Nous sommes entrés dans un mouvement qui est de l’ordre du religieux. Entrés dans la mécanique du sacrilège : la victime, dans nos sociétés, est entourée de l’aura du sacré. Du coup, l’écriture de l’histoire, la recherche universitaire, se retrouvent soumises à l’appréciation du législateur et du juge comme, autrefois, à celle de la Sorbonne ecclésiastique. Françoise Chandernagor
L’islam essaie d’imposer à l’Europe ses règles : ouverture des piscines à certaines heures exclusivement aux femmes, interdiction de caricaturer cette religion, exigence d’un traitement diététique particulier des enfants musulmans dans les cantines, combat pour le port du voile à l’école, accusation d’islamophobie contre les esprits libres. Le Coran est un livre d’inouïe violence. Exaltation de la violence: chef de guerre impitoyable, pillard, massacreur de juifs et polygame, tel se révèle Mahomet à travers le Coran. De fait, l’Église catholique n’est pas exempte de reproches. … Mais ce qui différencie le christianisme de l’islam apparaît : il est toujours possible de retourner les valeurs évangéliques, la douce personne de Jésus contre les dérives de l’Église. Aucune des fautes de l’Église ne plonge ses racines dans l’Évangile. Jésus est non-violent. Le retour à Jésus est un recours contre les excès de l’institution ecclésiale. Le recours à Mahomet, au contraire, renforce la haine et la violence. Jésus est un maître d’amour, Mahomet un maître de haine. Comme jadis avec le communisme, l’Occident se retrouve sous surveillance idéologique. L’islam se présente, à l’image du défunt communisme, comme une alternative au monde occidental. À l’instar du communisme d’autrefois, l’islam, pour conquérir les esprits, joue sur une corde sensible. Il se targue d’une légitimité qui trouble la conscience occidentale, attentive à autrui : être la voix des pauvres de la planète. Hier, la voix des pauvres prétendait venir de Moscou, aujourd’hui elle viendrait de La Mecque ! Aujourd’hui à nouveau, des intellectuels incarnent cet oeil du Coran, comme ils incarnaient l’oeil de Moscou hier. Ils excommunient pour islamophobie, comme hier pour anticommunisme. À l’identique de feu le communisme, l’islam tient la générosité, l’ouverture d’esprit, la tolérance, la douceur, la liberté de la femme et des moeurs, les valeurs démocratiques, pour des marques de décadence. Ce sont des faiblesses qu’il veut exploiter au moyen «d’idiots utiles», les bonnes consciences imbues de bons sentiments, afin d’imposer l’ordre coranique au monde occidental lui-même. Comme aux temps de la guerre froide, violence et intimidation sont les voies utilisées par une idéologie à vocation hégémonique, l’islam, pour poser sa chape de plomb sur le monde. Benoît XVI en souffre la cruelle expérience. Comme en ces temps-là, il faut appeler l’Occident «le monde libre» par rapport au monde musulman, et comme en ces temps-là les adversaires de ce «monde libre», fonctionnaires zélés de l’oeil du Coran, pullulent en son sein. Robert Redeker
Les racines de l’Europe sont autant musulmanes que chrétiennes. Jacques Chirac
Dans le cadre du dialogue des civilisations et des cultures, il faut éviter tout ce qui anime les tensions et l’amalgame entre l’islam, qui est une grande religion respectée et respectable, et l’islamisme radical. Jacques Chirac
[La piste terroriste] n’est évidemment pas écartée. D’abord, je pense qu’il est important de le dire régulièrement: ce n’est pas parce qu’on est musulman qu’on est terroriste. Donc le fait qu’on se convertisse à l’islam n’est pas un signe automatique de radicalisation. Les faits doivent être regardés avec précision. C’est ce que les services enqêteurs sont en train de réaliser. Et donc avant que ces services enquêteurs ne nous donnent des informations tangibles et qui ne sont pas des élucubrations sur les réseaux sociaux, je ne me prononcerai pas. Sibeth N’Diaye (porte-parole du gouvernement Macron)
Tous nos problèmes aggravés par l’immigration sont aggravés par l’islam. En France, comme dans toute l’Europe, tous nos problèmes sont aggravés par l’immigration, école, logement, chômage, déficits sociaux, ordre public, prisons (…) et tous nos problèmes aggravés par l’immigration sont aggravés par l’islam. C’est la double peine. L’Etat français est devenu l’arme de destruction de la nation et de l’asservissement de son peuple, du remplacement de son peuple par un autre peuple, une autre civilisation. Entre vivre (et vivre) ensemble, il faut choisir. La question qui se pose à nous est la suivante: les jeunes Français vont-ils accepter de vivre en minorité sur la terre de leurs ancêtres ? Nos progressistes si brillants (…) nous ont ramenés à la guerre des races et à la guerre des religions. Comment ne pas être ébloui par les tenues de notre ministre préférée, Sibeth Ndiaye, sommet de la distinction française. Eric Zemmour
C’est ma dernière élection. Après mon élection, j’aurai plus de flexibilité. Obama (à Medvedev, 27.03.12)
Le battre dans les urnes rendrait un mauvais service à l’histoire, rendrait un mauvais service à notre pays. J’ai peur que si nous ne destituons pas le président, il sera réélu. Al Green (repésentant démocrate du Texas)
Aside from the emotional issue that Democrats, NeverTrumpers, and celebrities loathe Donald Trump, recently Representative Al Green (D-Texas) reminded us why the Democrats are trying to impeach the president rather than just defeat him in the 2020 general election. “To defeat him at the polls would do history a disservice, would do our nation a disservice,” Green said. “I’m concerned that if we don’t impeach the president, he will get re-elected.” Translated, that means Green accepts either that Trump’s record is too formidable or that the agendas of his own party’s presidential candidates are too frightening for the American people to elect one of them. And that possibility is simply not permissible. Thus, impeachment is the only mechanism left to abort an eight-year Trump presidency—on a purely partisan vote to preclude an election, and thus contrary to the outlines of impeachment as set out by the Constitution. Consider it another way: Why is it that the House is controlled by Democrats, yet its leadership is not pushing through any of the policy proposals voiced so openly on the Democratic primary stage? Why aren’t progressive representatives introducing bills to pay reparations to African Americans, to legalize infanticide in some cases of late-term abortion, to offer free medical care to illegal aliens, to confiscate AR-15s, to extend Medicare for all, to impose a wealth tax and raise top rates to between 70 and 90 percent, to abolish student debt and ensure free college for all, or to grant blanket amnesty to those currently living in the country illegally? Simple answer: none of those issues poll anywhere near 50 percent approval. And no Democratic candidate would expect to beat Trump as the emissary of such an agenda. If the economy was in a recession, if we were embroiled in another Iraq-like or Vietnam-sort of war, and if Trump’s polls were below 40 percent, then the Democrats would just wait 13 months and defeat him at the polls. But without a viable agenda and because they doubt they can stop Trump’s reelection bid, they feel they have no recourse but to impeach. If Trump were to be reelected, not a shred of Barack Obama’s “fundamental transformation” would be left, and the strict constructionist Supreme Court would haunt progressives for a quarter-century. (…) In a sane world, the impeachers would worry their charges that Trump forced Ukrainian President Vladimir Zelensky to investigate his possible 2020 Democratic opponent Joe Biden might boomerang. After all, Trump never actually cut off Ukrainian aid. Nor did he outline a quid pro quo deal. Essentially he is accused of unduly asking a foreign president to clamp down on corruption in his midst going back to 2016. So what? Especially if there is something more to the strange antics of Hunter Biden and CrowdStrike. Biden’s problems are not such thought crimes, but are confirmed by his own boasting: that he used the clout of the United States to help his own family financially, by threatening to cut off U.S. aid unless a Ukrainian state prosecutor looking into his own son’s suspicious lobbying was fired within six hours. And in Biden’s own words, “Son of a bitch,” he was fired. In contrast, Trump might have been all over the map in his call, but he kept the aid to Ukraine coming without demanding the scalp of any Ukrainian official. In some sense, Trump’s culpability boils down to one issue: progressives believe that in not-too-veiled a manner, he threatened a foreign government to start going after the Biden family without cause, whose patriarch Joe might be Trump’s 2020 election opponent. The other half of the country believes that what is material is not Biden’s current transient electoral status (he is not now and may not be the Democratic nominee), but the fact that he was vice president of the United States when he used his office to threaten the loss of foreign aid to stop investigations of his son, who was using his father’s position to further his own profiteering. Given that Trump denies any quid pro quo and his call supports that fact, while Biden, on the other hand, openly brags that he made threats which made the Ukrainian to cave (“in six hours”), one can draw one’s own conclusions. (…) As far as precedent, there is a good recent example. Barack Obama got caught promising to consider cuts in Eastern-European-based missile defense if Vladimir Putin would give him some room during his reelection campaign. Translated into Adam Schiff’s Mafiosi parody lingo: Putin would calm down on the international stage to make the U.S.-Russia “reset” look good, Obama would then get rid of Eastern-European missile defense, and Obama would get reelected in 2012. And all three of those events transpired as planned—one can surmise whether any of the three would have happened without Obama compliance with Russian conditions. Remember, Obama’s quid pro quo was caught on a hot mic on the premise that what he said to Russian President Medvedev was never supposed to be heard. “On all these issues, but particularly missile defense, this can be solved,” Obama said. “But it’s important for him [Putin] to give me space . . . This is my last election. After my election I have more flexibility.” Once that understanding was excused, and the media was mute about such collusion, can any notion of collusion as a crime still exist? (…) So if Trump’s health holds out, if we don’t have a recession, if there is not an optional war, and Trump endures the next few weeks of 360-degree, 24/7 targeting, 2020 will be far more favorable than ever imaginable for him. Victor Davis Hanson
A Trump presidency would change the pro-Ukrainian agenda in American foreign policy. For me it was important to show not only the corruption aspect, but that he is [a] pro-Russian candidate who can break the geopolitical balance in the world. Serhiy Leshchenko (Ukrainian journalist and member of parliament)
It’s no wonder that some key Ukrainian political figures are getting involved to an unprecedented degree in trying to weaken the Trump bandwagon. Adrian Karatnycky (Washington’s Atlantic Council think-tank)
My desire to expose Manafort’s doings was motivated by the desire for justice. Neither Hillary Clinton nor Joe Biden, nor John Podesta, nor George Soros asked me to publish the information from the black ledger. Serhiy Leshchenko
