Irak: Dur dur pour nos médias! (But what are our media going to do without their quagmire?)

Valor blind media (Iraq)Dur-dur pour nos médias et idiots utiles, comme le rappellent Murawiec et Guy Millière, plus d’attentats irakiens à se mettre sous la dent!

Et pour, même si l’essentiel des victimes proviennent des affrontements intercommunautaires, étayer leur inlassable mantra, pendant toutes ces années et depuis le début de l’opération « Iraqi Freedom », du « bourbier » américain!

JihadTV elle-même (alias Al Jazira) n’y retrouve plus ses petits!

Sans parler des barbus terrés dans leurs montagnes afghanes, des croquemorts irakiens et même… de nos dessinateurs préférés Cox & Forkum!

Heureusement qu’il y a les Taliban en Afghanistan qui se dévouent un peu et le bouffon des mollahs pour amuser la galerie avec son négationnisme et ses imprécations d’opérette, sans parler de son bluff nucléaire ….

Extrait :

Quant à l’Irak, le changement y est encore plus sensible : la stratégie lancée par le général Petraeus est un succès franc et massif, et représente une formidable défaite pour al Qaëda. Souvenons-nous, en effet, des oiseaux de mauvais augure, qui croassaient naguère que la guerre d’Irak avait pour effet d’attirer et de concentrer les terroristes internationaux. Or non seulement les forces américaines et coalisées en ont-elles tué plusieurs dizaines de milliers, mais, plus encore, elles ont rallié les tribus sunnites et leurs chefs, révoltés par la sauvagerie dictatoriale des Islamistes. Les benladénistes, en s’aliénant ceux qui semblaient être leurs alliés naturels, ont non seulement perdu la bataille d’Irak, mais une bataille de première importance dans le monde sunnite.

Et tout cela a été rendu possible par la stratégie contre-insurrectionnelle de Petraeus, qui a ouvert les espaces où ont pu s’engouffrer les tribus et leurs chefs. On est loin de la désespérance qui réjouissait tant les ennemis démocrates, multilatéralistes et pacifistes de Bush. Comme le disaient, avec courage, au début de l’été, les analystes démocrates Michael O’Hanlon (Brookings Institution, un think-tank du centre-gauche) et Kenneth Pollack (ancien directeur du Moyen Orient au Conseil national de sécurité de Clinton), il s’agit d’un conflit « que nous pourrions gagner. ».

Cela ne fera pas de l’Irak une décalcomanie de la Confédération helvétique, mais, en créant des conditions de coexistence et de stabilisation, une défaite qui blessera gravement al Qaëda. Comme l’avait dit Ben Laden lui-même il y a une dizaine d’années : « Les gens choisissent le cheval le plus puissant et non le plus faible. ». L’ennui, pour l’émir suprême, c’est que son « Etat islamique d’Irak » bat de l’aile, que ses lieutenants locaux paniquent, qu’il confesse même son abattement : rien ne va plus en Irak pour les Islamistes sunnites ; plus les Sunnites irakiens se rapprochent des Américains, et plus baisse la cote du nervi chiite Muqtada al-Sadr, soutien branlant de l’Iran en Irak. Les poseurs de bombes chiites sont d’ailleurs en train de se recycler en hommes d’affaires et en députés, ce qui ne manquera pas de causer d’autres problèmes plus tard, mais qui affaiblit d’autant les actions insurrectionnelles aujourd’hui.

Moyen Orient en flux
Laurent Murawiec
Metula News Agency
31/10/07

Truisme peut-être, important quand même : qui veut comprendre les évolutions internationales doit se souvenir en permanence que chacun des acteurs et des paramètres qui, ensemble, constituent la situation qu’il étudie est en mue ininterrompue, quoique souvent imperceptible, ou invisible à l’œil nu. Incorporer à l’analyse un facteur obsolète l’invalide gravement. Plus ça change, moins c’est pareil.

La Turquie n’est plus un allié fiable pour les Etats-Unis ni pour l’Occident. L’ère kémaliste est terminée. La démographie est un destin : le paysan arriéré a repris l’ascendant sur les classes éduquées et occidentalistes de la capitale. L’Anatolie musulmane a pris sa revanche sur la Turquie stambouliote, laïque et… le premier ministre Erdogan arabise la Turquie à grande allure. Certes, il ne renonce pas à la modernité économique, mais il en sape les fondements, en faisant retour, subrepticement ou pas, aux principes directeurs islamo-ottomans. La banqueroute intellectuelle des politiciens héritiers du kémalisme aggrave leur paralysie. Certes, la Turquie ne se mue pas du jour au lendemain en république islamique, loin de là. Habile, Erdogan négocie avec art et opportunisme chaque tournant. Il fait payer à l’Occident chaque geste de bonne volonté. L’alliance militaire avec Israël, fruit de la stratégie à long terme des militaires républicains, n’est pas entravée.

