Guerre des sexes: Les transports new-yorkais s’attaquent à la fertilité masculine (Dude, close your legs: From manspreading to infertility spreading ?)

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https://pbs.twimg.com/media/B6v_v-bCEAAcP5s.jpgLe monde moderne n’est pas mauvais : à certains égards, il est bien trop bon. Il est rempli de vertus féroces et gâchées. Lorsqu’un dispositif religieux est brisé (comme le fut le christianisme pendant la Réforme), ce ne sont pas seulement les vices qui sont libérés. Les vices sont en effet libérés, et ils errent de par le monde en faisant des ravages ; mais les vertus le sont aussi, et elles errent plus férocement encore en faisant des ravages plus terribles. Le monde moderne est saturé des vieilles vertus chrétiennes virant à la folie.  G.K. Chesterton
L’avenir ne doit pas appartenir à ceux qui calomnient le prophète de l’Islam. Barack Obama (président américain, issu d’une minorité opprimée, siège de l’ONU, New York, 26.09.12)
On a vengé le prophète Mohammed ! On a tué Charlie hebdo ! Cherif Kouachi (jeune victime de l’islamophobie, Paris, 07.01.15)
On a commencé avec la déconstruction du langage et on finit avec la déconstruction de l’être humain dans le laboratoire. (…) Elle est proposée par les mêmes qui d’un côté veulent prolonger la vie indéfiniment et nous disent de l’autre que le monde est surpeuplé. René Girard
Le privilège masculin est aussi un piège et il trouve sa contrepartie dans la tension et la contention permanentes, parfois poussées jusqu’à l’absurde, qu’impose à chaque homme le devoir d’affirmer en toute circonstance sa virilité. (…) Tout concourt ainsi à faire de l’idéal impossible de virilité le principe d’une immense vulnérabilité. C’est elle qui conduit, paradoxalement, à l’investissement, parfois forcené, dans tous les jeux de violence masculins, tels dans nos sociétés les sports, et tout spécialement ceux qui sont les mieux faits pour produire les signes visibles de la masculinité, et pour manifester et aussi éprouver les qualités dites viriles, comme les sports de combat. Pierre Bourdieu
C’est très difficile de se comporter correctement quand on a une jupe. Si vous êtes un homme, imaginez-vous en jupe, plutôt courte, et essayez donc de vous accroupir, de ramasser un objet tombé par terre sans bouger de votre chaise ni écarter les jambes… La jupe, c’est un corset invisible, qui impose une tenue et une retenue, une manière de s’asseoir, de marcher. Elle a finalement la même fonction que la soutane. Revêtir une soutane, cela change vraiment la vie, et pas seulement parce que vous devenez prêtre au regard des autres. Votre statut vous est rappelé en permanence par ce bout de tissu qui vous entrave les jambes, de surcroît une entrave d’allure féminine. Vous ne pouvez pas courir ! Je vois encore les curés de mon enfance qui relevaient leurs jupes pour jouer à la pelote basque. La jupe, c’est une sorte de pense-bête. La plupart des injonctions culturelles sont ainsi destinées à rappeler le système d’opposition (masculin/féminin, droite/gauche, haut/bas, dur/mou…) qui fonde l’ordre social. Des oppositions arbitraires qui finissent par se passer de justification et être enregistrées comme des différences de nature. Par exemple, avec » tiens ton couteau dans la main droite « , se transmet toute la morale de la virilité, où, dans l’opposition entre la droite et la gauche, la droite est » naturellement » le côté de la virtus comme vertu de l’homme (vir). La jupe, ça montre plus qu’un pantalon et c’est difficile à porter justement parce que cela risque de montrer. Voilà toute la contradiction de l’attente sociale envers les femmes : elles doivent être séduisantes et retenues, visibles et invisibles (ou, dans un autre registre, efficaces et discrètes). On a déjà beaucoup glosé sur ce sujet, sur les jeux de la séduction, de l’érotisme, toute l’ambiguïté du montré-caché. La jupe incarne très bien cela. Un short, c’est beaucoup plus simple: ça cache ce que ça cache et ça montre ce que ça montre. La jupe risque toujours de montrer plus que ce qu’elle montre. Il fut un temps où il suffisait d’une cheville entr’aperçue!… Les injonctions en matière de bonne conduite sont particulièrement puissantes parce qu’elles s’adressent d’abord au corps et qu’elles ne passent pas nécessairement par le langage et par la conscience. Les femmes savent sans le savoir que, en adoptant telle ou telle tenue, tel ou tel vêtement, elles s’exposent à être perçues de telle ou telle façon. Le gros problème des rapports entre les sexes aujourd’hui, c’est qu’il y a des contresens, de la part des hommes en particulier, sur ce que veut dire le vêtement des femmes. Beaucoup d’études consacrées aux affaires de viol ont montré que les hommes voient comme des provocations des attitudes qui sont en fait en conformité avec une mode vestimentaire. (…) Les études montrent que, de manière générale, les femmes sont très peu satisfaites de leur corps. Quand on leur demande quelles parties elles aiment le moins, c’est toujours celles qu’elles trouvent trop » grandes » ou trop » grosses » ; les hommes étant au contraire insatisfaits des parties de leur corps qu’ils jugent trop » petites « . Parce qu’il va de soi pour tout le monde que le masculin est grand et fort et le féminin petit et fin. Ajoutez les canons, toujours plus stricts, de la mode et de la diététique, et l’on comprend comment, pour les femmes, le miroir et la balance ont pris la place de l’autel et du prie-dieu. Pierre Bourdieu
À quoi ressemble l’homme idéal ? Il s’épile. Il achète des produits de beauté. Il porte des bijoux. Il rêve d’amour éternel. Il croit dur comme fer aux valeurs féminines. Il préfère le compromis à l’autorité et privilégie le dialogue, la tolérance, plutôt que la lutte. L’homme idéal est une vraie femme. Il a rendu les armes. Le poids entre ses jambes est devenu trop lourd. Certaines féministes se sont emparées de cette vacance du pouvoir, persuadées que l’égalité c’est la similitude.  Aujourd’hui, les jeunes générations ont intégré cette confusion. Les fils ne rêvent que de couple et de féminisation longue durée. Ils ne veulent surtout pas être ce qu’ils sont : des garçons. Tout ce qui relève du masculin est un gros mot. Une tare. Mais la révolte gronde. Les hommes ont une identité à reprendre. Une nouvelle place à conquérir. Pour ne plus jamais dire à leurs enfants : «Tu seras une femme, mon fils. Eric Zemmour
Depuis quelques années, en France, des intellectuels, journalistes, psychologues et militants cherchent à attirer l’attention sur la difficulté d’être un homme, dans une société soi-disant dominée par les femmes en général, et les féministes en particulier. À les écouter, les hommes seraient en perte de repères, et il serait temps de contre-attaquer celles – et parfois ceux – qui ont travaillé au bouleversement de la société traditionnelle : les féministes. C’est la thèse, par exemple, du journaliste Éric Zemmour dans son livre Le Premier Sexe ; de l’énarque psychanalyste Michel Schneider dans son livre Big mother : Psychopathologie de la vie politique, ou encore de l’ex-candidat au poste d’idéologue du Front national, Alain Soral, dans son ouvrage Vers la féminisation ? Ce discours, que nous qualifions de « masculiniste », est, pour beaucoup, un phénomène marginal véhiculé par quelques individus isolés, voire dérangés. Mais à y regarder de plus près, il s’agit bel et bien d’un mouvement idéologique, dynamique en Grande-Bretagne ou au Québec, mais qui s’active également en France. (…) La tactique du masculinisme est, souvent, de récupérer les outils d’analyse et le vocabulaire féministe pour les retourner contre les féministes en dénonçant un système d’oppression imaginaire. Ainsi, le matriarcat aurait désormais remplacé le patriarcat. Ce n’est pas sans faire penser à ces journalistes défenseurs du système capitaliste qui, inversant les rôles, n’ont de cesse de dénoncer « la dictature des syndicats »… Cette mauvaise foi, c’est celle d’un Patrick Guillot, auteur de La Cause des hommes, et pour qui il a suffi qu’une seule femme soit devenue pilote de Concorde, en 2000, pour affirmer que la profession s’était féminisée et que les hommes n’avaient « plus de modèle ». Plus magnanime, Michel Schneider reconnaît que les hommes dominent largement les sphères du pouvoir, mais… qu’ils gouvernent comme des « mères », imposant des « valeurs féminines » à la France. Des héros comme Zidane ne sont plus des modèles masculins parce que, selon Zemmour – qui ne se prive pas de flirter avec l’homophobie –, ils jouent « comme des femmes », avec un esprit d’entraide, et adoptent une esthétique homosexuelle… Pour théoriser la « crise des hommes », les masculinistes développent systématiquement quatre arguments : les filles réussissent mieux à l’école ; des hommes sont également victimes de violences conjugales ; les hommes se suicident plus que les femmes ; et en cas de divorce les tribunaux attribuent généralement la garde des enfants à la mère. Examinons chacun de ces arguments. Primo, si les filles ont tendance à obtenir de meilleurs résultats scolaires, cette donnée fluctue selon les écoles, et les milieux favorisés ne présentent pas ce type d’écart. Dans les écoles qui le sont moins, les filles seraient en moyenne plus studieuses parce qu’elles savent, consciemment ou non, que le marché de l’emploi est généralement bien plus favorable aux hommes. Secundo, les masculinistes brandissent des chiffres selon lesquels les hommes sont autant, sinon davantage, victimes de violence conjugale que les femmes. Ils s’abstiennent toutefois de se pencher sur le contexte des violences conjugales. La violence des hommes est majoritairement plus brutale et répétitive – s’inscrivant dans une logique de pouvoir sur les femmes –, et celle des femmes relève davantage de la défense. Tertio, le taux de suicide des hommes serait plus élevé que celui des femmes. Cette affirmation est, encore une fois, isolée de son contexte. En fait la proportion de tentatives de suicide est quasi la même pour les femmes que pour les hommes même si ces derniers « réussissent » davantage. Et c’est sans compter que d’autres phénomènes de désespoir, comme la dépression, touchent majoritairement les femmes. Quarto, en réalité, dans la grande majorité des cas, les divorces se concluent à l’amiable, et la grande majorité des pères délèguent volontiers à la mère la garde des enfants. Certes, lorsque les tribunaux doivent trancher, les juges attribuent plus souvent la garde des enfants aux mères qu’aux pères, mais c’est bien le patriarcat qui est en cause, la magistrature considérant qu’il est plus « naturel » qu’une femme s’occupe des enfants. Mélissa Blais et Francis Dupuis-Déri
Dès leur plus jeune âge, on apprend aux filles à croiser ou à serrer les jambes alors que les hommes les écartent pour affirmer leur virilité. Sophie Bouchet (Glamour)
Pour faire simple, un homme croisant les jambes est catalogué “efféminé” depuis la petite école ; une femme se tenant les jambes écartées est jugée ou bien “masculine” (vulgaire) ou bien “aguicheuse” (surtout si elle porte une jupe)… Margot Baldassi