The United States has not even grappled with the full scope of Ukraine’s impact on the 2016 election. Earlier this year, I broke down Trump and Rudy Giuliani’s allegation that Biden forced Kiev to fire a corrupt prosecutor in order to protect his son Hunter. (As I and nearly every other Ukraine watcher pointed out, Giuliani’s claim is meritless.) But Ukraine did play a significant factor in the 2016 election: the exposure of Paul Manafort’s corruption. Of course, Manafort, who is currently serving time in prison, is legendarily corrupt. But the larger question is how to handle the fact that, in helping to expose his corruption, Ukrainian entities shaped the course of an American election. Ukraine’s role in the 2016 race is undeniable: In the summer of 2016, Kiev’s release of the so-called “black ledger” resulted in Manafort’s ouster from the Trump campaign. The actions of foreign actors—however well-intentioned—directly impacted an American election. One would imagine Washington media and lawmakers—who spent three years combing through every aspect of Moscow’s interference in our election—might direct similar attention to Kiev’s impact. Yet the Ukrainian angle barely made headlines. If we want to get serious about safeguarding our electoral process from all foreign actors, not just Moscow-based ones, it’s time to examine Ukraine as well. On August 14, 2016, The New York Times published a bombshell about what would become known as the “black ledger”—a handwritten document alleging millions of off-the-books payments to Manafort by the Party of Regions, led by his former client Viktor Yanukovych, the ousted pro-Russian president of Ukraine. The Times received the ledger from the National Anti-Corruption Bureau of Ukraine (NABU), an independent government agency. The story rocked the 2016 election, given Manafort’s position as head of Trump’s campaign. The Hillary Clinton campaign immediately seized on it as proof that Manafort—and therefore Trump—was tied to Yanukovych and the Kremlin. Four days later, the Times ran a follow-up story, based on more details released by NABU and publicity by Serhei Leshchenko, a member of the Ukrainian parliament, who told the Times he’d studied the ledger. The next day, Manafort resigned from Trump’s campaign. Two weeks later, the Financial Times did a story about Ukraine’s takedown of Manafort, including quotes from Leshchenko and Western analysts. “The prospect of Mr Trump, who has praised Ukraine’s arch-enemy Vladimir Putin, becoming leader of the country’s biggest ally,” it began, “has spurred not just Mr Leshchenko but Kiev’s wider political leadership to do something they would never have attempted before: intervene, however indirectly, in a US election.” “Mr Leshchenko and other political actors in Kiev say they will continue their efforts to prevent a candidate…from reaching the summit of American political power,” the story went on. Reading the article in 2019, after three years of nonstop coverage about overseas meddling in US democracy, is stunning. Here is an established Western outlet calmly discussing successful foreign influence of an American presidential campaign as a neat little coup, a bit of gutsy international derring-do. Calling the intervention “indirect” is a bit generous, as well. Manafort was ousted based on handwritten pieces of paper—the story would’ve never gone anywhere without NABU and Leshchenko’s vouching for the ledger’s authenticity. That’s as direct as it gets. Of course, all this occurred in August of 2016, when the prospect of a Trump presidency was seen as inconceivable. After Trump’s election, Leshchenko and NABU frantically denied their intent to damage the Trump campaign, claiming the ledger was publicized solely because of their concern to stamp out corruption and had nothing to do with US politics. “My desire to expose Manafort’s doings was motivated by the desire for justice,” wrote Leschenko in a recent Washington Post op-ed. “Neither Hillary Clinton nor Joe Biden, nor John Podesta, nor George Soros asked me to publish the information from the black ledger.” Ukrainians certainly had every reason to expose Manafort’s corruption, and the man’s subsequent trial showed there was an enormous amount to expose. But Ukraine’s efforts also happened to coincide with—and have an immediate impact on—an American campaign. And yet, despite this information’s being available in English, and published by established Western media, we’ve had almost no debate about its implications. To understand just how astounding that is, simply imagine if the situation were reversed. Imagine the Financial Times ran a story about a Russian government bureau and lawmaker leaking documents that directly resulted in the ouster of the Clinton campaign manager. Even if everything exposed by Russia were true, it’d still be a major scandal. None of this is to say we should ignore the Kremlin’s election meddling or Trump’s current attempt to coerce Ukraine into investigating Biden. These are extraordinarily serious issues—but so is Ukraine’s impact in 2016. It seems many Americans are under the mistaken assumption that the moment Trump leaves office, things will return to normal. They won’t. If anything, the 2016 election let the devil out of the box—other actors in other nations surely took notice of the ease with which a handful of individuals in Ukraine were able to influence an American campaign. There will be more of this. Some may be in good faith; some will not. It is impossible to say we’re taking foreign interference seriously until the media, lawmakers, and political activists have an honest conversation about the new norms. And that involves looking not only at Trump and Russia, but at Ukraine as well. The Nation
Vanité des entreprises humaines… Tout débutait si bien: la meute média-antifa aux trousses d’Éric Zemmour… L’amorce d’un dialogue détendu-convivial sur l’immigration lancé par l’Élysée. Soudain, le vrai monde anéantit tout cela avec fracas. Car si la moitié de ce qu’on lit sur la tuerie de la Préfecture de police est vrai – nous y revenons – la sécurité de la France, la confiance des Français en leur État, seront gravement affectés. Le philosophe Clément Rosset édicta naguère que « la réalité est insupportable, mais irrémédiable »: nous y voilà. Résumons : un individu depuis dix ans fasciné par l’islam… converti depuis deux ans peut-être… habilité au secret-défense… niché au cœur informatique du service opérant le renseignement d’une capitale mondiale majeure… Aussi: on ne compte plus les missions ultra-sensibles récemment confiées à la DRPP, de par sa taille réduite, son étanchéité et son esprit de corps. Les dégâts potentiels sont vertigineux. (…) Quand vos chefs prônent le politiquement-correct ; quand cent stages vantent l’idéal du vivre-ensemble et l’horreur de la discrimination ; quand toute blague déclenche la foudre ; s’inquiéter d’un collègue infirme et antillais est ardu. Preuve, la réaction de l’État : le piteux Castaner bredouille que tout est normal et une péronnelle de la présidence suggère d’éviter les amalgames. Quand ces réactions émanent du sommet d’un État fort pyramidal, sa base évite tout propos malsonnant – comment lui donner tort ? Second point majeur. On lit que l’assassin était « signalé » depuis 2015. mais signalé par qui ? Et vers qui ? En 2015, l’ambiance était électrique entre la direction de la DGSI et celle de la DRPP, pour affaires touchant à la françafrique. Que s’est il alors passé – ou pas passé, plutôt ? Il serait judicieux d’aller y voir de près. Dernier point : Macron a fondé la coordination du renseignement : bien. Or depuis, sous l’empire de la nécessité – protéger le président de ses « affaires »… ambitions pseudo-savantes sans vrai contenu… la coordination semble oublier ses fondamentaux, dont celui-ci : coordonner est bien s’il s’agit d’un tout étanche et cohérent – ce n’est pas le cas, on l’a vu. Brutal résultat – le protocole de la médecine d’urgence vaut pour le renseignement : toujours envisager le pire. Nul catastrophisme, mais seul moyen de sauver le patient. Et si M. H. était une taupe islamiste ? Qu’a-t-il transmis et à qui, des bases numériques de la DRPP ? Y a-t-il logé un logiciel-malveillant, cheminant ensuite – vers où ? On imagine la réaction des services alliés. Au pire, tout ou partie de l’informatique de la DRPP est à revoir. (…) même, on aggrave les choses. Un exemple inquiétant. Pour grappiller quelques sous, l’Intérieur externalise la réparation de ses véhicules, camions de CRS, etc. Or dans leurs garages, les mécaniciens de la police voient ces sous-traitants chercher les véhicules à réparer. Parfois, des barbus portant au front la zebiba, tache noire du prosterné en prière. Voilà à qui on confie les camions des CRS. On détecte ainsi des sots trop voyants, mais de longue date, les durs des Frères musulmans et les salafistes disposent de fatwas leur permettant de se raser et porter costume-cravate pour infiltrer les structures infidèles. Quand ils l’ont pu dans le monde musulman, ils ont infiltré les centres d’éducation : leurs recrues savent se planquer. En Turquie, on voit le mal qu’a Erdogan à éradiquer la secte islamiste de Fetullah Gülen de l’administration et l’armée. » Xavier Raufer
Ce fonctionnaire né à Fort de France servait depuis 2003 comme adjoint administratif (agent de catégorie C) au sein du au service technique de la Direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP). Il n’avait jamais attiré défavorablement l’attention de sa hiérarchie quant à sa conduite. Il a certainement été l’objet d’une enquête de sécurité au moment de son recrutement (en 2003) puis d’un suivi épisodique pour proroger ses habilitations au secret défense (tous les cinq ans). Sa conversion à la religion musulmane ne constituait pas un acte délictueux et, jusqu’à plus ample informé, il ne fréquentait pas des lieux de culte salafistes incubateurs d’activistes – même si fort heureusement, ils ne passent majoritairement pas à l’acte -. Non seulement dans son cas avec les éléments connus, il n’y avait pas matière à enquêter plus avant, mais si cela avait été le cas, cela aurait pu être assimilé à du « harcèlement » et à de l' »islamophobie ». La hiérarchie de l’administration – quelqu’elle soit – a très peur de se retrouver dans cette position face aux influents intellectuels qui n’attendent que ce prétexte pour intervenir dans les medias dans le seul but d’affaiblir l’Etat. Cela dit, l’enquête en cours aurait prouvé qu’il s’était converti en 2008 et pas il y a 18 mois comme cela avait été annoncé précédemment. Si ce fait est confirmé, cela prouverait qu’il pratiquait la Taqiya (l’art de la dissimulation surtout en usage chez les chiites mais méthode reprise par les salafistes) à l’évidence pour cacher sa conversion à son environnement. De plus, il semble qu’il avait préparé son coup au dernier moment ayant acquis le couteau de cuisine en céramique qui a servi à ces assassinats le matin même de son action. (…) Les services de l’Etat sont à l’image de la nation. Les chiffres varient car les statistiques officielles restent interdites mais il y aurait entre 7 et 10% de musulmans en France. Le chiffre devrait être logiquement le même au sein de l’administration. Cela dit, seule une infime partie des musulmans adhère aux thèses extrémistes des salafistes-djihadistes qui puisent leur inspiration sur les sites spécialisés (que décidément la puissance publique a bien du mal à entraver). En France, il existe aussi d’autres versions de l’islam sunnite qui ne prônent pas la violence comme le mouvement tablligh et les Frères musulmans. Le cas des salafistes dits quiétistes pose question car c’est dans leurs rangs que les salafistes-djihadistes viennent recruter de nouveaux adeptes. Les activistes n’ont pas besoin d’être très nombreux pour être dangereux. C’est d’ailleurs la caractéristique des mouvement terroristes : quelques activistes bien formés valent mieux que des gros bataillons facilement repérables. (…) pour le moment, ce ne sont pas les revenants qui représentent le menace principale en Occident en général et en Europe en particulier. Daech n’est pas vaincu militairement mais a actuellement d’autres soucis comme relancer la guérilla sur le front syro-irakien, activer ses provinces extérieures comme en Afrique – particulièrement au Sahel – , dans le Causasse et en Extrême-Orient. Par contre, Daech continue à prodiguer sa propagande et à appeler ses adeptes au meurtre là où ils se trouvent. C’est sans doute ce qui explique cette dernière opération meurtrière. Il va être affirmé que l’assassin était quelque part « dérangé mentalement » mais il convient de se poser la question suivante: un individu qui se livre à un acte terroriste est-il mentalement sain d’esprit ? Il aurait aussi été insatisfait de sa position professionnelle qui n’évoluait pas mais cela ne peut pas expliquer grand chose. Il gardait son libre arbitre. Le cas juridique du « suspect » est clos puisque l’action est éteinte avec sa mort. Cela dit, il reste un gros problème. Daech possède un service de sécurité (Amniyat) dont une des missions est le renseignement. Ce mouvement semblait se renseigner sur le passé des volontaires français qui le rejoignaient en Syrie. Quel rôle pourrait avoir joué le suspect dans ces enquêtes « de sécurité » (et autres) car sa position professionnelle au sein de la DRPP pouvait lui permettre d’avoir accès à des fichiers informatique confidentiels ? En effet, il pourrait avoir été recruté comme source par Daech ce qui expliquerait pour partie. (…) Il est évident que cela va créer une inquiétude au sein de la population qui constate que même les organismes chargés de la protéger peuvent être infiltrés par des mouvements terroristes. Tous les ministères vont se sentir concernés et vont devoir revoir les procédures de sécurité et les enquêtes d’habilitation de leurs personnels. Cela va être très nuisible à l’ambiance interne qui risque de devenir suspicieuse. » Alain Rodier