Il n’empêche qu’il interdit l’invasion de l’Irak par le nord en 2003, ce qui compliqua gravement la situation, et qu’il vient de resserrer des liens, y compris militaires, avec l’Iran. Bien sûr, et on ne saurait l’en blâmer, il s’agit de faire pièce à la racaille assassine du PKK, la guérilla kurde, semi-KGB, semi-brigande. L’attitude passive du gouvernement irakien n’a pas amélioré les choses. Les Kurdes démocrates et pro-occidentaux s’y essaient. Mais reste un rapprochement certain entre les Islamistes « modérés » d’Ankara et les Islamistes immodérés de Téhéran, au moment où ces derniers défient le monde et tentent d’échapper à un isolement sensible. L’ère kémaliste est entrée dans les livres d’histoire. La Turquie bascule lentement dans le cul de basse-fosse duquel l’avait hissée Atatürk. L’impact sur la balance générale des forces dans la région moyen-orientale est énorme.

En Iran, la « ligne de l’Ayatollah », extrémiste et apocalyptique, tient le haut du pavé. Dans les faits, Téhéran continue et accélère ses efforts nucléaires et, à grand prix, y compris celui de l’énorme mécontentement populaire, de l’autosuffisance de sa consommation énergétique, tente de renforcer ses liens tant avec l’Etat du voyou Poutine qu’avec la Chine, dont la politique internationale est d’ordre mercenaire, comme j’y reviendrai de suite. La politique ni chèvre ni chou, suivie par Washington, resserre ce qui n’est ni un étau ni un cordon sanitaire, mais une série d’initiatives visant à réduire les marges de manoeuvre du régime iranien : on contraint les banques et les institutions financières à choisir entre le marché américain et le marché iranien – le choix est peut-être pénible mais il n’est pas douteux. Pas d’embargo sur les exportations pétrolières iraniennes, ni sur ses importations de carburant, qui mettrait le pays à genoux, mais conduirait droit à l’ouverture d’hostilités militaires. Téhéran pratique, en attendant, la politique dilatoire qui plaît tant à la couardise diplomatique, avec le soutien d’un El Baradai (l’Egyptien qui dirige l’Association internationale de l’énergie atomique, et opère à la manière d’un agent islamo-arabe chargé de « couvrir » ses congénères), sans parler des entichés de la parlotte, qui batifolent dans l’immeuble des Nations Unies à Manhattan.

Notons cependant que le raid israélien sur la centrale nucléaire syro-nord-coréenne en construction en Syrie n’a pas représenté un cinglant fiasco que pour le seul Assad : l’Iran a également perdu au jeu, perte de face de l’allié syrien, et catastrophe pour la menace stratégique qu’il représentait envers Israël ; constat de l’inanité du super-système de défense aérienne russe Pantsyr, acquis par l’Iran comme par la Syrie (et dont se méfiaient depuis longtemps les stratèges israéliens et américains). L’Iran se sait aujourd’hui bien moins protégé contre un assaut aérien en règle qu’il ne se l’imaginait. C’est donc l’action, et non la parole, qui a changé un paramètre crucial : les ayatollahs n’agissent qu’assurés de l’impunité. Il faut se souvenir que l’Ayatollah Khomeiny fit libérer les otages américains retenus et torturés depuis 444 jours dès que le président Reagan prit ses fonctions en 1981 ! Il fallut la très grave erreur stratégique de l’Administration Reagan – de ne pas riposter aux attentats qui détruisirent l’Ambassade des Etats-Unis à Beyrouth, puis y assassinèrent plus de deux cents Marines – pour « libérer », à l’encontre des Etats-Unis, la furie assassine des Islamistes iraniens, aidés en cela par leurs acolytes palestiniens.

Le régime iranien slalome entre les obstacles, à la voile et à la vapeur, en quelque sorte : la désinformation par-dessus, la mobilisation guerrière par en dessous. Il forme des cadres du Hamas à un niveau de compétence militaire supérieur, tout en exportant (par l’Egypte consentante et complice, laquelle vient d’ailleurs d’annoncer une relance de son programme nucléaire « civil ») des quantités importantes d’explosifs et d’armements à Gaza ; il continue de réarmer sa succursale libanaise du Hezbollah. Il renforce ses liens militaro-guerrilléros avec le voyou Hugo Chavez, dans le cadre de l’internationale islamo-castro-fasciste. Et il profite de la lâcheté de mercanti du gouvernement allemand, qui protège les juteuses exportations de ses industriels, plutôt que de s’associer aux efforts, pourtant timides, de brider le régime terroriste des ayatollahs. Cela contrebalance, dans le mauvais sens, le considérable changement opéré à Paris par Sarkozy et Kouchner, qui ont mis au pas le Quai d’Orsay et ses fantasmes islamophiles, et la France sur le droit chemin d’une opposition résolue au danger iranien.