Le taux moyen de spermatozoïdes (…) a décliné toute la seconde moitié du XXe siècle, avec en France une accélération dans les années 1970 : en 20 ans, les donneurs de sperme du CECOS de Paris ont perdu — en moyenne — 40 % de leurs spermatozoïdes (− 2,1 %/an) ; le nombre de spermatozoïdes chutant de 89×106/mL de sperme en 1973 à 60×106/mL en 1992. Après ajustement (âge et durée de l’abstinence sexuelle), sur ces 20 ans, chaque nouvelle génération (par année civile de naissance) a perdu 2,6 % des spermatozoïdes de la cohorte née l’année précédente, et le taux de spermatozoïdes mobiles a diminué de 0,3 % par an, et celui des spermatozoïdes de forme normale a diminué de 0,7 %/an. (…)  À ce rythme, en 2070 (dans les pays d’où proviennent les études) toute la population masculine devrait être infertile, et dès 2025, le sperme ne serait plus assez fécondant pour qu’un couple puisse se passer d’une fécondation assistée. Cette tendance ne peut cependant être qu’indicative, car la cause du phénomène est encore mal cernée, et pourrait peut-être avoir été corrigée dans les prochaines décennies, avant un seuil fatal. Wikipedia
La température joue un rôle primordial dans la spermatogenèse.  La cigarette, la cannabis, l’alimentation et le fait d’être assis, ont une incidence. Pour fabriquer des petits soldats, les glandes génitales masculines doivent rester à une température idéale de 22 degrés -voilà pourquoi elles sont à l’extérieur du corps, contrairement aux ovaires chez la femme. A 37 degrés, la spermatogenèse se bloque. Stéphane Droupy (professeur d’urologie, CHU de Nîmes)
There are anecdotal reports that men who wear (Scottish) kilts have better sperm quality and better fertility. But how much is true? Total sperm count and sperm concentration reflect semen quality and male reproductive potential. It has been proven that changes in the scrotal temperature affect spermatogenesis. We can at least affirm that clothing increases the scrotal temperature to an abnormal level that may have a negative effect on spermatogenesis. Thus, it seems plausible that men should wear skirts and avoid trousers, at least during the period during which they plan to conceive children. Methods and results Analysis of literature concerning scrotal temperature and spermatogenesis and fertility. Wearing a Scottish kilt in a traditional (‘regimental’) way may have clear health-related benefits. Kilt wearing likely produces an ideal physiological scrotal environment, which in turn helps maintain normal scrotal temperature, which is known to be beneficial for robust spermatogenesis and good sperm quality. Based on literature on scrotal temperature, spermatogenesis and fertility, the hypothesis that men who regularly wear a kilt during the years in which they wish to procreate will, as a group, have significantly better rates of sperm quality and higher fertility. EJO Kompanjie
A half-hour train ride with legs crossed might raise testicular temperatures, but not long enough to do any harm. Dr. Marc Goldstein (director of the center for male reproductive medicine and microsurgery at New York-Presbyterian Hospital Weill Cornell Medical Center)
You have been taught to grow out, I have been taught to grow in. You learn from our father how to emit, how to produce, to roll each thought off your tongue with confidence. You used to lose your voice every other week from shouting so much. I learned to absorb. I took lessons from our mother in creating space around myself. I learned to read the knots in her forehead while the guys went out for oysters. Lily Myers
Have I ever thought that I’m taking up too much space? Not really. But maybe now I am. Manspreader
Of course, hogging space in a crowded subway car is rude and inconsiderate. But are men really the worst offenders? After years of subway riding, I can say I’ve never noticed this to be the case. Neither have some of my female friends in New York City; others have said that while they’ve noticed male leg-spread, women can be just as bad with purses and shopping bags. In the past year, I’ve tried to watch for subway space-hogging patterns myself. The worst case I saw was a woman sitting at a half turn with her purse next to her, occupying at least two and possibly three seats. Granted it was in a half-empty car, but the same seems to be true in most photos posted by activists to shame « manspreaders. » Incidentally, in some of those photos, you can spot female passengers taking up extra space — sometimes because of the way they cross their legs. Yes, men tend to sit with their legs apart. (Many will tell you it’s an issue of comfort and, well, male anatomy.) I haven’t seen many do so in a way that inconveniences others. Indeed, the supposed offenders in some of the shaming photos are clearly not spreading beyond their own seats. It’s also worth noting that when criticisms of bad subway manners first began to show up on the Internet five years ago, no one seemed particularly exercised about male postures. When street artist Jason Shelowitz (or Jay Shells) surveyed New Yorkers about subway etiquette violations for a series of posters in 2010, nail clipping topped the list, followed by religion and noise pollution. « Physical contact » and disregard of seating priority were also mentioned, but with no regard to gender. The anti-spread campaign has little to do with etiquette. It’s part of a recent surge in a noxious form of feminism — or pseudo feminism — preoccupied with male misbehavior, no matter how trivial. The activists believe that « man-sitting, » as it has also been dubbed, is a matter of male entitlement, display of power or even sexual harassment. That says far more about feminist paranoia than it does about male conduct. This brand of feminism is not about equality; it’s about shaming directed at males, as the subway seating issue makes abundantly clear. Even the word « manspreading, » with its nasty and somewhat obscene overtones, is a gender-based slur. Imagine the reaction if men took photos of inconsiderate women with large purses or shopping bags and posted them with exhortations to « stop the womanspread. » You can bet such activism would not get positive media coverage or a sympathetic response from the MTA. A public service campaign against space-hogging — and other forms of incivility on the subway — would be welcome. Selective male-shaming is not. Stop the bashing, please; it’s a human issue. Cathy Young
I am glad that the government is finally taking action. This is clearly not the kind of thing that could be solved by asking people to scoot over and make room for you to sit down, and I am glad the government is finally doing something about it. Katherine Timpf
I see these guys all the time. Legs spread wide, taking up the space of three or four people, leaning against the train doors and blocking the entrance, stretched out so no one sit next to them. It all plays out like an assertion of male dominance, in which every one of them feels as if they have to claim their territory and their manhood in this public space, even at the discomfort of all the other passengers. Who gives a fuck if you can’t sit, they are men. See their balls. I never thought about the way I sit or stand in public before now. I never felt the need to sit with my legs wider than the shoulders of an NFL linebacker to feel comfortable. When I stand, I sometimes cross my legs. I move to accommodate people. And now I wonder what people see when they look at me doing so. Perhaps they think I’m exceedingly polite. Maybe I’m a docile black man. I may be read as effeminate. I never worried about these things from behind the driver’s seat of a car. But now people can see me, and as much as I want to divorce myself from the idea of there being a proper way to perform masculinity, I find myself burdened with thinking I’m doing it wrong. And this is what our culture does. It takes the most mundane of activities and turns them into performances that are supposed to articulate or worthiness as human beings. When I stand with my legs crossed on a train where people can clearly see me, I’m supposed to feel bad about myself. I’m supposed to adjust into a more “manly” pose, whether no regard for whether it feels natural or comfortable. Apply that to things more important than how one looks riding the subway, and the crisis of masculinity becomes a real, dangerous one that requires our introspection. Mychal Denzel Smith
Research in environmental sciences has found that the ergonomic design of human-made environments influences thought, feeling and action. (…) The first three experiments found that individuals who engaged in expansive postures (either explicitly or inadvertently) were more likely to steal money,cheat on a test, and commit traffic violations in a driving simulation. Results suggested that participants’ self-reported sense of power mediated the link between postural expansiveness and dishonesty. Study 4 revealed that automobiles with more expansive driver’s seats were more likely to be illegally parked on New York City streets. Taken together, results suggest that:(1) environments that expand the body can inadvertently lead us to feel more powerful, and (2) these feelings of power can cause dishonest behavior. Andy J. Yap (MIT)
In groups of men, those with higher status typically assume looser and more relaxed postures; the boss lounges comfortably behind the desk while the applicant sits tense and rigid on the edge of his seat.  Higher-status individuals may touch their subordinates more than they themselves get touched; they initiate more eye contact and are smiled at by their inferiors more than they are observed to smile in return.  What is announced in the comportment of superiors is confidence and ease… Sandra Lee Bartky
Psychologist Andy Yap and his colleagues tested whether “expansive body postures” like the ones associated with masculinity increase people’s sense of powerfulness and entitlement.  They did.  In laboratory experiments, people who were prompted to take up more space were more likely to steal, cheat, and violate traffic laws in a simulation.  A sense of powerfulness, reported by the subjects, mediated the effect (a robust finding that others have documented as well). In a real world test of the theory, they found that large automobiles with greater internal space were more likely than small ones to be illegally parked in New York City.  Lisa Wade
By virtue of being occupied by both men and women, space is inherently gendered. The way women and men interact is guided by norms and scripts that steer our behavior in a way that is so powerful that it is often unconscious. Research shows that when in public, women tend to occupy less space, holding legs closer together and keeping their arms closer to their bodies. Men on the other hand are more likely to have their legs spread at a 10- to 15-degree angle and keep their arms 5 to 10 degrees away from their bodies. But this isn’t just about space. Researchers have found that taking expansive body postures doesn’t just make people feel more entitled, it also makes them more likely to steal, cheat and fail to respect traffic laws. So manspreading can breed bigger problems than just crowded subway cars: It reinforces attitudes and behaviors that are harmful for society as a whole. Elizabeth Plank