« On sent bien que la énième répétition du même mode opératoire, à savoir une personnalité seule qui profite d’un effet de surprise dans la vie quotidienne pour poignarder des quidam, ici ce sont des collègues de travail, mais d’autres fois ce sont des passants, des gens qui rentrent chez eux dans des transports en commun, des jeunes femmes qui attendent un train dans une gare, des soldats en faction, un prêtre dans son église, c’est-à-dire n’importe qui ou tout le monde, tout cela use l’opinion publique et donne le sentiment qu’un danger imminent s’est diffusé dans notre vie quotidienne et peut nous guetter n’importe où à n’importe quel moment. On sent bien que l’ambiance se tend, et qu’une violence au quotidien se banalise. L’idée qu’à tout instant un attentat peut se produire sous nos yeux et qu’il faudra agir fait désormais partie du paysage. A long terme, la notion de tension religieuse prend forme, malgré les nombreux appels au calme et malgré les dénis sur le « pas d’amalgame ». La multiplication, partout en Europe d’ailleurs, de ces épisodes fébriles où quelques personnes sont tuées au couteau, comme ça, simplement, dans un flash terroriste, lézarde progressivement la certitude que ces attentats ne seraient pas de nature religieuse. Sur ce point, la stratégie des pouvoirs publics suivie en France comme en Allemagne, consistant à expliquer immédiatement après les faits qu’il s’agit d’un acte perpétré par un déséquilibré et qui ne serait pas de nature religieuse devient une source ce méfiance. (…) Cette fois-ci, le déni est terrible. On a tous entendu Christophe Castaner et Sibeth Ndiaye expliquer que rien ne permettait de présager l’action de cet informaticien habilité au secret défense et employé dans les services de renseignement. Mais le Parisien a révélé qu’il avait fait l’objet d’un signalement à sa hiérarchie en 2015 pour dérive radicale. Il semble que la machine administrative n’en ait pas tenu compte. En termes de gestion publique, ce hiatus entre les propos du gouvernement et la réalité est redoutable, parce qu’il donne à l’opinion publique le sentiment que la situation n’est pas sous contrôle. Ce sentiment est apparu très nettement avec l’affaire Lubrizol. Alors qu’une usine Seveso seuil haut était en feu, provoquant nausées et vomissements dans la population, le gouvernement est resté sourd et aveugle face aux évidences en expliquant que les fumées ne présentaient pas de toxicité inquiétante. La réaction incrédule de la population devrait alerter les pouvoirs publics, d’autant que l’émission de dioxine est désormais attestée, ce qui dément les propos des ministres. La même semaine, le même sketch reprend. Alors qu’un fonctionnaire de nos services de renseignement égorge l’un de ses collègues sur son lieu de travail, à savoir la Préfecture de police, ce qui n’est pas rien, deux ministres interviennent immédiatement pour tenir des discours qui manquent singulièrement de prudence, et qui sont démentis dans la journée par la presse. Le discrédit guette. Quand, sur deux affaires majeures en un laps de huit jours, des ministres sont pris en flagrant délit d’erreurs sur des faits et dans l’appréciation de leur gravité, la conséquence est bien connue: ils perdent toute crédibilité, et c’est l’équipe entière d’Edouard Philippe qui est désormais menacée de discrédit. » Eric Verhaeghe
Votre publication ne respecte pas nos Standards de la communauté sur les individus et organismes dangereux. Nos Standards s’appliquent dans le monde entier à tous les types de contenu. Nos Standards de la communauté ont pour objectif d’encourager l’expression et de créer un environnement sûr. (…) Afin d’éviter et d’empêcher toute nuisance et tout danger réel, les organisations ou individus qui revendiquent des objectifs violents ou qui sont impliqués dans des activités violentes ne sont pas les bienvenus sur Facebook. Cela comprend les organisations et les individus impliqués dans les activités suivantes : les activités terroristes, la haine organisée, les meurtres de masse ou en série, la traite des personnes, la violence ou les activités criminelles organisées. Nous supprimons également tout contenu soutenant ou faisant l’éloge de groupes, dirigeants ou individus impliqués dans ces activités. Une organisation animée par la haine correspond à : toute association de trois personnes ou plus organisées sous un nom ou un symbole et dont l’idéologie, les déclarations ou les actions physiques portent atteinte à des individus en fonction de caractéristiques, notamment la race, l’affiliation religieuse, la nationalité, l’ethnicité, le sexe, l’orientation sexuelle, une maladie grave ou un handicap. Facebook
C’est un réseau international sans structure ni hiérarchie, de tous âges, étudiants comme retraités. Beaucoup d’internautes veulent nous rejoindre, mais il nous faut trouver des gens fiables et de confiance. Mine de rien, c’est une activité dangereuse qui nécessite beaucoup de précautions pour protéger son identité et agir en sécurité face aux menaces. La propagation de la haine et la manipulation de Breitbart étaient devenues pour moi inadmissibles et insupportables. Ce n’est pas un engagement politique, mais plutôt de l’ordre de la philosophie. Il y a aussi des médias spécialisés dans la manipulation par la peur, en France, dont certains sont financés par la publicité, justifie l’activiste. Avec mon partenaire, nous avons choisi de commencer par Boulevard Voltaire : c’était moins dangereux que Fdesouche [blog nationaliste très populaire à l’extrême droite, ndlr], dont les contributeurs sont particulièrement agressifs. En plus, Boulevard Voltaire fait passer des idées nauséabondes sous couvert de respectabilité chrétienne. Cela le rend à mes yeux encore plus insidieux. (…) On a cherché des sites d’extrême gauche qui diffusaient de la peur, mais ils sont peu organisés et aucun ne profite de la pub. R
Sleeping Giants (« Les Géants Endormis ») est une organisation activiste agissant sur les réseaux sociaux visant à persuader les entreprises de supprimer leurs publicités de certains médias conservateurs tenant des propos jugés racistes et/ou sexistes. La campagne a débuté en novembre 2016 peu après la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine de 2016, avec le lancement d’un compte Twitter visant à boycotter Breitbart News. Le premier message (sur Twitter) ciblait la société de gestion financière SoFi1 (compagnie spécialisée dans la gestion financière). La plupart des messages de l’organisation sur le réseau social Twitter sont des messages destinés aux entreprises fournissant de la publicité à la chaîne Breitbart News. La majorité de leurs messages incitent à participer au boycott de l’entreprise tant que celle-ci n’aura pas rejoint la lutte contre Breitbart. La plupart de l’activité du réseau ne provient pas du compte lui-même, mais sont des « retweets » de ceux-ci, cette méthode donne à l’organisation un très grand impact sur les utilisateurs des réseaux sociaux. Jusqu’en juillet 2018, personne ne savait qui était à la tête du mouvement, mais finalement, après deux ans d’activités, Matt Rivitz, un publicitaire, confirme qu’il est le fondateur du groupe, après avoir été identifié par le média conservateur Daily Caller. L’organisation agit principalement depuis son compte Twitter mais dispose également d’un compte Facebook. Elle a monté, au fil du temps, diverses antennes régionales en Australie, en Belgique, au Brésil, au Canada, en Finlande, en France, en Allemagne, en Italie, aux Pays-Bas, en Nouvelle-Zélande, en Norvège, en Espagne, en Suède, en Suisse et enfin au Royaume-Uni (antennes possédant aussi leurs propres comptes Twitter). En février 2017, 820 entreprises avaient rejoint le mouvement et avaient cessé de fournir de la publicité (et donc de l’argent) à Breitbart News, selon les statistiques fournies par l’organisation1. Un peu plus tard, en mai 2017, l’ampleur du mouvement ne peut plus être qualifié de négligeable : plusieurs milliers d’annonceurs ont cessé de placer leurs produits sur la chaîne Breitbart News (les publicités sont la source de revenus principales des chaînes de télévision), considérant la campagne comme un moyen de protester ouvertement contre la politique de Donald Trump ainsi que de se garantir la confiance des militants (et par conséquent celle de tous les citoyens suivants l’organisation sur les réseaux sociaux). La liste des entreprises ayant rejoint le mouvement ne cesse de s’agrandir mais on peut retenir comme noms les plus célèbres les marques, AT & T, Kellogg’s, BMW, Visa, Autodesk, Lenovo, HP Inc., Vimeo, Deutsche Telekom, Lyft, Allstate, Nest et Warby Parker (société spécialisée dans la vente de lunettes sur internet). Le gouvernement canadien a également cessé de fournir de la publicité à Breitbart News après avoir déclaré que son contenu « n’était pas conforme au code de valeur et d’éthique du gouvernement ». La stratégie de Sleeping Giants consiste à faire pression sur les annonceurs en associant méthodes traditionnelles (manifestations, etc.) et méthodes plus « numériques » (activisme en ligne) dans le but de recruter et de mobiliser une large population d’utilisateurs des réseaux sociaux. (…) Sleeping Giants a notamment mené une longue campagne visant à convaincre les entreprises à ne plus fournir des publicités à The O’Reilly Factor dès que l’affaire des cinq accords de harcèlement sexuel de l’animateur Bill O’Reilly et de la chaîne de télévision ultra-conservatrice Fox News a été révélée. L’organisation a fini par remporter la victoire, entraînant l’annulation de l’émission. Depuis mai 2017, l’antenne locale canadienne a utilisé les mêmes moyens pour faire pression sur les sociétés fournissant la publicité au média conservateur canadien The Rebel Media, la réussite de l’opération est confirmée quelques mois après le début de celle-ci. L’antenne régionale française conduit en ce moment même une campagne proche de celle de l’antenne principale visant le site aligné d’extrême droite, Boulevard Voltaire. Wikipedia
