Les Iraniens sont dans les rues et manifestent contre le régime. Récemment, les mollahs ont perdu tous leurs alliés en raison de leurs tentatives de déstabilisation du Moyen-Orient et leur volonté permanente d’agiter les marchés pétroliers pour forcer leurs adversaires à capituler. Manquant de tout notamment de carburant pour produire de l’électricité nécessaire à leur régime et leur sécurité, ils ont repris le projet de paupérisation du peuple pour préserver les stocks existants de vivres et de carburant en augmentant par surprise le vendredi 15 novembre 2019 le prix du carburant de 300%. Les Iraniens dépités par cette décision inhumaine qui allait aggraver leur misère sont descendus dans la rue en attaquant les sièges de la milice du régime avec la ferme intention de mettre fin au pouvoir des mollahs et leurs associés. Le prince Reza Pahlavi qui est très aimé en Iran a apporté son soutien à ce mouvement et a appelé les forces de l’ordre à en faire autant. Sa mère, la reine Farah Pahlavi, encore plus populaire, en raison de la gigantesque popularité de son mari (le Shah d’Iran) et de son père, Reza Shah Reza Shah, depuis plusieurs années et aussi en raison des épreuves familiales qu’elle a endurées, a aussi apporté son soutien au peuple. Trump a aussi apporté son soutien au peuple, mais en revanche hélas pas les Européens. Cependant, les miliciens de base du régime se sont gardés de le défendre. Grâce à leur passivité bienveillante, il y a désormais des manifestations hostiles au régime dans tout le pays. Les rares miliciens fidèles au régime sont débordés. La chute du régime est vue comme possible à court terme. Le régime a coupé l’internet pour limiter le transfert des informations via les réseaux sociaux, mais les Iraniens se débrouillent et ont envoyé quelques vidéos pour montrer qu’ils comptaient continuer jusqu’à la chute du régime. Les rares miliciens restés fidèles au régime ne parviennent pas à contenir les manifestants. Le régime désespéré par le manque de sa capacité à réprimer les Iraniens leur envoie des SMS pour les avertir qu’ils pourraient les arrêter. Chers lecteurs français. Nous avons besoin de vous. Vos dirigeants ainsi que leurs collègues européens ne font rien pour aider la chute des mollahs. Nous comptons sur vous pour mettre fin à leur passivité car en dehors des considérations humanistes, la chute des mollahs, patrons du terrorisme islamique et de la propagande intégriste, permettra de sauver votre pays et de nombreux pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient que vous aimez. Iran Resist
Les Iraniens sont dans les rues et manifestent contre le régime après une très forte hausse du carburant de 300% destinée à entraîner une forte hausse de tous les prix. Il y a une semaine, nous vous avons expliqué que les mollahs n’avaient plus d’alliés car les Irakiens et les Libanais se sont soulevés contre le Hezbollah et Russie et la Syrie se sont rapprochés de Trump… Dès lors, en attendant le succès de leurs provocations intimidantes ou un changement de la conduite du Hezbollah, les mollahs, manquant d’alliés pour obtenir des produits alimentaires qu’ils ont cessé de produire, de fait confrontés à un risque plus élevé de pénuries et d’émeutes, ont continué à ne pas payer les ouvriers et de nombreux fonctionnaires ou retraités pour limiter leur pouvoir d’achat afin d’éloigner les pénuries et les émeutes qu’elles provoqueraient. Ces mesures qui comme toujours punissaient le peuple sans peser sur les responsables du régime et les dévier de leur terrorisme régional ont renforcé la contestation du régime par les ouvriers et les fonctionnaires iraniens. Les routiers les ont aussi rejoints. Même des proches du régime rassemblés à Yazd pour applaudir Rohani l’ont hué à en début de la semaine dernière. La semaine dernière, ils ont aussi prélevé 1000 dollars sur les comptes d’épargne de tous les Iraniens notamment leurs cadres administratifs qu’ils avaient déjà siphonnés il y a un an en annulant les épargnes déposées dans des organismes de crédit. Le résultat a été le boycott interne de l’anniversaire de la prise de l’ambassade américaine : moins de 200 personnes à Téhéran et rien dans les autres villes car on a seulement vu des images pour Ardabil et il s’agissait des images d’archive étant donné que les gens étaient en chemisette alors que la température était de seulement 1° ! Les mollahs ont alors cherché à provoquer la panique dans la région en parlant de nouvelles armes disponibles pour les Houthis et le Hezbollah et d’un plus fort taux d’enrichissement pour faire reculer Trump et ses nouveaux alliés. Mais ils ont échoué et ont une la confirmation de leur isolement car le Hezbollah s’est gardé de les soutenir. La soudaine chute des températures il y deux jours parfois jusqu’à -12° les a exposés à une explosion de la consommation des carburants qu’ils ne produisent plus depuis des années pour en acheter aux pays industrialisés afin d’acheter leur soutien. Les mollahs, certains de ne pouvoir trouver de carburant pour l’alimentation des centrales thermiques qui produisent l’essentiel de l’énergie en Iran, ont intensifié le rationnement de l’essence en augmentant son prix de 1000 à 1500 tomans (+50%) pour une consommation limitée à 60 litres pour les particuliers et à 400 litres pour les taxis. Ils ont aussi fixé le prix à 3000 tomans (+200%) pour une consommation hors ces rations. Ils ont ainsi imposé indirectement une hausse de 50 à 200 % à tous les produits nécessitant des livraisons (essentiellement les produits alimentaires) et ont tenté de duper les Iraniens en affirmant qu’ils allaient leur distribuer les revenus de cette hausse !!! Les gens n’ont pas été dupes et ont immédiatement investi les rues en criant leur haine des mollahs et ont attaqué les dépôts de carburants des mollahs ainsi que les postes de la police ou les bureaux des renseignements de la milice ! Les mollahs n’ont pas trouvé assez de miliciens de base pour se défendre. On a même vu une vidéo d’un commandant de la police affirmant aux manifestants qui l’appelaient à les rejoindre qu’il était leur serviteur ! Le refus des miliciens de la police ou l’armée de frapper les manifestants a souligné la fragilité de leur régime ! Les mollahs ont demandé au peu de miliciens insolvables qui leur sont fidèles en raison de passé de tortionnaires d’intervenir et de tirer sur les manifestants. À l’heure actuelle, selon les nouvelles, il y aurait au moins 300 blessés et plus d’une vingtaine de morts dans plusieurs villes du pays. Depuis le régime est en état d’alerte au point que certains mollahs ont pris la défense du peuple après avoir été parmi ses bourreaux et ses voleurs pendant 40 ans ! Voici d’autres images du régime en danger et le peuple en révolte pour s’en débarrasser… Aidez-les svp en diffusant ces nouvelles sur tous les réseaux sociaux. Iran Resist
Protests have erupted across Iran after the government unexpectedly announced it was rationing petrol and increasing its price. At least one person has been killed and others injured in the violence. Officials say the changes, which have seen prices rise by at least 50%, will free up money to help the poor. Iran is already suffering economically due to stiff sanctions imposed by the US after Washington decided to pull out of the 2015 Iran nuclear deal. Protests erupted hours after the new policies were announced on Friday – with fresh demonstrations on Saturday in some cities. Fresh protests were held Saturday in the cities of Doroud, Garmsar, Gorgan, Ilam, Karaj, Khoramabad, Mehdishahr, Qazvin, Qom, Sanandaj, Shahroud and Shiraz, Irna reported. Footage posted on social media suggest other people may have been killed on Saturday. The semi-official Isna news agency reported that security officials have threatened to legally pursue social media users who were sharing footage online. On both days there were reports of angry motorists blocking some roads by turning off car engines or abandoning vehicles in traffic. Videos posted online purportedly showed motorists in the capital, Tehran, stopping traffic on the Imam Ali Highway and chanting for the police to support them. Another clip shows what appeared to be a roadblock across the Tehran-Karaj motorway, hit by the season’s first heavy snowfall. Other videos spreading online show clashes between security forces and protesters, and banks burning in several cities. Some pictures appeared to show police stations aflame in the southern city of Shiraz. Under the new fuel measures, each motorist is allowed to buy 60 litres (13 gallons) of petrol a month at 15,000 rials ($0.13; £0.10) a litre. Each additional litre then costs 30,000 rials. Previously, drivers were allowed up to 250 litres at 10,000 rials per litre, AP reports. The revenues gained from removing subsidies on petrol will be used for cash payments to low-income households, the government says. BBC
L’ancien système fondé sur les appartenances ethniques et religieuses ne fonctionne plus. Aujourd’hui la répartition de la population a changé et l’équilibre du pouvoir n’est plus le même entre les trois communautés du Liban : les chiites, les sunnites et les chrétiens. C’est vrai que ce système a fonctionné pendant longtemps, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. À cela s’ajoute également le fait qu’une grande partie des hommes politiques libanais sont à la fois corrompus et incompétents, incapables de gérer correctement les affaires du pays. C’est le cas aussi en Irak, où les dirigeants politiques sont gangrenés par la corruption. (…) Le Hezbollah sait qu’il va tout perdre en cas d’un véritable changement politique dans le pays. Le parti chiite a gagné la sympathie des Libanais en tenant tête à Israël. Mais il s’est montré incapable de gérer les affaires politiques du pays en temps de paix, il a donc perdu sa popularité. Les agents du Hezbollah sont peut-être de bons soldats, mais ils n’ont aucune compétence sur les plans politique, économique et social, comme d’ailleurs leurs frères iraniens. Le parti de Hassan Nassrallah est aussi corrompu et nul que les ayatollahs de Téhéran lorsqu’il s’agit de gérer les intérêts nationaux de leur pays. (…) La République islamique n’est pas de taille pour pouvoir imposer son ingérence dans la région. L’Iran d’aujourd’hui est un pays en plein chaos politique et économique à cause de quarante ans de politique belliqueuse de ses dirigeants et de leur incompétence légendaire en matière de gestion des affaires internes du pays. Ils ont plutôt intérêt à s’occuper de leur pays au lieu de s’ingérer dans le système politique des pays de la région comme l’Irak et le Liban. Les ayatollahs de Téhéran n’ont ni la capacité ni la légitimité de le faire. Les contestations massives des Libanais et des Irakiens montrent à quel point les peuples ne veulent pas de l’ingérence de la République islamique dans leur pays. Et cela est précisément en harmonie avec ce que les Iraniens ont toujours demandé de leurs dirigeants : Que faites-vous en Irak, au Liban, en Syrie ou ailleurs ? Pourquoi vous lapidez notre richesse ailleurs ? Pour les manipuler, pour semer les troubles chez eux ? Il s’agit d’une incompréhension totale des Iraniens envers les ayatollahs corrompus de Téhéran. En Iran, les gens ne peuvent pas exprimer leur colère face à un régime qui les réprime, qui les tue et qui verrouille toute possibilité de révolte politique populaire. C’est pour ça que les Iraniens jubilent en voyant ce qui se passe en Irak et au Liban. (…) La région est en train de sortir du système de gouvernance fondé sur les communautés ethniques et religieuses. Les Libanais ont pris conscience de cela. De même pour les Irakiens. Les manifestations au Liban et en Irak sont d’ordre éminemment politique et dévoilent la force de l’identité nationale, au-delà de toute appartenance ethnique ou religieuse. » Mahnaz Shirali
La police va massacrer les gens sur le campus. C’est Tiananmen bis. On ne sait pas du tout comment aider ceux restés sur place. On essaie tout ce qu’on peut, on essaie juste de gagner du temps. Jeune Hongkongaise
With virtually no chance Senate Republicans will vote to remove President Trump from office, House Democrats’ drive for impeachment is more likely aimed at creating a deluge of negative daily headlines hoping to cripple Trump going into next year’s election. If that is indeed Democrats’ goal, then the three broadcast networks are doing everything they can to help achieve this partisan objective… But while media coverage of the U.S. mission against al-Baghdadi was mostly positive, the President’s role in it was not. Out of nine evaluative statements about the President himself, two-thirds (67%) were negative. These focused on his refusal to brief congressional leaders, as well as his belittling description of the cruel ISIS leader’s last moments (“He died like a dog….He died like a coward….Whimpering, screaming and crying.”) “It’s possible that President Trump’s bellicose language about the manner in which he died could actually inspire some ISIS fighters to retaliate,” NBC’s Courtney Kube speculated on the October 27 Nightly News. (…) Silent on Economic Success: Despite record highs in the stock market and a fifty-year low in the unemployment rate, the President’s handling of the economy was given a stingy 4 minutes, 6 seconds of airtime during these six weeks, or less than one percent of all Trump administration news (645 minutes). Impeachment Diverting Airtime from 2020 Democrats: TV’s heavy coverage of impeachment has essentially smothered coverage of the Democratic presidential race, which drew a meager 110 minutes of coverage during these six weeks — barely a third of the airtime granted to the 2016 campaign during these same weeks in 2015 (312 minutes). Nearly half of this year’s campaign coverage (51 minutes) was about Joe Biden, his son and the Ukraine, leaving only 59 minutes for non-impeachment related topics. The next most-covered campaign event, Bernie Sanders’ heart attack, drew just 16 minutes of airtime. Boosting Biden: But when it came his Ukraine dealings, Biden has received the best press of his campaign (71% positive), as some journalists repeated a mantra that “there is no evidence of any wrongdoing” (ABC’s Jon Karl, September 24), while others traveled to the Ukraine to make the same point. “Did you ever see any evidence of wrongdoing by Joe Biden,” CBS’s Roxana Saberi asked an ex-deputy prosecutor. “Never, ever,” came the reply… Newsbusters