Et après on s’étonne de la baisse de fertilité des hommes !

En ces temps étranges, entre marche des salopes et bataille des toilettes, de mariage et de gestation assistée pour tous mais aussi d’euthanasie peut-être bientôt remboursée par la Sécurité sociale …

Pendant qu’entre polluants, sédentarisation, vêtements et sous-vêtements serrés voire ordinateurs portables, la baisse de la fertilité masculine des pays riches depuis 50 ans pourrait à terme rendre nécessaire la fécondation assistée, poussant déjà certains à prôner pour les hommes le retour  de cette conquête sociale devenue désormais corset invisible pour les femmes …

Et que longtemps tolérée voire encouragée quand il s’agissait d‘Israël, la barbarie islamiste atteint à présent nos propres rues

Comment à l’heure où le métro de New York lance une campagne de sensibilisation contre les incivilités et notamment l’étalement masculin (pardon: le « manspreading »)  …

Ne pas voir la grandeur d’une société occidentale en voie de mondialisation toujours plus soucieuse du plus faible

Mais aussi les dérives victimaires de ces idées chrétiennes devenues folles dont Chesterton parlait déjà au siècle dernier ?

« Manspreading »: une campagne de sensibilisation dans les transports new-yorkais s’attaque aux incivilités masculines
Morgane Fabre-Bouvier
Le HuffPost
23/12/2014

SOCIÉTÉ- Le vendredi 19 décembre, la Metropolitan Transportation Authority de New-York, l’équivalent de la RATP parisienne ou de la RTM marseillaise, a dévoilé les visuels de sa nouvelle campagne « courtesy counts », soit « l’importance de la courtoisie ». La campagne entend éduquer les voyageurs et combattre l’incivilité. En ligne de mire ceux qui mangent dans les rames de métro, les porteurs de sacs à dos à l’heure de pointe, mais surtout les « manspreaders », ces usagers qui se rendent coupables de « man-spreading ».

Le man-spreading ? C’est le fameux Urban Dictionnary, le dictionnaire en ligne des mots argotiques anglophones, qui popularise le terme. « Lorsqu’un mec s’assoit en étalant ses jambes au maximum, avec la forme d’un V » peut-on lire sur le site. Le terme dénonce ces hommes envahissants qui s’assoient en écartant les jambes, prenant parfois l’équivalent de deux places dans les trains, métros ou bus, souvent au détriment de leurs voisines.

En France, le terme apparaît pour la première en 2013, lorsque le succès du Tumblr Men taking up too much space on the train (ces hommes qui prennent trop de place dans le métro) traverse l’Atlantique. Sur le site du Monde, un billet de blog affirmait déjà à l’époque: « Constatée dans le ‘subway’ de New York, la domination masculine sur les bancs du métro est également avérée à Paris, voire dans les trains du quotidien, en France’.