Né aux Etats-Unis pour contrer les “fake news” de la droite radicale, le réseau d’activistes Sleeping Giants cible désormais les médias d’extrême droite (sic) français. En alertant les marques dont les publicités financent Boulevard Voltaire, ils auraient fait perdre près de cinq cents annonceurs au site réactionnaire (sic) cofondé par le maire de Béziers. Savamment disposés autour de l’article « Des migrants pourris-gâtés ? » en une de la page d’accueil, les bandeaux publicitaires ne font pas dans le haut de gamme. « Investissez dans l’immobilier et effacez vos impôts pendant douze ans ! », « Alzheimer : nés avant 1965 ? Lisez vite ceci », « Rencontrez des célibataires philippines ! », « Comment la rendre folle d’amour : la méthode infaillible »… Le contenu publicitaire de Boulevard Voltaire, le site d’opinion ultraconservateur (sic) fondé en 2012 par Robert Ménard et Dominique Jamet, ressemble davantage à celui d’un obscur blog. Il y a encore, ici et là, une sélection de livres d’extrême droite (sic) sur Amazon, une campagne pour les cars de la SNCF ou une réclame d’Uber, mais la très grande majorité des annonces du site n’ont à vendre que lampes d’autodéfense, programmes de régime, sous-vêtements et jeux vidéo en ligne. Depuis plusieurs mois, les grandes marques fuient une à une Boulevard Voltaire. Ce lâchage en règle n’est pas dû au hasard : il est le résultat d’une mobilisation intense d’internautes regroupés sous le nom de Sleeping Giants. Ce réseau d’activistes s’est d’abord lancé aux Etats-Unis, peu après l’élection de Donald Trump et l’arrivée à la Maison-Blanche de son ex-conseiller Stephen Bannon, patron du site ultraconservateur Breitbart News (qu’il vient de rejoindre à nouveau), pourvoyeur régulier de fausses informations (sic) et de théories sexistes, racistes, antisémites et homophobes (sic). Inquiets face à la place accrue occupée par cette droite radicale (sic) au sommet de l’Etat et sur la Toile, des internautes décident de s’intéresser au financement publicitaire de Breitbart. Ils découvrent que nombre de grandes marques, mais aussi des ONG aux antipodes des idées véhiculées par le site, n’ont absolument pas connaissance de la présence de leurs publicités sur le média conservateur. « Nous avons décidé qu’il était temps de les prévenir, pour couper les ressources de Breitbart, défend l’un des activistes américains. Notre objectif est de stopper l’ascension des médias racistes et sexistes en les attaquant au portefeuille. » Comment une publicité pour la Croix-Rouge peut-elle se retrouver sur un site aux relents racistes (sic) ? C’est tout le problème du marketing programmatique, le modèle de publicité dominant sur Internet. Le placement des publicités est automatisé par des régies pour cibler les consommateurs via des mots-clés et des algorithmes — les marques n’achètent plus d’encarts sur un site en particulier. Les publicités s’afficheront n’importe où, hors du regard des annonceurs eux-mêmes, créant des situations possiblement cocasses voire très embarassantes : une compagnie de cars pour visiter le Canada s’est ainsi retrouvée à côté d’un article expliquant que l’immigration est à l’origine d’un « génocide en douce du Québec » sur Boulevard Voltaire… S’ils le souhaitent, les annonceurs peuvent cependant exclure certains domaines de leur campagne d’affichage. Sleeping Giants a ainsi mis à leur disposition un tutoriel détaillant la démarche via la régie publicitaire de Google. A ce jour, plus de 2 600 entreprises et organisations ont retiré leur publicité de Breitbart News, parmi lesquelles des géants comme BMW, Virgin, Kellogg’s ou HP. Un spécialiste des données à l’agence marketing WordStream a fait le calcul : entre novembre 2016 et aujourd’hui, le revenu généré par un clic sur une publicité affichée par Breitbart a été divisé par deux, passant d’un peu plus de 75 cents à moins de 40 cents. L’initiative inspire d’autres internautes dans le reste du monde : en Europe, des utilisateurs de Twitter interpellent eux aussi des marques de leur pays dont la publicité se retrouve sur Breitbart. Parmi eux, « R ». De l’identité de R, nous ne saurons que ce que son accent britannique et ses belgicismes laissent deviner au téléphone : les Sleeping Giants agissent dans l’anonymat, s’appelant entre eux par des lettres de l’alphabet. Elle est approchée en début d’année 2017 par le réseau américain pour ouvrir une entité en France. Déjà occupée par son travail et sa vie familiale, R accepte à condition d’être accompagnée. Un deuxième activiste français la rejoint et ils lancent ensemble le compte Sleeping Giants France sur Twitter en février. Beaucoup d’autres suivront : Sleeping Giants est aujourd’hui actif dans seize pays, ses membres échangeant via des messageries sécurisées comme Telegram. Une entité européenne centralise les actions des différents pays qu’elle relaie ensuite aux activistes américains. (…) Sleeping Giants France poursuit le travail d’épuration de Breitbart auprès des marques hexagonales mais décide également d’appliquer le même principe aux sites français qu’il juge équivalents. (…) R et son partenaire observent les publicités sur le site et interpellent sur Twitter les annonceurs pour leur signaler que leur marque « finance la haine ». (…) Lorsque leurs messages restent sans réponse, R. et son partenaire relancent, allant jusqu’à contacter directement les responsables des entreprises. « Nous avions repéré sur Boulevard Voltaire une publicité pour l’émission Le jour du Seigneur, de France 2, mais nos messages sont restés sans réponse pendant des semaines, se souvient R. J’ai donc écrit à un membre du conseil d’administration de la chaîne. Cela a pris plus de deux mois et demi mais France 2 n’a plus de publicité sur Boulevard Voltaire. » En quatre mois, Sleeping Giants France, épaulé par des internautes participant à l’opération via leur propre compte Twitter, a contacté 1 094 annonceurs, et 483 lui ont assuré avoir stoppé leurs campagnes sur Boulevard Voltaire. Parmi eux, Carrefour, Nestlé, BNP Paribas, Citroën ou Decathlon. « Ils ont fait preuve de bienveillance lors de nos discussions et nous avons compris que c’était dans notre intérêt, explique-t-on du côté de l’enseigne sportive. Ce site ne correspond pas aux valeurs de Decathlon. En quelques jours à peine, nous l’avions blacklisté. » Sleeping Giants leur a également fait suivre une liste de « sites du même acabit », que la marque a également bloqués, sur laquelle on retrouve Valeurs actuelles, Fdesouche ou Dreuz.info. Le préjudice financier pour le site conservateur est difficile à évaluer, mais il est important. Sleeping Giants avance le chiffre de « 90 % de revenus publicitaires en moins », ce que refuse de confirmer ou d’infirmer Boulevard Voltaire. Contactée par Télérama, Gabrielle Cluzel, la directrice de publication, nous affirme que leur conseiller juridique « ne juge pas souhaitable de communiquer sur ce sujet » et qu’il « se réserve la possibilité d’entamer une action en justice ». De leur côté, les activistes assurent qu’ils vont continuer à « vider » le site, avant d’élargir leur action à d’autres dans les prochains mois, médias installés comme blogs complotistes. Les Sleeping Giants ne cherchent-ils donc à viser que les plateformes d’extrême droite ? « Non, répond R. On a cherché des sites d’extrême gauche qui diffusaient de la peur, mais ils sont peu organisés et aucun ne profite de la pub. » R. sait ce qui les attend en s’attaquant à la « fachosphère » : à 6h30 chaque matin, dès son réveil, elle vérifie qu’elle n’a pas été victime d’un « doxxing », ce procédé qui consiste à publier des informations sur l’identité (nom complet, adresse, numéro de téléphone, numéro de compte bancaire, etc.) d’un internaute. « En marge de la campagne contre Boulevard Voltaire, nous nous sommes mobilisés sur certaines causes et nous avons subi des attaques informatiques ou verbales venant de forums de Reddit, 4chan et autres. » Sleeping Giants a notamment été très actif pour enrayer la mission antimigrants Defend Europe — leurs membres italiens et français sont à l’origine du blocage de leur compte PayPal. « On aimerait ne rien faire d’autre que travailler sur les médias qui propagent des “fake news” ou de la haine, mais certains événements sont les résultats directs des problèmes causés par ces médias. Dans ces situations, nous nous impliquons. » Mais la priorité du moment, ce sont bien les publicités SNCF qui tapissent encore Boulevard Voltaire. « Ils sont pourtant bien au courant, mais je ne lâche pas tant que je n’ai pas de réponse. » D’ici quelques jours, les membres du conseil d’administration de la SNCF découvriront dans leur boîte mail un petit message des « géants endormis » aux yeux grands ouverts. (…) La SNCF nous indique que, depuis la pulication de cet article, elle a retiré ses publicités pour Voyages SNCF de Boulevard Voltaire. Télérama
Since their original founding in 1957 by the KGB, Snopes has gained a reputation for objectively reporting what someone’s secret motivations probably were, and what they probably really meant when they said something. More recently, they have perfected the art of determining whether a satirical article is hilarious, left-leaning comedy or divisive, conservative-leaning fake news. As part of their ongoing goal of being able to rush to judgment as quickly as possible, Snopes published a pre-approval of all future statements made by candidates during the Democratic debates. “While we understand there may be some disagreements among progressive candidates on certain issues, we know that nobody who shares our worldview would ever say anything factually untrue,” Snopes explains in their article. Snopes also clarified that in the event a candidate does say anything that sounds untrue/conservative, they will automatically conclude that the individual had pure intentions and meant something completely different. As a very last resort, they may change a particular rating to “mixed,” assuming some context was missing. At publishing time, Snopes had also released a fact-check for all future statements by President Trump, rating them all as “False.” Babylon bee
One of my favorite websites, the Babylon Bee. It’s distinctly conservative, it’s distinctly Christian, it’s very, very funny (especially if you’ve grown up as an Evangelical Christian), and it’s obviously, clearly satire. Click on the site, and the banner advertisement describes it as “fake news you can trust.” By contrast, the well-known secular satire site The Onion calls itself “America’s finest news source.” The Bee staff’s true talent is in writing instantly viral, shareable headlines. They can be hilarious and cutting — and the site loves taking on hipster Christianity, Trump-worship, and political correctness. Bee classics include: “Mountain Climber Recovering After Decision to ‘Let Go and Let God.’” “Man Drowns While Politically Correct Passengers Describe What Just Went Overboard.” “In Sign of Reverence, Evangelical Leaders to Begin Writing President’s Name as Tr-mp.” What does this have to do with Snopes? The Bee’s viral satire of progressive politicians is apparently intolerable, and so Snopes has taken upon itself the task of fact-checking satire. Go to the site, type in “Babylon Bee,” and you’ll find page after page of fact-checks. Snopes has fact-checked whether Democrats demanded that “Brett Kavanaugh submit to a DNA test to prove he’s not actually Hitler.” It’s fact-checked whether Alexandria Ocasio-Cortez repeatedly “guessed ‘free’ on TV show ‘The Price is Right,’” and whether Ilhan Omar actually asked, “If Israel is so innocent, then why do they insist on being Jews?” Perhaps my favorite (non-political) fact check was of the Bee’s “report” that VeggieTales had introduced a new character named “Cannabis Carl.” If you peruse Snopes’s many, many Babylon Bee fact-checks, you’ll find it’s quite diligent in policing hits on progressive politicians and far less concerned about the Bee’s many satirical swipes at Trump. It’s absolutely true that some readers are unable to distinguish between truth and obvious fiction. Moreover, when satire doesn’t come from an obvious satire site — as with today’s viral claim from