According to a recent Reuters/Ipsos poll, 36 percent of independents said they did not watch, read, or hear anything about the hearings. Of the 64 percent of independents who have paid some attention to the hearings, only 19 percent actually watched them. Seventeen percent said they watched or listened to news summaries, and 30 percent said they read or listened to news summaries. While the poll shows that most independents are paying attention, it also shows that they are not as engaged as other demographics.The poll showed that Democrats were the most engaged demographic — with 35 percent watching or listening to the hearing compared to only 26 percent of Republicans. And more Democrats than Republicans and independents watched, listened to, or read news summaries about the hearings. That could be bad news for Democrats who are hoping the hearings will sway the American public and persuade Republicans in the Senate to support impeachment. It could also be good news for Republicans, who do not think the American people care to tune into the hearings, which have often turned into history lessons on U.S.-Ukraine relations. Breitbart
Demander aux distributeurs d’ajouter « colonie israélienne » sur les produits en provenance « de Cisjordanie, de Jérusalem-Est et du Golan » relève d’un traitement discriminatoire appliqué au seul État d’Israël alors que de nombreux autres pays sont concernés par des conflits territoriaux similaires. Au moment où la paix dans la région est un enjeu essentiel, cette décision qui vise à isoler Israël ne répond pas à l’impartialité nécessaire pour prétendre jouer un rôle constructif et aura pour conséquence certaine le ralentissement des initiatives économiques dans ces territoires et un appauvrissement des Palestiniens qui travaillent dans ces entreprises. Le Crif rappelle que l’obsession anti-israélienne contribue à l’importation du conflit en France et attise la haine. Pour Francis Kalifat, Président du Crif, cette décision discriminatoire ne va pas dans le sens de l’apaisement et renforce le mouvement illégal BDS qui déverse sa haine et sa détestation d’Israël, appelant au mépris de la loi, au boycott et à la dé légitimation du seul état du peuple juif, pratiquant ainsi un antisionisme obsessionnel qui véhicule la forme moderne de l’antisémitisme. CRIF (29.11.2016)
Imposer l’étiquetage de produits israéliens alors qu’on ne le fait pas pour des denrées fabriquées au Tibet, à Chypre-Nord ou en Crimée, cela s’appelle de la discrimination. Ce type de décision est de nature à encourager ceux qui appellent au boycott pur et simple d’Israël, et à conforter leur obsession antisioniste. Francis Kalifat (CRIF)
C’est la fin d’une ambiguïté. Dans un arrêt rendu mardi à Luxembourg, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a tranché que les denrées alimentaires produites dans les colonies israéliennes de Cisjordanie et commercialisées sur le continent devront à l’avenir porter la mention explicite de leur origine. Cette décision est applicable non seulement en France, où le ministère des Finances avait pris les devants en réclamant un tel étiquetage dès novembre 2016, mais aussi dans les nombreux pays européens qui hésitaient jusqu’à présent à le mettre en œuvre. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a aussitôt dénoncé un arrêt «inacceptable à la fois moralement et en principe». «J’ai l’intention de travailler avec les ministres des Affaires étrangères européens afin d’empêcher la mise en œuvre de cette politique profondément erronée», a-t-il ajouté. Saeb Erekat, le négociateur en chef de l’Organisation de libération de la Palestine, s’est au contraire réjoui. «Nous appelons tous les pays européens à mettre en oeuvre cette obligation légale et politique», a-t-il déclaré, ajoutant : «Nous ne voulons pas seulement que ces produits soient uniquement identifiés comme provenant de colonies illégales, mais souhaitons qu’ils soient bannis des marchés internationaux». Plus de 400.000 Israéliens vivent dans la centaine de colonies de peuplement aménagées après la conquête de la Cisjordanie lors de la guerre des Six-Jours, en juin 1967. La communauté internationale considère, dans sa grande majorité, que l’occupation de ce territoire est illégale (ce que l’Etat hébreu conteste) et appelle à y créer un Etat palestinien, dans un cadré négocié. En l’absence de processus de paix, les ministres européens des Affaires étrangères sont tombés d’accord en 2011 pour promouvoir une politique de «différenciation» entre les denrées fabriquées dans les frontières d’Israël et celles qui sont produites en Cisjordanie occupée. En novembre 2015, la Commission européenne a fait un pas de plus en demandant aux Etats membres d’identifier celles-ci par un étiquetage explicite. Initiative aussitôt condamnée par les autorités israéliennes. Rejetant le principe même d’une telle différenciation, les viticulteurs de Psagot, une colonie édifiée en lisière de Ramallah, croyaient sans doute frapper un coup de maître lorsqu’ils saisirent la CJUE en juillet 2018. Objet de leur démarche : faire annuler le texte réglementaire par lequel la France a réclamé en novembre 2016 l’étiquetage des produits fabriqués dans les colonies. A court terme, l’initiative permet de geler son application. Mais elle va vite se retourner contre eux. En juin 2019, l’avocat général de la Cour, Gérard Hogan, prend fait et cause pour l’étiquetage. « De même que de nombreux consommateurs européens étaient opposés à l’achat de produits sud-africains à l’époque de l’apartheid avant 1994, écrit-il, les consommateurs d’aujourd’hui peuvent, pour des motifs similaires, s’opposer à l’achat de produits en provenance d’un pays donné ». Dans son arrêt rendu mardi, la CJUE estime que les denrées alimentaires produites dans des territoires occupés par l’Etat d’Israël devront dorénavant « porter la mention de leur territoire d’origine, accompagnée, lorsque ces denrées proviennent d’une colonie israélienne à l’intérieur de ce territoire, de la mention de cette provenance ». Il s’agit, précise la Cour, d’éviter toute ambiguïté susceptible d’«induire les consommateurs en erreur». «L’information doit permettre à ces derniers de se décider en toute connaissance de cause et dans le respect non seulement de considérations sanitaires, économiques, écologiques ou sociales, mais également d’ordre éthique ou ayant trait au respect du droit international». En saisissant une juridiction européenne qui s’était jusqu’à présent tenue à l’écart du dossier, les colons israéliens ont en quelque sorte marqué un but contre leur camp. Sa décision a en effet vocation à s’appliquer dans tous les Etats membres. Francis Kalifat, président du Conseil représentatif des institutions juives de France, qui s’était associé à la démarche des viticulteurs de Psagot, a exprimé mardi sa «grande déception». «Imposer l’étiquetage de produits israéliens alors qu’on ne le fait pas pour des denrées fabriquées au Tibet, à Chypre-Nord ou en Crimée, cela s’appelle de la discrimination, estime-t-il. Ce type de décision est de nature à encourager ceux qui appellent au boycott pur et simple d’Israël, et à conforter leur obsession antisioniste». Le Figaro
Could uprisings in Iraq and Lebanon, coupled with US sanctions, permanently impair Iran’s influence in the region? In the past few weeks, frustrated and fed-up demonstrators have taken to the streets of Lebanon and Iraq to voice grievances against their governments. The perception of Iranian infiltration and influence certainly continues to impact this political shake-up in both regions. These protests have toppled two governments in just three days. Saad Hariri, Lebanon’s prime minister, announced his resignation last week. Iraq’s President Barham Salih stated that Prime Minister Adil Abdul-Mahdi had also agreed to resign from office once a successor is decided upon. (…) in both regions, prominent Shia parties are conjoined with Iran. Since protesters are demanding an end to their government’s power-sharing system, Tehran is in trouble. Supreme Leader Ali Khamenei announced via Twitter on Thursday that, “The people [protesters] have justifiable demands, but they should know their demands can only be fulfilled within the legal structure and framework of their country. When the legal structure is disrupted in a country, no action can be carried out.” This statement, riddled with irony, completely discounts the revolution which birthed the government Khamenei currently leads. The ayatollah also verified how deeply entrenched Hezbollah has become in Lebanon’s political makeup. For over two decades, Tehran has played the role of puppet-master in Beirut, attempting to counter the influence of its enemies: the US, Israel and Saudi Arabia. Hezbollah’s critical influence in the region was demonstrated during the 2006 war with Israel and with the Islamic Revolutionary Guard Corps’ (IRGC) intervention in the Syrian conflict. Although Hezbollah’s military wing was rightfully designated as a terrorist organization in April by US President Donald Trump, the organization’s military and political wings work in tandem to export the regime’s disturbing agenda. In 2017, the US State Department identified more than 250 operatives and 150 companies with Hezbollah ties. Last year, the details of Project Cassandra exposed the sophistication and breadth of Hezbollah’s billion-dollar criminal enterprise. Since Tehran heavily invests in Hezbollah’s role globally, these protests do not bode well for the regime. Iranian leadership clearly grasps the magnitude of these demonstrations since its officials have attempted to paint them as manifestations of foreign meddling. Khamenei has accused “US and Western intelligence services, with the financial backing of evil countries,” of orchestrating these protests. In Iraq, anti-Iran sentiment has monopolized the demonstrations. Last week in Baghdad, protesters were pictured torching an Iranian flag. On Sunday, they threw gasoline bombs at the Iranian Consulate in the country’s capital of Karbala. The former head of the Iraqi National Archives explained that, “the revolution is not anti-American, it is anti-Iran; it is anti-religion – anti-political religion, not religion as such.” Pro-Iranian paramilitary forces have violently intervened in recent demonstrations. Since October 1, the Iraqi High Commission for Human Rights reports that 301 protesters have been killed, and thousands more injured. As Tehran continues to dismiss these protests as inauthentic and foreign-led, demonstrators will only gain more momentum. While Iran grapples with the economic consequences of Trump’s maximum-pressure campaign, it may not be able to survive the coupled onslaught of these protests. Maya Carlin
To summarize, the September 14 attack on the Saudi oil facilities was a brilliant feat of arms. It was precise, carefully-calibrated, devastating yet bloodless – a model of a surgical operation that reaped for Iran a rich political and military harvest at the minimal cost of a few cheap unmanned vehicles, yet with a low risk of retribution. The planning and execution of the operation was flawless. The Iranians managed to mask their own role, to divert responsibility to their Houthi allies, to sneak two flights of unmanned air vehicles into two of Saudi Arabia’s most important oil facilities, and to execute unprecedented precision strikes on their installations without even breaking a window in a nearby town. And all this with utter surprise, with no intelligence leaks and without being detected either upon launch or on the way to the targets. The US armed forces could not do any better. (…) While there is no information on who directed this feat of arms, there is no doubt that it was authorized by the highest level of government in Iran. Simply put, its strategic purpose was to knock Saudi Arabia out of the war. It stands to reason that this prospect became tempting after Iran’s success in knocking the UAE out of the war. In June 2019 the UAE announced that it was withdrawing most of its troops from Yemen and shifting from a “military first” to “diplomacy first” policy in that country. Speculations about UAE motives abounded. Yet the impact of the purported attacks on Dubai and Abu Dhabi international airports by long-range Houthi UAVs during the summer of 2018 cannot be dismissed. Whether these attacks actually took place is controversial. In May 2019 the Houthis released a video purporting to show security camera footage of an attack by a fairly large, straight-wing and most probably propeller-driven UAV on a truck park inside Abu Dhabi’s international airport, causing an explosion. The Emirati authorities conceded that an “incident involving supply trucks” had occurred in that airport but did not specify its nature or cause. The video could be fabricated. Abu Dhabi’s airport is almost 1400 km. away from Houthiland, and thus the prospects of a simple propeller UAV traversing this distance with no hitch are far from sure, and the