Au nord, Vladimir Poutine est en plein dans son « grand jeu » : quoique conscient du danger représenté à terme pour la Russie riveraine par l’armement nucléaire et balistique de Téhéran, il joue au comptant, à balancer ses livraisons (y compris militaires et de technologie nucléaire) à l’Iran et à la Syrie (notamment avec la signature d’un contrat récent d’une valeur totale de dix milliards de dollars !), tout en mimant la valse-hésitation sur d’autres tableaux. On visite Ahmadinejad, on lui met des carottes sous le nez, on l’incite à faire des gestes envers Moscou – mais le Kremlin compte bien que les Etats-Unis ou Israël règlent leur compte au régime. Dans un mois ou dans un an, Moscou sera l’ami qui proteste, et qui aura gagné sur tous les tableaux.

Moscou espère préserver son « grand retour » stratégique au Moyen Orient sans heurt frontal avec les Etats-Unis, et en faisant payer au prix fort à Washington et Jérusalem une « neutralité » factice envers l’Iran. « Nous sommes la puissance musulmanophile », s’écriera alors, avec la sincérité du crocodile affamé, le maître guébiste du Kremlin, qui s’enivre de volutes impériales. L’instabilité au Moyen Orient est la stratégie fondamentale poursuivie par l’URSS et la Russie depuis 1945 : faute de pouvoir s’en emparer, empêcher les autres (Anglais et Américains) d’y réussir, leur causer d’incessants problèmes, les clouer dans des inerties et les y épuiser, en un mot, pêcher en eau trouble. Plus s’aggrave la situation régionale, autour de l’Iran en particulier, plus s’élèvera le prix du pétrole, ce qui augmentera d’autant la rente pétrolière qui seule fait vivre l’économie russe (avec les ventes d’armes), et les rêves de grandeur du rentier rancunier du Kremlin.

La Chine, où le président-secrétaire Hu Jintao a consolidé sa position à l’issue du congrès quinquennal du PC chinois, s’affaire à assurer à tout prix ses approvisionnements pétroliers et gaziers ; elle ne néglige aucune offre potentielle, de la Birmanie, que les tueurs au pouvoir ont rebaptisée Myanmar, au Venezuela et à l’Iran, au Soudan et à la Syrie ; ah ! la bonne odeur de pétrole ! L’arôme subtil du gaz naturel ! La « respectabilité » internationale à laquelle aspire Pékin en est affaiblie, mais, comme on dit dans les avenues commerçantes de Washington, où tous les trafics sont bons à prendre, business is business, d’autant que le risque de désastre financier guette le régime chinois avec une acuité croissante, et le pousse à agir le plus vite possible, tous azimuts, en quelque sorte.

D’autres paramètres sont en cours de changement, l’accord nucléaire indo-américain, l’un des grands acquêts de l’administration Bush, est dans la balance : le parti du Congrès au pouvoir le sacrifiera-t-il aux exigences des gauchistes et des communistes qui font partie de sa majorité ? Voilà qui ralentirait sérieusement la grande inflexion de la politique étrangère indienne, qui pèse d’un poids croissant dans les affaires internationales. Benazir Bhutto et Pervez Musharraf trouveront-ils entre eux un modus vivendi ? L’enjeu est de taille quant à l’avenir des mouvements terroristes, qui tiennent les zones tribales du Pakistan et la frontière avec l’Afghanistan. N’oublions pas que l’Afghanistan voisine l’Iran, et qu’il représente traditionnellement pour le Pakistan la chasse gardée qui lui donne, au moins fantasmatiquement, la « profondeur stratégique » dont ses élites pensent avoir besoin face à l’Inde.

Quant à l’Irak, le changement y est encore plus sensible : la stratégie lancée par le général Petraeus est un succès franc et massif, et représente une formidable défaite pour al Qaëda. Souvenons-nous, en effet, des oiseaux de mauvais augure, qui croassaient naguère que la guerre d’Irak avait pour effet d’attirer et de concentrer les terroristes internationaux. Or non seulement les forces américaines et coalisées en ont-elles tué plusieurs dizaines de milliers, mais, plus encore, elles ont rallié les tribus sunnites et leurs chefs, révoltés par la sauvagerie dictatoriale des Islamistes. Les benladénistes, en s’aliénant ceux qui semblaient être leurs alliés naturels, ont non seulement perdu la bataille d’Irak, mais une bataille de première importance dans le monde sunnite.

