Russie: Qui veut mourir pour Tbilissi? (Who wants to die for Tbilissi?)

Berlin's 1949 airliftNous sommes convaincus que notre présence à Berlin est essentielle à notre prestige en Allemagne et en Europe. Qu’on le veuille ou non, elle est devenue le symbole de la volonté américaine. Général Clay
Après tout, qui veut encore mourir pour Tbilissi? (…) Les Russes ont mesuré la faillite morale de la gauche occidentale. Ils savent qu’un demi-million d’Européens descendraient dans la rue pour condamner leur protecteur américain d’avoir destitué un dictateur et encouragé la démocratie, mais que pas plus d’une demi-douzaine d’entre eux ne bougeraient le petit doigt contre le bombardement d’un état constitutionnel par leur vieil ennemi. Victor Davis Hanson
Poutine ne se soucie pas plus du sort de quelques milliers d’Ossètes que des Serbes du Kosovo. Les revendications de sympathie panslave ne sont que des prétextes pour attiser au niveau intérieur le nationalisme grand-russe et pour augmenter à l’extérieur la puissance de la Russie. Robert Kagan
L’histoire se fait souvent dans des endroits éloignés et obscurs. John McCain
Après avoir refait de la Russie la prison du peuple, le tchékiste Poutine aspire désormais à reconstituer la Prison des Peuples . Laurent Murawiec

Mise en coupe réglée du pays avec l’aide d’oligarques mafieux, spoliation éhontée des investisseurs occidentaux, multiplication des arrestations, détentions ou assassinats d’opposants y compris à l’étranger et dans une capitale européenne, masacarades électorales, pressions continues sur ses voisins, chantages et immixtions grossières dans des élections étrangères, attaques informatiques, coupures (en plein hiver!) des livraisons d’énergie, fomentation de troubles séparatistes, soutien et armement des voyous de Téhéran comme de leurs affidés libanais ou palestiniens, survol de territoires étrangers avec drones, avions de combats et bombardiers stratégiques …

Après le si médiatique numéro d’illusionniste du candidat des munichois à Berlin le mois dernier et son si caractéristique silence radio sur le retour de l’hégémonisme russe

Et alors que l’ancien kagébiste vient de démontrer pourquoi ses petits voisins désirent si ardemment devenir membres de l’OTAN …

Il est grand, le nombre de provocations et d’exactions de l’Etat-voyou russe sur lesquelles l’Occident a depuis des années régulièrement et lâchement fermé les yeux.

Et loin, le temps du pont aérien de Berlin, où, il y a près de 60 ans, Truman et le général Clay avaient courageusement tenu tête à l’expansionnisme soviétique!

Et pourtant, comme le rappelle Laurent Murawiec, ce n’est pas les moyens qui manquent pour rappeler à l’ordre le techékiste de Moscou et ses sbires.

Ejection du G8, rejet de sa candidature à l’OMC, retrait de l’organisation des Jeux d’hiver de 2014 à Sochi, gel des contacts diplomatiques et militaires, réduction des achats d’hydrocarbures, gel des comptes (et interdiction de voyages, pourrait-on ajouter) des dirigeants russes et de leurs familles comme des oligarques mafieux du régime, enquêtes sur les abominations commises à l’étranger par le régime, expulsion de personnel soi-disant diplomatiques, qu’attend en effet le Monde libre pour défendre en actes et non seulement en bonnes paroles les valeurs qui sont les nôtres et ceux qui y aspirent?

Mourir pour Tbilissi?
Laurent Murawiec à Washington
13/08/8
Metula News Agency

Après avoir refait de la Russie la prison du peuple, le tchékiste Poutine aspire désormais à reconstituer la Prison des Peuples

Il n’y a jamais eu de « mouvement séparatiste » en Ossétie du Sud. La population sud-Ossète se monte à 65 000 individus. Il y a probablement plus de barbouzes russes en Ossétie que d’Ossètes sachant lire et écrire. Depuis des années, et singulièrement depuis l’avènement du tchékiste [1] Poutine au Kremlin, Moscou mène un travail de sape systématique contre les républiques libérées des chaînes soviétiques en 1990-91.

Tant sa position géostratégique que l’hystérie grand-russe qui possède les dirigeants moscovites font de la Géorgie l’une des cibles prioritaires de la vindicte de Moscou. Qu’elle ait su, sous Chevardnadze, puis l’actuel président Sakachvili, s’organiser démocratiquement et repousser les tentatives répétées de subversion de l’intérieur guidées de Moscou, y compris plusieurs tentatives violentes de coup d’Etat, n’a fait que susciter la rage des Russes. Les révolutions ou évolutions démocratiques, la géorgienne comme l’ukrainienne, ont le don de mettre l’écraseur du Kremlin dans tous ses états.

De même qu’en 1945 Moscou avait suscité, au nord de l’Iran, une « république soviétique d’Azerbaïdjan », de même qu’en 1968, un groupe d’agents de Moscou au sein du Parti communiste tchécoslovaque avait « demandé l’aide fraternelle » de l’URSS, qui se fit un devoir d’envahir le pays, c’est également appelée par ses agents en Afghanistan que l’Armée rouge y pénétra.

