Héritage Obama: Attention, un monstre peut en cacher un autre ! (The “Legacy of Obama” can be explained in one word: Trump)

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Le monde moderne n’est pas mauvais : à certains égards, il est bien trop bon. Il est rempli de vertus féroces et gâchées. Lorsqu’un dispositif religieux est brisé (comme le fut le christianisme pendant la Réforme), ce ne sont pas seulement les vices qui sont libérés. Les vices sont en effet libérés, et ils errent de par le monde en faisant des ravages ; mais les vertus le sont aussi, et elles errent plus férocement encore en faisant des ravages plus terribles. Le monde moderne est saturé des vieilles vertus chrétiennes virant à la folie.  G.K. Chesterton
Tous les grands événements et personnages historiques se répètent pour ainsi dire deux fois […] la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce. Marx
Il faut constamment se battre pour voir ce qui se trouve au bout de son nez. George Orwell
Le plus difficile n’est pas de dire ce que l’on voit mais d’accepter de voir ce que l’on voit. Charles Péguy
Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage. La Fontaine
Nous crions d’un bout à l’autre de l’Afrique : Attention, l’Amérique a la rage. Tranchons tous les liens qui nous rattachent à elle, sinon nous serons à notre tour mordus et enragés. Sartre (1953)
Le journaliste moyen à qui nous parlons a 27 ans, et sa seule expérience de reportage consiste à côtoyer des campagnes politiques. C’est un changement radical. Ils ne savent littéralement rien. (…) Nous avons créé une chambre d’écho. Ils disaient des choses qui validaient ce que nous leur avions donné à dire. Ben Rhodes (conseiller du président Obama)
When a Republican congressman on MSNBC brought up a 2012 incident where President Barack Obama was caught on a hot mic promising to give Russia’s Vladimir Putin a little more “flexibility” after the election, NBC journalist and MSNBC host Katy Tur seemed not to recall the incident. Tur pressed Florida Representative Francis Rooney about the number of Donald Trump advisors with close tie to Russia. “I see a lot of folks within Donald Trump’s administration who have a friendlier view of Russia than maybe past administrations did,” she noted. “Well, I think it was Obama that leaned over to Putin and said, ‘I’ll have a little more flexibility to give you what you want after the re-election,’” Rooney responded. Tur paused for a moment. “I’m sorry, I don’t know what you’re referring to, Congressman,” she said. “Remember when he leaned over at a panel discussion or in a meeting, and he said, ‘I’ll have more flexibility after the election’?” Rooney asked. “No one pushed the president on what he meant by that, but I can only assume for a thug like Putin that it would embolden him,” which gave Tur pause, again. In Tur’s defense, Rooney is slightly off in his retelling: it was then-Russian President Dmitry Medvedev who Obama whispered to, who then promised to relay Obama’s message to Putin. But his recollection of the content of Obama’s message was accurate: “This is my last election. After my election I have more flexibility,” he told the Russians. Obama’s hot mic comments were major news at the time, receiving widespread coverage. Obama’s Republican opponent Mitt Romney seized upon the gaffe and worked it into his stump speeches, even bringing it up during one of the presidential debates. Mediaite
Donald Trump est ici ce soir et je sais qu’il s’est pris des critiques ces derniers temps, mais personne n’est plus heureux, plus fier, que cette affaire de certificat de naissance soit enfin réglée que le Donald. Et c’est parce qu’il va maintenant pouvoir se concentrer sur les problèmes importants. Par exemple, notre vol sur la Lune était-il un faux? Qu’est-il vraiment arrivé à Roswell? Et où sont Biggie et Tupac ?  Barack Obama
Cette soirée d’humiliation publique, plutôt que d’éloigner M. Trump (de la scène politique), a accéléré ses efforts féroces pour gagner en stature au sein du monde politique. Et cela illustre jusqu’à quel point la campagne de Trump est inspirée par un besoin profond (qui est) parfois obscurci par ses fanfaronnades et vantardises : un désir d’être pris au sérieux. The NY Times
La présidence Obama a inventé une propagande branchée, une communication cool. Au cœur de cette stratégie  : les réseaux sociaux, qui ont largement porté sa victoire en 2008. L’engagement numérique de la campagne du «Yes We Can» a d’ailleurs été décortiqué par les équipes de com du monde entier. Tandis que la droite américaine propageait son venin conspirationniste par de bonnes vieilles chaînes de mails –  le candidat démocrate aurait menti sur son certificat de naissance, serait musulman…  –, Obama prenait mille longueurs d’avance, touchant un public beaucoup plus large, plus jeune. «En 2008, les efforts de son adversaire, John McCain, pour tenter de le rattraper sur les réseaux sociaux étaient presque pathétiques», se souvient Michael Barris, coauteur de The Social Media President (Palgrave, 2013). L’équipe du sénateur de l’Illinois a compris l’intérêt de Facebook, de Twitter –  plus tard viendront Instagram, Snapchat, LinkedIn…  – pour lever des fonds, diffuser des messages, obtenir des soutiens, grâce à ce porte-à-porte virtuel d’un nouveau genre. «Obama s’est fait élire sur des promesses de démocratie participative via les réseaux sociaux, rappelle Michael Barris. Mais finalement, les réseaux sociaux ont surtout été pour lui un formidable outil de diffusion, de validation par le public, et de promotion d’une image très positive : celle d’un président branché, connecté, proche des gens.» Viser un public, via le bon médium, avec le bon ton : huit ans que le président américain, avec son équipe de quatorze personnes dédiée à la stratégie numérique, montre sa maîtrise. Et son adaptation à l’évolution des usages. La Maison Blanche est devenue une véritable boîte de production, avec plus de 500 vidéos réalisées chaque année (infographies, coulisses…), distribuées sur les différentes plateformes (site officiel, YouTube, Facebook…). «Le premier président de l’ère des médias sociaux a fixé les règles d’interactions numériques entre politiques et électeurs, écrit le Washington Post. Certains chefs d’Etat se préoccupaient des chaînes d’info ; Obama est le président ­Netflix.» (….) Mais le président américain ne laisse rien au hasard : cette spontanéité est surtout parfaitement chorégraphiée, écrite à l’avance par des équipes d’auteurs talentueux. D’autodérision, il en a beaucoup fait preuve lors du dîner annuel des correspondants à la Maison Blanche, véritable scène de stand-up pour le président sortant. Maîtrise des silences, des regards, intonations, vidéos bien ficelées… Ces soirs-là, Obama fait de l’humour une technique de dégoupillage imparable des critiques. Comme en 2011, alors que la droite le harcèle une nouvelle fois sur son certificat de naissance. Pour faire taire les rumeurs, il annonce la «diffusion exclusive de la vidéo de sa mise au monde» –  en fait, le début du Roi Lion de Disney. Dans la salle, Donald Trump, déjà porte-voix de ces allégations, ne moufte pas. Les journalistes, qui rient à gorge déployée, ont laissé leurs armes au vestiaire. Libération
Chacun sait que notre époque de fausse liberté a accouché d’une tyrannie de la pensée dont la sage-femme devenue folle était déguisée en antiraciste diplômée. Valeurs Actuelles en a fait les frais en osant voiler Marianne pour défendre la laïcité républicaine contre les menées islamistes et Pascal Bruckner comme Georges Bensoussan payeront peut-être le prix pour des raisons voisines. Silence dans les rangs de la gauche paraît-il démocratique. Mais aujourd’hui vient d’éclater une tout autre affaire dans laquelle, au contraire, le racisme comme l’antisémitisme n’ont rien d’imaginaire. Et je prends le pari, qu’ici, précisément, les organisations prétendument antiracistes resteront aux abris. La vedette s’appelle Mehdi Meklat, hier encore il était la coqueluche de la famille islamo-gauchiste et de tous ses compagnons de chambrée. Dans le numéro du 1er février des Inrockuptibles il partageait la une avec l’icône Taubira. Il collaborait aussi avec le Bondy Blog, très engagé dans le combat actuel contre les policiers considérés uniment comme des tortionnaires racistes. Il était encore récemment chroniqueur de la radio active de service public France Inter. Oui mais voilà, patatras, on a retrouvé parmi les milliers de tweets qu’il n’a pas réussi à effacer des gazouillis racistes du dernier cri strident. Échantillons choisis : “je crache des glaires sur la sale gueule de Charb et tous ceux de Charlie hebdo”. “Sarkozy = la synagogue = les juifs = Shalom = oui, mon fils = l’argent”, “Faites entrer Hitler pour tuer les juifs”, “j’ai gagné 20 $ au PMU, je ne les ai pas rejoués parce que je suis un juif”, “les Blancs vous devez mourir asap” etc. Avec une touchante spontanéité, à présent qu’ils ont été découverts, voici ce que notre Mehdi a tweeté samedi dernier : “je m’excuse si ces tweets ont pu choquer certains d’entre vous : ils sont obsolètes”. Bah voyons, certains datent de 2012, autant dire le déluge. J’en connais qui vont fouiller les poubelles du père Le Pen, d’autres qui reprochent à un ancien conseiller de Sarkozy d’avoir dirigé Minute il y a 30 ans, mais dans notre cas, certains plaident déjà l’Antiquité… Gilles-William Goldnadel
Mehdi Meklat, 24 ans, était jusqu’ici connu pour son ton décalé. Du Bondy Blog, à France Inter en passant par Arte, le chroniqueur, journaliste et auteur, s’est taillé, avec son compère Badrou (« les Kids », époque France Inter) une réputation de porte-voix de la jeunesse, « à l’avant garde d’une nouvelle génération venue de banlieue » écrivaient encore Les Inrocks le 1er février. Sauf qu’entre temps, des internautes ont exhumé des tweets de Meklat : injures antisémites, homophobes, racistes, misogynes. Un florilège qui provoque la sidération. De son côte, le jeune homme s’excuse, dépublie, et assure qu’il s’agissait « de questionner la notion d’excès et de provocation » à travers un « personnage fictif ». Faire mentir les stéréotypes sur les-jeunes-de-banlieue. Sans rien renier de soi. Depuis ses débuts au Bondy Blog en 2008, c’est ce que Mehdi Meklat tente de faire, au gré d’une exposition médiatique précoce. A 24 ans désormais, après avoir fait ses premiers pas de journaliste au Bondy Blog à 16 ans, puis tenu chronique pendant six ans chez France Inter en duo avec son ami Badrou (« les Kids »), Meklat le touche à tout (réalisateur, blogueur, reporter) est en promo pour un second livre. Mehdi et Badrou « l’avant-garde d’une nouvelle génération venue de banlieue qui compte bien faire entendre sa voix » écrivaient les Inrocks qui leur consacraient une couverture le 1er février en compagnie de Christiane Taubira. Un binôme qui avait tapé dans l’œil de l’animatrice de France Inter Pascale Clark dès 2010, pour son ton « décalé », sa capacité à chroniquer avec autant d’acuité la vie de l’autre côté du périph (Meklat a grandi à Saint-Ouen, Badrou à la Courneuve) que le tout venant de l’actualité plus « médiatique ». Et voilà que depuis quelques jours, après son passage sur le plateau de l’émission la Grande Librairie (France 5) pour la promo de son second livre, le roman « Minute » (co-écrit avec Badrou), Meklat est dans l’œil du cyclone Twitter. Propulsé dans les sujets les plus discutés non pas pour la promotion de son nouvel ouvrage dédié à Adama Traoré. Mais pour des tweets, exhumés ces derniers jours par plusieurs internautes. Pas quelques tweets isolés. Mais des messages par dizaines, anciens (2012) et pour certains plus récents (2016) dans lesquels Meklat tape tous azimuts sur « les Français », « les juifs », « les homos », Alain Finkelkraut, Charlie Hebdo, les séropositifs, les « travelos »… La liste est longue, et les messages à même d’interpeller. Une prose en 140 signes qui tranche avec l’image de jeune talent à la plume « poétique » et acérée que Meklat s’était jusqu’ici taillée et qui lui a valu jusqu’à aujourd’hui des articles dithyrambiques dans la presse culturelle. Quelques heures auront suffit pour que, soient exhumés et massivement partagés des dizaines de messages issus de son compte twitter personnel @mehdi_meklat. (…) Parmi les premiers et les plus zélés chasseurs de tweets, la fachosphère s’est ruée sur l’occasion. Le blog d’extrême droite Fdesouche publie à tout-va plus d’une cinquantaine de messages de Meklat « journaliste homophobe et antisémite du Bondy blog ». Le site d’extrême droite Boulevard Voltaire, fondé par Robert Ménard, trouve là prétexte à acculer la « gauchosphère sous son vrai visage », quand l’ex-porte parole de génération identitaire s’en donne, lui aussi, à coeur joie. Très vite rejoint dans cette avalanche d’indignation par Marion Maréchal Le Pen. Ce dimanche, la twitta-éditorialiste du Figaro Eugénie Bastié y allait aussi de ses commentaires en 140 signes, suivis d’un article corrosif, soulignant bien au passage que Meklat avait fondé il y a peu avec le journaliste Mouloud Achour (CliqueTV) les « éditions du grand Remplacement » qui ont lancé en juin dernier un magazine baptisé « Téléramadan ». Cette nouvelle revue annuelle qui entend parler d’islam de façon dépassionnée, avait su trouver un titre pied-de-nez déjà à même de faire bondir certains. Mais dans le cas des tweets de Meklat, de fait, la sidération dépasse de loin la sphère des militants de droite et d’extrême droite. D’autres aussi s’indignent : de simples twittos, mais aussi des journalistes, tels Françoise Laborde, Claude Askolovitch, des élus PS comme la ministre de la Famille Laurence Rossignol, ou encore la conseillère municipale Elodie Jauneau sans compter le délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme Gille Clavreul. Ils interpellent les Inrocks qui ont placé Meklat en Une de leur numéro du 1er février au côté de Taubira. Ils apostrophent également les éditions du Seuil où Meklat vient de publier son ouvrage, et font part de leur stupéfaction. A l’image de l’auteur de bande dessinée, romancier et réalisateur, Joann Sfar qui s’étrangle : « Je découvre tout ça ce matin, il semble que c’est authentique. Je trouve ça inexcusable quand on se veut représentant de la jeunesse. » Face à l’avalanche de messages indignés, sommé de s’expliquer, samedi après-midi, Meklat se fend finalement de quatre tweets d’excuse et d’explication : « je m’excuse si ces tweets ont pu choquer certains d’entre vous : ils sont obsolètes », assure Meklat qui supprimera dans la foulée la totalité de ses tweets d’avant février 2017 (plus de 30 000). Surtout, il affirme que ces messages ne reflètent en rien sa pensée. Il ne nie pas en être l’auteur, mais assure qu’il s’agit de messages parodiques. « Jusqu’en 2015, sous le pseudo Marcelin Deschamps, j’incarnais un personnage honteux raciste antisémite misogyne homophobe sur Twitter ». Marcellin Deschamps ? Un « personnage fictif », assure-t-il par lequel il avait entrepris de « questionner la notion d’excès et de provocation ». Mais, il l’affirme : les propos de ce personnage « ne représentent évidemment pas ma pensée et en sont tout l’inverse. » Sur Twitter, une fois troqué son pseudo contre son vrai patronyme, le jeune homme n’a pas supprimé ces anciens messages, apparaissant depuis sous son vrai nom Mehdi Meklat. Dans la foulée, ce samedi, l’animatrice radio Pascale Clark, ex chaperonne de Meklat à France Inter (2010-2015) a pris sa défense « Son personnage odieux, fictif, ne servait qu’à dénoncer », assure-t-elle sur Twitter avant de préciser dans un second message : « Les comiques font ça à longueur d’antenne et tout le monde applaudit ». Un peu facile de se cacher derrière un personnage fictif ? A la remarque de plusieurs internautes, le journaliste Claude Askolovitch tempère : « c’est même piteux. Mais cela ne change pas la nature de ses messages pourris – une énorme connerie, pas des appels au meurtre ». Si le journaliste ne cache pas son dégoût pour ces messages qu’il assimile à « des excréments verbaux », « des blagues absolument laides, impardonnables, perverses », « dans un jeu périlleux », il se refuse à y voir de « vraies prises de position ». Tout en tançant « un mec qui s’est cru assez malin pour twitter des immondices ». « Twitter des immondices », sous pseudo dans « un jeu périlleux » ? Yagg, le site de presse LGBT y avait vu davantage qu’un jeu. Le site avait bondi en mars 2014 quand Meklat écrivait sur Twitter : « Christophe Barbier a des enfants séropo ». Yagg le taxe alors d’ « humour sérophobe », « au goût douteux » (visant des personnes séropositives). Le site avait contacté Meklat pour qu’il s’en explique. Réponse de l’intéressé : « J’ai un pseudo sur Twitter, il ne faut pas faire d’amalgame entre mon personnage et moi-même ». Contacté par Yagg, il développait : « Je peux comprendre qu’on se sente insulté par mes tweets, car ils sont parfois extrêmes, provocants ou insultants, mais il ne faut pas en faire des tonnes(…) J’ai créé un personnage violent, provocant, méchant. Pourquoi? Je ne me l’explique pas à moi-même, alors je ne peux pas l’expliquer aux autres. Mais je ne suis pas du tout homophobe. » En octobre 2012, les Inrocks consacraient un portrait élogieux (comme beaucoup) aux gamins précoces Mehdi Meklat et Badroudine Saïd Abdallah, alias « les Kids » de France inter qui entamaient leur quatrième saison sur les ondes de la radio publique. « Un matin, ils partent avec leur micro enregistrer la plainte de la vallée de Florange abandonnée, le lendemain ils sont à l’Elysée et tapent la discute avec Michael Haeneke » écrivent les Inrocks qui dressent le portrait de deux « gamins « talentueux », de « vrais passe-murailles ». Comme beaucoup, l’hebdo s’enthousiasme de leur « reportages poétiques » et de leur « style unique ». Les Inrocks notent : « ils attirent les sympathies ». Quant à Meklat ? Au passage, l’hebdo raconte que c’est « le plus provoc » de deux. « Il faut le voir sur Twitter, vaguement caché derrière un pseudo depuis longtemps éventé : c’est une vraie terreur. Il se pose en métallo furieux, insulte à tout va, se moque de tout et de tous avec une férocité indécente » écrivent les Inrocks qui commentent : « Ça peut aller trop loin (France Inter lui a déjà demandé de retirer un tweet) mais la plupart du temps, c’est drôle à mourir. » Et Meklat d’expliquer déjà que sur le réseau social il « joue un personnage » : « Je ne suis attaché à rien, je n’ai de comptes à rendre à personne, j’ai la liberté de dire ce que je veux. C’est un terrain de jeu, j’y abuse de tout, je ne me mets pas de limite. » Trois ans plus tard. Octobre 2015. Les « Kids » de Pascale Clark ont grandi. Lorsque Le Monde les interviewe pour la sortie de leur premier livre, la journaliste s’attarde sur le cas Meklat. « Si doux et poli à la ville, Mehdi s’est inventé sur Twitter un double diabolique, qui insulte à tout-va », écrit Le Monde. Meklat commente alors : « Tout est trop convenu, on n’ose plus s’énerver. L’idée de casser ça en étant méchant gratuitement me plaît ». En septembre 2016, dans un long article, la journaliste Marie-France Etchegoin revenait pour M le magazine du Monde sur le parcours et l’état d’esprit du tandem Mehdi-Badrou, « une nouvelle génération, à la fois cool et dure, investissant le champ de la culture plutôt que celui des partis politiques, et extrêmement engagée ». Engagée, brillante et convoitée. Comme l’explique M, le duo Mehdi-Badrou est sollicité de toutes parts, ces dernier temps. Ici pour pour un projet avec la Fondation Cartier, là pour écrire un dossier de presse pour un long-métrage avec Depardieu. Ou encore pour mettre en scène la pièce d’un auteur suédois. Quant à leur magazine Téléramadan, la revue annuelle « des musulmans qui ne veulent plus s’excuser d’exister », la journaliste explique que « Pierre Bergé mais aussi Agnès b ont accepté de soutenir la revue ». Parfait. Seul bémol dans la success story, observe la journaliste : « Les bonnes fées qui accompagnent les deux garçons depuis l’adolescence observent leur évolution, avec parfois une pointe d’inquiétude, qui n’empêche ni bienveillance ni compréhension. » Concrètement ? Il est question notamment de Meklat et de son usage de Twitter. « Un troll déchaîné qui déconne et dézingue à tout-va. «Giclez-lui sa mère», «On s’en bat les couilles», «Elle est pas morte, celle-là?» « , énumère la journaliste qui constate : « il se défoule sur des personnalités dont les manières ou les prises de position sur l’islam n’ont pas l’heur de lui plaire ». Certains parrains et autres bonnes fées, explique la journaliste, s’en soucient : « «Arrête ces Tweets! Tu n’es pas dans une cour de récréation!» Mouloud Achour le met en garde: «Les écrits restent, un jour on te les ressortira.». Quant à Mehdi, raconte la journaliste, il « se défend, la main sur le cœur: «Ce n’est pas moi, c’est un personnage que j’ai inventé», ne pouvant s’empêcher d’ajouter, comme dans un lapsus: «Mes Tweets sont des pulsions!» » Meklat et son avatar pulsionnel, une histoire qui ne date pas d’hier. Un double « je » qui ne semble pas géner Meklat, mais qui ne met pas tout le monde à l’aise. Ce dimanche, l’animateur de la Grande Librairie (France 5) François Busnel, qui avait invité Meklat cette semaine publie un communiqué pour prendre ses distances avec son invité. Busnel y affirme que si il avait eu connaissance de ces messages, il n’aurait pas invité le jeune homme dans son émission. Samedi, le Bondy Blog, pressé par une foule d’internautes de réagir, avait également publié un message sur Twitter , expliquant que « les tweets de Meklat n’engagent en aucun cas la responsabilité de la rédaction ». Et le média de préciser : « Puisqu’il y a des évidences qu’il faut affirmer, le Bondy Blog ne peut cautionner des propos antisémites, sexistes, homophobes, racistes, ou tout autre propos discriminatoires et stigmatisants, même sur le ton de l’humour ». Arrêt sur images
Des milliers de manifestants anti-Trump ont défilé à New York lundi et dans plusieurs villes américaines à l’occasion du « Presidents Day », un jour férié en l’honneur des présidents des Etats-Unis. Au cri de « Pas mon président! », quelque 10’000 manifestants  – selon une estimation officieuse de la police – de tous âges et toutes origines se sont rassemblés devant le Trump International Hotel de New York près de Central Park, pour exprimer une nouvelle fois leur opposition au milliardaire républicain un mois jour pour jour après son entrée en fonction.  Les activistes anti-Trump avaient appelé à détourner les célébrations du « Presidents Day » au profit d’un « Not My President Day » avec des rassemblements dans plusieurs villes, dont Los Angeles, Chicago, Atlanta et Washington. Par ailleurs, environ 7000 opposants à Donald Trump ont manifesté lundi aux abords du parlement britannique contre le projet de visite d’Etat du président américain à Londres. Cela au moment même où les députés débattaient du sujet. Une pétition demandant que sa visite ne soit pas « d’Etat » – ce qui pourrait mettre la reine dans l’embarras -, a recueilli 1,8 million de signatures. RTS info
Fuir Washington, le temps d’un week-end de trois jours. Donald Trump attendait impatiemment cette escapade en Floride, devant ses irréductibles supporteurs, fidèles de la première heure, qui se font si rares depuis un mois à Washington. Oublier le froid, le crachin pendant le discours d’investiture, ces médias «malhonnêtes», ces manifestants acrimonieux, les fuites des services secrets, la fronde de la Justice face à son décret sur l’immigration, celle du Congrès face à ses plans grandioses de mur à la frontière mexicaine, le limogeage à contrecœur du général Michael Flynn, son conseiller à la sécurité nationale, éclaboussé par la «Russian Connection», et les centaines de nominations gouvernementales en souffrance. Mais tout cela n’a que peu d’importance pour le «peuple de Trump». «Nous l’aimons et nous sommes venus le lui dire», s’exclame Sheila Gaylor, une résidente de Melbourne, où le président fait escale le temps d’un rassemblement populaire. Comme durant la campagne, lorsque l’adrénaline le poussait de l’avant. Cette ivresse s’est tarie, mais voici l’occasion de la ressusciter, grâce à un bain de foule régénérateur, et de remettre le tribun sur orbite, loin du «marigot» fédéral si difficile à «assécher». Dans le hangar 6 de l’aérodrome local, plusieurs milliers de Floridiens, blancs pour la plupart, se pressent pour apercevoir la tignasse blonde la plus célèbre du monde, et la silhouette élégante de sa femme, Melania. C’est ici, à Melbourne, en septembre 2016, que 15 000 supporteurs déchaînés ont offert au candidat républicain l’une de ses escales les plus mémorables. Peu importe que les opposants se fassent entendre au dehors, réclamant la destitution du président milliardaire.«Ils ne sont que quelques milliers, alors que nous sommes 50 000. Vous croyez que les médias malhonnêtes vont parler de quoi?» gronde une femme à crinière blonde, reprenant le discours officiel.Les pro-Trump ne sont en réalité que 9 000, selon la police de Melbourne sur Twitter, mais leur enthousiasme, débordant, est récompensé par un vrombissement dans le ciel: le Boeing présidentiel Air Force One surgit en rase-mottes, déclenchant les vivats. Le quadriréacteur s’immobilise dans le soleil couchant, et le couple présidentiel apparaît. Dans un tonnerre d’ovations, le chef de l’État s’empresse de révéler la raison de sa venue sur la Space Coast: «Je suis ici parce que je veux être parmi mes amis, et parmi le peuple. Je veux être au même endroit que des patriotes travailleurs qui aiment leur pays, qui saluent le drapeau et prient pour un avenir meilleur.» Ce même peuple qui l’a porté au pouvoir et continue de lui vouer une loyauté sans faille. Ce soutien est inestimable, et probablement fondamental: apprenant à naviguer dans l’air vicié de Washington, le milliardaire va devoir pérenniser sa base militante, surtout s’il compte briguer une réélection en 2020. C’est d’ailleurs son comité de soutien officiel, lancé le 20 janvier, qui finance l’événement du jour, annonciateur de raouts semblables à l’avenir. Bronzé et visiblement détendu, Donald Trump s’amuse avec la foule. Il recycle ses thèmes les plus populaires et désigne ses boucs émissaires habituels. (…) Un mot, un seul, à l’adresse des médias, une allusion (erronée) à «tous ces grands présidents, comme Thomas Jefferson, qui se sont souvent battus avec les médias, ont dénoncé leurs mensonges», et des centaines de poings rageurs se dressent vers la forêt de caméras. Que ses ouailles se rassurent: «La Maison-Blanche tourne comme sur des roulettes!» «CNN craint!» renchérit la foule en chœur. «Je peux vous parler directement, sans le filtre des fausses informations», poursuit Trump. (…) À l’applaudimètre, celui que «nous attendions depuis si longtemps», selon Claudia, une mère au foyer venue de Titusville, un rejeton assoupi dans les bras, ce «héros qui va se dresser», selon l’expression imprimée sur les badges d’accès, l’emporte en évoquant les emplois, le business, qui vont décoller sous son mandat, ces contrats militaires bons pour la région, et, surtout, ce «fichu islamisme radical que nous allons tenir à distance de notre pays». (…) «Il est vraiment formidable, il est comme nous, il parle comme nous, confient d’une seule voix Jake et Colleen, un couple de retraités débonnaire exhibant toute la panoplie du parfait petit supporteur, croisé dans la pénombre en bordure d’aérodrome, pour voir s’envoler le Boeing présidentiel. Il est en train de tenir toutes ses promesses, encore plus vite que prévu. Au-delà de toutes nos attentes!» Le Figaro
Thank you, President Barack Obama, for serving the country for the past eight years. (…) Thank you for the Iran deal. Before the deal, Iran was weeks from attaining nuclear bomb capability. Now the world has a decade before the mullahs have the capability of developing a bomb. (…) Thank you for killing Osama bin Laden. And for taking out al-Qaida’s senior leadership. And for stopping and reversing gains by ISIS. (…) Thank you for standing up to Vladimir Putin. You saw the expansionist, anti-democratic nature of Putin’s actions in Ukraine and quickly confronted him. Perhaps that opposition slowed what may have been an inevitable march through the Baltics. (….) Thank you for recognizing our Cuba embargo was a failed policy and that the time for change had come. Thank you for steering the country through the recession. Thank you for cutting unemployment in half. And for doing so in the face of Republican obstructionism on the kind of infrastructure bill that your successor now likely will get through. Thank you for doubling clean energy production. For recognizing that our dependence on fossil fuels can’t help but degrade our environment and hold us back from being competitive in the green energy future, and embolden corrupt and backward regimes from Venezuela to the Middle East to Russia. (…) Thank you for the Affordable Care Act. It has brought the security of health care to millions. It has saved lives. It has kept the rate of cost increases in premiums lower in the past eight years than they were in the previous eight years. It needs to be fixed — what doesn’t? — but only with better ideas, not worse ones. (…) Thank you for trying to get immigration reform through Congress, and for pursuing the policy known as Deferred Action for Childhood Arrivals, which let 5 million people already living and working here come out of the shadows. (…) Thank you for trying. You grappled with one great chaos after another, and sometimes you fell short. In Syria, you needed a smarter course of action. In Israeli-Palestinian peacemaking, you underestimated the need, early on, to deal with Israeli fears and Palestinian obstructionism. As for ending the Sudan embargo, the jury is out. (…) Thank you. Thank you for not embarrassing us, your family or yourself. Though your opponents and their friends at “Fox and Friends” tried to pin scandals to you, none could stick. In my lifetime, there has never been an administration so free from personal and professional moral stain. Thank you for the seriousness, dignity, grace, humor and cool you brought to the Oval Office. Thank you for being my president. Rob Eshman
I think it’s important not to dismiss the president’s reply simply as dumb. We ought to assume that it’s darkly brilliant — if not in intention than certainly in effect. The president is responding to a claim of fact not by denying the fact, but by denying the claim that facts are supposed to have on an argument. He isn’t telling O’Reilly that he’s got his facts wrong. He’s saying that, as far as he is concerned, facts, as most people understand the term, don’t matter: That they are indistinguishable from, and interchangeable with, opinion; and that statements of fact needn’t have any purchase against a man who is either sufficiently powerful to ignore them or sufficiently shameless to deny them — or, in his case, both. (…) But the most interesting conversation is not about why Donald Trump lies. Many public figures lie, and he’s only a severe example of a common type. The interesting conversation concerns how we come to accept those lies. Nearly 25 years ago, Daniel Patrick Moynihan, the great scholar and Democratic Senator from New York, coined the phrase, “defining deviancy down.” His topic at the time was crime, and how American society had come to accept ever-increasing rates of violent crime as normal. “We have been re-defining deviancy so as to exempt much conduct previously stigmatized, and also quietly raising the ‘normal’ level in categories where behavior is now abnormal by any earlier standard,” Moynihan wrote. You can point to all sorts of ways in which this redefinition of deviancy has also been the story of our politics over the past 30 years, a story with a fully bipartisan set of villains. I personally think we crossed a rubicon in the Clinton years, when three things happened: we decided that some types of presidential lies didn’t matter; we concluded that “character” was an over-rated consideration when it came to judging a president; and we allowed the lines between political culture and celebrity culture to become hopelessly blurred. But whatever else one might say about President Clinton, what we have now is the crack-cocaine version of that. If a public figure tells a whopping lie once in his life, it’ll haunt him into his grave. If he lies morning, noon and night, it will become almost impossible to remember any one particular lie. Outrage will fall victim to its own ubiquity. It’s the same truth contained in Stalin’s famous remark that the death of one man is a tragedy but the death of a million is a statistic. One of the most interesting phenomena during the presidential campaign was waiting for Trump to say that one thing that would surely break the back of his candidacy. Would it be his slander against Mexican immigrants? Or his slur about John McCain’s record as a POW? Or his lie about New Jersey Muslims celebrating 9/11? Or his attacks on Megyn Kelly, on a disabled New York Times reporter, on a Mexican-American judge? Would it be him tweeting quotations from Benito Mussolini, or his sly overtures to David Duke and the alt-right? Would it be his unwavering praise of Vladimir Putin? Would it be his refusal to release his tax returns, or the sham that seems to been perpetrated on the saps who signed up for his Trump U courses? Would it be the tape of him with Billy Bush? None of this made the slightest difference. On the contrary, it helped him. Some people became desensitized by the never-ending assaults on what was once quaintly known as “human decency.” Others seemed to positively admire the comments as refreshing examples of personal authenticity and political incorrectness. (…) Donald Trump’s was the greatest political strip-tease act in U.S. political history: the dirtier he got, the more skin he showed, the more his core supporters liked it. Abraham Lincoln, in his first inaugural address, called on Americans to summon “the better angels of our nature.” Donald Trump’s candidacy, and so far his presidency, has been Lincoln’s exhortation in reverse. Bret Stephens
Barack Obama is the Dr. Frankenstein of the supposed Trump monster. If a charismatic, Ivy League-educated, landmark president who entered office with unprecedented goodwill and both houses of Congress on his side could manage to wreck the Democratic Party while turning off 52 percent of the country, then many voters feel that a billionaire New York dealmaker could hardly do worse. If Obama had ruled from the center, dealt with the debt, addressed radical Islamic terrorism, dropped the politically correct euphemisms and pushed tax and entitlement reform rather than Obamacare, Trump might have little traction. A boring Hillary Clinton and a staid Jeb Bush would most likely be replaying the 1992 election between Bill Clinton and George H.W. Bush — with Trump as a watered-down version of third-party outsider Ross Perot. But America is in much worse shape than in 1992. And Obama has proved a far more divisive and incompetent president than George H.W. Bush. Little is more loathed by a majority of Americans than sanctimonious PC gobbledygook and its disciples in the media. And Trump claims to be PC’s symbolic antithesis. Making Machiavellian Mexico pay for a border fence or ejecting rude and interrupting Univision anchor Jorge Ramos from a press conference is no more absurd than allowing more than 300 sanctuary cities to ignore federal law by sheltering undocumented immigrants. Putting a hold on the immigration of Middle Eastern refugees is no more illiberal than welcoming into American communities tens of thousands of unvetted foreign nationals from terrorist-ridden Syria. In terms of messaging, is Trump’s crude bombast any more radical than Obama’s teleprompted scripts? Trump’s ridiculous view of Russian President Vladimir Putin as a sort of « Art of the Deal » geostrategic partner is no more silly than Obama insulting Putin as Russia gobbles up former Soviet republics with impunity. Obama callously dubbed his own grandmother a « typical white person, » introduced the nation to the racist and anti-Semitic rantings of the Rev. Jeremiah Wright, and petulantly wrote off small-town Pennsylvanians as near-Neanderthal « clingers. » Did Obama lower the bar for Trump’s disparagements? Certainly, Obama peddled a slogan, « hope and change, » that was as empty as Trump’s « make America great again. » (…) How does the establishment derail an out-of-control train for whom there are no gaffes, who has no fear of The New York Times, who offers no apologies for speaking what much of the country thinks — and who apparently needs neither money from Republicans nor politically correct approval from Democrats? Victor Davis Hanson
To me, the “Legacy of Obama” can be explained in one word: Trump. Hallie Lerman
Once hailed as a political genius, Obama’s radicalism led his party into disarray, and repeated electoral disaster, with some 1000 national and state legislative seats and many Governorships lost during his tenure. Ungenerous to his political opponents, he ultimately was quite uncaring about his own political party too. The black community faired quite economically poorly during his two terms. And, abandoning his roots, Barack Obama has sadly accepted no accountability for the years-long murder wave gripping Chi-town. Barack Hussein Obama chose purposefully to assail American allies abroad, befriend tyrannies, abandon dissidents and victims abroad, and attack traditional Americans and economic growth at home. He was also never a truth teller about Islamic Jihad and the challenge of radical Islam’s assaults on Americans within our own borders. His legacy is to have made America less safe and sovereign, less prosperous and entrepreneurial, and less united than the promised hope and change campaign of 2008. Larry Greenfield
Tiré à quatre épingles, col blanc éclatant et cravate rouge vif, l’homme grand, noir, élégant, fait son apparition sur scène devant des milliers de drapeaux américains portés par une marée humaine en délire. Des applaudissements se mélangent aux cris hystériques, pleurs et voix hurlant en chœur « Yes we can ». Les larmes coulent sur les joues du révérend Jesse Jackson qui vient d’apprendre que le rêve de Martin Luther King s’est réalisé en ce 4 novembre 2008. Et le monde entier assiste, le souffle coupé, à cette scène inédite de l’histoire. « Hello Chicago », lance le quadragénaire avec un sourire tiré des publicités de dentifrice. « S’il y a encore quelqu’un qui doute que l’Amérique est un endroit où tout est possible, ce soir, vous avez votre réponse. » Et la foule s’enflamme. Ce soir-là, Barack Obama a réussi son pari en devenant le premier président noir des Etats-Unis. Aux yeux de ses électeurs, il n’était pas seulement l’incarnation de l’ » American dream ». Il était aussi celui qui allait tendre l’oreille aux difficultés des minorités, sortir une nation de la pire crise économique depuis la Grande Dépression, ramasser les pots cassés de George W. Bush, soigner les plaies d’un pays hanté par la guerre et l’insécurité, rendre aux familles leurs soldats partis en Irak et en Afghanistan, offrir des soins de santé aux plus démunis… La liste est sans fin. (…) Les attentes étaient particulièrement grandes au sein de la communauté afro-américaine (…) « Tout le monde a cru qu’avec Obama nous allions rentrer dans une ère post-raciale. C’est donc assez ironique que la race soit devenue un problème majeur sous sa présidence », affirme Robert Shapiro, politologue à l’université new-yorkaise de Columbia. (…) Outre quelques discours, le Président se distingue par le peu d’initiatives prises en faveur de sa communauté. Certes, il a nommé un nombre sans précédent de juges noirs. Et, paradoxalement, cette reprise de la lutte pour l’égalité est parfois notée comme une victoire du Président, malgré lui. (…) Dans un premier temps, l’ancien sénateur a aussi suscité la colère des immigrés en situation irrégulière en autorisant un nombre record d’expulsions. Barack Obama finira par faire volte-face et s’engagera dans une lutte féroce pour faire passer au Congrès le « Dream Act », projet de loi légalisant 2 millions de jeunes sans-papiers. En vain. Furieux, le chef d’Etat signera alors un décret permettant à ceux-ci d’obtenir un permis de travail et donc de les protéger. Aussi, peu de présidents américains peuvent se targuer d’avoir fait autant progresser la protection des droits des homosexuels. En mai 2012, « Newsweek » surnommait Barack Obama « the first gay president », pour saluer sa décision de soutenir le mariage homosexuel. Quelques mois plus tard, la loi « Don’t ask, don’t tell », interdisant aux militaires d’afficher leur homosexualité, était abrogée. Et, en 2015, Barack Obama criait « victoire », alors que la Cour suprême venait de légaliser le mariage gay. Reste que le natif de Hawaii n’est pas parvenu à réduire les inégalités sociales et raciales qui sévissent toujours aux Etats-Unis. En 2012, 27,2 % des Afro-Américains et 25,6 % des Latinos vivaient sous le seuil de pauvreté, contre 9,7 % des Blancs. Autre épine dans le pied du Démocrate : la débâcle de la ville de Detroit, majoritairement peuplée par des Noirs et déclarée en banqueroute de 2013 à 2014. (…) Peut-être était-il trop dépensier. Surnommé « Monsieur 20 trillions », Barack Obama est accusé d’avoir doublé la dette publique. (…) L’histoire se souviendra d’Obama comme de celui qui aura doté les Etats-Unis d’un système d’assurance santé universelle. L’ »Affordable Care Act », lancé en 2010 après quinze mois de tractations, est « la » grande victoire du Démocrate. (…) Mais (…) le système montre-t-il ses limites puisque (…) il comprend (…) trop de personnes malades, nécessitant des soins, et pas assez de personnes en bonne santé. Ce problème est devenu récurrent et des compagnies d’assurances quittent le programme », explique Victor Fuchs, spécialiste américain de l’économie de la santé. (…) En 2009, le Président envoie 30 000 hommes supplémentaires en Afghanistan, pour ensuite déclarer la fin des opérations militaires en Irak, avant de bombarder la Libye. (…) Sa crédibilité en prend un coup lorsqu’il refuse de frapper la Syrie, même après que Bachar Al-Assad eut franchi la fameuse ligne rouge, tracée par Obama lui-même, en utilisant des armes chimiques contre les rebelles. En huit ans, le prix Nobel de la paix, arrivé au pouvoir comme un Président antiguerre, aura entériné le recours à la force militaire dans neuf pays (Afghanistan, Irak, Syrie, Pakistan, Libye, Yémen, Somalie, Ouganda et Cameroun). Le « New York Times » indique d’ailleurs que « si les Etats-Unis restent au combat en Afghanistan, Irak et Syrie jusqu’à la fin de son mandat […] il deviendra de façon assez improbable le seul président dans l’histoire du pays à accomplir deux mandats entiers à la tête d’un pays en guerre ». Le Congrès aura été le talon d’Achille de Barack Obama. (…) Résultat : l’adepte du « centrisme » laissera derrière lui un paysage politique plus polarisé que jamais. « Il n’y a pas une Amérique libérale et une Amérique conservatrice, il y a les Etats-Unis d’Amérique. Les érudits aiment à découper notre pays entre Etats rouges et Etats bleus […] mais j’ai une nouvelle pour eux. Nous formons un seul peuple », avait-il pourtant déclaré lors de la Convention démocrate de Boston le 27 juillet 2004. Ce jour-là, une star politique était née. Barack Obama avait tout : la rhétorique enflammée, le charisme hors norme, l’intelligence, le parcours au parfum de rêve américain et la famille idéale. Avec son style châtié, son allure juvénile, sa capacité à susciter l’enthousiasme des jeunes électeurs, il était le candidat parfait du XXIe siècle. Trop parfait, peut être. A tel point qu’il aura suscité plus d’espoirs qu’il ne pouvait en porter. « Il a été meilleur candidat en campagne qu’il n’a été président », regrette M. McKee. La Libre Belgique