video itself has some suspicious features. Yet, if the attack did occur, it might have damped the ardor of UAE to involve itself any further in the Yemen war. The UAE’s warning after the Sept 14 attack about the consequence of any attack on their major cities illustrates its concern. Iran took big political and military risks by launching an attack of such magnitude on September 14. Had its key role in this attack been exposed right away, it night have faced both military retaliation from the US and diplomatic censure from the international community. That Iran was ready to take this risk indicates Iranian confidence in its ability to hide its role as well as confidence in US passivity. The Iranians clearly sense US reluctance to use force in the region. After all, the US failed to retaliate significantly after Iran shot down a $220 million American UAV several months ago. This, coupled with the UAE withdrawal, may have emboldened Iran to raise the stakes in its struggle for regional hegemony. It now threatens to raise the stakes even further, by threatening through the Houthis to launch further and even more devastating attacks on Saudi Arabia’s oil facilities. Whether this will knock Saudi Arabia out of the war, leaving Iran the master of Yemen and the key holder of the Bab el-Mandeb straights remain to be seen. Nevertheless, this impressive feat of arms has raised Iran’s prestige in the region, and no less important within Iran itself, and this at a time when US sanctions are imposing hardships on the Iranian public. Judging by the hardly concealed glee in the tightly controlled Iranian press, the regime is exploiting its success to the hilt to ensure public resilience in face of the economic pressures. Evidently, the Houthis and their Iranian sponsors have discovered a chink in Saudi Arabia’s armor. Air and missile defense radars are configured to detect high-flying threats. Since they are not required to detect ground-hugging objects, they are usually aimed a few degrees above the horizon to avoid ground clutter from nearby topographic features. This creates a gap between the radar fence and the ground, through which low-flying air threats can sneak in undetected. The Iranians apparently used this technique in earlier operations deep inside Saudi Arabia. In May 2019 two Saudi oil pumping stations in Afif and Dawadimi (770 and 820 km. respectively from the Yemeni border) were struck by UAVs, causing a temporary surge in global oil prices. On August 17 the Shayba oil field in eastern Saudi Arabia, almost 1200 km. from Houthiland, was struck, causing gas fires. Regardless from where the UAVs came from – they might have been launched locally by dissidents or by Houthi raiders – the fact is that they succeeded to slip through whatever defenses may have been protecting those installations. In many senses, the May and August raids were the precursors of the more devastating September 14 attack. (…) Defense systems require detection and tracking of their targets. Without detection there is no engagement and no interception. It stands to reason, then, that the inactivity of the Saudi air defenses was an inevitable result of the lack of early warning and detection. This had nothing to do with any real or imaginary flaws in the US- and European-supplied Saudi air and missile defense systems but with the fact that they were not designed to deal with ground-hugging threats. Simply put, the Iranians outfoxed the defense systems. To summarize, the September 14 attack on the Saudi oil facilities was a brilliant feat of arms. It was precise, carefully-calibrated, devastating yet bloodless – a model of a surgical operation that reaped for Iran a rich political and military harvest at the minimal cost of a few cheap unmanned vehicles, yet with a low risk of retribution. The planning and execution of the operation was flawless. The Iranians managed to mask their own role, to divert responsibility to their Houthi allies, to sneak two flights of unmanned air vehicles into two of Saudi Arabia’s most important oil facilities, and to execute unprecedented precision strikes on their installations without even breaking a window in a nearby town. And all this with utter surprise, with no intelligence leaks and without being detected either upon launch or on the way to the targets. The US armed forces could not do any better. While there is no information on who directed this feat of arms, there is no doubt that it was authorized by the highest level of government in Iran. Simply put, its strategic purpose was to knock Saudi Arabia out of the war. It stands to reason that this prospect became tempting after Iran’s success in knocking the UAE out of the war. In June 2019 the UAE announced that it was withdrawing most of its troops from Yemen and shifting from a “military first” to “diplomacy first” policy in that country. Speculations about UAE motives abounded. Yet the impact of the purported attacks on Dubai and Abu Dhabi international airports by long-range Houthi UAVs during the summer of 2018 cannot be dismissed. Whether these attacks actually took place is controversial. In May 2019 the Houthis released a video purporting to show security camera footage of an attack by a fairly large, straight-wing and most probably propeller-driven UAV on a truck park inside Abu Dhabi’s international airport, causing an explosion. The Emirati authorities conceded that an “incident involving supply trucks” had occurred in that airport but did not specify its nature or cause. The video could be fabricated. Abu Dhabi’s airport is almost 1400 km. away from Houthiland, and thus the prospects of a simple propeller UAV traversing this distance with no hitch are far from sure, and the video itself has some suspicious features. Yet, if the attack did occur, it might have damped the ardor of UAE to involve itself any further in the Yemen war. The UAE’s warning after the Sept 14 attack about the consequence of any attack on their major cities illustrates its concern. Iran took big political and military risks by launching an attack of such magnitude on September 14. Had its key role in this attack been exposed right away, it night have faced both military retaliation from the US and diplomatic censure from the international community. That Iran was ready to take this risk indicates Iranian confidence in its ability to hide its role as well as confidence in US passivity. The Iranians clearly sense US reluctance to use force in the region. After all, the US failed to retaliate significantly after Iran shot down a $220 million American UAV several months ago. This, coupled with the UAE withdrawal, may have emboldened Iran to raise the stakes in its struggle for regional hegemony. It now threatens to raise the stakes even further, by threatening through the Houthis to launch further and even more devastating attacks on Saudi Arabia’s oil facilities. What was the secret of the Iranian’s success in the Sept 14 attack? While detailed information is still lacking, we can hazard some speculation about its ingredients. First is the successful maintenance of absolute secrecy which assured a complete surprise. The second factor is a good appreciation of the performance and vulnerabilities of Saudi Arabia air and missile defense systems. Third, a comprehensive intelligence picture of their deployment at the time of the attack. Fourth, a meticulous planning of flight paths to avoid terrain obstacles and to circumvent Saudi radars or fly below their horizons. Fifth, the last word in automatic optical homing to ensure surgical precision. Of these five factors, the most decisive factor is the undetected access to the targets. The surgical precision was useful but not crucial. Even with coarser GPS guidance, and armed with explosive warheads, the incoming UAVs could devastate the Khurais and Abqaiq facilities, albeit less elegantly and probably with some loss of Saudi lives. Simply put, good secret-keeping and good intelligence allowed the Iranians to exploit the gaps in Saudi Arabia air and missile defense. Could this happen to Israel? As noted, UAVs are not hard to shoot down, provided they are detected in time. Simple, relatively low-tech radar guided anti-aircraft guns can destroy low flying UAVs once they are detected. A good example of a simple yet effective close air defense system that can shoot down low flying UAVs is the Russian “Panzir” (SA-22), comprised of a radar, two 30 mm. cannons and 12 short-range ground-to-air heat-seeking missiles mounted on a truck chassis. Comparable systems can be improvised in the West in short order. More readily but more expensively, the Patriot system can shoot down UAVs, as was demonstrated by Israel during the 2014 Gaza war. The key question then is not how to shoot down UAVs but how to detect them in time. The Iranians sneaked through the inherent, built-in gaps in Saudi detection systems. Do such gaps exist in Israel, and if so, can they be closed? When asked by CBS’s “Sixty Minutes” program why his county’s air defense systems failed to detect the incoming UAVs, Crown Prince Mohammed Bin Salman replied that “Saudi Arabia is almost the size of a continent. It is bigger than all of Western Europe. We have 360 degrees of threats. It’s challenging to cover all of this fully.” In other words, Saudi Arabia does not have a comprehensive, country-wide detection system, due to its huge size. There are probably only local “bubbles” of radar coverage, in between which low-flying raiders can penetrate. In contrast, Israel is one of the smallest countries in the world. Israel Air Force controllers routinely shush away civilian ultralight aircraft and paragliders that stray into no-fly zones – which are basically comparable to low-flying UAVs. It can therefore be deduced that Israel’s airspace is fully transparent to air force controllers, at least from a certain altitude and above. Whether there exists a gap between the detectability horizon of Israel’s airspace control radars and the ground, of the kind that allowed the Houthi and Iranian UAVs to sneak below radar coverage, is unknown. Still, even if such gap exists it can be easily closed by existing means such as inexpensive Doppler radars of the kind used in the US Marine Corps MRZR anti-drone system (These radars, incidentally, are of Israeli origin). The sophistication of the September 14 attack in Saudi Arabia stands in stark contrast to the desultory efforts of Iran’s Quds force to strike Israel in recent times. Quds forces fired 32 rockets on May 10, 2018 targeting the Golan Heights. Most failed to reach Israel and fell harmlessly in Syria while four were shot down by Israel’s Iron Dome system. In January 2019 Quds forces near Damascus fired one rocket at Israel’s Mount Hermon. The rocket was destroyed by Iron Dome. On August 25, 2019 Israel frustrated a Quds force drone attack on its territory by destroying the base near Damascus from which the attack was to originate. These feeble, low-scale operations were aimed to retaliate against effective (and painful) Israeli strikes on Quds assets in Syria. The contrast to the level of effort and ingenuity invested by Iran in the September 14 attack on Saudi Arabia cannot be sharper. This disparity begs an explanation. Perhaps the answer lies in Iran’s strategic priorities. It stands to reason that Yemen and the preservation of the Houthi regime takes precedence in Iran’s calculus; while confronting Israel is relegated, for the time being, to the back burner. There are important reasons for Iran to make this choice. The painful sanctions by the US probably contribute to its urgent need to break the logjam and bring Saudi Arabia to the negotiating table. When this is achieved, there is little doubt that Iran will turn westwards and ratchet-up its confrontation with Israel. No one can know when this might happen, but if and when it does, a September 14-style attack on Israel’s key infrastructures cannot be excluded. This is a serious threat. Israel’s successes thus far in the so-called “war between the wars” against Iran should not be taken for granted. Complacence is the mother of misfortune. The key to avoiding a Saudi-style debacle in Israel is prior intelligence and seamless early warning systems. Israel’s political and military leadership must draw the appropriate conclusions from Saudi Arabia’s “Black September.” Dr. Uzi Rubin