Les Russes ont monté de toutes pièces des « séparatistes » ossètes, et abkhazes, pour casser la Géorgie, coupable de lèse-Russie. Moscou préparait depuis des mois l’assaut qui vient de se produire. La 58ème armée, qui s’est ruée sur la Géorgie, avait été préparée de longue main.

La guerre menée contre la Géorgie, l’invasion, les bombardements aériens, sont non seulement dans le droit fil de la « Doctrine Brejnev », ils continuent la séculaire politique grand-russe. Après avoir refait de la Russie la prison du peuple, le tchékiste Poutine aspire désormais à reconstituer la Prison des Peuples.

Depuis le XVIIIème siècle, la Russie, qu’elle avale ou grignote, qu’elle viole ou cajole, n’a de cesse de détruire toute souveraineté voisine et de s’enfler démesurément. Envoûté par la Grandeur qu’il a toujours confondu avec la taille du territoire, l’impérialisme russe est comme le scorpion de la fable : coûte que coûte il doit frapper.

Aujourd’hui, intoxiqués par la fortune pétrolière, sûrs d’un avenir radieux, Poutine et son régime s’aveuglent sur les gravissimes crises qui minent la Russie, l’effondrement démographique, la catastrophique santé publique, la formidable corruption, l’inexistence de tout ce qui n’est pas gaz et pétrole ou n’en dérive pas dans l’industrie, l’absence, ou la destruction, de toute culture entrepreneuriale. Sacrifiant ainsi l’avenir, Poutine et Cie peuvent mieux se consacrer à la destruction intérieure et extérieure de tout ce qui est démocratique ou de libre entreprise.

Les obscènes massacres perpétrés en Tchétchénie par les armées russes et leurs barbouzes avaient montré à Moscou que l’Union Européenne s’en tiendrait à la pleutrerie. L’Allemagne s’est révélée la plus couarde, préférant l’odeur du gaz à la sécurité stratégique.

Enhardi par tant de stupidité – il faut reconnaître que George Bush, qui avait regardé Poutine « au fond des yeux », n’avait pas remarqué le tchékiste – le maître du Kremlin a senti croître son appétit. Après la Georgie viendra l’Ukraine. Les pays baltes ne sont pas loin. La péremptoire assertion de l’omnipotence russe et la démonstration connexe de l’impuissance occidentale, donnent à Moscou une puissance coercitive retrouvée. Après des années de banderilles, les estocades s’approchent : souvenons-nous de l’attaque informatique contre l’Estonie, de la coupure des livraisons de gaz naturel à la Pologne, des chantages et immixtions grossières dans les élections ukrainiennes, de la tentative à répétition de déstabilisation de la Lettonie. C’est ce qui explique la fermeté unanime des présidents baltes et polonais : l’expérience historique des trois siècles écoulés les préserve de toute illusion sur l’ours moscovite.

Je l’ai écrit ici même il y a à peine deux semaines : quand Neville Chamberlain avait cru bon de qualifier la Tchécoslovaquie de « pays lointain dont nous ne savons que peu », il ouvrait la porte à la guerre. Aujourd’hui, laisser faire, au prétexte que la Géorgie ne figure pas au premier plan de nos préoccupations et de nos intérêts stratégiques vitaux, serait faire preuve du même aveuglement : il faudra stopper les ambitions russes. Le ferons-nous aujourd’hui, ou attendrons-nous que l’ours se soit renforcé, qu’il ait acquis la neutralité et la passivité de pays européens, mi-alléchés par un pot de miel pétrolier, mi-effrayés par la résurgence de la bête ?

La Russie actuelle soutient les ambitions nucléaires et balistiques de l’Iran, en pensant pousser ce dernier contre les Américains. Elle équipe la Syrie assadienne de systèmes militaires avancés. Elle approuve et soutient le Hezbollah. Elle vend des avions de combat au Tartarin vénézuélien.

Poutine vient d’annoncer son intention de reconstituer l’influence et la présence russes à Cuba. A coups de manoeuvres terrestres et navales, de réactivation des patrouilles de bombardiers stratégiques, la Russie manifeste sa prétention d’être « de retour » au premier rang des super-puissances. Que sa morgue actuelle soit celle d’un demi-cadavre dopé au pétrole ne l’empêche pas le moins du monde d’être formidablement dangereuse : la Russie est une puissance révisionniste et déstabilisatrice; l’auto-intoxication de ses élites lui fait et lui fera faire de dramatiques erreurs de calcul stratégique, à l’instar d’un Brejnev entrant avec insouciance en Afghanistan.

Les élites russes se croient destinés à la maîtrise de l’espace eurasien, à la parité avec la Chine (dont les dirigeants sont partagés entre le mépris et l’amusement envers Moscou, et se contentent de se servir de la Russie comme d’un supermarché où ils achètent les systèmes d’armement qui leur manquent), à l’hégémonie sur l’Europe centrale et à la vassalisation de la partie occidentale du continent. C’est ce qu’écrivent et disent les théoriciens, et, avec son inimitable grossièreté de nervi, ce que dit Poutine.