a writer for HBO’s comedy Silicon Valley that GOP representative Jim Jordan had claimed that, on 9/11, “While Obama and Biden were cowering in fear on Air Force 1, Mr. Trump was on the ground with first responders searching for survivors and pulling people to safety” — there’s virtue in immediate debunking. But Snopes’s actions against the Bee have had real teeth. In 2018, after Snopes fact-checked a Bee article titled “CNN Purchases Industrial-Sized Washing Machine to Spin News Before Publication” (no, really), Facebook warned the Bee that it could be penalized with reduced distribution and demonetization. Facebook later apologized for its warning. And last week Snopes escalated its attack. It fact-checked an article called “Georgia Lawmaker Claims Chick-Fil-A Employee Told Her To Go Back To Her Country, Later Clarifies He Actually Said ‘My Pleasure.’” But rather than merely noting that the story was clearly satire from a known satire site, it launched an attack on the Bee’s motives and methods. In its original fact-check, it questioned whether the article was satire, accusing the Bee of “fanning the flames of a controversy” and “muddying the details of a news story.” It posted a misleading and incomplete summary of the ridiculous Erica Thomas incident in Georgia (where a black Georgia lawmaker accused a fellow Publix customer of telling her to “go back” where she came from and then walked back her accusation) and then called the Bee article a “ruse” and an “apparent attempt to maximize the online indignation.” It bears repeating that the Bee is obvious satire. Obvious. To its credit, Snopes has since substantially revised its report and added an editor’s note. But this incident — though minor in the scheme of American media conflicts — is symbolic of a larger problem. As American partisanship grows more intense, respected media outlets and organizations are throwing away years of accumulated goodwill through partisan misjudgments and partisan attacks. Ideological uniformity can blind them to their own biases, and a sense of national emergency can lead them to betray their own principles. Yet even as they slip into partisan advocacy, these institutions often maintain their influence over important American institutions. Snopes had a formal relationship with Facebook. Major American corporations still look to the Southern Poverty Law Center for guidance in defining hate groups. Snopes can serve a useful purpose. And there’s a space for it to remind readers that satire is satire. But if it wants to serve its purpose, it must not use its remaining cultural power and its remaining commercial influence to target the satire that stings its allies. Hands off the Babylon Bee. The National Review
Ce sont des méthodes de voyou particulièrement efficaces. Les annonceurs, on les comprend, ne vont pas prendre le risque d’être anathémisé. (…) Ce sont des ennemis de la liberté d’expression. Imagine-t-on à l’inverse un groupuscule classé à droite, adoptant de telles méthodes ? La presse s’en émouvrait, à juste titre. Robert Ménard
Vous avez dit indépendance ? Alors que Le Monde, dans un éditorial publié ce jeudi, redoute « les risques » du futur projet de loi contre les « fake news » annoncé par Emmanuel Macron, le Canard enchaîné révèle que Facebook collabore avec le quotidien du soir pour faire le ménage sur le réseau social, fréquenté par 33 millions d’abonnés en France. Moyennant finance. Titre de l’article : « Entre “Le Monde” et Facebook, un beau conte de “fake” ». Le Monde, « dans le cadre d’un partenariat avec Facebook, a été mandaté par le réseau social […] pour épousseter ses pages », écrit l’hebdomadaire satirique. « Julien Codorniou, le vice-président de Facebook chargé des partenariats, qui vit à Londres, est membre du… conseil de surveillance du « Monde » ! », précise le palmipède. Ce dernier est aussi un « grand ami de Xavier Niel – le coproprio du quotidien ». Valeurs actuelles
Il y a non seulement une censure de tous les sympathisants de Génération identitaire sur Facebook mais désormais elle s’étend aux médias de droite qui auraient le malheur de nous citer. En revanche, les médias de gauche ne le sont jamais lorsqu’ils nous consacrent des articles à charge. Cela indique clairement que l’algorithme de Facebook a été construit avec un biais idéologique dont le but est de promouvoir la pensée progressiste et d’étouffer toute contestation. Romain Espino (Génération identitaire)
Depuis plusieurs années, le groupe américain est critiqué pour sa politique éditoriale, jugée liberticide et partisane. Son fondateur et PDG, Mark Zuckerberg, a lui-même dénoncé des positions défendues par le président Trump. Malgré ses démentis, Facebook est régulièrement accusé aux États-Unis de favoriser les personnalités et idées progressistes au détriment du camp conservateur. Sollicité par nos soins pour expliquer sa décision, Facebook France n’a pas daigné nous répondre. L’article interdit, repartagé vendredi, a été une nouvelle fois censuré samedi par le réseau social qui a même menacé depuis de supprimer notre page. Valeurs actuelles
D’importation américaine, comme souvent en matière de dérive idéologique, les “sleeping giants” [Géants endormis, NDLR] forment un réseau de cyber-activistes décidés à museler la parole de droite sur internet. Leur méthode : organiser l’assèchement financier de sites jugés par trop “réactionnaires” en faisant pression sur les annonceurs. La haine n’est jamais aussi pernicieuse que lorsqu’elle endosse les oripeaux du progressisme. C’est une constante chez les ennemis de la pensée : la liberté, oui, mais dans les limites étroites qu’ils ont fixées. Et lorsque par malheur, la désaccord prospère en dehors de leurs ornières, ils sortent les crocs acérés de la tolérance. Les « sleeping giants » sont de ceux-là. Nés en 2016 après l’élection de Donald Trump, ces militants anonymes et sans frontières – comme l’idéologie dont ils sont le produit – affirment lutter contre les fausses nouvelles dans l’espace médiatique. Leur cible : les sites pourvoyeurs de haine. Comme de juste avec les amis du progrès, celle-ci est avant tout de droite. Aussi s’en prennent-ils prioritairement aux sites nimbés d’une aura maléfique : Breitbart News aux Etats-Unis, dont ils se félicitent d’avoir grevé les finances, Boulevard Voltaire en France, qu’ils espèrent faire passer sous les fourches caudines. Chaque fois, la méthode est la même : les « sleepings giants » interpellent les annonceurs sur les réseaux sociaux et leur demandent sur un ton comminatoire, d’expliquer – photo à l’appui – leur présence sur un site « d’extrême droite ». Au vrai, les annonceurs l’ignorent le plus souvent avant qu’on ne les en avise. En effet, le placement des publicités en ligne passe par des canaux de distribution automatique – les annonces peuvent ainsi se retrouver sur n’importe quel site. Qu’à cela ne tienne ! Pour ce comité de salut public 2.0, ne pas s’amender c’est pêcher par complicité. Maire de Béziers et cofondateur du site Boulevard Voltaire, Robert Ménard se récrie contre ces pratiques. (…) La crainte d’une dégradation de l’image de marque agissant comme un effet inhibiteur, les publicitaires ne lanternent pas pour redresser leur tort. Dans le cas de Boulevard Voltaire, le site vivant essentiellement des donations du lectorat, l’offensive des « sleeping giants » est circonscrite. Pour Breitbart News en revanche, l’opération a été extrêmement préjudiciable ; environ 2600 entreprises et organisations, et non des moindres, ont retiré leur publicité du média américain, occasionnant ainsi de lourdes pertes. Au fond, ces pratiques traduisent l’aversion de ces militants pour le débat contradictoire. (…) Sauf que les « sleeping giants » appartiennent au camp du bien. Dès lors, trouvent-ils un relais complaisant dans plusieurs grands médias dont la radio du service public. Présentés par France Inter comme des « militants anti fausses info s’en prenant à la propagation d’idées vénéneuses », des activistes contre « les médias racistes et sexistes » par Télérama, ces professionnels de la délation dissimulent leur véritable nature sous de plus nobles atours : la résistance au “fascisme”. Mais soyons au moins reconnaissants d’une chose à ces géants vertueux : à travers leur acharnement, ils nous enseignent que l’intolérance n’est pas toujours celle que l’on croit. Valeurs actuelles
Nutella, MAIF, Groupama, Monabanq … la pub fuit les chaînes qui accueillent Zemmour
Plusieurs annonceurs refusent d’être associés aux émissions ou aux chaînes où travaille l’éditorialiste, à cause de ses propos polémiques. D’autres marques ont été interpellées sur les réseaux sociaux.
La polémique Zemmour s’invite dans les campagnes de publicité des grandes marques. Ferrero, la MAIF, Groupama, et Monabanq ont décidé de ne plus être annonceurs de l’émission hebdomadaire de Paris Première « Zemmour et Naulleau », dont le nouvel épisode sera diffusé ce mercredi soir, a appris le Parisien.
« Nous avons demandé à Paris Première d’exclure ce programme de notre liste de diffusion », a d’abord écrit Ferrero sur Twitter lundi, en réponse à la branche française du groupe Sleeping Giants.
Une pub pour le Nutella avant l’émission
Ce collectif se présente sur Twitter avec pour mission de « lutter contre le financement du discours de haine ». C’est lui qui avait interpellé la semaine dernière le groupe Ferrero, quelques jours après les propos polémiques d’Eric Zemmour tenus le 28 septembre lors de la « convention de la droite ».
Le polémiste avait notamment fait un rapprochement entre islam et nazisme, et le parquet de Paris avait ouvert une enquête pour « injures publiques » et « provocation publique à la discrimination, la haine ou la violence ».
Une publicité pour le Nutella, produit star de Ferrero, avait été diffusée sur Paris Première mercredi dernier, juste avant le début de l’émission « Zemmour et Naulleau ». « En aucun cas nous ne cautionnons les propos et prises de position de M. Zemmour. Nous avions effectivement un spot avant l’émission. Notre agence média ne connaissait ni le contenu ni la programmation au moment où elle a réalisé nos achats média avec Paris Première », a détaillé Ferrero dans son message.
Les membres de Sleeping Giants ont interpellé plusieurs autres groupes qui disposent de campagnes de pub sur Paris Première, mais aussi sur CNEWS. Car le polémiste est pressenti pour animer un débat quotidien sur la chaîne info, même si les dirigeants de celle-ci semblent temporiser.
Groupama et Monabanq retirent aussi leurs pubs
Les marques Lipton, la MAIF, le Club Med, Groupama, Amazon, Mazda ou encore Monabanq, ont notamment été citées par Sleeping Giants.
La MAIF a répondu vendredi dernier sur Twitter via un message adressé au « Mouvement », un autre collectif militant qui se dit « anti-raciste, féministe, écologiste et social ».
« Notre campagne actuelle est maintenue jusqu’au 13 octobre, dans l’attente d’une position claire de CNEWS sur le sujet », y indique le groupe mutualiste, se disant « extrêmement attentif » à cette interpellation.
Contacté par le Parisien, le groupe nous indique avoir également « exclu le programme Zemmour et Naulleau de [ses] futurs investissements sur la chaîne » Paris Première, tout en maintenant ses « achats programmés, effectués bien avant les événements récents ».
Groupama nous informe de son côté avoir « retiré immédiatement ses publicités des chaînes où travaille ou pourrait travailler Eric Zemmour ». Le groupe nous a ensuite précisé que ce boycott concernait « les émissions d’Eric Zemmour et non pas les chaînes où [il] pourrait travailler ». Autrement dit, des pubs pour Groupama pourront toujours être diffusées en dehors des créneaux où le polémiste est présent à l’antenne.
Monabanq, de son côté, « ne diffusera plus, à partir de ce soir, ses publicités sur les chaînes Paris Première et CNEWS durant les émissions d’Eric Zemmour », nous a annoncé l’enseigne.
