Le but de la politique est de garder la population inquiète et donc en demande d’être mise en sécurité, en la menaçant d’une série ininterrompue de monstres, tous étant imaginaires. H.L. Mencken (Défense des femmes, 1918)
La prophétie de malheur est faite pour éviter qu’elle ne se réalise; et se gausser ultérieurement d’éventuels sonneurs d’alarme en leur rappelant que le pire ne s’est pas réalisé serait le comble de l’injustice: il se peut que leur impair soit leur mérite. Hans Jonas
Quiconque tient une guerre imminente pour certaine contribue à son déclenchement, précisément par la certitude qu’il en a. Quiconque tient la paix pour certaine se conduit avec insouciance et nous mène sans le vouloir à la guerre. Seul celui qui voit le péril et ne l’oublie pas un seul instant se montre capable de se comporter rationnellement et de faire tout le possible pour l’exorciser. Karl Jaspers
Annoncer que la catastrophe est certaine, c’est contribuer à la rendre telle. La passer sous silence ou en minimiser l’importance, à la façon des optimistes béats, conduit au même résultat. Ce qu’il faudrait, c’est combiner les deux démarches : annoncer un avenir destinal qui superposerait l’occurrence de la catastrophe, pour qu’elle puisse faire office de dissuasion, et sa non-occurrence, pour préserver l’espoir. C’est parce que la catastrophe constitue un destin détestable dont nous devons dire que nous n’en voulons pas qu’il faut garder les yeux fixés sur elle, sans jamais la perdre de vue. Jean-Pierre Dupuy
Environ 40 millions de personnes sont mortes lors de l’épidémie de grippe espagnole de 1918. Il y a six fois plus de personnes sur la planète aujourd’hui, ce qui fait qu’on pourrait probablement atteindre 200 millions de personnes. » Neil Ferguson (pire des scénarios pour l’épidémie de grippe aviaire, août 2005)
L’épidémie [en Suède] (…) a clairement ralenti sa propagation grâce à l’instauration d’une distance sociale volontaire. Et nous pensons que c’est ce qui a conduit le taux de reproduction à passer d’environ 3, à 1,5 ou 1,4. Neil Ferguson
This post originally claimed that Ferguson had predicted that 150,000 people could die from foot-and-mouth disease. In fact, that figure was Ferguson’s upper-bound estimate of deaths for mad-cow disease by 2080. It has been corrected and we regret the error. National review (Editor’s Note)
L’accent mis sur l’exactitude de la modélisation est une mauvaise compréhension de ce qu’est la modélisation. La modélisation ne peut pas prédire les nombres exacts. Elle peut les prédire seulement à court terme ou si vous avez eu de la chance. L’objectif de la modélisation est plutôt de comprendre la situation dans son ensemble». Si des critiques ont été faites sur la valeur des paramètres pris en compte par l’équipe de Neil Ferguson, les principales conclusions de ce document étaient conformes à ce que d’autres personnes avaient trouvé. En Allemagne, de nombreux groupes sont arrivés aux mêmes conclusions : nous devions arrêter l’épidémie. Car même si on changeait les paramètres, en les baissant de 10% ou 20%, le risque de submerger le système de santé était très élevé avec cette épidémie. Rafael Mikolajczyk (Halle-Wittenberg)
Certes, une surestimation du nombre de décès est également associée à une surestimation du nombre d’admissions à l’hôpital, et il est possible que le modèle de Ferguson ait tendance à surestimer ces nombres. Cependant, supposer que le modèle est faux parce qu’il surestime une ou quelques observations est épistémologiquement incorrect. Cela équivaut à dire que les modèles météorologiques sont faux parce que la prédiction pour aujourd’hui était un jour ensoleillé et qu’il a plu. Les modèles épidémiologiques devraient être systématiquement accompagnés de la probabilité de se réaliser ou non. Fernando Peruani (Université Côte-d’Azur
Il faut distinguer deux formes de prévisions en épidémiologie : le nowcasting (prédire aujourd’hui) et le forecasting (prédire l’avenir). Et la deuxième est à considérer avec précaution : Personne n’est devin. Les mathématiques ne permettent pas de prédire l’avenir. Elles permettent en revanche de simuler différents scénarios sous différentes hypothèses, qui peuvent être du domaine du plausible. Antoine Flahault (Université de Genève)
La phase initiale d’une épidémie, c’est une fonction mathématique exponentielle. Or une exponentielle, ça va à l’infini. On sent très bien qu’en fonction des scénarios que vous allez avoir, certains paramètres vont laisser courir l’exponentielle beaucoup plus loin que d’autres, et donc vous allez avoir une forme de catastrophisme presque inhérent à ces modèles mathématiques. (…) Livrer des chiffres de morts prévisionnels, même en précisant que c’est un scénario du possible seulement, cela revient à dire : « Il y aura possiblement 100 000 morts en Suède au mois de juin ». Comme on n’en sait absolument rien, le mieux est de ne jamais évoquer de tels chiffres dans les médias. Le faire, c’est se décrédibiliser, même si on assortit cette annonce du terme de scénario. Parce qu’en fin de compte, on finit par n’écouter que ce qui va probablement se passer. Alors qu’en fait, on ne sait absolument pas, aujourd’hui, évaluer la probabilité pour que cette prévision se réalise. Antoine Flahault
La polémique remonte au 16 mars, date à laquelle Neil Ferguson et son équipe ont publié un document indiquant qu’en l’absence de mesures pour freiner la propagation de l’épidémie, le virus était susceptible de causer 510 000 morts au Royaume-Uni et plus de 2,2 millions aux Etats-Unis. Dans ce rapport, l’Imperial College testait les stratégies de mitigation (ralentir la propagation du virus sans forcément la stopper) et de suppression (confinement strict), afin d’en déduire leurs effets. Ferguson et son équipe estimaient alors que la stratégie de mitigation pouvait entraîner jusqu’à 250 000 morts au Royaume-Uni, et qualifiaient l’autre stratégie, celle du confinement, d’«option politique privilégiée» pour réduire le nombre de décès liés au Covid-19. Le document du 16 mars de l’Imperial College est, depuis, considéré comme ayant eu un impact important sur les décideurs politiques, puisqu’il aurait fait changer de stratégie le Premier ministre britannique, Boris Johnson (qui visait d’abord l’immunité collective), et aurait poussé d’autres chefs d’Etat à mettre en place des mesures de distanciation sociale et de confinement strict. Dans le texte de National Review, publié après la démission de Neil Ferguson du conseil du gouvernement pour lutter contre le Covid-19 (il avait fait venir sa maîtresse à deux reprises chez lui malgré les