De fait, sur internet, les témoignages, photos et articles sur le sujet affluent. Dans Glamour, on peut lire: « Dès leur plus jeune âge, on apprend aux filles à croiser ou à serrer les jambes alors que les hommes les écartent pour affirmer leur virilité ». Le débat se poursuit sur Twitter. Le blog pop-up urbain résume : « Pour faire simple, un homme croisant les jambes est catalogué ‘efféminé’ depuis la petite école; une femme se tenant les jambes écartées est jugée ‘masculine’ (vulgaire) ou bien ‘aguicheuse’ (surtout si elle porte une jupe) « .

Sur Kombini, on essaye tant bien que mal d’avancer des explications : « la tendance masculine à écarter les cuisses en position assise relève avant tout d’un réflexe physiologique », tente l’auteur. « Mon grand, je doute que ton sexe soit si énorme qu’il ait besoin de sa propre banquette » réplique le blog féministe Jezebel. Sur le tumblr Saving room for cats (je garde la place pour des chats) des internautes photoshopent des chats entre les jambes des « manspreaders ».

Libérer la parole

Avec cette campagne de publicité, la Metropolitan Transportation Authority tente avant tout d’ouvrir le débat. « Il va sans dire que l’objectif de cet exercice n’est pas de bêtement pointer du doigt les manspreaders », peut-on lire sur le site Distractify. « Il s’agit d’ouvrir le dialogue et d’essayer de comprendre pourquoi quelque chose d’aussi énervant continue d’exister », poursuit l’auteur.

Lorsque la journaliste Lauren Evans part à la rencontre des manspreaders du métro new-yorkais, nombreux sont ceux qui affirment ne tout simplement pas se rendre compte que leur position est gênante (vidéo en anglais)…

Quel effet pour cette campagne ? Le métro new-yorkais ne prévoit aucune sanction pour les contrevenants. Dans le New-York Times, la majorité des hommes abordés semble prendre la question à la légère. Interrogé, un jeune homme de 20 ans répond « je ne vais pas croiser mes jambes comme le font les femmes. Je vais continuer de m’asseoir de la façon dont je veux ».

Dans le même article toutefois, une jeune femme affirme que grâce à ces affiches, elle a enfin l’impression d’être prise au sérieux et d’avoir l’autorité de son côté. « De cette façon, j’oserai davantage demander à ces hommes de me faire de la place » explique-t-elle. De fait, les langues se délient progressivement autour du problème. Au Japon, des affiches representant les « manspreaders » en envahisseur venus de l’espace pullulent dans le métro. En Turquie, une organisation féministe a lancé en Février un mouvement sur les réseaux sociaux pour inciter les hommes à laisser de la place aux femmes dans les transports en commun.

Voir aussi:

N.Y. / Region
A Scourge Is Spreading. M.T.A.’s Cure? Dude, Close Your Legs.
‘Manspreading’ on New York Subways Is Target of New M.T.A. Campaign
Emma G. Fitzimmons
NYT

Dec. 20, 2014

It is the bane of many female subway riders. It is a scourge tracked on blogs and on Twitter.

And it has a name almost as distasteful as the practice itself.

It is manspreading, the lay-it-all-out sitting style that more than a few men see as their inalienable underground right.

Now passengers who consider such inelegant male posture as infringing on their sensibilities — not to mention their share of subway space — have a new ally: the Metropolitan Transportation Authority.

Taking on manspreading for the first time, the authority is set to unveil public service ads that encourage men to share a little less of themselves in the city’s ever-crowded subways cars.

The targets of the campaign, those men who spread their legs wide, into a sort of V-shaped slouch, effectively occupying two, sometimes even three, seats are not hard to find. Whether they will heed the new ads is another question.

Riding the F train from Brooklyn to Manhattan on a recent afternoon, Fabio Panceiro, 20, was unapologetic about sitting with his legs spread apart.
Manspreading in action. The Metropolitan Transportation Authority will address the practice as part a new ad campaign. Credit Hiroko Masuike/The New York Times
“I’m not going to cross my legs like ladies do,” he said. “I’m going to sit how I want to sit.”

And what if Mr. Panceiro, an administrative assistant from Los Angeles, saw posters on the train asking him to close his legs? “I’d just laugh at the ad and hope that someone graffitis over it,” he said.

For Kelley Rae O’Donnell, an actress who confronts manspreaders and tweets photos of them, her solitary shaming campaign now has the high-powered help of the transportation authority, whose ads will be plastered inside subway cars.

“It drives me crazy,” she said of men who spread their legs. “I find myself glaring at them because it just seems so inconsiderate in this really crowded city.”

When Ms. O’Donnell, who lives in Brooklyn and is in her 30s, asks men to move, she said, they rarely seem chastened: “I usually get grumbling or a complete refusal.”

Kelley Rae O’Donnell, who confronts manspreaders and posts their photos online, captured an image of one on a train this month. Credit Hiroko Masuike/The New York Times
The new ads — aimed at curbing rude behavior like manspreading and wearing large backpacks on crowded trains — are set to go up in the subways next month. They will all carry the slogan, “Courtesy Counts: Manners Make a Better Ride.”

One of the posters is likely to be especially welcome to women — as well as to men who frown on manspreading: “Dude… Stop the Spread, Please” reads the caption next to an image of riders forced to stand as a man nearby sits so that he takes up two seats.

The campaign is the latest in a long line of courtesy-themed crusades by the authority going back to at least the 1940s. One such ad urged women annoyed by impolite male riders to, “Hit Him Again Lady, We Don’t Like Door-Blockers Either.”

The new ads come as more riders are crowding onto the subways than at any time in recent history. In 2014, the system logged as many as 6.1 million riders on a single day, up from just under 5.1 million riders on the busiest day a decade ago. The city’s population, meanwhile, has swelled to more than 8.4 million people, pushing everyone closer and closer.

With crime no longer rampant on the subway, the campaign is the latest sign that other unwelcome behavior is getting attention.

A poster taking aim at the practice of manspreading is part of a new civility-themed campaign by the Metropolitan Transportation Authority. Credit Metropolitan Transportation Authority.
Several blogs regularly highlight instances of manspreading where knees stretch several feet apart. On some sites, images of large objects like the Death Star from “Star Wars” have been added with Photoshop into the space between the splayed legs. While there are women who take up more than their share of space, the offenders are usually men.

One admitted manspreader, John Hubbard, sat with his legs wide apart on an F train as it traveled through Manhattan recently.

“It’s more comfortable,” he said with a shrug.

Mr. Hubbard, 45, an engineer who lives in New Jersey, said he might move his leg, but not for just anyone. For an older person, he would. And for an attractive woman, he said, he definitely would.

Sherod Luscombe shook his head when he saw two men sitting with their legs spread on another train, taking up three seats between them. Mr. Luscombe, 58, a clinical social worker, said he thought the men should move, but he was not about to confront them.

“I’m not going to say, ‘Bro, there is a lady standing up right there. Cross your legs, young man,’ ” he said.

Women have theories about why some men sit this way. Some believe it is just a matter of comfort and may not even be intentional. Others consider it an assertion of power, or worse.

Bridget Ellsworth, a 28-year-old music teacher, views manspreading as sexual harassment because some men engage in it near her even when the subway car is not packed.

“They could move over and spread out their legs all they want,” she said, “but they’re squeezing next to me and doing it.”

For men who think that sitting with their legs spread is socially acceptable, manners experts say it is not. Peter Post, the author of the book “Essential Manners for Men” and great-grandson of etiquette guru Emily Post, said the proper way for men to sit is with their legs parallel rather than in a V-shape.

“I’m baffled by people who do that kind of thing, who take other people’s space,” he said.

Olof Hansson, a director of the Manhattan men’s spa John Allan’s, put it more succinctly. “A true gentleman doesn’t sit on the subway, he stands.”

As for men who may worry that crossing their legs could hurt their virility, doctors say there is nothing to fear. A half-hour train ride with legs crossed might raise testicular temperatures, but not long enough to do any harm, said Dr. Marc Goldstein, director of the center for male reproductive medicine and microsurgery at NewYork-Presbyterian Hospital Weill Cornell Medical Center.