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Although much of this was known, the 700 pages of documents, translated from Farsi, show new details and, the report notes, shows how Iran got a firm grip on Iraq and is using it as a “gateway for Iranian power” that now stretches through Syria to Lebanon and increasingly threatens Israel. Iraq is the “near abroad” for Iran now, and Iran is building its own IRGC in Iraq, called the Popular Mobilization Units (PMU). The archive of documents comes from 2014-2015 and is from “officers of Iran’s Ministry of Intelligence and Security.” 2014-2015 was a pivotal year because it is when ISIS swallowed up a third of Iraq and threatened Baghdad. In response, Iran sent advisors, and Iraq’s Ayatollah Ali Sistani called for mass mobilization of Shi’ite men to fight. That became the PMU, which became part of the Iraqi Security Forces; now their party is the second largest in Iraq. 2015 was also the year of the Iran deal when Washington and Tehran appeared on the same page in Iraq. The US under the Obama administration supported the Iranian-backed Shi’ite sectarian Nouri al-Maliki to be prime minister and then supported his replacement Haider al-Abadi. In both cases, Washington wanted a “strong man” in Baghdad. And they got one. But so did Iran. Later, the US would encourage Abadi to attack the Kurds in Kirkuk, helping Iran’s Qasem Soleimani seize a strategic region of Iraq in 2017. The US thought it was empowering Baghdad to be “nationalist” and got Abadi a meeting with the Saudis. In fact, America was backing Iran’s influence, punishing its own Kurdish allies in a method that would replay itself in Syria. Iran didn’t have an uphill battle in Iraq, the documents show. Many leading Shi’ite Iraqis had aided Iran in the 1980s against the brutal Saddam Hussein regime. While Donald Rumsfeld was shaking hands with Saddam, men like Hadi al-Amiri were with the IRGC. Even current Prime Minister Adel Abdul-Mahdi had a “special relationship” with Iran, the documents note. In each case that means Tehran had an open door to most ministries, including key areas like the Interior and oil sector. IT’S HARD to know what “close ties to Iran,” means when Iran and Iraq are neighbors. Many American politicians may have close friends in Canada, but it doesn’t make them agents of Trudeau. Proximity and Shi’ite milieu make for close connections, as well as the clear militant link between leaders of the PMU and the IRGC. But Iran didn’t just want friends or allies. It wanted to know what the Americans were doing. To do that it needed men with a certain set of skills. In one quoted document, an informant was procured to try to insert themself into a place where they would become knowledgeable about US “covert operations” or to know what the State Department was doing. Iran even worked to find a “spy inside the State Department” and sought to roll up former CIA assets and put them on the dole. In the free-for-all days after the 2003 US invasion, Iran also “moved some of its best officers from both the intelligence ministry and from the Intelligence Organization of the Revolutionary Guards” to Iraq, the Intercept notes. The report characterizes some Iranian actions as silly, such as breaking into a German cultural institute, but not having the right codes. Is that more silly than the Watergate break in during the 1970s? The important thing is they tried to get to the Germans – and that Iran wanted to be everywhere. What were Iran’s goals? It wanted Iraq not to sink into chaos, as eventually happened in 2014. It wanted to stop an “independent Kurdistan,” which it did in 2017. It wanted to protect Shi’ites. It wanted to crush Sunni takfiri (apostates), and jihadists, like ISIS. It has done that. Win, win, win, and another win for Iran. Unsurprisingly, Tehran benefited not because it is some genius actor in Iraq but because it had a massive pool of recruits and sympathizers, and people that needed its largesse. When ISIS came knocking in 2014, it’s no surprise that Soleimani of the IRGC’s Quds Force was looked on as a savior by some in the Shi’ite sectarian militias. Iran also benefited from how the US tends to treat its friends in the Middle East. Because the US, through men like James Jeffrey at the State Department, view relationships with people in Iraq and Syria as “temporary, transactional and tactical, » the US doesn’t cultivate long-term friends. It uses locals and then discards them, thinking that this short-term planning will work. Iran played the long game, the one where you start in 1981 and you work your way to get to 2019. “The CIA had tossed many of its longtime secret agents out on the street, leaving them jobless,” the Intercept notes. Whoops. One man said that he had worked for the US for 18 months and been paid $3,000 a month. That’s a large amount in Iraqi terms. Oddly, the agent’s fake name was “Donnie Brasco,” named after an FBI agent who infiltrated the mob. In this case he apparently infiltrated Al Qaeda. Once again though, the reports of the agents reveal things that make sense. Another man, who apparently worked for Iraqi military intelligence, went to meet his Iranian “brothers” to tell them some details. His commander was happy, noting they are all fighting ISIS together. This wasn’t exactly clandestine. “All of the Iraqi army’s intelligence, consider it yours,” they told Tehran. To track the American efforts, the Iranians not only infiltrated Sunni Arab parties and offices in Baghdad, they also followed US movements. They were concerned that Washington would work with Sunnis as it had in the past. THE REAL coup for Iran was penetration of government institutions at all levels. In one discussion, in late 2014 or early 2015, the Iranians went down a list of Iraqi officials. At the Minister of Municipalities they didn’t need to worry: These were members of the Badr Organization, linked to the PMU and also to Amiri, allies of Iran. The Minister of Transport was close to Iran. Abdul-Mahdi was close to Iran. The foreign minister was close to Iran. The Minister of Health is from Maliki’s Dawa Party. He’s “loyal,” the note said. They were concerned about men close to Sadr, who now runs the largest party in Iraq. They preferred others. Iran had larger strategic considerations as well. It needed Iraqi airspace to supply the Syrian regime and also to get weapons to Hezbollah. Soleimani was sent to deal with the problem through the Ministry of Transport. It wasn’t even a discussion; the minister put a hand over his eyes to indicate that he would pretend not to see the flights. Soleimani kissed the man’s forehead. It was a tender moment. But Iran may have overstretched and been too arrogant. In 2015, an agent described the Sunnis in Iraq as “vagrants” and mocked their cities for having been destroyed by ISIS. They had little future. The Iranians would also outplay the Kurds in 2017 and use the Americans to help punish the Kurdish region. By 2018 they were supremely confident, but protests against Iran and its allied militias were beginning. Now those protests have grown. Soleimani went to Baghdad in October to help suppress them. 350 Iraqis have been gunned down by snipers, many allegedly backed by Iran. But it could backfire. Indeed, agents reported back to Iran that Soleimani’s star was fading. He was posting too much on social media. Iraqis, angry at Shia militia abuses were saying they would turn to America and “even Israel” to enter Iraq and save it from Iran. There, the seeds were sown in 2015 for the mass protests that have come in 2019. Iraq’s future is still unclear. But what is clear is that Iran sought total domination of Iraq. It grew arrogant through the open channels of support it had, often due to the legacy of the 1980s war. But a new generation was rising and they only knew Iran as the power in charge: not the liberator, not the underdog. For them, Soleimani, Amiri, Abu Mahdi al-Muhandis, Qais Khazali, Abadi, Maliki and so many others were not young men fighting the power of America and Saddam, but the big men running things. Iran now has to control Iraq, not be the one choosing the time and place of its battles. And Iraq is not easy to control. Seth J. Frantzman
A l’inverse, la situation de l’Iran se dégrade aussi concernant certains paramètres : il disposera de moins en moins de fonds pour payer l’entretien de ses milices (évaluées à 200.000 combattants au total) et la fourniture de services aux populations locales où elles sont cantonnées tant que des sanctions économiques américaines perdureront ; des mouvement de masse puissants et durables se sont développés au Liban et en Irak pour protester contre la présence de ses milices supplétives et son emprise sur les états nationaux, ce qui multiplie les aléas qui pèsent sur sa stratégie expansionniste et en augmentent le coût ; la dégradation de la situation économique de Téhéran ne peut pas manquer d’accroître l’instabilité intérieure du régime, ce qui devrait aussi modérer ses avancées régionales. Que veut exactement l’Iran ? Comme « partisan d’Ali » Khomeiny a donné à sa révolution la mission de rétablir l’essence divine de la succession du Prophète, c’est-à-dire d’amener les musulmans à rallier la vraie foi et d’écarter du pouvoir islamique suprême quiconque ne peut faire valoir un lien de filiation avec lui. Le rêve du régime est de chasser du Moyen-Orient le grand Satan américain pour agir sans entraves, de détruire le petit Satan israélien pour se poser en libérateur, et de retirer à la famille Saoud, dépourvue de tout lien familial avec Mohamed, la fonction de gardien des deux villes saintes de l’Islam, La Mecque et Médine. Il pourrait sur la base de ces victoires devenir le phare des musulmans et leur rendre leur foi épurée des 15 derniers siècles d’errements. C’est en cela qu’il s’agit d’un régime d’essence révolutionnaire et que tout ses actes doivent être rapportés à cette grille de lecture. Enfin, depuis plusieurs décennies, les Khomeynistes rêvent de sanctuariser leur pré carré et s’ouvrir des opportunités de conquête en développant un armement nucléaire et balistique moderne. Au-delà de ces rêves entretenus avec persévérance depuis 40 ans, les ayatollahs sont pragmatiques et opportunistes en même temps. Ils poursuivent aujourd’hui des objectifs d’étape très concrets. La destruction d’Israël n’est pas leur première urgence. Ils la voient comme le couronnement de leur emprise sur le Moyen-Orient dans un processus progressif d’isolement, de harcèlement et d’étranglement, car leur doctrine opérationnelle leur commande de masquer leurs coups et d’agir par procuration. Ils s’attachent actuellement à multiplier les sites d’origine de leurs possibles attaques, et à disperser des cibles toujours plus nombreuses pour compliquer la défense d’Israël. Mais pour sécuriser leur implantations en Irak et en Syrie exposées aux frappes israéliennes, ils pourraient lancer à n’importe quel moment des attaques à l’intérieur de l’État hébreu sur le modèle de celle qui a ébranlé l’Arabie saoudite le 14 septembre, ou sur une mode nouveau, moins prévisible. On peut anticiper leur agenda : le raid écrasant qu’ils ont mené le 14 septembre sur les champs pétroliers du cœur de l’Arabie avait sans doute pour objectif premier l’abandon par Riyad de son intervention au Yémen. D’ailleurs, après les Émirats arabes unis, ils semble que ce pays ait baissé les bras et soit en train de négocier sa sortie du théâtre yéménite d’importance majeure pour son avenir. Dans cette affaire, l’Iran trouve l’avantage de consolider le règne de son obligé Houthi qui lui offre des positions rêvées à l’entrée du détroit stratégique de Bab el-Mandel. Le second objectif, c’est d’obtenir un gel progressif des sanctions américaines en cours. Christopher Ford déclarait lors de la conférence de Tel Aviv évoquée plus haut que les États-Unis avaient proposé à l’Iran une offre de négociation comprenant : « l’allègement de toutes les sanctions[…] le rétablissement des relations diplomatiques et des relations de coopération semblables à celles avec les États normaux[…] Vous devez vous comporter comme un État normal, mais j’espère que l’Iran fera ce choix[à son tour]. » Les ayatollahs attendent sans doute pour acquiescer d’avoir la garantie, façon Obama, qu’un nouvel accord scellera la réconciliation sans vraiment brider la poursuite de leur programme nucléaire et balistique. L’Iran poursuivra naturellement l’édification du « cercle de feu » autour d’Israël en stabilisant les groupes armés supplétifs déjà déployés, en les équipant d’armes toujours plus avancées, en améliorant leur coordination et leur capacité de manœuvre. De ce point de vue, la Jordanie est dans l’œil du cyclone car elle dispose de longues frontières avec l’Irak et aussi avec Israël. On peut s’attendre à des opérations de subversion téléguidées depuis Téhéran pour contraindre ce royaume sunnite à intégrer « l’axe chiite ». Enfin, la campagne électorale américaine s’achèvera le 03 novembre 2020, dans un peu moins d’une année. Comme l’a bien précisé Christopher Ford, l’Iran aura dans cette période une totale liberté d’action y compris concernant la conduite de son programme nucléaire. Les ayatollahs pourraient parfaitement saisir cette fenêtre inespérée pour se projeter dans le « saut nucléaire », la construction de la bombe, qui nécessiterait théoriquement un an mais en réalité, chacun le sait, seulement quelques mois. Quelle stratégie pour Israël ? Dans un affrontement sur un théâtre stratégique aussi vaste, élargi encore de milliers de kilomètres par la portée nouvelle des missiles, l’un des impératifs est d’identifier les alliances possibles. Les premiers alliés potentiels d’Israël face à l’Iran devraient être les pays européens, pas par excès de sympathie pour l’État juif, mais parce qu’ils partagent avec lui d’importants intérêts communs. L’Europe est à portée des missiles intercontinentaux de l’Iran et elle sait que ces missiles risquent d’être bientôt garnis d’ogives nucléaires. Elle sait aussi avec quelle brutalité les ayatollahs poussent leurs pions. Les 58 soldats du poste Drakkar tués en 1983, les attentats de Paris de 1985/86 et les prises d’otage du Liban, l’attentat déjoué de Villepinte en 2018, sont dans les mémoires. Elle sait que l’Iran est en train de s’approcher de la Méditerranée, leurs arrière-cour en quelque sorte. Enfin, elle sait enfin qu’étant déployés dans le Golfe persique et aux abords de Bab el-Mandel, les Iraniens tiennent des routes maritimes stratégiques du sud qu’ils peuvent assaisonner à leur gré, provoquant s’il le faut un séisme dans l’économie mondiale dont l’Europe serait la première victime. Israël doit rechercher et nourrir cette alliance dans un esprit créatif. Par ailleurs, Israël doit se préparer à l’éventualité d’attaques massives par des vagues de missiles. On estime que le Hezbollah dispose au Liban de 130 à 150.000 missiles qui pour une part disposent d’un guidage de précision. En cas de guerre totale, le groupe terroriste, qui est en fait une armée, pourrait