Il faut tout le crétinisme mal dégrossi d’un tchékiste de banlieue pour comparer le gouvernement démocratiquement élu de la Georgie avec Saddam Hussein, pour se prévaloir, comme il vient de le faire, d’un parallèle avec l’invasion américaine de l’Irak. Mais, baudruche gonflée au gaz naturel, la Russie aux pieds d’argile croit sa grandeur revenue. Faute d’être stoppée net, elle ne s’arrêtera pas.

Que faudrait-il donc faire ? Pour commencer, il est évident que le Conseil de Sécurité de l’ONU, où Moscou dispose d’un droit de veto, est inutile. Le « G8 », où la Russie avait été invitée à côtoyer les membres occidentaux du « G7 », doit disparaître. Les contacts diplomatiques avec la Russie doivent être gelés intégralement. Les contacts militaires, y compris à l’OTAN, doivent cesser : la Russie se comportant comme un danger public, elle doit être traitée comme tel, comme un paria.

Mais l’échelon diplomatique ne suffit pas. Quand l’OTAN refusa – merci, l’Allemagne – d’entamer un processus d’admission de la Géorgie dans l’OTAN, elle donna le feu vert à la guerre des Russes contre Tbilissi ; il est urgent d’entamer ce processus avec l’Ukraine ; il est également urgent de proclamer haut et fort que la moindre attaque, sous quelque forme que ce soit, contre Kiev et contre les Baltes, serait un casus belli.

Le bombardement délibéré par la Russie de l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan, qui achemine le pétrole sans passer par le territoire russe, et la fermeture de l’oléoduc Bakou-Soupsa par BP, par mesure de précaution, indiquent abondamment que l’étranglement pétrolier de l’Europe, ou sa menace, font partie du jeu russe.

Mais que faire avec la Géorgie elle-même ? Washington, dont l’attitude envers la Russie a, depuis longtemps, été un chef d’oeuvre de pusillanimité, a fait un pas dans la bonne direction en établissant un pont aérien pour rapatrier d’urgence les 2 000 hommes du contingent géorgien en Irak.

Les Etats-Unis peuvent aller plus loin. Le candidat John McCain a pris une position on ne peut plus ferme. Bush a eu raison d’avertir Moscou que la guerre avait obéré l’avenir des rapports entre la Russie, les Etats-Unis et le monde ; passons aux actes ! Poutine est disposé à écraser la Géorgie, il n’est pas prêt à un affrontement réel avec les Etats-Unis.

Le G7 peut se réunir d’urgence et annoncer un effort gradué de réduction des achats d’hydrocarbures à l’Etat-voyou. Les comptes des dirigeants russes en Occident et des oligarques mafieux du régime peuvent êtres gelés. Les enquêtes sur les abominations commises à l’étranger par le régime, comme l’assassinat à Londres de Litvinenko, ex-KGBiste qui dénonçait Poutine, ouvertes, rouvertes et diligentées. Les tchékistes, qui engorgent les ambassades russes, doivent être expulsés, comme au temps de la Guerre froide. Les radios occidentales, comme Radio Liberty et Radio Free Europe, qui émettent en russe et dans les langues des peuples non slaves de la Russie, doivent être développées.

La Russie est faible et vulnérable à raison de sa faiblesse. Plus s’appesantira la pression, plus sa liberté d’action s’amenuisera. Poutine jouit depuis son arrivée au pouvoir d’une totale impunité. Les Occidentaux ont laissé faire, y compris quand les exactions du régime violaient leurs intérêts – la spoliation éhontée des investisseurs occidentaux est un cas flagrant, où même les sacro-saintes multinationales pétrolières comme British Petroleum ont été plumées par les Russes -. Hypnotisés ici comme ailleurs par le mirage pétrolier, les Occidentaux ont laissé faire. Moscou n’avait qu’à leur demander hypocritement « vous ne voulez quand même pas en revenir à la Guerre froide ? » pour que Washington, Londres, Berlin et Paris reculent. L’impunité doit prendre fin.

« Mourir pour Dantzig ? » demandaient les futurs collabos en 1939. Mourir pour Tbilissi ? Le stratège chinois Sun Zi avait raison d’affirmer que les batailles sont gagnées ou perdues avant que s’engage l’affrontement.

Note :

[1] Membre de la Tchéka, ancienne police politique soviétique, la Vétchéka ou Tchéka est un acronyme pour la Commission extraordinaire panrusse pour la répression de la contre-révolution et du sabotage.

Voir aussi:

Niekulturny, en avant!
Laurent Murawiec
Metula News Agency
17 August 2008

Les niekulturnyi – l’expression méprisante utilisée par les intellectuels russes
pour décrire les « sans-culture » : les rustres, les brutes, les nervis du genre de Poutine.

Comme tout événement important, la guerre de Géorgie recompose la configuration stratégique mondiale. L’affaire n’est pas finie, mais on peut d’ores et déjà entrevoir les contours de la nouvelle donne.

