Attentats de Paris: Les barbares sont déjà à l’intérieur et il n’y a plus de murs (Behind the candlelight vigils and hashtags, the massive failure of French intelligence and the West’s collusion with the supporters of islamic barbarity)

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An unnamed man brings his portable grand piano and plays John Lennon's Imagine by the Bataclan, Paris, one of the venues for the attacks in the French capital which are feared to have killed around 120 people.Qatar1https://jcdurbant.wordpress.com/wp-content/uploads/2015/11/murs.jpg?w=450&h=240
nos-amisComme toutes les entreprises du site aéroportuaire, ce groupe «souffre des conséquences de la politique de recrutement suivie depuis plusieurs années», qui institue une préférence géographique liée à un «bassin d’emploi formé du département de la Seine-Saint-Denis, du Val-d’Oise et de l’Oise». Le résultat a été l’introduction de «délinquants de ces secteurs à fort taux de criminalité (…) dans les zones les plus sensibles de la plate-forme» et dans les entreprises travaillant pour l’aéroport. L’exemple de CBS est significatif. L’évolution récente est celle d’une dérive ethnico-religieuse. Deux cadres de l’entreprise, d’origine maghrébine, s’appuyant sur le «noyautage» des syndicats par les islamistes, ont imposé, de fait, à la société, le «recrutement quasi exclusif de ressortissants algériens provenant d’une petite ville du nom de Ghazaouet. Ces recrues forment un véritable réseau au sein de CBS». (…) Après une longue énumération d’individus dangereux, porteurs de badge et donc habilités à travailler en toute liberté sur la zone réservée de la plate-forme aéroportuaire, la note conclut : «Les faits ainsi décrits sont le reflet de l’atmosphère qui règne sur l’ensemble du site tant dans les zones réservées (pistes, zones bagages, zones techniques) que dans les entreprises. Islamistes et délinquants des cités oeuvrent de concert pour placer l’aéroport sous la loi de la charia, usant de menaces à l’encontre des cadres et rares employés d’origine française. Il s’agit également d’éliminer la main-d’oeuvre non musulmane du tissu professionnel de la plate-forme.» Cette description est assez effrayante. D’autant qu’elle se poursuit ainsi : les renseignements généraux, la gendarmerie du transport aérien, certains cadres d’Air France et des sociétés concernées ont commencé à percevoir cette situation. Par ailleurs, «le sous-préfet de Roissy est, quant à lui, tout à fait conscient de la réalité de ce problème. La société Aéroports de Paris, toute préoccupée de dissimuler sa longue gestion catastrophique en vue de sa privatisation, n’a pas un instant de disponible». (…) Matignon vient de recevoir, le 6 janvier 2006, un nouveau rapport («Rapport sur le fonctionnement administratif et budgétaire de la Direction de la police de l’air et des frontières (DPAF) de Roissy-Le Bourget», janvier 2006) sur Roissy, qui, à la suite d’une longue enquête interministérielle menée au plus haut niveau, décrit une situation toujours aussi inquiétante. Le rapport constate que les recommandations exprimées dans un document précédent, datant de novembre 2002, signé par l’Inspection générale de l’administration, n’ont pas été suivies d’effet : rien n’a été fait. Puis les inspecteurs généraux tirent deux sonnettes d’alarme. La première, c’est une confirmation : des organisations islamistes interviennent sur la plate-forme de Roissy, devenue la «première porte d’accès au territoire national, voire à celui de l’espace européen de Schengen». Le rapport souligne la forte exposition de la zone bagages au risque terroriste lié aux activités de cette mouvance, libre de s’activer autour des avions. La seconde alerte, c’est « une couverture insuffisante des risques en zone réservée. Du fait de la faiblesse des moyens de la gendarmerie du transport aérien et de l’aménagement critiquable du contrôle et de l’embarquement des bagages, ainsi que du traitement du fret, il est trop facile de prélever dans les bagages mais aussi d’y ajouter». En termes simples, cela veut dire qu’on peut tout aussi facilement retrancher un objet précieux qu’introduire un explosif dans n’importe quel bagage qui a franchi les portiques de filtrage et de contrôle. Qui peut mettre la main pour voler un bagage peut y mettre une bombe. Du reste, les gendarmes et les policiers appellent cette ligne des portiques, devenue ultra-sophistiquée à la suite du renouvellement des techniques de lecture et de repérage, la ligne Maginot. Comme sa célèbre aînée, elle est impénétrable, mais aisément contournable. Selon les informations les plus récentes, Roissy est donc un gruyère. Les trous sont nombreux et multiples. Il est possible, chaque jour, d’entrer dans la zone réservée par une porte régulière sans même être contrôlé, pour peu qu’on choisisse le point de passage connu de tous les initiés. Il est très facile de franchir le périmètre, en dehors des portes officielles, à certains endroits névralgiques. Il n’est pas du tout impossible – bien qu’Aéroports de Paris le conteste – de faire entrer des explosifs ou des armes dans la zone réservée, et il n’est pas très compliqué de glisser un kilo de semtex dans une palette de fret avion qui voyage sous les pieds des passagers, comme 60% du fret aérien.» Philippe de Villiers (2006)
Il y a un toboggan dans lequel on est installés depuis plusieurs années, et qui nous amène à l’irréparable, puisque maintenant, malheureusement, ces quartiers produisent des terroristes. Dix ans après, ce ne sont plus des émeutiers, ce sont des terroristes. Malek Boutih
Cet attentat odieux a voulu frapper les israélites qui se rendaient à la synagogue, il a frappé des Français innocents qui traversaient la rue Copernic. Raymond Barre (1980)
Les racines de l’Europe sont autant musulmanes que chrétiennes. Jacques Chirac
Ce n’est pas un délit de prôner le djihad. Bernard Cazeneuve (août 2014)
On identifie la communauté juive à Israël et on identifie les musulmans à Daech. C’est le même raisonnement. Jean-Christophe Cambadelis (secrétaire du PS), février 2015)
Il faut le dire avec force: l’islam n’a rien à voir avec ça. Jean-Luc Mélenchon
Les attaques terroristes comme celles de France proviennent de la frustration des musulmans au Moyen-Orient, comme c’est le cas avec les Palestiniens.  Pour contrer l’extrémisme, nous devons revenir à une situation normale au Moyen-Orient. Actuellement, les Palestiniens ne voient plus d’avenir, nous constatons que leur désespoir se traduit par un comportement violent de leur part. Margot Wallström (ministre des Affaires étrangères de Suède)
Leur comportement est finalement également lié au conflit israélo-palestinien. Les gars – je suppose qu’ils étaient des gars – qui ont mené les attaques viennent probablement d’un groupe de personnes indignées des banlieues françaises. Le conflit israélo-palestinien est le moyen de faire croître une telle attaque. Jan Marijnissen (président du parti socialiste néerlandais)
Il y a quelque chose de différent par rapport à ce qui est arrivé pour Charlie Hebdo, et je pense que tout le monde peut ressentir cela. Il y avait une sorte de focalisation particulière et peut-être même une légitimité — pas une légitimité, mais une justification à laquelle vous pouviez vous attacher et vous dire quelque part en vous-même, « okay, ils sont vraiment en colère à cause de ceci et de cela”. Ce vendredi a été absolument sans discrimination. Ce n’était pas pour punir une faute très particulière. C’était pour terroriser les gens. C’était pour attaquer tout ce que nous défendons. John Kerry
Ca n’a rien à voir avec janvier. Médiapart
Ils sont stupides mais ils ne sont pas mauvais. Ils sont les victimes d’un système qui les a exclus de la société, c’est pour cela qu’ils pensaient que cela [le restaurant] ne leur appartenait pas et qu’ils pouvaient l’attaquer. Ce sont eux qui vivent ici dans l’aliénation, et nous sommes tous responsables de cette aliénation. Sabrina (employée administrative dans l’un des théâtres du 11e arrondissement)
Vendredi soir vous avez volé la vie d’un être d’exception, l’amour de ma vie, la mère de mon fils, mais vous n’aurez pas ma haine. Je ne sais pas qui vous êtes et je ne veux pas le savoir, vous êtes des âmes mortes. Si ce Dieu pour lequel vous tuez aveuglément nous a fait à son image, chaque balle dans le corps de ma femme aura été une blessure dans son cœur. Alors non je ne vous ferai pas ce cadeau de vous haïr. Vous l’avez bien cherché pourtant mais répondre à la haine par la colère ce serait céder à la même ignorance qui a fait de vous ce que vous êtes. Antoine Leiris
[La situation] est pire qu’il y a dix ans. Et même pire que lorsque j’ai débuté au parquet en 2000. (…) Le nombre de personnes atteintes de délire jihadiste est exponentiel ! La population concernée est plus jeune, plus diverse et aussi plus imprévisible, avec des personnes qui sont à la limite de la psychopathie… mais qui auraient été dangereuses dans tous les cas, avec ou sans djihad (…). Avant, nous avions un groupe puissant en Afghanistan. Aujourd’hui, il est proche de nos frontières. Il y a aussi la facilité avec laquelle reviennent certains combattants. Et on ne savait même pas qu’ils étaient partis ! C’est le cas, à vue de nez, pour un retour sur cinq. Et, depuis un an, on constate de plus en plus de retours. (…) Ceux qui partent faire le jihad agissent ainsi à 90 % pour des motifs personnels : pour en découdre, pour l’aventure, pour se venger, parce qu’ils ne trouvent pas leur place dans la société… Et à 10 % seulement pour des convictions religieuses : l’islam radical. La religion n’est pas le moteur de ce mouvement et c’est ce qui en fait sa force. C’est pour cette même raison que placer la déradicalisation sous ce seul filtre ne pourra pas fonctionner. (…) Clairement, les services n’ont pas les moyens de faire le tri pour savoir qui est réellement dangereux, ou pas. Les enquêtes ne sont pas assez longues, et il n’y a pas assez d’enquêteurs pour les suivre. Marc Trévidic
Le problème qui se pose est d’imposer à certains pays un minimum. Je pense en particulier à la Turquie, compte tenu de l’ambiguïté de ses relations avec l’OEI. (…) Plus largement, la France n’est pas crédible dans ses relations avec l’Arabie saoudite . Nous savons très bien que ce pays du Golfe a versé le poison dans le verre par la diffusion du wahhabisme. Les attentats de Paris en sont l’un des résultats. Proclamer qu’on lutte contre l’islam radical tout en serrant la main au roi d’Arabie saoudite revient à dire que nous luttons contre le nazisme tout en invitant Hitler à notre table. Marc Trévidic
Quand on voit des pays qui vivent avec le terrorisme larvé, les Etats-Unis ou Israël. Ces pays ont changé leur façon d’être. A New York, il y a des numéros d’urgence partout dans le métro. Il faut avoir les mêmes pratiques en France. Nous avons trop laissé faire. Il faut changer beaucoup d’habitudes. Nous avons une certaine lassitude de la sécurité mais il va falloir faire passer ça. Patrice Pelloux
On a un souci de contrôle aux frontières Schengen, et un gros. Son arrivée aurait dû provoquer la levée d’un drapeau rouge. Mais ces gars maîtrisent bien les techniques d’entrée et de sortie de Schengen, pour l’avoir beaucoup pratiqué. S’il a pris soin de ne pas rentrer par une frontière française, personne ne l’a vu. S’il rentre par la Belgique, par exemple par un vol low-cost à Charleroi… Allez-y à Charleroi, vous verrez les contrôles. Par définition s’il y a eu un attentat, c’est qu’il y a eu un problème, conclut Alain Chouet. « Mais bon, on ne reproche pas les feux de forêts aux pompiers… Si vous mettez un pompier tous les cinq mètres dans les forêts de France, vous n’aurez plus de feux de forêts… Alain Chouet (ancien chef du service de renseignement de sécurité à la DGSE)
Il y a trois hypothèses. Soit personne n’a rien vu, et c’est un gros souci; soit on a vu des trucs et on ne les a pas compris, ce qui est aussi un problème; soit on a vu des trucs et malgré tout l’équipe a pu passer à l’action. On a peut-être raté la phase de préparation terminale, celle où les types disparaissent dans la nature. Dans les trois cas, c’est très embêtant. Ça veut dire qu’on a soit un problème de renseignement, soit d’analyse du renseignement soit de chaîne de commandement dans les services. C’est accru par le fait que ça se passe en partie en Belgique. Pour le renseignement anti-jihadiste, la Belgique est sous bouclier français. Et il faut bien le dire, alors qu’ils ont la plus grosse proportion de départs en Syrie des pays occidentaux, les Belges ne sont pas au niveau (…). Dans cette équipe beaucoup de mecs sont connus à Bruxelles, quelqu’un s’est manifestement planté. Ancien spécialiste du contre-terrorisme (DGSE)