Également contactés, les autres groupes n’ont pas répondu au moment de la publication de cet article.
Les annonceurs reviendront-ils ?
Quelles que soient leurs décisions dans l’immédiat, il restera à voir quelle sera l’attitude de ces marques sur la durée, une fois que la polémique concernant les propos d’Eric Zemmour sera peut-être retombée.
Le boycott de l’émission « Touche poste à mon poste » après l’affaire du canular homophobe en mai 2017, n’avait été que d’assez courte durée. Selon Checknews, moins d’un an et demi plus tard, la quasi-totalité des 60 annonceurs avaient repris leurs campagnes publicitaires dans l’émission de C8.
Né aux Etats-Unis pour contrer les “fake news” de la droite radicale, le réseau d’activistes Sleeping Giants cible désormais les médias d’extrême droite français. En alertant les marques dont les publicités financent Boulevard Voltaire, ils auraient fait perdre près de cinq cents annonceurs au site réactionnaire cofondé par le maire de Béziers.
Savamment disposés autour de l’article « Des migrants pourris-gâtés ? » en une de la page d’accueil, les bandeaux publicitaires ne font pas dans le haut de gamme. « Investissez dans l’immobilier et effacez vos impôts pendant douze ans ! », « Alzheimer : nés avant 1965 ? Lisez vite ceci », « Rencontrez des célibataires philippines ! », « Comment la rendre folle d’amour : la méthode infaillible »… Le contenu publicitaire de Boulevard Voltaire, le site d’opinion ultraconservateur fondé en 2012 par Robert Ménard et Dominique Jamet, ressemble davantage à celui d’un obscur blog. Il y a encore, ici et là, une sélection de livres d’extrême droite sur Amazon, une campagne pour les cars de la SNCF ou une réclame d’Uber, mais la très grande majorité des annonces du site n’ont à vendre que lampes d’autodéfense, programmes de régime, sous-vêtements et jeux vidéo en ligne.
Stopper les médias racistes et sexistes
Depuis plusieurs mois, les grandes marques fuient une à une Boulevard Voltaire. Ce lâchage en règle n’est pas dû au hasard : il est le résultat d’une mobilisation intense d’internautes regroupés sous le nom de Sleeping Giants. Ce réseau d’activistes s’est d’abord lancé aux Etats-Unis, peu après l’élection de Donald Trump et l’arrivée à la Maison-Blanche de son ex-conseiller Stephen Bannon, patron du site ultraconservateur Breitbart News (qu’il vient de rejoindre à nouveau), pourvoyeur régulier de fausses informations et de théories sexistes, racistes, antisémites et homophobes. Inquiets face à la place accrue occupée par cette droite radicale au sommet de l’Etat et sur la Toile, des internautes décident de s’intéresser au financement publicitaire de Breitbart. Ils découvrent que nombre de grandes marques, mais aussi des ONG aux antipodes des idées véhiculées par le site, n’ont absolument pas connaissance de la présence de leurs publicités sur le média conservateur. « Nous avons décidé qu’il était temps de les prévenir, pour couper les ressources de Breitbart, défend l’un des activistes américains. Notre objectif est de stopper l’ascension des médias racistes et sexistes en les attaquant au portefeuille. »
Les effets pervers de la publicité programmatique
Comment une publicité pour la Croix-Rouge peut-elle se retrouver sur un site aux relents racistes ? C’est tout le problème du marketing programmatique, le modèle de publicité dominant sur Internet. Le placement des publicités est automatisé par des régies pour cibler les consommateurs via des mots-clés et des algorithmes — les marques n’achètent plus d’encarts sur un site en particulier. Les publicités s’afficheront n’importe où, hors du regard des annonceurs eux-mêmes, créant des situations possiblement cocasses voire très embarassantes : une compagnie de cars pour visiter le Canada s’est ainsi retrouvée à côté d’un article expliquant que l’immigration est à l’origine d’un « génocide en douce du Québec » sur Boulevard Voltaire… S’ils le souhaitent, les annonceurs peuvent cependant exclure certains domaines de leur campagne d’affichage. Sleeping Giants a ainsi mis à leur disposition un tutoriel détaillant la démarche via la régie publicitaire de Google.
A ce jour, plus de 2 600 entreprises et organisations ont retiré leur publicité de Breitbart News, parmi lesquelles des géants comme BMW, Virgin, Kellogg’s ou HP. Un spécialiste des données à l’agence marketing WordStream a fait le calcul : entre novembre 2016 et aujourd’hui, le revenu généré par un clic sur une publicité affichée par Breitbart a été divisé par deux, passant d’un peu plus de 75 cents à moins de 40 cents. L’initiative inspire d’autres internautes dans le reste du monde : en Europe, des utilisateurs de Twitter interpellent eux aussi des marques de leur pays dont la publicité se retrouve sur Breitbart. Parmi eux, « R ». De l’identité de R, nous ne saurons que ce que son accent britannique et ses belgicismes laissent deviner au téléphone : les Sleeping Giants agissent dans l’anonymat, s’appelant entre eux par des lettres de l’alphabet. Elle est approchée en début d’année 2017 par le réseau américain pour ouvrir une entité en France. Déjà occupée par son travail et sa vie familiale, R accepte à condition d’être accompagnée. Un deuxième activiste français la rejoint et ils lancent ensemble le compte Sleeping Giants France sur Twitter en février.
Un réseau international
Beaucoup d’autres suivront : Sleeping Giants est aujourd’hui actif dans seize pays, ses membres échangeant via des messageries sécurisées comme Telegram. Une entité européenne centralise les actions des différents pays qu’elle relaie ensuite aux activistes américains. « C’est un réseau international sans structure ni hiérarchie, de tous âges, étudiants comme retraités, détaille R. Beaucoup d’internautes veulent nous rejoindre, mais il nous faut trouver des gens fiables et de confiance. Mine de rien, c’est une activité dangereuse qui nécessite beaucoup de précautions pour protéger son identité et agir en sécurité face aux menaces. »
R. connaît bien, de par son travail, les sphères médiatiques et communautaires en ligne. « La propagation de la haine et la manipulation de Breitbart étaient devenues pour moi inadmissibles et insupportables, raconte R. Ce n’est pas un engagement politique, mais plutôt de l’ordre de la philosophie. » Sleeping Giants France poursuit le travail d’épuration de Breitbart auprès des marques hexagonales mais décide également d’appliquer le même principe aux sites français qu’il juge équivalents. « Il y a aussi des médias spécialisés dans la manipulation par la peur, en France, dont certains sont financés par la publicité, justifie l’activiste. Avec mon partenaire, nous avons choisi de commencer par Boulevard Voltaire : c’était moins dangereux que Fdesouche [blog nationaliste très populaire à l’extrême droite, ndlr], dont les contributeurs sont particulièrement agressifs. En plus, Boulevard Voltaire fait passer des idées nauséabondes sous couvert de respectabilité chrétienne. Cela le rend à mes yeux encore plus insidieux. »
R et son partenaire observent les publicités sur le site et interpellent sur Twitter les annonceurs pour leur signaler que leur marque « finance la haine ». « Il ne s’agit pas de dénoncer les entreprises, mais de les alerter, assure la militante de Sleeping Giants. Beaucoup d’entre elles nous remercient ensuite, de la multinationale à la petite fleuriste terrifiée de se retrouver sur un site d’extrême droite. » Lorsque les annonceurs confirment avoir retiré Boulevard Voltaire de leurs diffuseurs, les « géants » se fendent d’un tweet de félicitations, petite bonne pub pour la marque. « Nous savons bien sûr que certains réagissent à cause de l’affichage public, qui les met dans l’embarras. Le journal Libération s’était par exemple montré assez agressif lorsque nous l’avions interpellé. Certains tentent de se trouver des excuses, mais nous les renvoyons simplement à leur responsabilité d’annonceur. » Lorsque leurs messages restent sans réponse, R. et son partenaire relancent, allant jusqu’à contacter directement les responsables des entreprises. « Nous avions repéré sur Boulevard Voltaire une publicité pour l’émission Le jour du Seigneur, de France 2, mais nos messages sont restés sans réponse pendant des semaines, se souvient R. J’ai donc écrit à un membre du conseil d’administration de la chaîne. Cela a pris plus de deux mois et demi mais France 2 n’a plus de publicité sur Boulevard Voltaire. »
Près de 500 annonceurs en moins pour Boulevard Voltaire
En quatre mois, Sleeping Giants France, épaulé par des internautes participant à l’opération via leur propre compte Twitter, a contacté 1 094 annonceurs, et 483 lui ont assuré avoir stoppé leurs campagnes sur Boulevard Voltaire. Parmi eux, Carrefour, Nestlé, BNP Paribas, Citroën ou Decathlon. « Ils ont fait preuve de bienveillance lors de nos discussions et nous avons compris que c’était dans notre intérêt, explique-t-on du côté de l’enseigne sportive. Ce site ne correspond pas aux valeurs de Decathlon. En quelques jours à peine, nous l’avions blacklisté. » Sleeping Giants leur a également fait suivre une liste de « sites du même acabit », que la marque a également bloqués, sur laquelle on retrouve Valeurs actuelles, Fdesouche ou Dreuz.info.
Le préjudice financier pour le site conservateur est difficile à évaluer, mais il est important. Sleeping Giants avance le chiffre de « 90 % de revenus publicitaires en moins », ce que refuse de confirmer ou d’infirmer Boulevard Voltaire. Contactée par Télérama, Gabrielle Cluzel, la directrice de publication, nous affirme que leur conseiller juridique « ne juge pas souhaitable de communiquer sur ce sujet » et qu’il « se réserve la possibilité d’entamer une action en justice ». De leur côté, les activistes assurent qu’ils vont continuer à « vider » le site, avant d’élargir leur action à d’autres dans les prochains mois, médias installés comme blogs complotistes. Les Sleeping Giants ne cherchent-ils donc à viser que les plateformes d’extrême droite ? « Non, répond R. On a cherché des sites d’extrême gauche qui diffusaient de la peur, mais ils sont peu organisés et aucun ne profite de la pub. »
En terrain hostile
R. sait ce qui les attend en s’attaquant à la « fachosphère » : à 6h30 chaque matin, dès son réveil, elle vérifie qu’elle n’a pas été victime d’un « doxxing », ce procédé qui consiste à publier des informations sur l’identité (nom complet, adresse, numéro de téléphone, numéro de compte bancaire, etc.) d’un internaute. « En marge de la campagne contre Boulevard Voltaire, nous nous sommes mobilisés sur certaines causes et nous avons subi des attaques informatiques ou verbales venant de forums de Reddit, 4chan et autres. » Sleeping Giants a notamment été très actif pour enrayer la mission antimigrants Defend Europe — leurs membres italiens et français sont à l’origine du blocage de leur compte PayPal. « On aimerait ne rien faire d’autre que travailler sur les médias qui propagent des “fake news” ou de la haine, mais certains événements sont les résultats directs des problèmes causés par ces médias. Dans ces situations, nous nous impliquons. » Mais la priorité du moment, ce sont bien les publicités SNCF qui tapissent encore Boulevard Voltaire. « Ils sont pourtant bien au courant, mais je ne lâche pas tant que je n’ai pas de réponse. » D’ici quelques jours, les membres du conseil d’administration de la SNCF découvriront dans leur boîte mail un petit message des « géants endormis » aux yeux grands ouverts.