Attention: un monstre peut en cacher un autre !

En ce Washington’s Day devenu Presidents’ Day

Et, si l’on en croit nos valeureux journalistes,  Not my Presidents’ Day

Pendant qu’en Floride la part maudite de l’Amérique encensait son élu …

Dont on se souvient la part qu’avait pu avoir dans sa décision de briguer la Maison Blanche …

L’humiliation qu’il avait reçue de son prédecesseur il y a six ans lors d’un tristement fameux dîner annuel des correspondants …

Et qu’en France nos propres juges comme nos médias montrent le vrai prix, selon la tête du client, qu’ils attachent à la vérité

Comment ne pas voir …

Par l’un de ces effets de balancier dont l’histoire est friande …

La radicalité encouragée par la trop grande adulation et indulgence de toute une presse et finalement tant d’entre nous

D’un certain Dr. Frankenstein dont l’actuel président américain ne serait au bout du compte que la créature ?

Voir aussi:

Le bilan Obama
Barack Obama, le président dont on attendait trop
Maria Udrescu
La Libre Belgique
2016

Le Président n’a pas pu sortir de baguette magique pour laisser derrière lui une Amérique idéale.

Tiré à quatre épingles, col blanc éclatant et cravate rouge vif, l’homme grand, noir, élégant, fait son apparition sur scène devant des milliers de drapeaux américains portés par une marée humaine en délire. Des applaudissements se mélangent aux cris hystériques, pleurs et voix hurlant en chœur « Yes we can ». Les larmes coulent sur les joues du révérend Jesse Jackson qui vient d’apprendre que le rêve de Martin Luther King s’est réalisé en ce 4 novembre 2008. Et le monde entier assiste, le souffle coupé, à cette scène inédite de l’histoire. « Hello Chicago », lance le quadragénaire avec un sourire tiré des publicités de dentifrice. « S’il y a encore quelqu’un qui doute que l’Amérique est un endroit où tout est possible, ce soir, vous avez votre réponse. » Et la foule s’enflamme.

Ce soir-là, Barack Obama a réussi son pari en devenant le premier président noir des Etats-Unis. Aux yeux de ses électeurs, il n’était pas seulement l’incarnation de l’ » American dream ». Il était aussi celui qui allait tendre l’oreille aux difficultés des minorités, sortir une nation de la pire crise économique depuis la Grande Dépression, ramasser les pots cassés de George W. Bush, soigner les plaies d’un pays hanté par la guerre et l’insécurité, rendre aux familles leurs soldats partis en Irak et en Afghanistan, offrir des soins de santé aux plus démunis…

La liste est sans fin. Et huit ans plus tard, d’aucuns applaudissent les réussites du Démocrate malgré un contexte hostile – un Congrès aux mains des Républicains – et une situation dramatique héritée de son prédécesseur. D’autres s’étonnent de voir que ce Président, qui aura suscité un enthousiasme quasi messianique, n’ait pas sorti sa baguette magique pour laisser derrière lui une Amérique idéale, ou même pour tenir toutes ses promesses de campagne.

La désillusion des minorités

Les attentes étaient particulièrement grandes au sein de la communauté afro-américaine, même si Barack Obama, né d’un père kenyan, ne s’est jamais présenté comme un « président des Noirs ». « Tout le monde a cru qu’avec Obama nous allions rentrer dans une ère post-raciale. C’est donc assez ironique que la race soit devenue un problème majeur sous sa présidence », affirme Robert Shapiro, politologue à l’université new-yorkaise de Columbia.

En 2014, des vagues de protestation ont secoué la ville de Ferguson après la mort de Michael Brown, un Afro-Américain tué par un policier blanc. Un an plus tôt, le « Black Lives Matter » naissait dans la foulée de l’acquittement de George Zimmerman, policier ayant abattu Trayvon Martin, un jeune Noir. Barack Obama avait alors célèbrement déclaré : « Trayvon Martin, ça aurait pu être moi il y a trente-cinq ans »

Outre quelques discours, le Président se distingue par le peu d’initiatives prises en faveur de sa communauté. Certes, il a nommé un nombre sans précédent de juges noirs. Et, paradoxalement, cette reprise de la lutte pour l’égalité est parfois notée comme une victoire du Président, malgré lui. « Le ‘Black Lives Matter’ rappelle enfin que des problèmes liés à l’héritage de discrimination raciale existent encore aux Etats-Unis, comme dans la justice ou la distribution des richesses », explique William Howell, professeur de sciences politiques à l’université de Chicago. Mais, « Barack Obama a été réticent à prendre des mesures qui affectent uniquement les Afro-Américains, au risque de voir les électeurs blancs l’accuser de se charger uniquement de ‘ses gens’ », observe Seth McKee, de la Texas Tech University. Dans un premier temps, l’ancien sénateur a aussi suscité la colère des immigrés en situation irrégulière en autorisant un nombre record d’expulsions. Barack Obama finira par faire volte-face et s’engagera dans une lutte féroce pour faire passer au Congrès le « Dream Act », projet de loi légalisant 2 millions de jeunes sans-papiers. En vain. Furieux, le chef d’Etat signera alors un décret permettant à ceux-ci d’obtenir un permis de travail et donc de les protéger.

Aussi, peu de présidents américains peuvent se targuer d’avoir fait autant progresser la protection des droits des homosexuels. En mai 2012, « Newsweek » surnommait Barack Obama « the first gay president », pour saluer sa décision de soutenir le mariage homosexuel. Quelques mois plus tard, la loi « Don’t ask, don’t tell », interdisant aux militaires d’afficher leur homosexualité, était abrogée. Et, en 2015, Barack Obama criait « victoire », alors que la Cour suprême venait de légaliser le mariage gay.

Une croissance florissante, mais inégale

Reste que le natif de Hawaii n’est pas parvenu à réduire les inégalités sociales et raciales qui sévissent toujours aux Etats-Unis. En 2012, 27,2 % des Afro-Américains et 25,6 % des Latinos vivaient sous le seuil de pauvreté, contre 9,7 % des Blancs. Autre épine dans le pied du Démocrate : la débâcle de la ville de Detroit, majoritairement peuplée par des Noirs et déclarée en banqueroute de 2013 à 2014.

Barack Obama peut néanmoins rétorquer que c’est le bien-être économique de tout un pays qu’il a dû relever, à la sueur de son front. En effet, »personne ne peut dire, objectivement, que l’économie est dans un pire état aujourd’hui que lorsqu’Obama est devenu président. En 2008, le taux de chômage présentait deux chiffres, la Bourse était en chute libre, les banques fermaient, c’était un chaos total », rappelle M. Howell. Aujourd’hui, l’Amérique s’est remise de la grande récession de 2008, présentant un taux de chômage de 5 %, une croissance de 2,4 % et une Bourse au plus haut. Pendant ses mandats, l’Amérique a créé près de 16 millions d’emplois et le rachat de General Motors et Chrysler en a sauvé 3 millions.

Peut-être aurait-il pu faire plus. « Mais gardez à l’esprit qu’il a dû faire avec un Congrès qui ne voulait lui accorder aucune victoire », rappelle M. Howell. A défaut de convaincre les Républicains de relever le salaire minimum bloqué à 7,25 dollars de l’heure, le Président a dû se résoudre à le faire par décret pour les employés des sociétés privées au service de l’Etat.

Peut-être était-il trop dépensier. Surnommé « Monsieur 20 trillions », Barack Obama est accusé d’avoir doublé la dette publique. Mais ce phénomène est en grande partie dû aux dépenses liées au paiement des retraites et, surtout, à la santé.

L’Obamacare, légendaire, mais sur la sellette

L’histoire se souviendra d’Obama comme de celui qui aura doté les Etats-Unis d’un système d’assurance santé universelle. L’ »Affordable Care Act », lancé en 2010 après quinze mois de tractations, est « la » grande victoire du Démocrate. Honni des Républicains et traîné par trois fois devant la Cour suprême, l’Obamacare a malgré tout accordé une couverture médicale à près de 20 millions de personnes. « La réforme a aussi interdit aux compagnies d’assurances de refuser de couvrir une personne en raison de son état de santé et relevé l’âge en dessous duquel les enfants peuvent être couverts par l’assurance de leurs parents. Mais est-ce tout ce dont Obama a rêvé ? Sûrement pas. Est-ce que ça a résolu la crise des soins de santé aux Etats-Unis ? Sûrement pas », analyse M. Howell.

Tout d’abord parce que la Cour suprême a donné, en 2012, le choix aux Etats d’adopter ou non Medicaid, assurance santé destinée aux Américains les plus pauvres. Aussi, le système montre-t-il ses limites puisque « l’amende infligée à ceux qui n’y participent pas n’est pas suffisamment élevée (1 % du salaire brut la première année et en augmentation les années suivantes, NdlR). Il comprend donc trop de personnes malades, nécessitant des soins, et pas assez de personnes en bonne santé. Ce problème est devenu récurrent et des compagnies d’assurances quittent le programme », explique Victor Fuchs, spécialiste américain de l’économie de la santé.

De façon générale, selon Seth McKee, « l’‘Affordable Care Act’ est une législation polarisante. Mais c’est une réforme massive telle qu’on n’en a plus vu depuis le président Johnson, dans les années 60 ».

Un Président engagé contre le réchauffement climatique

Le locataire de la Maison-Blanche s’était aussi lancé le défi de convaincre les Etats-Unis de mieux préserver la planète. En juin 2008, Obama s’exclamait : « Nous pourrons nous souvenir de ce jour et dire à nos enfants qu’alors la montée des océans a commencé à ralentir et la planète à guérir ».

Huit ans plus tard, les Américains sont loin d’avoir adopté un esprit vert, malgré des signes alarmants tels que la sécheresse en Californie ou les inondations en Louisiane. La majorité des tentatives du chef d’Etat pour limiter la pollution – comme son projet de loi plafonnant les émissions de carbone – ont été torpillées par les Républicains.