 Pour Alain Chouet, ancien chef du service de renseignements de sécurité à la DGSE, la “guerre de civilisation” et celle contre le “terrorisme” brandies par le gouvernement comme par l’opposition de droite constituent une imposture qui en masque une autre, celle de l’alliance militaire entre les pays occidentaux et les parrains financiers du djihad. L’Humanité
 Ce que nous appelons « salafisme », en arabe, cela s’appelle « wahhabisme». Et là nous sommes à contre-emploi de manière systématique et dans toutes les situations d’affrontement militaire, puisqu’au Moyen-Orient, au Sahel, en Somalie, au Nigeria, etc., nous sommes alliés avec ceux qui sponsorisent depuis trente ans le phénomène terroriste. (…) On s’épuise à s’attaquer aux exécutants, c’est-à-dire aux effets du salafisme, mais pas à ses causes. Sur 1,5 milliard de musulmans, si 1 sur 1 million pète les plombs, cela fait déjà un réservoir de 1 500 terroristes. Cela, on ne pourra jamais l’empêcher à moins de mettre un flic derrière chaque citoyen. Tout cela est une vaste plaisanterie: on ne fait pas la guerre à la terreur mais à des criminels. Cela relève des techniques de police et de justice. Alain Chouet
The tantrum of Islam, another eruption of rage (…)  feeds off our astonishing willingness to indulge it. Before Friday’s carnage in the City of Light, the world was treated to the hideous spectacle of Palestinians knifing Jews in Israel. The supposed motive of these stabbings was a rumor among Palestinians—fanned by Palestinian President Mahmoud Abbas—that the Israeli government intended to allow Jews to pray on the Temple Mount. This was a story the Israeli government adamantly denied and every serious person knew was false. Yet no senior Western leader dared call out Mr. Abbas to correct the record. Palestinian tantrums are sanctified tantrums. The violence they breed might be condemned, but the narrative on which they rest has the status of holy writ. It is no more to be questioned than the Quran is to be burned. “To counteract the radicalization [in Europe],” Swedish Foreign Minister Margot Wallström said in a televised interview only hours after the Paris attacks, “we must go back to the situation such as the one in the Middle East in which . . . the Palestinians see that there is no future; we must either accept a desperate situation or resort to violence.” Here was the sanctified tantrum par excellence: People murder and maim because they have been put (by Israel) to a bleak choice. Rage is not to be condemned but understood, mitigated and mollified. (…) Nowhere are Islamist tantrums so richly indulged as in Europe.(…) Now 129 people are dead in Paris because Europe decided to make a fetish of its tolerance for intolerance and allow the religious distempers of its Islamist communities to fester over many years. That’s what happens when you sanctify political tantrums, explain and appease them, refuse to name them, try to look away. Bret Stephens
First, learn from Israel, which has been dealing with Islamist terror from the day it was born and dealing with much more frequent threats to its citizens’ security. True, Islamic extremists inside Israel today resort to using knives and cars as their weapons of choice, but that is because attacks like those in Paris last week are now simply impossible for the terrorists to organize. Instead of demonizing Israel, bring their experienced, trained experts to Europe to develop a coherent counterterror strategy. Second, dig in for a long battle of ideas. European leaders will have to address the infrastructure of indoctrination: mosques, Muslim schools, websites, publishing houses and proselytizing material (pamphlets, books, treatises, sermons) that serve as conveyor belts to violence. Islamic extremists target Muslim populations through dawa (persuasion), convincing them that their ends are legitimate before turning to the question of means.European governments must do their own proselytizing in Muslim communities, promoting the superiority of liberal ideas. This means directly challenging the Islamic theology that is used by the Islamist predators to turn the heads and hearts of Muslims with the intent of converting them into enemies of their host countries. Third, Europeans must design a new immigration policy that admits immigrants only if they are committed to adopt European values and to reject precisely the Islamist politics that makes them vulnerable to the siren song of the caliphate. There are distinct weaknesses in Europe’s current immigration policy: It is too easy to gain citizenship without necessarily being loyal to national constitutions; it is too easy for outsiders to get into European Union countries with or without credible claims for asylum; and, thanks to the open-borders policy known as Schengen, it is too easy for foreigners, once they are in the EU, to travel freely from country to country. This state of affairs has been revealed as unsustainable by this year’s migrant flood into Europe. Does this amount to “Fortress Europe,” with a new Iron Curtain to the east and a naval cordon sanitaire in the Mediterranean and the Adriatic? Yes. For no other strategy makes sense, given a threat like the one posed to Europe by Islamic extremism. And if Europe’s leaders persist, like German Chancellor Angela Merkel, in making a virtue of the openness of their borders, they will soon be chased out of office by populists better attuned to public feeling. Ayaan Hirsi Ali
Je sais que la paix ne viendra pas d’une chanson de John Lennon. Je sais que la paix ne viendra pas de petites bougies allumées place de la République, ou de drapeaux tricolores déployés un peu partout. Je sais que la paix ne viendra pas des larmes, même si je comprends pleinement la douleur de ceux qui ont perdu des proches ou des amis dans les attentats de vendredi 13 novembre. Je sais que la paix ne viendra pas des actions de l’armée française contre l’Etat Islamique, actions qui auront peu d’impact, et auxquelles l’Etat Islamique s’est sans aucun doute préparé. (…) Je sais que prévoir une vaste coalition qui inclurait l’Iran est une inepte monstruosité : combattre l’islamisme par l’islamisme, quelle bonne idée ! La France a failli recevoir le Président potiche du régime des mollahs, et celui-ci est censé avoir rejoint la « communauté internationale ». Qui serait assez stupide pour penser cela ? Je sais que penser à une coalition incluant la Turquie, elle-même islamiste, et grâce à laquelle l’Etat Islamique survit est une autre inepte monstruosité : la cible d’Erdogan, ce sont, essentiellement les Kurdes ! Je sais que de nombreux Français ont un penchant pour la Russie, et, parce que l’amour rend aveugle, sont aveugles concernant Poutine, qui veut surtout sauver ce qui reste du régime syrien, et n’est pas très pressé de détruire l’Etat Islamique, parce que celui-ci lui sert de moyen de pression sur l’Arabie Saoudite, qu’il veut voir se rapprocher de lui, et parce qu’il craint des opérations islamistes en Russie même, où l’Etat Islamique est très présent. Je sais que le grand absent de l’équation est le sinistre personnage qui est encore pour un an à la Maison Banche, et qui ne fera rien pour détruire l’Etat Islamique, parce que la Russie ne veut pas détruire l’Etat Islamique et parce que (je le dis pour ceux qui ne comprennent rien à la situation, autrement dit tous les spécialistes de la spécialité, qui passent leur temps à la télévision parce qu’ils se trompent constamment sur tous les sujets qu’ils abordent, c’est ce qui en fait des spécialistes de la spécialité), l’Iran ne veut pas que l’Etat Islamique soit détruit : l’Iran lui aussi veut que l’Arabie Saoudite, l’Egypte, et aussi la Jordanie soient déstabilisés, et l’Etat Islamique orienté dans la bonne direction est un bon instrument pour cela. (…) Comme l’écrivait récemment Mark Steyn, les barbares sont dans les murs de l’Europe, et il est trop tard pour fermer les frontières. (…) La réalité est que les dirigeants français ont peur, très peur, et réagissent lâchement : jamais Israël n’est cité parmi les pays victimes du terrorisme islamique. Quand on veut s’allier avec l’Iran, on fait des choix. La réalité est que désigner l’Etat Islamique comme l’ennemi n’a aucun sens. Avant l’Etat Islamique, il y avait al Qaida, après l’Etat islamique il y aura autre chose, et avant il y avait autre chose encore. L’ennemi est l’islam radical. Point. Et l’ennemi est l’islam radical partout où il agit et parle. L’islam radical est une excroissance de l’islam, et il y a un problème découlant de ce qu’est l’islam. (…) Et puisque j’ai commencé en parlant de la chanson de John Lennon, je dirai que j’imagine, un monde sans l’islam. Combien de vies seraient sauvées ! Combien de monuments seraient toujours là ! Comme ce serait facile de prendre l’avion ! Guy Millière
Pour la même raison, que pour l’esprit Charlie, cette messe consensuelle, que j’ai refusé de chanter à tue-tête parce que précisément elle tuait la pensée critique, je refuse de participer à une unité nationale factice qui sert objectivement d’écran de fumée dissimulant les dures réalités. La seule question qui vaille d’être posée est de se demander si le dernier acte de barbarie qui vient d’ensanglanter Paris va ou non accélérer le processus définitif de libération des esprits décérébrés par trente ans de complaisance médiatique et politique envers la radicalité islamique. (…) L’esprit Charlie avait empêché de nommer le mal par son nom: «islamisme», préalable psychologique à toute possibilité de le combattre et de le vaincre. Cette prohibition sémantique n’avait même pas eu comme contrepartie de faire descendre dans la rue la population d’origine islamique. Au lendemain du drame, le Premier ministre avait cru devoir lier ses causes avec un apartheid social et ethnique imaginaire. Le fait que cette explication participant pleinement d’une culture de l’excuse trentenaire et fantasmatique émane d’un des esprits les plus déterminés et les plus libérés ne pouvaient qu’accroître la confusion d’autres moins structurés. (…) Quand nos authentiques martyrs reposeront dedans la terre froide, est-il possible, au regard de ce qui est arrivé et qui était tellement prévisible, d’espérer, sinon la repentance au moins un peu d’esprit d’humilité dans certaines salles de rédaction ou quelques salons artistiques? Pourra-t-on librement, sans encourir l’excommunication, la dénonciation, la diffamation, la dérision ou la dénégation poser certaines questions: Pourquoi avoir occulté la dimension religieuse des messages de revendications des assassins dans lesquels, sourates du Coran à l’appui, ils s’en prennent aux juifs et aux chrétiens? À la lumière blafarde du nouveau massacre, est-il permis de ne pas être extatique devant l’arrivée forcée d’une nouvelle vague migratoire musulmane? (…) Enfin, dernière question, la plus délicate, celle qui fait rougir ou bégayer: cette société multiculturelle rêvée avec son métissage obligatoire et son vivre ensemble si harmonieux et sécure qu’on veut nous l’imposer de force, n’est-elle pas en train de virer au cauchemar? Gilles William Goldnadel
There’s nowhere to get away from it; the barbarians who yell « Allahu Akbar! » are there waiting for you …when you go to a soccer match, you go to a concert, you go for a drink on a Friday night. They’re there on the train… at the magazine office… in the Kosher supermarket… at the museum in Brussels… outside the barracks in Woolwich… (…) When the Allahu Akbar boys opened fire, Paris was talking about the climate-change conference due to start later this month, when the world’s leaders will fly in to « solve » a « problem » that doesn’t exist rather than to address the one that does. But don’t worry: we already have a hashtag (#PrayForParis) and doubtless there’ll be another candlelight vigil of weepy tilty-headed wankers. Because as long as we all advertise how sad and sorrowful we are, who needs to do anything? (…) I’m Islamed out. I’m tired of Islam 24/7, at Colorado colleges, Marseilles synagogues, Sydney coffee shops, day after day after day. The west cannot win this thing with a schizophrenic strategy of targeting things and people but not targeting the ideology, of intervening ineffectually overseas and not intervening at all when it comes to the remorseless Islamization and self-segregation of large segments of their own countries. (…) Because if M Hollande isn’t prepared to end mass Muslim immigration to France and Europe, then his « pitiless war » isn’t serious. And, if they’re still willing to tolerate Mutti Merkel’s mad plan to reverse Germany’s demographic death spiral through fast-track Islamization, then Europeans aren’t serious. In the end, the decadence of Merkel, Hollande, Cameron and the rest of the fin de civilisation western leadership will cost you your world and everything you love. So screw the candlelight vigil. Mark Steyn

Attention: une bande de barbares peut en cacher une autre !