lancer 1.000 missiles par jour. Il est impossible d’interrompre ce genre d’offensive par des dispositifs antimissiles (qui seraient saturés) ni par l’aviation qui n’est pas configurée pour frapper une quantité indéterminée de micro cibles. La seule solution serait le déploiement immédiat de troupes au sol pour occuper au plus vite le terrain. Cela suppose un changement radical de doctrine militaire. Depuis 1982 la doctrine d’Israël est résumée en une formule, « Intel/Firepower », soit renseignement et frappes puissantes sur les cibles. Cette option permet d’économiser les déploiements au sol, donc la vie des soldats. Mais l’ennemi s’est adapté. Il sait disperser les cibles, il sait déployer de pseudo-cibles, il sait enterrer ses hommes et ses armes. D’où un rendement décroissant du couple Intel/Firepower. L’alternative est le retour à la doctrine antérieure des « résultats décisifs », c’est-à-dire combattre au sol sur le territoire de l’ennemi pour mettre un terme effectif à sa capacité de nuisance. La victoire dans la seconde Intifada est intervenue en avril 2002 avec l’opération « Rempart », quand après des centaines de victimes on a enfin consenti à envoyer les soldats dans les grandes villes palestiniennes d’où partaient les commandos jihadistes. La construction d’une armée conventionnelle capable d’exceller dans les manœuvres au sol est une option complexe qui prend du temps. L’état-major israélien en est parfaitement conscient. Le troisième aspect de la stratégie d’Israël est la défense contre les missiles de croisière et les drones d’attaque si difficiles à détecter. Si les satellites américains et saoudiens et les dispositifs au sol ont été incapables de détecter les deux essaims de missiles et de drones d’attaque iraniens qui approchaient de leurs cibles en volant près du sol, c’est en partie parce que la zone à couvrir était immense. La surface de l’Arabie saoudite est du même ordre que celle de l’Europe entière. De ce point de vue, Israël a deux avantages. D’un coté, il n’est pas soumis à l’effet de surprise puisque le raid en Arabie est antérieur et qu’il a été dument analysé. De l’autre, vu l’exigüité la zone à couvrir, la couverture actuelle est presque suffisante et il existe des radars Doppler bon marché, de conception israélienne, qui peuvent couvrir l’espace éventuel entre l’horizon de détectabilité des dispositifs actuels et le sol. Enfin, last but not least, quelle réponse apporter à un Iran qui aurait entrepris le « saut nucléaire », une hypothèse bien plausible, on l’a vu. L’état-major israélien connait ses propres moyens et les difficultés d’une telle entreprise. A trois reprises, de 2010 à 2012, Bibi Netanyahou et Ehoud Barak auraient commandé à l’armée des raids de destruction des installations du programme nucléaire des ayatollahs que les responsables de la défense Meir Dagan et Gabi Askhenazi en 2010, puis Benny Gantz en 2011, ont refusé d’exécuter. La troisième tentative en 2012 a avorté suite à un différend sur le calendrier entre Netanyahou et Barak. En 2019, l’opération est beaucoup plus compliquée car l’Iran s’est doté, 10 ans après, de moyens de défense et de riposte nouveaux. L’affaire est aujourd’hui entre les mains des hiérarchies politiques et militaires du pays. Ce qui est sûr c’est qu’il y a plusieurs façons de poser le problème iranien en général. A demi-mots Yaakov Amidror suggère une critique de la politique suivie dans la dernière décennie : une stratégie « prudente », donc perdante, a laissé le Hezbollah accumuler un arsenal offensif monstrueux sur la gorge de l’état juif. Ensuite, avec la guerre de Syrie, une « stratégie agressive », donc gagnante, a permis de freiner les transferts d’armes vers le nord, la diffusion des systèmes de guidage de précision des missiles et l’installation de bases militaires. Que nous suggère Yaakov Amidror ? « L’Iran s’est rendu compte qu’Israël a réussi en Syrie [à démanteler une machine de guerre], alors il a commencé à construire une branche de sa machine de guerre indépendante en Irak…. Pour l’Iran, l’idée est d’avoir une capacité militaire proche d’Israël, tout en restant à distance. Une question intéressante est de savoir quelle devrait être la réaction d’Israël dans une telle situation. Nous savons que la tête du serpent est en Iran. Israël va-t-il poursuivre des cibles en Syrie, en Irak, au Liban ou au Yémen ? Ou irons-nous directement à la tête du serpent ? » Jean-Pierre Bensimon
Iran : un soulèvement national (J+4)
Iran Resist
19.11.2019
Is Iran losing the Middle East?
Hezbollah is certainly the Islamic Republic of Iran’s most successful export.
In the past few weeks, frustrated and fed-up demonstrators have taken to the streets of Lebanon and Iraq to voice grievances against their governments. The perception of Iranian infiltration and influence certainly continues to impact this political shake-up in both regions.
These protests have toppled two governments in just three days. Saad Hariri, Lebanon’s prime minister, announced his resignation last week. Iraq’s President Barham Salih stated that Prime Minister Adil Abdul-Mahdi had also agreed to resign from office once a successor is decided upon.
In both Iraq and Lebanon, political factions are divided by religions and sects. These government systems are designed to limit sectarian conflicts by ensuring a sharing of power to different communities. However, in both regions, prominent Shia parties are conjoined with Iran. Since protesters are demanding an end to their government’s power-sharing system, Tehran is in trouble.
Supreme Leader Ali Khamenei announced via Twitter on Thursday that, “The people [protesters] have justifiable demands, but they should know their demands can only be fulfilled within the legal structure and framework of their country. When the legal structure is disrupted in a country, no action can be carried out.”
This statement, riddled with irony, completely discounts the revolution which birthed the government Khamenei currently leads. The ayatollah also verified how deeply entrenched Hezbollah has become in Lebanon’s political makeup.
Hezbollah is certainly the Islamic Republic of Iran’s most successful export. For over two decades, Tehran has played the role of puppet-master in Beirut, attempting to counter the influence of its enemies: the US, Israel and Saudi Arabia. Hezbollah’s critical influence in the region was demonstrated during the 2006 war with Israel and with the Islamic Revolutionary Guard Corps’ (IRGC) intervention in the Syrian conflict.
Although Hezbollah’s military wing was rightfully designated as a terrorist organization in April by US President Donald Trump, the organization’s military and political wings work in tandem to export the regime’s disturbing agenda. In 2017, the US State Department identified more than 250 operatives and 150 companies with Hezbollah ties. Last year, the details of Project Cassandra exposed the sophistication and breadth of Hezbollah’s billion-dollar criminal enterprise.
Since Tehran heavily invests in Hezbollah’s role globally, these protests do not bode well for the regime. Iranian leadership clearly grasps the magnitude of these demonstrations since its officials have attempted to paint them as manifestations of foreign meddling. Khamenei has accused “US and Western intelligence services, with the financial backing of evil countries,” of orchestrating these protests.
In Iraq, anti-Iran sentiment has monopolized the demonstrations. Last week in Baghdad, protesters were pictured torching an Iranian flag. On Sunday, they threw gasoline bombs at the Iranian Consulate in the country’s capital of Karbala. The former head of the Iraqi National Archives explained that, “the revolution is not anti-American, it is anti-Iran; it is anti-religion – anti-political religion, not religion as such.” Pro-Iranian paramilitary forces have violently intervened in recent demonstrations. Since October 1, the Iraqi High Commission for Human Rights reports that 301 protesters have been killed, and thousands more injured.
As Tehran continues to dismiss these protests as inauthentic and foreign-led, demonstrators will only gain more momentum. While Iran grapples with the economic consequences of Trump’s maximum-pressure campaign, it may not be able to survive the coupled onslaught of these protests.
The writer is a master’s candidate in counter-terrorism and homeland security at IDC Herzliya’s Lauder School of Government. She is also associate producer and analyst at the Center for Security Policy in Washington.
#Crif – Communiqué de presse : Halte à la discrimination d’Israël
CRIF
29 Novembre 2016
Le Crif rappelle que l’obsession anti-israélienne contribue à l’importation du conflit en France et attise la haine
La justice européenne impose l’étiquetage des produits fabriqués dans les colonies israéliennes
La haute juridiction avait été saisie en juillet 2018 par des viticulteurs de Psagot (Cisjordanie), qui contestaient un texte réglementaire français.
C’est la fin d’une ambiguïté. Dans un arrêt rendu mardi à Luxembourg, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a tranché que les denrées alimentaires produites dans les colonies israéliennes de Cisjordanie et commercialisées sur le continent devront à l’avenir porter la mention explicite de leur origine. Cette décision est applicable non seulement en France, où le ministère des Finances avait pris les devants en réclamant un tel étiquetage dès novembre 2016, mais aussi dans les nombreux pays européens qui hésitaient jusqu’à présent à le mettre en œuvre.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a aussitôt dénoncé un arrêt «inacceptable à la fois moralement et en principe». «J’ai l’intention de travailler avec les ministres des Affaires étrangères européens afin d’empêcher la mise en œuvre de cette politique profondément erronée», a-t-il ajouté. Saeb Erekat, le négociateur en chef de l’Organisation de libération de la Palestine, s’est au contraire réjoui. «Nous appelons tous les pays européens à mettre en oeuvre cette obligation légale et politique», a-t-il déclaré, ajoutant : «Nous ne voulons pas seulement que ces produits soient uniquement identifiés comme provenant de colonies illégales, mais souhaitons qu’ils soient bannis des marchés internationaux».
Une décision saluée par les autorités palestiniennes
Plus de 400.000 Israéliens vivent dans la centaine de colonies de peuplement aménagées après la conquête de la Cisjordanie lors de la guerre des Six-Jours, en juin 1967. La communauté internationale considère, dans sa grande majorité, que l’occupation de ce territoire est illégale (ce que l’Etat hébreu conteste) et appelle à y créer un Etat palestinien, dans un cadré négocié. En l’absence de processus de paix, les ministres européens des Affaires étrangères sont tombés d’accord en 2011 pour promouvoir une politique de «différenciation» entre les denrées fabriquées dans les frontières d’Israël et celles qui sont produites en Cisjordanie occupée. En novembre 2015, la Commission européenne a fait un pas de plus en demandant aux Etats membres d’identifier celles-ci par un étiquetage explicite. Initiative aussitôt condamnée par les autorités israéliennes.
Rejetant le principe même d’une telle différenciation, les viticulteurs de Psagot, une colonie édifiée en lisière de Ramallah, croyaient sans doute frapper un coup de maître lorsqu’ils saisirent la CJUE en juillet 2018. Objet de leur démarche : faire annuler le texte réglementaire par lequel la France a réclamé en novembre 2016 l’étiquetage des produits fabriqués dans les colonies. A court terme, l’initiative permet de geler son application. Mais elle va vite se retourner contre eux. En juin 2019, l’avocat général de la Cour, Gérard Hogan, prend fait et cause pour l’étiquetage. « De même que de nombreux consommateurs européens étaient opposés à l’achat de produits sud-africains à l’époque de l’apartheid avant 1994, écrit-il, les consommateurs d’aujourd’hui peuvent, pour des motifs similaires, s’opposer à l’achat de produits en provenance d’un pays donné ».
Dans son arrêt rendu mardi, la CJUE estime que les denrées alimentaires produites dans des territoires occupés par l’Etat d’Israël devront dorénavant « porter la mention de leur territoire d’origine, accompagnée, lorsque ces denrées proviennent d’une colonie israélienne à l’intérieur de ce territoire, de la mention de cette provenance ». Il s’agit, précise la Cour, d’éviter toute ambiguïté susceptible d’«induire les consommateurs en erreur». «L’information doit permettre à ces derniers de se décider en toute connaissance de cause et dans le respect non seulement de considérations sanitaires, économiques, écologiques ou sociales, mais également d’ordre éthique ou ayant trait au respect du droit international».
En saisissant une juridiction européenne qui s’était jusqu’à présent tenue à l’écart du dossier, les colons israéliens ont en quelque sorte marqué un but contre leur camp. Sa décision a en effet vocation à s’appliquer dans tous les Etats membres. Francis Kalifat, président du Conseil représentatif des institutions juives de France, qui s’était associé à la démarche des viticulteurs de Psagot, a exprimé mardi sa «grande déception». «Imposer l’étiquetage de produits israéliens alors qu’on ne le fait pas pour des denrées fabriquées au Tibet, à Chypre-Nord ou en Crimée, cela s’appelle de la discrimination, estime-t-il. Ce type de décision est de nature à encourager ceux qui appellent au boycott pur et simple d’Israël, et à conforter leur obsession antisioniste».
Qui attaquera qui ? L’Iran et le destin d’Israël, Jean-Pierre Bensimon
Publié le 15 novembre 2019 par danilette’s
Il faut lire cet analyse magistrale, très documentée
de Jean-Pierre Bensimon !