Philadelphia has a new etiquette campaign, too, with posters that say, “Dude It’s Rude… Two Seats — Really?”

But Kristin Geiger, a spokeswoman for the Southeastern Pennsylvania Transportation Authority, said the campaign in the City of Brotherly Love is aimed at passengers with bags on seats, not people spreading their legs too far apart. Manspreading, she said, may be a “localized” problem in New York. “I don’t know of any complaints that have come through customer service about manspreading,” she said. Transit officials in Chicago and Washington said the phenomenon is not a major concern for riders in those cities either.

In New York, the transportation authority went back and forth about what tone to take when tackling the topic, said Paul Fleuranges, the authority’s senior director for corporate and internal communications. Officials knew it could be ripe for parody on late night television and did not want their approach to be too snarky. But Mr. Fleuranges said he knew that the ads had to speak directly to the spreaders.

“I had them add the dude part,” he said, “because I think, ‘Dude, really?’ « 

Voir également:

Why ‘Manspreading’ Is Definitely a Serious Issue, as Explained by the Feminist Internet
The government should maybe do even more.

Katherine Timpf

National review online

January 6, 2015

You might not think that it’s appropriate for the government to launch a campaign telling men how to sit on the subway. Well guess what? You’re wrong.

If you “manspread” on the subway (which, by the way, means to sit with your legs apart, in case you are a fixture of the patriarchy who doesn’t educate himself on important women’s issues), you are doing so much more than taking up space.

Here’s what’s really going on with manspreading, as explained by some of the bright, forward-thinking minds on the Feminist Internet:

1. Manspreading is saying, “Who gives a fuck if you can’t sit, [we] are men. See [our] balls.”

This is as explained by a man, Mychal Denzel Smith, for the blog Feministing. (Finally a man courageous enough to cue the rest of the world in to the secret language of the subway brotherhood!)

2. Manspreading is “an assertion of male dominance,” and “every one” of the manspreaders does it because he feels like he has to “claim [his] territory and [his] manhood in this public space, even at the discomfort of all the other passengers.”

Another great point by Smith. Who, by the way, also wrote: “When I stand, I sometimes cross my legs.” Sexy, sexy, sexy! Amirite ladies?!

3. “Let’s talk about these f***ing guys for a second because they’re f***ing everywhere. The MTA is full of them.”

Madeleine Davies of Jezebel really makes a great point here. In her brilliant piece, titled “F*** You, Dudes Who Sit With Their Legs Spread So Wide That They Take Up Two Seats,” Davies explains that it’s not just like two or three dudes who sit this way. Seeing as literally millions of people ride the subway every day, I might have been able to use context clues to figure out that probably there are a lot of people doing this, but she deserves praise for putting it so eloquently.

4. “There is no worse, man-centric behavior than manspreading on the subway.”

Seriously — Brian Moylan is totally right. There is nothing worse than manspreading. I would much rather be sneezed on or purposely verbally sexually harassed. I wonder if he crosses his legs when he stands the way Smith does. If so, there are wayyyyy more sexy men in NYC than I thought!

See, it’s so much worse than just being rude. It’s the patriarchy. I’m pretty angry that the MTA campaign will also cover people taking up space with backpacks and stuff as if it’s even close to the same thing. Stupid idiot female traitors like Cathy Young, who wrote a piece called “‘Manspreading’? But Women Hog Subway Space, Too,” don’t help. But I guess some people just don’t get it. Manspreading is nothing like when I sometimes come on the train with a giant backpack, because my backpack does not metaphorically spit on your face for your gender.

I am glad that the government is finally taking action. This is clearly not the kind of thing that could be solved by asking people to scoot over and make room for you to sit down, and I am glad the government is finally doing something about it.

— Katherine Timpf is a reporter at National Review Online.

Voir encore:

‘Manspreading’? But women hog subway space, too

Cathy Young

Newsday

January 5, 2015

As we enter 2015, the latest feminist crusade seems to come straight from the life-imitates-satire department. It has everything one could want in a caricature of feminism: petty grievances, gleeful male-bashing, egregious double standards. And it also seems to have the official blessing of the Metropolitan Transportation Authority. It’s the war on « manspreading, » the male habit of sitting with legs apart and (supposedly) taking up too much space on the subway.

Gripes about this alleged offense have been cropping up on feminist blogs for a couple of years. Now it is the target of a new public service ad campaign. MTA posters will show a figure seated with wide-open legs next to two standing passengers, with the tagline, « Dude . . . Stop the spread, please. It’s a space issue. »

Of course, hogging space in a crowded subway car is rude and inconsiderate. But are men really the worst offenders? After years of subway riding, I can say I’ve never noticed this to be the case. Neither have some of my female friends in New York City; others have said that while they’ve noticed male leg-spread, women can be just as bad with purses and shopping bags.
CartoonMatt Davies’ latest cartoon: ‘Broken windows’

In the past year, I’ve tried to watch for subway space-hogging patterns myself. The worst case I saw was a woman sitting at a half turn with her purse next to her, occupying at least two and possibly three seats. Granted it was in a half-empty car, but the same seems to be true in most photos posted by activists to shame « manspreaders. » Incidentally, in some of those photos, you can spot female passengers taking up extra space — sometimes because of the way they cross their legs.

Yes, men tend to sit with their legs apart. (Many will tell you it’s an issue of comfort and, well, male anatomy.) I haven’t seen many do so in a way that inconveniences others. Indeed, the supposed offenders in some of the shaming photos are clearly not spreading beyond their own seats. It’s also worth noting that when criticisms of bad subway manners first began to show up on the Internet five years ago, no one seemed particularly exercised about male postures. When street artist Jason Shelowitz (or Jay Shells) surveyed New Yorkers about subway etiquette violations for a series of posters in 2010, nail clipping topped the list, followed by religion and noise pollution. « Physical contact » and disregard of seating priority were also mentioned, but with no regard to gender.

The anti-spread campaign has little to do with etiquette. It’s part of a recent surge in a noxious form of feminism — or pseudo feminism — preoccupied with male misbehavior, no matter how trivial. The activists believe that « man-sitting, » as it has also been dubbed, is a matter of male entitlement, display of power or even sexual harassment. That says far more about feminist paranoia than it does about male conduct.

This brand of feminism is not about equality; it’s about shaming directed at males, as the subway seating issue makes abundantly clear. Even the word « manspreading, » with its nasty and somewhat obscene overtones, is a gender-based slur. Imagine the reaction if men took photos of inconsiderate women with large purses or shopping bags and posted them with exhortations to « stop the womanspread. » You can bet such activism would not get positive media coverage or a sympathetic response from the MTA.

A public service campaign against space-hogging — and other forms of incivility on the subway — would be welcome. Selective male-shaming is not. Stop the bashing, please; it’s a human issue.

Voir de plus:

Shrinking Women
Lily Myers
2013

Across from me at the kitchen table, my mother smiles over red wine that she drinks out of a measuring glass.
She says she doesn’t deprive herself,
but I’ve learned to find nuance in every movement of her fork.
In every crinkle in her brow as she offers me the uneaten pieces on her plate.
I’ve realized she only eats dinner when I suggest it.
I wonder what she does when I’m not there to do so.

Maybe this is why my house feels bigger each time I return; it’s proportional.
As she shrinks the space around her seems increasingly vast.
She wanes while my father waxes. His stomach has grown round with wine, late nights, oysters, poetry. A new girlfriend who was overweight as a teenager, but my dad reports that now she’s « crazy about fruit. »

It was the same with his parents;
as my grandmother became frail and angular her husband swelled to red round cheeks, round stomach,
and I wonder if my lineage is one of women shrinking,
making space for the entrance of men into their lives,
not knowing how to fill it back up once they leave.