Mais Barack Obama n’en est pas au point de décoller son étiquette de « green president ». Ainsi, le « New York Times » l’a-t-il surnommé le « monument maker », soulignant que le Démocrate a créé 23 espaces protégés et la plus grande réserve naturelle marine au monde. Il a été le premier chef d’Etat américain à se rendre en Alaska pour y mettre en relief les effets du changement climatique, même si, peu après sa visite, il décida maladroitement d’autoriser Shell à forer dans la mer des Tchouktches. En novembre 2015, il a mis son veto à l’oléoduc Keystone, qui devait relier le Canada au golfe du Mexique. « Last but not least », le président américain a convaincu Pékin de s’engager à ses côtés pour permettre aux négociations climatiques d’aboutir à Paris.

Une diplomatie tantôt gauche, tantôt fructueuse

La politique internationale est d’ailleurs le domaine où Barack Obama a accumulé le plus de victoires… et d’échecs. Ni messianique ni indifférent, le Démocrate dit être un « réaliste », prêt à faire la balance entre les intérêts des Etats-Unis et ceux de ses alliés. Lorsqu’il prend place derrière le Bureau ovale, l’Amérique a mauvaise presse. Le pays avait sorti le plus grand mensonge de l’histoire de l’espionnage pour envahir l’Irak et était en passe de perdre une guerre en Afghanistan.

Les premiers pas du leader américain sur la scène internationale sont prometteurs. Quelques mois après son investiture, il prononce le discours du Caire visant à améliorer les relations entre Washington et le monde musulman. Mais entre une Amérique plus modeste, recentrée sur ses défis nationaux, et un interventionnisme militaire digne de la plus grande puissance mondiale, son cœur balance.

En 2009, le Président envoie 30 000 hommes supplémentaires en Afghanistan, pour ensuite déclarer la fin des opérations militaires en Irak, avant de bombarder la Libye. Barack Obama avait pourtant promis de tourner la page des années George W. Bush. Et l’exécution d’Oussama Ben Laden, le chef d’Al Qaïda, devait y mettre le point final. Mais le printemps arabe lui force la main et rappelle les Etats-Unis au Proche-Orient. Sa crédibilité en prend un coup lorsqu’il refuse de frapper la Syrie, même après que Bachar Al-Assad eut franchi la fameuse ligne rouge, tracée par Obama lui-même, en utilisant des armes chimiques contre les rebelles.

En huit ans, le prix Nobel de la paix, arrivé au pouvoir comme un Président antiguerre, aura entériné le recours à la force militaire dans neuf pays (Afghanistan, Irak, Syrie, Pakistan, Libye, Yémen, Somalie, Ouganda et Cameroun). Le « New York Times » indique d’ailleurs que « si les Etats-Unis restent au combat en Afghanistan, Irak et Syrie jusqu’à la fin de son mandat […] il deviendra de façon assez improbable le seul président dans l’histoire du pays à accomplir deux mandats entiers à la tête d’un pays en guerre ».

Le dirigeant américain ne manque pas pour autant de faire honneur à son prix Nobel. Le 10 décembre 2013, il échange une poignée de main historique avec le dirigeant cubain Raúl Castro. C’est le début du dégel des relations entre les deux pays, après plus d’un demi-siècle d’animosités et de sanctions économiques. Autre grand succès diplomatique de l’ancien sénateur : l’accord sur le nucléaire iranien, que les Républicains n’ont pas réussi à bloquer.

Ces derniers parviendront par contre à tuer dans l’œuf un autre de ses projets : la fermeture de Guantanamo. S’il ne reste plus que 61 prisonniers dans le centre ouvert à Cuba en 2002, Barack Obama aura échoué à verrouiller définitivement les portes de ce site.

Une Amérique divisée

Le Congrès aura été le talon d’Achille de Barack Obama. La droite ne pouvait avaler sa double défaite face à un Démocrate, noir et fils d’un immigré musulman, qui plus est. Le cœur du Parti républicain a presque fait de la dénonciation du Président son seul programme politique. « De façon générale, pour toute une partie de l’Amérique, avoir un Président afro-américain, issu des grandes universités de la côte Est, qui est ouvert sur le monde et prône le multiculturalisme et la tolérance vis-à-vis de l’islam, c’est insupportable », observe Marie-Cécile Naves, chercheuse associée à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris).

De son côté, Barack Obama a voulu effacer ce qui avait fait de lui l’homme providentiel, symbole d’une nouvelle ère, pour apparaître comme un « président normal ». Aussi, « il n’a pas eu la motivation suffisante de travailler avec le Congrès, raison pour laquelle il ne s’est pas donné les moyens de le faire. Il a presque abandonné avant même d’essayer », estime Seth McKee. Résultat : l’adepte du « centrisme » laissera derrière lui un paysage politique plus polarisé que jamais.

« Il n’y a pas une Amérique libérale et une Amérique conservatrice, il y a les Etats-Unis d’Amérique. Les érudits aiment à découper notre pays entre Etats rouges et Etats bleus […] mais j’ai une nouvelle pour eux. Nous formons un seul peuple », avait-il pourtant déclaré lors de la Convention démocrate de Boston le 27 juillet 2004. Ce jour-là, une star politique était née. Barack Obama avait tout : la rhétorique enflammée, le charisme hors norme, l’intelligence, le parcours au parfum de rêve américain et la famille idéale. Avec son style châtié, son allure juvénile, sa capacité à susciter l’enthousiasme des jeunes électeurs, il était le candidat parfait du XXIe siècle. Trop parfait, peut être. A tel point qu’il aura suscité plus d’espoirs qu’il ne pouvait en porter. « Il a été meilleur candidat en campagne qu’il n’a été président », regrette M. McKee.

« Barack Obama ne figurera pas sur la liste des grands présidents américains, réservée à ceux qui étaient en fonction pendant les grandes guerres », estime M. Shapiro. « Mais plutôt sur celle des bons présidents, aux côtés de Truman, Reagan ou encore Jefferson. Parce qu’il a engrangé beaucoup de réussites, parce qu’il a fait face à de grands défis économiques et militaires, et parce qu’il est le premier Président noir des Etats-Unis. »

Voir aussi:

A legacy of O
Larry Greenfield
JTA
Jan 17, 2017

When he ran for President, Barack Obama promoted “we are not red states or blue states, but the United States.” He didn’t mean it.

Radicalized by his prolific communist mentor Frank Marshall Davis, Barry (Soetero) enjoyed his pot-smoking “choom gang” in high school, and then regularly attended socialist conferences while in college.

He became a community organizer in Chicago and close friend of the radical Rev. Jeremiah Wright, and the domestic terrorist Bill Ayers, his philosophical and political influencers. Obama’s “Dreams from My Father” were calculations against the American Dream.

As Presidential candidate in 2008, Senator Obama declared the cumulative national debt, at 8 Trillion dollars, “unpatriotic.” But his unprecedented generational assault on America’s children has now resulted in a staggering debt of 20 Trillion dollars, and all-time high levels of government dependency in “food stamp nation”.

For that bill, taxpayers could have easily covered all the medical care of the uninsured without imposing the Obamacare disaster. But the Affordable Care Act was never about affordability, access, reducing health care costs, or keeping your insurance or your doctor.  It was always about federal control and a path to socialized health care through an eventual single-payer system.

Obama’s legacy therefore is a decline of consumer choice and health care competition, with providers and doctors walking away, and middle class Americans shocked at their skyrocketing insurance premiums and extremely high insurance deductibles.

Since 1790, the annual average domestic economic growth rate in our nation is just under 4%. Having never worked in the private sector, Barack Obama has presided over the poorest-ever 8 year national economic performance, a mere 1.5% annual growth.

Declaring “I won”, President Obama promoted an extreme and often petty partisanship, incessantly castigating, and never compromising with Congress.

He demoralized entrepreneurs (“you didn’t build that”), demonized the “bitter clingers” to their guns and religion, opposed domestic energy production (Keystone pipeline) and ridiculed doctors “seeking profit”.

A former adjunct law professor, Obama’s executive over-reach was repeatedly repudiated by the Courts.

Mr. Obama promised transparency, but his administration produced a stunning collection of scandals:

Fast & Furious gun running to Mexican drug lords, the IRS assault on Conservatives, the targeting of James Rosen and AP reporters, released GITMO terrorists returning to battle, the Benghazi failure to anticipate, protect, defend, or admit the truth about the planned 9/11 anniversary assault on U.S. assets, Healthcare Insurance Fraud, the woeful Bo Berghdahl trade, Auto Dealergate, the DOJ Black Panther whitewash, the NEA Art scandal, the Sestak affair, Inspector General Gerald Walpin’s firing, the mis-spending of Stimulus Funds , the DOJ propaganda unit, Solyndra, the Attorney General held in contempt of Congress, and massive failures at the Veterans Administration, the CDC, and the Secret Service.  The list goes on and on.

As Commander in Chief, Mr. Obama, absent any national security experience or credentials, called our troops “corpsemen” and oversaw significant declines in military preparedness and troops, tanks, planes, and warship levels.

His human rights record is a disaster — diffidence about assaults on Christians, and Yazidi and Nigerian girls sold into slavery without rescue, and unforgivable decisions to side against dissidents from Tehran to Eastern Europe.  Mr. Obama took the wrong side in Honduras and Egypt (Moslem Brotherhood), and sought to appease and empower the Castro regime in Cuba and the Mullah tyranny in Iran.  He didn’t extract concessions; he conceded, over and over, to our enemies.

The Russian re-set was an historic blunder (“Tell Vladimir I’ll have more flexibility after I’m re-elected”) and Obama failed to retaliate against Chinese cyber hacking, a lesson Russians must have learned.

The Nobel Peace Prize winner managed a tripling of US combat deaths in Afghanistan over his predecessor, and his most unfortunate withdrawal of all U.S. troops from Iraq, which VP Biden had declared stable, helped to unleash the barbarism of ISIS (“a JV Team”, “contained”).

Secretaries of State Clinton and Kerry exhibited remarkable ineffectiveness in promoting stability in the Middle East, encouraging Palestinian irredentism and resulting in failed states in Libya and Yemen.

UN Ambassador Samantha Power who literally wrote the book on R2P, the “responsibility to protect” against genocide, failed her mission. Responsibility was abandoned to beg favor with the Iranians, who received not further sanction but billions of American dollars and a green light to continue regional domination and terror, support of Assad in Syria, and threats against Israel.

Most egregiously, President Obama failed to enforce his own red line in Syria or even create no fly zones, after the Assad regime used chemical weapons. There is no more Syrian state, 500,000 are dead, and millions of refugees are flooding into Europe, destabilizing the West.  History will judge this administration harshly.

The Obama Doctrine (“offend friends and hug thugs”) was perhaps most calculated to undermine Bibi Netanyahu, (including Obama sending his political team and U.S. taxpayer funds to influence the Israeli elections).  Seeking “daylight” between special allies, Mr. Obama used every opportunity to destroy the bi-partisan tradition of U.S. diplomatic and political support for the Jewish state.  During the Iran Deal debate, Mr. Obama sank to new lows, castigating opponents (the majority in Congress and in public opinion) as dual loyalists.

Once hailed as a political genius, Obama’s radicalism led his party into disarray, and repeated electoral disaster, with some 1000 national and state legislative seats and many Governorships lost during his tenure. Ungenerous to his political opponents, he ultimately was quite uncaring about his own political party too.

The black community faired quite economically poorly during his two terms.  And, abandoning his roots, Barack Obama has sadly accepted no accountability for the years-long murder wave gripping Chi-town.

Barack Hussein Obama chose purposefully to assail American allies abroad, befriend tyrannies, abandon dissidents and victims abroad, and attack traditional Americans and economic growth at home.

He was also never a truth teller about Islamic Jihad and the challenge of radical Islam’s assaults on Americans within our own borders.

His legacy is to have made America less safe and sovereign, less prosperous and entrepreneurial, and less united than the promised hope and change campaign of 2008.


Larry Greenfield has served as executive director of the Reagan Legacy Foundation, the Jewish Institute for National Security Affairs, and the Republican Jewish Coalition of California. He is long associated with the Claremont Institute for the Study of Statesmanship & Political Philosophy.

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Thank you, Obama

Thank you, President Barack Obama, for serving the country for the past eight years.

Thank you, Obama, for not moving the American embassy in Tel Aviv to Jerusalem. You were wise enough to follow the lead of your Democratic and Republican predecessors and realize the chaos such a move could cause would not be worth the cost. There is no doubt the embassy should be in Jerusalem. There is no question that Jerusalem is the eternal and contemporary capital of Israel. But thank you for knowing that not every right must be claimed at any cost.

Thank you for protecting Israel when and where it mattered most: with off-budget millions for Iron Dome, for standing up for Israel’s right to defend itself in the Gaza war, for a record-setting $38 billion in aid.

Thank you for declaring as eloquently as any president ever has, and in as many international forums as possible, the value and justice of a Jewish state. Thank you for trying to protect that state from pursuing policies that will endanger its own existence.

Thank you for the Iran deal. Before the deal, Iran was weeks from attaining nuclear bomb capability. Now the world has a decade before the mullahs have the capability of developing a bomb. You tackled a problem that only had gotten worse under previous American and Israeli leaders. Despite fierce opposition, you found a solution that even those Israelis who hated it have grown to see as beneficial.

Thank you for killing Osama bin Laden. And for taking out al-Qaida’s senior leadership. And for stopping and reversing gains by ISIS. You know who’s really happy to see you go? Abu Bakr al-Baghdadi.

Thank you for standing up to Vladimir Putin. You saw the expansionist, anti-democratic nature of Putin’s actions in Ukraine and quickly confronted him. Perhaps that opposition slowed what may have been an inevitable march through the Baltics. There is nothing wrong with having positive relations with Russia, but “positive” cannot mean giving the Putin regime a pass.

Thank you for recognizing our Cuba embargo was a failed policy and that the time for change had come.

Thank you for steering the country through the recession. Thank you for cutting unemployment in half. And for doing so in the face of Republican obstructionism on the kind of infrastructure bill that your successor now likely will get through.

Thank you for doubling clean energy production. For recognizing that our dependence on fossil fuels can’t help but degrade our environment and hold us back from being competitive in the green energy future, and embolden corrupt and backward regimes from Venezuela to the Middle East to Russia.

Thank you for saving the American auto industry. You revived General Motors with $50 billion in loans, saving 1.2 million jobs and creating $35 billion in tax revenue so far. Have you checked out GM’s Chevy Bolt? All electric, 240 miles per charge, drives like a rocket and made in Detroit. They should call it the “Obamacar.”

Thank you for the Paris Agreement to address climate change. Thank you for throwing America’s lot in with the rest of the planet.

Thank you for the Affordable Care Act. It has brought the security of health care to millions. It has saved lives. It has kept the rate of cost increases in premiums lower in the past eight years than they were in the previous eight years. It needs to be fixed — what doesn’t? — but only with better ideas, not worse ones.

Thank you for Merrick Garland. It was a great idea while it lasted.

Thank you for trying to get immigration reform through Congress, and for pursuing the policy known as Deferred Action for Childhood Arrivals, which let 5 million people already living and working here come out of the shadows.

Thanks for Michelle. Not just her brains and biceps, but her choice of causes. Your wife saw all the good the food movement had accomplished from the grass roots up and planted it squarely in the front yard of the White House, where it would grow even more from the top down.

Thank you for trying. You grappled with one great chaos after another, and sometimes you fell short. In Syria, you needed a smarter course of action. In Israeli-Palestinian peacemaking, you underestimated the need, early on, to deal with Israeli fears and Palestinian obstructionism. As for ending the Sudan embargo, the jury is out. Stateside, your administration should have put some of the bad guys of the recession behind bars and found fixes that better addressed the wealth gap.

Time will reveal more blemishes — and heal some of the scars. But in the meantime:

Thank you. Thank you for not embarrassing us, your family or yourself. Though your opponents and their friends at “Fox and Friends” tried to pin scandals to you, none could stick. In my lifetime, there has never been an administration so free from personal and professional moral stain.

Thank you for the seriousness, dignity, grace, humor and cool you brought to the Oval Office. Thank you for being my president.


ROB ESHMAN is publisher and editor-in-chief of TRIBE Media Corp./Jewish Journal. Email him at robe@jewishjournal.com. You can follow him on Instagram and Twitter @foodaism and @RobEshman.

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Media
Bret Stephens
Time
Feb 18, 2017

Bret Stephens writes the foreign-affairs column of the Wall Street Journal, for which he won the 2013 Pulitzer Prize for commentary.

Bret Stephens delivered the Daniel Pearl Memorial Lecture this week at the University of California, Los Angeles. Read the full text of his remarks below:

I’m profoundly honored to have this opportunity to celebrate the legacy of Danny Pearl, my colleague at The Wall Street Journal.

My topic this evening is intellectual integrity in the age of Donald Trump. I suspect this is a theme that would have resonated with Danny.

When you work at The Wall Street Journal, the coins of the realm are truth and trust — the latter flowing exclusively from the former. When you read a story in the Journal, you do so with the assurance that immense reportorial and editorial effort has been expended to ensure that what you read is factual.

Not probably factual. Not partially factual. Not alternatively factual. I mean fundamentally, comprehensively and exclusively factual. And therefore trustworthy.

This is how we operate. This is how Danny operated. This is how he died, losing his life in an effort to nail down a story.

In the 15 years since Danny’s death, the list of murdered journalists has grown long.

Paul Klebnikov and Anna Politkovskaya in Russia.

Zahra Kazemi and Sattar Behesti in Iran.

Jim Foley and Steve Sotloff in Syria.

Five journalists in Turkey. Twenty-six in Mexico. More than 100 in Iraq.

When we honor Danny, we honor them, too.

We do more than that.

We honor the central idea of journalism — the conviction, as my old boss Peter Kann once said, “that facts are facts; that they are ascertainable through honest, open-minded and diligent reporting; that truth is attainable by laying fact upon fact, much like the construction of a cathedral; and that truth is not merely in the eye of the beholder.”

And we honor the responsibility to separate truth from falsehood, which is never more important than when powerful people insist that falsehoods are truths, or that there is no such thing as truth to begin with.

So that’s the business we’re in: the business of journalism. Or, as the 45th president of the United States likes to call us, the “disgusting and corrupt media.”

Some of you may have noticed that we’re living through a period in which the executive branch of government is engaged in a systematic effort to create a climate of opinion against the news business.

The President routinely describes reporting he dislikes as FAKE NEWS. The Administration calls the press “the opposition party,” ridicules news organizations it doesn’t like as business failures, and calls for journalists to be fired. Mr. Trump has called for rewriting libel laws in order to more easily sue the press.

This isn’t unprecedented in U.S. history, though you might have to go back to the Administration of John Adams to see something quite like it. And so far the rhetorical salvos haven’t been matched by legal or regulatory action. Maybe they never will be.

But the question of what Mr. Trump might yet do by political methods against the media matters a great deal less than what he is attempting to do by ideological and philosophical methods.

Ideologically, the president is trying to depose so-called mainstream media in favor of the media he likes — Breitbart News and the rest. Another way of making this point is to say that he’s trying to substitute news for propaganda, information for boosterism.

His objection to, say, the New York Times, isn’t that there’s a liberal bias in the paper that gets in the way of its objectivity, which I think would be a fair criticism. His objection is to objectivity itself. He’s perfectly happy for the media to be disgusting and corrupt — so long as it’s on his side.

But again, that’s not all the president is doing.

Consider this recent exchange he had with Bill O’Reilly. O’Reilly asks:

Is there any validity to the criticism of you that you say things that you can’t back up factually, and as the President you say there are three million illegal aliens who voted and you don’t have the data to back that up, some people are going to say that it’s irresponsible for the President to say that.

To which the president replies:

Many people have come out and said I’m right.

Now many people also say Jim Morrison faked his own death. Many people say Barack Obama was born in Kenya. “Many people say” is what’s known as an argumentum ad populum. If we were a nation of logicians, we would dismiss the argument as dumb.

We are not a nation of logicians.

I think it’s important not to dismiss the president’s reply simply as dumb. We ought to assume that it’s darkly brilliant — if not in intention than certainly in effect. The president is responding to a claim of fact not by denying the fact, but by denying the claim that facts are supposed to have on an argument.

He isn’t telling O’Reilly that he’s got his facts wrong. He’s saying that, as far as he is concerned, facts, as most people understand the term, don’t matter: That they are indistinguishable from, and interchangeable with, opinion; and that statements of fact needn’t have any purchase against a man who is either sufficiently powerful to ignore them or sufficiently shameless to deny them — or, in his case, both.

If some of you in this room are students of political philosophy, you know where this argument originates. This is a version of Thrasymachus’s argument in Plato’s Republic that justice is the advantage of the stronger and that injustice “if it is on a large enough scale, is stronger, freer, and more masterly than justice.”

Substitute the words “truth” and “falsehood” for “justice” and “injustice,” and there you have the Trumpian view of the world. If I had to sum it up in a single sentence, it would be this: Truth is what you can get away with.

If you can sell condos by claiming your building is 90% occupied when it’s only 20% occupied, well, then—it’s 90% occupied. If you can convince a sufficient number of people that you really did win the popular vote, or that your inauguration crowds were the biggest—well then, what do the statistical data and aerial photographs matter?

Now, we could have some interesting conversations about why this is happening—and why it seems to be happening all of a sudden.

Today we have “dis-intermediating” technologies such as Twitter, which have cut out the media as the middleman between politicians and the public. Today, just 17% of adults aged 18-24 read a newspaper daily, down from 42% at the turn of the century. Today there are fewer than 33,000 full-time newsroom employees, a drop from 55,000 just 20 years ago.

When Trump attacks the news media, he’s kicking a wounded animal.

But the most interesting conversation is not about why Donald Trump lies. Many public figures lie, and he’s only a severe example of a common type.

The interesting conversation concerns how we come to accept those lies.

Nearly 25 years ago, Daniel Patrick Moynihan, the great scholar and Democratic Senator from New York, coined the phrase, “defining deviancy down.” His topic at the time was crime, and how American society had come to accept ever-increasing rates of violent crime as normal.

“We have been re-defining deviancy so as to exempt much conduct previously stigmatized, and also quietly raising the ‘normal’ level in categories where behavior is now abnormal by any earlier standard,” Moynihan wrote.

You can point to all sorts of ways in which this redefinition of deviancy has also been the story of our politics over the past 30 years, a story with a fully bipartisan set of villains.

I personally think we crossed a rubicon in the Clinton years, when three things happened: we decided that some types of presidential lies didn’t matter; we concluded that “character” was an over-rated consideration when it came to judging a president; and we allowed the lines between political culture and celebrity culture to become hopelessly blurred.

But whatever else one might say about President Clinton, what we have now is the crack-cocaine version of that.

If a public figure tells a whopping lie once in his life, it’ll haunt him into his grave. If he lies morning, noon and night, it will become almost impossible to remember any one particular lie. Outrage will fall victim to its own ubiquity. It’s the same truth contained in Stalin’s famous remark that the death of one man is a tragedy but the death of a million is a statistic.

One of the most interesting phenomena during the presidential campaign was waiting for Trump to say that one thing that would surely break the back of his candidacy.

Would it be his slander against Mexican immigrants? Or his slur about John McCain’s record as a POW? Or his lie about New Jersey Muslims celebrating 9/11? Or his attacks on Megyn Kelly, on a disabled New York Times reporter, on a Mexican-American judge? Would it be him tweeting quotations from Benito Mussolini, or his sly overtures to David Duke and the alt-right? Would it be his unwavering praise of Vladimir Putin? Would it be his refusal to release his tax returns, or the sham that seems to been perpetrated on the saps who signed up for his Trump U courses? Would it be the tape of him with Billy Bush?

None of this made the slightest difference. On the contrary, it helped him. Some people became desensitized by the never-ending assaults on what was once quaintly known as “human decency.” Others seemed to positively admire the comments as refreshing examples of personal authenticity and political incorrectness.

Shameless rhetoric will always find a receptive audience with shameless people. Donald Trump’s was the greatest political strip-tease act in U.S. political history: the dirtier he got, the more skin he showed, the more his core supporters liked it.

Abraham Lincoln, in his first inaugural address, called on Americans to summon “the better angels of our nature.” Donald Trump’s candidacy, and so far his presidency, has been Lincoln’s exhortation in reverse.

Here’s a simple truth about a politics of dishonesty, insult and scandal: It’s entertaining. Politics as we’ve had it for most of my life has, with just a few exceptions, been distant and dull.

Now it’s all we can talk about. If you like Trump, his presence in the White House is a daily extravaganza of sticking it to pompous elites and querulous reporters. If you hate Trump, you wake up every day with some fresh outrage to turn over in your head and text your friends about.

Whichever way, it’s exhilarating. Haven’t all of us noticed that everything feels speeded up, more vivid, more intense and consequential? One of the benefits of an alternative-facts administration is that fiction can take you anywhere.

Earlier today, at his press conference, the president claimed his administration is running like a “fine-tuned machine.” In actual fact, he just lost his Labor Secretary nominee, his National Security Adviser was forced out in disgrace, and the Intelligence Community is refusing to fully brief the president for fear he might compromise sources and methods.

But who cares? Since when in Washington has there been a presidential press conference like that? Since when has the denial of reality been taken to such a bald-faced extreme?

At some point, it becomes increasingly easy for people to mistake the reality of the performance for reality itself. If Trump can get through a press conference like that without showing a hint of embarrassment, remorse or misgiving—well, then, that becomes a new basis on which the president can now be judged.

To tell a lie is wrong. But to tell a lie with brass takes skill. Ultimately, Trump’s press conference will be judged not on some kind of Olympic point system, but on whether he “won”—which is to say, whether he brazened his way through it. And the answer to that is almost certainly yes.

So far, I’ve offered you three ideas about how it is that we have come to accept the president’s behavior.

The first is that we normalize it, simply by becoming inured to constant repetition of the same bad behavior.

The second is that at some level it excites and entertains us. By putting aside our usual moral filters—the ones that tell us that truth matters, that upright conduct matters, that things ought to be done in a certain way—we have been given tickets to a spectacle, in which all you want to do is watch.

And the third is that we adopt new metrics of judgment, in which politics becomes more about perceptions than performance—of how a given action is perceived as being perceived. If a reporter for the New York Times says that Trump’s press conference probably plays well in Peoria, then that increases the chances that it will play well in Peoria.

Let me add a fourth point here: our tendency to rationalize.

