Anti-américanisme: Vous avez dit libérateurs? (More better politically-correct anti-American lies from French TV)

lls sont venus, ils ont vaincu, ils ont violé… Sale nouvelle, les beaux GI débarqués en 1944 en France se sont comportés comme des barbares. Libération (mars 2006)
Oui, les libérateurs pratiquaient un racisme institutionnalisé et ils condamnèrent à mort des soldats noirs, accusés à tort de viols. En son temps, l’écrivain Louis Guilloux, qui fut l’interprète officiel des Américains en 1944 en Bretagne, assista à certains de ces procès en cour martiale. Durablement marqué, il relata son expérience dans OK, Joe !, un récit sobre, tranchant, qui a la puissance d’un brûlot. Loin du mélo. Télérama (décembre 2009)
Sur fond d’histoire d’amour impossible, Les Amants de l’ombre nous transportent dans une période méconnue de la Seconde Guerre mondiale où l’armée américaine, présentée comme libératrice, n’hésitait pas à condamner à mort des soldats noirs accusés à tort de viol. Métro (dec. 2009)

Après les libérateurs violeurs, voici les libérateurs pendeurs de noirs innocents!

Fille adolescente qui couche avec un soldat allemand, belle-fille et femme de soldat français prisonnier en Allemagne (de la même famille !) qui couche avec un soldat noir américain, lequel voit son frère d’armes pendu pour cause de fausse accusation de viol d’une Française volage, avant lui-même de risquer la pendaison suite à la fausse dénonciation de la première …

Nouvelle et exemplaire illustration ce soir sur France 3 de l’indécrottable antiaméricanisme français qui, faisant feu de tout bois, va tour à tour ou en même temps accuser les Américains de tout et de son contraire.

Avec un téléfilm du créateur franco-africain de la série « Joséphine ange gardien », Philippe Niang (« Les amants de l’ombre »)

Qui, s’il a le mérite d’évoquer une période et des évènements de l’histoire récente peu connus du grand public (le racisme anti-noir de certains Français mais aussi – ce que Le Nouvel obs qualifie de clichés – la volonté clairement affichée de certains soldats noirs américains de juin 44 de « se faire des blanches » sur la foi de rumeurs colportées – par leurs grands-pères de 1917-1918 ? – des mœurs prétendument faciles des Françaises) ….

Réussit le tour de force de multiplier les invraisemblances et la mauvaise foi.

L’armée américaine que l’on avait dite arrogante et violeuse se voit à présent (sans parler des tombes… « clandestines »!), accuser de racisme invétéré et d’injustice.

Alors qu’il est bien clair que bien que ségréguée et non exempte de racisme à l’image de la société américaine de l’époque (De Gaulle ne semble pas non plus avoir beaucoup objecté, si l’on en croit la BBC – mais avait-il le choix logistiquement parlant? -, à sa libération « whites only » de Paris), elle réagit surtout aux plaintes des populations devant des viols bien réels que le film se garde bien d’évoquer pour ne garder que des cas de fausse déclaration.

Et qui prend la peine de rappeler, sans parler des viols massifs de nos « indigènes » en Italie ou en Allemagne, que si 80% des GI’s condamnés pour viols étaient noirs sur un total de 8% des troupes, c’est surtout que la majorité desdits viols ont eu lieu après le départ des troupes combattantes au moment justement où l’essentiel des troupes chargées de l’intendance (restées le plus longtemps sur place – jusqu’à un an – et donc en contact le plus proche avec la population) étaient… noires?

Les amants de l’ombre

[Téléfilm dramatique] de Philippe Niang

Origine : France

Durée : 1 heure 35 minutes

Musique : Christophe Monthieux

Avec : Julie Debazac (Louise Venturi), Anthony Kavanagh (Gary Lafayette), Georges Corraface (Ange Venturi), Delphine Rich (Mathilde Venturi), Lilly-Fleur Pointeaux (Blanche Venturi), Edouard Montoute (Sidney Jackson), Mike Powers (Arthur Kennedy), Bruno Slagmulder (Pierre Venturi)

Dialogue : Aude Blanchard
Le sujet

En 1945, dans un village français, une jeune femme tombe amoureuse d’un soldat noir américain. Cette passion va éveiller le racisme des habitants.