Et tout cela a été rendu possible par la stratégie contre-insurrectionnelle de Petraeus, qui a ouvert les espaces où ont pu s’engouffrer les tribus et leurs chefs. On est loin de la désespérance qui réjouissait tant les ennemis démocrates, multilatéralistes et pacifistes de Bush. Comme le disaient, avec courage, au début de l’été, les analystes démocrates Michael O’Hanlon (Brookings Institution, un think-tank du centre-gauche) et Kenneth Pollack (ancien directeur du Moyen Orient au Conseil national de sécurité de Clinton), il s’agit d’un conflit « que nous pourrions gagner. ».

Cela ne fera pas de l’Irak une décalcomanie de la Confédération helvétique, mais, en créant des conditions de coexistence et de stabilisation, une défaite qui blessera gravement al Qaëda. Comme l’avait dit Ben Laden lui-même il y a une dizaine d’années : « Les gens choisissent le cheval le plus puissant et non le plus faible. ». L’ennui, pour l’émir suprême, c’est que son « Etat islamique d’Irak » bat de l’aile, que ses lieutenants locaux paniquent, qu’il confesse même son abattement : rien ne va plus en Irak pour les Islamistes sunnites ; plus les Sunnites irakiens se rapprochent des Américains, et plus baisse la cote du nervi chiite Muqtada al-Sadr, soutien branlant de l’Iran en Irak. Les poseurs de bombes chiites sont d’ailleurs en train de se recycler en hommes d’affaires et en députés, ce qui ne manquera pas de causer d’autres problèmes plus tard, mais qui affaiblit d’autant les actions insurrectionnelles aujourd’hui.

De Washington, Bush et Cheney répètent à l’envi qu’ils ne laisseront pas l’Iran en possession d’armes nucléaires. On est cependant loin de traverser le Rubicon : pour l’heure, on suit ses méandres. Comme on a suivi avec la plus grande attention le raid aérien de l’IAF en Syrie, ayant été associé à sa préparation : stratégiquement, Israël a récupéré, dans l’estime américaine, le poids militaire perdu avec l’inepte guerre, si mal menée, contre le Hezbollah l’an dernier. Ce n’est pas rien. Le paradoxal gouvernement Olmert-Barak-Livni, qui boîte des deux jambes, pour ainsi dire, a ainsi pris sa première initiative importante, tout en servant Israël en offrande à la furie islamo-arabe dans le cadre des discussions avec l’ « Autorité » palestinienne.

L’incohérence est parfaite. Israël n’en a pas le monopole, mais s’y essaie avec succès. A preuve, le pénible crétinisme de Condoleezza Rice, qui s’essaie à amidonner, une fois de plus, le scénario fané des « négociations de paix » entre Israël et ses ennemis jurés (voir à ce propos l’excellent article du Prof. Barry Rubin The Attempt to Kill Olmert (L’attentat préparé pour tuer Olmert). Comme d’habitude coexistent au sein de l’administration, et, on le craint, des lobes frontaux du président Bush, deux directions résolument contradictoires, ce, quelles que soient les configurations du moment.

La situation politique américaine, qui ne manque pas d’incertitudes, est mouvante : les succès remportés sur le terrain par la stratégie Petraeus ont, dans une certaine mesure, requinqué l’Administration, dont la popularité ne remonte cependant pas vraiment, rançon d’années de piétinement et d’aphasie, mais dont la marge de manoeuvre a été élargie. Echec cinglant : le dessein démocrate d’imposer des délais impératifs à un retrait des troupes américaines est passé à la trappe, ce qui enrage l’extrême-gauche, poussée par George Soros et d’autres gauchiste d’extrême-luxe ; Hillary Clinton se refuse à exclure une intervention militaire contre l’Iran. La quasi totalité des candidats républicains à l’investiture présidentielle fait preuve d’un robuste état d’esprit militant à l’égard de la République Islamique. Les données politiques intérieures, qui semblaient déterminées, il n’y a que quelques mois, à Washington, ont largement évolué.

Le grand Moyen Orient est en état de flux, de même que les intervenants extérieurs. Les surprises n’ont pas terminé leur défilé.