One of the more fascinating aspects of last year’s presidential campaign was the rise of a class of pundits I call the “TrumpXplainers.” For instance, Trump would give a speech or offer an answer in a debate that amounted to little more than a word jumble.

But rather than quote Trump, or point out that what he had said was grammatically and logically nonsensical, the TrumpXplainers would tell us what he had allegedly meant to say. They became our political semioticians, ascribing pattern and meaning to the rune-stones of Trump’s mind.

If Trump said he’d get Mexico to pay for his wall, you could count on someone to provide a complex tariff scheme to make good on the promise. If Trump said that we should not have gone into Iraq but that, once there, we should have “taken the oil,” we’d have a similarly high-flown explanation as to how we could engineer this theft.

A year ago, when he was trying to explain his idea of a foreign policy to the New York Times’s David Sanger, the reporter asked him whether it didn’t amount to a kind of “America First policy”—a reference to the isolationist and anti-Semitic America First Committee that tried to prevent U.S. entry into World War II. Trump clearly had never heard of the group, but he liked the phrase and made it his own. And that’s how we got the return of America First.

More recently, I came across this headline in the conservative Washington Times: “How Trump’s ‘disarray’ may be merely a strategy,” by Wesley Pruden, the paper’s former editor-in-chief. In his view, the president’s first disastrous month in office is, in fact, evidence of a refreshing openness to dissent, reminiscent of Washington and Lincoln’s cabinet of rivals. Sure.

Overall, the process is one in which explanation becomes rationalization, which in turn becomes justification. Trump says X. What he really means is Y. And while you might not like it, he’s giving voice to the angers and anxieties of Z. Who, by the way, you’re not allowed to question or criticize, because anxiety and anger are their own justifications these days.

Watching this process unfold has been particularly painful for me as a conservative columnist. I find myself in the awkward position of having recently become popular among some of my liberal peers—precisely because I haven’t changed my opinions about anything.

By contrast, I’ve become suddenly unpopular among some of my former fans on the right—again, because I’ve stuck to my views. It is almost amusing to be accused of suffering from something called “Trump Derangement Syndrome” simply because I feel an obligation to raise my voice against, say, the president suggesting a moral equivalency between the U.S. and Vladimir Putin’s Russia.

The most painful aspect of this has been to watch people I previously considered thoughtful and principled conservatives give themselves over to a species of illiberal politics from which I once thought they were immune.

In his 1953 masterpiece, “The Captive Mind,” the Polish poet and dissident Czeslaw Milosz analyzed the psychological and intellectual pathways through which some of his former colleagues in Poland’s post-war Communist regime allowed themselves to be converted into ardent Stalinists. In none of the cases that Milosz analyzed was coercion the main reason for the conversion.

They wanted to believe. They were willing to adapt. They thought they could do more good from the inside. They convinced themselves that their former principles didn’t fit with the march of history, or that to hold fast to one’s beliefs was a sign of priggishness and pig-headedness. They felt that to reject the new order of things was to relegate themselves to irrelevance and oblivion. They mocked their former friends who refused to join the new order as morally vain reactionaries. They convinced themselves that, brutal and capricious as Stalinism might be, it couldn’t possibly be worse than the exploitative capitalism of the West.

I fear we are witnessing a similar process unfold among many conservative intellectuals on the right. It has been stunning to watch a movement that once believed in the benefits of free trade and free enterprise merrily give itself over to a champion of protectionism whose economic instincts recall the corporatism of 1930s Italy or 1950s Argentina. It is no less stunning to watch people who once mocked Obama for being too soft on Russia suddenly discover the virtues of Trump’s “pragmatism” on the subject.

And it is nothing short of amazing to watch the party of onetime moral majoritarians, who spent a decade fulminating about Bill Clinton’s sexual habits, suddenly find complete comfort with the idea that character and temperament are irrelevant qualifications for high office.

The mental pathways by which the new Trumpian conservatives have made their peace with their new political master aren’t so different from Milosz’s former colleagues.

There’s the same desperate desire for political influence; the same belief that Trump represents a historical force to which they ought to belong; the same willingness to bend or discard principles they once considered sacred; the same fear of seeming out-of-touch with the mood of the public; the same tendency to look the other way at comments or actions that they cannot possibly justify; the same belief that you do more good by joining than by opposing; the same Manichean belief that, if Hillary Clinton had been elected, the United States would have all-but ended as a country.

This is supposed to be the road of pragmatism, of turning lemons into lemonade. I would counter that it’s the road of ignominy, of hitching a ride with a drunk driver.

So, then, to the subject that brings me here today: Maintaining intellectual integrity in the age of Trump.

When Judea wrote me last summer to ask if I’d be this year’s speaker, I got my copy of Danny’s collected writings, “At Home in the World,” and began to read him all over again. It brought back to me the fact that, the reason we honor Danny’s memory isn’t that he’s a martyred journalist. It’s that he was a great journalist.

Let me show you what I mean. Here’s something Danny wrote in February 2001, almost exactly a year before his death, from the site of an earthquake disaster in the Indian town of Anjar.

What is India’s earthquake zone really like? It smells. It reeks. You can’t imagine the odor of several hundred bodies decaying for five days as search teams pick away at slabs of crumbled buildings in this town. Even if you’ve never smelled it before, the brain knows what it is, and orders you to get away. After a day, the nose gets stuffed up in self-defense. But the brain has registered the scent, and picks it up in innocent places: lip balm, sweet candy, stale breath, an airplane seat.

What stands out for me in this passage is that it shows that Danny was a writer who observed with all his senses. He saw. He listened. He smelled. He bore down. He reflected. He understood that what the reader had to know about Anjar wasn’t a collection of statistics; it was the visceral reality of a massive human tragedy. And he was able to express all this in language that was compact, unadorned, compelling and deeply true.

George Orwell wrote, “To see what is in front of one’s nose needs a constant struggle.” Danny saw what was in front of his nose.

We each have our obligations to see what’s in front of one’s nose, whether we’re reporters, columnists, or anything else. This is the essence of intellectual integrity.

Not to look around, or beyond, or away from the facts, but to look straight at them, to recognize and call them for what they are, nothing more or less. To see things as they are before we re-interpret them into what we’d like them to be. To believe in an epistemology that can distinguish between truth and falsity, facts and opinions, evidence and wishes. To defend habits of mind and institutions of society, above all a free press, which preserve that epistemology. To hold fast to a set of intellectual standards and moral convictions that won’t waver amid changes of political fashion or tides of unfavorable opinion. To speak the truth irrespective of what it means for our popularity or influence.

The legacy of Danny Pearl is that he died for this. We are being asked to do much less. We have no excuse not to do it.

Thank you.

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Trump retrouve «son» peuple, le temps d’un meeting en Floride

Maurin Picard

19/02/2017

VIDÉO – À Melbourne, le président américain s’est remis sur orbite le temps d’une escale devant des supporters de la première heure, soutien inestimable.

De notre envoyé spécial à Melbourne (Floride)

Fuir Washington, le temps d’un week-end de trois jours. Donald Trump attendait impatiemment cette escapade en Floride, devant ses irréductibles supporteurs, fidèles de la première heure, qui se font si rares depuis un mois à Washington. Oublier le froid, le crachin pendant le discours d’investiture, ces médias «malhonnêtes», ces manifestants acrimonieux, les fuites des services secrets, la fronde de la Justice face à son décret sur l’immigration, celle du Congrès face à ses plans grandioses de mur à la frontière mexicaine, le limogeage à contrecœur du général Michael Flynn, son conseiller à la sécurité nationale, éclaboussé par la «Russian Connection», et les centaines de nominations gouvernementales en souffrance.

Mais tout cela n’a que peu d’importance pour le «peuple de Trump». «Nous l’aimons et nous sommes venus le lui dire», s’exclame Sheila Gaylor, une résidente de Melbourne, où le président fait escale le temps d’un rassemblement populaire. Comme durant la campagne, lorsque l’adrénaline le poussait de l’avant. Cette ivresse s’est tarie, mais voici l’occasion de la ressusciter, grâce à un bain de foule régénérateur, et de remettre le tribun sur orbite, loin du «marigot» fédéral si difficile à «assécher».

Dans le hangar 6 de l’aérodrome local, plusieurs milliers de Floridiens, blancs pour la plupart, se pressent pour apercevoir la tignasse blonde la plus célèbre du monde, et la silhouette élégante de sa femme, Melania. C’est ici, à Melbourne, en septembre 2016, que 15 000 supporteurs déchaînés ont offert au candidat républicain l’une de ses escales les plus mémorables. Peu importe que les opposants se fassent entendre au dehors, réclamant la destitution du président milliardaire.«Ils ne sont que quelques milliers, alors que nous sommes 50 000. Vous croyez que les médias malhonnêtes vont parler de quoi?» gronde une femme à crinière blonde, reprenant le discours officiel.Les pro-Trumpne sont en réalité que 9 000, selon la police de Melbourne sur Twitter, mais leur enthousiasme, débordant, est récompensé par un vrombissement dans le ciel: le Boeing présidentiel Air Force One surgit en rase-mottes, déclenchant les vivats. Le quadriréacteur s’immobilise dans le soleil couchant, et le couple présidentiel apparaît. Dans un tonnerre d’ovations, le chef de l’État s’empresse de révéler la raison de sa venue sur la Space Coast: «Je suis ici parce que je veux être parmi mes amis, et parmi le peuple. Je veux être au même endroit que des patriotes travailleurs qui aiment leur pays, qui saluent le drapeau et prient pour un avenir meilleur.» Ce même peuple qui l’a porté au pouvoir et continue de lui vouer une loyauté sans faille. Ce soutien est inestimable, et probablement fondamental: apprenant à naviguer dans l’air vicié de Washington, le milliardaire va devoir pérenniser sa base militante, surtout s’il compte briguer une réélection en 2020. C’est d’ailleurs son comité de soutien officiel, lancé le 20 janvier, qui finance l’événement du jour, annonciateur de raouts semblables à l’avenir.

Bronzé et visiblement détendu, Donald Trump s’amuse avec la foule. Il recycle ses thèmes les plus populaires et désigne ses boucs émissaires habituels. Puis, il invite à ses côtés Gene Huber, un inconditionnel fier d’avoir patienté depuis 4 heures du matin et autorisé par le président en personne à enjamber la barrière, au grand dam du Secret Service. Un mot, un seul, à l’adresse des médias, une allusion (erronée) à «tous ces grands présidents, comme Thomas Jefferson, qui se sont souvent battus avec les médias, ont dénoncé leurs mensonges», et des centaines de poings rageurs se dressent vers la forêt de caméras. Que ses ouailles se rassurent: «La Maison-Blanche tourne comme sur des roulettes!» «CNN craint!» renchérit la foule en chœur. «Je peux vous parler directement, sans le filtre des fausses informations», poursuit Trump. «Je ne regarde même plus le Saturday Night Live!» s’esclaffe une supportrice tout de rouge vêtue, affichant son soutien au site conspirationniste infowars.com.

À l’applaudimètre, celui que «nous attendions depuis si longtemps», selon Claudia, une mère au foyer venue de Titusville, un rejeton assoupi dans les bras, ce «héros qui va se dresser», selon l’expression imprimée sur les badges d’accès, l’emporte en évoquant les emplois, le business, qui vont décoller sous son mandat, ces contrats militaires bons pour la région, et, surtout, ce «fichu islamisme radical que nous allons tenir à distance de notre pays». «Ce gouvernement va tenir toutes ses promesses», martèle le chef de l’État, sur un air des Rolling Stones, avant de rembarquer à bord d’Air Force One.

«Il est vraiment formidable, il est comme nous, il parle comme nous, confient d’une seule voix Jake et Colleen, un couple de retraités débonnaire exhibant toute la panoplie du parfait petit supporteur, croisé dans la pénombre en bordure d’aérodrome, pour voir s’envoler le Boeing présidentiel. Il est en train de tenir toutes ses promesses, encore plus vite que prévu. Au-delà de toutes nos attentes!»

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Donald Trump’s Presidential Run Began in an Effort to Gain Stature

Donald J. Trump arrived at the White House Correspondents’ Association Dinner in April 2011, reveling in the moment as he mingled with the political luminaries who gathered at the Washington Hilton. He made his way to his seat beside his host, Lally Weymouth, the journalist and socialite daughter of Katharine Graham, longtime publisher of The Washington Post.

A short while later, the humiliation started.

The annual dinner features a lighthearted speech from the president; that year, President Obama chose Mr. Trump, then flirting with his own presidential bid, as a punch line.

He lampooned Mr. Trump’s gaudy taste in décor. He ridiculed his fixation on false rumors that the president had been born in Kenya. He belittled his reality show, “The Celebrity Apprentice.”

Mr. Trump at first offered a drawn smile, then a game wave of the hand. But as the president’s mocking of him continued and people at other tables craned their necks to gauge his reaction, Mr. Trump hunched forward with a frozen grimace.

After the dinner ended, Mr. Trump quickly left, appearing bruised. He was “incredibly gracious and engaged on the way in,” recalled Marcus Brauchli, then the executive editor of The Washington Post, but departed “with maximum efficiency.”

That evening of public abasement, rather than sending Mr. Trump away, accelerated his ferocious efforts to gain stature within the political world. And it captured the degree to which Mr. Trump’s campaign is driven by a deep yearning sometimes obscured by his bluster and bragging: a desire to be taken seriously.

That desire has played out over the last several years within a Republican Party that placated and indulged him, and accepted his money and support, seemingly not grasping how fervently determined he was to become a major force in American politics. In the process, the party bestowed upon Mr. Trump the kind of legitimacy that he craved, which has helped him pursue a credible bid for the presidency.

“Everybody has a little regret there, and everybody read it wrong,” said David Keene, a former chairman of the American Conservative Union, an activist group Mr. Trump cultivated. Of Mr. Trump’s rise, Mr. Keene said, “It’s almost comical, except it’s liable to end up with him as the nominee.”

Repeatedly underestimated as a court jester or silly showman, Mr. Trump muscled his way into the Republican elite by force of will. He badgered a skittish Mitt Romney into accepting his endorsement on national television, and became a celebrity fixture at conservative gatherings. He abandoned his tightfisted inclinations and cut five- and six-figure checks in a bid for clout as a political donor. He courted conservative media leaders as deftly as he had the New York tabloids.

At every stage, members of the Republican establishment wagered that they could go along with Mr. Trump just enough to keep him quiet or make him go away. But what party leaders viewed as generous ceremonial gestures or ego stroking of Mr. Trump — speaking spots at gatherings, meetings with prospective candidates and appearances alongside Republican heavyweights — he used to elevate his position and, eventually, to establish himself as a formidable figure for 2016.

In an interview on Friday, Mr. Trump acknowledged that he had encountered many who doubted or dismissed him as a political force before now. “I realized that unless I actually ran, I wouldn’t be taken seriously,” he said. But he denied having been troubled by Mr. Obama’s derision.

“I loved that dinner,” Mr. Trump said, adding, “I can handle criticism.”

Phantom Campaign

Even before the correspondents’ dinner, Mr. Trump had moved to grab a bigger role in political affairs. In February, he addressed the annual Conservative Political Action Conference. Organizers gave Mr. Trump an afternoon speaking slot, and Mr. Keene perceived him as an entertaining attraction, secondary to headliners like Mitch Daniels, then the governor of Indiana.

But Mr. Trump understood his role differently. Reading carefully from a prepared text, he tested the themes that would one day frame his presidential campaign: American economic decline, and the weakness and cluelessness of politicians in Washington.

Over the next few months, Mr. Trump met quietly with Republican pollsters who tested a political message and gauged his image across the country, according to people briefed on his efforts, some of whom would speak about them only on the condition of anonymity.

One pollster, Kellyanne Conway, took a survey that showed Mr. Trump’s negative ratings were sky-high, but advised him there was still an opening for him to run.

Another, John McLaughlin, who had been recommended to Mr. Trump by the former Clinton adviser Dick Morris, drew up a memo that described how Mr. Trump could run as a counterpoint to Mr. Obama in 2012, and outshine Mr. Romney with his relentless antagonism of the president.

Roger Stone, a longtime Trump adviser, wrote a column on his website envisioning a Trump candidacy steamrolling to the nomination, powered by wall-to-wall media attention.

After all that preparation, Mr. Trump rejected two efforts to “draft” him set up by close advisers. If his interest in politics was growing, he was not yet prepared to abandon his career as a reality television host: In mid-May, Mr. Trump announced that he would not run and canceled a planned speech to a major Republican fund-raising dinner in Iowa.

Latching On to Romney

Having stepped back from a campaign of his own, Mr. Trump sought relevance through Mr. Romney’s. Again, Mr. Trump’s determination to seize a role for himself collided with the skepticism of those he approached: While he saw himself as an important spokesman on economic issues and a credible champion for the party, the Romney campaign viewed him as an unpredictable attention-seeker with no real political foundation.

Still, given his expansive media platform — in addition to his reality-show franchise, Mr. Trump was a frequent guest on Fox News — and a fortune that he could theoretically bestow upon a campaign, Mr. Trump was drawing presidential candidates seeking his support to his Fifth Avenue high-rise. In September 2011, Mr. Romney made the trip, entering and exiting discreetly, with no cameras on hand to capture the event.

The decision to court Mr. Trump, former Romney aides said in interviews, stemmed partly from the desire to use him for fund-raising help, but also from the conviction that it would be more dangerous to shun such an expert provocateur than to build a relationship with him and try to contain him.

The test of that strategy came in January 2012, before the make-or-break Florida primary, when Mr. Trump reached out to say he wanted to endorse Mr. Romney at a Trump property in the state. Wary of such a spectacle in a crucial state, Mr. Romney’s aides began a concerted effort to relegate Mr. Trump’s endorsement to a sideshow.

The Romney campaign conducted polling in four states that showed Mr. Trump unpopular everywhere but Nevada, and suggested to Mr. Trump that they hold an endorsement event there, far away from Florida voters.

On the day he was to deliver the endorsement in Las Vegas, according to Mr. Romney’s advisers, Mr. Trump met with Romney aides and said he hoped to hold a joint news conference with Mr. Romney, raising for the campaign the terrifying possibility that Mr. Romney might end up on camera responding to reporters’ questions next to a man who had spent months questioning whether the president was an American citizen.

In an appeal to Mr. Trump’s vanity, the Romney campaign stressed that his endorsement was so vital — with such potential to ripple in the media — that it would be a mistake to dilute the impact with a question-and-answer session.

“The self-professed genius was just stupid enough to buy our ruse,” said Ryan Williams, a former spokesman for the Romney campaign. While they agreed to hold the event in a Trump hotel, the campaign put up blue curtains around the ballroom when the endorsement took place, so that Mr. Romney did not appear to be standing “in a burlesque house or one of Saddam’s palaces,” Mr. Williams said. On stage, as the cameras captured the moment, Mr. Romney seemed almost bewildered. “There are some things that you just can’t imagine happening in your life,” he told reporters as he took the podium, taking in his surroundings. “This is one of them.”

Mr. Trump insisted in the interview that the Romney campaign had strenuously lobbied for his support, and described his own endorsement as the biggest of that year. “What they’re saying is not true,” he said.

But if Mr. Trump expected a major role in the Romney campaign, he was mistaken. While Mr. Trump hosted fund-raising events for Mr. Romney, the two men never hit the campaign trail together. The campaign allowed Mr. Trump to record automated phone calls for Mr. Romney, but drew the line at his demand for a prominent speaking slot at the Republican National Convention. (Mr. Trump recorded a video to be played on the first day of the convention, but the whole day’s events were canceled because of bad weather.)

Stuart Stevens, a senior strategist for Mr. Romney, believed that Mr. Trump had been strictly corralled. “He wanted to campaign with Mitt,” Mr. Stevens wrote in an email. “Nope. Killed. Wanted to speak at the convention. Nope. Killed.”

Still, to Mr. Romney’s opponent that year, the accommodation of Mr. Trump looked egregious. Mr. Obama, in a speech on Friday, said Republicans had long treated Mr. Trump’s provocations as “a hoot” — just as long as they were directed at the president.

Building an Operation

Only a handful of people close to Mr. Trump understood the depth of his interest in the presidency, and the earnestness with which he eyed the 2016 campaign. Mr. Trump had struck up a friendship in 2009 with David N. Bossie, the president of the conservative group Citizens United, who met Mr. Trump through the casino magnate Steve Wynn.

Mr. Trump conferred with Mr. Bossie during the 2012 election and, as 2016 approached, sought his advice on setting up a campaign structure. Mr. Bossie made recommendations for staff members to hire, and Mr. Trump embraced them.

Mr. Trump also carefully cultivated relationships with conservative media outlets, reaching out to talk radio personalities and right-wing websites like Breitbart.com.

By then, Mr. Trump had won a degree of acceptance as a Republican donor. Advised by Mr. Stone, one of his longest-serving counselors, he had abandoned his long-held practice of giving modest sums to both parties, and opened his checkbook for Republicans with unprecedented enthusiasm.

Mr. Trump began a relationship with Reince Priebus, the Republican National Committee chairman, who was trying to rescue the party from debt. He gave substantial donations to “super PACs” supporting Republican leaders on Capitol Hill.

In 2014, he cut a quarter-million dollar check to the Republican Governors Association, in response to a personal entreaty from the group’s chairman — Chris Christie. Still, Mr. Trump’s intentions seemed opaque.

In January 2015, Mr. Trump met for breakfast in Des Moines with Newt and Callista Gingrich. Having traveled to Iowa to speak at a conservative event, Mr. Trump peppered Mr. Gingrich with questions about the experience of running for president, asking about how a campaign is set up, what it is like to run and what it would cost.

Mr. Gingrich said he had seen Mr. Trump until then as “a guy who is getting publicity, playing a game with the birther stuff and enjoying the limelight.” In Iowa, a different reality dawned.

“That’s the first time I thought, you know, he is really thinking about running,” Mr. Gingrich said.

On June 16, 2015, after theatrically descending on the escalator at Trump Tower, Mr. Trump announced his candidacy for president, hitting the precise themes he had laid out in the Conservative Political Action Conference speech five years earlier.

“We are going to make our country great again,” Mr. Trump declared. “I will be the greatest jobs president that God ever created.”

Still, rival campaigns and many in the news media did not regard him seriously, predicting that he would quickly withdraw from the race and return to his reality show. Pundits seemed unaware of the spade work he had done throughout that spring, taking a half dozen trips to early voting states of Iowa, New Hampshire and South Carolina and using forums hosted by Mr. Bossie’s group to road test a potential campaign.

Even as he jumped to an early lead, opponents suggested that he was riding his celebrity name recognition and would quickly fade. It was only late in the fall, when Mr. Trump sustained a position of dominance in the race — delivering a familiar, nationalist message about immigration controls and trade protectionism — that his Republican rivals began to treat him as a mortal threat.

Mr. Trump, by then, had gained the kind of status he had long been denied, and seemed more and more gleeful as he took in the significance of what he had achieved.

“A lot of people have laughed at me over the years,” he said in a speech days before the New Hampshire primary. “Now, they’re not laughing so much.”

Voir de même:

Hélène Garçon
Femmes.orange.fr

Personne ne pensait cela possible. Et pourtant ! Donald Trump a bel et bien coiffé Hillary Clinton au poteau en remportant les élections présidentielles américaines dans la nuit du mardi 8 novembre 2016. Comment ce puissant businessman sorti de nulle part, a-t-il pu accéder au rang de président des États-Unis ? Une question sur toutes les bouches, à laquelle la rédaction a tenté de répondre.

Théorie n°1 : il se laisse tenter par le défi d’un twittos

Si la moitié des électeurs américains n’ont pas fermé l’oeil dans la nuit du 8 novembre 2016, Russell Steinberg, lui, a dû passer une soirée plus compliquée encore que celle des autres. Cet internaute pourrait, en effet, avoir instillé dans l’esprit de Donald Trump l’idée de se présenter, et ce, par la force d’un seul tweet. L’histoire remonte à février 2013. À cette époque, Donald Trump prend un malin plaisir à descendre en flèche les moindres faits et gestes du président démocrate Barack Obama sur les réseaux sociaux. Lassé des diatribes du businessman critiquant en permanence le pays, Russel Steinberg a jugé bon de lui répondre sur Twitter en optant pour la carte de l’ironie dans un tweet aujourd’hui supprimé.

« Si vous détestez tant l’Amérique, vous devriez vous présenter à la présidentielle et arranger les choses« . Ce à quoi Donald Trump a répondu par une menace : « Faites attention !« . Résultat : l’homme d’affaires l’a visiblement pris au pied de la lettre, en déposant sa candidature deux ans plus tard, en 2015, et en remportant les élections en novembre 2016. Il y en a un qui doit se mordre les doigts !

Théorie n°2 : humilié par Obama, il prend sa revanche

Donald Trump n’a jamais caché son aversion pour Barack Obama. Lequel n’a pas non plus été tendre avec lui. Alors que le milliardaire enchaînait les apparitions télé en 2011, demandant à consulter le certificat de naissance du président pour vérifier s’il était vraiment américain, celui-ci décidait de contre-attaquer lors du dîner des correspondants à la Maison Blanche, le 30 avril 2011. Le chef d’État s’en est alors donné à coeur joie en humiliant, avec sa verve légendaire, le milliardaire.

« Donald Trump est ici ce soir et je sais qu’il a encaissé des critiques ces derniers temps, mais personne n’est plus heureux, plus fier que cette affaire d’acte de naissance soit enfin réglée que le Donald« , lançait Barack Obama au moment de son discours. « Et c’est parce qu’il va maintenant pouvoir se concentrer sur les problèmes importants. Par exemple, notre vol sur la Lune était-il un faux? Qu’est-il vraiment arrivé à Roswell? Et où sont Biggie et Tupac ?« . Une pique qui aurait servi de déclic au businessman, lequel ne supporterait pas l’humiliation selon Isabelle Hanne, journaliste à Libération, qui a rapporté la scène. La vengeance est un plat qui se mange froid : cinq ans après, Donald Trump a finalement eu sa revanche sur Barack Obama.