Primo, la Russie. Contrairement aux propos légers proférés ça et là, l’économie russe n’est pas en pleine reprise : l’extraordinaire fortune pétrolière et gazière tient lieu d’économie. Les propriétaires de la manne, Poutine et les autres oligarques, accumulent des fortunes personnelles et consacrent le reste à deux choses : d’un côté, le développement des services, bancaires et autres, qui concourent à la gestion des hydrocarbures, des industries, comme la construction, qui logent et donnent des lieux de travail aux gestionnaires des hydrocarbures ; de l’autre côté, la réfection de l’appareil répressif et militaire.

Ce dernier d’ailleurs n’a pas été réformé mais a fait l’acquisition de jouets coûteux qui servent le dessein du « retour de la Russie ». La réalité profonde de ce pays, quant à elle, reste à la traîne : c’est une espérance de vie des mâles inférieure à celle des pays d’Afrique noire, à 56 ans ; c’est un effondrement démographique irrésistible, qui mène la Russie à passer bientôt le seuil des 100 millions, vers le bas – dont une grande partie ne sont pas des Russes « ethniques ». A témoin, le groupe le plus fourni de la levée du contingent 2009 sera constitué par… les Tchétchènes, devant les Russes.

L’obsession de la grandeur, qui est pour eux synonyme de la grandeur de l’Etat (derjavnost), la haine écumante qui les possède d’avoir été délogés de leur rang « naturel », celui de colosse eurasien et de co-régents du monde, a nourri chez les dirigeants russes une volonté de revanche qui passe par l’humiliation des « traîtres » – satellites échappés à l’attraction russe, républiques qui ont décampé de la prison soviétique à la première occasion, Slaves infidèles à la Mission russo-centrique. L’Ukraine, les Baltes, la Pologne, les Tchèques et Slovaques, les Hongrois – doivent revenir, de gré ou de force, au « bercail » multinational de la Russie.

Comme l’Islam considère toute terre ayant jamais été annexée par les Musulmans comme « terre d’Islam [en arabe Wakf. Ndlr.]) » ad vitam perpetuam, la Russie considère que tout pays qu’elle a jamais dominé et colonisé est russe pour toujours. Tout comme elle considère tout Russe, même naturalisé ailleurs, comme soumis aux « lois » (volontés) de la Russie.

Armée, comme l’Arabie saoudite, par le cash pétrolier, la Russie est gouvernée par les niekulturnyi – l’expression méprisante utilisée par les intellectuels russes pour décrire les rustres, les brutes, les nervis du genre de Poutine, les « sans-culture ». Mufles aux manières frustes, mélange désagréable de Mongol et d’éthylisme – jouant des avantages que les autocraties ont sur les démocraties : unité de commandement, aptitude à agir sans contrôle, rapidité d’exécution, secret, et mensonge illimité, dont l’éternel retour vous laisse pantois.

Les absurdes pinailleries concernant les responsabilités des Géorgiens et de leur président sont des feuilles de vigne propagandistes (voir par exemple Marek Halter dans Le Figaro, qui se fait le petit télégraphiste de la ligne du parti, mais la liste est longue et navrante) : la politique de la Russie est celle de la Reconquista. Tout le reste n’est que mauvaise littérature.

Poutine a préparé l’action de longue main, dès le mois d’avril, nous dit le spécialiste russe des affaires militaires Pavel Felgenhauer. On ne lance pas à l’improviste une opération combinée des commandos, des unités de blindés, de la marine et de l’armée de l’air, sans oublier une vaste cyber-attaque commencée une ou deux semaine avant l’assaut. Vu l’état général des forces russes, où les officiers vendent les pneus, les munitions, les carburants et les équipements, il a fallu préparer spécialement l’invasion pendant des mois.

Poutine a joué, il a gagné. Il voulait démontrer que la Russie peut mobiliser une écrasante supériorité contre les cibles qu’il choisit ; il voulait insuffler la peur, montrer qu’il entrerait en guerre en se moquant des frontières internationalement reconnues, qu’il se fichait bien de notions telle que la souveraineté ; qu’il utiliserait toutes les ressources du mensonge russe et profèrerait des menaces de gangster. Comme celles du ministre russe déclarant que les Baltes et les Polonais « devront payer » leur soutien à la Géorgie. Comme les menaces du numéro deux des forces armées russes, Nogovitsine, menaçant la Pologne de représailles nucléaires, maintenant qu’elle a signé l’accord d’installation du système anti-missile américain sur son territoire.

« La Russie est de retour » : la Russie – le Goulag, les dizaines de millions de morts du lénino-stalinisme, Katyn, [l’antisémitisme. Ndlr.], la chape de plomb de l’oppression, l’écrasement des Hongrois, puis des Tchèques, l’orchestration du terrorisme européen et arabe – est de retour. Attention à la Crimée, région de l’Ukraine dont Moscou ne va pas tarder à réclamer la « restitution ». Attention aux frontières contestées avec les Etats baltes.

Et les autres ?