A la fin de la Seconde Guerre mondiale, en France. Louise, jeune femme dont le mari est encore retenu prisonnier en Allemagne, s’éprend de Gary, un soldat noir américain arrivé dans son village avec son régiment. Blanche, l’adolescente de la famille a, quant à elle, vécu une autre passion dans les bras d’un soldat, un Allemand tué par les Américains. Les deux femmes devront affronter les rumeurs, les accusations et le mépris de leur communauté : Louise pour être tombée amoureuse d’un Noir, Blanche pour avoir fraternisé avec l’ennemi. D’autres incidents se produisent, impliquant de jeunes soldats américains, dont le meilleur ami de Gary, Sidney…

La critique

A la fin de la Seconde Guerre mondiale, Louise, une jolie jeune femme dont le mari est prisonnier en Allemagne, rencontre Gary, un G1 noir fraîchement débarqué pour libérer la France. L’installation du camp américain au sein même de la ferme où Louise habite provisoirement avec ses beaux-parents. Blanche, sa belle-soeur adolescente, facilite les échanges. Offre de chewing-gum, mots échangés dans un français étonnamment fluide pour un soldat américain, danse au bal : il n’en faudra pas plus à ces deux-là pour s’aimer. Parallèlement, la jeune Blanche garde le secret sur son aventure amoureuse avec un soldat allemand, tué par Gary. Les deux femmes paieront au prix fort leurs histoires d’amour, scandaleuses dans la France de l’époque.

Le film met ainsi en lumière le racisme de l’époque, également présent au sein même de l’armée américaine. Anthony Kavanagh, d’habitude plutôt enclin aux onomatopées, à la vanne et à la chansonnette, endosse ici le premier rôle avec une surprenante sobriété. Moins de clichés sur les G1 (chewing-gum, drague, cigarette) n’aurait néanmoins pas nui au propos. Julie Debazac incarne, elle, une Louise libre à la forte personnalité.

Voir aussi:

Cours martiales et ségrégation: les secrets de la Parcelle E
1948-2008: un cimetière américain clandestin en Picardie
Roger Martin
Amnistia
27 août 2008

Le mystère du Cimetière des hommes perdus

Les grands cimetières sous la lune où reposent des soldats étrangers, essentiellement anglo-saxons, ne sont pas rares sur le sol français. Normandie, Bretagne, Picardie, Nord, Lorraine, Alsace en témoignent.

Les plus importants hébergent des soldats tués au cours de la Première Guerre mondiale.

Parmi les cimetières américains installés en France, il en est un, pourtant, qui présente une bien sinistre originalité.

Officiellement, l’Oise-Aisne American Cemetery and Memorial, aménagé en 1921 et situé à deux kilomètres de Fère-en-Tardenois, dans le département de l’Aine, n’est qu’un cimetière militaire américain consacré aux morts de 14-18 parmi d’autres. Ses quatre parcelles, parfaitement entretenues, accueillent en effet les tombes de 6012 soldats morts au combat ou accidentellement, cependant qu’un mausolée impressionnant perpétue le souvenir de 241 soldats dont les corps n’a jamais été retrouvés.

Pourtant, au-delà de l’intérêt sentimental ou historique qu’il présente pour les descendants des victimes et des passionnés d’Histoire, c’est ailleurs qu’il faut rechercher ses particularités

Fin 1948, en effet, de l’autre côté de la petite route qui en assure l’accès, au-delà des bureaux d’accueil officiels, régna pendant quelques semaines une activité aussi intense que mystérieuse. A l’écart du village de Seringes et Nesle, à une période de l’année peu propice aux visites, des aménagements furent ainsi entrepris sans susciter la moindre interrogation. Le périmètre constituant une enclave américaine en sol français, qui aurait pu d’ailleurs s’étonner de travaux apparemment banals?