Théorie n°3 : il souhaite détruire le parti Républicain

C’est la rumeur la plus folle qui a fait trembler la toile pendant la course à la présidentielle américaine : Donald Trump, serait en réalité un partisan d’Hillary Clinton, et se serait lancé dans la course à l’investiture dans l’unique but de devenir président et de détruire le parti républicain, sous la bannière duquel il a mené toute sa campagne. Une théorie complètement tirée par les cheveux, mais à laquelle ont adhéré de nombreux internautes après que l’ancienne amitié des Trump et des Clinton ait été révélée au grand jour, au début de l’année 2016.

En plus de partager le même cercle d’amis que sa rivale Hillary Clinton, qu’il a d’ailleurs invitée au mariage de sa fille, il a été découvert que Donald Trump et sa famille ont participé financièrement à la campagne de la démocrate en 2008, et ont également fait un don de 100 000 dollars à la Fondation Clinton. Un geste généreux qui aurait mis la puce à l’oreille de nombreux internautes, qui ont alors immédiatement crié au complot.

Voir de plus:

Obama blues

Obama et la com : la politique du rire

Sur les réseaux sociaux ou sur les plateaux des late-night shows, Obama aura démontré son talent d’humoriste et un grand sens de l’autodérision, inventant une communication bien à lui pour toucher un public plus jeune.

Isabelle Hanne

Libération
20 janvier 2017 

Cet article a été publié fin octobre dans notre supplément «Obama Blues».

Un président qui vient dérouler son bilan en musique, devant des millions de téléspectateurs, un public applaudissant à tout rompre et un présentateur acquis à sa cause. Vous n’êtes pas dans une dictature d’Asie centrale, mais sur le plateau du Tonight Show de Jimmy Fallon sur NBC, le late-night show (émission de troisième partie de soirée) le plus regardé des Etats-Unis. Avec, dans le rôle de l’autocrate-crooner, Barack Obama, venu en juin se prêter à une session de «slow jam the news» – les invités racontent l’actu en musique, «slow jams» désignant ces romantiques ballades r’n’b. Economie, santé, mariage gay, accord transpacifique… Les années Obama y passent en sept minutes, ponctuées de blagues de Fallon et soulignées par la mélodie sensuelle des Roots, le groupe résident du show. La vidéo a été vue 11 millions de fois sur YouTube.

Evidemment, le «Preezy of the United Steezy», comme l’appelle Jimmy Fallon, ne fait pas ça que pour s’amuser. En deux mandats, l’entertainer Obama s’est servi des shows comiques –  lisant les «méchants tweets» à son encontre chez Jimmy Kimmel, remplaçant Stephen Colbert pour son Colbert Report sur Comedy Central  – pour appuyer sa communication. Avec, dans le viseur, les jeunes, plus prompts à partager des vidéos marrantes qu’à écouter des longs discours.

Porte-à-porte virtuel

Fin 2013, le démarrage des plateformes en ligne de mutuelles privées, au cœur de l’Obamacare, son emblématique réforme de la santé, est catastrophique. Bugs, méfiance du public, peu d’inscrits… «Barry» prend alors sa perche à selfie de pèlerin. A coups de vidéos et de GIF sur Buzzfeed –  Things Everybody Does But Doesn’t Talk About («Les choses que tout le monde fait, mais dont personne ne parle»), 60 millions de vues  –, ou lors d’une interview lunaire et hilarante à Between Two Ferns, le faux talk-show de Zach Galifianakis diffusé sur la plateforme Funny or Die, le commander-in-chief se plie à l’exercice pour promouvoir sa réforme. Au passage, il renforce sa street cred.

La présidence Obama a inventé une propagande branchée, une communication cool. Au cœur de cette stratégie  : les réseaux sociaux, qui ont largement porté sa victoire en 2008. L’engagement numérique de la campagne du «Yes We Can» a d’ailleurs été décortiqué par les équipes de com du monde entier. Tandis que la droite américaine propageait son venin conspirationniste par de bonnes vieilles chaînes de mails –  le candidat démocrate aurait menti sur son certificat de naissance, serait musulman…  –, Obama prenait mille longueurs d’avance, touchant un public beaucoup plus large, plus jeune. «En 2008, les efforts de son adversaire, John McCain, pour tenter de le rattraper sur les réseaux sociaux étaient presque pathétiques», se souvient Michael Barris, coauteur de The Social Media President (Palgrave, 2013). L’équipe du sénateur de l’Illinois a compris l’intérêt de Facebook, de Twitter –  plus tard viendront Instagram, Snapchat, LinkedIn…  – pour lever des fonds, diffuser des messages, obtenir des soutiens, grâce à ce porte-à-porte virtuel d’un nouveau genre.

«Obama s’est fait élire sur des promesses de démocratie participative via les réseaux sociaux, rappelle Michael Barris. Mais finalement, les réseaux sociaux ont surtout été pour lui un formidable outil de diffusion, de validation par le public, et de promotion d’une image très positive : celle d’un président branché, connecté, proche des gens.» Viser un public, via le bon médium, avec le bon ton : huit ans que le président américain, avec son équipe de quatorze personnes dédiée à la stratégie numérique, montre sa maîtrise. Et son adaptation à l’évolution des usages. La Maison Blanche est devenue une véritable boîte de production, avec plus de 500 vidéos réalisées chaque année (infographies, coulisses…), distribuées sur les différentes plateformes (site officiel, YouTube, Facebook…). «Le premier président de l’ère des médias sociaux a fixé les règles d’interactions numériques entre politiques et électeurs, écrit le Washington Post. Certains chefs d’Etat se préoccupaient des chaînes d’info ; Obama est le président ­Netflix.»

«Un humour naturel»

Il use, sur Twitter comme dans les late-night shows, d’un humour contemporain, ultra-référencé, abreuvé de culture web et de culture populaire tout court. Pour le Washington Post, il est même le «premier président alt comedy», cette catégorie d’humour alternatif maniant l’ironie, centré sur soi. «Pour la plupart des chefs d’Etat, l’humour est considéré comme une marque de faiblesse, avance l’universitaire Arie Sover, qui dirige l’Israeli Society for Humor Studies. Il faut montrer qu’on est dur, qu’on ne plaisante pas. Vous avez déjà vu rire, même sourire, Erdogan ou Poutine  ?»

A l’autre bout du spectre, Obama rit, montre ses émotions, fait des vannes questionnant son hétérosexualité –  il raconte que son vice-président, Joe Biden, et lui sont «si proches» qu’ils ne pourraient pas aller dans une pizzeria de l’Indiana, en référence à un restaurant qui refusait ses services de traiteur pour les mariages gays. «Non seulement Obama a de l’humour, mais en plus c’est un humour naturel, spontané, décrit Arie Sover. L’humour en politique permet de toucher son public au cœur. Et Obama pratique l’autodérision, la forme la plus élevée d’humour.»

Mais le président américain ne laisse rien au hasard : cette spontanéité est surtout parfaitement chorégraphiée, écrite à l’avance par des équipes d’auteurs talentueux. D’autodérision, il en a beaucoup fait preuve lors du dîner annuel des correspondants à la Maison Blanche, véritable scène de stand-up pour le président sortant. Maîtrise des silences, des regards, intonations, vidéos bien ficelées… Ces soirs-là, Obama fait de l’humour une technique de dégoupillage imparable des critiques. Comme en 2011, alors que la droite le harcèle une nouvelle fois sur son certificat de naissance. Pour faire taire les rumeurs, il annonce la «diffusion exclusive de la vidéo de sa mise au monde» –  en fait, le début du Roi Lion de Disney. Dans la salle, Donald Trump, déjà porte-voix de ces allégations, ne moufte pas. Les journalistes, qui rient à gorge déployée, ont laissé leurs armes au vestiaire.

Voir enfin:

‘I Don’t Know What You’re Referring To’: NBC’s Katy Tur Doesn’t Remember Obama Promising Putin ‘Flexibility’

 Alex Griswold

When a Republican congressman on MSNBC brought up a 2012 incident where President Barack Obama was caught on a hot mic promising to give Russia’s Vladimir Putin a little more “flexibility” after the election, NBC journalist and MSNBC host Katy Tur seemed not to recall the incident.

Tur pressed Florida Representative Francis Rooney about the number of Donald Trump advisors with close tie to Russia. “I see a lot of folks within Donald Trump’s administration who have a friendlier view of Russia than maybe past administrations did,” she noted.

“Well, I think it was Obama that leaned over to Putin and said, ‘I’ll have a little more flexibility to give you what you want after the re-election,’” Rooney responded.

Tur paused for a moment. “I’m sorry, I don’t know what you’re referring to, Congressman,” she said.

“Remember when he leaned over at a panel discussion or in a meeting, and he said, ‘I’ll have more flexibility after the election’?” Rooney asked. “No one pushed the president on what he meant by that, but I can only assume for a thug like Putin that it would embolden him,” which gave Tur pause, again.

In Tur’s defense, Rooney is slightly off in his retelling: it was then-Russian President Dmitry Medvedev who Obama whispered to, who then promised to relay Obama’s message to Putin. But his recollection of the content of Obama’s message was accurate: “This is my last election. After my election I have more flexibility,” he told the Russians.

Obama’s hot mic comments were major news at the time, receiving widespread coverage. Obama’s Republican opponent Mitt Romney seized upon the gaffe and worked it into his stump speeches, even bringing it up during one of the presidential debates.

Voir par ailleurs:

Goldnadel : “Lorque Medhi s’éclate…”

Gilles-William Goldnadel

Valeurs actuelles

20 février 2017

Il y a évidemment pire que les excès de la liberté d’expression : son absence. Mais il y a le pire du pire: la liberté d’expression à la tête du client. Du racisme à l’état pur. L’hypocrisie en prime. Chacun sait que notre époque de fausse liberté a accouché d’une tyrannie de la pensée dont la sage-femme devenue folle était déguisée en antiraciste diplômée. Valeurs Actuelles en a fait les frais en osant voiler Marianne pour défendre la laïcité républicaine contre les menées islamistes et Pascal Bruckner comme Georges Bensoussan payeront peut-être le prix pour des raisons voisines. Silence dans les rangs de la gauche paraît-il démocratique. Mais aujourd’hui vient d’éclater une tout autre affaire dans laquelle, au contraire, le racisme comme l’antisémitisme n’ont rien d’imaginaire. Et je prends le pari, qu’ici , précisément, les organisations prétendument antiracistes resteront aux abris. La vedette s’appelle Mehdi Meklat, hier encore il était la coqueluche de la famille islamo-gauchiste et de tous ses compagnons de chambrée. Dans le numéro du 1er février des Inrockuptibles il partageait la une avec l’icône Taubira. Il collaborait aussi avec le Bondy Blog, très engagé dans le combat actuel contre les policiers considérés uniment comme des tortionnaires racistes. Il était encore récemment chroniqueur de la radio active de service public France Inter.

Oui mais voilà, patatras, on a retrouvé parmi les milliers de tweets qu’il n’a pas réussi à effacer des gazouillis racistes du dernier cri strident. Échantillons choisis : “je crache des glaires sur la sale gueule de Charb et tous ceux de Charlie hebdo”. “Sarkozy = la synagogue = les juifs = Shalom = oui, mon fils = l’argent”, “Faites entrer Hitler pour tuer les juifs”, “j’ai gagné 20 $ au PMU, je ne les ai pas rejoués parce que je suis un juif”, “les Blancs vous devez mourir asap” etc.

Avec une touchante spontanéité, à présent qu’ils ont été découverts, voici ce que notre Mehdi a tweeté samedi dernier : “je m’excuse si ces tweets ont pu choquer certains d’entre vous : ils sont obsolètes”.

Bah voyons, certains datent de 2012, autant dire le déluge. J’en connais qui vont fouiller les poubelles du père Le Pen, d’autres qui reprochent à un ancien conseiller de Sarkozy d’avoir dirigé Minute il y a 30 ans, mais dans notre cas, certains plaident déjà l’Antiquité.

Car le plus grave n’habite pas dans la tête dérangée d’un islamo-gauchiste finalement assez classique, il demeure dans le silence gêné de la gauche donneuse de leçons. Il réside plus encore dans les combles du gauchisme médiatique façon France Inter. Ainsi, Pascale Clark maîtresse d’école antiraciste en chef et qui a eu l’effronterie de tenter d’expliquer que son petit Mehdi était dans la provocation… D’autres expliquent qu’il faut prendre cela au troisième degré… Evidemment, puisque c’est de gauche , c’est plus subtil… Il arrive parfois que l’ignoble atteigne les sommets du sublime.

Que cela plaise ou non à Madame Clark, Mehdi Meklat a rejoint Messieurs de Lesquen et Bourbon dans le même bataillon. Il y a encore pire que l’absence de liberté d’expression : la liberté d’expression à la tête du client.

Voir de même:

Mehdi Meklat, jeune écrivain prodige, et son double antisémite et homophobe
L’ex-chroniqueur (France Inter, Bondy Blog) pris à son double « Je » : sidération sur Twitter

Manuel Vicuña

Arrêt sur images

20/02/2017

Mehdi Meklat, 24 ans, était jusqu’ici connu pour son ton décalé. Du Bondy Blog, à France Inter en passant par Arte, le chroniqueur, journaliste et auteur, s’est taillé, avec son compère Badrou (« les Kids », époque France Inter) une réputation de porte-voix de la jeunesse, « à l’avant garde d’une nouvelle génération venue de banlieue » écrivaient encore Les Inrocks le 1er février. Sauf qu’entre temps, des internautes ont exhumé des tweets de Meklat : injures antisémites, homophobes, racistes, misogynes. Un florilège qui provoque la sidération. De son côte, le jeune homme s’excuse, dépublie, et assure qu’il s’agissait « de questionner la notion d’excès et de provocation » à travers un « personnage fictif ».

Faire mentir les stéréotypes sur les-jeunes-de-banlieue. Sans rien renier de soi. Depuis ses débuts au Bondy Blog en 2008, c’est ce que Mehdi Meklat tente de faire, au gré d’une exposition médiatique précoce. A 24 ans désormais, après avoir fait ses premiers pas de journaliste au Bondy Blog à 16 ans, puis tenu chronique pendant six ans chez France Inter en duo avec son ami Badrou (« les Kids »), Meklat le touche à tout (réalisateur, blogueur, reporter) est en promo pour un second livre. Mehdi et Badrou « l’avant-garde d’une nouvelle génération venue de banlieue qui compte bien faire entendre sa voix » écrivaient les Inrocks qui leur consacraient une couverture le 1er février en compagnie de Christiane Taubira. Un binôme qui avait tapé dans l’œil de l’animatrice de France Inter Pascale Clark dès 2010, pour son ton « décalé », sa capacité à chroniquer avec autant d’acuité la vie de l’autre côté du périph (Meklat a grandi à Saint-Ouen, Badrou à la Courneuve) que le tout venant de l’actualité plus « médiatique ».

Et voilà que depuis quelques jours, après son passage sur le plateau de l’émission la Grande Librairie (France 5) pour la promo de son second livre, le roman « Minute » (co-écrit avec Badrou), Meklat est dans l’œil du cyclone Twitter. Propulsé dans les sujets les plus discutés non pas pour la promotion de son nouvel ouvrage dédié à Adama Traoré. Mais pour des tweets, exhumés ces derniers jours par plusieurs internautes.

Pas quelques tweets isolés. Mais des messages par dizaines, anciens (2012) et pour certains plus récents (2016) dans lesquels Meklat tape tous azimuts sur « les Français », « les juifs », « les homos », Alain Finkelkraut, Charlie Hebdo, les séropositifs, les « travelos »… La liste est longue, et les messages à même d’interpeller. Une prose en 140 signes qui tranche avec l’image de jeune talent à la plume « poétique » et acérée que Meklat s’était jusqu’ici taillée et qui lui a valu jusqu’à aujourd’hui des articles dithyrambiques dans la presse culturelle. Quelques heures auront suffit pour que, soient exhumés et massivement partagés des dizaines de messages issus de son compte twitter personnel @mehdi_meklat.

Ici un tweet de 2011 dans lequel Meklat « regrette que Ben Laden soit mort. Il aurait pu tout faire péter ». Là, Meklat au sujet du dessinateur de Charlie Hebdo, Charb : « Je crache des glaires sur la sale gueule de Charb et de Charlie Hebdo » (le 30 décembre 2012, avant la tuerie qui a décimé la rédaction). Plus récemment, Alain Finkelkraut qui pointe son nez à un rassemblement de Nuit Debout en avril 2016 : « fallait lui casser la jambe à ce fils de putes ». Plus en amont dans son fil Twitter : « Vive les PD vive le sida avec Hollande » (3 décembre 2013). La campagne de Sarkozy en 2012 ? « Sarkozy = la synagogue = les juifs = shalom = oui, mon fils = l’argent ». La remise des Césars la même année ? « Faites entrer Hitler pour tuer les juifs » (24/02/2012). Toute cette vaste littérature en 140 caractères est subitement remontée à la surface de Twitter et a été, depuis, copieusement documentée.

Parmi les premiers et les plus zélés chasseurs de tweets, la fachosphère s’est ruée sur l’occasion. Le blog d’extrême droite Fdesouche publie à tout-va plus d’une cinquantaine de messages de Meklat « journaliste homophobe et antisémite du Bondy blog ». Le site d’extrême droite Boulevard Voltaire, fondé par Robert Ménard, trouve là prétexte à acculer la « gauchosphère sous son vrai visage », quand l’ex-porte parole de génération identitaire s’en donne, lui aussi, à coeur joie. Très vite rejoint dans cette avalanche d’indignation par Marion Maréchal Le Pen.

Ce dimanche, la twitta-éditorialiste du Figaro Eugénie Bastié y allait aussi de ses commentaires en 140 signes, suivis d’un article corrosif, soulignant bien au passage que Meklat avait fondé il y a peu avec le journaliste Mouloud Achour (CliqueTV) les « éditions du grand Remplacement » qui ont lancé en juin dernier un magazine baptisé « Téléramadan ». Cette nouvelle revue annuelle qui entend parler d’islam de façon dépassionnée, avait su trouver un titre pied-de-nez déjà à même de faire bondir certains.

« excréments verbaux »

Mais dans le cas des tweets de Meklat, de fait, la sidération dépasse de loin la sphère des militants de droite et d’extrême droite. D’autres aussi s’indignent : de simples twittos, mais aussi des journalistes, tels Françoise Laborde, Claude Askolovitch, des élus PS comme la ministre de la Famille Laurence Rossignol, ou encore la conseillère municipale Elodie Jauneau sans compter le délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme Gille Clavreul.

Ils interpellent les Inrocks qui ont placé Meklat en Une de leur numéro du 1er février au côté de Taubira. Ils apostrophent également les éditions du Seuil où Meklat vient de publier son ouvrage, et font part de leur stupéfaction. A l’image de l’auteur de bande dessinée, romancier et réalisateur, Joann Sfar qui s’étrangle : « Je découvre tout ça ce matin, il semble que c’est authentique. Je trouve ça inexcusable quand on se veut représentant de la jeunesse. »

Face à l’avalanche de messages indignés, sommé de s’expliquer, samedi après-midi, Meklat se fend finalement de quatre tweets d’excuse et d’explication : « je m’excuse si ces tweets ont pu choquer certains d’entre vous : ils sont obsolètes », assure Meklat qui supprimera dans la foulée la totalité de ses tweets d’avant février 2017 (plus de 30 000). Surtout, il affirme que ces messages ne reflètent en rien sa pensée. Il ne nie pas en être l’auteur, mais assure qu’il s’agit de messages parodiques. « Jusqu’en 2015, sous le pseudo Marcelin Deschamps, j’incarnais un personnage honteux raciste antisémite misogyne homophobe sur Twitter ».

Marcellin Deschamps ? Un « personnage fictif », assure-t-il par lequel il avait entrepris de « questionner la notion d’excès et de provocation ». Mais, il l’affirme : les propos de ce personnage « ne représentent évidemment pas ma pensée et en sont tout l’inverse. » Sur Twitter, une fois troqué son pseudo contre son vrai patronyme, le jeune homme n’a pas supprimé ces anciens messages, apparaissant depuis sous son vrai nom Mehdi Meklat.

Dans la foulée, ce samedi, l’animatrice radio Pascale Clark, ex chaperonne de Meklat à France Inter (2010-2015) a pris sa défense « Son personnage odieux, fictif, ne servait qu’à dénoncer », assure-t-elle sur Twitter avant de préciser dans un second message : « Les comiques font ça à longueur d’antenne et tout le monde applaudit ».

Un peu facile de se cacher derrière un personnage fictif ? A la remarque de plusieurs internautes, le journaliste Claude Askolovitch tempère : « c’est même piteux. Mais cela ne change pas la nature de ses messages pourris – une énorme connerie, pas des appels au meurtre ». Si le journaliste ne cache pas son dégoût pour ces messages qu’il assimile à « des excréments verbaux », « des blagues absolument laides, impardonnables, perverses », « dans un jeu périlleux », il se refuse à y voir de « vraies prises de position ». Tout en tançant « un mec qui s’est cru assez malin pour twitter des immondices ».

« Twitter des immondices », sous pseudo dans « un jeu périlleux » ? Yagg, le site de presse LGBT y avait vu davantage qu’un jeu. Le site avait bondi en mars 2014 quand Meklat écrivait sur Twitter : « Christophe Barbier a des enfants séropo ». Yagg le taxe alors d’ « humour sérophobe », « au goût douteux » (visant des personnes séropositives). Le site avait contacté Meklat pour qu’il s’en explique. Réponse de l’intéressé : « J’ai un pseudo sur Twitter, il ne faut pas faire d’amalgame entre mon personnage et moi-même ». Contacté par Yagg, il développait : « Je peux comprendre qu’on se sente insulté par mes tweets, car ils sont parfois extrêmes, provocants ou insultants, mais il ne faut pas en faire des tonnes(…) J’ai créé un personnage violent, provocant, méchant. Pourquoi? Je ne me l’explique pas à moi-même, alors je ne peux pas l’expliquer aux autres. Mais je ne suis pas du tout homophobe. »

« C’est un terrain de jeu, j’y abuse de tout »

En octobre 2012, les Inrocks consacraient un portrait élogieux (comme beaucoup) aux gamins précoces Mehdi Meklat et Badroudine Saïd Abdallah, alias « les Kids » de France inter qui entamaient leur quatrième saison sur les ondes de la radio publique. « Un matin, ils partent avec leur micro enregistrer la plainte de la vallée de Florange abandonnée, le lendemain ils sont à l’Elysée et tapent la discute avec Michael Haeneke » écrivent les Inrocks qui dressent le portrait de deux « gamins « talentueux », de « vrais passe-murailles ».

Comme beaucoup, l’hebdo s’enthousiasme de leur « reportages poétiques » et de leur « style unique ». Les Inrocks notent : « ils attirent les sympathies ». Quant à Meklat ? Au passage, l’hebdo raconte que c’est « le plus provoc » de deux. « Il faut le voir sur Twitter, vaguement caché derrière un pseudo depuis longtemps éventé : c’est une vraie terreur. Il se pose en métallo furieux, insulte à tout va, se moque de tout et de tous avec une férocité indécente » écrivent les Inrocks qui commentent : « Ça peut aller trop loin (France Inter lui a déjà demandé de retirer un tweet) mais la plupart du temps, c’est drôle à mourir. » Et Meklat d’expliquer déjà que sur le réseau social il « joue un personnage » : « Je ne suis attaché à rien, je n’ai de comptes à rendre à personne, j’ai la liberté de dire ce que je veux. C’est un terrain de jeu, j’y abuse de tout, je ne me mets pas de limite. »

Trois ans plus tard. Octobre 2015. Les « Kids » de Pascale Clark ont grandi. Lorsque Le Monde les interviewe pour la sortie de leur premier livre, la journaliste s’attarde sur le cas Meklat. « Si doux et poli à la ville, Mehdi s’est inventé sur Twitter un double diabolique, qui insulte à tout-va », écrit Le Monde. Meklat commente alors : « Tout est trop convenu, on n’ose plus s’énerver. L’idée de casser ça en étant méchant gratuitement me plaît ».

En septembre 2016, dans un long article, la journaliste Marie-France Etchegoin revenait pour M le magazine du Monde sur le parcours et l’état d’esprit du tandem Mehdi-Badrou, « une nouvelle génération, à la fois cool et dure, investissant le champ de la culture plutôt que celui des partis politiques, et extrêmement engagée ». Engagée, brillante et convoitée. Comme l’explique M, le duo Mehdi-Badrou est sollicité de toutes parts, ces dernier temps. Ici pour pour un projet avec la Fondation Cartier, là pour écrire un dossier de presse pour un long-métrage avec Depardieu. Ou encore pour mettre en scène la pièce d’un auteur suédois.

Quant à leur magazine Téléramadan, la revue annuelle « des musulmans qui ne veulent plus s’excuser d’exister », la journaliste explique que « Pierre Bergé mais aussi Agnès b ont accepté de soutenir la revue ». Parfait. Seul bémol dans la success story, observe la journaliste : « Les bonnes fées qui accompagnent les deux garçons depuis l’adolescence observent leur évolution, avec parfois une pointe d’inquiétude, qui n’empêche ni bienveillance ni compréhension. » Concrètement ? Il est question notamment de Meklat et de son usage de Twitter. « Un troll déchaîné qui déconne et dézingue à tout-va. «Giclez-lui sa mère», «On s’en bat les couilles», «Elle est pas morte, celle-là?» « , énumère la journaliste qui constate : « il se défoule sur des personnalités dont les manières ou les prises de position sur l’islam n’ont pas l’heur de lui plaire ». Certains parrains et autres bonnes fées, explique la journaliste, s’en soucient : « «Arrête ces Tweets! Tu n’es pas dans une cour de récréation!» Mouloud Achour le met en garde: «Les écrits restent, un jour on te les ressortira.». Quant à Mehdi, raconte la journaliste, il « se défend, la main sur le cœur: «Ce n’est pas moi, c’est un personnage que j’ai inventé», ne pouvant s’empêcher d’ajouter, comme dans un lapsus: «Mes Tweets sont des pulsions!» »

Meklat et son avatar pulsionnel, une histoire qui ne date pas d’hier. Un double « je » qui ne semble pas géner Meklat, mais qui ne met pas tout le monde à l’aise. Ce dimanche, l’animateur de la Grande Librairie (France 5) François Busnel, qui avait invité Meklat cette semaine publie un communiqué pour prendre ses distances avec son invité. Busnel y affirme que si il avait eu connaissance de ces messages, il n’aurait pas invité le jeune homme dans son émission.