George Bush est resté quatre jours aux J.O. de Pékin pendant que Gori brûlait. Au retour, il a passé trois heures à se faire briefer au siège de la CIA. Quoi ? Il n’avait pas été briefé auparavant ? Pourtant, les moyens de surveillance satellitaires américains sont tels que pas un mouvement de troupe, pas même un sergent russe se grattant l’arrière-train, ne leur ont échappé.

Washington n’a pas adressé d’avertissement à Moscou – si l’on avait fait savoir que l’on garantissait l’intégrité de l’espace aérien géorgien, par exemple, alors que se multipliaient les signes précurseur d’une attaque russe, on aurait servi à quelque chose – mais Bush se prélassait en Chine, pendant que la pauvre Mlle Rice était en vacances.

Washington a en fait donné à comprendre à Poutine que les Etats-Unis ne feraient rien. On peut aujourd’hui faire monter les décibels, ça ne change pas les réalités sur le terrain ni le fait accompli. L’unique signe positif enregistré aux Etats-Unis a été l’attitude vive et ferme du candidat républicain McCain.

Voir également:

Moscow’s Sinister Brilliance
Who wants to die for Tbilisi?
Victor Davis Hanson
National Review Online
August 12, 2008

Lost amid all the controversies surrounding the Georgian tragedy is the sheer diabolic brilliance of the long-planned Russia invasion. Let us count the ways in which it is a win/win situation for Russia.

The Home Front

The long-suffering Russian people resent the loss of global influence and empire, but not necessarily the Soviet Union and its gulags that once ensured such stature. The invasion restores a sense of Russian nationalism and power to its populace without the stink of Stalinism, and is indeed cloaked as a sort of humanitarian intervention on behalf of beleaguered Ossetians.

There will be no Russian demonstrations about an “illegal war,” much less nonsense about “blood for oil,” but instead rejoicing at the payback of an uppity former province that felt its Western credentials somehow trumped Russian tanks. How ironic that the Western heartthrob, the old Marxist Mikhail Gorbachev, is now both lamenting Western encouragement of Georgian “aggression,” while simultaneously gloating over the return of Russian military daring.

Sinister Timing

Russia’s only worry is the United States, which currently has a lame-duck president with low approval ratings, and is exhausted after Afghanistan and Iraq. But more importantly, America’s attention is preoccupied with a presidential race, in which “world citizen” Barack Obama has mesmerized Europe as the presumptive new president and soon-to-be disciple of European soft power.

Better yet for Russia, instead of speaking with one voice, America is all over the map with three reactions from Bush, McCain, and Obama — all of them mutually contradictory, at least initially. Meanwhile, the world’s televisions are turned toward the Olympics in Beijing. The autocratic Chinese, busy jailing reporters and dissidents, are not about to say an unkind word about Russian intervention. If anything, the pageantry at their grandiose stadiums provides welcome distractions for those embarrassed over the ease with which Russia smothered Georgia.

Comeuppance

Most importantly, Putin and Medvedev have called the West’s bluff. We are sort of stuck in a time-warp of the 1990s, seemingly eons ago in which a once-earnest weak post-Soviet Russia sought Western economic help and political mentoring. But those days are long gone, and diplomacy hasn’t caught up with the new realities. Russia is flush with billions. It serves as a rallying point and arms supplier to thugs the world over that want leverage in their anti-Western agendas. For the last five years, its foreign policy can be reduced to “Whatever the United States is for, we are against.”

The geopolitical message is clear to both the West and the former Soviet Republics: don’t consider NATO membership (i.e., do the Georgians really think that, should they have been NATO members, any succor would have been forthcoming?).

Together with the dismal NATO performance in Afghanistan, the Georgian incursion reveals the weakness of the Atlantic Alliance. The tragic irony is unmistakable. NATO was given a gift in not having made Georgia a member, since otherwise an empty ritual of evoking Article V’s promise of mutual assistance in time of war would have effectively destroyed the Potemkin alliance.

The new reality is that a nuclear, cash-rich, and energy-blessed Russia doesn’t really worry too much whether its long-term future is bleak, given problems with Muslim minorities, poor life-expectancy rates, and a declining population. Instead, in the here and now, it has a window of opportunity to reclaim prestige and weaken its adversaries. So why hesitate?

Indeed, tired of European lectures, the Russians are now telling the world that soft power is, well, soft. Moscow doesn’t give a damn about the United Nations, the European Union, the World Court at the Hague, or any finger-pointing moralist from Geneva or London. Did anyone in Paris miss any sleep over the rubble of Grozny?

More likely, Putin & Co. figure that any popular rhetoric about justice will be trumped by European governments’ concern for energy. With just a few tanks and bombs, in one fell swoop, Russia has cowered its former republics, made them think twice about joining the West, and stopped NATO and maybe E.U. expansion in their tracks. After all, who wants to die for Tbilisi?

Russia does not need a global force-projection capacity; it has sufficient power to muscle its neighbors and thereby humiliate not merely its enemies, but their entire moral pretensions as well.