I have been taught accommodation.
My brother never thinks before he speaks.
I have been taught to filter.
« How can anyone have a relationship to food? » he asks, laughing, as I eat the black bean soup I chose for its lack of carbs.
I want to say: we come from difference, Jonas,
you have been taught to grow out,
I have been taught to grow in.
You learned from our father how to emit, how to produce, to roll each thought off your tongue with confidence, you used to lose your voice every other week from shouting so much.
I learned to absorb.
I took lessons from our mother in creating space around myself.
I learned to read the knots in her forehead while the guys went out for oysters,
and I never meant to replicate her, but
spend enough time sitting across from someone and you pick up their habits-

that’s why women in my family have been shrinking for decades.
We all learned it from each other, the way each generation taught the next how to knit,
weaving silence in between the threads
which I can still feel as I walk through this ever-growing house,
skin itching,
picking up all the habits my mother has unwittingly dropped like bits of crumpled paper from her pocket on her countless trips from bedroom to kitchen to bedroom again.
Nights I hear her creep down to eat plain yogurt in the dark, a fugitive stealing calories to which she does not feel entitled.
Deciding how many bites is too many.
How much space she deserves to occupy.

Watching the struggle I either mimic or hate her,
And I don’t want to do either anymore,
but the burden of this house has followed me across the country.
I asked five questions in genetics class today and all of them started with the word « sorry. »
I don’t know the requirements for the sociology major because I spent the entire meeting deciding whether or not I could have another piece of pizza,
a circular obsession I never wanted, but

inheritance is accidental,
still staring at me with wine-soaked lips from across the kitchen table.

Voir par ailleurs:

Les sous-vêtements ont-ils un impact sur la fertilité masculine?
Anaïs Giroux
L’Express
26/04/2013

Alors qu’une récente étude prône l’absence de sous-vêtements pour favoriser la fertilité, Stéphane Droupy, professeur d’urologie, nous explique le réel impact des slips et des caleçons sur la fecondité masculine.

Des sous-vêtements trop serrés peuvent-ils réellement nuire à la production de spermatozoïdes?

Le port du kilt favoriserait la fertilité, affirme une étude publiée le 24 avril 2013 dans une revue scientifique… écossaise. Tiens donc. Derrière le trait d’humour, les chercheurs avancent néanmoins que les sous-vêtements et pantalons serrés nuiraient à la production de spermatozoïdes en tenant les testicules trop au chaud. « La température joue un rôle primordial dans la spermatogenèse », confirme Stéphane Droupy, professeur d’urologie au CHU de Nîmes.

La cigarette, la cannabis, l’alimentation et le fait d’être assis, ont une incidence
Pour fabriquer des petits soldats, les glandes génitales masculines doivent rester à une température idéale de 22 degrés, explique Pr Droupy -voilà pourquoi elles sont à l’extérieur du corps, contrairement aux ovaires chez la femme. « A 37 degrés, la spermatogenèse se bloque, poursuit le spécialiste. Certains chercheurs ont donc proposé comme méthodes de contraception le port d’un slip chauffant ou des opérations pour rentrer les testicules à l’intérieur du corps en les faisant remonter dans le canal inguinal. »

Les sous-vêtements n’ont aucun impact sur la fertilité
Entre ce genre d’intervention et le fait d’être à l’étroit du paquet, il y a une marge. Boxer, slip ou caleçon, le type de sous-vêtement n’a donc aucune incidence réelle sur votre futur de papa -« à moins d’être en fourrure, et encore », plaisante l’urologue. La cigarette, le cannabis, l’alimentation et le fait d’être assis sur une longue durée ont en revanche un impact scientifiquement prouvé. Parmi ses patients traités pour des problèmes de fertilité, Stéphane Droupy compte notamment des chauffeurs routiers, qui passent le plus clair de leur temps assis au volant de leur véhicule.

Le boxer plébiscité par les hommes
Coupes ou matières, vous êtes donc libre de choisir ce qui vous sied le mieux. En gardant peut-être en tête que, comme le rappelle avec humour le professeur, « pour faire des enfants, la première étape reste de trouver une partenaire. » Sur les forums comme au sein de la rédaction du site de L’Express, le boxer moulant de couleur sobre fait presque l’unanimité.
Le slip, boudé par tous
Message reçu pour 57% des hommes qui en portent d’ailleurs quotidiennement, selon un sondage de Kantar Worldpanel réalisé à l’occasion du salon de la lingerie 2011. Si le caleçon est apprecié par la gent masculine pour son confort, le slip, quant à lui, ne fait plus rêver personne. Il faut croire que Jean-Claude Dusse dans Les Bronzés ou encore Gros Dégueulasse, héros de la bande-dessinée de Reiser qui porte parfaitement son nom, ont réussi à ternir sa réputation à jamais.

L’urologue Stéphane Droupy est responsable d’andrologie et de médecine sexuelle de l’Association Française d’Urologie.

Voir de plus:

Renouveau de l’antiféminisme : L’éclosion du phénomène « masculiniste »
Mélissa Blais et Francis Dupuis-Déri
Alternative libertaire
3 octobre 2008

De ce côté-ci de l’Atlantique, on ne les prend pas vraiment au sérieux. Pourtant, l’expérience nord-américaine montre que les provocations d’un énergumène comme Eric Zemmour ou d’un plumitif aigri comme Alain Soral peuvent être les signes avant-coureurs d’une vague antiféministe plus large.

Depuis quelques années, en France, des intellectuels, journalistes, psychologues et militants cherchent à attirer l’attention sur la difficulté d’être un homme, dans une société soi-disant dominée par les femmes en général, et les féministes en particulier. À les écouter, les hommes seraient en perte de repères, et il serait temps de contre-attaquer celles – et parfois ceux – qui ont travaillé au bouleversement de la société traditionnelle : les féministes. C’est la thèse, par exemple, du journaliste Éric Zemmour dans son livre Le Premier Sexe ; de l’énarque psychanalyste Michel Schneider dans son livre Big mother : Psychopathologie de la vie politique, ou encore de l’ex-candidat au poste d’idéologue du Front national, Alain Soral, dans son ouvrage Vers la féminisation ?

Ce discours, que nous qualifions de « masculiniste », est, pour beaucoup, un phénomène marginal véhiculé par quelques individus isolés, voire dérangés. Mais à y regarder de plus près, il s’agit bel et bien d’un mouvement idéologique, dynamique en Grande-Bretagne ou au Québec, mais qui s’active également en France.

Actions spectaculaires
Comme tout mouvement social, le masculinisme adopte différentes stratégies et tactiques pour promouvoir « la cause des hommes » : lobbying et dépôt de mémoires en commissions parlementaires, publication de livres, création de sites web et réseautage sur Internet, activisme juridique et actions directes. Au Québec, c’est le mouvement masculiniste qui a réussi les actions de perturbation les plus spectaculaires ces dernières années. En septembre 2005, par exemple, un militant a escaladé la structure du pont Jacques-Cartier, à Montréal pour bloquer la voie rapide et attirer l’attention sur la prétendue « crise des hommes ».

Une étude menée auprès d’environ 80 groupes de femmes au Québec (maisons d’hébergement, comités de femmes de quartier, etc.) a révélé que près de la moitié ont été la cibles de menaces diverses, allant de coups de fil anonymes à des courriels haineux, en passant par des intimidations physiques, de la part de militants masculinistes ou, à tout le moins, antiféministes.

En plus des intellectuels et des militants radicaux de groupes de pères qui mènent des actions chocs, comme Fathers for Justice (F4J), le mouvement masculiniste peut compter sur le relais de certains éditorialistes, de professeurs d’université, de professionnels de la santé, de députés et même de militants de gauche et d’extrême gauche qui reprennent leur discours selon lequel le féminisme serait « allé trop loin ».