restrictions de déplacement), l’auteur demande : «Pourquoi [?] a-t-on jamais écouté ce type ?» Et met en avant trois éléments censés décrédibiliser le travail de l’Imperial College de Londres : 1) le modèle est inexact puisqu’il a mal prédit la situation en Suède, où il y a eu moins de morts que prévus sans confinement ; 2) Neil Ferguson n’est pas fiable parce que ses prédictions pour d’autres épidémies ont souvent été fausses ; 3) le code informatique utilisé pour prédire les effets de la pandémie date d’il y a treize ans. (…) Dans l’article de National Review, l’auteur écrit qu’ «il a été prouvé que le modèle de l’Imperial College de Ferguson est totalement inexact. Pour ne citer qu’un exemple, ce modèle voyait la Suède payer cher pour l’absence de confinement, avec 40 000 décès par Covid-19 au 1er mai et 100 000 au mois de juin. La Suède compte maintenant 2 854 décès et a atteint un sommet il y a deux semaines. Comme le fait remarquer Fraser Nelson, rédacteur en chef du journal britannique Spectator : « Le modèle de l’Imperial College se trompe de façon très importante ».» Le média américain va également reprendre la critique de Johan Giesecke, l’ancien responsable scientifique du Centre européen de contrôle et de prévention des maladies, et ex-épidémiologiste en chef de Suède, pays qu’il continue de conseiller. (…) Giesecke indique notamment que le modèle ne prend pas en compte le fait que les hôpitaux se sont renforcés, en multipliant les lits de réanimation. Il reproche aussi au document de n’avoir jamais été publié scientifiquement : «Il n’a pas fait l’objet d’un examen par les pairs, ce qui devrait être le cas. C’est juste un rapport interne du département de l’Impérial College. C’est fascinant : aucune autre entreprise scientifique n’a fait une telle impression sur le monde que ce document, plutôt discutable.» (…) Neil Ferguson, lui, a répondu à sa critique lors d’une interview à Unherd le 25 avril. (…) Concernant la Suède : «L’épidémie […] a clairement ralenti sa propagation grâce à l’instauration d’une distance sociale volontaire. Et nous pensons que c’est ce qui a conduit le taux de reproduction à passer d’environ 3, à 1,5 ou 1,4.» Autrement dit, même sans confinement, la vie dans le royaume n’est plus la même que dans le scénario où le virus circulerait sans changement d’habitudes. Pour les épidémiologistes ou mathématiciens contactés par CheckNews, reprocher au modèle présenté par Neil Ferguson d’être inexact est un mauvais argument. Pour l’épidémiologiste Rafael Mikolajczyk, de la faculté de médecine allemande Martin-Luther de Halle-Wittenberg, «l’accent mis sur l’exactitude de la modélisation est une mauvaise compréhension de ce qu’est la modélisation. La modélisation ne peut pas prédire les nombres exacts. Elle peut les prédire seulement à court terme ou si vous avez eu de la chance. L’objectif de la modélisation est plutôt de comprendre la situation dans son ensemble». S’il note que des critiques ont été faites sur la valeur des paramètres pris en compte par l’équipe de Neil Ferguson, il estime que «les principales conclusions de ce document étaient conformes à ce que d’autres personnes avaient trouvé». «En Allemagne, ajoute-t-il, de nombreux groupes sont arrivés aux mêmes conclusions : nous devions arrêter l’épidémie. Car même si on changeait les paramètres, en les baissant de 10% ou 20%, le risque de submerger le système de santé était très élevé avec cette épidémie.» Un avis partagé par Fernando Peruani, physicien au laboratoire de mathématiques J.A Dieudonné de l’Université Côte-d’Azur, qui considère que la prédiction importante est le nombre de patients devant être admis à l’hôpital : «Certes, une surestimation du nombre de décès est également associée à une surestimation du nombre d’admissions à l’hôpital, et il est possible que le modèle de Ferguson ait tendance à surestimer ces nombres. Cependant, supposer que le modèle est faux parce qu’il surestime une ou quelques observations est épistémologiquement incorrect. Cela équivaut à dire que les modèles météorologiques sont faux parce que la prédiction pour aujourd’hui était un jour ensoleillé et qu’il a plu.» Le chercheur estime que les modèles épidémiologiques devraient être systématiquement accompagnés de la probabilité de se réaliser ou non. Egalement joint par CheckNews, Antoine Flahault, directeur de l’Institut de Santé Publique à l’Université de Genève, distingue deux formes de prévisions en épidémiologie : le nowcasting (prédire aujourd’hui) et le forecasting (prédire l’avenir). Et estime que la deuxième forme est à considérer avec précaution : «Personne n’est devin. Les mathématiques ne permettent pas de prédire l’avenir. Elles permettent en revanche de simuler différents scénarios sous différentes hypothèses, qui peuvent être du domaine du plausible.» Quant au fait que le modèle de l’Imperial College aurait surévalué le nombre de morts en Suède, les chercheurs contactés par CheckNews considèrent, comme Ferguson, que le pays n’a jamais été dans un scénario où la vie continuait comme avant. Ce changement, certes moins brutal que le confinement dans d’autres Etats d’Europe, ne correspond donc pas au scénario du laisser-faire simulé par l’Imperial College. Le deuxième point soulevé dans l’article de National Review est la crédibilité de Neil Ferguson, qui «s’est trompé si souvent que certains de ses collègues modélistes l’appellent « Le maître du désastre »». Le magazine détaille en effet les erreurs de l’épidémiologiste britannique : «En 2002, Ferguson a prédit que, d’ici 2080, jusqu’à 150 000 personnes pourraient mourir d’une exposition à l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) (la maladie de la vache folle). Au Royaume-Uni, il n’y a eu que 177 décès dus à l’ESB» ; «En 2005, Ferguson a prédit jusqu’à 150 millions morts de la grippe aviaire. Au final, seules 282 personnes sont décédées de la maladie dans le monde entre 2003 et 2009». Et enfin : «En 2009, une estimation du gouvernement, basée sur les conseils de Ferguson, prévoyait, dans le « pire scénario raisonnable », que la grippe porcine entraînerait la mort de 65 000 Britanniques. Au final, la grippe porcine a tué 457 personnes au Royaume-Uni.» Certes, ces chiffres cités par National Review correspondent bien aux calculs de Neil Ferguson. Mais le média américain omet [au départ] de préciser qu’il s’agit à chaque fois de la fourchette haute ou du pire scénario. Ainsi, pour la maladie de la vache folle, l’étude correspondante notait que «l’intervalle de confiance à 95% pour la mortalité future due à la variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob est de 50 à 50 000 décès humains si l’on considère l’exposition à la seule ESB bovine, la limite supérieure passant à 150 000 si l’on tient compte de l’exposition au pire scénario d’ESB ovine». Les 177 décès constatés entrent bien dans la fourchette très large évoquée par le chercheur britannique. Concernant la mort de 150 millions de personnes à cause de la grippe aviaire, Neil Ferguson avait déclaré, en août 2005 au Guardian : «Environ 40 millions de personnes sont mortes lors de l’épidémie de grippe espagnole de 1918. Il y a six fois plus de personnes sur la planète aujourd’hui, ce qui fait qu’on pourrait probablement atteindre 200 millions de personnes.» A l’époque, Neil Ferguson considérait que la moitié de la population pourrait être atteinte par l’épidémie en l’espace d’un an, ce qui expliquerait ce nombre important de morts. Mais le Guardian précisait aussi que «le professeur Ferguson est arrivé à cette conclusion après que son équipe de scientifiques a étudié le pire des scénarios pour la grippe aviaire.» L’estimation citée est donc la prévision la plus catastrophiste. Le même raisonnement s’applique à la grippe porcine de 2009, où National Review note qu’il s’agit du «pire scénario raisonnable» envisagé par l’Imperial College. Interrogé sur la crédibilité de Neil Ferguson, attaqué sur ces anciens scénarios, le professeur Antoine Flahault explique : «La phase initiale d’une épidémie, c’est une fonction mathématique exponentielle. Or une exponentielle, ça va à l’infini. On sent très bien qu’en fonction des scénarios que vous allez avoir, certains paramètres vont laisser courir l’exponentielle beaucoup plus loin que d’autres, et donc vous allez avoir une forme de catastrophisme presque inhérent à ces modèles mathématiques.» Dans son document du 16 mars, Neil Ferguson et son équipe de chercheurs font d’ailleurs figurer les différents scénarios selon les mesures prises, comme fermer uniquement les écoles, ou appliquer les règles de distanciation sociale aux plus vieux ou à l’ensemble de la population. Antoine Flahault s’interroge cependant sur l’utilité de tels scénarios et leur médiatisation : «Livrer des chiffres de morts prévisionnels, même en précisant que c’est un scénario du possible seulement, cela revient à dire : « Il y aura possiblement 100 000 morts en Suède au mois de juin ». Comme on n’en sait absolument rien, le mieux est de ne jamais évoquer de tels chiffres dans les médias. Le faire, c’est se décrédibiliser, même si assortit cette annonce du terme de scénario. Parce qu’en fin de compte, on finit par n’écouter que ce qui va probablement se passer. Alors qu’en fait, on ne sait absolument pas, aujourd’hui, évaluer la probabilité pour que cette prévision se réalise.» Dernier argument de National Review : «En mars, Ferguson a admis que son modèle de la maladie Covid-19 de l’Imperial College était basé sur un code informatique vieux de 13 ans, non documenté, destiné à être utilisé pour une pandémie de grippe redoutée, plutôt que pour un coronavirus. Ferguson a refusé de divulguer son code original pour que d’autres scientifiques puissent vérifier ses résultats. Il n’a publié une série de codes fortement révisés que la semaine dernière, après un délai de six semaines.» Dans son document du 16 mars, Neil Ferguson écrit noir sur blanc, en indiquant sa source, qu’il a modifié un modèle de simulation développé en 2006 pour étudier une grippe pandémique afin d’explorer des scénarios pour le Covid-19 en Grande-Bretagne. Il a réitéré cette indication dans un tweet posté le 22 mars 2020, où il note : «Je suis conscient que beaucoup de gens aimeraient voir et exécuter le code de simulation de pandémie que nous utilisons pour modéliser les mesures de contrôle contre Covid-19. Pour expliquer le contexte – j’ai écrit le code (des milliers de lignes de C non documentées) il y a plus de treize ans pour modéliser les pandémies de grippe…» Pour le journaliste de National Review, Ferguson avouerait ainsi avoir utilisé un code obsolète pour analyser la pandémie actuelle. Cet argument n’a pas convaincu nos interlocuteurs. Pour Laurent Dumas, professeur de Mathématiques à l’Université de Versailles-Saint-Quentin et auteur d’un article publié dans The Conversation au sujet des modèles mathématiques en épidémiologie, au vu des connaissances que l’on avait du virus au 15 mars, «il n’est pas du tout illlogique de se fier à quelque chose qui a déjà eu lieu, que ce soit il y a 13 ans ou même plus. Ce n’est pas gênant en soi parce que c’est ainsi qu’on travaille. […] Ce n’est pas choquant que le modèle ait 13 ans parce que ces modèles ont plus que 13 ans, ils ont 100 ans». Une version confirmée par l’épidémiologiste Antoine Flahault : «Tous les modèles mathématiques qui sont aujourd’hui développés pour le coronavirus ne remontent pas à 13 ans mais à la théorie mathématique des épidémies, qui a été développée en 1927.» Quant au reproche sur le manque de transparence et de documentation du code, Laurent Dumas explique : «Il n’y a aucune obligation de fournir son code de calcul dans une publication […] Il me paraît tout aussi transparent que tous les autres que j’ai pu voir. Il n’y a pas de reproche à faire sur ce point-là.» Au vu des conséquences politiques et de l’impact sur la vie de millions de personnes qu’a pu avoir ce premier rapport, on peut néanmoins comprendre qu’une forme de transparence était attendue de la part du grand public. Mais cette exigence n’apparaissait alors pas nécessaire pour les chercheurs de l’équipe de l’Imperial College, qui a depuis indiqué se faire aider par Microsoft pour mettre de l’ordre dans le code et le rendre disponible. Jacques Pezet