Samedi, le Bondy Blog, pressé par une foule d’internautes de réagir, avait également publié un message sur Twitter , expliquant que « les tweets de Meklat n’engagent en aucun cas la responsabilité de la rédaction ».

Et le média de préciser : « Puisqu’il y a des évidences qu’il faut affirmer, le Bondy Blog ne peut cautionner des propos antisémites, sexistes, homophobes, racistes, ou tout autre propos discriminatoires et stigmatisants, même sur le ton de l’humour ».

Voir aussi pour mémoire:

Les réactions en France

Le Nouvel Obs

07 novembre 2008

LES POLITIQUES 

A droite :

Jacques Chirac, ancien président : « Alors que votre élection suscite dans le monde émotion et espoir en ces temps difficiles, je ne doute pas que la France et le peuple français auront à coeur d’entretenir et d’approfondir avec votre pays et le peuple américain, les liens d’amitié et de coopération si intenses qu’une longue histoire commune a forgés ». « En récompensant votre inlassable engagement en faveur des valeurs fondamentales de liberté, de démocratie et de progrès, le peuple américain a adressé au monde un message d’ouverture et d’optimisme », affirme également Jacques Chirac, en adressant à Barack Obama ses « félicitations les plus vives et les plus chaleureuses pour cette très brillante victoire ». (Lettre adressée à Barack Obama)

Nicolas Sarkozy chef de l’Etat français : « Quel que soit le pays, quelle que soit la région du monde, c’est le changement qui avait gagné, qu’Obama avait dans cette campagne incarné la rupture. L’Amérique a fait hier soir le choix de la rupture ». « Les Etats-Unis avaient vécu une belle campagne présidentielle avec un taux de participation record de 66%, une campagne entre un fils d’immigré kenyan d’un côté, et de l’autre un héros de la guerre, John McCain ».
« Toute cette campagne et son dénouement traduisaient la capacité de la démocratie américaine à se renouveler, à se régénérer. Il a indiqué que le nouveau président, Barack Obama, avait compris que l’Amérique devait à nouveau se tourner vers le monde et qu’il y aurait incontestablement des opportunités de renforcement des liens transatlantiques ». (Porte-parole de Nicolas Sarkozy)

Jean-Marie Le Pen, président du Front national : « Le sénateur Obama n’a pas fait sa campagne électorale sur sa couleur, au contraire. Ce n’est pas le fils d’un Noir américain, c’est un métis, fils d’un Noir africain, qui ne porte donc pas sur les épaules le poids de l’esclavage et qui par conséquent est beaucoup plus à l’aise que quiconque ». Il s’agit « d’une victoire conjoncturelle, c’est-à-dire que c’est la présidence de Bush qui est condamnée ». Jean-Marie le Pen dit ne pas être « choqué » par l’élection d’un Noir. « Ca me choque d’autant moins que la première fois que j’ai été élu député, en 1956, mon deuxième de liste était un Noir. (…) Je n’ai pas de leçons à recevoir ». (Vidéo mise en ligne sur son site).

Brice Hortefeux, le ministre de l’Immigration : L’élection de Barak Obama allait « changer le regard des Français et en général des Européens sur les Etats-Unis ». « Il y a aussi un côté symbolique puisque chacun sait que Barak Obama est d’une famille issue de l’immigration ». « C’est le témoignage que le défi de l’intégration peut être relevé ». « L’apport de l’immigration est lié intrinsèquement à l’histoire des Etats Unis ». « En Europe, même si les politiques d’intégration ont globalement échoué, je pense qu’on peut être optimiste ». « En France et en Europe, ces politiques sont à bout de souffle. C’est pour cela que j’ai organisé la conférence européenne de Vichy ». « La démarche d’Obama symbolise le renouvellement et sans doute la rupture après deux mandats d’administration républicaine et aussi la crise financière ». (Déclaration à la presse)

François Bayrou, président du Mouvement démocrate (MoDem) : « Après le désastre des années Bush (…), l’élection de Barack Obama fait que le monde respire mieux ». « Nous savons que le nouveau président n’aura pas une baguette magique, qu’il ne résoudra pas tous les problèmes en un jour », et que « dans l’ombre, de puissants intérêts ne se laisseront pas oublier ». « Mais au moins pouvons-nous espérer qu’une nouvelle vision, plus ouverte, plus généreuse, plus sociale, inspire la politique américaine ». « Nous pouvons espérer qu’Europe et Etats-Unis, avec les autres grandes régions du monde, inventent ensemble un partenariat pour la planète ». « Ensemble, ils peuvent répondre à la grande question : la démocratie peut-elle gouverner le monde, au lieu de la force militaire ou de la force de l’argent ? ». Cette élection représente également « un message personnel à des centaines de millions d’hommes et de femmes, de garçons et de filles, à la peau noire, qui ont vécu l’expérience de la discrimination ». « Pour eux, ce n’est pas seulement une grande nouvelle politique, c’est une grande nouvelle humaine, un grand espoir pour leur vie ». (Communiqué)

Laurent Wauquiez, secrétaire d’Etat à l’Emploi: « On a l’impression que tout à coup, on a ouvert les fenêtres sur une politique américaine qui sentait la naphtaline » (Déclaration à la sortie du conseil des ministres).
« On a la même analyse des choses. Ca devrait permettre d’avoir des points de convergence (entre la France et les Etats-Unis) mais ce n’est pas parce qu’Obama est génial – ce dont je suis convaincu – que c’est nécessairement bon pour notre pays ». Il faut « qu’on regarde comment le travail ensemble va se faire. Notre job, c’est de s’assurer que les intérêts des Etats-Unis convergent avec les nôtres. » (Déclaration sur Canal +)

Nadine Morano
, secrétaire d’Etat en charge de la Famille: « En élisant Barack Obama, le peuple américain a changé le visage du monde (…) Un président métis à la Maison Blanche, c’est le sens de l’histoire qui est en marche ». (Communiqué)

Alain Juppé, ancien Premier ministre : « Il y a une espèce d’enthousiasme un peu partout, (mais) il faut quand même se dire que le monde ne va pas changer du jour au lendemain et que la tâche qui attend Obama est formidable, dans tous les sens du mot : à la fois enthousiasmante et un peu effrayante ». (Déclaration sur Canal+)

Dominique de Villepin, ancien Premier ministre : « c’est une formidable victoire pour les Etats-Unis, pour la démocratie américaine mais c’est surtout la fierté retrouvée pour les Américains. (…) (Il y a une) incertitude parce que se retrouver président des Etats-Unis dans un moment de crise sans avoir eu d’expérience préalable de grande fonction dans l’administration américaine, c’est évidemment un pari ». (Déclaration sur LCI)

Axel Poniatowski (UMP), président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale : « C’est avant tout l’espoir d’une approche américaine plus multilatérale dans les affaires internationales. C’est aussi l’espoir de sortir plus vite de la crise économique et financière en parvenant à un accord consensuel sur une économie de marché mieux régulée et mieux encadrée ». (Communiqué)
« Notre vie politique n’a pas connu encore le renouvellement que connaissent aujourd’hui les Etats-Unis: nous avons d’un côté un parti de mouvement et de rupture, de l’autre côté un parti de contestation, il reste à inventer un grand mouvement de réconciliation. Mais force est de constater qu’en France, personne ne revendique aujourd’hui cette stratégie ».
Selon l’ancien Premier ministre, la différence entre Nicolas Sarkozy et le président américain élu Barack Obama, c’est que le premier prône « la rupture » là où le deuxième incarne « la réconciliation ». (Déclaration sur Europe 1)

Valérie Létard
, secrétaire d’Etat à la solidarité: La victoire de Barack Obama est « un espoir pour l’évolution du droit des femmes » car il « s’est engagé pour la prévention et la lutte contre les violences faites aux femmes » (Communiqué)

Fadela Amara, secrétaire d’Etat à la politique de la Ville: salue « un formidable exemple d’un renouveau du rêve américain, où chacun, quelle que soit son origine sociale ou ethnique, peut se dire que c’est possible. Barack Obama, incarne pour toute une jeunesse, notamment celle des quartiers populaires, le symbole d’un espoir, d’un changement pour le progrès de l’humanité ». (Déclaration)

Mouvement national républicain (MNR, extrême-droite) : « S’étonne des réactions outrancières voire parfois délirantes de la classe politico-journalistique après l’élection de Barack Obama (qui) relèvent d’un parti pris idéologique dépourvu de toute rationalité puisqu’elles ne se fondent que sur la personne du nouveau président et nullement sur son programme » (Communiqué).

Bernard Accoyer, le président de l’Assemblée nationale : « L’élection de Barack Obama ouvre une ère nouvelle pour l’Amérique et marque la force et la vitalité de la démocratie américaine ». « Lors de sa première visite en France, j’aurai le plaisir et l’honneur de l’inviter à s’exprimer devant l’Hémicycle de l’Assemblée nationale ».

Nicolas Sarkozy, chef de l’Etat français, félicite Barack Obama pour sa « victoire brillante ». « Recevez mes félicitations les plus chaleureuses, et à travers moi, celles du peuple français tout entier. Votre victoire brillante récompense un engagement inlassable au service du peuple américain. Elle couronne également une campagne exceptionnelle, dont le souffle et l’élévation ont prouvé au monde entier la vitalité de la démocratie américaine, en même temps qu’ils le tenaient en haleine », écrit le chef de l’Etat. « En vous choisissant, c’est le choix du changement, de l’ouverture et de l’optimisme qu’a fait le peuple américain. Alors que le monde est dans la tourmente et qu’il doute, le peuple américain, fidèle à ses valeurs qui font depuis toujours l’identité même de l’Amérique, a exprimé avec force sa foi dans le progrès et dans l’avenir », juge-t-il. « Ce message du peuple américain résonne bien au-delà de vos frontières. Au moment où nous devons faire face tous ensemble à d’immenses défis, votre élection soulève en France, en Europe et au-delà dans le monde un immense espoir. Celui d’une Amérique ouverte, solidaire et forte qui montrera à nouveau la voie, avec ses partenaires, par la force de l’exemple et l’adhésion à ses principes ». « La France et l’Europe, qui sont unies depuis toujours aux Etats-Unis par les liens de l’histoire, des valeurs et de l’amitié, y puiseront une énergie nouvelle pour travailler avec l’Amérique à préserver la paix et la prospérité du monde. Soyez assuré que vous pourrez compter sur la France et sur mon soutien personnel ».

François Fillon, Premier ministre : « Votre si belle victoire est historique. Elle illustre la vitalité et la maturité de la démocratie américaine. Elle consacre votre parcours exceptionnel qui constitue un symbole éclatant de renouveau et de rassemblement ». « Votre succès est le signe que le rêve américain continue d’inspirer votre peuple. Et ce rêve transcende aujourd’hui les frontières. Votre victoire adresse au monde un message d’espoir et d’ouverture ». « Votre élection célèbre la force des idéaux américains. Elle vous place devant de très hautes responsabilités. Face aux défis de notre temps – qu’il s’agisse de la crise financière, du changement climatique ou de la paix au Proche-Orient – je tiens à vous assurer de l’importance qu’attache mon gouvernement au lien transatlantique. La France sera à vos côtés pour répondre à ces défis, comme elle l’a toujours été au cours de la longue histoire qui unit fraternellement nos deux pays ».

Christine Lagarde, la ministre de l’Economie a salué l’élection « symboliquement extraordinaire » de Barack Obama et estimé que l’arrivée au pouvoir d’un représentant d’une minorité s’était déjà « un peu produite en France » avec l’élection de Nicolas Sarkozy.
« C’est symboliquement extraordinaire de voir un représentant d’une minorité prendre les commandes d’un pays qui est la première puissance économique, la première puissance militaire au monde ».
« Le président de la République aujourd’hui, à plusieurs reprises, a indiqué qu’il était lui-même le représentant d’une minorité ». Concernant l’impact de l’élection de Barack Obama sur la crise économique, Christine Lagarde a estimé qu' »il ne (fallait) pas soulever trop d’espérance », ajoutant que le nouveau président américain devra faire face « à une situation sur le plan financier et économique extrêmement détériorée ». « Je serais très étonnée qu’il ne souhaite pas avancer dans la même direction que nous : c’est-à-dire plus de supervision, des marchés organisés (…), pas de produits financiers à risque et puis pas d’acteurs financiers qui opèrent (…) sans surveillance ». (Déclaration sur France 2)

Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères : L’élection de Barack Obama est une « occasion historique de conjuguer nos efforts ». Il salue la victoire d' »un homme attaché au dialogue ». « J’adresse mes plus chaleureuses et très amicales félicitations au sénateur Barack Obama pour son élection à la présidence des Etats-Unis d’Amérique et lui souhaite le plus grand succès pour son action future à la tête de son pays ». « Ensemble, nous devons saisir l’occasion historique de conjuguer nos efforts pour relever les défis économiques, climatiques ou de sécurité auxquels nous sommes tous également confrontés ». « Je rends hommage à l’esprit d’engagement, de générosité et de tolérance qui anime Barack Obama ». Le monde a « besoin de son dynamisme, de son refus des injustices et de sa volonté d’aller de l’avant pour bâtir un monde plus stable, plus sûr et plus juste ».

Patrick Devedjian, secrétaire général de l’UMP : « Les Américains ont aujourd’hui élu le rêve américain. En quelques heures, les Etats-Unis sont redevenus aux yeux du monde ce qu’ils ont commencé d’être au jour de leur création : le pays de la jeunesse et de l’égalité, la nation de tous les possibles, un modèle pour les peuples démocratiques et ceux qui aspirent à le devenir ». « A l’heure où, sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy, l’Europe propose de fonder un nouvel ordre mondial, nous avions besoin que la première puissance du monde recouvrât son autorité morale : Barack Obama, parce qu’il est l’enfant du métissage, l’incarnation du mérite et de l’effort, avait le pouvoir d’opérer ce changement en un jour ». « Un point décisif a donc été marqué ; il faut à présent transformer l’essai. Il faut que le président Obama soit à la hauteur de l’espérance immense qu’il a suscitée de part et d’autre de l’Atlantique ». « Nul doute que le phénomène Obama aura une influence en Europe et en France ».

Bruno Gollnisch
vice-président exécutif du FN aux relations internationales: « je présente nos félicitations à M. Barack Obama pour son élection à la présidence des Etats-Unis d’Amérique. (…) Attaché à la souveraineté des Etats et à la liberté des nations, le Front national portera avant tout son attention » à « sa politique étrangère, dont les conséquences importent à la France », et notamment à « son respect des règles du droit international » et « son action en faveur d’une paix véritable au Moyen-Orient« .

Hervé Morin, président du Nouveau Centre, ministre de la Défense: « Demain, nous retiendrons que 2008 fut cette année où l’élection du président américain a débouché sur une grande leçon pour le monde entier : une leçon de liberté. Une leçon également pour la démocratie française et sa capacité à porter l’égalité des chances et l’accès de tous aux fonctions politiques, quel que soit son continent d’origine ou la couleur de sa peau ». (communiqué)

Rama Yade, secrétaire d’Etat aux droits de l’Homme: « L’Amérique d’aujourd’hui, de 2008, n’est pas la même qu’avant. Nous assistons à la fin d’un monde et au début d’un autre, plein de promesses ». « Ce qui s’est passé là, c’est une chute du mur de Berlin fois dix ». « Je crois que ce matin, nous avons tous envie d’être Américains ». « J’ai le cœur, pardon, alourdi par l’émotion, une émotion qui me fait dire que si elle est comme ça la vie, elle vaut la peine d’être vécue ». Rama Yade a estimé que cette élection était « un défi qui est lancé à une bonne partie du monde ». « C’est à nous de relever le gant pour ne pas vieillir trop vite ». « Je crois que Barack Obama n’appartient pas ce matin à l’Amérique seulement, mais à l’ensemble du monde ». ( Déclaration sur Europe 1 et France Info)
« On sort de l’unilatéralisme de combat, on sort de l’idéologie dans les relations internationales, il (M. Obama) est dans une logique beaucoup plus pragmatique, de dialogue et d’ouverture » dans un monde « instable et dangereux. On vérifiera la mise en pratique sur certains dossiers très chauds, la fermeture de Guantanamo bien évidemment, le retrait des troupes en Irak (…), l’Afghanistan (…) ». Elle a également cité la question « des menaces plus précises au niveau de certains Etats ». (Déclaration à l’émission Questions d’info (LCP-France Info-AFP)

Yves Jégo, secrétaire d’Etat chargé de l’Outre-Mer: « Dans un monde bouleversé, il n’est pas anodin que l’homme réputé le plus puissant de la planète soit un métis qui plonge une partie de ses racines en Afrique. Un nouvel espoir est né pour l’Amérique bien sûr qui aspirait au changement mais pour le monde entier qui espère que Barack Obama saura être un artisan de la paix et de la prospérité partagée. Il faut saluer la démocratie américaine qui sait ouvrir de telles perspectives ». (communiqué)

Parti radical (associé à l’UMP) : « Symbole de l’évolution de la société américaine vers une plus grande égalité des chances », la victoire d’Obama « constitue un exemple et apporte un espoir pour les communautés à l’écart de l’accès aux plus hautes fonctions ». (Communiqué)

Nicolas Dupont-Aignan
, président de Debout la République : « Après huit années d’une présidence Bush catastrophique, la victoire de Barack Obama prouve qu’il ne faut jamais désespérer de la démocratie. (…) Cette belle leçon de démocratie aux Etats-Unis oblige la France et l’Europe à une réelle rénovation de leur projet et de leurs pratiques politiques ». (Communiqué)

Roger Karoutchi, secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement : « La victoire d’Obama est celle de la rupture. En cela, elle rappelle celle de Nicolas Sarkozy en mai 2007 ». (Communiqué)

Jean-François Copé
, président du groupe UMP à l’Assemblée : « Ce qui est très intéressant, c’est d’aller un peu au-delà de cette Obamania, parce qu’il y a un petit côté (…) un peu naïf. Il faut éviter de tomber dans une trop grande naïveté », a ajouté Jean-François Copé, pour qui Barack Obama « a surtout créé une espérance formidable. Et du coup, comme tous les présidents élus qui créent ces espérances, (…) assez vite il faut éviter de la décevoir.Etre capable de réconcilier l’Amérique avec elle-même, et en même temps la réconcilier avec le monde, parfois, ce sont deux objectifs qui peuvent être contradictoires. Attendons de voir le résultat. »

A gauche

Arlette Laguiller
, porte-parole de LO: « On peut éprouver une certaine satisfaction à l’élection d’Obama, car elle signifie l’échec du camp (…) du conservatisme social et de la bigoterie affichée. C’est le désaveu de Bush ». Mais « Obama gouvernera, comme tous ses prédécesseurs, en fonction des intérêts de la grande bourgeoisie américaine ». (Communiqué)

Olivier Besancenot, porte-parole de la LCR : Aux Etats-Unis, cette élection « est vécue comme une victoire symbolique majeure contre le racisme. Une page se tourne ». Mais « Barack Obama, c’est le candidat qu’a choisi une grande partie de la classe possédante et des milieux d’affaire de ce pays, pour prendre des mesures de sauvetage du capitalisme et de leurs intérêts ». « Aucune mesure favorable aux travailleurs ne figure à son programme ».
Il souhaite que « la liesse populaire ouvre la voie » à « la mobilisation pour imposer des mesures sociales » et « le retrait immédiat des troupes américaines d’Irak et d’Afghanistan ». (Communiqué, vendredi 7 novembre)
« Ce qu’on peut espérer en tous les cas, c’est que la classe politique française ne se rue pas sur l’effet Obama pour en faire un effet marketing, et nous sortir une belle unanimité qui ne sera qu’une unanimité de façade ». « Avant qu’en France, il y ait des Noirs, des Arabes, des ouvriers, des femmes, et des jeunes sur les bancs de l’Assemblée nationale, il y a encore du chemin ». (Déclaration sur France 3)

Marie-George Buffet
, secrétaire nationale du PCF: « Pour celles et ceux qui se battent contre le racisme, les discriminations, dans le combat pour l’égalité, il y aura un avant et un après 4 novembre 2008. (…) Le défi est immense et le plus dur reste à faire, à savoir ne pas décevoir les attentes que la campagne du sénateur de l’Illinois a suscité aux Etats-Unis mais aussi dans le monde ». (Communiqué)

Jean-Michel Baylet, président du Parti Radical de gauche : « La victoire historique de Barack Obama est celle de la générosité, de la fraternité et de l’espoir de paix dans le monde. Après huit ans de présidence Bush l’attente est forte d’une Amérique réconciliée avec elle-même et avec les autres nations ». (Déclaration à la presse)

Les Verts : « C’est un symbole d’une portée immense pour un pays marqué par l’histoire de l’esclavage et la discrimination, et pour le monde entier. La victoire de Barack Obama est une formidable leçon pour la classe politique en France qui peine encore à élire des représentants issus de la diversité. Au-delà même de ce symbole, l’élection de Barack Obama est porteuse d’espoirs ». (Déclaration à la presse)

Laurent Fabius, ancien Premier ministre : « Il va y avoir sûrement plus de multilatéralisme, mais en même temps Obama sera un partenaire très coriace. (…) Il y a une grande inconnue, c’est quelle va être son attitude vis-à-vis de la crise économique. Les Etats-Unis sont quand même à l’origine d’une grande partie de la crise économique par leur endettement. » (Déclaration sur Canal+)

François Hollande, le premier secrétaire du Parti socialiste a salué l’élection « si symbolique » de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis, et appelé à « un dialogue nouveau » de l’Europe et de la France avec l’Amérique. « L’élection de Barack Obama est une victoire, d’abord, du peuple américain. Il a eu cette audace, ce courage, cette force de choisir, non pas simplement le camp du progrès (…) mais un homme dont chacun connaissait les origines, les positions, la couleur de peau ». « C’est un choix qui a une résonance au-delà même des Etats-Unis d’Amérique ». Cependant, a-t-il souligné, « si le monde est forcément concerné par cette belle élection si symbolique, l’élection du président des Etats-Unis n’est pas l’élection du président du monde ». « Barack Obama est un grand président des Etats-Unis mais il est le président des Etats-Unis. Il défendra – et c’est son devoir – les Etats-Unis d’Amérique et non pas le monde ». « Le rôle de l’Europe, le rôle de la France, est d’engager un dialogue nouveau avec l’Amérique, de le faire avec le respect qui s’attache à ce qui a été la volonté du peuple américain, avec l’admiration qui peut être vouée à Barack Obama, mais aussi avec le sens des intérêts du monde ». (Déclaration à la presse)

Ségolène Royal, en lice pour la conquête du PS au congrès de Reims : « L’élection de Barack Obama est un extraordinaire message d’espoir. C’est un changement d’époque car le monde vient de franchir un nouveau cap ». « Je forme le vœu que l’Amérique métissée fasse du même coup progresser partout la fraternité mondiale ».
« Trois chantiers doivent désormais avancer en partenariat avec l’Europe. Premièrement, résoudre la crise sociale et financière en changeant les règles du jeu; deuxièmement, agir pour la paix; troisièmement, lutter contre le réchauffement planétaire ». (Communiqué à la presse)

La maire de Lille, Martine Aubry : « C’est avec une grande émotion que j’ai appris avec des millions de Français l’éclatante victoire de Barack Obama ». « Le grand peuple américain a réalisé le formidable rêve de Martin Luther King, en portant un homme noir à la présidence des Etats-Unis d’Amérique ». « L’élection de Barack Obama est un message de paix, de justice et de fraternité au monde entier. C’est aussi un espoir d’une vie meilleure pour des millions d’Américains ». (Déclaration à la presse)

Bertrand Delanoë, maire de Paris et candidat au poste de premier secrétaire du PS, a vu dans l’élection de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis « un formidable message d’espoir et de sursaut dans un monde en proie au doute et à la confusion ».
« Au nom de Paris et en mon nom personnel, je salue donc sa magnifique victoire et je forme des voeux pour que sa présidence fasse écho à l’espérance de paix, de progrès et de justice à laquelle son projet, son nom, et son image sont désormais associés ».
« Symboliquement », cette élection « illustre la force et la richesse d’une société multi-culturelle, quand elle sait puiser dans toutes ses ressources ».
« Les Européens peuvent voir dans la remarquable victoire du candidat démocrate, la perspective de rapports plus fructueux, plus constructifs, plus solidaires et d’un dialogue indispensable à la résolution des grands problèmes internationaux, dont le combat universel pour la défense de l’environnement ». (Communiqué)

Jack Lang
 (PS), député et ancien ministre : « L’Amérique que nous aimons est de retour: l’Amérique de l’audace, de la générosité. C’est un grand et beau jour pour le monde. (…) L’élection de Barack Obama aura un effet électrochoc et sera porteuse d’une révolution des esprits et des pratiques politiques. Puisse cet exemple inciter les pays d’Europe à s’engager à leur tour sur la voie de vrais changements. Dans ce nouveau contexte, la métamorphose de la gauche française s’impose plus que jamais ».