A l’heure où après un nouveau massacre perpétré par les tenants de la prétendue religion de paix …

L’on semble reparti comme en janvier dernier pour un nouveau tour de bougies, illuminations et signes de la paix tout droit sortis des magasins d’accessoires des années 60 …

Aussi larmoyants et vides que la plus inconsistante et bêlante chanson de John Lennon …

Pendant que reprenant le langage (« guerre ») et les mesures (« Patriot act », Guantanamo ?) si longtemps reprochés au président Bush, on continue la comédie de frappes aériennes dont on est bien incapable de donner les résultats …

Comme le trafic de pétrole et de la drogue du djihad qui remplit les caisses de l’Etat islamique ..

Sur fond de l’invasion consentie et même désirée de centaines de milliers et bientôt millions de crieurs d’Allah akbar

D’une Europe qui en même temps tente de reconstruire les murs qu’elle avait elle-même fait tomber …

Pendant que, des ministres des affaires étrangères suédois et américain au président du parti socialiste néerlandais, on nous ressort l’habituel discours de l’excuse ramenant toujours tout au conflit israélo-palestinien ou faisant des distinctions entre le degré supposé d’innocence desdites victimes …

Comment, avec l’éditorialiste canadien Mark Steyn, ne pas être atterré devant tant de bêtise …

Mais surtout derrière la sempiternelle guimauve et la réelle souffrance  …

Par le manque de curiosité complice de nos médias ou têtes pensantes …

Aussi bien pour l’incroyable ratage de la part de nos services de renseignement …

Que pour l’irresponsable flirt de nos gouvernants avec, de l’Arabie saoudite au Qatar et à la Turquie et sans compter à présent l’Iran …

Les financiers et propagateurs de l’idéologie meurtrière qui nous valent aujourd’hui ce nouveau désastre ?

The Barbarians Are Inside, And There Are No Gates
Mark Steyn
Steyn on Europe
November 13, 2015

As I write, Paris is under curfew for the first time since the German occupation, and the death toll from the multiple attacks stands at 158, the vast majority of them slaughtered during a concert at the Bataclan theatre, a delightful bit of 19th century Chinoiserie on the boulevard Voltaire. The last time I was there, if memory serves, was to see Julie Pietri. I’m so bloody sick of these savages shooting and bombing and killing and blowing up everything I like – whether it’s the small Quebec town where my little girl’s favorite fondue restaurant is or my favorite hotel in Amman or the brave freespeecher who hosted me in Copenhagen …or a music hall where I liked to go to hear a little jazz and pop and get away from the cares of the world for a couple of hours. But look at the photographs from Paris: there’s nowhere to get away from it; the barbarians who yell « Allahu Akbar! » are there waiting for you …when you go to a soccer match, you go to a concert, you go for a drink on a Friday night. They’re there on the train… at the magazine office… in the Kosher supermarket… at the museum in Brussels… outside the barracks in Woolwich…

Twenty-four hours ago, I said on the radio apropos the latest campus « safe space » nonsense:

This is what we’re going to be talking about when the mullahs nuke us.

Almost. When the Allahu Akbar boys opened fire, Paris was talking about the climate-change conference due to start later this month, when the world’s leaders will fly in to « solve » a « problem » that doesn’t exist rather than to address the one that does. But don’t worry: we already have a hashtag (#PrayForParis) and doubtless there’ll be another candlelight vigil of weepy tilty-headed wankers. Because as long as we all advertise how sad and sorrowful we are, who needs to do anything?

With his usual killer comedy timing, the « leader of the free world » told George Stephanopoulos on « Good Morning, America » this very morning that he’d « contained » ISIS and that they’re not « gaining strength ». A few hours later, a cell whose members claim to have been recruited by ISIS slaughtered over 150 people in the heart of Paris and succeeded in getting two suicide bombers and a third bomb to within a few yards of the French president.

Visiting the Bataclan, M Hollande declared that « nous allons mener le combat, il sera impitoyable« : We are going to wage a war that will be pitiless.

Does he mean it? Or is he just killing time until Obama and Cameron and Merkel and Justin Trudeau and Malcolm Turnbull fly in and they can all get back to talking about sea levels in the Maldives in the 22nd century? By which time France and Germany and Belgium and Austria and the Netherlands will have been long washed away.

Among his other coy evasions, President Obama described tonight’s events as « an attack not just on Paris, it’s an attack not just on the people of France, but this is an attack on all of humanity and the universal values we share ».

But that’s not true, is it? He’s right that it’s an attack not just on Paris or France. What it is is an attack on the west, on the civilization that built the modern world – an attack on one portion of « humanity » by those who claim to speak for another portion of « humanity ». And these are not « universal values » but values that spring from a relatively narrow segment of humanity. They were kinda sorta « universal » when the great powers were willing to enforce them around the world and the colonial subjects of ramshackle backwaters such as Aden, Sudan and the North-West Frontier Province were at least obliged to pay lip service to them. But the European empires retreated from the world, and those « universal values » are utterly alien to large parts of the map today.

And then Europe decided to invite millions of Muslims to settle in their countries. Most of those people don’t want to participate actively in bringing about the death of diners and concertgoers and soccer fans, but at a certain level most of them either wish or are indifferent to the death of the societies in which they live – modern, pluralist, western societies and those « universal values » of which Barack Obama bleats. So, if you are either an active ISIS recruit or just a guy who’s been fired up by social media, you have a very large comfort zone in which to swim, and which the authorities find almost impossible to penetrate.

And all Chancellor Merkel and the EU want to do is make that large comfort zone even larger by letting millions more « Syrian » « refugees » walk into the Continent and settle wherever they want. As I wrote after the Copenhagen attacks in February:

I would like to ask Mr Cameron and Miss Thorning-Schmidt what’s their happy ending here? What’s their roadmap for fewer « acts of violence » in the years ahead? Or are they riding on a wing and a prayer that they can manage the situation and hold it down to what cynical British civil servants used to call during the Irish « Troubles » « an acceptable level of violence »? In Pakistan and Nigeria, the citizenry are expected to live with the reality that every so often Boko Haram will kick open the door of the schoolhouse and kidnap your daughters for sex-slavery or the Taliban will gun down your kids and behead their teacher in front of the class. And it’s all entirely « random », as President Obama would say, so you just have to put up with it once in a while, and it’s tough if it’s your kid, but that’s just the way it is. If we’re being honest here, isn’t that all Mr Cameron and Miss Thorning-Schmidt are offering their citizens? Spasms of violence as a routine feature of life, but don’t worry, we’ll do our best to contain it – and you can help mitigate it by not going to « controversial » art events, or synagogues, or gay bars, or…

…or soccer matches, or concerts, or restaurants…

To repeat what I said a few days ago, I’m Islamed out. I’m tired of Islam 24/7, at Colorado colleges, Marseilles synagogues, Sydney coffee shops, day after day after day. The west cannot win this thing with a schizophrenic strategy of targeting things and people but not targeting the ideology, of intervening ineffectually overseas and not intervening at all when it comes to the remorseless Islamization and self-segregation of large segments of their own countries.

So I say again: What’s the happy ending here? Because if M Hollande isn’t prepared to end mass Muslim immigration to France and Europe, then his « pitiless war » isn’t serious. And, if they’re still willing to tolerate Mutti Merkel’s mad plan to reverse Germany’s demographic death spiral through fast-track Islamization, then Europeans aren’t serious. In the end, the decadence of Merkel, Hollande, Cameron and the rest of the fin de civilisation western leadership will cost you your world and everything you love.

So screw the candlelight vigil.

~I’ll be talking about events in Paris on Fox & Friends Saturday morning at around 9am Eastern/6am Pacific.

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Europe’s Loss
Jon N. Hall
American thinker
November 16, 2015

Just over a century ago, the nations of Europe were the Masters of the Universe. Europe’s far-flung empires girded the globe. Europe had the biggest, the best, and the most of everything. Then everything went to hell. The relatively peaceful century after Napoleon I ended with World War I, which led to WWII. Europe lost her preeminence and her empires, and fell under the protectorate of a former colony.

Europe was brought low by a century of horrible political leadership. From Asquith, Wilhelm II, Clemenceau, Chamberlain, the fascists, the traitors of the Euro-Arab Dialogue to the current bureaucrats at the EU headquarters, Europe’s leaders have been one godawful disaster after another. For every Churchill there’s been bunches of scoundrels, incompetents, madmen, and dummies with delusions of national, if not personal, grandeur.

After her blunders, failures, and sins over the last century, Europe is now a “fallen continent.” The most cataclysmic events of the last century started in Europe. The Holocaust was not so very long ago, yet naked anti-Semitism is again common in Europe. European Jewry is again under attack, and Jews are again emigrating. Europe seems to have learned nothing.

Europe is committing suicide. Europe has been working on that little project since 1914, however. But now Europe is getting really serious about suicide, as it allows millions of unassimilable Muslims to invade the homeland. Europe’s leaders seem paralyzed to stop the influx.

The demographers have done the math, and it is almost certain that unless something is done, and soon, Muslim immigration and breeding, combined with the low birthrates of native Europeans, will transform Europe into a Muslim-majority continent in this century. Europe will cease being Europe. Europe will become Eurabia, a caliphate. The wellspring of Western Civilization will be gone, and it will be the greatest tragedy in history.

On pages 188-9 of While Europe Slept: How Radical Islam is Destroying the West from Within, American author Bruce Bawer quotes Danish journalist Lars Hedegaard on Europe’s dismal future:

“Unless they build up a cadre of intellectuals in Europe who can think,” he said, America “can kiss Europe good-bye.” The Continent’s future, he predicted, “is going to be vastly different than we imagine…. It’s going to be war. Like Lebanon,” with some enclaves dominated by Christians and others by Muslims. There will be “permanent strife,” and no one will have the “power to mollify or mediate… It will be more gruesome than we can imagine.” When the horror comes, he warned, the journalists who helped bring it about will “wag their heads and flee — and leave it to those who can’t flee to fight it out.”
Speaking to his party leadership on Muslim immigration, the late Dutch politician Pim Fortuyn said: “But this is about the future of your children and grandchildren …There is no other issue [p. 167].” Decent Europeans must then ask themselves: what has brought us to this dreadful point?

Europe’s problem is, yet again, its leadership. It is Europe’s leaders who have brought the continent, yet again, to the edge of the abyss. But the problem is not only its political elites; it’s Europe’s entire cultural elite: its intellectuals, media, academics, and even its clergy.

What Europe needs is a purge of its elites. If need be Europeans must do as the martyred Pim Fortuyn did: create new political parties. Europeans must vote out the establishment and vote in a new bloc of patriots who won’t sell them out, who won’t betray them. If Europe and its civilization are to be saved, Europeans must do whatever it takes, even if it means the breakup of the EU. And while they’re at it, Europeans need to start making babies again. (One can understand why young Europeans might be averse to starting families, given the future their elders are giving them.)