L’éventualité d’une attaque iranienne imminente est la question que se posent avec plus d’acuité que jamais les responsables politiques et militaires israéliens. Dans les derniers mois le paysage stratégique a changé radicalement. A l’occasion de l’installation de la 22ème Knesset le 3 octobre dernier, Netanyahou soulignait : « Nous sommes confrontés à un énorme défi sécuritaire, qui en fait s’intensifie de semaine en semaine. ». Le chef d’état major Aviv Kochavi confirmait cette évolution le 24 octobre : « Sur les fronts Nord et Sud, la situation est fragile et tendue et pourrait dégénérer en confrontation »[1] Son directeur des opérations, le général Aaron Haliva, précisa « Il y a des menaces qui pèsent sur notre Est, notre Nord et notre Sud… L’année prochaine ne sera pas favorable à la sécurité d’Israël… il y a des forces iraniennes sur le plateau du Golan, ce n’est pas de l’alarmisme, ils sont là. »[2] Dans le même temps, Yaakov Amidror, l’un des experts les plus remarquables du pays, observait que l’Iran veut construire autour de l état juif un « cercle de feu ».[3] De leur coté les Iraniens multiplient les variations autour de leur promesse éradicatrice. Pour Hossein Salami, le chef des Gardes de la révolution, « le sinistre régime doit être rayé de la surface de la terre, et ce n’est plus un rêve lointain, ….mais un but atteignable. »[4]. Deux jours plus tôt son adjoint chargé des opérations, Abbas Nilforoushan, se vantait dans le même esprit : « l’Iran a encerclé Israël de quatre cotés. Il ne restera rien d’Israël. »[5]
Les données de l’affrontement israélo-iranien avant l’été 2019
En fait si le tableau de l’affrontement s’est radicalement modifié à l’été 2019, on doit rappeler les données de la situation antérieure pour comprendre ce qui est en train de se passer.
A la suite de l’accord nucléaire de Vienne de juillet 2015, l’Iran a bénéficié d’un redressement spectaculaire de ses finances. Outre 100 milliards de dollars restitués en cash et 15 milliards offerts en récompense de son consentement à négocier, Téhéran recevait une pléthore d’investissements en provenance d’Europe, de Chine, de Russie, etc. Fort de ses victoires diplomatiques et financières, profitant de la faiblesse de ses partenaires occidentaux et d’abord du calcul de Barack Obama qui voulait en fait lui remettre les clés de la région, l’avenir s’éclairait pour le régime des ayatollahs. Allait-il penser à l’existence quotidienne de son peuple ou à la modernisation de sa société ? Il fallait un certain penchant pour l’élucubration, souvent présente chez l’occidental post-moderne et universaliste, pour le croire. L’Autre ne voit pas ce que vous imaginez qu’il voit, quand vous portez vos lunettes noires. Le régime iranien avait fait dès sa naissance le choix idéologique de servir le triomphe planétaire de l’islam. « l’Armée de la République islamique d’Iran et le Corps des Gardes de la Révolution islamique … seront responsables, non seulement de la garde et de la préservation des frontières du pays, mais aussi de l’exécution de la mission idéologique du jihad sur la voie de Dieu, c’est-à-dire de l’expansion de la souveraineté de la Loi de Dieu à travers le monde… » [6]
Concrètement, l’Iran se fixait en juillet 2015 le double objectif de précipiter son effort nucléaire et redoubler ses menées expansionnistes dans la région. Concernant l’armement nucléaire, il se focalisait sur les technologies et les moyens qui lui manquaient encore : l’usinage de la bombe, sa miniaturisation[7] et un système de missiles balistiques intercontinentaux. Concernant la région, il allait déclencher des guerres pour investir en profondeur de nouveaux espaces, la Syrie, l’Irak et le Yémen. Ainsi, le parlementaire Ali Reza Zakani ou l’ayatollah Ali Yunesi, conseiller de Rohani, se vanteront dès 2015 de contrôler Beyrouth, Damas, Bagdad, et Sanaa.
Les tactiques de guerre de l’Iran sont originales à cette échelle. Elles consistent grossièrement à créer ou à contrôler des groupes, partis, milices, tribus, clans, qui feront la guerre pour son compte par procuration, sur le modèle du Hezbollah iranien, du Djihad islamique palestinien ou des Houthi yéménites. C’est ce qui permet aux ayatollahs de ne pas s’afficher en première ligne dans les campagnes ordonnées aux supplétifs, ni d’endosser les horreurs qu’ils commettent. En même temps, ils économisent hommes et finances dans ces conflits relativement peu coûteux. Dans cette logique, l’Iran n’hésite pas à transférer massivement les armes et les technologies les plus avancées à ses milices. Par exemple, après avoir abondamment doté en missiles le Hezbollah, il lui apporte aujourd’hui le savoir-faire et les équipements pour ajouter sur place des systèmes de guidage de précision sur les engins de son arsenal, ce qui en multiplie la dangerosité.
Aujourd’hui les Occidentaux sont alarmés par une disposition de l’accord de Vienne qui limite à cinq ans l’embargo sur les livraisons d’armes avancées à l’Iran. La Chine et la Russie auront à ce terme le feu vert pour livrer des engins avancés comme les missiles de croisière et les technologies connexes à Téhéran, lequel s’empressera de les confier à ses « proxies ». Bian Hook, le représentant spécial des États-Unis pour l’Iran, a mis en garde la commission des affaires étrangères du Sénat à ce sujet : « Depuis 2017, l’Iran a élargi ses activités en matière de missiles balistiques à ses partenaires dans toute la région. »[8] L’embargo devra être levé le 18 octobre 2020, et ni la Chine, ni la Russie, qui ont droit de veto à l’ONU ne semblent disposés à le proroger. Les armes concernées peuvent frapper Israël, mais l’Europe tout aussi bien.
Ainsi, les guerres de l’Iran par supplétifs interposés, en marge du droit et des conventions internationales, qu’on les appelle asymétriques ou terroristes, lui permettent de réaliser la fusion inouïe, entre le rôle de mentor d’une politique révolutionnaire et celui de membre de la communauté internationale, entre le statut de seigneur de la subversion et celui de zélateur de l’ordre international.[9]
La stratégie israélienne de guerre entre deux guerres
de son coté, Israël ne peut pas accepter trois implications de la poussée des fous de Dieu chiites après 2015 :
- a) que l’Iran devienne nucléaire. En effet la bombe atomique peut infliger des dommages immenses à un pays exigu, où les populations et les infrastructures sont aussi concentrées. Sans même l’utiliser directement, elle constituerait un moyen de chantage imparable rendant vite la vie impossible dans l’état juif. Et même, strictement cantonnée à la défense d’un Iran mythique qui serait prudent et rationnel, son déploiement se terminerait inéluctablement en apocalypse comme l’a démontré avec finesse Steven R. Davis ;[10]
- b) que se forme à sa frontière Nord avec la Syrie et au-delà en Irak, un second front sur le modèle de celui du Liban-sud, avec le déploiement de milices pro-iraniennes à sa frontière et de missiles à moyenne distance ;
- c) que des arsenaux de missiles dotés d’un guidage de précision soient déployés à portée de son « interland » mettent ses populations, ses villes, et ses infrastructures à la merci des supplétifs du Guide suprême iranien.
C’est ainsi que les stratèges de Jérusalem ont inventé et appliqué le concept de « guerre entre deux guerres »[11], c’est-à-dire d’opérations ponctuelles interdisant à proximité des frontières, le déploiement de troupes ou d’infrastructures ennemies et les transports d’armes conventionnelles et de systèmes de guidage « game changers », c’est-à-dire susceptibles de bouleverser l’équilibre des forces militaires. Les opérations sont parfois militaires mais elles peuvent aussi bien consister en cyber-attaques, en guerre psychologique, économique et même diplomatique. Pour rester « entre deux guerres » ces initiatives ne doivent pas déboucher sur une guerre générale et elles sont soigneusement sélectionnées pour obéir à cette condition. Mais la non-guerre n’est pas la paix ; c’est le moment « gris » où l’on agit ponctuellement pour ne pas aborder la guerre suivante dans des conditions défavorables. Ainsi, selon des rapports étrangers, on ne compte pas moins de 300 cibles frappées par Israël en Syrie seulement. D’autres rapports évoquent une activité encore plus importante. Yaakov Amidror, cité plus haut, se félicite des résultats de cette stratégie « agressive » mais regrette à demi-mots la stratégie antérieure de « prudence » qui a laissé le Hezbollah accumuler de 130 à 150.000 missiles au Liban sud.[12] Cependant il semble bien que depuis que l’Iran a fait savoir qu’il riposterait aux attaques sur ses forces ou ses installations, Israël fasse preuve d’une retenue inhabituelle. Selon certains observateurs, trop de choses ont changé, la guerre entre deux guerre est un concept désormais caduc.[13] Pour eux, il faut revoir d’urgence la doctrine stratégique du pays et l’ajuster à la situation nouvelle.
Les grands changements de l’été 2019
Dès le mois de juin, l’Iran est passé à l’offensive, bouleversant la politique américaine au point que Donald Trump est passé de la position de celui qui impose des négociations à l’Iran à celui qui les quémande. Abandonnant du même coup ses alliés traditionnels, il a perdu toute fiabilité à leurs yeux. Cela les a incités à rechercher des relations directes avec l’Iran pour obtenir des accommodements. De plus Téhéran a montré des capacités tactiques inattendues . Déjouant par un coup de maître stupéfiant tous les systèmes de détection américains et saoudiens il a paralysé en quelques minutes par des frappes ponctuelles, 50% du potentiel pétrolier de Riyad, sans faire de morts ni de blessés, sans même casser une vitre dans un bâtiment des environs.[14] Sa liberté d’action est désormais si totale qu’il n’hésite plus à se libérer ouvertement des contraintes de l’accord nucléaire.
Le naufrage de Donald Trump
Le 8 mais 2018 Donald Trump s’était retiré de l’accord iranien conformément à son engagement électoral de refuser le « pire des accords ». Il avait auparavant demandé à Téhéran, sans succès, une réouverture des négociations. Il voulait revenir sur le caractère temporaire des restrictions de la production iranienne de matière fissile (sunset clauses) et élargir la discussion aux missiles à longue portée et aux activités subversives des ayatollahs dans plusieurs pays du Moyen-Orient. Devant le refus persistant de ces derniers, il annonçait un retour progressif au régime des sanctions dans les 180 jours. Plusieurs trains de ces mesures ont fini par créer une situation où l’Iran, désertée par les multinationales qui développaient des projets sur son sol, était privé d’exportation de son pétrole, les pays étrangers acheteurs y compris la Chine risquant eux-mêmes des sanctions.
Ce régime de « pressions maximales » devait amener Téhéran à accepter d’entrer en négociation dans les termes voulus par Donald Trump. Mais l’Iran a tout de suite exigé le retrait préalable des sanctions avant d’envisager l’opportunité d’une négociation. La situation était bloquée et l’ardeur d’Emmanuel Macron et d’Angela Merkel qui ajoutaient une soulte de 15 milliards de $ pour complaire aux ayatollahs ne fit pas avancer les choses d’un pouce.
Au lieu de s’incliner, l’Iran choisit l’offensive. Une série d’opérations d’intimidation intervenaient à partir du mois de mai 2019, juste après l’expiration des autorisations provisoires d’achat de pétrole iranien accordées pour 6 mois à quelques pays. Très agressives, elles allaient du sabotage de pétroliers en mer, à la capture de cargos et de pétroliers, et aux frappes sur des terminaux en l’Arabie saoudite. Pour couronner le tout, un drone de surveillance Global Hawk aux couleurs américaines, particulièrement onéreux, était abattu le 20 juin 2019. L’Iran ne reconnait jamais qu’il est l’auteur ou l’inspirateur de ces opérations de guérilla étatique. Il oppose aux accusations un déni moqueur, y compris dans le cas du drone américain abattu, l’accusant d’avoir violé son espace aérien.
L’Iran a démontré à Trump qu’il pouvait paralyser les routes maritimes de la zone du Golfe, ouvrir divers fronts dans la région, et l’entrainer dans le bourbier d’une guerre asymétrique, le cauchemar absolu du Pentagone et du candidat à la réélection en 2020.
Résumons : Trump a cru qu’il pourrait faire plier l’Iran avec des sanctions économiques. L’Iran a répondu en menaçant de le contraindre à une guerre asymétrique globale par procuration qui lui coûterait sa réélection. Khamenei a ainsi triomphé de Trump par ippon.