Derrière l’accueil, protégée par des haies, un mur et un grillage, auxquels s’ajouteront plus tard un système d’alerte et des chiens, s’étend depuis cette date, ombragée par des pins et des lauriers, une petite clairière de soixante mètres sur quinze environ. Dans la pelouse, impeccablement tondue, on peut remarquer, à fleur de sol, un alignement sur quatre rangs de petites dalles de marbre d’à peine quelques centimètres d’épaisseur. Anonymes, simplement gravées d’un numéro. Cet espace, dont l’existence n’est pas reconnue, c’est la Parcelle E, et les dalles sont au nombre de 96.

Gisent là les restes de 96 soldats américains exécutés en Europe (Angleterre, France, Italie) ou en Afrique du nord (Tunisie, Libye) entre 1943 et 1945. A l’exception d’une poignée d’entre eux, passés par les armes, les autres ont été pendus au terme d’un procès souvent expéditif devant une cour martiale américaine. Jugés coupables de crimes divers, meurtres, viols, attaques à main armée.

Sur les 96 soldats inhumés à l’origine, 80 étaient noirs, 13 blancs, 2 hispaniques, le dernier indien navajo. Une disproportion qui n’échappera qu’à ceux qui oublieraient qu’à l’époque des faits, les Noirs ne représentaient que 8% des effectifs d’une armée américaine qui, à l’image d’une bonne partie du pays, pratiquait la ségrégation, jusque dans la collecte du sang recueilli pour les transfusions dans les hôpitaux militaires.

Au printemps suivant, la Parcelle E connut donc le regroupement, dans le plus grand secret, de la plupart des soldats exécutés au cours de la Seconde Guerre mondiale, classés dans les documents internes de l’Armée sous l’étiquette « Morts indignes ».

Soixante ans plus tard, le surintendant qui veille sur les lieux et reçoit très aimablement les visiteurs, nie encore haut et fort l’existence de ce cimetière de la honte. A l’instar du haut-commandement de l’Armée dans ses réponses aux demandes le concernant. Il n’existe donc pas officiellement de carré d’infamie dans un des plus grands cimetières américains de la Première Guerre mondiale.

Emmett Till à 13 ans et son cadavre quelques mois plus tard lors de l’enterrement
Une situation semblable a longtemps prévalu outre-Manche. Il aura fallu plusieurs décennies pour que soit attestée l’existence d’une parcelle réservée au même usage sur le sol anglais. A l’écart des morts honorables, le cimetière de Brookwood a pourtant eu, lui aussi, son carré d’infamie, la Parcelle X, où reposaient les corps de soldats exécutés à la prison militaire de Shepton Mallet. 18 exactement, dont 12 noirs et 2 latinos, avant que 17 d’entre eux ne fussent transférés en 1949 à Oise-Aisne, la dépouille du 18e, David Cobb, un jeune noir, ayant été rapatriée en Alabama en 1949, suite à une erreur administrative.

Louis Guilloux : un écrivain en cour martiale

J’avais eu vent de l’existence de la Parcelle E par un de ces concours de circonstances dont profitent parfois, quasi miraculeusement, les historiens, les chercheurs et les romanciers dont la matière littéraire est la réalité, sans engranger pour autant de preuve définitive. Un ouvrage paru aux Etats-Unis puis traduit en France est venu transformer mon hypothèse en certitude. Alice Kaplan, universitaire de renom, spécialiste de littérature française, auteur d’un essai sur Brasillach, venait de consacrer au grand Louis Guilloux, l’auteur de La Maison du peuple et de Cripure, son dernier ouvrage, L’Interprète. C’est qu’en effet, sa parfaite connaissance de l’anglais avait valu à Guilloux une place de traducteur officiel de l’Armée américaine en Bretagne lors de quatre procès en cour martiale.

Bob Dylan: The Death of Emmett Till dans l’album The Times they are a-changin.

A Wreath for Emmett Till, hommage de la poétesse Marilyn Nelson à Emmett Till (un parmi des dizaines venus de toutes les régions des États-Unis)
Une expérience traumatisante, dont il avait tiré un roman témoignage, OK, Joe, dans lequel il relatait, en modifiant l’identité des principaux protagonistes, les procès de trois soldats noirs (tous pendus) et celui d’un officier blanc (acquitté). Alice Kaplan, qui a eu accès aux sources de l’Armée, a rétabli les identités et confirmé que les corps de ces trois soldats avaient été transférés en 1949 dans la Parcelle E.