Arnaud Montebourg, député PS : « Cette victoire est une immense émotion pour le monde entier qui observe un grand peuple, le peuple américain, porter un homme de gauche, noir, jeune, à la tête de la première puissance mondiale. En rejetant massivement les abus, les dangers et les injustices du pouvoir républicain, les Américains viennent de montrer la générosité dont ils savent faire preuve dans les moments difficiles de l’Histoire. C’est un nouveau chemin pour le monde que nous pourrons, espérons-le, à nouveau tracer avec le peuple américain pour le reste de la planète ». (déclaration à l’AFP)

Victorin Lurel, député socialiste et président du Conseil régional de la Guadeloupe : « Cette élection, la première d’un homme noir, métis, démontre que les Etats-Unis s’acceptent comme une nation multiculturelle et multiethnique, qui plus est autour de valeurs très progressistes. Il faut croire en la puissante valeur symbolique de cet exemple, en particulier dans notre République ». (communiqué)

Le Parti communiste français: « L’élection d’un président noir est un fait de grande portée dans l’histoire des Etats-Unis et un facteur d’encouragement pour toutes celles et ceux qui agissent, partout, contre le racisme et les discriminations ». (communiqué)

Harlem Désir, eurodéputé PS, ancien président de SOS Racisme : « C’est l’ensemble du peuple qui vient d’élire un homme en dépit de la couleur de sa peau ou y compris à cause de la couleur de sa peau, pour envoyer un signal d’optimisme et d’espoir au monde. C’est un peu une prise de la Bastille: elle a une portée universelle, elle nous parle de notre propre rapport à la diversité ». (Déclaration sur RTL)

Benoît Hamondéputé européen : « Les Américains ont pris la mesure du renversement de cycle auquel est confronté le monde, notamment en raison de la faillite du système libéral. Ils ont clairement fait le choix du changement ». « Les Français déclarent que s’ils étaient Américains, ils voteraient Obama. Pour vérifier si cela serait possible en France encore faudrait-il que les partis présentent des Obama, déjà à des élections locales pour commencer.Je ne suis pas Noir mais j’ai quand même trois défauts au parti socialiste: je suis issu d’un milieu modeste, je suis fils d’ouvrier et pas énarque et je suis de gauche et je l’assume » (Conférence de presse)

AUTRES

Pierre Henry, directeur de France Terre d’asile: C’est « un moment d’espoir et d’émotion pour les progressistes du monde entier ».(Communiqué).

François Chérèque (CFDT): « J’espère qu’on aura enfin un chef d’Etat de la plus grande puissance mondiale qui amènera ses collègues chefs d’Etat vers une politique de justice au niveau mondial » et que « son origine africaine le fera agir pour une meilleure répartition des richesses dans le monde et chez lui » (Déclaration).

CFTC: Cette élection « fait germer une grande espérance en même temps qu’une exigence pour une autre politique, un autre modèle de société plus équitable, plus solidaire et plus humain » (Communiqué)

Agir contre le chômage: « Nous souhaitons au président Obama bonne chance, mais lui disons aussi que les lobbies financiers et économiques demeurent très puissants » (Communiqué)

Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples): Cette victoire est « un défi à l’ensemble de la société française, qui n’arrive pas à assumer sa diversité et à la traduire dans la représentation nationale ». « Il est urgent de regarder en face l’immense décalage entre les proclamations des valeurs universelles et leurs pratiques, et de passer des paroles aux actes » (Communiqué).

Samuel Solvit, président du comité français de soutien à Barack Obama: « lorsqu’on a su qu’Obama avait gagné, ça a été de la folie, une formidable explosion. En vérité, les mots je ne les trouve pas, c’est tout simplement historique, quel espoir et quels challenges à accomplir, pour les Etats-Unis et pour le monde, même si évidemment ce sera dur! Ce qui compte ce matin c’est l’espoir ». (déclaration à l’AFP)

Le Conseil représentatif des institutions juives de France : « Convaincu que le nouveau président s’attachera à renforcer les relations avec la France pour consolider la paix et la démocratie dans le monde », le Crif « espère que le nouveau chef de l’exécutif américain s’opposera avec détermination et sans angélisme aux projets nucléaires du régime iranien fanatique, agressif et négationniste ». Il « émet des vœux pour que la nouvelle administration américaine favorise par des mesures réalistes la paix au Proche Orient ». (Communiqué)

Le MEDEF a salué « l’élection historique de Barack Obama qui devient le 44e président des Etats-Unis d’Amérique ». « Comme ils l’ont fait à de nombreuses reprises au cours de leur histoire, les citoyens américains ont su renouveler hier la promesse du rêve américain ». Pour Laurence Parisot, présidente du MEDEF, « cette élection prouve l’extraordinaire capacité de l’Amérique à se réinventer et être toujours à la pointe de la modernité ». « C’est la victoire de la jeunesse et de la diversité. C’est l’image d’une Amérique qui croit en elle-même et qui adresse par cette élection un message d’espoir au monde ». Le MEDEF « souhaite que cette élection donne une nouvelle impulsion à la relation transatlantique pour que des solutions communes puissent être élaborées et mises en œuvre dans le difficile contexte financier et économique auquel le monde doit faire face ». (Communiqué)

Le Conseil représentatif des organisations noires (Cran), son président, Patrick Lozès salue un résultat qui « soulève un immense espoir non seulement pour les Noirs mais pour la justice dans le monde ». Aujourd’hui, les Noirs de France regardent vers les Etats-Unis où le rêve américain est à nouveau relancé. Une délégation du Cran, qui demande à Nicolas Sarkozy de ne pas « ignorer cette revendication urgente d’égalité des noirs de France », se rendra « aujourd’hui (mercredi) à 16H00 à l’Elysée afin de porter de vive voix, son message à Nicolas Sarkozy« . (Communiqué)

Dominique Sopo, président de SOS Racisme : « Par son parcours qui en fait aujourd’hui le premier président ‘noir’ des Etats-Unis, Barack Obama nous montre la valeur de l’engagement citoyen » après que « plusieurs générations se sont battues pour l’égale dignité entre les citoyens ».Dominique Sopo souhaite que le succès d’Obama inspire « les responsables politiques d’autres pays – dont le nôtre – quant à la possibilité de concilier l’honnêteté du discours politique et la capacité à soulever des rêves et des espoirs fondés sur le vivre-ensemble et sur le progrès pour tous ». (communiqué)

Fodé Sylla, ancien président de SOS racisme : « Mieux qu’une leçon, c’est un conseil que nous donnent les citoyens nord-américains : celui d’ouvrir les portes des institutions de la République aux Français issus de l’immigration (…) depuis les mairies jusqu’à l’Assemblée nationale ou encore au Parlement européen. Les prochaines élections européennes seront un premier test qui montrera si les partis politiques français ont compris ce message ». (Communiqué)

Lilian Thuram, ancien capitaine de l’équipe de France de football, originaire de Guadeloupe : « Un président noir, la première femme des Etats-Unis noire, c’est une grande leçon de la société américaine. Cela va dans le sens qu’il faut sur la réflexion qu’on doit avoir sur l’homme ».
« C’est extraordinaire quand on connaît l’histoire des Etats-Unis, l’esclavage, la lutte des Noirs pour exister dans cette société, avec Rosa Parks la première à avoir dit non, les mouvements civiques qu’il a fallu ». « Cela donne envie d’avoir confiance en l’avenir, il faut espérer une réelle réflexion sur notre société en mouvement. Il faut espérer qu’il en découle une société plus juste et un visage du monde plus équitable ». (Déclaration à la presse)

 Voir par ailleurs:

L’ONU, pompier incapable devenu pyromane
Tribune Avoir l’honneur d’écrire dans l’hebdomadaire fondé par Raymond Bourgine, courageux défenseur de l’alliance franco-israélienne, autorise toutes les audaces à l’heure de l’unanimisme niais de la classe politique et médiatique en faveur de la résolution onusienne et me dispense dans le même mouvement d’avoir à me défendre d’une trop subjective tribalité.
Gilles-William Goldnaden
Valeurs actuelles
3 janvier 2017

Je relisais hier La guerre des six jours du grand Pierre Boutang, publié récemment par les éditions « Les Provinciales », dirigées par l’excellent Olivier Veron. Cet ouvrage issu des articles écrits dans le feu de l’été 1967 dans la Nation Française rappelle le lien historique sacré entre Paris et Jérusalem, Saint-Louis et David, la France chrétienne et l’État juif.

En notre période de reniement par l’inculture, je cite cette phrase de ce compagnon de tranchée du philosophe juif Levinas et du philosophe chrétien Gabriel Marcel : « Israël n’est pas incompatible avec l’existence des peuples arabes, en leur diversité, et qui auraient oublié le principe conquérant de l’islam si quelques démagogues (d’ailleurs inspirés d’un autre islam, celui du germanisme nazi) ne l’avaient réveillé, et réveillé contre les seuls juifs. »

Et le livre de rappeler deux citations prophétiques : celle de Karl Barth : « Il est impossible de comprendre le national-socialisme, à moins de voir qu’il s’agit en fait d’un nouvel islam… » et celle de Carl Gustav Jung : « nous ne savons pas si Hitler est en passe de fonder un nouvel islam (…) ce pourrait être le futur de l’Histoire »

C’est dans ce cadre métapolitique inchangé mais toujours aussi terrifiant que nos petits politiciens sans vertu et nos petits folliculaires sans recul ont accueilli le dernier acte à l’ONU de l’islamo-gauchiste de la Maison-Blanche, fidèle disciple du pasteur Jérémy Wright, et le dernier discours de son dévoué secrétaire. On remarquera au passage, que jamais une abstention n’aura autant été considérée par les thuriféraires et les laudateurs de Monsieur Obama comme un acte de volonté et de détermination aussi admirable.

Il n’est pas de mon intention de prouver, même dans ces colonnes, que depuis le traité de San Remo de 1920, le statut juridique des territoires concernés n’a rien à voir avec une occupation illégale au sens que lui donne le droit international. Au demeurant, et à notre époque où la référence au Droit et à l’Histoire est contre-productive lorsqu’elle se heurte à l’émotion d’une opinion publique travaillée, mes efforts juridiques seraient inutiles. Qu’il me soit en conséquence permis de faire trois remarques.

  • Touchant au vocabulaire : je sais bien que l’utilisation lexicale française du terme « colonisation » a une vocation péjorative (l’anglais « settlement » est plus neutre). Raison pourquoi, personne ne m’empêchera, dans ce cas, d’utiliser le même vocable concernant l’implantation de colonies de peuplement musulmanes dans certaines régions de France, parfois illégalement, et toujours sans l’autorisation des populations autochtones. J’ajouterai que même un linguiste médiocre est à même d’observer qu’un juif est moins étranger à la Judée qu’un Pakistanais sans papiers à l’Île-de-France.
  • Et concernant précisément l’opinion publique mystifiée, j’écrivais récemment dans ces colonnes que la désinformation principale passait moins par le mensonge que par la dissimulation des faits. J’en rapporterai en conséquence deux, sciemment cachés au seul public français :
    La condamnation par la première ministre britannique Theresa May du discours de John Kerry : « nous ne pensons pas que la bonne façon de négocier la paix soit de se focaliser seulement sur les constructions dans les implantations, alors que le conflit entre les Israéliens et les Palestiniens est clairement bien plus complexe. » Theresa May faisait clairement référence au refus septuagénaire des Arabes palestiniens de reconnaître Israël en tant qu’État du peuple juif et de cesser leurs exigences de voir la descendance de la descendance des réfugiés de 1948 regagner leurs foyers pour mieux le submerger.Précisément, ce double refus, soigneusement dissimulé par la presse hexagonale, toujours aussi irénique à l’égard du récitatif palestinien, sont rappelés moins de 24 heures après la résolution par la bouche même du ministre des affaires étrangères de l’Autorité Palestinienne : « Il n’est pas possible pour nous de reconnaître un État juif. Nous ne renoncerons pas à notre droit au retour » (Riad Al Maliki). Il faut être aveugle, sourd et autiste à la fois pour ne pas vouloir comprendre que sans cet irrédentisme, les Arabes de Palestine auraient depuis longtemps l’État et les territoires concernés que Barack et Olmert leur avait proposés. Les voilà, à nouveau, encouragés dans leur obstination par la grâce de l’ONU.
  • Parlons-en, pour finir, de cette organisation qui aura échoué lamentablement–tout comme le président américain–à empêcher le massacre de 400 000 personnes en Syrie et qui voudrait se refaire une santé sur celle du seul État démocratique de la région. La presse hexagonale a en effet caché soigneusement les déclarations testamentaires de son Secrétaire Général sortant, Ban Ki Moon, reconnaissant que par ses condamnations obsessionnelles et disproportionnées du seul État d’Israël, l’ONU s’était disqualifiée.Prenons donc enfin connaissance de ce discours du 16 décembre :

« Des décennies de manœuvres politiques pour créer un nombre disproportionné de résolutions, de rapports de comités contre Israël… Durant les 10 années passées, j’ai soutenu que nous ne pouvons pas avoir un parti pris contre Israël à l’ONU. Ce volume disproportionné de résolutions contre Israël a anéanti la capacité de l’ONU à remplir efficacement son rôle. » (The Indépendent)

Si le patron de l’ONU reconnaît que son organisation s’est discréditée à l’égard d’Israël et a perdu tout magistère moral pour remplir son rôle arbitral, est-il interdit à sa victime de le considérer aussi ? Quant aux observateurs qui regardent ailleurs, sont-ils encore moins à blâmer qu’un responsable au repentir tardif ? Ceci méritait, je crois, d’être consigné et médité dans les colonnes de l’hebdomadaire fondé par Raymond Bourgine.

15 Responses to Héritage Obama: Attention, un monstre peut en cacher un autre ! (The “Legacy of Obama” can be explained in one word: Trump)

  1. jcdurbant dit :

    PREPAREZ VOS MOUCHOIRS ! (Macron fait des émules du côté des antisémites)

    Je voulais qu’on m’accorde le crédit de la fiction et maintenant je suis la cible de la fachosphère

    Ce personnage de fiction était excessif, dans ses positions, dans l’horreur comme dans l’amour. C’est compliqué de dire cela mais c’était aussi, par exemple, un personnage complètement fasciné par Matthieu Gallet (le patron de Radio France, ndlr). Il lui portait un amour indéfini, indéfinissable, obsessionnel, excessif. Et aujourd’hui, effectivement, il y a l’horreur, l’ombre de Marcelin Deschamps qui rejaillit, qui ressurgit. (…) Je me questionne. Je ne refuse pas la peine des gens qui se sont sentis tristes en lisant les tweets de Marcelin Deschamps. En même temps, je suis la cible de la fachosphère, qui menace ma vie, qui m’attend à chaque coin de rue – en tout cas c’est ce qu’ils me disent. Je suis aussi tiraillé par des courants politiques qui n’acceptent pas mes pensées et qui ont trouvé en cette affaire une aubaine pour me catégoriser comme raciste, antisémite, homophobe. C’est facile : je suis un jeune, j’ai grandi en banlieue, j’ai 24 ans, je suis arabe. Mais je ne suis pas ce qu’ils croient. (…) Oui, c’est un personnage insupportable, qui n’a pas de morale. Rien ne le retient. Rien ne l’arrête. Il n’a aucune décence, aucune élégance. Même dans l’amour, il est sale, parce qu’il rejette l’amour. Il rejette tout ce qu’on peut porter de beau en soi. Evidemment, il était insoutenable, il l’était aussi pour moi. Parfois, il m’a fait rire, comme il a fait rire d’autres personnes. Parce que les excès peuvent être drôles, mais l’horreur qu’il portait en lui n’était pas drôle. Elle était un reflet de ce que, moi, je vivais. (…) Marcelin Deschamps, c’était une part d’ombre, un personnage honteux, horrible. En même temps, il était ma part de liberté. Twitter était à ce moment-là un nouveau média vierge, sauvage, que je ne connaissais pas. Un endroit où les excès étaient possibles. J’avais 19 ans, et les choses étaient différentes sur Twitter, à l’époque. Les messages n’étaient pas retweetés. On ne se posait pas la question de la réception. Ce personnage n’a pu exister que sur Twitter parce que c’était justement l’endroit de la fiction, à mon sens. (…) Au départ, je voulais tester la limite, tester le moment où on m’arrêterait, où l’on me dirait que ce n’est pas possible de dire de telles choses, que c’est grave et condamnable. J’attendais qu’on juge Marcelin Deschamps. Ça n’a pas été le cas. Finalement, je commence à avoir un début de réponse seulement aujourd’hui, je commence à percevoir ce qu’était la limite pour un personnage de fiction. (…) Il était absolument crasseux. Il était tout le contraire de ce que je suis, moi. Il ciblait à outrance, c’était un travail massif, infini, qui a duré sur des milliers de messages qui sont devenus des kilos de haine déversés. Ces cibles, elles étaient les plus faciles. Qui cible-t-on aujourd’hui, dans le débat public ? Les femmes, les minorités, les gens qui croient… Marcelin Deschamps en a profité pour en rajouter à l’extrême. (…) La violence est en nous, en chacun. Nous avons tous notre part d’ombre. Je pense que Marcelin Deschamps a exploré la sienne à travers moi. Ce ne sont pas mes mots, ce ne sont pas mes pensées, ce n’est pas ma construction. C’était un travail littéraire, artistique, on peut parler de travail sur l’horreur en fait. Plus il allait loin, moins il voulait s’arrêter. Il m’a dépassé. Vous savez, je n’ai pas de vérité ultime sur ce personnage. Elle mettra du temps à venir à moi. Sans doute la plus grande vérité, c’est qu’avec Marcelin Deschamps s’est joué quelque chose de l’ordre de l’autodestruction. J’ai le sentiment d’avoir créé un personnage qui me détruira moi-même. Même s’il est aujourd’hui mort et enterré, et que je le hais, il aura été finalement au bout de son expérience. D’une certaine façon, il m’aura abattu. (…) Je pense qu’on partageait une violence, lui et moi. Mais elle n’était pas destinée aux mêmes personnes. Ceux que Marcelin Deschamps détestait, insultait, bannissait, étaient ceux que je côtoyais au quotidien, ceux qui m’entouraient, qui faisaient mon réel. J’étais entouré de femmes, de juifs, d’homosexuels. C’est ça qui est troublant : l’horreur qu’il déversait sur ces gens était mon réel, ceux que je côtoyais, que j’aimais. (…) J’espère que ceux avec qui j’ai travaillé et ceux qui m’aiment, m’aimeront. J’espère qu’on m’accordera le crédit de la fiction. Aux autres, que je connaissais pas, que j’ai blessés, je voudrais présenter mes excuses. J’ai envie de dire : je suis réellement Mehdi Meklat, pas Marcelin Deschamps. Ce qui me porte, c’est uniquement la beauté, mon objectif – et sans doute vais-je me recentrer là-dessus –, c’est le langage, c’est l’art. J’espère qu’ils comprendront qu’ils ne se sont pas trompés sur moi.(…) Je vais penser, je vais croire que l’amour me sauvera, que l’art est là, que ceux qui m’aiment m’aimeront. Je vais réfléchir à moi-même. Et sans doute vais-je me taire pour me recentrer. Je vais chercher mon langage. Je dois prendre le temps de penser. Ce qui m’habite dans mon travail depuis longtemps, ce n’est pas l’ombre, mais la lumière. C’est le beau, l’amour. Ma part d’ombre a été expulsée mais je dois y réfléchir. Ça mettra du temps. Et puis, je vais me détourner de ceux qui me veulent du mal et aller vers ceux qui me veulent du bien.

    Mehdi Meklat

    http://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/qui_est_mathieu_gallet_cite_par_emmanuel_macron_a_propos_de_sa_supposee_double_vie

    http://www.closermag.fr/article/jeune-et-joli-le-petit-surnom-de-mathieu-gallet-488980

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  2. jcdurbant dit :

    CHERRY-PICKING CUTS BOTH WAYS (Despite much worse numbers for a president at this stage of his term, Trump is no more unpopular than Obama was for much of his presidency)

    In his press conference last week, for instance, Trump cited a Rasmussen Reports poll showing him with a 55 percent approval rating — neglecting to mention that no other recent poll shows him above 49 percent approval. But I’ve seen at least as much cherry-picking from liberal and mainstream reporters. In my Twitter feed last week, for instance, a Pew poll that had Trump at 39 percent approval5 got a lot more attention than a Fox News survey which had him at 48 percent instead.

    In some ways, the pattern reflected the one before November’s election, when reporters and pundits selectively interpreted the evidence and assumed that Hillary Clinton was a much heavier favorite than she really was based on the polls. Trump is not very popular, but he’s also no more unpopular than Barack Obama was for much of his presidency. If his numbers hold where they they are right now — especially among registered voters — Republicans would probably hold their own in 2018, and 2020 would be another highly competitive election.

    What’s different, as I mentioned, is Trump’s approval ratings are much worse than what a president typically enjoys at this stage of his term. So the question is whether his ratings will continue to decline or if he steadies the ship, or eventually pivots and sees his approval ratings improve. It’s possible — I’d wager more likely than not if forced to bet — that Trump’s ratings will continue to decline over the next six to 18 months, at which point he’d be in trouble since he’s starting from a low baseline. But while he faces a lot of challenges — mostly of his own making — he sometimes benefits from news coverage that overextends itself and predicts his immediate demise only to have to pull back later, perhaps making him seem more formidable in the process. We learned that lesson the hard way in the primaries, and then we often watched the same feeding-frenzy mentality take hold in the general election

    https://fivethirtyeight.com/features/why-polls-differ-on-trumps-popularity/?ex_cid=story-twitter

    As Nate Silver notes, Trump’s recent approval ratings vary from a high of 55 percent (with 45 percent disapproval) in the aforementioned Rasmussen poll to a low of 39 percent (with 56 percent disapproval) in a survey from Pew Research. The differences are most likely the result of a combination of sampling and survey techniques. Trump consistently does better with narrower samples. Rasmussen claims to be measuring likely voters, even though we are more than a year and a half away from the next national election. Pew is sampling all adults, a significantly larger universe than those who will ultimately vote in that next election. Rasmussen is also famously a robo-pollster, which means he’s only reaching the half of the electorate that has land lines. Pew utilizes a traditional live-interview methodology, which is generally thought to be more accurate, but that some theorize can be misleading with respect to highly controversial politicians like Trump. (This is the “shy Trump voter” theory.)

    While polls like Rasmussen’s have a poor reputation and polls like Pew’s are considered closer to the gold standard (FiveThirtyEight’s pollster ratings give Raz a C+ and Pew a B+), we are in a period of great uncertainty about polling quality. And as it happens, the final 2016 national poll from Rasmussen pretty much nailed Clinton’s popular-vote margin over Trump, while the final Pew poll (conducted two weeks out, to be fair) showed Clinton up by six points.

    So with all this confusion, is Trump justified in just citing whichever polling results he wants? No, not really. Most observers who are interested in approximating the truth go with polling averages. At the moment, RealClearPolitics’ average of recent polls places Trump’s job approval ratio at 45/51. It’s also important to pay attention to trends. As it happens, since Trump bragged about his Rasmussen numbers, his approval ratio in that tracking poll has deteriorated from 55/45 to 50/50, the worst ratio of his brief administration…

    http://nymag.com/daily/intelligencer/2017/02/trump-is-unpopular-but-not-as-unpopular-as-liberals-think.html?mid=fb-share-di

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  3. jcdurbant dit :

    Attention: un idiot du village peut en cacher un autre !

    Après 250 morts et 800 blessés, Hollande répond à Trump au sujet de Paris : « Ici, il n’y a pas de personnes qui prennent des armes pour tirer dans la foule »

    http://breizatao.com/2017/02/25/apres-250-morts-et-800-blesses-hollande-repond-a-trump-au-sujet-de-paris-ici-il-ny-a-pas-de-personnes-qui-prennent-des-armes-pour-tirer-dans-la-foule/#3xjtTGhWTScbKD9s.99

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  4. jcdurbant dit :

    Russia was warned of the strikes in advance as part of what have become a regular channel of deconfliction communications between U.S. and Russian forces in Syria. According to Defense One, there were Russian bombers at the base, but the strikes gave a wide berth to these aircraft.

    It will be interesting to see how the “Manchurian candidate” narrative about the President fares going forward. The most deranged paranoids on the Left are sure to see some kind of five-dimensional chess game being played here, wherein Trump acts against Russia’s interests in Syria, Putin blusters, but the puppet strings remain in place. Others will no doubt accuse Trump of ordering the attack simply to change the subject from the serial failures of the early days of his Presidency. Ironically, Vladimir Putin himself has provided a draft of those talking points, accusing the United States of attacking under false pretenses, primarily as a means of changing the subject: “an attempt to divert the attention of the international community from numerous civilian casualties in Iraq.”

    Back in the real world, however, the strike was being read for what it is: a demonstration that this Administration is less reluctant to use force than the one that preceded it. And though Russia was the big power most directly challenged by the strike, Putin was perhaps not even the primary intended recipient of the message. The strikes occurred just as President Trump was having dinner with Xi Jinping of China, and, according to AFP, Trump delivered the news to Xi personally. The subtext was unmistakeable: Get serious about North Korea; our recent threats were not idle. Don Corleone himself couldn’t have set a better table.

    What the Syria Strikes Mean

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  5. jcdurbant dit :

    On est tout de suite rassurés par rapport à la bombe iranienne !

    We were able to find a solution that didn’t necessitate the use of force that actually removed the chemical weapons that were known from Syria, in a way that the use of force would never have accomplished. Our aim in contemplating the use of force following the use of chemical weapons in August of 2013 was not to intervene in the civil war, not to become involved in the combat between Assad and the opposition, but to deal with the threat of chemical weapons by virtue of the diplomacy that we did with Russia and with the Security Council. We were able to get the Syrian government to voluntarily and verifiably give up its chemical weapons stockpile.

    Susan Rice (January 16, 2017)

    http://www.npr.org/sections/parallels/2017/01/16/510047606/obama-adviser-susan-rice-cites-syrian-war-as-biggest-disappointment

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  6. jcdurbant dit :

    ENOUGH TAKING SIDELINES FOR THE MORAL HIGH GROUND

    The disgusting aspect of the last eight years is that Obama mistook the sidelines for the moral high ground. So he would use all this lofty rhetoric about red lines and he would stand there would be people killing each other, slaughtering each other, dead babies and he’d stand there with his hand on his hip giving a speech. And he stripped words of their meaning. And Trump isn’t as articulate. He isn’t as polished but his words have meaning. And to do that while is he having dinner with the Chinese. You said did he tell him over the salad bowl, as I understand it, he told him over the creme brulee or the tiramisu. How cool is that to actually make the Chinese politburo sit through a night of American targeted bombing? I think he’s accomplished certain things. He sent a message to the Chinese as they are sitting across the dinner table from him. He sent a message to Putin, and, thereby, incidentally also made all these stupid investigations of investigations of investigations that the Senate and the House are chasing their tails and look absolutely ridiculous. You know, he has picked a fight with Putin at a when Congress has spent and Susan Rice has spent a year investigating whether he is Putin stooge. How stupid do they look? I think they understand this is really — last night was inauguration day. That America is back in the world.