Apologists in the West

The Russians have sized up the moral bankruptcy of the Western Left. They know that half-a-million Europeans would turn out to damn their patron the United States for removing a dictator and fostering democracy, but not more than a half-dozen would do the same to criticize their long-time enemy from bombing a constitutional state.

The Russians rightly expect Westerners to turn on themselves, rather than Moscow — and they won’t be disappointed. Imagine the morally equivalent fodder for liberal lament: We were unilateral in Iraq, so we can’t say Russia can’t do the same to Georgia. (As if removing a genocidal dictator is the same as attacking a democracy). We accepted Kosovo’s independence, so why not Ossetia’s? (As if the recent history of Serbia is analogous to Georgia’s.) We are still captive to neo-con fantasies about democracy, and so encouraged Georgia’s efforts that provoked the otherwise reasonable Russians (As if the problem in Ossetia is our principled support for democracy rather than appeasement of Russian dictatorship).

From what the Russians learned of the Western reaction to Iraq, they expect their best apologists will be American politicians, pundits, professors, and essayists — and once more they will not be disappointed. We are a culture, after all, that after damning Iraqi democracy as too violent, broke, and disorganized, is now damning Iraqi democracy as too conniving, rich, and self-interested — the only common denominator being whatever we do, and whomever we help, cannot be good.

Power-power

We talk endlessly about “soft” and “hard” power as if humanitarian jawboning, energized by economic incentives or sanctions, is the antithesis to mindless military power. In truth, there is soft power, hard power, and power-power — the latter being the enormous advantages held by energy rich, oil-exporting states. Take away oil and Saudi Arabia would be the world’s rogue state, with its medieval practice of gender apartheid. Take away oil and Ahmadinejad is analogous to a run-of-the-mill central African thug. Take away oil, and Chavez is one of Ronald Reagan’s proverbial tinhorn dictators.

Russia understands that Europe needs its natural gas, that the U.S. not only must be aware of its own oil dependency, but, more importantly, the ripples of its military on the fragility of world oil supplies, especially the effects upon China, Europe, India, and Japan. When one factors in Russian oil and gas reserves, a pipeline through Georgia, the oil dependency of potential critics of Putin, and the cash garnered by oil exports, then we understand once again that power-power is beginning to trump both its hard and soft alternatives.

Paralysis

Military intervention is out of the question. Economic sanctions, given Russia’s oil and Europe’s need for it, are a pipe dream. Diplomatic ostracism and moral stricture won’t even save face.

Instead, Europe — both western and eastern — along with the United States and the concerned former Soviet Republics need to sit down, conference, and plot exactly how these new democracies are to maintain their independence and autonomy in the next decade. Hopefully, they will reach the Franklinesque conclusion that “We must, indeed, all hang together, or most assuredly we shall all hang separately.”

Voir enfin:
Putin Makes His Move
Robert Kagan
Washingtonpost
August 11, 2008

The details of who did what to precipitate Russia’s war against Georgia are not very important. Do you recall the precise details of the Sudeten Crisis that led to Nazi Germany’s invasion of Czechoslovakia? Of course not, because that morally ambiguous dispute is rightly remembered as a minor part of a much bigger drama.

The events of the past week will be remembered that way, too. This war did not begin because of a miscalculation by Georgian President Mikheil Saakashvili. It is a war that Moscow has been attempting to provoke for some time. The man who once called the collapse of the Soviet Union « the greatest geopolitical catastrophe of the [20th] century » has reestablished a virtual czarist rule in Russia and is trying to restore the country to its once-dominant role in Eurasia and the world. Armed with wealth from oil and gas; holding a near-monopoly over the energy supply to Europe; with a million soldiers, thousands of nuclear warheads and the world’s third-largest military budget, Vladimir Putin believes that now is the time to make his move.

Georgia’s unhappy fate is that it borders a new geopolitical fault line that runs along the western and southwestern frontiers of Russia. From the Baltics in the north through Central Europe and the Balkans to the Caucasus and Central Asia, a geopolitical power struggle has emerged between a resurgent and revanchist Russia on one side and the European Union and the United States on the other.

Putin’s aggression against Georgia should not be traced only to its NATO aspirations or his pique at Kosovo’s independence. It is primarily a response to the « color revolutions » in Ukraine and Georgia in 2003 and 2004, when pro-Western governments replaced pro-Russian ones. What the West celebrated as a flowering of democracy the autocratic Putin saw as geopolitical and ideological encirclement.

Ever since, Putin has been determined to stop and, if possible, reverse the pro-Western trend on his borders. He seeks not only to prevent Georgia and Ukraine from joining NATO but also to bring them under Russian control. Beyond that, he seeks to carve out a zone of influence within NATO, with a lesser security status for countries along Russia’s strategic flanks. That is the primary motive behind Moscow’s opposition to U.S. missile defense programs in Poland and the Czech Republic.

His war against Georgia is part of this grand strategy. Putin cares no more about a few thousand South Ossetians than he does about Kosovo’s Serbs. Claims of pan-Slavic sympathy are pretexts designed to fan Russian great-power nationalism at home and to expand Russia’s power abroad.