Crime et génétique

Bien que la plupart des familles n’aient jamais su exactement où se trouvaient les restes de leurs parents, les autorités américaines ayant gardé un silence pudique sur les circonstances des morts (« …décès du à une faute volontaire de… »), certaines tombes avaient livré néanmoins leur secret avant le travail d’Alice Kaplan et le déclassement de documents secrets de l’Armée.

Ce fut ainsi le cas pour Louis Till.
Incorporé en mars 1943, Louis Till servait en Italie lorsqu’il fut arrêté avec un complice et accusé du viol de deux femmes et du meurtre d’une troisième. Condamné à mort par une cour martiale, il fut pendu en juillet 1945, après quelques semaines de détention dans le camp de rétention d’Aversa, près de Pise, où il côtoya le poète Ezra Pound, qui l’évoquera aux vers 171-173 du Chant 74 de ses Cantos: « Till a été pendu hier/pour meurtre et viol et barbarie… ».

Emmett Till et sa mère quelques mois avant l’assassinat

Meeting de protestation contre le meurtre d’Emmett Till et les violences racistes à l’appel de la section de la Confection du syndicat CIO
Au moment de l’exécution, Till était divorcé de Mamie Cathan Mobley dont il avait eu un fils en 1941. Les autorités se contentèrent de l’informer que la mort de son ex-mari était « consécutive à une faute volontaire ». La vérité, elle ne l’apprendra que plus de dix ans plus tard lors du simulacre de procès où ne seront pas réellement jugés les assassins de son fils Emmett.

Elevé par sa mère à Chicago, le jeune garçon avait été envoyé le 21 août 1955 en vacances chez son grand-père, à Money, au Mississippi. Le 28, il était enlevé dans la soirée, par des hommes qui lui reprochaient un comportement incorrect à l’égard d’une femme blanche. La nuit qui suivit, il sera torturé, énucléé de l’œil gauche, étranglé avec du fil de fer barbelé. De son cadavre, repêché dans le Mississippi, le cou toujours bardé de fil de fer, on ne retirera pas moins de dix balles de calibre .45.

Ses assassins présumés seront jugés le mois suivant, acquittés triomphalement par un jury entièrement blanc, non sans qu’une violente campagne du Ku Klux Klan n’ait rappelé que mauvais sang ne pouvait mentir. Le fils d' »un nègre violeur et assassin, pendu pendant la Seconde Guerre mondiale », ne pouvait que lui ressembler. On ne sut pas à l’époque d’où le K.K.K. tenait cette information classée secrète. Il faudra attendre la décennie suivante pour apprendre que la fuite provenait du sénateur James Oliver Eastland. Démocrate du Sud, ségrégationniste et antisémite avoué, dont l’Histoire a retenu qu’il avait affirmé au président Johnson que les marcheurs de la liberté Schwerner, Chaney et Goodman, assassinés le 21 juin 1964, « étaient tranquillement repartis à Chicago après avoir semé la merde ».

Eddie Slovik à l’époque des faits
Ce n’est qu’alors que la mère d’Emmett Till apprendra la vérité sur la fin tragique du seconde classe Louis Till. Après l’assassinat de l’adolescent, une enquête parallèle à celle de la police raciste sera menée par la N.A.A.C.P et son représentant le plus éminent dans la région, Medgar Evers. Ironie du sort? Celui-ci sera assassiné à son tour en juin 1963, par un membre du Klan, Byron de la Beckwith, lequel sera acquitté triomphalement à deux reprises. Il faudra attendre un nouveau procès, en 1994, pour qu’il soit enfin condamné!

La mort d’Emmett Till, comme celle plus tard de Medgar Evers, a suscité une véritable onde de choc et accéléré le processus d’intégration. Tous deux seront l’objet d’études, de livres, de films, de chansons et de poèmes. Parmi les plus célèbres, The Death of Emmett Till et Only A Pawn In Their Games de Bob Dylan.