Inversion des rôles
La tactique du masculinisme est, souvent, de récupérer les outils d’analyse et le vocabulaire féministe pour les retourner contre les féministes en dénonçant un système d’oppression imaginaire. Ainsi, le matriarcat aurait désormais remplacé le patriarcat. Ce n’est pas sans faire penser à ces journalistes défenseurs du système capitaliste qui, inversant les rôles, n’ont de cesse de dénoncer « la dictature des syndicats »…

Cette mauvaise foi, c’est celle d’un Patrick Guillot, auteur de La Cause des hommes, et pour qui il a suffi qu’une seule femme soit devenue pilote de Concorde, en 2000, pour affirmer que la profession s’était féminisée et que les hommes n’avaient « plus de modèle ». Plus magnanime, Michel Schneider reconnaît que les hommes dominent largement les sphères du pouvoir, mais… qu’ils gouvernent comme des « mères », imposant des « valeurs féminines » à la France. Des héros comme Zidane ne sont plus des modèles masculins parce que, selon Zemmour – qui ne se prive pas de flirter avec l’homophobie –, ils jouent « comme des femmes », avec un esprit d’entraide, et adoptent une esthétique homosexuelle…

Quatre arguments structurants
Pour théoriser la « crise des hommes », les masculinistes développent systématiquement quatre arguments : les filles réussissent mieux à l’école ; des hommes sont également victimes de violences conjugales ; les hommes se suicident plus que les femmes ; et en cas de divorce les tribunaux attribuent généralement la garde des enfants à la mère. Examinons chacun de ces arguments.

Primo, si les filles ont tendance à obtenir de meilleurs résultats scolaires, cette donnée fluctue selon les écoles, et les milieux favorisés ne présentent pas ce type d’écart. Dans les écoles qui le sont moins, les filles seraient en moyenne plus studieuses parce qu’elles savent, consciemment ou non, que le marché de l’emploi est généralement bien plus favorable aux hommes.

Secundo, les masculinistes brandissent des chiffres selon lesquels les hommes sont autant, sinon davantage, victimes de violence conjugale que les femmes. Ils s’abstiennent toutefois de se pencher sur le contexte des violences conjugales. La violence des hommes est majoritairement plus brutale et répétitive – s’inscrivant dans une logique de pouvoir sur les femmes –, et celle des femmes relève davantage de la défense.

Tertio, le taux de suicide des hommes serait plus élevé que celui des femmes. Cette affirmation est, encore une fois, isolée de son contexte. En fait la proportion de tentatives de suicide est quasi la même pour les femmes que pour les hommes même si ces derniers « réussissent » davantage. Et c’est sans compter que d’autres phénomènes de désespoir, comme la dépression, touchent majoritairement les femmes.

Quarto, en réalité, dans la grande majorité des cas, les divorces se concluent à l’amiable, et la grande majorité des pères délèguent volontiers à la mère la garde des enfants. Certes, lorsque les tribunaux doivent trancher, les juges attribuent plus souvent la garde des enfants aux mères qu’aux pères, mais c’est bien le patriarcat qui est en cause, la magistrature considérant qu’il est plus « naturel » qu’une femme s’occupe des enfants.

En somme, le masculinisme constitue une menace pour les femmes et pour le mouvement féministe qui, en plus de lutter contre le patriarcat, doit se défendre des violences diverses à son endroit.

• Mélissa Blais et Francis Dupuis-Déri ont dirigé l’ouvrage Le Mouvement masculiniste au Québec, l’antiféminisme démasqué, 264 pages, Remue-ménage, 2008.
Plus d’information sur la toile :
deux analyses de E. Morraletat, de la Nefac (communistes libertaires canadiens) : « Qui sont les masculinistes ? » et « Masculinisme : ressac identitaire patriarcal » sur http://www.nefac.net.
un dossier très complet sur http://www.arte-tv.com/masculinisme.
d’Hélène Palma, « La percée de la mouvance masculiniste en Occident » sur http://sisyphe.org.

Et sur papier :
Susan Falludi, Backlash, La guerre froide contre les femmes, éditions Des femmes, 1993, 576 pages, 37 euros.
Dorain Dozolme, Maud Gelly, « L’offensive masculiniste », in Femmes, genre, féminisme , Syllepse, 2007, 120 pages, 7 euros.
Patrizia Romito, Un silence de mortes : la violence masculine occultée, Syllepse, 2006, 298 pages, 25 euros.

Voir enfin:

Eric Zemmour, le « suicide français » et la haine des femmes
Martine Storti
Mediapart
24 octobre 2014

Ce sont les pages sur le régime de Vichy qui ont suscité la majeure partie des critiques faites au dernier livre d’Eric Zemmour, Le suicide français. Et à juste titre beaucoup ont pris la parole et la plume pour rappeler ce qu’il convenait, à savoir que, contrairement à ce qu’affirme Zemmour, c’est bien le régime pétainiste qui a envoyé des Juifs de France et des Juifs français dans les camps de la mort.
Cette réhabilitation de Vichy n’est pas un accident ou bien une provocation collatérale, elle est en cohérence avec le reste du livre. En effet rendre Vichy responsable, c’est rendre la France responsable, donc la salir, donc contribuer à la détruire. Et tel est bien l’enjeu de ce gros livre : dresser la liste de tous les responsables de « la mort de la France ».
Certes, pour Eric Zemmour le déclin de la France remonte à bien des décennies, quasiment deux siècles puisqu’il a commencé avec la défaite de Waterloo et la fin du Premier empire. Déclin car la France n’est vraiment elle-même que si elle est impériale, non pas à travers un empire colonial ou une domination par la culture et par la langue, mais seulement comme une puissance dominante en Europe, et même de préférence dominante de l’Europe, la « grandeur de la France se confondant avec la gloire de ses armées ».

Si le déclin de la France a commencé avec Waterloo, il s’accélère, selon Eric Zemmour, avec mai 68 et les décennies qui suivent cet épouvantable évènement, réduit, soit dit en passant, à quelques slogans et aux « enragés » alors qu’il s’est agi d’une très grande et très longue grève ouvrière, une grève faite par ce « peuple » que Zemmour prétend tellement aimer et tellement défendre. Il est vrai que pour lui, le « peuple » – on a la précision à la page 525 du livre – se compose aujourd’hui plutôt des « bonnets rouges bretons » et des « manifestants contre le mariage pour tous ».

Le puzzle zemmourien du « suicide français » comprend de nombreuses pièces : la mondialisation libérale, le capitalisme financiarisé, l’Europe bruxelloise, l’euro, l’Angleterre, l’Allemagne forcément « hégémonique », les USA, les anglo-saxons, les protestants, mais aussi mai 68, les gauchistes, la gauche (mais pas les communistes qui ont eu le courage de défendre le « produire français » et la nation française), la droite (de l’extrême droite rien n’est dit), le centre, les antiracistes, les différents communautarismes, surtout juif et musulman, les écologistes, les homosexuels, les technocrates, les bobos, les immigrés, les féministes, j’en oublie sûrement, forcément le livre fait plus de 500 pages !

Comme Zemmour fait feu de tout bois, pioche chez les uns et les autres, s’en prend à beaucoup et aborde de nombreux sujets, il est possible de trouver telle ou telle partie de l’exercice pertinente et juste. Mais c’est l’ensemble, le systématisme du réquisitoire qui fait problème, tout se passant en effet comme si les nombreux responsables énoncés ci-dessus étaient les multiples composantes d’un vaste complot visant à détruire la France, multiples composantes alliées les unes aux autres, complémentaires les unes des autres. J’ajoute que dans le logiciel de Zemmour, pas de place pour la nuance, la complexité, la reconnaissance qu’il peut y avoir, au sein de tel ou tel courant de pensée, de tel ou tel mouvement des différences, des divergences, des désaccords. Non, il faut s’en tenir au global, et même globaliser à outrance, les partisans de l’Europe par exemple étant forcément tous complices de la dérive libérale, les soixanthuitards pensant forcément tous la même chose, les antiracistes aussi, les bobos aussi, eux qui d’ailleurs habitent, n’est-ce pas, les mêmes quartiers (c’est-à-dire sous la plume de Zemmour aussi bien, pour les parisiens, le Marais que Belleville, comme si le prix de l’immobilier y était le même !).