S’ouvrait l’ère du recul. KO debout, Donald Trump a commencé par s’abstenir de répondre militairement aux perturbation des routes maritimes, aux sabotages, aux captures de pétroliers, à la destruction d’un drone d’observation aux couleurs de l’Amérique, à la frappe du 14 septembre au cœur du territoire de son allié saoudien. La première mesure administrative de cette marche arrière date du 1er août 2019. Ce jour-là le président américain renouvela les dérogations (waivers) autorisant certains pays à coopérer avec l’Iran dans le nucléaire civil, l’une des voies identifiées de la poursuite clandestine de son programme nucléaire militaire. Selon Michael Doran, l’un des experts américains les plus pointus, « Pour Khamenei, alors, les dérogations sont la pierre angulaire de l’accord nucléaire, la structure qui procure une couverture internationale pour le programme d’armes nucléaires de l’Iran. ”[15] C’est cette pierre angulaire que Trump n’a toujours pas osé renverser en révoquant les fameux « waivers » à l’échéance de la fin octobre, alors que les Iraniens s’autorisent officiellement une reprise des activités nucléaires interdites à Fordow et à Arak, deux infrastructures nucléaires majeures de leur programme d’armement.[16] En cohérence avec ce rétropédalage général, il avait déjà congédié le 10 septembre son conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, un partisan d’une ligne de fermeté.[17]
Les « pressions maximales » ne sont désormais rien de plus qu’un slogan. Lors de la session de rentrée de l’Assemblée générale de l’Onu à Washington, Trump s’humiliait en quémandant un entretien téléphonique à Hassan Rohani dans son hôtel, lequel ne daigna pas prendre l’appel.
Comment expliquer ce désastre historique ? On peut évoquer la campagne électorale en cours, Trump ayant promis à ses électeurs de retirer les États-Unis des guerres entamées par ses prédécesseurs et de ne pas en engager de nouvelles. Il y a aussi la perte de valeur relative de la région moyen-orientale pour des États-Unis désormais autosuffisants en pétrole. Il y a l’habile stratégie iranienne de refus du rapport des forces, de montée aux extrêmes, attitude totalement inimaginable pour un artiste du business. Il y a la nécessaire focalisation des moyens américains sur l’Asie où la Chine leur taille des croupières. Cependant, ces contraintes ne justifient nullement les choix hasardeux de l’actuel locataire de la Maison Blanche.
Fondamentalement, les failles de Trump ont été de deux ordres : l’ignorance de l’histoire, l’absence d’une vision d’un coté, des méthodes de travail qui confinent à la légèreté de l’autre. Sa conception du leadership se limite à l’art du deal, à gagner sur le tapis une série ininterrompue de conflits matériels. Elle néglige la vision de l’avenir et le poids des éléments immatériels. Le président ne saisit visiblement pas la force mentale des convictions partagées ni la puissance des postures comme le respect des engagements, la distinction entre amis et ennemis, la dissuasion à l’endroit de l’ennemi, la coïncidence entre les paroles et les actes, etc. En matière de prise de décision, ce qui frappe c’est son amateurisme : incapable d’envisager le second et le troisième coup qui suivent une décision, sa méconnaissance de l’histoire est flagrante comme son incapacité à stabiliser et à animer les travaux de ses équipes de conseillers. Plus que le cynisme, c’est la médiocrité qu’il faut incriminer.
La liberté d’action de l’Iran et sa maîtrise des technologies militaires de pointe
La déconfiture de Trump a eu un effet immédiat : l’impunité de l’Iran. L’héritier de la Perse antique ne craint plus les représailles potentiellement redoutables de l’Amérique quelles que soient ses prises de risque dans la région. Il a pu frapper impunément à Abqaiq et Khurais le vieil allié du Pacte du Quincy de 1945 avec une arrogance inouïe, privant la communauté internationale de 5% de ses ressources en hydrocarbures. Il a pu abattre impunément le fameux drone d’observation. Il a pu fournir impunément aux Houthi des armes avancées, se comporter en occupant en Irak, etc.
La seconde liberté d’action obtenue par Téhéran est le produit de la déconfiture de ses adversaires sunnites directs l’Arabie, Bahreïn, et les Émirats arabes Unis, exposés à ses coups de boutoir. Ils sont allés à Canossa, c’est-à-dire à la cour de Khamenei, pour s’épargner de nouvelles volées de bois vert iranien. « Le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir a confirmé sur Twitter que l’Arabie saoudite a relayé un message à l’Iran via un » pays frère « , à savoir que l’Arabie saoudite a toujours recherché la stabilité et la sécurité régionales. »[18] Les ayatollahs n’ont plus de souci à se faire de ce coté là, du moins à court terme, car l’antagonisme ancré dans les appartenances religieuses est trop profond pour être si aisément résolu.
Restent deux questions : 1) l’Amérique de Trump restera-t-elle neutre si l’Iran attaque Israël ? 2) Restera-t-elle en dehors du jeu si l’Iran décide de passer au « saut nucléaire » ?
Des réponses assez nettes ont été apportées par les dirigeants des deux pays. Netanyahou ne se fait aucune illusion : il aurait déclaré au membres du cabinet « que le président américain Donald Trump n’agirait pas contre l’Iran avant les élections générales américaines de novembre 2020 au plus tôt … »[19] Christopher Ford, secrétaire d’État adjoint à la non prolifération des États-Unis participait à Tel Aviv à une conférence de l’INSS (Institute for National Security Studies) le 11 novembre dernier. Interrogé sur l’attitude des États-Unis face à la violation croissante par l’Iran des limitations de l’accord nucléaire, il répondit que ceux-ci « ne peuvent pas forcer l’Iran à revenir sur l’impasse que connait l’accord nucléaire… nous avons mis autant de contraintes que possible sur le comportement de l’Iran… » Visiblement il faut entendre que les États-Unis ne veulent utiliser, même dans les cas les plus graves, d’autres moyens de contrainte, les moyens militaires par exemple.[20] Le général Yaakov Amidror qui participait à la même réunion que le secrétaire d’état américain n’est pas allé par quatre chemins : « Il se peut que nous devions agir directement en Iran pour arrêter les Iraniens… Le monde n’est pas prêt à agir, ..ni l’Otan, ni les USA… ils préfèrent fermer les yeux. » ajoutant « si le monde n’empêchait pas l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, l’Arabie saoudite et la Turquie le feraient aussi et de nombreux pays du Moyen-Orient auraient éventuellement des armes qui pourraient potentiellement dévaster Moscou, Berlin et Washington. »[21]
Comment se présente en définitive le théâtre du Moyen-Orient pour Israël à la fin de l’été 2019 ?
- Son principal allié, l’Amérique, qui a perdu son influence dissuasive sur les acteurs locaux, laisse une liberté d’action entière à l’Iran, y compris s’il s’engage dans le « saut nucléaire »;
- L’Iran maîtrise des technologies militaires comme le traitement avancé du renseignement et l’emploi de missiles et de drone de croisière particulièrement indétectables. Il représente donc une menace stratégique toute nouvelle qu’Israël ne sait pas forcement traiter ;
- Les alliés arabes, coalisés face à l’Iran sous l’aile américaine, se débandent désormais et négocient avec les ayatollahs, ce qui permettra d’attendre d’eux, au mieux, une certaine neutralité dans l’affrontement d’Israël avec l’Iran ;
- La « guerre entre deux guerres » qui limitait l’arrivée des armes avancées, l’incrustation des milices sur le Golan et les tirs venant d’Irak, semble être ravalée par l’Iran à un casus belli, retirant à Jérusalem une option pour se défendre tout en évitant la guerre ouverte ;
- Les capacités offensives des milices supplétives de l’Iran au Liban, à Gaza, en Syrie, en Irak et au Yémen sont en progression rapide puisque l’Iran leur transfère systématiquement des armes avancées (en partie missiles de croisière, drones d’attaque) et les technologies pour les produire sur place ;
- Les origines géographiques possibles de la menace se sont élargies puisque le Yémen, destinataire de missiles iraniens à longue portée, s’est ajouté à la liste des pays d’où l’Iran peut lancer ses attaques, par le sud cette fois-ci, prenant à revers les défenses israéliennes plutôt orientées contre une menace venant du nord.
A l’inverse, la situation de l’Iran se dégrade aussi concernant certains paramètres :
- Il disposera de moins en moins de fonds pour payer l’entretien de ses milices (évaluées à 200.000 combattants au total) et la fourniture de services aux populations locales où elles sont cantonnées tant que des sanctions économiques américaines perdureront ;
- Des mouvement de masse puissants et durables se sont développés au Liban et en Irak pour protester contre la présence de ses milices supplétives et son emprise sur les états nationaux , ce qui multiplie les aléas qui pèsent sur sa stratégie expansionniste et en augmentent le coût ;
- La dégradation de la situation économique de Téhéran ne peut pas manquer d’accroître l’instabilité intérieure du régime, ce qui devrait aussi modérer ses avancées régionales.
Que veut exactement l’Iran ?
Comme « partisan d’Ali » Khomeiny a donné à sa révolution la mission de rétablir l’essence divine de la succession du Prophète, c’est-à-dire d’amener les musulmans à rallier la vraie foi et d’écarter du pouvoir islamique suprême quiconque ne peut faire valoir un lien de filiation avec lui.
Le rêve du régime est de chasser du Moyen-Orient le grand Satan américain pour agir sans entraves, de détruire le petit Satan israélien pour se poser en libérateur, et de retirer à la famille Saoud, dépourvue de tout lien familial avec Mohamed, la fonction de gardien des deux villes saintes de l’Islam, La Mecque et Médine. Il pourrait sur la base de ces victoires devenir le phare des musulmans et leur rendre leur foi épurée des 15 derniers siècles d’errements. C’est en cela qu’il s’agit d’un régime d’essence révolutionnaire et que tout ses actes doivent être rapportés à cette grille de lecture.
Enfin, depuis plusieurs décennies, les Khomeynistes rêvent de sanctuariser leur pré carré et s’ouvrir des opportunités de conquête en développant un armement nucléaire et balistique moderne.
Au-delà de ces rêves entretenus avec persévérance depuis 40 ans, les ayatollahs sont pragmatiques et opportunistes en même temps. Ils poursuivent aujourd’hui des objectifs d’étape très concrets. La destruction d’Israël n’est pas leur première urgence. Ils la voient comme le couronnement de leur emprise sur le Moyen-Orient dans un processus progressif d’isolement, de harcèlement et d’étranglement, car leur doctrine opérationnelle leur commande de masquer leurs coups et d’agir par procuration. Ils s’attachent actuellement à multiplier les sites d’origine de leurs possibles attaques, et à disperser des cibles toujours plus nombreuses pour compliquer la défense d’Israël. Mais pour sécuriser leur implantations en Irak et en Syrie exposées aux frappes israéliennes, ils pourraient lancer à n’importe quel moment des attaques à l’intérieur de l’État hébreu sur le modèle de celle qui a ébranlé l’Arabie saoudite le 14 septembre, ou sur une mode nouveau, moins prévisible.
On peut anticiper leur agenda : le raid écrasant qu’ils ont mené le 14 septembre sur les champs pétroliers du cœur de l’Arabie avait sans doute pour objectif premier l’abandon par Riyad de son intervention au Yémen. D’ailleurs, après les Émirats arabes unis, ils semble que ce pays ait baissé les bras et soit en train de négocier sa sortie du théâtre yéménite d’importance majeure pour son avenir. Dans cette affaire, l’Iran trouve l’avantage de consolider le règne de son obligé Houthi qui lui offre des positions rêvées à l’entrée du détroit stratégique de Bab el-Mandel.
Le second objectif, c’est d’obtenir un gel progressif des sanctions américaines en cours. Christopher Ford déclarait lors de la conférence de Tel Aviv évoquée plus haut que les États-Unis avaient proposé à l’Iran une offre de négociation comprenant : « l’allègement de toutes les sanctions[…] le rétablissement des relations diplomatiques et des relations de coopération semblables à celles avec les États normaux[…] Vous devez vous comporter comme un État normal, mais j’espère que l’Iran fera ce choix[à son tour]. »[22] Les ayatollahs attendent sans doute pour acquiescer d’avoir la garantie, façon Obama, qu’un nouvel accord scellera la réconciliation sans vraiment brider la poursuite de leur programme nucléaire et balistique.