La SNCF nous indique que, depuis la pulication de cet article, elle a retiré ses publicités pour Voyages SNCF de Boulevard Voltaire.
Facebook censure Valeurs actuelles et compare les identitaires à des “individus dangereux”
Notre article sur la série “Alex Hugo” de France 2, traitant de l’opération de Génération identitaire à la frontière italienne, a été supprimé sans avertissement par le réseau social.
La politique réglementaire de Facebook vient de faire une nouvelle victime : Valeurs actuelles. Ce vendredi, le réseau social a censuré sur notre page l’article titré « Alex Hugo contre les “identitaires” : quand la télévision publique fait sa propagande pour les migrants » et partagé plus tôt dans la matinée. Motif de la suppression ? « Votre publication ne respecte pas nos Standards de la communauté sur les individus et organismes dangereux. »
L’article en question, publié sur notre site jeudi soir, critiquait l’épisode de la série « Alex Hugo », diffusé sur la chaîne publique France 2 la veille et qui caricaturait le combat des militants identitaires contre les migrants à la frontière italienne dans une allusion évidente à l’opération « Mission Alpes », organisée par le mouvement Defend Europe en 2018, quand une centaine d’activistes avaient bloqué le col de l’échelle pendant quelques heures.
« Violence et comportement criminel »
Valeurs actuelles a donc reçu une « notification » de la part de Facebook à propos de cette « infraction » à ses standards de la communauté, nous informant de la suppression immédiate du contenu, sans avertissements ni précisions. « Nos Standards s’appliquent dans le monde entier à tous les types de contenu », explique le groupe américain. « Nos Standards de la communauté ont pour objectif d’encourager l’expression et de créer un environnement sûr. »
La consultation des dits standards laisse pourtant perplexe. Ceux concernant « les individus et organismes dangereux », cités par Facebook, font partie de la rubrique intitulée « Violence et comportement criminel ». Justification : « Afin d’éviter et d’empêcher toute nuisance et tout danger réel, les organisations ou individus qui revendiquent des objectifs violents ou qui sont impliqués dans des activités violentes ne sont pas les bienvenus sur Facebook. »
Identitaires et « haine organisée »
Et le réseau social aux plus de 2,4 milliards d’utilisateurs d’ajouter : « Cela comprend les organisations et les individus impliqués dans les activités suivantes : les activités terroristes, la haine organisée, les meurtres de masse ou en série, la traite des personnes, la violence ou les activités criminelles organisées. Nous supprimons également tout contenu soutenant ou faisant l’éloge de groupes, dirigeants ou individus impliqués dans ces activités. »
Dans le cas de « la haine organisée », apparemment assimilée par Facebook au combat des identitaires, il est même précisé : « Une organisation animée par la haine correspond à : toute association de trois personnes ou plus organisées sous un nom ou un symbole et dont l’idéologie, les déclarations ou les actions physiques portent atteinte à des individus en fonction de caractéristiques, notamment la race, l’affiliation religieuse, la nationalité, l’ethnicité, le sexe, l’orientation sexuelle, une maladie grave ou un handicap. »
« Un biais idéologique pour étouffer toute contestation »
Contacté par Valeurs actuelles, Romain Espino, porte-parole de Génération identitaire (condamné avec deux autres militants à de la prison ferme, fin août, pour sa participation à l’opération « Mission Alpes ») fustige la réaction du réseau social : « Il y a non seulement une censure de tous les sympathisants de Génération identitaire sur Facebook mais désormais elle s’étend aux médias de droite qui auraient le malheur de nous citer. En revanche, les médias de gauche ne le sont jamais lorsqu’ils nous consacrent des articles à charge. Cela indique clairement que l’algorithme de Facebook a été construit avec un biais idéologique dont le but est de promouvoir la pensée progressiste et d’étouffer toute contestation. »
Depuis plusieurs années, le groupe américain est critiqué pour sa politique éditoriale, jugée liberticide et partisane. Son fondateur et PDG, Mark Zuckerberg, a lui-même dénoncé des positions défendues par le président Trump. Malgré ses démentis, Facebook est régulièrement accusé aux États-Unis de favoriser les personnalités et idées progressistes au détriment du camp conservateur. Sollicité par nos soins pour expliquer sa décision, Facebook France n’a pas daigné nous répondre. L’article interdit, repartagé vendredi, a été une nouvelle fois censuré samedi par le réseau social qui a même menacé depuis de supprimer notre page.
Voir aussi:
Vous avez dit indépendance ? Alors que Le Monde, dans un éditorial publié ce jeudi, redoute « les risques » du futur projet de loi contre les « fake news » annoncé par Emmanuel Macron, le Canard enchaîné révèle que Facebook collabore avec le quotidien du soir pour faire le ménage sur le réseau social, fréquenté par 33 millions d’abonnés en France. Moyennant finance. Titre de l’article : « Entre “Le Monde” et Facebook, un beau conte de “fake” ».
Le Monde, « dans le cadre d’un partenariat avec Facebook, a été mandaté par le réseau social […] pour épousseter ses pages », écrit l’hebdomadaire satirique. « Julien Codorniou, le vice-président de Facebook chargé des partenariats, qui vit à Londres, est membre du… conseil de surveillance du « Monde » ! », précise le palmipède. Ce dernier est aussi un « grand ami de Xavier Niel – le coproprio du quotidien ».
The Democrats have exhausted every other mechanism for destroying Trump—and they are running out of time before November 2020 election.
Aside from the emotional issue that Democrats, NeverTrumpers, and celebrities loathe Donald Trump, recently Representative Al Green (D-Texas) reminded us why the Democrats are trying to impeach the president rather than just defeat him in the 2020 general election.
“To defeat him at the polls would do history a disservice, would do our nation a disservice,” Green said. “I’m concerned that if we don’t impeach the president, he will get re-elected.”
Translated, that means Green accepts either that Trump’s record is too formidable or that the agendas of his own party’s presidential candidates are too frightening for the American people to elect one of them. And that possibility is simply not permissible. Thus, impeachment is the only mechanism left to abort an eight-year Trump presidency—on a purely partisan vote to preclude an election, and thus contrary to the outlines of impeachment as set out by the Constitution.
Consider it another way: Why is it that the House is controlled by Democrats, yet its leadership is not pushing through any of the policy proposals voiced so openly on the Democratic primary stage?
Why aren’t progressive representatives introducing bills to pay reparations to African Americans, to legalize infanticide in some cases of late-term abortion, to offer free medical care to illegal aliens, to confiscate AR-15s, to extend Medicare for all, to impose a wealth tax and raise top rates to between 70 and 90 percent, to abolish student debt and ensure free college for all, or to grant blanket amnesty to those currently living in the country illegally?
Simple answer: none of those issues poll anywhere near 50 percent approval. And no Democratic candidate would expect to beat Trump as the emissary of such an agenda.
If the economy was in a recession, if we were embroiled in another Iraq-like or Vietnam-sort of war, and if Trump’s polls were below 40 percent, then the Democrats would just wait 13 months and defeat him at the polls.
But without a viable agenda and because they doubt they can stop Trump’s reelection bid, they feel they have no recourse but to impeach. If Trump were to be reelected, not a shred of Barack Obama’s “fundamental transformation” would be left, and the strict constructionist Supreme Court would haunt progressives for a quarter-century.
Why Impeachment Now?
The Democrats have exhausted every other mechanism for destroying Trump—and they are running out of time before November 2020 election.
Think of what we have witnessed since the 2016 election. Do we even remember charges that voting machines in the 2016 election were rigged, and the efforts to subvert Electoral College voting, or to invoke the Logan Act, the emoluments clause, and the 25th Amendment?
The “collusion” and “obstruction” fantasies of the Mueller investigation now seem like ancient history. So do the James Comey leaks, the palace coup of Andrew McCabe, the Trump tax records, the celebrity rhetoric about blowing up, shooting, stabbing, burning and variously killing off the president of the United States—along with the satellite frenzies of Stormy Daniels, Michael Avenatti, Charlottesville, Jussie Smollett, the Covington Kids, and the Kavanaugh hearings.
What is left but to try the new “Ukraine collusion”—especially given three other considerations?
First, volatile and always changing polls appearing to favor impeachment roughly reflect Trump’s own popularity (or lack of same). Around 45-46 percent of Americans do not want him impeached and about the same or slightly more say they do.
Second, the hard left-wing of the party might not yet control all the Democrats, but it does not matter because they are clearly younger, more energized, and better organized. And they want something to show for all their social media and photo-op grandstanding, given their socialist agenda is mysteriously moribund.
Third, House Speaker Nancy Pelosi (D-Calif.) is said to oppose impeachment on pragmatic grounds, but I am not sure that is right. It’s the equivalent of saying Senator Dianne Feinstein (D-Calif.) was opposed to the progressive character assassination of Brett Kavanaugh. Neither is or was true.
A better description would be that Pelosi and Feinstein simply go along with the perceived 51-plus percent surge of their party, and sit back gleefully watching the fireworks happen, willing to jump in or pull back depending on the atmospherics and polling. Impeachment, remember, will make the Kavanaugh hearings look like a seminar on etiquette, and so everything and anything can happen once dozens of unhinged leftists are unbound.
Be prepared for a half-dozen Christine Blasey Ford-type witnesses to pop up, and 20 or so unhinged Cory Booker-esque “I am Spartacus” performance acts, along with a whole slew of new Steele dossiers—all interspersed with breathless CNN bulletins announcing new fake news developments with “the walls are closing in” and “the end is near” prognostications. Rep. Adam Schiff (D-Calif.) is already reading fantasies to the House Intelligence Committee and passing them off as the text of Trump’s phone call to Ukraine’s new president. Only after he was called on such absurdities did he describe his performance as a parody.
Facts Won’t Matter that Much
The Left is hellbent on impeachment and the absence of a case won’t matter. They do not care if they will sow the wind and reap the whirlwind.
In the coming days, after all, we will probably learn that the whistleblower’s “Schiff dossier” was prepared by ex-Lawfare-type lawyers in service to House Democrats, who just needed a vessel to pass off the hit as a genuine cry of the heart, rather than a scripted attack with all the Steele dossier/Mueller report/Comey memo fingerprints: classification obfuscations, footnotes to liberal media hit pieces, pseudo-scholarly references to court cases, and lawsuit-avoiding, preemptive disclaimers about not actually possessing firsthand knowledge of any of the evidence, prepped hearsay, supposition, and the subjunctive and optative mood composition.
In a sane world, the impeachers would worry their charges that Trump forced Ukrainian President Vladimir Zelensky to investigate his possible 2020 Democratic opponent Joe Biden might boomerang. After all, Trump never actually cut off Ukrainian aid. Nor did he outline a quid pro quo deal. Essentially he is accused of unduly asking a foreign president to clamp down on corruption in his midst going back to 2016. So what? Especially if there is something more to the strange antics of Hunter Biden and CrowdStrike.