Il serait trop long de passer en revue dans cet article toutes les pièces du puzzle, je m’en tiens à l’une d’entre elles, parce qu’elle me concerne de près mais aussi parce que Eric Zemmour fait du féminisme et même des femmes en général l’une des causes principales de cette « mort » de la France qui le chagrine tant.

Résumons : dans l’alliance mortifère « du libéralisme économique et du libéralisme sociétal », le féminisme tient une place centrale puisqu’il est responsable de la fin du patriarcat, de la mort du père, (c’est un leitmotiv), de la fin du mariage, de la fin de la famille, de la fin de la virilité, de la féminisation de la France et donc de son avachissement (les deux sont synonymes), et même du développement de la société de consommation et de la financiarisation de l’économie. Les pères d’avant « contenaient les pulsions consommatrices » tandis que les femmes, elles, sont des agents du consumérisme et donc du grand marché libéral ! Ainsi les femmes qui font souvent et depuis très longtemps le marché et les courses font aussi, qui l’eut cru, le grand marché !
Bref le féminisme, les femmes, les mères, confondues les unes aux autres sont des contributrices principales de la destruction de la société et de la France.

Mort du patriarcat, avec un mariage contractuel entre égaux, mais « la contractualisation du mariage de deux êtres égaux méconnait la subtilité des rapports entre les hommes et les femmes. Le besoin des hommes de dominer – au moins formellement- pour se rassurer sexuellement. Le besoin des femmes d’admirer pour se donner sans honte ».On appréciera le « au moins formellement ». Quant à la « subtilité », sans doute existe-t-elle dans le si « subtil » « manifeste des 343 salauds : touche pas à ma pute ! » dont Zemmour a été, en 2013, l’un des premiers signataires.Mais le patriarcat n’a pas disparu pour laisser place à l’égalité, non, à lui s’est substitué le matriarcat qui fait disparaître les pères, sommés de devenir « des mères comme les autres », tandis que l’Etat fort, garant de la force de la France, est remplacé par un « Etat maternel » donc « infantilisant » et « culpabilisant ». Le féminisme a aussi détruit « la famille occidentale », nous faisant ainsi revenir à « une humanité d’avant la loi qu’elle s’était donnée en interdisant l’inceste : une humanité barbare, sauvage, inhumaine ». Rien que ça !
Pour Eric Zemmour, la famille est patriarcale ou elle n’est pas. Cependant il y a encore des familles patriarcales où les enfants reçoivent « une éducation patriarcale », ce sont par exemple les « familles maghrébines ». Mais alors, pas de chance, ce maintien « détériore les relations avec les indigènes – les ouvriers et leurs familles, issus de l’exode rural ou de l’immigration européenne » qui sont en train de rejeter la dite éducation patriarcale. Pas de chance non plus, malgré cette éducation patriarcale, les garçons « volent et violent », sans doute parce qu’ils ne sont pas de vrais Français.

Vous ne trouverez pas une ligne, pas un mot sur ce qu’était, en France, la situation des femmes dans ces années tant regrettées par Zemmour, avant les mouvements féministes, avant la libéralisation de l’avortement, avant les luttes pour l’émancipation, pour l’égalité, ou contre les violences, luttes qui sont d’ailleurs sans cesse à reprendre. Pas un mot, ah non j’exagère ; de ce passé idyllique, il  parle, quand il évoque par exemple, « le jeune chauffeur de bus qui glisse une main concupiscente sur un charmant fessier féminin » sans que « la jeune femme ne porte plainte pour harcèlement sexuel » !

Réquisitoire contre le féminisme et obsession des femmes sur lesquelles Zemmour  ne peut s’empêcher de glisser une allusion, et parfois avec une grande élégance, n’est-ce pas, ainsi : «  les débats sont comme les femmes, les meilleurs sont ceux qu’on n’a pas eus », ou encore les hommes virils « préfèrent prendre les femmes sans les comprendre plutôt que de les comprendre sans les prendre », ou encore « la jeunesse diplômée qui tient « le rôle du gibier féminin face au chasseur viril ». Obsession de la virilité, par exemple celle des« soldats allemands qui sont impressionnants de virilité conquérante » et au charme desquels « beaucoup de femmes succombent ». Ne pas oublier aussi que « la domination sociale à chez elles (les femmes) un fort pouvoir érotique ».

Il serait trop long de tout citer ici. Je ne sais pas quand on touche le fond. Est-ce quand, à la revendication avancée par les féministes dans la lutte pour la liberté de l’avortement, « le droit de disposer de son corps », Zemmour ajoute « même avec un soldat ennemi » ? Est-ce quand il souligne l’évidence, après un « homosexuel assumé » maire de Paris, de la candidature en 2014 de deux femmes à sa succession, soit un pas de plus dans la dégradation de la capitale ? Pire qu’un gay, une femme !

Cependant, en parlant des femmes, il ne faut pas oublier les différences de classe, puisque l’un des objectifs de l’ouvrage est de séduire ceux que Zemmour appelle tantôt « les classes populaires », tantôt les « petits blancs ». J’ignorais quant à moi que le divorce entre adultes consentants avait été imposé par « la petite bourgeoisie montante » aux « classes populaires qui n’en pouvaient mais », comme si les dites classes populaires n’avaient droit qu’au divorce conflictuel ! Ou encore que la lutte pour la liberté de l’avortement et plus largement les luttes d’émancipation des femmes n’étaient qu’une lutte de « bourgeoises volant indûment aux prolétaires mâles le rôle envieux de victimes et d’exploitées », comme si aucune prolétaire n’était jamais morte d’un avortement clandestin, (d’ailleurs plus souvent justement que les dites « bourgeoises » qui avaient les moyens d’aller en Suisse ou en Angleterre pour avorter dans de bonnes conditions), comme si aucune ouvrière n’avait jamais été victime d’un viol…Il faut flatter aussi les jeunes prolétaires, et là encore ce sont les filles qui tiennent le mauvais rôle puisqu’aux « petits blancs » elles « préfèrent le bagout de la jeunesse des écoles ou même la virilité ostentatoire des racailles de banlieue ».

Il y a dans les pages du « suicide français », une misogynie affichée, une haine des féministes mais plus largement des femmes que je ne soupçonnais pas pouvoir encore exister ainsi.
J’ajoute que dans les quarante dernières années telles que les raconte Eric Zemmour, dansla France telle qu’il la voit, pas un tout petit coin de ciel bleu, pas un pâle rayon de soleil, pas même une lueur. Non, tout est négatif, sombre, noir, moche. Pas non plus l’ombre d’une proposition pour sortir la France de l’épouvantable situation dans laquelle, selon lui, elle se trouve. A quoi bon d’ailleurs puisque « la France se meurt, la France est morte » ?  A la fin de son livre, Zemmour, devenu prophète, annonce « la guerre civile » à venir. A se demander s’il ne la souhaite pas. S’il ne la veut pas.

PS : Comme Zemmour emprunte à beaucoup et que nombreuses sont les citations non référencées, tout vérifier demande un long travail. Mais il y en a au moins une immédiatement corrigible, ce n’est pas « Bien creusé, la taupe », c’est « Bien creusé, vieille taupe » !

Voir aussi:

http://mta-nyc.custhelp.com/app/ask_sh

http://web.mta.info/nyct/safety/#harassment

http://gothamist.com/2014/09/30/worst_subway_etiquette_ever.php

1 Responses to Guerre des sexes: Les transports new-yorkais s’attaquent à la fertilité masculine (Dude, close your legs: From manspreading to infertility spreading ?)

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