    Mark Steyn

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  7. jcdurbant dit :

    C’est fou, ce système !

    Mr. Trump filed for the 2020 race the day of his inauguration….

    Hussein aussi, entre ses parties de golf, avait aussi passé pas mal de temps à ça …

    http://nbc4i.com/2017/04/10/pres-trump-plays-at-trump-international-golf-course-16th-trip-to-golf-club-since-taking-office/

    How many times has Obama golfed and fundraised since he’s been president?

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  8. jcdurbant dit :

    TRUMP MADE ME DO IT – OR MAYBE IT WAS BUSH ? (Under whose watch ? – The previously unreported episode shows how successful the Chinese were in disrupting American spying efforts and stealing secrets)

    From the final weeks of 2010 through the end of 2012, according to former American officials, the Chinese killed at least a dozen of the C.I.A.’s sources. According to three of the officials, one was shot in front of his colleagues in the courtyard of a government building — a message to others who might have been working for the C.I.A. Still others were put in jail. All told, the Chinese killed or imprisoned 18 to 20 of the C.I.A.’s sources in China, according to two former senior American officials, effectively unraveling a network that had taken years to build.

    Assessing the fallout from an exposed spy operation can be difficult, but the episode was considered particularly damaging. The number of American assets lost in China, officials said, rivaled those lost in the Soviet Union and Russia during the betrayals of both Aldrich Ames and Robert Hanssen, formerly of the C.I.A. and the F.B.I., who divulged intelligence operations to Moscow for years.

    The previously unreported episode shows how successful the Chinese were in disrupting American spying efforts and stealing secrets years before a well-publicized breach in 2015 gave Beijing access to thousands of government personnel records, including intelligence contractors. The C.I.A. considers spying in China one of its top priorities, but the country’s extensive security apparatus makes it exceptionally hard for Western spy services to develop sources there.

    At a time when the C.I.A. is trying to figure out how some of its most sensitive documents wereleaked onto the internet two months ago by WikiLeaks, and the F.B.I. investigates possible ties between President Trump’s campaign and Russia, the unsettled nature of the China investigation demonstrates the difficulty of conducting counterespionage investigations into sophisticated spy services like those in Russia and China.

    As investigators narrowed the list of suspects with access to the information, they started focusing on a Chinese-American who had left the C.I.A. shortly before the intelligence losses began. Some investigators believed he had become disgruntled and had begun spying for China. One official said the man had access to the identities of C.I.A. informants and fit all the indicators on a matrix used to identify espionage threats. After leaving the C.I.A., the man decided to remain in Asia with his family and pursue a business opportunity, which some officials suspect that Chinese intelligence agents had arranged. Officials said the F.B.I. and the C.I.A. lured the man back to the United States around 2012 with a ruse about a possible contract with the agency, an arrangement common among former officers. Agents questioned the man, asking why he had decided to stay in Asia, concerned that he possessed a number of secrets that would be valuable to the Chinese. It’s not clear whether agents confronted the man about whether he had spied for China. The man defended his reasons for living in Asia and did not admit any wrongdoing, an official said. He then returned to Asia.

    Last year, an F.B.I. employee pleaded guilty to acting as a Chinese agent for years, passing sensitive technology information to Beijing in exchange for cash, lavish hotel rooms during foreign travel and prostitutes. In March, prosecutors announced the arrest of a longtime State Department employee, Candace Marie Claiborne, accused of lying to investigators about her contacts with Chinese officials. According to the criminal complaint against Ms. Claiborne, who pleaded not guilty, Chinese agents wired cash into her bank account and showered her with gifts that included an iPhone, a laptop and tuition at a Chinese fashion school. In addition, according to the complaint, she received a fully furnished apartment and a stipend…

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  9. jcdurbant dit :

    WHAT FAKE NEWS ? (New release of bin Laden documents confirms Obama administration deliberately downplayed al Qaeda’s strength as it prepared to remove troops from Iraq and Afghanistan ahead of 2012 campaign)

    « The average reporter we talk to is 27 years old, and their only reporting experience consists of being around political campaigns. That’s a sea change. They literally know nothing. (…) We created an echo chamber. They were saying things that validated what we had given them to say. »

    Ben Rhodes (Obama top security adviser)

    The overall narrative that I think was being pushed to the press, and if you look back at the editorials that were done when that trove came out, was an image of bin Laden isolated, he had lost control of this group. (…) Think back to when bin Laden was killed. It was 2011, it was right before a major campaign season. I don’t want to underplay the role that the killing of Osama bin Laden had. But I think that that was theorized into something much bigger. The head of the organization has been killed, and now—these are literally quotes that I would get: the organization has been ‘decimated,’ the organization is in ‘disarray,’ the organization is ‘on the run. “At the same time that we were preparing to pull out troops from Iraq and Afghanistan, I think that it was important to portray this as a problem that no longer existed. (…) The narrative I would get is that . . . al Qaeda in the Islamic Maghreb (AQIM) had opportunistically taken the al Qaeda name in order to have prestige and scare people, and that in fact those people were just criminals. (…) Suddenly, my worldview, which had been informed by officials . . . started to fall apart,” she said. “Suddenly, I was seeing that this group that I was told really had no ties, with no connection . . . was in fact being micromanaged by al Qaeda central. (…) In fact, the new trove that has now come out confirms very much what I was seeing in Mali, which is not just real connective tissue, but connective tissue to the point of [these affiliates] being micromanaged from Afghanistan and Pakistan. Very minor personnel decisions are being decided by the group thousands of miles away.”

    Rukmini Callimachi

    « The administration attached a narrative to those files that al Qaeda was “on the decline” and that “there was no cohesion” among terror groups fighting from West Africa to the Middle East. That narrative that came out in 2012, we knew immediately was wrong, totally wrong, and was basically a cherry picked version of what’s going on.

    Thomas Joscelyn

    http://www.weeklystandard.com/new-york-times-reporter-obama-administration-misled-on-al-qaeda/article/2010541

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  10. jcdurbant dit :


    WHO STARTED THE FIRE ? (Trump seems a revolutionary, but that is only because he is loudly undoing a revolution)

    Social movements are critical agents of change that vary greatly in both tactics and popular support. Prior work shows that extreme protest tactics – actions that are highly counter-normative, disruptive, or harmful to others, including inflammatory rhetoric, blocking traffic, and damaging property – are effective for gaining publicity. However, we find across three experiments that extreme protest tactics decreased popular support for a given cause because they reduced feelings of identification with the movement. Though this effect obtained in tests of popular responses to extreme tactics used by animal rights, Black Lives Matter, and anti-Trump protests, we found that self-identified political activists were willing to use extreme tactics because they believed them to be effective for recruiting popular support. The activist’s dilemma – wherein tactics that raise awareness also tend to reduce popular support – highlights a key challenge faced by social movements struggling to affect progressive change.

    https://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=2911177

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  11. jcdurbant dit :

    C’EST LE POLITIQUEMENT CORRECT, IMBECILE !

    La post-vérité est le rejeton adultérin du politiquement correct.

    Marcel Gauchet

    Avant la post-vérité, il y a eu en effet l’arrangement et la neutralisation de la réalité, opérés par le politiquement correct. Une partie de la population a l’impression que la sphère médiatique se tamponne radicalement le coquillard de ce qui se passe chez elle, avec pour seule préoccupation de la détourner des mauvais sentiments que pourraient lui inspirer les situations dont elle ne parle pas, ou seulement à mots couverts. Il faut dire que pour dédramatiser les faits les plus perturbants et arrondir les angles des nouvelles les plus dérangeantes, nos élites ont élevé l’art de l’euphémisme à un haut degré de sophistication. J’entendais récemment l’aimable Jean-Louis Borloo expliquer doctement qu’« il y a un bouillonnement dans les banlieues, c’est quelquefois un bouillonnement pour le bien, et puis quelquefois, pour le moins bien ». On ne peut pas dire le contraire, mais je doute que ce « moins bien » sonne très convaincant aux oreilles de ceux qui subissent la dictature des dealers au pied de leur immeuble ! (…) La décrédibilisation des médias a mécaniquement pour effet en retour d’accréditer une contre-information qui s’engouffre dans le « on vous cache quelque chose » et donc dans la possibilité de faire croire n’importe quoi. C’est un système infernal à deux pôles. Le malheureux citoyen moyennement informé est confronté à un choix cornélien. Il doit choisir entre un discours qui enrobe les réalités dérangeantes au point de les escamoter, et un autre, carrément onirique, mais dont les auteurs tirent une grande légitimité de leur opposition à la parole perçue comme officielle.

    Marcel Gauchet

    https://www.causeur.fr/marcel-gauchet-reseaux-sociaux-fake-149541

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  12. jcdurbant dit :

    AND HUSSEIN BEGAT OMAR (Guess whose covert radicalism laid the groundwork for Ilhan Omar’s ?)

    Omar is not wrong to note Obama aggressively used drones and caged kids at the border, neither of which were covered by the establishment media with the hysterics accompanying similar stories about the Trump administration. In general, however, Omar’s critique resonates only with her fellow travelers on the identitarian left. It is more accurate to say that Obama laid the foundation for the Party of Omar. Obama continues to express frustration that he did not anticipate Mr. Trump’s victory… even after years of clashing with the forces of right-wing populism as president.” Obama is in denial that his record did not match his campaign tactics and rhetoric, particularly during his second term. In 2008, Obama worked hard to pose as a cultural moderate. He spoke of trying to reduce the number of abortions in America at a forum hosted by the Rev. Rick Warren. He claimed to oppose same-sex marriage, based in part on his “religious traditions.” He spoke about his faith with outlets like Christianity Today and ultimately made inroads with younger evangelicals. Obama voted against comprehensive immigration reform before he embraced it as a candidate (thus eliminating a distinction with his rival, Sen. John McCain). Early in his administration, he was attacked by the left as the “deporter-in-chief.”

    Conservatives knew better, based on his comments about not wanting to “punish” a woman with a baby and his vote against Induced Birth Infant Liability Act as a state senator. Or his private comments that working-class voters in old industrial towns “get bitter, they cling to guns or religion or antipathy to people who aren’t like them or anti-immigrant sentiment or anti-trade sentiment as a way to explain their frustrations.” The right watched the establishment applaud Obama’s speech refusing to disown the radical Rev. Jeremiah Wright, and applaud again when he disowned Wright after a month of further appearances by the preacher. But many voters bought Obama’s act. The Bush administration’s various failures and a financial panic made people forgiving of the “change” candidate. Over time, Obama revealed his actual views, even though he again did outreach to the faith community during his 2012 campaign.

    He flipped on same-sex marriage. He tried to force the Little Sisters of the Poor to pay for contraceptives for their employees. After stumbling by claiming “the police acted stupidly” in an encounter with Harvard professor Henry Louis Gates Jr., Obama refrained from addressing racial conflicts. But in his second term, he made a number of statements essentially aligning himself with the Black Lives Matter movement. (According to the “Hidden Tribes” report, 51 percent of Americans believe the police are often more violent towards African Americans than other groups, yet 56 percent also believe the Black Lives Matter movement has worsened racial tensions.) And Obama praised Australia’s confiscatory gun laws.

    The deporter-in-chief repeatedly denied he could act unilaterally on immigration, then embraced the “pen and phone” to implement the Deferred Action for Childhood Arrivals program and the Deferred Action for Parents of Americans and Lawful Permanent Residents program (the latter now enjoined by federal courts as an unconstitutional power grab). Furthermore, Obama repeatedly discouraged Joe Biden from running in 2016, clearing the field for Hillary Clinton. Democrats were left with a nominee who treated evangelicals and Catholics like they did Wisconsin and Michigan.
    Make Way for Hillary

    After Obama’s preferred candidate lost to Donald Trump, Obama’s 2012 director of religious outreach bitterly complained:

    The Clinton campaign ran a campaign that employed religious references — primarily as a way to accentuate a critique of her opponent’s moral character — but it included little religious outreach from the candidate herself. Hillary never directly asked for the support of evangelicals. She never had an interview with a major evangelical publication or outlet. Her campaign decided, as Democrats have often desired to, that religious voters — with limited exceptions — did not need to be sought in order to win. This view largely applied to Catholics as well, 23 percent of the electorate, as we learned from recent reports about the campaign’s decision to avoid a St. Patrick’s Day event because ‘white Catholics were not the audience she [Clinton] needed to spend time reaching out to.’

    Ironically, Clinton’s cultural immoderation created the vacuum in the Democratic Party now being filled by socialists and identitarians. Obama bears a large share of the responsibility for leaving the Democratic Party at its lowest ebb since the 1920s, reduced to its base of progressive activists. His second term presaged and enabled the Party of Omar.

    This is not the conventional wisdom on the matter. Omar had to issue one of her myriad backtracking statements on Twitter (since deleted) after falsely claiming she was misquoted: The reason for her retreat is fairly easy to deduce One lesson from this Harvard-Harris poll is that partisans will tend to identify with their most recent president. But a corollary to that lesson is that whether the Democrats remain the Party of Omar may depend greatly on the party’s 2020 nominee.

    Warren Henry is the nom de plume of an attorney practicing in the State of Illinois.

    https://thefederalist.com/2019/03/15/barack-obamas-radicalism-laid-groundwork-ilhan-omars/

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  13. jcdurbant dit :

    TIME TO TURN DOWN THE LIGHTS ON THE ANTI-TRUMP CIRCUS (Waking up from years of moral surrender to God-chosen Obama, Frank Bruni is just the latest NYT lackey to teach a master class in moral defiance of his country’s presidential choice which Pompeo selflessly serves together with Graham and Barr)

    « It’s time to turn down the lights on the circus. Trump would be an authoritarian president who ignored our Constitution. »

    Mike Pompeo

    https://www.kansas.com/news/politics-government/election/article64212192.html

    There’s no way that Mike Pompeo actually venerates Donald Trump. I doubt he even likes the president much. Pompeo graduated first in his class at West Point decades ago, a feat that suggests enormous reserves of discipline, a profound respect for tradition and a talent for self-effacement when the circumstances warrant it. Trump possesses none of those qualities. Pompeo is an evangelical Christian, steeped in the very dictums that Trump has spent a lifetime mocking with both his words and his deeds. And Pompeo has long believed in the importance of American military intervention abroad, the kind of activist role that Trump railed against during his campaign for the Republican presidential nomination.

    In fact Pompeo, who was then a congressman from Kansas, supported Marco Rubio — and publicly praised him, while disparaging Trump, just before the state’s Republican caucus in March 2016. As Susan Glasser of The New Yorker recalled in an excellent recent profile of Pompeo, he sounded an alarm that Trump would be “an authoritarian president who ignored our Constitution.” He urged Republicans to come to their senses and resist the lure of the surging Trump campaign. “It’s time,” he said, “to turn down the lights on the circus.”

    But the lights continued to burn bright, so Pompeo just put on a clown suit, put away his ethics and finagled a big role under the Big Top.

    He had plenty of company in that transformation. It’s the wonder of the Trump era and one of the saddest, scariest themes of the impeachment inquiry so far: the teeming crowd of sellouts and suck-ups who eagerly traded principle for position and are in some cases doubling and tripling down on that transaction, to a point where it’s fair to ask if there was ever much principle to begin with.

    I’m looking at you, Lindsey Graham, who somehow decided that Trump was the new John McCain, which is like deeming tripe the new tenderloin. Hell, I’m looking at most of the Republicans in the Senate. I’m not so much looking at Attorney General William Barr, odious as his behavior has been, because it’s clear in retrospect that he never made much of a pretense of rectitude, at least not in the context of Trump. He also wasn’t on record trashing Trump, not the way Pompeo and Graham and so many others who now dutifully echo him and gaze beatifically at him were. They must have broken necks from their moral whiplash. Barr’s neck supports that big head of his just fine.

    Pompeo, who first signed on as Trump’s C.I.A. director and then flattered his way to secretary of state, is a paragon of these lackeys-come-lately, and he’s especially vivid proof of how easily and completely the lure of power can overwhelm any call to conscience.

    He raised his hand for secretary of state after he’d seen his predecessor, Rex Tillerson, humiliated by Trump and fired by tweet. This was more than a year into Trump’s presidency, by which point the rationalizations of other supposedly serious conservatives who took top administration jobs no longer held water. It was clear that Trump wasn’t just a few artful nudges away from proper presidential bearing. He couldn’t be lifted up because he was too busy cruelly dragging everyone else down.

    But Pompeo had a heady shot at a vaunted job that almost surely wasn’t going to come his way any other time. So he lunged for it, then demonstrated with his obsequiousness that doing good and doing right were never high on the agenda.

    He wrote an op-ed article that essentially broke with his fellow Republicans to promote Trump’s view that Saudi Arabia’s butchery of the journalist Jamal Khashoggi shouldn’t give anyone pause. What are a few severed body parts among allies?

    He recalled the ambassador to Ukraine just to please the president and his babbling Beelzebub, Rudy Giuliani. He listened mutely to that July 25 phone call between Trump and the Ukrainian president, decided to ignore what he heard and then claimed — until a few days ago — that he was utterly in the dark about any pressure on Ukraine to kneecap Joe Biden.

    In Greece on Saturday, he proudly portrayed the Trump administration’s approach to Ukraine as a high-minded vigil against corruption and an attempt to ensure against interference in American elections. In the process he gave fresh currency to a discredited conspiracy theory that Ukraine meddled in the 2016 presidential race.

    Had he spoken up about the phone call or pushed back, he would have risked ending up on the outside, among the swelling Trump administration diaspora. He preferred the inside, with its glossier trappings and cushier thrones. He and his wife were diplomatic royalty, jetting around the world. He could bear the ache of a tongue full of tooth marks. Better to be a wretched part of history than no part at all.

    The tale sounds familiar because it is. It’s the story of Faust, who sold his soul for renown, then endured the ugliness of that deal. It’s also the story of too many of Trump’s Republican enablers to count. Sure, they decided to prop and pretty him up, a man whose unfitness for the Oval Office was never really in doubt, out of tribal loyalty, a force far too potent in American politics today. But some rushed to him because that’s where the riches were, at least metaphorically. That’s where the fame was.

    And they weren’t simply burying the hatchet with a politician who hadn’t been their preferred candidate or whose positions differed from theirs only slightly. They were dismantling the chain saw that they’d wielded in the face of a fraud whose conduct, along with some of his proposals, was antithetical to who they claimed to be.

    Few people remember anymore, but just years before she became the dark empress of “alternative facts,” Kellyanne Conway was a respected, reasonably mainstream, uncontroversial Republican pollster and strategist. Just months before she joined Team Trump, she correctly labeled him “vulgar,” said that he wasn’t presidential, called him a liar and demanded his tax returns. Then he offered her the lofty job of managing his presidential campaign — and all the television airtime that came with it — and she turned herself into a kowtowing cartoon. She’ll never be seen the same way again. Was the ride really worth it?

    And what was Mick Mulvaney thinking when he agreed to be Trump’s third chief of staff, having witnessed the tortures of chiefs Nos. 1 and 2? Before Trump was elected, Mulvaney called him and Hillary Clinton “two of the most flawed human beings running for president in the history of the country,” and lest you think Trump was merely collateral damage in her disparagement, Mulvaney separately called Trump “a terrible human being.” Now he calls him boss. Amazing how revulsion crumbles when relevance is in the equation.

    Graham was oddly and briefly honest about this in an interview with The Times’s Mark Leibovich, framing his kinship with Trump, whom he once called “the world’s biggest jackass,” as part of his career-long quest “to try to be relevant.” This quest now involves the insistence that Trump, rather than abusing the presidency to dig up imagined dirt on a political rival, is the victim of some setup.

    You can hear Graham’s version as predictably loopy illogic from a senator up for re-election next year in the deep-red state of South Carolina, but it’s more than that. It’s the fee for being able to get the president on the phone, for being invited to play golf with him, for feeling the rush of access, for crowing about your perch at the epicenter of the action. He and Pompeo will have insider anecdotes to last the rest of their lives. They’ll need just as long to convince themselves that they didn’t overpay.

    How to Sell Your Soul to Donald Trump
    Mike Pompeo is just the latest lackey to teach a master class in moral surrender.
    Frank Bruni
    NYT
    Oct. 5, 2019

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  14. jcdurbant dit :

    SPOT THE ERROR !

    As the self-proclaimed (???) embodiment of the American popular will, the demagogue portrays impeachment deliberations as necessarily a threat to democracy, a facade for powerful interests arrayed against the people that only he represents. Critics and congressional opponents are traitors. Norms and standing institutional interests are fraudulent…

    Trump Is the Founders’ Worst Nightmare
    Once in the Oval Office, a demagogue can easily stay there.
    Bob Bauer
    Mr. Bauer served as a White House counsel under President Barack Obama.
    NYT
    Dec. 2, 2019

    Donald Trump’s Republican congressional allies are throwing up different defenses against impeachment and hoping that something may sell. They say that he didn’t seek a corrupt political bargain with Ukraine, but that if he did, he failed, and the mere attempt is not impeachable. Or that it is not clear that he did it, because the evidence against him is unreliable “hearsay.”

    It’s all been very confusing. But the larger story — the crucial constitutional story — is not the incoherence of the president’s defense. It is more that he and his party are exposing limits of impeachment as a response to the presidency of a demagogue.

    The founders feared the demagogue, who figures prominently in the Federalist Papers as the politician who, possessing “perverted ambition,” pursues relentless self-aggrandizement “by the confusions of their country.” The last of the papers, Federalist No. 85, linked demagogy to its threat to the constitutional order — to the “despotism” that may be expected from the “victorious demagogue.” This “despotism” is achieved through systematic lying to the public, vilification of the opposition and, as James Fenimore Cooper wrote in an essay on demagogues, a claimed right to disregard “the Constitution and the laws” in pursuing what the demagogue judges to be the “interests of the people.”

    Should the demagogue succeed in winning the presidency, impeachment in theory provides the fail-safe protection. And yet the demagogue’s political tool kit, it turns out, may be his most effective defense. It is a constitutional paradox: The very behaviors that necessitate impeachment supply the means for the demagogue to escape it.

    As the self-proclaimed embodiment of the American popular will, the demagogue portrays impeachment deliberations as necessarily a threat to democracy, a facade for powerful interests arrayed against the people that only he represents. Critics and congressional opponents are traitors. Norms and standing institutional interests are fraudulent.

    President Trump has made full use of the demagogic playbook. He has refused all cooperation with the House. He lies repeatedly about the facts, holds public rallies to spread these falsehoods and attacks the credibility, motives and even patriotism of witnesses. His mode of “argument” is purely assaultive. This is the crux of the Trump defense, and not an argument built on facts in support of a constitutional theory of the case.

    Of course, all the presidents who have faced impeachment mounted a political defense, to go with their legal and constitutional case. And it is not unusual that they — and, even more vociferously, their allies — will attack the process as a means of undoing an election.

    The difference in Mr. Trump’s case is not merely one of degree. Richard Nixon despised his opposition, convinced of their bad faith and implacable hatred for him. But it is hard to imagine Mr. Trump choosing (and actually meaning) these words to conclude, as Nixon did, a letter to the chair of Judiciary Committee: “[If] the committee desires further information from me … I stand ready to answer, under oath, pertinent written interrogatories, and to be interviewed under oath by you and the ranking minority member at the White House.”

    Mr. Trump has instead described Adam Schiff, the chairman of the Intelligence Committee, as a “corrupt” politician who shares with other “human scum” the objective of running the “most unfair hearings in American history.”

    These remarks are not merely one more instance of Mr. Trump’s failure to curb his impulses. This is his constitutional defense strategy. Mr. Trump’s White House counsel, informing the House of the president’s refusal to cooperate, declared that the impeachment process is unconstitutional and invalid — a “naked political strategy” — and advised that the president would not participate. It matters that the president’s lawyer, in a formal communication with the House, used rhetoric that might have been expected from the hardest-core political supporters. Once again, contrasts with past impeachments are illuminating. Bill Clinton’s White House counsel Charles Ruff testified before the House Judiciary Committee, pledging to “assist you in performing your constitutional duties.”

    The demagogue may be boundlessly confident in his own skills and force of political personality, but he cannot succeed on those alone. He can thrive only in political conditions conducive to the effective practice of these dark arts, such as widespread distrust of institutions, a polarized polity and a fractured media environment in which it is possible to construct alternative pictures of social realities. Weak political parties now fall quickly into line with a demagogue who can bring intense pressure to bear on party officials and officeholders through his hold on “the base.” As we have seen with Mr. Trump, the demagogue can bully his party into being an instrument of his will, silencing or driving out dissenters. Republican officeholders know that Mr. Trump can take to Twitter or to Fox News or to the podium at rallies — or all of the above — to excoriate them for a weak will or disloyalty.

    This is how the Republican Party has become Mr. Trump’s party. It is also why that party will not conceive of its role in impeachment as entailing a constitutional responsibility independent of the president’s political and personal interests. It has come to see those interests as indistinguishable from its own. In this way the constitutional defense of the case against Mr. Trump and the defense of his own interests become one and the same. As another fabled demagogue, Huey Long of Louisiana, famously announced: “I’m the Constitution around here now.”

    The implications for the constitutional impeachment process are dire. Until Mr. Trump, modern impeachment has ended with some generally positive assessment of its legacy. Nixon’s resignation appeared to indicate that serious charges could bring the parties together in defense of the rule of law. “The system worked” was a popular refrain, even if this was a somewhat idealized and oversimplified version of events. The Clinton impeachment suggested that the standards for an impeachable offense required a distinction between public misconduct and private morality, and Congress reclaimed its responsibility for impeachment from an independent counsel statute that was allowed to lapse.

    The Trump impeachment is headed toward a very different summation. A demagogue can claim that Congress has forfeited the right to recognition of its impeachment power, then proceed to unleash a barrage of falsehoods and personal attacks to confuse the public, cow legislators and intimidate witnesses. So long as the demagogue’s party controls one of the two chambers of Congress, this strategy seems a sure bet.

    When this is all over, we will not hear warm bipartisan praise for how “the system worked.” The lesson will be that, in the politics of the time, a demagogue who gets into the Oval Office is hard to get out.

    Bob Bauer is a professor of practice and distinguished scholar in residence at New York University School of Law and served as a White House counsel under President Barack Obama.

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