Outside the West, the world is a pretty bleak affair. But under a caliphate Europe will be a Hell, a Hell in which Europe’s children will live. Europe got yet another horrific look at Hell with the terrorist attacks in Paris on November 13. That very night Canadian Mark Steyn dashed out this must-read article: “The Barbarians Are Inside, And There Are No Gates.”

If Europe is to avoid the New Dark Ages that Steyn predicts in his seminal America Alone: The End of the World as We Know It, then Europe needs to act now. To spur such action, Europeans might reflect on what they’re about to lose.

The foundation of all that Europe will lose is Freedom. All else that Europe holds dear is built upon that foundation of Freedom. The entire history of the West can be seen as one long painful march towards Freedom. Only in the West can the Common Man have a little dignity and hope.

But Freedom can degenerate into license unless in the service of a higher cause. And that’s the core of the problem in Europe: nihilism. This is where the Islamists have an edge on Europe. They believe in something, and too many Europeans don’t. And with that loss of belief, Europeans are unwilling to sacrifice. So the Islamists sneer at Freedom; what good is it?

Apart from Freedom, Europe is about to lose its identity. Will Europe’s new Muslim overlords allow Europe to keep the Vatican and Chartres? Or will they destroy them, like the Taliban destroyed Afghanistan’s ancient Buddhist statues or like ISIS destroyed the antiquities in Iraq and Syria? But perhaps Europe’s structures will be spared destruction if they are sufficiently Islamized. Maybe they’ll look better adorned with minarets. Or maybe their loss of faith makes Europeans indifferent to the fate of Christendom’s monuments.

One of the dearest things Europeans will lose is their self-respect. For after 1,300 years of success at fighting these guys, today’s generation will be the one that lost it all. But how will they have lost? In pitched battles? Or by doing not a damned thing? And if Europe is lost, today’s Europeans will not be worthy of their great ancestors nor the great civilization their forefathers bequeathed them. Their sin will be more egregious than Esau’s: rather than selling their own birthright for a mess of potage, they will have given away their children’s inheritance.

Europe will also lose, and let us not minimize its importance — fun. Fun has been an important element in Western advances, in addition to being a value in itself. But will the caliphate allow fun? Will they ban kite flying like the Taliban did? How would old Ben Franklin have learned about electricity without a kite?

And Europeans will also lose modernity, prosperity, and everything they cherish and take for granted. It will all be ground to dust.

Contrary to certain Muslim propagandists, the word “Islam” doesn’t mean “peace”; it means “submission.” Islamism is an ideology of submission, a breed of fascism, entirely totalitarian. There can be no accommodation, no middle ground, only submission. So, I submit: If Europeans can believe in neither God nor Western Civilization nor Freedom, they should believe in their children’s future. If they cannot do that, is Europe worth saving?

If Europe is to survive, Europe must change. Europe must get past the loss of the last century. Instead, Europeans should focus on pre-1914 Europe, the 2,500 years of glory and advancement. That is the heritage the whole world is about to lose.

Jon N. Hall is a programmer/analyst from Kansas City.

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The Islamist Tantrum
People are dead in Paris because Europe decided to make a fetish of its tolerance for intolerance.
Bret Stephens
WSJ
Nov. 16, 2015

We live in the age of the sanctified tantrum—the political and religious furies we dare not name or shame, much less confront.

Students bully college administrators with contrived political demands. The administrators plead they can do better, then capitulate. Incompetent writers pen trite racial screeds aimed at the very society that lifts them above their ability. They are hailed as geniuses. Donald Trump’s bid for the Republican presidential nomination epitomizes the politics of the tantrum. He’s angry as hell, and so is his base. We’re supposed to respect this.

And then there is the tantrum of Islam, another eruption of rage that feeds off our astonishing willingness to indulge it.

Before Friday’s carnage in the City of Light, the world was treated to the hideous spectacle of Palestinians knifing Jews in Israel. The supposed motive of these stabbings was a rumor among Palestinians—fanned by Palestinian President Mahmoud Abbas—that the Israeli government intended to allow Jews to pray on the Temple Mount.

This was a story the Israeli government adamantly denied and every serious person knew was false. Yet no senior Western leader dared call out Mr. Abbas to correct the record. Palestinian tantrums are sanctified tantrums. The violence they breed might be condemned, but the narrative on which they rest has the status of holy writ. It is no more to be questioned than the Quran is to be burned.

“To counteract the radicalization [in Europe],” Swedish Foreign Minister Margot Wallström said in a televised interview only hours after the Paris attacks, “we must go back to the situation such as the one in the Middle East in which . . . the Palestinians see that there is no future; we must either accept a desperate situation or resort to violence.”

Here was the sanctified tantrum par excellence: People murder and maim because they have been put (by Israel) to a bleak choice. Rage is not to be condemned but understood, mitigated and mollified.

Later that day, at the Democratic debate, Hillary Clinton and the two noncontenders for the Democratic presidential nomination each refused to use the term “radical Islam” in referring to the ideological force behind the Paris killings. The furthest Mrs. Clinton would go to naming the enemy was to say “you can talk about Islamists who also are clearly jihadists.”

Apparently, however, you cannot mention Islamists who are not yet “clearly jihadists,” lest some other invisible line be transgressed. To do so might set off another tantrum among people who tend toward violence whenever they are accused of violent tendencies.

Nowhere are Islamist tantrums so richly indulged as in Europe.

Take the Brussels neighborhood of Molenbeek, which turns out to have been home to at least one mastermind of Friday’s attacks. “In Molenbeek, the newspaper Het Volk published a study of the local Muslim population,” I noted in this column in August 2006. “The editor, Gunther Vanpraet, described the commune as a ‘breeding ground for thousands of Jihad candidates.’ ”

For many years the mayor of Molenbeek was a man named Philippe Moureaux, a Socialist best known as the author of the 1981 Law Against Racism and Xenophobia. In 2004 he helped pass a law allowing noncitizens to vote in municipal elections. Roughly a quarter of Molenbeek’s 96,000 residents are not Belgian citizens.

Mr. Moureaux was also instrumental in engineering the political marriage of his Socialist Party with Muslim arrivals from Turkey and North Africa—a Europe-wide phenomenon that accounts for left-wing sympathies for Islamists whose views on subjects such as gay rights or the equality of women are less than progressive.

It was under Mr. Moureaux’s indulgent eye that Molenbeek became what it is. For years, a group called Sharia4Belgium—no prizes for guessing its goals—was active in the neighborhood until a Belgian judge shut it down in February. The Muslim fanatic who last year opened fire on the Jewish museum in Brussels, killing four, also once lived in Molenbeek, as had the man who tried to open fire on a high-speed train in August. “I notice that each time [there is a jihadist attack] there is a link with Molenbeek,” Charles Michel, Belgium’s prime minister, admitted Sunday. Nice of him to connect the dots.

I lived near Molenbeek for two years when I worked for this newspaper’s European edition and used to jog along the canal that cuts through the neighborhood. It took no special insight to see what was likely to come out of the place.

Now 129 people are dead in Paris because Europe decided to make a fetish of its tolerance for intolerance and allow the religious distempers of its Islamist communities to fester over many years. That’s what happens when you sanctify political tantrums, explain and appease them, refuse to name them, try to look away.

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Europe’s Terrorist War at Home
Learn from Israel, end the open-borders policy, and dig in for a long war of ideas against Islamists.
Ayaan Hirsi Ali
Nov. 15, 2015

French President François Hollande declared the Nov. 13 terrorist attack in Paris an “act of war” by Islamic State, and he was right, if belated, in recognizing that the jihadists have been at war with the West for years. Islamic State, or ISIS, is vowing more attacks in Europe, and so Europe itself—not just France—must get on a war footing, uniting to do whatever it takes militarily to destroy ISIS and its so-called caliphate in Syria and Iraq. Not “contain,” not “degrade”—destroy, period.

But even if ISIS is completely destroyed, Islamic extremism itself will not go away. If anything, the destruction of ISIS would increase the religious fervor of those within Europe who long for a caliphate.

European leaders must make some major political decisions, and perhaps France can lead the way. A shift in mentality is needed to avoid more terror attacks on an even bigger scale and the resulting civil strife. Islamic extremists will never succeed in turning Europe into a Muslim continent. What they may well do is provoke a civil war so that parts of Europe end up looking like the Balkans in the early 1990s.

Here are three steps that European leaders could take to eradicate the cancer of Islamic extremism from their midst.

First, learn from Israel, which has been dealing with Islamist terror from the day it was born and dealing with much more frequent threats to its citizens’ security. True, Islamic extremists inside Israel today resort to using knives and cars as their weapons of choice, but that is because attacks like those in Paris last week are now simply impossible for the terrorists to organize. Instead of demonizing Israel, bring their experienced, trained experts to Europe to develop a coherent counterterror strategy.

Second, dig in for a long battle of ideas. European leaders will have to address the infrastructure of indoctrination: mosques, Muslim schools, websites, publishing houses and proselytizing material (pamphlets, books, treatises, sermons) that serve as conveyor belts to violence. Islamic extremists target Muslim populations through dawa (persuasion), convincing them that their ends are legitimate before turning to the question of means.

European governments must do their own proselytizing in Muslim communities, promoting the superiority of liberal ideas. This means directly challenging the Islamic theology that is used by the Islamist predators to turn the heads and hearts of Muslims with the intent of converting them into enemies of their host countries.

Third, Europeans must design a new immigration policy that admits immigrants only if they are committed to adopt European values and to reject precisely the Islamist politics that makes them vulnerable to the siren song of the caliphate.

There are distinct weaknesses in Europe’s current immigration policy: It is too easy to gain citizenship without necessarily being loyal to national constitutions; it is too easy for outsiders to get into European Union countries with or without credible claims for asylum; and, thanks to the open-borders policy known as Schengen, it is too easy for foreigners, once they are in the EU, to travel freely from country to country. This state of affairs has been revealed as unsustainable by this year’s migrant flood into Europe.

Does this amount to “Fortress Europe,” with a new Iron Curtain to the east and a naval cordon sanitaire in the Mediterranean and the Adriatic? Yes. For no other strategy makes sense, given a threat like the one posed to Europe by Islamic extremism. And if Europe’s leaders persist, like German Chancellor Angela Merkel, in making a virtue of the openness of their borders, they will soon be chased out of office by populists better attuned to public feeling.

The trouble is that such people generally bring to the table other ideas beyond immigration control—not least the kind of fervent, illiberal nationalism that has torn Europe apart in the past.

To achieve all this, Europe would need to overhaul treaties, laws and policies—in other words, take steps that before the atrocities in Paris on Friday couldn’t even be discussed. Maybe this will be the watershed moment for Europe to rethink the path it has been traveling.

Ms. Hirsi Ali, a fellow at the Harvard Kennedy School and the American Enterprise Institute, is the author of “Heretic: The Case for a Muslim Reformation” (HarperCollins, 2015).

Voir également:

Why the Paris Massacre Will Have Limited Impact
Daniel Pipes
Philadelphia Inquirer
November 17, 2015

[N.B.: Inquirer headline: « West’s leaders in denial over Islamist terrorism. » Some comments refer to the earlier National Review Online version of this article.]
The murder of some 127 innocents in Paris by a jihadi gang on Friday has again shocked the French and led to another round of solidarity, soul searching, and anger. In the end, however, Islamist violence against Westerners boils down to two questions: How much will this latest atrocity turn public opinion? And how much will it further spur the Establishment to deny reality?
As these questions suggest, the people and the professionals are moving in opposite directions, the former to the right, the latter to the left. In the end, this clash much reduces the impact of such events on policy.

Public opinion moves against Islamists specifically and Islam more generally when the number of deaths is large enough. America’s three thousand dead on 9/11 stands out as by far the largest mortality but many other countries have had their equivalent – the Bali bombings for Australia, the railroad bombing for Spain, the Beslan school massacre for Russia, the transportation bombings for Britain.