L’exécution du soldat Slovik

Si l’immense majorité des soldats exécutés étaient Noirs, quelques-uns furent des Blancs. Le plus célèbre, Eddie Donald Slovik, a trouvé la mort sous les balles d’un peloton d’exécution. C’était le 31 janvier 1945, à Sainte Marie aux Mines, en Alsace. Slovik présente la caractéristique unique d’être le seul soldat américain exécuté pour désertion. Sur plusieurs centaines de jugements rendus par les cours martiales qui eurent à juger des soldats américains coupables de désertion au cours de la Seconde Guerre mondiale – les historiens chiffrent leur nombre à environ 40.000 – 43 se traduisirent par la peine capitale. Slovik fut le seul à qui elle fut appliquée. Juste avant de passer devant le peloton d’exécution, il déclara sobrement: « Ils ne me fusillent pas parce que j’ai déserté – des milliers de gars l’ont fait avant moi. Ils me fusillent pour un pain que j’ai volé quand j’avais 12 ans ».

Le rapatriement des restes d’Eddie Slovik

Les restes d’Eddie Slovik enfin inhumés près de ceux de sa femme
En 1960, Frank Sinatra ayant annoncé qu’il allait porter à l’écran L’Exécution du deuxième classe Slovik, une enquête de William Bradford Huie (qui avait consacré une enquête fouillée à l’assassinat d’Emmett Till), sur un scénario d’Albert Maltz, un des Dix d’Hollywood, les victimes les plus célèbres du maccarthysme, une tempête de protestations et de pressions des milieux militaires et « patriotiques » fit capoter le projet. Il faudra attendre quatorze années pour qu’un téléfilm avec Martin Sheen puisse enfin être tourné. Pendant plusieurs décennies, la veuve et la famille de Slovik solliciteront le pardon présidentiel. Les sept présidents, démocrates et républicains confondus, qui se succèderont, leur opposeront la même fin de non-recevoir. Seule et amère victoire de la famille, les restes d’Eddie Slovik finiront par quitter la Parcelle E pour être rapatriés au Woodmere Cemetary de Detroit, au Michigan.

Non sans une dernière ironie du sort. Le 10 juillet 1987, des fuites permettent à la presse d’annoncer qu’ils ont été égarés pendant le transfert de France. Les autorités sont obligées de confirmer. On finira par les retrouver à San Francisco et l’inhumation pourra enfin avoir lieu.

Aujourd’hui, les choses ont commencé à bouger. Grâce aux travaux d’historiens, de l’universitaire Alice Kaplan, de l’auteur de ces lignes, des familles, aidées par des mouvements noirs et progressistes entreprennent aux États-Unis un long combat pour le rapatriement des corps et l’étude objective d’une période où l’armée américaine pratiquait la ségrégation, non seulement dans la vie quotidienne des troupes, mais aussi dans ses cours de justice et où l’inégalité devant le châtiment était la règle.

Voir enfin:

La libération de Paris transformée en libération par des  »Blancs seulement »

Selon la BBC, les Français, les Britanniques et les Américains se sont arrangés à ce qu’il n’y ait que des Blancs dans les troupes
Grioo.com

Selon une émission diffusée par la BBC, les français, américains et les britanniques se sont arrangés à ce que la libération de Paris, le 25 août 1944, soit perçue comme une libération effectuée par des troupes blanches.

Les tirailleurs originaires d’Afrique furent en effet délibérément exclus des troupes alliées qui marchaient sur la capitale française. Alors que près de 20 000 tirailleurs étaient morts entre le début de la guerre et l’appel du 18 juin 1940, les responsables des troupes alliés voyaient d’un mauvais oeil la présence de soldats de couleur dans un événement aussi symbolique que la libération de Paris.

Alors qu’en août 1944, les alliés se préparent à reprendre Paris, Charles De Gaulle fait savoir qu’il ne veut que des soldats français pour mener la libération de Paris, ce à quoi le Haut Commandement allié donne son accord, à une condition : la division choisie par De Gaulle ne doit pas comporter de soldats noirs. En janvier 1944, le chef de cabinet du général Einsenhower Walter Bedell Smith, écrit un mémo confidentiel dans lequel il écrit :

« Il est préférable que la division mentionnée ci-dessus soit composée de Blancs. Ce qui indique la seconde division blindée, qui ne comporte que 25% de Français, qui est la seule division opérationnelle disponible qui pourrait être à 100% blanche ». Le fait que les Etats-Unis pratiquaient la ségrégation raciale dans leur propre armée expliquait l’approbation des Américains. Les Britanniques ne pratiquaient pas la ségrégation, mais ne s’opposèrent pas pour autant à ce que la division qui entre dans Paris à la libération soit composée uniquement de Blancs.