L’événement déterminant dans l’histoire des confinements de Covid en Occident s’est produit le 16 mars 2020, avec la publication du désormais tristement célèbre rapport Covid de l’Imperial College London, qui prévoyait qu’en «l’absence de toute mesure de contrôle ou de changement spontané du comportement individuel», il serait de 510 000 morts Covid en Grande-Bretagne et 2,2 millions aux États-Unis. Cette prédiction a provoqué des ondes de choc dans le monde entier. Dès le lendemain, les médias britanniques annonçaient que le pays allait se confiner. L’impact du rapport a été amplifié par la machine à sof power du Royaume-Uni, la BBC. Sa portée n’a pas d’égal : diffusant en 42 langues, touchant 468 millions de personnes dans le monde chaque semaine et diffusant efficacement son message. Avec la BBC en plein cri et le public véritablement alarmé, pas de place pour la dissidence. Une cascade d’imitations s’est alors installée, les États-Unis et d’autres pays adoptant le message et les mesures de Londres. Le résultat a été une politique basée sur un modèle défectueux qui a pris naissance à l’Imperial College sous la direction de Neil Ferguson. Le principal défaut du modèle est son hypothèse selon laquelle les gens seraient insensibles aux dangers qui accompagnent une pandémie. Cette hypothèse comportementale est irréaliste. Si on dit aux gens qu’ils risquent de contracter une maladie potentiellement mortelle, la plupart prendront des mesures pour réduire leur exposition. L’équipe impériale a bouleversé le monde avec des chiffres fantaisistes sur un scénario qui ne pouvait jamais se matérialiser. Avant de se précipiter dans des décisions politiques de panique, les décideurs politiques britanniques auraient dû savoir que l’équipe de l’Imperial College de Neil Ferguson avait des antécédents de modélisation défectueuse. Avec un minimum d’efforts, les décideurs auraient rapidement découvert que cette équipe avait un bilan qui rendrait l’astrologie respectable. Ce terrible bilan a commencé avec l’épidémie de fièvre aphteuse du Royaume-Uni en 2001, au cours de laquelle les modélisateurs de l’Imperial College ont persuadé le gouvernement d’adopter une politique d’abattage massif d’animaux. Leur modèle prévoyait que l’incidence quotidienne des cas culminerait à environ 420. À l’époque, le nombre d’incidences avait déjà culminé à un peu plus de 50 et était en baisse. La prédiction a raté sa cible et pas moins de 10 millions d’animaux, dont la plupart auraient pu être vaccinés, ont été inutilement tués. Peu de temps après, en janvier 2002, l’équipe impériale a suggéré que jusqu’à 150 000 personnes au Royaume-Uni pourraient mourir de la maladie de la vache folle. Il s’est avéré que le nombre total de décès au Royaume-Uni n’a pas dépassé 178 – un autre raté pour l’équipe impériale. Puis, en 2005, Neil Ferguson a suggéré que « jusqu’à environ 200 millions de personnes » pourraient mourir de la grippe aviaire dans le monde. Il a justifié cette affirmation en comparant la létalité de la grippe aviaire à celle de l’épidémie de grippe espagnole de 1918, qui a tué 40 millions de personnes. En 2021, la grippe aviaire avait tué 456 personnes dans le monde, ce qui en faisait le plus grand raté de l’Impérial à ce jour. Neil Ferguson et son équipe étaient de retour en 2009 lorsqu’ils ont affirmé que 65 000 personnes pouvaient mourir de la grippe porcine au Royaume-Uni. Fin mars 2010, l’épidémie avait tué moins de 500 personnes avant de disparaître. Le scénario du «pire cas raisonnable» de Neil Ferguson était plus de 130 fois trop élevé – encore un autre gros raté. Dans chaque cas, il y avait le même schéma : modélisation défectueuse, prédictions ébouriffantes de catastrophe qui ratent leur cible et aucune leçon apprise. Les mêmes erreurs ont été répétées maintes et maintes fois et n’ont jamais été contestées par les autorités. Pourquoi? Peut-être que les modèles de l’Imperial College sont des machines génératrices de peur idéales pour les politiciens et les gouvernements en quête de toujours plus de pouvoir. H. L. Mencken avait mis le doigt sur ce phénomène lorsqu’il écrivait que « tout le but de la politique pratique est de maintenir la population alarmée (et donc pressée d’être conduite en lieu sûr) par une série interminable de monstres, pour la plupart imaginaires ». L’équipe de modélisation de l’Imperial College aurait dû subir un audit de ses modèles et de ses pratiques après la débâcle de la fièvre aphteuse il y a plus de 20 ans. Si cela avait été fait, les fiascos ultérieurs auraient pu être évités. Quoi qu’il en soit, l’Impérial devrait certainement faire l’objet d’un audit maintenant, et celui-ci devrait se concentrer sur les insuffisances des modèles de l’équipe et sur la façon dont des recommandations politiques erronées en ont été tirées. Les gouvernements du monde entier devraient également lancer leurs propres enquêtes publiques pour tirer des leçons et prendre les mesures nécessaires pour protéger leurs citoyens contre les modèles de santé publique imprudents. Plus jamais les « scientifiques » armés de modèles défectueux ne devraient s’en tirer en criant « Pandémie ! » dans un théâtre rempli de politiciens et de bureaucrates désireux de saisir encore plus de pouvoir. Steve H. Hanke et Kevin Dowd (2022)
La Covid est terminée en Suède. Les gens sont revenus à leur vie normale et presque personne n’est plus infecté. Je suis prêt à parier que les pays qui ont complètement fermé verront leurs taux monter en flèche lorsqu’ils ouvriront. Si tel est le cas, alors c’est qu’il n’y avait aucune raison de se confiner en premier lieu … Arrêter complètement pour réduire le nombre total de décès n’a de sens que si vous êtes prêt à rester fermé jusqu’à ce qu’un vaccin soit disponible. Ce qui pourrait prendre des années. Aucun pays n’est prêt à attendre aussi longtemps. Sebastian Rushworth (médecin suédois, 04.08.2020)
Obliger les gens des plus grandes villes bas-rhinoises à promener leur chien à deux heures du matin avec un masque porte atteinte aux libertés fondamentales. Maintenant, la préfète va devoir prendre des mesures plus restreintes en termes de zones et de plages horaires. J’insiste : mes deux clients ne sont pas des anti-masque mais ils veulent qu’il soit porté de manière utile. Marc Jantkowiak (avocat de Vincent Feireisen, psychologue hospitalier, et Christian Chartier, médecin)
On veut nous faire croire que la deuxième vague arrive, je l’ai toujours pas vu arriver. (…) Les personnes hospitalisées sont de moins en moins nombreuses. (…) Ce qui compte, c’est les hospitalisations et les décès. (…) Les décès, il y en avait 500 par jour il y a quelques mois. Maintenant, c’est entre 10 et 20. Quand je vois des personnes qui décèdent à l’hôpital, ce sont des gens extrêmement âgés qui ont beaucoup de maladies sous-jacentes qui les fragilisent. (…) L’épidémie est en train de se terminer et on nous fait peur, on nous fait peur pourquoi ? (…)Au départ, on avait pas de tests quand il en fallait. Maintenant que l’épidémie se termine, ils en font 700 000, 800 000 par semaine. Et Olivier Véran était tout fier d’annoncer l’autre jour: ‘on va passer à un million de tests par semaine’. (…) Un test PCR, il y a environ 3% de faux positifs. (…) donc on va inventer des gens qui sont en pleine forme, qui n’ont aucun symptôme (…) Si Olivier Véran est suivi et qu’il y a vraiment un million de tests par semaine, on aura 30 000 faux positifs par semaine. Sans compter les vrais positifs (…) qui ont pratiquement pas de symptômes. C’est des sujets jeunes qui ont un petit rhume, une petite grippe ou une bronchite. (…) C’est du délire total. (…) C’est un non-sens scientifique de faire d’un test comme ça un dépistage de masse. (…) Ils entretiennent la peur en disant ‘regardez l’épidémie repart à la hausse !’ Tout ça, c’est bidon. (…) On a vraiment pris les Français pour des cons, pardonnez-moi l’expression. On a voulu les culpabiliser. (…) À chaque fois, on a rejeté la faute sur les Français qui faisaient pas bien. (…) Les décisions politiques étaient mauvaises, ce n’est pas la faute des Français. On les a vraiment pris pour des enfants, on leur a fait la leçon… (…) Les Français ont eu très peur, après ils ont eu moins peur, maintenant on leur refait peur, je n’ai jamais vu une nouvelle peur comme ça alors qu’il n’y a plus de maladie quasiment. Tout ça, c’est un peu de la manipulation de masse, (…) je trouve qu’il y a une dérive grave. (…) Le coup des masques aujourd’hui, c’est totalement débile. Qu’on garde le masque chez les soignants, quand il y a des personnes qui vraiment sont malades, qui projettent des sécrétions contaminantes pour leur entourage, dans certains lieux clos, il y a un risque, c’est très bien, je suis pas contre le masque en soi. Mais dire à tous ces gens dans les open spaces où tout le monde est en pleine forme, de porter le masque toute la journée, ils étouffent, les pauvres… (…) Les écoles, c’est complètement délirant. (…) On culpabilise tout le monde et le masque dans la rue, c’est du grand délire »… (…) Il y a aucune base scientifique. Pr Christian Perronne
Le but des gouvernements était à l’origine d’éviter de saturer les systèmes de santé, mais il s’est ensuite déplacé vers un objectif de zéro transmission, avec l’objectif de préserver quasiment toute vie à n’importe quel prix. (…) C’est un mauvais moment pour quiconque est porteur du virus, mais c’est aussi un mauvais moment pour tout ceux qui préféraient ne pas se faire dicter leur conduite par les autorités, aussi bien intentionnées soient-elles. (…) Dans ce climat de peur, il était difficile pour les gouvernements de poser la question « combien vaut une vie ? » parce que chaque vie est précieuse, et chaque mort est triste, mais cela n’a jamais empêché des familles de parfois faire le choix d’accompagner leurs proches âgés au mieux tout en laissant la nature suivre son cours. (…) Il n’est pas possible de maintenir 40% de notre main-d’œuvre sur une sorte d’allocation gouvernementale, et d’accumuler un déficit inédit depuis la Seconde Guerre Mondiale, alors que le monde entre dans un marasme jamais vu depuis la Grande Dépression, causé autant par la réponse du gouvernement que par le virus lui-même. (…) Du point de vue de la santé, cette pandémie a été grave. D’un point de vue économique, elle a été désastreuse. Mais je soupçonne que c’est du point de vue du bien-être général que cela se révélera le pire de tout : parce que c’est ce qui arrive quand, pendant bien plus qu’un simple instant, nous laissons la peur de tomber malade nous empêcher d’être pleinement en vie. (…) Chaque jour qui passe risque de voir se mettre en place un nouveau normal (…) d’autant plus si la crise ajoute à leur autorité ou renforce leur position. Après 6 mois de pandémie, le but dans la plupart des pays est toujours de préserver presque chaque vie à n’importe quel prix, avec le confinement comme réponse instinctive des gouvernements à chaque regain du virus. (…) En cours de route, leur objectif est passé d’aplatir la courbe pour que les hôpitaux ne soient pas débordés, à la suppression du virus, puis à zéro transmission au sein de la communauté. (…) Maintenant que chacun de nous a eu six mois pour considérer cette pandémie et se faire son propre jugement à ce sujet, il est sûrement temps d’assouplir les règles afin que les individus puissent prendre plus de responsabilités personnelles et prendre davantage leurs propres décisions quant aux risques qu’ils sont prêts à courir. (…) La génération de la Seconde Guerre mondiale était prête à risquer sa vie pour préserver la liberté. Cette génération est prête à risquer sa liberté pour préserver la vie. Tony Abbott
Six months into the pandemic, the aim in most countries is still to preserve almost every life at almost any cost; with renewed lockdown most governments’ instinctive response to any increase in the virus. The New Zealand government has locked down Auckland after just four new cases, and postponed the national election with under 100 active cases. When new cases peaked at about 700 a day, the Victorian government put five and half million Melburnians into virtual house arrest, under nighttime curfew, and banned at other times from leaving home for more than an hour a day, or from travelling more than five kilometres. For more than six months now in Victoria, under disaster and emergency declarations, homes can be entered, people can be detained, and the ordinary law of the land suspended; and the Premier now wants to extend this health dictatorship for at least another six months. As with the Spanish Flu state border closures, only worse, it’s been every jurisdiction for itself, in a form of “pandemic protectionism”. One Australian state with virtually no corona cases won’t admit people from another state with virtually no corona cases. States that want to admit foreign students, because they need the money, don’t want to admit Australians from another state. And every day, premiers and their chief health officers front the media with casualty lists, and stern warnings that it could easily get worse unless people stay in their homes and avoid each other. It’s a bad time, obviously, for anyone with the virus. It’s also a bad time for anyone who would rather not be dictated to by officials, however well-meaning; or who instinctively chafes under a policy that’s clearly unsustainable yet may be kept up indefinitely in the absence of an effective vaccine. Given that lockdowns can reduce disease but hardly eliminate it, the result is not just a stop-start economy, but a stop-start life. In this climate of fear, it was hard for governments to ask: “how much is a life worth?” because every life is precious,and every death is sad; but that’s never stopped families sometimes electing to make elderly relatives as comfortable as possible while nature takes its course. Likewise, people anticipating serious health problems sometimes elect not to be resuscitated. When a trauma victim comes into an emergency department, almost no effort is spared to keep that person alive. But when a cancer patient wants access to very expensive new drugs, governments normally ask