Sheer numbers are not the only consideration. Other factors can multiply the impact of an assault, making it almost the political equivalent of mass carnage: (1) The renown of those attacked, such as Theo van Gogh in the Netherlands and the Charlie Hebdo office in France. (2) The professional status of the victim, such as soldiers or police. (3) High-profile circumstances, such as the Boston Marathon bombing.

In addition to the over 27,000 attacks globally connected to Islam since 9/11, or more than 5 per day (as counted by TheReligionOfPeace.com), a huge increase in illegal immigration from the Middle East recently exacerbated feelings of vulnerability and fear. It’s a one-way street, with not a single soul ever heard to announce, « I used to worry about Islamism but I don’t any more. »

These cases make more Westerners worried about Islam and related topics from the building of minarets to female infibulation. Overall, a relentless march rightwards is underway. Surveys of European attitudes show 60 to 70 percent of voters expressing these concerns. Populist individuals like Geert Wilders of the Netherlands and parties like the Sweden Democrats are surging in the polls.

But when it comes to the Establishment – politicians, the police, the press, and the professors – the unrelenting violence has a contrary effect. Those charged with interpreting the attacks live in a bubble of public denial (what they say privately is another matter) in which they feel compelled to pretend that Islam has no role in the violence, in part out of concern that to recognize it would cause even more problems.

These 4-P professionals bald-facedly feign belief in a mysterious « violent extremist » virus that seems to afflict only Muslims, prompting them to engage in random acts of barbaric violence. Of the many preposterous statements by politicians, my all-time favorite is what Howard Dean, the former governor of Vermont, said about the Charlie Hebdo jihadis: « They’re about as Muslim as I am. »

This defiance of common sense has survived each atrocity and I predict that it will also outlast the Paris massacre. Only a truly massive loss of life, perhaps in the hundreds of thousands, will force the professionals to back off their deeply ingrained pattern of denying an Islamic component in the spate of attacks.

That pattern has the very consequential effect of shutting out the fears of ordinary voters, whose views thereby have negligible impact on policy. Worries about Shari’a, rape gangs, exotic diseases, and bloodbaths are dismissed with charges of « racism » and « Islamophobia, » as though name-calling addresses these real issues.

More surprising yet, the professionals respond to the public’s move to the right by themselves moving to the left, encouraging more immigration from the Middle East, instituting more « hate speech » codes to suppress criticism of Islam, and providing more patronage to Islamists. This pattern affects not just Establishment figures of the Left but more strikingly also of the Right (such as Angela Merkel of Germany); only Eastern European leaders such as Hungary’s Viktor Orbán permit themselves to speak honestly about the real problems.

Eventually, to be sure, voters’ views will make themselves heard, but decades later and more weakly than democratically should have been the case.

Placing the murderous rampage in Paris into this context: it will likely move European public sentiments substantially in one direction and Establishment policies in quite the opposite way, therefore ultimately having only a limited impact.

Voir encore:

Goldnadel : trente ans de complaisance envers la radicalité islamiste
Le Figaro
17/11/2015

FIGAROVOX/CHRONIQUE – Au lendemain des attentats de Paris, Gilles-William Goldnadel estime que certaines questions méritent d’être posées, sur la société multiculturelle, l’immigration et le salafisme.
Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain. Il est président de l’association France-Israël. Toutes les semaines, il décrypte l’actualité pour FigaroVox.

Pour la même raison, que pour l’esprit Charlie, cette messe consensuelle, que j’ai refusé de chanter à tue-tête parce que précisément elle tuait la pensée critique, je refuse de participer à une unité nationale factice qui sert objectivement d’écran de fumée dissimulant les dures réalités.

La seule question qui vaille d’être posée est de se demander si le dernier acte de barbarie qui vient d’ensanglanter Paris va ou non accélérer le processus définitif de libération des esprits décérébrés par trente ans de complaisance médiatique et politique envers la radicalité islamique.

J’écris «définitif», car il est indubitable qu’en ce qui concerne la majorité du peuple français, et sans doute européen, la cause est entendue depuis que l’idéologie intellectuelle et médiatique qui l’avait longtemps égaré s’est fracassée sur le roc de la sanglante réalité.

L’enjeu réside dans un combat culturel dans lequel l’idéologie médiatique et artistique continue à posséder un pouvoir de sidération et d’intimidation paralysant.
L’enjeu réside dans un combat culturel dans lequel l’idéologie médiatique et artistique continue à posséder un pouvoir de sidération et d’intimidation paralysant.

Il est inutile ici de s’appesantir longuement sur les raisons de cette longue complaisance envers l’islamisme dont on se bornera à nommer le responsable: le faux antiracisme gauchisant et ses terribles conséquences en cascade: la xénophilie, la phobie du blanc, le chantage à l’islamophobie, l’interdiction de s’interroger sur l’islam conquérant, l’impossibilité de questionner l’immigration islamique, la culture de l’excuse absolutoire en matière de délinquance, le déni ou la minimisation de la dangerosité du terrorisme islamique et son caractère antichrétien et antisémite.

La question complémentaire est de se demander si, au rebours des massacres du 11 janvier, un véritable choc des consciences prétendument élitistes peut être attendue de l’hécatombe du vendredi noir.

L’esprit Charlie avait empêché de nommer le mal par son nom: «islamisme», préalable psychologique à toute possibilité de le combattre et de le vaincre. Cette prohibition sémantique n’avait même pas eu comme contrepartie de faire descendre dans la rue la population d’origine islamique.

Au lendemain du drame, le Premier ministre avait cru devoir lier ses causes avec un apartheid social et ethnique imaginaire. Le fait que cette explication participant pleinement d’une culture de l’excuse trentenaire et fantasmatique émane d’un des esprits les plus déterminés et les plus libérés ne pouvaient qu’accroître la confusion d’autres moins structurés.

Pour se persuader de ce que les lendemains du 11 janvier n’ont pas empêché l’idéologie encore active de remplir son office de décérébration, il suffit de résumer de quoi elle faisait encore sa pitance médiatique le jour d’avant ce sombre vendredi 13.

Le jour d’avant, le danger principal, seriné à toute heure, ce n’était pas le terrorisme islamique mais, leurre commode pour la diversion, le «populisme», évidemment celui de droite. Le jour d’avant, c’étaient aussi, ces intellectuels du déclin, ces nostalgiques de la France des clochers, ces pessimistes professionnels qui avaient le front très national de considérer que c’était mieux avant une immigration irrésistible et forcée. Quand la question des migrants est venue se poser brutalement, les téméraires qui, au-delà des questions économique et identitaire, ont osé poser celle du principe de précaution contre le terrorisme islamiste, ont été traités par le mépris ou la dérision.

Le jour d’avant, notre ministre de la justice si humaniste continuait à expliquer qu’il ne servait à rien d’incarcérer les jeunes délinquants, fussent-ils très violents.

Le jour d’avant, un quotidien du soir écrivait sans rire qu’un antiracisme nouveau était né et qu’il programmait d’exclure les blancs. Cela tombait bien car c’était exactement le programme de la responsable de la télévision d’État.

Le jour d’avant, une marche «pour les dignités» conspuait les policiers «violents» et les blancs «racistes». On y entendit même quelques slogans antisémites qui ne génèrent pas la presse antiraciste.

Bref, le jour d’avant le vendredi 13 novembre n’était pas très différent de ce qu’on pouvait lire ou regarder le 10 janvier au soir.

Quand nos authentiques martyrs reposeront dedans la terre froide, est-il possible, au regard de ce qui est arrivé et qui était tellement prévisible, d’espérer, sinon la repentance au moins un peu d’esprit d’humilité dans certaines salles de rédaction ou quelques salons artistiques?

Pourra-t-on librement, sans encourir l’excommunication, la dénonciation, la diffamation, la dérision ou la dénégation poser certaines questions:

Pourquoi avoir occulté la dimension religieuse des messages de revendications des assassins dans lesquels, sourates du Coran à l’appui, ils s’en prennent aux juifs et aux chrétiens? À la lumière blafarde du nouveau massacre, est-il permis de ne pas être extatique devant l’arrivée forcée d’une nouvelle vague migratoire musulmane?

Est-il obligatoire de devoir préciser que cette question n’incrimine pas la majorité de la population musulmane française irréprochable et qu’il convient d’aimer parce qu’elle est aimable, mais une minorité hélas non négligeable qui, arithmétiquement, rend déjà presque insoluble la résolution du problème sécuritaire dans un pays ouvert et démocratique?

Le mot «frontière» nationale est-il désormais sorti du dictionnaire des gros mots?

Enfin, dernière question, la plus délicate, celle qui fait rougir ou bégayer: cette société multiculturelle rêvée avec son métissage obligatoire et son vivre ensemble si harmonieux et sécure qu’on veut nous l’imposer de force, n’est-elle pas en train de virer au cauchemar?

Voir de plus:

Marc Trevidic : « D’autres attentats sont à prévoir »
Marc Trevidic, vice-président du TGI de Lille, ex-juge d’instruction au pôle antiterroriste de Paris, donne son analyse sur les attentats qui ont fait 129 morts vendredi à Paris.
Richard Hiault
Les Echos
15/11/15

Les Français doivent-ils s’attendre à d’autres attentats de même type que ceux de vendredi soir ?

De même mode opératoire ou pas, d’autres attentats sont à prévoir. Nous sommes entrés dans une logique d’affrontement avec l’Organisation Etat islamique (OEI) qui ne s’attend pas à la fin des bombardements. La France va les frapper plus durement et l’OEI réagira encore plus fort par des frappes sur notre territoire. Nous sommes dans cette logique désormais.

Quelles sont les mesures que doit prendre le gouvernement dans les prochaines heures ?

Le gouvernement a déjà décrété l’état d’urgence. C’est une réponse forte qui permet, par exemple, d’effectuer des perquisitions 24 heures sur 24 sans mandat judiciaire. En allant au-delà, en construisant des centres de rétention à l’instar de ce qu’ont fait les Etats-Unis avec Guantanamo, le gouvernement risque de sortir des principes républicains. Ce serait contraire à la Constitution française et à la Convention européenne des droits de l’homme. Il est impossible, en France, de s’engager sur cette voie.

Ne tombons pas dans la sur-réaction qui consisterait à interner toutes les personnes susceptibles d’être radicalisées. Nous risquerions de précipiter un mouvement de bascule où des musulmans modérés, sous prétexte d’avoir le sentiment d’être persécutés, emprunteraient la voie d’une radicalisation certaine. C’est ce qu’ont cherché les islamistes d’Al Qaida par le passé, et l’OEI aujourd’hui.

Le renseignement français est-il à la hauteur ? En terme d’effectifs ou financiers ?

Beaucoup d’efforts ont été entrepris depuis ces deux dernières années avec, notamment, le vote de la loi sur le renseignement. Malheureusement, nous n’avons pas voulu mettre le renseignement au service du judiciaire. Le système n’a pas été conçu en ce sens. Nous faisons face à un goulet d’étranglement : quand près de 2.500 personnes travaillent au renseignement, en face, il n’y a que 150 personnes du côté judiciaire. Ce déséquilibre signifie, en clair, que les juges n’ont pas les moyens de traiter les renseignements qui leurs sont transmis.

Il est vital de renforcer les effectifs des magistrats et des enquêteurs de police judiciaire. Il importe de doubler les effectifs du département judiciaire de la DGSI. Cela permettra notamment d’éviter la situation actuelle où seulement la moitié des personnes qui se sont rendues en Syrie pour des raisons terroristes sont aux mains de la justice. Le reste circule librement en France parce que nous n’avons pas les moyens nécessaires de traiter leur dossier.

Au nom de la sécurité intérieure, faut-il restreindre les libertés individuelles, au risque d’être liberticide ?