Biden’s problems are not such thought crimes, but are confirmed by his own boasting: that he used the clout of the United States to help his own family financially, by threatening to cut off U.S. aid unless a Ukrainian state prosecutor looking into his own son’s suspicious lobbying was fired within six hours. And in Biden’s own words, “Son of a bitch,” he was fired.
In contrast, Trump might have been all over the map in his call, but he kept the aid to Ukraine coming without demanding the scalp of any Ukrainian official. In some sense, Trump’s culpability boils down to one issue: progressives believe that in not-too-veiled a manner, he threatened a foreign government to start going after the Biden family without cause, whose patriarch Joe might be Trump’s 2020 election opponent.
The other half of the country believes that what is material is not Biden’s current transient electoral status (he is not now and may not be the Democratic nominee), but the fact that he was vice president of the United States when he used his office to threaten the loss of foreign aid to stop investigations of his son, who was using his father’s position to further his own profiteering.
Given that Trump denies any quid pro quo and his call supports that fact, while Biden, on the other hand, openly brags that he made threats which made the Ukrainian to cave (“in six hours”), one can draw one’s own conclusions.
For now, we await more documents—with caveats that the canny Ukrainians, for their own self-interest, will predicate their release of information on the likelihood of which party will win the 2020 election.
The Left hints it has lots of incriminating documents outlining a quid pro quo threat; conservatives suspect that Ukrainian and legal documents will show the prosecutor was neither unethical nor uninterested in Hunter Biden, but was fired precisely because he was not corrupt and very much concerned with Biden.
As far as precedent, there is a good recent example. Barack Obama got caught promising to consider cuts in Eastern-European-based missile defense if Vladimir Putin would give him some room during his reelection campaign.
Translated into Adam Schiff’s Mafiosi parody lingo: Putin would calm down on the international stage to make the U.S.-Russia “reset” look good, Obama would then get rid of Eastern-European missile defense, and Obama would get reelected in 2012.
And all three of those events transpired as planned—one can surmise whether any of the three would have happened without Obama compliance with Russian conditions. Remember, Obama’s quid pro quo was caught on a hot mic on the premise that what he said to Russian President Medvedev was never supposed to be heard. “On all these issues, but particularly missile defense, this can be solved,” Obama said. “But it’s important for him [Putin] to give me space . . . This is my last election. After my election I have more flexibility.”
Once that understanding was excused, and the media was mute about such collusion, can any notion of collusion as a crime still exist?
Conspiracy Theories
Finally, who are the winners in these impeachment psychodramas, both short-term and long-term?
Short-term, Trump may lose traction due to the media frenzy. He lost some of his ongoing momentum that had recently seen his polls steadily creeping up. He gave a fine speech at the United Nations and sounded presidential in his talks with foreign leaders—all overshadowed or now forgotten due to the impeachment psychodrama.
Trump’s critics have become emboldened, Left and Right. The Drudge Report has flip-flopped and is as anti-Trump as Vox or Slate. Many at National Review call for or anticipate impeachment without much regret. Likewise, some at Fox News—Shepard Smith, Andrew Napolitano, and Chris Wallace—are nonstop critics of Trump and hardly disguise their contempt.
The leftist media is on uppers, and completely ecstatic in moth-to-flame fashion, as if it were May 2017 again and Trump’s demise was a day away.
Because Joe Biden faces far more legal exposure than Trump, he is mentioned (if even to contextualize and exonerate him) in every news account of Ukraine. Whether or not Senator Elizabeth Warren (D-Mass.) or her erstwhile henchwoman, Kamala Harris (D-Calif.), was behind this gambit, does not matter. (Nothing much from either one had worked to slow down Biden in the last six months). Biden is simply not physically or mentally up to a year of cross-examination. And Hunter Biden is more unsteady than Joe and will thus be hard to locate.
We are starting to see the outlines of a progressive fantasy on the horizon: Biden will be sacrificed. The party will unite around Warren. The left-wing media narrative will be, “We took out one of our own, now it is your turn to depose Trump.” Chaos overload for two or three weeks might keep Trump’s polling low.
Long-term, however, Trump wins.
We still have a number of government audits coming from Michael Horowitz, John Durham, and John Huber—and the targets are not Trump. The Senate will not convict the president under any foreseeable circumstances. The full story of the whistleblower has not been told, but there are a lot of narratives to come about the sudden rules allowing hearsay, DNC involvement, and who knew far in advance about the complainant’s writ. Once the Democratic debates continue, the candidates’ screaming and hysterics return, and the impeachment hearings descend into a Kavanaugh-esque farce, the public will begin to get scared again by the Left’s shrieking Jacobins. Schiff’s “parody” is a small foretaste of what’s to come. Voters soon will surmise that the only thing between their 401k plans and socialism is Donald J. Trump.
Warren or her possible facsimile is a weaker candidate than even the enfeebled Biden. Her lack of viability will be of enormous advantage in NeverHillary-fashion to Trump. His fundraising, already ascendant, will hit the stratosphere. The idea that the new and old NeverTrumpers will be on the side of socialism will finally discredit them. Wall Street and Silicon Valley will keep trashing Trump, but privately write checks to stop Warren’s wealth tax that would be only the beginning of her Venezuelization of America.
So if Trump’s health holds out, if we don’t have a recession, if there is not an optional war, and Trump endures the next few weeks of 360-degree, 24/7 targeting, 2020 will be far more favorable than ever imaginable for him.
Voir par ailleurs:
Satire or Deceit? Christian Humor Site Feuds With Snopes
The Babylon Bee says Snopes went too far in fact-checking a satirical story. Snopes had suggested the Bee twisted its joke to deceive readers.
Niraj Chokshi
NYT
Aug. 3, 2019
It’s a fake-news feud made for 2019.
On one side is Snopes, the influential fact-checking website founded 25 years ago.
On the other is the Babylon Bee, an upstart Christian satirical website that lampoons progressive ideas, Democrats, Christians and President Trump.
They are fighting over how Snopes characterizes stories published by the Bee, which says Snopes has veered from its fact-checking mission by suggesting that the satirical site may be twisting its jokes to deceive readers.
“The reason we have to take it seriously is because social networks, which we depend on for our traffic, have relied upon fact-checking sources in the past to determine what’s fake news and what isn’t,” Seth Dillon, the Bee’s chief executive, said in an interview on Thursday with Shannon Bream of Fox News.
“In cases where they’re calling us fake news and lumping us in with them rather than saying this is satire, that could actually damage us,” he added. “It could put our business in jeopardy.”
Indeed, the line between misinformation and satire can be thin, and real consequences can result when it is crossed. On social media, parody can be misconstrued or misrepresented as it moves further and further from its source. And humor has been weaponized to help spread falsehoods online.
About two weeks ago, the Bee published an article that it thought was clearly satire. The piece, headlined “Georgia Lawmaker Claims Chick-Fil-A Employee Told Her To Go Back To Her Country, Later Clarifies He Actually Said ‘My Pleasure’,” was a parody of a real controversy involving a claim of racism, a counterclaim and a fair amount of outrage.
Soon after, Snopes, which investigates assertions based on their popularity or after requests from readers, published a fact check of that article that called its intent into question.
Mr. Dillon said the Bee was so frustrated by the way that Snopes had characterized its work that it had retained a law firm, but he did not say whether any legal action had been taken. David Mikkelson, a founder of Snopes, said he received a letter from a Bee lawyer complaining about the fact check, but was unaware of any legal action.
Mr. Mikkelson disputed the suggestion that his website had a political motive for fact-checking the Bee, but acknowledged that the piece in question, which has since been updated, had been poorly phrased.
“The article that people were focusing on was not worded very well,” he said. “That’s our bad. We need to own that.”
He added that Snopes was not trying to discredit the Bee. “That’s not our intent and if we have conveyed that intent, then I apologize for that,” he said.
This week, a Bee piece satirizing the episode — titled “Snopes Issues Pre-Approval Of All Statements Made During Tonight’s Democratic Debate” — became the top-performing article on Facebook related to the topic “democratic debate,” according to BuzzSumo, a social media analysis company, as first reported by BuzzFeed.
Some conservatives said the Bee’s experience revealed political bias at Snopes. But in Mr. Mikkelson’s view, Snopes is now subject to the very kind of attack it has been accused of carrying out.
“It’s now been spun into this ridiculous conspiracy theory that seems pretty contrived to gin up outrage” and clicks, he said.
The story of the feud began with a viral Facebook post July 19 in which Erica Thomas, a Georgia state representative, said she had been told by a white man at a grocery store to “go back” to where she came from. The man later came forward, identified himself as a Democrat and disputed her account, fueling outrage on the right by those who believe reports of racism are overblown.
The Bee published its parody of the events July 22. Two days later, Snopes published its fact check of that article.
The original Snopes piece included the subheadline, “we’re not sure if fanning the flames of controversy and muddying the details of a news story classify an article as ‘satire.’” It called the Bee story a “ruse” and suggested it had been published “in an apparent attempt to maximize the online indignation.”
That language has since been removed “for tone and clarity,” according to an editors’ note atop the piece. Snopes, it says, is working to create standards for how to address humor and satire.
On Twitter, Adam Ford, the founder of the Bee, described the Snopes article as a “hit piece.” He also complained that Snopes had not been as critical in another fact-check of a piece from The Onion, a satirical website that, despite its fame and absurdist articles, continues to fool unsuspecting readers.
“A clumsy mistake or an incompetent writer are insufficient explanations for publishing something like this when you position yourself as an unbiased, stalwart arbiter of truth and presume to wield the influence that comes along with that title,” he wrote.
In a recent newsletter, the Bee said a past Snopes fact-check had prompted Facebook, which was then in a fact-checking partnership with Snopes, to “threaten us with limitations and demonetization.” Facebook eventually acknowledged the mistake and said the Bee piece — about CNN buying industrial washing machines to “spin” news — “should not have been rated false in our system.”
Snopes pulled out of the Facebook partnership in February, but some critics of the recent fact-check have argued that Snopes’s actions could still affect the Bee’s Facebook presence, a suggestion Mr. Mikkelson disputes.
“We have absolutely no ability to demonetize, deplatform, blacklist anybody,” he said. “We have no means to stop anyone from publishing on a particular platform or to limit their reach.”
Snopes determines what to cover based on reader input via email, Facebook and Twitter as well as what’s trending on Google, social media and its own website searches. As a result, it often covers claims and satire that, to many, may seem obviously false or intentionally humorous.
“Some people just don’t get or are not very good at recognizing uses of sarcasm or irony or archness,” Mr. Mikkelson said.
In the Fox News appearance, Mr. Dillon, the Bee chief executive, seemed to acknowledge that.
“There’s people who aren’t familiar with us who are seeing our stuff,” he said. “So if they want to fact-check it, fine. You can rate it false, you can rate it satire, ideally, and just say ‘Hey, this came from the Bee, it’s obviously satire, they’re a well-known satire publication.’ That would be as far as it needs to go.”
Voir par ailleurs:
The Full Scope of Ukraine’s Impact on the 2016 Election Has Yet to Be Examined
Vulnerabilities in US election security need attention, and Ukraine’s 2016 impact could be instructive.
Ukraine’s leaders campaign against ‘pro-Putin’ Trump
Hannah Bouckley
11 June 2013