tough questions about how much good life will be gained before making it available; and what the alternative might be. So far, with Sweden the most notable exception, governments have approached the pandemic like trauma doctors; instead of thinking like health economists, trained to pose uncomfortable questions about a level of deaths we might have to live with. So far, Australia’s national government has committed some $300 billion to soften the economic consequences of state governments’ enforced social distancing. Even if mandatory shut-down really was all that avoided the initially-predicted 150,000 deaths, that still works out at about $2 million per life saved. If the average age of those who would have died is 80, even with roughly 10 years of expected life left, that’s still $200,000 per quality life year –or substantially beyond what governments are usually prepared to pay for life-saving drugs. Once it was clear that a 60 per cent infection rate and a 1 per cent death rate was unlikely, shouldn’t we have started to ask whether the cure was proportionate to the disease? Based on the anti-bodies present in blood tests, the NSW Chief Health Officer has recently said that up to a half million Australians could already have been infected, most of them asymptomatic. On that basis, while our case fatality rate is close to two per cent, our infection fatality rate, would be more like one in a thousand, or zero point one per cent. Of course, there is still much that we don’t know (like why infections haven’t increased that much in Europe as restrictions have eased; why deaths haven’t ticked up as infections have; and why death rates seem to have fallen everywhere despite little agreement on the most effective treatments). And it’s sensible to err on the side of caution. Sometimes though, officials get trapped in crisis mode longer than they need to, especially if the crisis adds to their authority or boosts their standing. One of the surprising features of this pandemic has been the lack of published modelling from government and the dearth of officially-accepted epidemiological data, after the daunting initial predictions from the Imperial College team in London changed most governments’ strategy from herd immunity to preventing infections via drastic, compulsory social distancing. Along the way, official objectives have shifted from “flattening the curve”, so hospitals wouldn’t be overwhelmed, to “suppression”, to “zero-community transmission”. Governments have justified it as following “the expert advice”, as if this has always been clear; or as if we should be ruled, rather than merely guided, by unaccountable experts. Inevitably, much of the media has spread virus-hysteria with the occasional virus-linked death of a younger person highlighted to show that deadly threat isn’t confined to the very old or the already-very-sick or those exposed to massive viral loads. As Sweden demonstrates, you can cop both the corona deaths and the economic costs even without the government-imposed lockdowns as people choose to travel less, to go out less and to spend less. But for a free people, there’s a world of difference between a course of conduct that individuals choose for themselves and one that government orders them to adopt, even if turns out to be much the same. There’s no doubt that lockdowns, at least initially, reassured worried populations that governments had their well-being at heart. A recent poll showed that only 7 per cent of Australians thought that COVID restrictions were “too tough”, while 33 per cent thought them “too lenient”. Only 11 per cent thought that “getting the economy moving” was more important than “stopping the virus’ spread”, hence most governments’ tendency to make rules rather than let people make their own judgments. Faced with an unprecedented challenge, governments were always going to be damned if they do, and damned if they don’t. Or perhaps: damned now if they didn’t lock down and damned later if they did. Because it’s clearly not possible indefinitely to keep 40 per cent of the workforce on some kind of government benefit, and to accumulate debt and deficit on a scale not seen since the Second World War, while the world goes into a slump not seen since the great depression –caused as much by governments’ response as by the virus itself. Almost a million people in Victoria, close to 20 per cent of the workforce, still technically have a job but aren’t actually working due to the lockdown. In the absence of effective treatment or a vaccine that may never come, at some point, we just have to learn to live with this virus, in ways that can be kept-up more or less indefinitely: with borders managed but open; businesses vigilant but otherwise fully operational; and normal life continuing, with more precautions, more humane ones, for the sick and elderly. Sadly, most of the elderly victims have died alone –without the solace of family and friends –because of the measures put in place to protect them. It’s this psychic damage, I fear, that will be at least as bad as the pandemic’s toll on health and wealth: people once sturdily self-reliant looking to government more than ever for support and sustenance, a “something for nothing” mindset reinforced among young people spared the need of searching for jobs, and magic pudding economics entrenched under the guise of “modern monetary theory”. Governments paying businesses’ wages bill for them, borrowers freed from mortgage repayments, and tenants no longer having to pay rent: none of this can last, yet every day it goes on risks establishing a new normal. The sooner citizens don’t have to offer police an explanation for their movements, the less anxious we will feel. The sooner the airwaves are not filled by officials telling us not to go out, not to see people, and not to shake anyone’s hand, the more resilient we will be, even if there may be some modest uptick in corona cases. From a health perspective, this pandemic has been serious; and from an economic perspective it’s been disastrous; but I suspect that it’s from an overall wellbeing perspective that it will turn out worst of all: because this is what happens when, for much more than a mere moment, we let fear of falling sick stop us from being fully alive. Now that each one of us has had six months to consider this pandemic and to make our own judgments about it, surely it’s time to relax the rules, so that individuals can take more personal responsibility and make more of their own decisions about the risks they’re prepared to run. For me, the recent 75th anniversary of the end of World War Two prompted this reflection: that generation: ready to risk life to preserve freedom; this generation: ready to risk freedom to preserve life. Yet we don’t think of our parents and our grandparents as too brave, do we; I wonder what judgment history will pass on us? Tony Abbott