Unfortunately, such tactics always seem to work. While Russian bombers attack Georgian ports and bases, Europeans and Americans, including very senior officials in the Bush administration, blame the West for pushing Russia too hard on too many issues.

It is true that many Russians were humiliated by the way the Cold War ended, and Putin has persuaded many to blame Boris Yeltsin and Russian democrats for this surrender to the West. The mood is reminiscent of Germany after World War I, when Germans complained about the « shameful Versailles diktat » imposed on a prostrate Germany by the victorious powers and about the corrupt politicians who stabbed the nation in the back.

Now, as then, these feelings are understandable. Now, as then, however, they are being manipulated to justify autocracy at home and to convince Western powers that accommodation — or to use the once-respectable term, appeasement — is the best policy.

But the reality is that on most of these issues it is Russia, not the West or little Georgia, that is doing the pushing. It was Russia that raised a challenge in Kosovo, a place where Moscow had no discernible interests beyond the expressed pan-Slavic solidarity. It was Russia that decided to turn a minor deployment of a few defensive interceptors in Poland, which could not possibly be used against Russia’s vast missile arsenal, into a major geopolitical confrontation. And it is Russia that has precipitated a war against Georgia by encouraging South Ossetian rebels to raise the pressure on Tbilisi and make demands that no Georgian leader could accept. If Saakashvili had not fallen into Putin’s trap this time, something else would have eventually sparked the conflict.

Diplomats in Europe and Washington believe Saakashvili made a mistake by sending troops to South Ossetia last week. Perhaps. But his truly monumental mistake was to be president of a small, mostly democratic and adamantly pro-Western nation on the border of Putin’s Russia.

Historians will come to view Aug. 8, 2008, as a turning point no less significant than Nov. 9, 1989, when the Berlin Wall fell. Russia’s attack on sovereign Georgian territory marked the official return of history, indeed to an almost 19th-century style of great-power competition, complete with virulent nationalisms, battles for resources, struggles over spheres of influence and territory, and even — though it shocks our 21st-century sensibilities — the use of military power to obtain geopolitical objectives. Yes, we will continue to have globalization, economic interdependence, the European Union and other efforts to build a more perfect international order. But these will compete with and at times be overwhelmed by the harsh realities of international life that have endured since time immemorial. The next president had better be ready.

Robert Kagan, a senior associate at the Carnegie Endowment for International Peace, writes a monthly column for The Post. His most recent book is « The Return of History and the End of Dreams. » He served in the State Department in the Reagan administration.

9 Responses to Russie: Qui veut mourir pour Tbilissi? (Who wants to die for Tbilissi?)

  1. Spahx dit :

    Moi je me dis plutôt que si on a laissé faire, c’est parce qu’on avait pas le choix, que l’on était trop dépendant des russes, mais ça m’étonnerais qu’on ce soit laissé faire a cause de la couardise de nos dirigeants, enfin j’espère me tromper.
    Qu’en pensez vous ?

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  2. jcdurbant dit :

    Les défaites, ça se prépare de loin.

    Qui obligeait Bush, même bien chargé avec deux guerres sur les bras, à dire les âneries qu’il a dites sur la soi-disant « honnêteté du regard » de l’ex-kagébiste Poutine?

    Qui obligeait Merkel à refuser l’OTAN à la Georgie, ce qui aurait pu faire réfléchir l’ex-tchékiste à deux fois?

    Qui obligeait notre Sarko national à s’empresser de féliciter ledit ex-tchékiste pour la mascarade de sa vraie fausse réélection (je sors par la porte et je rentre par la fenêtre) ?

    Qui obligeait le G7 à continuer à inviter le chef d’un Etat-voyou qui fait assassiner ses opposants jusque dans une capitale européenne?

    Et si on dépend effectivement de leur gaz, ne dépendent-ils pas eux de nous pour l’acheter et pour venir, eux ou leurs familles et rejetons en dépenser les millions de dollars sur nos Côtes d’azur ou dans nos Courchevel, Place Vendôme, Rue Montaigne ou universités?

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  3. […] Les Russes ont monté de toutes pièces des « séparatistes » ossètes, et abkhazes, pour casser la Géorgie, coupable de lèse-Russie. Moscou préparait depuis des mois l’assaut qui vient de se produire. La 58ème armée, qui s’est ruée sur la Géorgie, avait été préparée de longue main. (…) Poutine a préparé l’action (…) dès le mois d’avril, nous dit le spécialiste russe des affaires militaires Pavel Felgenhauer. On ne lance pas à l’improviste une opération combinée des commandos, des unités de blindés, de la marine et de l’armée de l’air, sans oublier une vaste cyber-attaque commencée une ou deux semaine avant l’assaut. Vu l’état général des forces russes, où les officiers vendent les pneus, les munitions, les carburants et les équipements, il a fallu préparer spécialement l’invasion pendant des mois. Laurent Murawiec […]