L’Iran poursuivra naturellement l’édification du « cercle de feu » autour d’Israël en stabilisant les groupes armés supplétifs déjà déployés, en les équipant d’armes toujours plus avancées, en améliorant leur coordination et leur capacité de manœuvre. De ce point de vue, la Jordanie est dans l’œil du cyclone car elle dispose de longues frontières avec l’Irak et aussi avec Israël. On peut s’attendre à des opérations de subversion téléguidées depuis Téhéran pour contraindre ce royaume sunnite à intégrer « l’axe chiite ».
Enfin, la campagne électorale américaine s’achèvera le 03 novembre 2020, dans un peu moins d’une année. Comme l’a bien précisé Christopher Ford, l’Iran aura dans cette période une totale liberté d’action y compris concernant la conduite de son programme nucléaire. Les ayatollahs pourraient parfaitement saisir cette fenêtre inespérée pour se projeter dans le « saut nucléaire », la construction de la bombe, qui nécessiterait théoriquement un an mais en réalité, chacun le sait, seulement quelques mois.
Quelle stratégie pour Israël ?
Dans un affrontement sur un théâtre stratégique aussi vaste, élargi encore de milliers de kilomètres par la portée nouvelle des missiles, l’un des impératifs est d’identifier les alliances possibles. Les premiers alliés potentiels d’Israël face à l’Iran devraient être les pays européens, pas par excès de sympathie pour l’État juif, mais parce qu’ils partagent avec lui d’importants intérêts communs. L’Europe est à portée des missiles intercontinentaux de l’Iran et elle sait que ces missiles risquent d’être bientôt garnis d’ogives nucléaires. Elle sait aussi avec quelle brutalité les ayatollahs poussent leurs pions. Les 58 soldats du poste Drakkar tués en 1983, les attentats de Paris de 1985/86 et les prises d’otage du Liban, l’attentat déjoué de Villepinte en 2018, sont dans les mémoires. Elle sait que l’Iran est en train de s’approcher de la Méditerranée, leurs arrière-cour en quelque sorte. Enfin, elle sait enfin qu’étant déployés dans le Golfe persique et aux abords de Bab el-Mandel, les Iraniens tiennent des routes maritimes stratégiques du sud qu’ils peuvent assaisonner à leur gré, provoquant s’il le faut un séisme dans l’économie mondiale dont l’Europe serait la première victime. Israël doit rechercher et nourrir cette alliance dans un esprit créatif.
Par ailleurs, Israël doit se préparer à l’éventualité d’attaques massives par des vagues de missiles. On estime que le Hezbollah dispose au Liban de 130 à 150.000 missiles qui pour une part disposent d’un guidage de précision. En cas de guerre totale, le groupe terroriste, qui est en fait une armée, pourrait lancer 1.000 missiles par jour. Il est impossible d’interrompre ce genre d’offensive par des dispositifs antimissiles (qui seraient saturés) ni par l’aviation qui n’est pas configurée pour frapper une quantité indéterminée de micro cibles. La seule solution serait le déploiement immédiat de troupes au sol pour occuper au plus vite le terrain.
Cela suppose un changement radical de doctrine militaire. Depuis 1982 la doctrine d’Israël est résumée en une formule, « Intel/Firepower », soit renseignement et frappes puissantes sur les cibles. Cette option permet d’économiser les déploiements au sol, donc la vie des soldats. Mais l’ennemi s’est adapté. Il sait disperser les cibles, il sait déployer de pseudo-cibles, il sait enterrer ses hommes et ses armes. D’où un rendement décroissant du couple Intel/Firepower. L’alternative est le retour à la doctrine antérieure des « résultats décisifs », c’est-à-dire combattre au sol sur le territoire de l’ennemi pour mettre un terme effectif à sa capacité de nuisance. La victoire dans la seconde Intifada est intervenue en avril 2002 avec l’opération « Rempart », quand après des centaines de victimes on a enfin consenti à envoyer les soldats dans les grandes villes palestiniennes d’où partaient les commandos jihadistes. [23]La construction d’une armée conventionnelle capable d’exceller dans les manœuvres au sol est une option complexe qui prend du temps. L’état-major israélien en est parfaitement conscient.
Le troisième aspect de la stratégie d’Israël est la défense contre les missiles de croisière et les drones d’attaque si difficiles à détecter. Si les satellites américains et saoudiens et les dispositifs au sol ont été incapables de détecter les deux essaims de missiles et de drones d’attaque iraniens qui approchaient de leurs cibles en volant près du sol, c’est en partie parce que la zone à couvrir était immense. La surface de l’Arabie saoudite est du même ordre que celle de l’Europe entière. De ce point de vue, Israël a deux avantages. D’un coté, il n’est pas soumis à l’effet de surprise puisque le raid en Arabie est antérieur et qu’il a été dument analysé[24]. De l’autre, vu l’exigüité la zone à couvrir, la couverture actuelle est presque suffisante et il existe des radars Doppler bon marché, de conception israélienne, qui peuvent couvrir l’espace éventuel entre l’horizon de détectabilité des dispositifs actuels et le sol.
Enfin, last but not least, quelle réponse apporter à un Iran qui aurait entrepris le « saut nucléaire », une hypothèse bien plausible, on l’a vu. L’état-major israélien connait ses propres moyens et les difficultés d’une telle entreprise. A trois reprises, de 2010 à 2012, Bibi Netanyahou et Ehoud Barak auraient commandé à l’armée des raids de destruction des installations du programme nucléaire des ayatollahs que les responsables de la défense Meir Dagan et Gabi Askhenazi en 2010, puis Benny Gantz en 2011, ont refusé d’exécuter. La troisième tentative en 2012 a avorté suite à un différend sur le calendrier entre Netanyahou et Barak.[25] En 2019, l’opération est beaucoup plus compliquée car l’Iran s’est doté, 10 ans après, de moyens de défense et de riposte nouveaux. L’affaire est aujourd’hui entre les mains des hiérarchies politiques et militaires du pays.
Ce qui est sûr c’est qu’il y a plusieurs façons de poser le problème iranien en général. A demi-mots Yaakov Amidror suggère une critique de la politique suivie dans la dernière décennie : une stratégie « prudente », donc perdante, a laissé le Hezbollah accumuler un arsenal offensif monstrueux sur² la gorge de l’état juif. Ensuite, avec la guerre de Syrie, une « stratégie agressive », donc gagnante, a permis de freiner les transferts d’armes vers le nord, la diffusion des systèmes de guidage de précision des missiles et l’installation de bases militaires. Que nous suggère Yaakov Amidror ? « L’Iran s’est rendu compte qu’Israël a réussi en Syrie [à démanteler une machine de guerre], alors il a commencé à construire une branche de sa machine de guerre indépendante en Irak…. Pour l’Iran, l’idée est d’avoir une capacité militaire proche d’Israël, tout en restant à distance. Une question intéressante est de savoir quelle devrait être la réaction d’Israël dans une telle situation. Nous savons que la tête du serpent est en Iran. Israël va-t-il poursuivre des cibles en Syrie, en Irak, au Liban ou au Yémen ? Ou irons-nous directement à la tête du serpent ? »[26]
[1] Israel’s army chief stands alone against security threats Ben Caspit October 25, 2019 https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2019/10/israel-security-threat-us-withdrawal-iran-russia-kochavi.html#ixzz64rLtM5eE
[2] Idf Operations Head: Threat Posed By Iran Is Not ‘Fear-Mongering’ https://www.jpost.com/Arab-Israeli-Conflict/IDF-Operations-Head-Threat-posed-by-Iran-is-not-fear-mongering-606991
[3] Foreign-policy experts predict that an Iranian attack on Israel is just a matter of time Israel Kasnett, JNS, 4 nov 2019 https://www.jns.org/foreign-policy-experts-predict-that-an-iranian-attack-on-israel-is-just-a-matter-of-time/
[4] Iran Guards chief: Destroying Israel now not a dream but an ‘achievable goal’ AFP andTOI STAFF30 Sept. 2019, https://www.timesofisrael.com/iran-guards-chief-says-destroying-israel-is-not-a-dream-but-an-achievable-goal/
[5] ibi
[6] Préambule de la constitution iranienne du 24 octobre 1979 http://www.servat.unibe.ch/icl/ir00000_.html
[7] Pour être tranquilles, les Iraniens interdirent aux inspecteur de l’AIEA l’accès des sites militaires où ces recherché étaient menées, sans que les vertueux pays négociateurs de l’accord de Vienne s’en émeuvent…
[8] Iranian Mayhem Is About to Get Worse, Eli Lake, 24 Octobre 2019 https://www.bloomberg.com/opinion/articles/2019-10-24/iranian-mayhem-in-the-middle-east-is-about-to-get-worse
[9] Ce thème est développé dans le remarquable rapport de l’International Institute for Strategic Studies Iran’s Networks of Influence in the Middle East, 7 Nov. 2019, https://www.iiss.org/publications/strategic-dossiers
[10]Armed and Dangerous: Why a Rational, Nuclear Iran Is an Unacceptable Risk to Israel , Prof. Steven R. David, 1er Novembre 2013 https://besacenter.org/wp-content/uploads/2013/11/MSPS104.pdf
[11] The Campaign Between Wars: How Israel Rethought Its Strategy to Counter Iran’s Malign Regional Influence, Gadi Eisenkot et Gabi Siboni, PolicyWatch 3174, 04 Sept. 2019, https://www.washingtoninstitute.org/policy-analysis/view/the-campaign-between-wars-how-israel-rethought-its-strategy-to-counter-iran
[12] Foreign-policy experts predict that an Iranian attack on Israel is just a matter of time Israel Kasnett op. cit.
[13] Israel’s restraint comes with a price by Yoav Limor, Israel Hayom, 07 nov 2019 https://www.israelhayom.com/2019/11/07/israels-restraint-comes-with-a-price/
[14] Saudi Arabia’s Black September, Dr. Uzi Rubin, 15 oct. 2019, https://jiss.org.il/en/rubin-saudi-arabias-black-september/
[15] What Iran Is Really Up To, Michael Doran, June 24 2019 https://mosaicmagazine.com/observation/politics-current-affairs/2019/06/what-iran-is-really-up-to/
[16] Trump renews sanctions waivers to allow Russia, China and Europe to continue nuclear work in Iran, Negar Mortazavi, 31 October 2019, https://www.independent.co.uk/news/world/americas/trump-iran-nuclear-work-russia-china-europe-sanction-a9180121.html
[17] The Purge of John Bolton, Dr. Jiri et Leni Valenta, 15 oct. 2019, https://www.gatestoneinstitute.org/15021/bolton-purge-trump-obama-moments
[18] A Possible Thaw in Iranian-Saudi Tensions: Ramifications for the Region and for Israel, Yoel Guzansky, Sima Shine, INSS Insight No. 1222, November 3, 2019 https://www.inss.org.il/publication/a-possible-thaw-in-iranian-saudi-tensions-ramifications-for-the-region-and-for-israel
[19] Netanyahu told ministers Trump can’t be counted on to act against Iran, TOI STAFF, 01 November 2019,https://www.timesofisrael.com/netanyahu-told-ministers-us-cant-be-counted-on-against-iran-report/
[20] Top Us Official: We Can’t Force Iran To Change, But Have Cornered It, YONAH JEREMY BOB, NOVEMBER 11, 2019 https://www.jpost.com/Middle-East/Top-US-official-We-cant-force-Iran-to-change-but-have-cornered-it-607529
[21] Top Us Official: We Can’t Force Iran To Change, But Have Cornered It op. cit.
[22] Top Us Official: We Can’t Force Iran To Change, But Have Cornered It op. cit.
[23] Prepare For War – The Right Way, David M. Weinberg, 25 oct. 2019, https://www.jpost.com/Opinion/Prepare-for-war-the-right-way-605734
[24] Saudi Arabia’s Black September, op. cit.
[25] Israel’s true failures on Iran , Dr. Limor Samimian-Darash, 10 oct. 2019 https://www.israelhayom.com/opinions/israels-true-failures-on-iran/
[26] Foreign-policy experts predict that an Iranian attack on Israel is just a matter of time, Israel Kasnett JNS 04 nov. 2019 https://www.jns.org/foreign-policy-experts-predict-that-an-iranian-attack-on-israel-is-just-a-matter-of-time/