Des études séparées menées par le Karolinska Institutet (KI) de Suède, un institut de recherche médicale indépendant, et le Réseau européen des médiateurs pour les enfants et l’Unicef, ont montré que les enfants suédois se sont mieux comportés que les enfants d’autres pays pendant la pandémie, à la fois en termes d’éducation et de santé mentale. Reuters
The world should have followed Sweden’s example. That country never locked down and has even kept children under 16 in school the entire time. As Reuters reported on July 15, the number of Swedish children between 1 and 19 years of age who have died of COVID-19 is zero. And the percentage of children who contracted the illness was the exact same in Sweden as it was in Finland, which locked down its schools. As regards teachers, Sweden’s Public Health Agency reported that “a comparison of the incidence of COVID-19 in different professions suggested no increased risk for teachers.” Nevertheless, with few exceptions, teachers in Los Angeles and elsewhere refuse to enter a classroom that has students in it. Their disdain for their profession has been superseded only by that of the Los Angeles teachers union, which announced that teachers will not resume teaching until the police are defunded. People who defend lockdowns and closing schools point out that Sweden has the eighth-highest death rate per million in the Western world. But, needless to say, this has no bearing at all on the issue of whether Sweden was right to keep schools open or whether our country was wrong to close them, let alone keep them closed now. The overwhelming majority of deaths from COVID-19 in Sweden were among people over 70 years of age, and most of those were people over 80 and with compromised immune systems. Reuters reported that three separate studies, including one by UNICEF, “showed that Swedish children fared better than children in other countries during the pandemic, both in terms of education and mental health.” For more than a month, Sweden has had almost no deaths from COVID-19 while the entire society remains open and almost no one wears masks. (In Holland, too, almost no one wears masks.) For all intents and purposes, the virus is over in Sweden. I live in California, a state governed by that most dangerous of leaders: a fool with unlimited power. Despite the fact that California ranks 28th among the 50 states in deaths per million, Gov. Gavin Newsom has destroyed and continues to destroy tens of thousands of small businesses and untold numbers of livelihoods. His continuing to forbid — a half-year after the onset of the pandemic — indoor dining in restaurants is leading to a projected permanent closure of approximately 1 in every 3 restaurants in the state. The same catastrophic destruction will likely affect retail businesses and services such as hair and nail salons. But all this human tragedy — not to mention increased depression and suicides among the young and increased abuse of children and partners — means nothing to Newsom, to Los Angeles Mayor Eric Garcetti or to the Los Angeles Times, whose editors and columnists continue to advocate for the lockdown while they receive their salaries. Why can people eat with no mask in an airplane — inches, not six feet, from strangers — but cannot eat in a California restaurant, which is so much bigger than the inside of an airplane, while sitting six feet from others? Because Newsom ordered it, the Los Angeles Times supports it and, like sheep, Californians have accepted it. According to the California Association of Museums, “Museums are losing over $22 million a day due to the statewide quarantine. As of August 1, 2020, California museums have lost more than $2.9 billion in revenue. Museums have a $6.55 billion financial impact on California’s economy, support 80,722 jobs, and generated $492 million in tax revenues for the State of California in 2017 and over $1 billion in federal taxes.” And the American Alliance of Museums issued results from a survey on July 22, 2020, that warned 1 out of every 3 museums may shutter forever as funding sources and financial reserves run dry. On Aug. 3, The Wall Street Journal wrote, “In March … There was broad public support for the prudent goals of preventing hospitals from being overwhelmed and buying scientists time to develop therapies.” But the left — the media and Democratic governors and mayors — immediately moved the goalposts to “bending the curve” and “saving one life,” enabling them to get away with destroying lives and livelihoods. (…) The lockdown is a crime. But even more upsetting is that it is supported by so many Americans. This country is unrecognizable to those of us who lived through the 1968-1970 pandemic, which killed, according to the Centers for Disease Control and Prevention, approximately 100,000 Americans — the 2020 equivalent of 170,000 Americans. Nothing shut down. Not one mask was worn. Dennis Prager
Dans quelle mesure les masques peuvent-ils limiter la propagation de l’infection dans la société? C’est très difficile à mesurer. D’abord parce que les études et les preuves scientifiques sont étonnamment faibles. Ensuite parce qu’il peut y avoir des effets pervers induits par le port du masque, qui peut être contaminé, et que l’on touche. Nous pensons que la distanciation sociale, le fait que les gens ne se regroupent pas, qu’ils restent chez eux quand ils sont malades, sont des mesures beaucoup plus efficaces. Anders Tegnell (épidémiologiste en chef suédois)