Evoquer cette question revient à s’interroger sur l’internement, dans des camps de type Guantanamo, de personnes soupçonnées d’être dangereuses. Mais comment faire une distinction entre un radical non violent et un radical prêt à commettre des attentats ? Nous n’avons pas une échelle de Richter du radicalisme.

De tels camps seraient inutiles. L’état d’urgence est déjà une réponse suffisamment forte à ce stade. A mes yeux, ce ne sont pas les lois qui manquent, mais les moyens évoqués précédemment.

La France doit-elle revoir de fond en comble sa politique étrangère ?

Le problème qui se pose est d’imposer à certains pays un minimum. Je pense en particulier à la Turquie, compte tenu de l’ambiguïté de ses relations avec l’OEI. Côté syrien, la France n’a pas besoin d’un revirement et d’annoncer qu’elle soutient Bachar Al-Assad pour frapper l’OEI.

Plus largement, la France n’est pas crédible dans ses relations avec l’Arabie saoudite . Nous savons très bien que ce pays du Golfe a versé le poison dans le verre par la diffusion du wahhabisme. Les attentats de Paris en sont l’un des résultats. Proclamer qu’on lutte contre l’islam radical tout en serrant la main au roi d’Arabie saoudite revient à dire que nous luttons contre le nazisme tout en invitant Hitler à notre table.

Voir aussi:

Imaginez qu’il n’y ait pas d’islam…
Guy Millière
Dreuz
17 novembre

Je ne regarde plus du tout les chaînes d’information françaises, même avec parcimonie. Je ne peux regarder un programme ces derniers temps sans voir ce pianiste qui est venu jouer au milieu de la rue la chanson de John Lennon, Imagine.

Oui, j’aimerais imaginer un monde en paix, mais je sais que la paix ne viendra pas, si elle doit venir d’un pianiste venu jouer au milieu d’une rue. Je sais que la paix ne viendra pas d’une chanson de John Lennon. Je sais que la paix ne viendra pas de petites bougies allumées place de la République, ou de drapeaux tricolores déployés un peu partout. Je sais que la paix ne viendra pas des larmes, même si je comprends pleinement la douleur de ceux qui ont perdu des proches ou des amis dans les attentats de vendredi 13 novembre.

Je sais que la paix ne viendra pas des actions de l’armée française contre l’Etat Islamique, actions qui auront peu d’impact, et auxquelles l’Etat Islamique s’est sans aucun doute préparé.

Je sais que la paix ne viendra pas du discours de François Hollande, même s’il fait quelques pas dans la bonne direction.

Je sais que, dire que la guerre doit être menée contre l’Etat Islamique, est très insuffisant, maintenant que l’Etat Islamique est disséminé sur trois continents, et dans une vingtaine de pays, et ne se limite pas à ce qu’il est en Syrie et en Irak.

Je sais que prévoir une vaste coalition qui inclurait l’Iran est une inepte monstruosité : combattre l’islamisme par l’islamisme, quelle bonne idée ! La France a failli recevoir le Président potiche du régime des mollahs, et celui-ci est censé avoir rejoint la « communauté internationale ». Qui serait assez stupide pour penser cela ?

Je sais que penser à une coalition incluant la Turquie, elle-même islamiste, et grâce à laquelle l’Etat Islamique survit est une autre inepte monstruosité : la cible d’Erdogan, ce sont, essentiellement les Kurdes !

Je sais que de nombreux Français ont un penchant pour la Russie, et, parce que l’amour rend aveugle, sont aveugles concernant Poutine, qui veut surtout sauver ce qui reste du régime syrien, et n’est pas très pressé de détruire l’Etat Islamique, parce que celui-ci lui sert de moyen de pression sur l’Arabie Saoudite, qu’il veut voir se rapprocher de lui, et parce qu’il craint des opérations islamistes en Russie même, où l’Etat Islamique est très présent.

Je sais que le grand absent de l’équation est le sinistre personnage qui est encore pour un an à la Maison Banche, et qui ne fera rien pour détruire l’Etat Islamique, parce que la Russie ne veut pas détruire l’Etat Islamique et parce que (je le dis pour ceux qui ne comprennent rien à la situation, autrement dit tous les spécialistes de la spécialité, qui passent leur temps à la télévision parce qu’ils se trompent constamment sur tous les sujets qu’ils abordent, c’est ce qui en fait des spécialistes de la spécialité), l’Iran ne veut pas que l’Etat Islamique soit détruit : l’Iran lui aussi veut que l’Arabie Saoudite, l’Egypte, et aussi la Jordanie soient déstabilisés, et l’Etat Islamique orienté dans la bonne direction est un bon instrument pour cela.

Hollande prend des poses, court comme un canard sans tête. S’il voulait se donner une tête avec un cerveau, il penserait à l’article 5 de la charte de l’OTAN, dirait que la France est en guerre et demanderait à Obama de réagir en chef du monde libre. Obama ne ferait rien, mais on verrait, au moins, que le roi est nu.

L’ordre du monde mis en place après 1945 est en ruine, par l’œuvre d’Obama, et cela, nul ne le dira
La triste réalité est que l’ordre du monde mis en place après 1945 est en ruine, par l’œuvre d’Obama, et cela, nul ne le dira.

La réalité est que l’Europe est en lambeaux, et que ce n’est que le début.

Comme l’écrivait récemment Mark Steyn, les barbares sont dans les murs de l’Europe, et il est trop tard pour fermer les frontières.

La réalité est qu’il y aura d’autres attentats meurtriers : ceux du 13 novembre sont, pour partie, des attentats ratés. Il y aura des attentats réussis. C’est effroyable, mais c’est ainsi.

La réalité est que tous ceux qui se réjouissaient de l’élection d’Obama il y a sept ans devraient se réjouir à plus haute voix : ils l’ont voulu, ils l’ont.

Les dirigeants français ont peur, très peur, et réagissent lâchement
La réalité est que les dirigeants français ont peur, très peur, et réagissent lâchement : jamais Israël n’est cité parmi les pays victimes du terrorisme islamique. Quand on veut s’allier avec l’Iran, on fait des choix.

La réalité est que désigner l’Etat Islamique comme l’ennemi n’a aucun sens. Avant l’Etat Islamique, il y avait al Qaida, après l’Etat islamique il y aura autre chose, et avant il y avait autre chose encore.

L’ennemi est l’islam radical. Point. Et l’ennemi est l’islam radical partout où il agit et parle.

L’islam radical est une excroissance de l’islam, et il y a un problème découlant de ce qu’est l’islam.

Il y a un problème découlant de ce que tout débat sur le sujet est devenu impossible, car s’y risquer est risquer sa vie.

Dès que certains sujets sont abordés, les modérés sont au abonnés absents. Et ils ont les renforts du politiquement correct disséminé par des armées d’abrutis tels le pianiste dont je parlais au début.

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J’ai mis sur ma page Facebook récemment un article de Salem ben Ammar : j’a reçu une bordée d’injures par divers Musulmans, à l’évidence ouverts au débat, et se disant « modérés », bien sûr.

Certains étaient de mes anciens étudiants, et j’ai pu voir qu’enseigner dans l’université française de nos jours est à peu près aussi utile qu’uriner dans un violon en espérant faire de la musique. Le lavage de cerveau commence à la maternelle, il passe par l’université, il se poursuit à la télévision. Certains étudiants très intelligents m’ont dit que l’islam était une race, et que je devrais être exclu de l’université : ils ont découvert que je venais de m’exclure moi-même en prenant ma retraite pour me livrer à d’autres activités. Ils en sont restés dépités. Certains m’ont dit que je devrais lire le Coran. J’en ai déduit que l’université ne rendait pas seulement con, mais arrogant.

J’en ai déduit, surtout, que la France était dans un état désespéré.

J’imagine, un monde sans l’islam. Combien de vies seraient sauvées ! Combien de monuments seraient toujours là ! Comme ce serait facile de prendre l’avion !
Et puisque j’ai commencé en parlant de la chanson de John Lennon, je dirai que j’imagine, un monde sans l’islam. Combien de vies seraient sauvées ! Combien de monuments seraient toujours là ! Comme ce serait facile de prendre l’avion !

Je sais, il y aurait sans doute d’autres totalitarismes. Les étudiants cons, arrogants et islamophiles d’aujourd’hui, il y a trente ans, adoraient Mao ou Che Guevara. Il y a soixante dix ans, les mêmes adoraient Staline.

Il est des jours où je me demande pourquoi j’écris et où je repense aux conversations que j’avais avec Jean-François Revel à la fin de sa vie, quand nous partagions un déjeuner. Je repense aussi aux conversations que j’avais avec André Glucksmann : c’était un homme bien, et courageux. Je ne lui ai pas rendu hommage ici tant l’actualité s’est fait pressante. J’aurais au moins écrit ces quelques mots. Il y a de moins en moins d’hommes bien et courageux. Bientôt il n’y aura plus personne. Et je me demande moi-même pourquoi j’écris encore.

Voir par ailleurs:

Alain Chouet : « Nous sommes alliés avec ceux qui sponsorisent depuis trente ans le phénomène djihadiste »
Entretien réalisé par Marc de Miramon
3 Juillet, 2015
Humanité Dimanche

Pour Alain Chouet, ancien chef du service de renseignements de sécurité à la DGSE, la « guerre de civilisation » et celle contre le « terrorisme » brandies par le gouvernement comme par l’opposition de droite constituent une imposture qui en masque une autre, celle de l’alliance militaire entre les pays occidentaux et les parrains financiers du djihad.

HD. Comment analysez-vous le profil de Yassin Salhi ? Correspondil à celui du « loup solitaire » ou à celui d’un terroriste agissant pour le compte d’une organisation structurée ?
ALAIN CHOUET. Il ne s’agit pas d’un loup solitaire mais plutôt d’un crétin solitaire! Les réactions médiatiques sont dans l’ensemble pathétiques. La presse a soutenu pendant trois jours que c’était un dangereux terroriste et j’ai refusé toute interview à ce sujet parce qu’il semblait bien qu’il s’agissait d’un acte personnel sans lien avec la mouvance terroriste. Ce type pète les plombs, tue son patron avant de tenter de rationaliser son acte comme le font tous les psychopathes et les sociopathes. Alors il hurle « Allahou Akbar », et il envoie une photo au seul copain qu’il connaît qui se trouve en Syrie, peut-être dans l’espoir que l ’« État islamique » revendique son acte.

HD. Est-il possible d’établir un lien entre la tuerie de Sousse et l’attentat commis au Koweït contre la minorité chiite ?
A. C. On a affaire à deux choses différentes. En Tunisie, on assiste à la poursuite de ce que je dénonce depuis un an et depuis la chute du parti islamiste Ennahdha: avant de quitter le pouvoir, ils ont organisé une réforme fiscale qui ruine la classe moyenne laïcisée, laquelle constitue le pire ennemi des Frères musulmans. Depuis, de nombreux attentats ont ensanglanté la Tunisie visant à tuer son économie, ruiner le secteur touristique, les syndicats, les associations, de façon à revenir au pouvoir. C’est la stratégie systématique des Frères musulmans. Au Koweït, l’attentat s’inscrit davantage dans le contexte de la guerre menée par l’Arabie saoudite contre les minorités chiites.

HD. Dans ce cadre, est-il sérieux, comme l’a fait le premier ministre, d’évoquer une « guerre de civilisation » ?
A. C. Non, on est en train de redécouvrir l’eau tiède de George W. Bush et se lancer dans une guerre contre la terreur. On a vu les résultats désastreux de cette politique aux États-Unis.

HD. D’autres responsables politiques se sont appuyés sur le drame de l’Isère pour évoquer l’urgence d’adopter la loi sur le renseignement.
A. C. D’abord, cette loi constitue un peu une liste à la Prévert. Il y a des choses qui me paraissent utiles d’un point de vue professionnel, en particulier la légalisation des infiltrations. Concernant les écoutes électroniques, j’ai déjà dit ce que j’en pensais. Le « dragage massif » des données n’a jamais produit de résultat probant.