Frederick Morgan, général britannique auprès du Haut commandement allié écrivit : « c’est malheureux que la seule division française 100% blanche soit une division blindée située au Maroc. Toutes les autres divisions françaises sont seulement à 40% blanches. J’ai au colonel De Chevene que ses chances d’obtenir ce qu’il veut seront augmentées s’il peut fournir une division d’infanterie blanche.

Selon la BBC, trouver une division à 100% blanche était impossible du fait de l’énorme contribution apportée à l’armée française par les conscrits ouest africains. Le commandement allié insista finalement pour que les soldats noirs soit remplacés par des soldats blancs d’autre unité. Quand il devint clair qu’il n’y aurait pas assez de soldats blancs pour remplacer les soldats noirs, les soldats d’Afrique du Nord et du moyen-orient furent choisis pour donner l’impression d’une libération par une armée 100% blanche.

Et tout le monde fut satisfait : De Gaulle avait sa division « française » qui libérait Paris, (même si une bonne partie de ces soldats étaient en fait espagnols!), les Américains et les Anglais eurent leur libération « Whites Only » (même si comme il a été précisé, une partie de ces soldats étaient nord africains et du moyen-orient). Bien qu’il ait constitué plus de 65% des forces françaises libres selon la BBC, les tirailleurs africains n’eurent pas droit à une entrée triomphale à la libération de Paris.

6 Responses to Anti-américanisme: Vous avez dit libérateurs? (More better politically-correct anti-American lies from French TV)

  1. […] et exemplaire illustration ce soir sur France 3 de l’indécrottable anti-américanisme français qui, faisant feu de tout bois, va tour à tour ou en même temps accuser les Américains […]

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  2. Thot Har Megiddo dit :

    au moins, on connaît la conception de l’identité nationale de de Gaulle. L’histoire ne lui donnera pas tort, puisque les nord-africain et africains de l’Ouest, se sentant tellement français, demanderont à ne plus l’être en même temps que l’indépendance. C’était à l’époque où leurs pays étaient prospères. Depuis que ces mêmes pays ont fait faillite, ils demandent à redevenir français, nous jurant que leurs ancêtres ont libéré la France, mais oubliant de nous dire qu’ils ont également demandé à ne plus être français. Et tout ce petit monde continu à mépriser les harkis qui au moins ont été logiques avec eux-mêmes. Ils n’ont pas égorger des Français pour ne plus l’être, et ensuite demander la nationalité française, en souvenir de leurs parents indépendantistes…

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    • jcdurbant dit :

      En fait, je sais pas où la BBC a péché ses infos mais d’après ce que j’ai lu, il semblerait que De Gaulle ait pas eu trop le choix dans sa course de vitesse avec les cocos et que les indigènes étaient alors à peine débarqués en Provence et donc que c’était logistiquement pas trop possible de les faire arriver à temps à Paris.

      Cel dit, on sait effectivement par ailleurs que le Général se faisait pas trop d’illusions sur les capacités d’intégration desdits indigènes et la contradiction que vous soulignez:

      «C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France.

      Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. Qu’on ne se raconte pas d’histoire ! Les musulmans, vous êtes allés les voir ? Vous les avez regardés avec leurs turbans et leurs djellabas ? Vous voyez bien que ce ne sont pas des Français.

      Ceux qui prônent l’intégration ont une cervelle de colibri, même s’ils sont très savants. Essayez d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français. Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront vingt millions et après-demain quarante ? Si nous faisions l’intégration, si tous les Arabes et les Berbères d’Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherez-vous de venir s’installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées.»

      Citation du Général De Gaulle le 5 mars 1959 rapportées par Alain Peyrefitte

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