Pendant qu’en France, et dans le reste du monde, le port du masque se généralise jusque dans la rue, un pays d’Europe résiste encore et toujours à cette mesure pour lutter contre la pandémie : la Suède. Le pays scandinave s’était déjà fait remarquer au printemps en refusant de confiner sa population pour éviter une crise économique trop importante. Aujourd’hui, il continue de rejeter le port du masque, qui n’apparaît nulle part dans les recommandations sanitaires de l’agence de santé publique suédoise. Le bilan humain de la pandémie en Suède est pourtant loin d’être le meilleur : au 27 août, 5 820 personnes y sont mortes du Covid-19, soit 57 décès pour 100 000 habitants. Un chiffre, certes, loin des 86 morts pour 100 000 habitants en Belgique, ou des bilans espagnol et britannique (62), mais proche de celui des États-Unis (55) et de l’Italie (59), deux pays fortement touchés. En France, l’épidémie a fait 46 décès pour 100 000 habitants. (…) La stratégie suédoise repose en fait quasi exclusivement sur la distanciation physique – ainsi que sur l’hygiène – quand, en France par exemple, elle est souvent assouplie et complétée par le port du masque. Les rassemblements de plus de 50 personnes y sont notamment toujours interdits, et le télétravail doit être favorisé jusqu’à la fin de l’année pour ne pas engorger les transports. L’épidémiologiste en chef de l’agence de santé publique suédoise, Anders Tegnell, a estimé le 24 août sur LCI qu’il était « dangereux de voir les masques comme la solution à cette pandémie ». Dans Le Figaro, il se justifie et pointe « les études et les preuves scientifiques » sur l’efficacité du port du masque, qui, selon lui, « sont étonnamment faibles ». Anders Tegnell estime surtout que le masque pourrait conduire à un relâchement de la distanciation et des gestes barrières. « Il peut y avoir des effets pervers induits par le port du masque, qui peut être contaminé et que l’on touche. » Un discours étonnant aujourd’hui, mais qui était celui de l’OMS – et des autorités françaises – il y a encore quelques mois, au début de la pandémie, avant que la connaissance scientifique sur la transmission du virus n’évolue. Si, au début du mois, ses voisins étaient encore sur la même ligne, le Danemark, la Finlande et la Norvège ont finalement décidé, mi-août, d’imposer ou de recommander le port du masque dans les transports publics. Pas de quoi faire douter les autorités suédoises, qui mettent en avant le ralentissement des contaminations dans le pays depuis l’été. Le Point
Que ce soit dans le bus, les trains ou les aéroports, dans les magasins ou dans les rues, le constat est le même: les Suédois, en temps de coronavirus, portent peu le masque, voire pas du tout. Et les quelques illuminés qui se couvrent la bouche courent même le risque de voir les regards devenir suspicieux, ou leur voisin changer de place. «Je n’ai qu’un passager sur dix avec un masque, assure un chauffeur de bus, et le plus souvent c’est un touriste, ou une personne très âgée.» Seuls les employés des hôpitaux et des maisons de retraite ne vaquent pas à leurs occupations à visage découvert. Alors que la France commence à rendre le masque obligatoire dans certaines rues fréquentées, et que dans la plupart des pays européens il est devenu l’arme privilégiée de la lutte contre le coronavirus, les Suédois continuent de l’ignorer. Certes, le télétravail est encouragé, les plus de 70 ans sont invités à limiter leurs contacts et les rassemblements de plus de 50 personnes restent interdits, mais l’Agence suédoise de santé ne mentionne même pas le masque dans les mesures de protection que pourrait adopter la population. Elle reste de même sourde aux recommandations de l’OMS qui le préconise en complément du lavage des mains ; ou du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies infectieuses (ECDC), basé à Stockholm, favorable au port du masque quand la distanciation physique n’est pas possible, comme dans les transports publics. Ce désintérêt est d’ailleurs similaire dans tous les pays scandinaves, avec cependant une différence de taille: la circulation du virus y est beaucoup moins élevée qu’en Suède. (…) L’épidémiologiste en chef Anders Tegnell reste cependant sur la même position: «Dans quelle mesure les masques peuvent-ils limiter la propagation de l’infection dans la société? C’est très difficile à mesurer, estime-t-il. D’abord parce que les études et les preuves scientifiques sont étonnamment faibles. Ensuite parce qu’il peut y avoir des effets pervers induits par le port du masque, qui peut être contaminé, et que l’on touche. Nous pensons que la distanciation sociale, le fait que les gens ne se regroupent pas, qu’ils restent chez eux quand ils sont malades, sont des mesures beaucoup plus efficaces.»Une position reprise par le premier ministre, Stefan Löfven, mais qui ne fait pas l’unanimité. Régulièrement, des militants «pro-masque» manifestent devant le siège de l’Agence de santé pour dénoncer les près de 6000 morts du coronavirus tombés selon eux à cause du non-confinement et de «l’inaction» du gouvernement social-démocrate. Les médias se sont aussi fait l’écho du travail mené par des chercheurs suédois de l’Institut Karolinska et des collègues canadiens qui ont compilé vingt-cinq études publiées dans le monde entier sur les masques faciaux. Selon leurs conclusions, si «l’efficacité de filtration varie», les masques «offrent toujours un degré non négligeable de protection» en stoppant notamment les larges particules émises lorsque l’on parle, tousse ou éternue. Mais, pour Anders Tegnell, le port du masque est d’autant moins une priorité que la situation épidémiologique ne le justifie pas. À la fin du printemps, la Suède était certes le pays où l’on avait le plus de chance de succomber au coronavirus, et son taux de mortalité par million d’habitants a alors dépassé celui de la France. Mais, aujourd’hui, la situation s’est stabilisée, et l’épidémiologiste parle même de «tendance positive»: «Les admissions en soins intensifs ont considérablement baissé, et certains jours il n’y en a même pas une seule. Le constat est le même pour la mortalité.» La Suède n’ayant pas eu à déconfiner, et donc à assouplir les règles de distanciation sociale, elle ne craint pas non plus cette deuxième vague qui semble naître ailleurs, même si une reprise légère des contaminations chez les jeunes adultes a été observée ces derniers jours. Signe que la situation s’améliore, les Suédois peuvent depuis le 1er août se rendre librement chez leurs voisins danois, qui jusqu’à cette date leur avaient fermé la porte. Mais Anders Tegnell, figure de la lutte contre le coronavirus en Suède, reste vigilant: «Si cette évolution se poursuit, avec un niveau très faible de contamination, je ne pense pas que nous introduirons l’usage du masque. Si la contamination s’accélère, si nous avons des problèmes dans les bus et les trains, c’est bien sûr une solution que nous regarderons de près.» Le Figaro
Nous aurions dû suivre l’exemple suédois!
A l’heure où après un confinement aussi aveugle que catastrophique …
Effrayée comme les autres pays par les hypothèses les plus folles du « Maitre es désatre » de l’Imperial college de Londres Neil Ferguson…
La France est repartie dans le délire du masque partout, y compris à l’extérieur …
Retour sur le cas du seul pays …
Qui a su ménager aussi bien son économie que la liberté et l’intelligence de ses citoyens …