« TOUT CELA EST UNE VASTE PLAISANTERIE: ON NE FAIT PAS LA GUERRE À LA TERREUR MAIS À DES CRIMINELS. »

HD. Personne n’évoque le lien entre l’idéologie de ces organisations terroristes et celles diffusées par l’Arabie saoudite et le Qatar …
A. C. Effectivement, pourtant ce n’est pas faute de le répéter: ce que nous appelons « salafisme », en arabe, cela s’appelle « wahhabisme». Et là nous sommes à contre-emploi de manière systématique et dans toutes les situations d’affrontement militaire, puisqu’au Moyen-Orient, au Sahel, en Somalie, au Nigeria, etc., nous sommes alliés avec ceux qui sponsorisent depuis trente ans le phénomène terroriste.

HD. Depuis le 11 septembre 2001, des sommes colossales ont été investies dans la lutte contre le terrorisme, des lois liberticides ne cessent d’être votées, et jamais pourtant la « menace » terroriste n’a paru aussi présente …
A. C. On s’épuise à s’attaquer aux exécutants, c’est-à-dire aux effets du salafisme, mais pas à ses causes. Sur 1,5 milliard de musulmans, si 1 sur 1 million pète les plombs, cela fait déjà un réservoir de 1 500 terroristes. Cela, on ne pourra jamais l’empêcher à moins de mettre un flic derrière chaque citoyen. Tout cela est une vaste plaisanterie: on ne fait pas la guerre à la terreur mais à des criminels. Cela relève des techniques de police et de justice.

Voir également:

“Les États occidentaux ne peuvent combattre le jihadisme en soutenant ses parrains pétromonarchiques !”
Maxime Chaix
Les Crises
13/11/2015

En deuil et en colère.

Depuis plusieurs années, j’ai pu comprendre, étayer et documenter le fait que les réseaux jihadistes sont non seulement des ennemis mortels des peuples à travers le monde, mais qu’ils sont aussi des forces clandestinement utilisées par les États occidentaux et leurs alliés du golfe Persique dans la satisfaction d’intérêts profonds inavouables. En mars dernier, dans un important article intitulé « L’État islamique, cancer du capitalisme moderne », Nafeez Ahmed avait résumé cette instrumentalisation récurrente de milices jihadistes par les principales puissances de l’OTAN et leurs partenaires afin de déstabiliser l’Afghanistan, la Bosnie, le Kosovo, la Libye puis la Syrie. Comme l’a souligné le journaliste Marc de Miramon dans L’Humanité en juillet 2015, « [p]our Alain Chouet, ancien chef du service de renseignements de sécurité à la DGSE, la “guerre de civilisation” et celle contre le “terrorisme” brandies par le gouvernement [français] comme par l’opposition de droite constituent une imposture qui en masque une autre, celle de l’alliance militaire entre les pays occidentaux et les parrains financiers du djihad. » Dans le contexte de cette interview, Alain Chouet désignait les pétromonarchies wahhabites, essentiellement l’Arabie saoudite et le Qatar, auxquelles la France vend des armements sophistiqués malgré leur soutien notoire aux principaux réseaux jihadistes – et pas seulement en Syrie. Soulignons-le : Monsieur Chouet est un ancien officier de renseignement qui a travaillé de nombreuses années en tant que chef du contre-terrorisme à la DGSE, les services secrets extérieurs français. Cet homme plus que tout autre sait de quoi il parle lorsqu’il affirme que nos « alliés » du Golfe sont « les parrains financiers du djihad ». Ainsi, son constat est aussi alarmant que révoltant en ce funeste 13-Novembre, dans notre France déjà meurtrie par les attentats de Charlie Hebdo, de l’Hyper Cacher et de Montrouge.

En janvier 2015, à la suite de ces attentats abominables, j’avais écrit dans un élan de rage et de tristesse que « notre actuel ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a ouvertement soutenu en décembre 2012 le Front al-Nosra – c’est-à-dire la branche “syrienne” d’al-Qaïda. [À cette époque, cette organisation incluait Daech, ces deux factions s’étant séparées en avril 2013]. (…) [S]elon les informations du journal Le Monde, “la décision des États-Unis de placer Jabhat Al-Nosra, un groupe djihadiste combattant aux côtés des rebelles, sur leur liste des organisations terroristes, a été vivement critiquée par des soutiens de l’opposition [en Syrie]. M. Fabius a ainsi estimé, mercredi, que “tous les Arabes étaient vent debout” contre la position américaine, “parce que, sur le terrain, ils font un bon boulot”. “C’était très net, et le président de la Coalition était aussi sur cette ligne”, a ajouté le ministre.” (…) Plus grave encore : en août 2014, le journal Le Monde a révélé que le Président Hollande avait ordonné aux services spéciaux français de livrer clandestinement des armes de guerre à des rebelles “modérés” en Syrie – ce qui est contraire à la Charte des Nations Unies [et à l’embargo sur les armes alors en vigueur]. Malheureusement, il s’est avéré [que, selon le Canard Enchaîné du 21 janvier 2015, la plupart] des armements livrés par les services français sont – d’une manière ou d’une autre – tombés entre les mains de groupes jihadistes, qui se réjouissent aujourd’hui de la vague d’attentats qui déstabilise la France en profondeur. » Et l’État français n’est pas le seul fautif dans ce fiasco syrien. Selon l’expert Joshua Landis, « entre 60 et 80 % des armes que les États-Unis ont introduites en Syrie [depuis 2011] sont allées à al-Qaïda et les groupes qui lui sont affiliés ».

À partir de l’année 2014, deux parlementaires de l’opposition ont successivement dénoncé le rôle trouble des services spéciaux français dans ce conflit, l’un d’entre eux ayant même déclaré en juin 2015 sur La Chaîne Parlementaire que « la France soutient al-Qaïda en Syrie ». En effet, d’après le député Claude Goasguen, « la France [appuie] des rebelles syriens, qui sont soi-disant des rebelles démocrates. (…) Qui a récupéré les rebelles syriens démocrates ? [Le Front] al-Nosra. Qu’est-ce que c’est qu’al-Nosra, al-Nosra c’est pas al-Qaïda ? (…) [C]ertains rebelles ont été récupérés par al-Qaïda avec des armes françaises[.] (…) Monsieur [le député (PS) Olivier Dussopt], nous continuons à fournir des armes à al-Nosra, par l’intermédiaire des rebelles syriens ! Je le dis, je l’ai dit à Monsieur le Drian en Commission de la Défense, je l’ai dit à Monsieur Fabius, comme tous les autres députés [sic]. Il va falloir éclairer tout ça ! L’attitude de la France en Syrie n’est pas nette ! » Comme je l’avais souligné à l’époque, ces révélations fracassantes du député Goasguen ont été quasiment ignorées par les médias français. J’avais également relevé le fait que ce « député LR accus[ait] l’actuel gouvernement de soutenir al-Qaïda en Syrie (Front al-Nosra), alors que la majorité précédente, dont il est issu, s’était accommodée du fait qu’al-Qaïda en Libye (GICL) avait été intégrée aux opérations de l’OTAN ! Voila à quel niveau notre État s’est abaissé, depuis quelques années, dans sa post-“politique arabe de la France”. Néanmoins, même en cas de changement de majorité, le prochain gouvernement continuera certainement de vendre des armements sophistiqués au Qatar et à l’Arabie saoudite – qui restent les principaux soutiens du jihadisme à travers le monde. »

Plus globalement, depuis le 11-Septembre, les intérêts profonds évoqués au début de cet article représentent un nombre inestimable de milliards de dollars de bénéfices pour différentes entreprises privées, principalement générés par la soi-disant « guerre “contre” le terrorisme ». Financées à perte par les contribuables occidentaux, ces interventions militaires catastrophiques et meurtrières ont engendré d’immenses profits pour les multinationales impliquées dans ce désastre mondial – tout en déstabilisant le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et l’Asie centrale au point que les groupes extrémistes qui y sévissent aujourd’hui semblent inarrêtables. La catastrophe qu’a constitué jusqu’à présent cette soi-disant « guerre “contre” le terrorisme » est sans précédent : elle aurait tué au moins 1,3 millions de civils rien qu’en Irak et en « AfPak » depuis 2001, les foyers jihadistes se sont multipliés à travers le monde, et tant Daech qu’al-Qaïda semblent plus menaçants, fanatiques et enracinés que jamais. Affirmons-le clairement : dans le monde occidental, ce fléau jihadiste justifie des guerres à la légalité, à l’efficacité et à la légitimité douteuses, tout en accélérant un basculement autoritaire de nos États – ce qui s’est notamment traduit en France par la dangereuse « loi Renseignement ». À l’heure où j’écris ces lignes, le Président Hollande vient de décréter l’état d’urgence national, et nul doute qu’un durcissement sécuritaire majeur est en vue – sans parler d’une escalade militaire qui aggravera certainement ces conflits trop lointains et complexes pour que les citoyens s’y opposent. Au vu de l’échec retentissant de la « guerre globale “contre” le terrorisme », il serait peut-être temps de réfléchir collectivement à son utilité, au lieu de céder à la tentation de répondre à la violence par la violence.

Néanmoins, ces guerres auto-génératrices ne doivent plus masquer une réalité aussi cruelle que scandaleuse : depuis la fin des années 1970, des puissances occidentales majeures et leurs alliés du Golfe ont soutenu l’essor des principaux réseaux islamistes à travers le monde, que ce soit de manière directe ou non selon les circonstances et les acteurs concernés. En octobre 2015, après qu’une parlementaire états-unienne ait dénoncé sur CNN le soutien d’al-Qaïda par la CIA pour renverser Bachar el-Assad, un ancien officier de la CIA spécialisé dans le contreterrorisme m’a confirmé la collaboration de l’Agence avec cette nébuleuse terroriste pour faire tomber le gouvernement syrien. Récemment, j’ai étudié en profondeur l’implication massive et clandestinedes services spéciaux occidentaux et moyen-orientaux dans le soutien de réseaux jihadistes combattant le régime el-Assad, dont la branche « syrienne » d’al-Qaïda. Insistons sur ce point : cet engagement clandestin de l’Agence et de ses alliés contre le gouvernement syrien implique militairement la France. En effet, en la comparant à la guerre secrète de la CIA en Afghanistan, l’éditorialiste du Point Michel Colomès a récemment écrit que les « Américains et [les] Français, depuis l’entrée de la Russie dans la guerre syrienne, fournissent des armes à des islamistes réputés fréquentables. Ils ont la mémoire courte ». D’autres « islamistes réputés fréquentables » qui seraient revenus de Syrie sont-ils à l’origine de ces terribles attentats du 13-Novembre ? Il est encore trop tôt pour répondre à cette question, mais il est clair que ces terroristes ont agi de façon coordonnée selon un mode opératoire clairement militarisé et jihadiste – deux, voire trois kamikazes ayant actionné leurs bombes devant notre Stade de France, symbole de l’unité, de la liesse populaire et du rassemblement.