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  4. […] Les Russes ont monté de toutes pièces des « séparatistes » ossètes, et abkhazes, pour casser la Géorgie, coupable de lèse-Russie. Moscou préparait depuis des mois l’assaut qui vient de se produire. La 58ème armée, qui s’est ruée sur la Géorgie, avait été préparée de longue main. (…) Poutine a préparé l’action (…) dès le mois d’avril, nous dit le spécialiste russe des affaires militaires Pavel Felgenhauer. On ne lance pas à l’improviste une opération combinée des commandos, des unités de blindés, de la marine et de l’armée de l’air, sans oublier une vaste cyber-attaque commencée une ou deux semaine avant l’assaut. Vu l’état général des forces russes, où les officiers vendent les pneus, les munitions, les carburants et les équipements, il a fallu préparer spécialement l’invasion pendant des mois. Laurent Murawiec […]

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  5. […] Les Russes ont monté de toutes pièces des « séparatistes » ossètes, et abkhazes, pour casser la Géorgie, coupable de lèse-Russie. Moscou préparait depuis des mois l’assaut qui vient de se produire. La 58ème armée, qui s’est ruée sur la Géorgie, avait été préparée de longue main. (…) Poutine a préparé l’action (…) dès le mois d’avril, nous dit le spécialiste russe des affaires militaires Pavel Felgenhauer. On ne lance pas à l’improviste une opération combinée des commandos, des unités de blindés, de la marine et de l’armée de l’air, sans oublier une vaste cyber-attaque commencée une ou deux semaine avant l’assaut. Vu l’état général des forces russes, où les officiers vendent les pneus, les munitions, les carburants et les équipements, il a fallu préparer spécialement l’invasion pendant des mois. Laurent Murawiec […]

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  6. […] Les Russes ont monté de toutes pièces des « séparatistes » ossètes, et abkhazes, pour casser la Géorgie, coupable de lèse-Russie. Moscou préparait depuis des mois l’assaut qui vient de se produire. La 58ème armée, qui s’est ruée sur la Géorgie, avait été préparée de longue main. (…) Poutine a préparé l’action (…) dès le mois d’avril, nous dit le spécialiste russe des affaires militaires Pavel Felgenhauer. On ne lance pas à l’improviste une opération combinée des commandos, des unités de blindés, de la marine et de l’armée de l’air, sans oublier une vaste cyber-attaque commencée une ou deux semaine avant l’assaut. Vu l’état général des forces russes, où les officiers vendent les pneus, les munitions, les carburants et les équipements, il a fallu préparer spécialement l’invasion pendant des mois. Laurent Murawiec […]

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  7. […] Les Russes ont monté de toutes pièces des « séparatistes » ossètes, et abkhazes, pour casser la Géorgie, coupable de lèse-Russie. Moscou préparait depuis des mois l’assaut qui vient de se produire. La 58ème armée, qui s’est ruée sur la Géorgie, avait été préparée de longue main. (…) Poutine a préparé l’action (…) dès le mois d’avril, nous dit le spécialiste russe des affaires militaires Pavel Felgenhauer. On ne lance pas à l’improviste une opération combinée des commandos, des unités de blindés, de la marine et de l’armée de l’air, sans oublier une vaste cyber-attaque commencée une ou deux semaine avant l’assaut. Vu l’état général des forces russes, où les officiers vendent les pneus, les munitions, les carburants et les équipements, il a fallu préparer spécialement l’invasion pendant des mois. Laurent Murawiec […]

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  8. […] Les Russes ont monté de toutes pièces des "séparatistes" ossètes, et abkhazes, pour casser la Géorgie, coupable de lèse-Russie. Moscou préparait depuis des mois l’assaut qui vient de se produire. La 58ème armée, qui s’est ruée sur la Géorgie, avait été préparée de longue main. (…) Poutine a préparé l’action (…) dès le mois d’avril, nous dit le spécialiste russe des affaires militaires Pavel Felgenhauer. On ne lance pas à l’improviste une opération combinée des commandos, des unités de blindés, de la marine et de l’armée de l’air, sans oublier une vaste cyber-attaque commencée une ou deux semaine avant l’assaut. Vu l’état général des forces russes, où les officiers vendent les pneus, les munitions, les carburants et les équipements, il a fallu préparer spécialement l’invasion pendant des mois. Laurent Murawiec […]

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  9. […] Les Russes ont monté de toutes pièces des « séparatistes » ossètes, et abkhazes, pour casser la Géorgie, coupable de lèse-Russie. Moscou préparait depuis des mois l’assaut qui vient de se produire. La 58ème armée, qui s’est ruée sur la Géorgie, avait été préparée de longue main. (…) Poutine a préparé l’action (…) dès le mois d’avril, nous dit le spécialiste russe des affaires militaires Pavel Felgenhauer. On ne lance pas à l’improviste une opération combinée des commandos, des unités de blindés, de la marine et de l’armée de l’air, sans oublier une vaste cyber-attaque commencée une ou deux semaine avant l’assaut. Vu l’état général des forces russes, où les officiers vendent les pneus, les munitions, les carburants et les équipements, il a fallu préparer spécialement l’invasion pendant des mois. Laurent Murawiec […]

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