Irak la guerre oubliée, parce que gagnée
Guy Milliere

mardi 23 octobre 2007

Voici peu, un éditorialiste conservateur américain s’étonnait de voir à quel point l’Irak avait disparu soudain des gros titres des journaux. Sa déduction était que les journalistes américains ayant été plutôt de gauche et nettement défaitistes ces dernières années, présenter une situation où tout va mieux relèverait, pour eux, presque de l’insupportable.

Ce que cet éditorialiste relevait concernant les journalistes américains, il aurait pu le relever avec plus de netteté encore en observant les médias français. On ne parle plus de l’Irak. Il n’y a plus guère d’attentats suicides. Le calme règne. Les éléments permettant de parler de « bourbier » se font de plus en plus minces et se rapprochent de l’inexistant.

La visite du président irakien Jalal Talabani à Paris voici quelques jours a été passée sous silence : nous n’en avons eu qu’une image fugace dans un reportage consacré à un sujet bien plus important : le divorce entre Cécilia et Nicolas. Nul reporter n’a eu l’idée d’interviewer un homme élu démocratiquement par son peuple : tout le monde n’a pas la chance d’être un dictateur sanguinaire.

J’ai dit en ces colonnes que la guerre de libération de l’Irak était gagnée depuis le printemps 2003. C’est un fait. Le rétablissement de l’ordre à l’intérieur du pays a pris, lui, bien davantage de temps que prévu. Des erreurs ont été incontestablement commises. Les décisions initiales de l’armée et de Donald Rumsfeld d’envoyer peu de soldats se sont révélées malencontreuses.
Des terroristes venus d’Iran et de Syrie ont tenté de fomenter une guerre civile. La population irakienne, qui n’avait pas besoin de cela après des années de dictature, a souffert de la violence islamiste. C’est, pour l’essentiel, fini. La stratégie de « surge » (montée en puissance) élaborée par le général Petraeus a porté ses fruits. Tout ou presque montre que l’armée américaine va pouvoir graduellement se retirer. Les démocrates américains qui avaient misé très gros sur la défaite tentent encore des opérations de diversion, mais ils discernent que, pour l’emporter en 2008, il leur faudra d’autres thèmes de campagne. Les médias américains vont devoir s’adapter. La France, grâce à Nicolas Sarkozy et Bernard Kouchner, a retrouvé son honneur un temps perdu. Je ne sais combien de temps les médias français mettront pour s’adapter à la réalité eux aussi. Peut-être vont-ils garder le silence, travestir les faits.

Laisser dans les têtes l’idée que la guerre d’Irak a été inutile et s’est soldée par un échec, ce serait contribuer à répandre l’idée que le monde occidental et la civilisation sont impuissants face à la barbarie et doivent se résigner au mieux au statu quo, au pire à la soumission. Ce serait dire aux islamistes qu’ils ont raison et continuer à diffuser auprès des musulmans des banlieues l’idée que l’Amérique et l’Occident n’incarnent pas les valeurs de liberté qu’ils prétendent incarner. Ce serait dire aux dictateurs du monde arabe, à al-Qaida, à Ahmadinejad qu’ils peuvent compter indéfectiblement et quoi qu’il arrive sur les idiots utiles des salles de rédaction pour se conduire de la manière la plus servile et la plus obséquieuse au service du pire.

Nous sommes dans une époque dangereuse. La guerre d’Irak n’a été qu’une étape dans la guerre planétaire en cours, et qui oppose la civilisation au totalitarisme islamiste. Le politiquement correct aux États-Unis implique de réprouver le recours à la guerre, et donc de ne pas dire que celle-ci peut se révéler parfois efficace. Le politiquement correct en France et en Europe est bien pire encore : il implique le souhait de la victoire de l’ennemi. Et il implique aussi que, même lorsque l’ennemi est vaincu, comme en Irak, on persiste à faire comme s’il avait gagné. Bat Ye’or a écrit d’excellents livres sur la condition de dhimmi, citoyen de seconde zone en terre d’islam. Les adeptes du politiquement correct en France et en Europe n’ont, je le crains, même pas conscience du fait qu’ils se comportent de manière plus lamentable encore que des dhimmis.

Ils n’ont pas conscience qu’en se prosternant aux pieds des adeptes du totalitarisme islamique et en faisant preuve de mépris envers leur propre civilisation, ils se placent du côté de la pire barbarie : trahissant ainsi les millions d’hommes et de femmes, en Irak et ailleurs en terre d’islam, qui aspirent, non pas à la barbarie, mais à une vie libre.

1 Responses to Irak: Dur dur pour nos médias! (But what are our media going to do without their quagmire?)

  1. […] régulièrement bidonnés et appels systématiques au défaitisme quand ce n’est pas au meurtre de nos soldats […]

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