Dans notre pays meurtri par ce funeste 13-Novembre, le fait que le gouvernement français soutienne des jihadistes à l’étranger, et qu’il commerce sereinement avec leurs principaux parrains étatiques est grave, dangereux et inacceptable ! Aucune raison d’État, aucun intérêt supérieur, aucun impératif économique, diplomatique ou géopolitique ne peuvent le justifier. Ce constat doit susciter la mobilisation générale de tous les citoyens français. Nous devons faire pression sur notre gouvernement afin qu’il cesse d’armer et de soutenir les États qui répandent le fléau jihadiste à travers le monde depuis des décennies, au premier rang desquels l’Arabie saoudite et le Qatar. En effet, comme l’avait déclaré Alain Chouet dans l’interview citée au début de cet article, « ce que nous appelons “salafisme”, en arabe, cela s’appelle “wahhabisme”. Et là nous sommes à contre-emploi de manière systématique et dans toutes les situations d’affrontement militaire, puisqu’au Moyen-Orient, au Sahel, en Somalie, au Nigeria, etc., nous sommes alliés avec ceux qui sponsorisent depuis trente ans le phénomène terroriste. »

Mes chers compatriotes, je vous remercie d’envoyer massivement cet article au Président de notre République, à nos élus et à votre entourage, puisque l’État français et ses alliés occidentaux ne peuvent combattre le fléau jihadiste en soutenant ses parrains du golfe Persique. Ils ne pourront pas non plus lutter efficacement contre le terrorisme s’ils appuient clandestinement des réseaux islamistes pour renverser des gouvernements étrangers, comme en Libye puis en Syrie. Mobilisons-nous pour mettre en échec ces politiques profondes dangereuses et inacceptables !

Voir aussi:

Massacre du 13 novembre: les « failles dans le renseignement » commencent à apparaître
France 24
16 novembre 2015

PARIS (AFP) – Comme après chaque attentat islamiste réussi, le massacre du 13 novembre va relancer la polémique sur « la faille » dans les systèmes antiterroristes français et européens. Et cette fois, comme les précédentes, il semble que les dysfonctionnements se soient accumulés.

En l’état actuel de l’enquête, le plus grave semble être le cas de Samy Amimour: ce Français de 28 ans, soupçonné de vouloir partir pour le Yémen, est mis en examen en octobre 2012 pour « association de malfaiteurs terroristes », placé sous contrôle judiciaire. Ce qui ne l’empêche pas de rejoindre, un an plus tard, la « terre de jihad » syrienne.

Cela provoque l’émission d’un mandat d’arrêt international. Malgré cela, il parvient à rentrer en France incognito pour participer, vendredi soir à Paris, au pire attentat jamais commis en France.

« On a un souci de contrôle aux frontières Schengen, et un gros », assure à l’AFP Alain Chouet, ancien chef du service de renseignement de sécurité à la DGSE. « Son arrivée aurait dû provoquer la levée d’un drapeau rouge. Mais ces gars maîtrisent bien les techniques d’entrée et de sortie de Schengen, pour l’avoir beaucoup pratiqué ».

« S’il a pris soin de ne pas rentrer par une frontière française, personne ne l’a vu. S’il rentre par la Belgique, par exemple par un vol low-cost à Charleroi… Allez-y à Charleroi, vous verrez les contrôles », ajoute-t-il.

Autre problème, un autre tireur du Bataclan, Omar Ismaïl Mostefaï, avait d’une part attiré dès 2010 l’attention des services français, qui avaient émis à son encontre une fiche S (« sûreté de l?État »), et d’autre part avait été, selon Ankara, signalé deux fois à Paris pour son appartenance à la mouvance jihadiste.

La police turque « a informé la police française en décembre 2014 et janvier 2015 » à son propos (il était entré sur le territoire turc en 2013, pour ensuite certainement rallier la Syrie), et « nous n’avons jamais eu de retour de la France », a affirmé lundi à l’AFP un responsable turc.

Par ailleurs d’autres membres du commando, installés en Belgique, étaient connus de la police belge. « Vous comprendrez bien que si les Belges ne nous préviennent pas, ici on ne peut rien faire », confiait lundi à l’AFP une source policière.

– ‘Ça m’empêche de dormir’ –

Ces faisceaux d’indices, ces signalements, ce mandat d’arrêt international auraient dû constituer les points d’un schéma qui, en les reliant, auraient pû conduire les enquêteurs, en France ou en Belgique, à passer à l’action contre cette cellule avant qu’elle n’ensanglante Paris.

« Il y a trois hypothèses », explique à l’AFP un ancien spécialiste du contre-terrorisme à la DGSE, sous couvert d’anonymat. « Soit personne n’a rien vu, et c’est un gros souci; soit on a vu des trucs et on ne les a pas compris, ce qui est aussi un problème; soit on a vu des trucs et malgré tout l’équipe a pu passer à l’action. »

« On a peut-être raté la phase de préparation terminale, celle où les types disparaissent dans la nature. Dans les trois cas, c’est très embêtant. Ça veut dire qu’on a soit un problème de renseignement, soit d’analyse du renseignement soit de chaîne de commandement dans les services. C’est accru par le fait que ça se passe en partie en Belgique », ajoute-t-il.

« Pour le renseignement anti-jihadiste, la Belgique est sous bouclier français. Et il faut bien le dire, alors qu’ils ont la plus grosse proportion de départs en Syrie des pays occidentaux, les Belges ne sont pas au niveau (…). Dans cette équipe beaucoup de mecs sont connus à Bruxelles, quelqu’un s’est manifestement planté. »

Submergés par le nombre de jihadistes rentrant de Syrie et d’Irak, auxquels ils doivent ajouter les anciens des filières afghanes ou irakiennes, qui parfois reprennent du service, les services spécialisés sont contraints d’établir des listes de noms, par ordre décroissant de dangerosité présumée.

« Ça m’empêche de dormir la nuit », confiait récemment un des responsables de l’antiterrorisme en France. « Avoir les bons noms à la bonne place. Nous sommes très loin d’une science exacte. »

« Par définition s’il y a eu un attentat, c’est qu’il y a eu un problème, conclut Alain Chouet. « Mais bon, on ne reproche pas les feux de forêts aux pompiers… Si vous mettez un pompier tous les cinq mètres dans les forêts de France, vous n’aurez plus de feux de forêts… »

Voir de plus:

Après les attentats, les similitudes entre les discours de Hollande et de Bush en 2001
William Audureau
Le Monde
17.11.2015

Le président américain Geroge W. Bush, le 20 septembre 2001, et le président français François Hollande, le 16 novembre 2015, s’exprimant devant le Congrès de leur pays respectifs.

Trois jours après les attaques meurtrières qui ont fait 129 morts et 352 blessés à Paris et Saint-Denis, François Hollande a prononcé, le 16 novembre devant le Congrès, un discours aux tonalités martiales et à l’orientation politique sécuritaire. Celui-ci n’est pas sans rappeler celui qu’avait tenu le président américain George W. Bush, le 20 septembre, devant le Congrès américain, un peu plus d’une semaine après les attaques du 11 septembre qui avaient coûté la vie à 2 985 personnes.

  • Le pays « en guerre »

Sur la forme, le discours de François Hollande est fait d’un même moule patriotique que ceux de George W. Bush à l’époque, jusque dans son analyse des mobiles terroristes. L’« armée djihadiste qui nous combat parce que la France est un pays de liberté, parce que nous sommes la patrie des droits de l’homme » fait ainsi écho aux terroristes qui avaient « attaqué l’Amérique parce que nous sommes la maison et les défenseurs de la liberté ».

Un même ton belliqueux rapproche le discours des présidents français et américain. Le 20 septembre 2001, ce dernier avait employé quatorze fois le terme « guerre », et la formule « nous sommes en guerre contre la terreur » avait fait date. Plus de 14 ans plus tard, le même mot est revenu treize fois dans la bouche du président français, pour qui la France « est en guerre ».

Des discours accompagnés de faits : le 20 septembre 2001, George W. Bush annonçait qu’il avait mobilisé son armée, et le 7 octobre, moins d’un mois après les attentats du 11-septembre, les forces américaines et britanniques bombardaient l’Afghanistan. François Hollande, à la veille de son discours, a pour sa part déjà ordonné le bombardement de camps militaires de l’Etat islamique à Rakka, en Syrie, et un nouveau raid a eu lieu le lundi 16 novembre dans la nuit.

  • Appel à la solidarité internationale

Dans les deux discours, les dirigeants des puissances attaquées en appellent à la solidarité internationale, mais le ton adopté n’est pas le même. Le président américain n’hésite à pas à employer le ton de la menace : « Nous poursuivrons les nations qui fournissent de l’aide ou de la protection au terrorisme. Chaque nation, dans chaque région, a maintenant une décision à prendre. Soit vous êtes avec nous, soit vous êtes avec les terroristes. »

François Hollande cherche, lui, davantage à convaincre de la nécessité de cette réaction internationale : « Depuis le début de l’année, l’armée terroriste de Daech [l’acronyme arabe de l’Etat islamique] a notamment frappé à Paris, au Danemark, en Tunisie, en Egypte, au Liban, au Koweït, en Arabie saoudite, en Turquie, en Libye. Elle massacre chaque jour et opprime des populations. C’est la raison pour laquelle la nécessité de détruire Daech constitue un sujet qui concerne toute la communauté internationale. J’ai donc demandé au Conseil de sécurité de se réunir dans les meilleurs délais pour adopter une résolution marquant cette volonté commune de lutter contre le terrorisme. »

Le président français est par ailleurs contraint par les circonstances à réviser sa position par rapport à la Russie dans le dossier syrien. « En Syrie, nous cherchons inlassablement une solution politique dans laquelle Bachar [Al-Assad, le président syrien] ne peut constituer l’issue. Mais notre ennemi en Syrie, c’est Daech », a avancé pour la première fois le président français, tout en appelant à une coalition intégrant la Russie.

  • Réforme de l’antiterrorisme

Sur le plan intérieur, le discours tenu par le président français marque un virage sécuritaire, comme celui de Bush en 2001. Difficile pour autant de le comparer au Patriot Act : cette loi antiterroriste d’envergure, qui a marqué l’Amérique post 11-Septembre, n’existe pas encore lorsque le président américain prend la parole le 20 du mois.

Mais le discours de George W. Bush annonce déjà un vaste chantier législatif aux fins de lutte contre le terrorisme, comportant notamment la création d’un Bureau de la Sécurité Intérieure. « Nous allons mettre nos forces en commun pour renforcer nos capacités de renseignement pour connaître les plans des terroristes avant qu’ils n’agissent, et les trouver avant qu’ils ne frappent », prévenait alors George W. Bush sans davantage de détails.

A l’inverse des Etats-Unis, le cadre de la lutte contre le terrorisme a déjà été largement réformé en France, notamment par deux lois sur le terrorisme et une loi sur le renseignement. Les mesures annoncées par François Hollande « compléteront » donc l’arsenal déjà disponible, au lieu de le chambouler.

Tout en annonçant plusieurs mesures de renforcement de la sécurité, comme l’embauche d’officiers de police et de gendarmerie, ou la déchéance de nationalité pour des personnes nées françaises, François Hollande a tenu à marquer son attachement au respect de l’Etat de droit, dans un contexte où la loi de renseignement a été très critiquée par la presse pour son caractère liberticide.

« Le gouvernement, dans un esprit d’unité nationale, va saisir le Conseil d’Etat pour vérifier la conformité des propositions sur la surveillance des personnes fichées “S”. Cet avis sera rendu public et j’en tirerai toutes les conclusions nécessaires », a-t-il ainsi prévenu, affichant ici une précaution qui n’apparaît nulle part dans la rhétorique bushiste. Il a également évoqué la fin de l’état d’urgence au-delà de sa prorogation exceptionnelle de trois mois en cas d’accord de l’Assemblée.

  • Réforme de la Constitution contre Patriot Act

Enfin, François Hollande a ouvert un autre chantier, celui de la réforme de la Constitution, et notamment des articles 16 et 36, qui définissent les conditions du recours aux pleins pouvoirs présidentiels et l’état de siège, pour y ajouter l’état d’urgence.

« J’estime en conscience que nous devons faire évoluer notre Constitution pour permettre aux pouvoirs publics d’agir, conformément à l’Etat de droit, contre le terrorisme de guerre. […] Nous sommes en guerre. Mais cette guerre d’un autre type face à un adversaire nouveau appelle un régime constitutionnel permettant de gérer l’état de crise. » Une manière de donner au gouvernement plus de pouvoir, tout en restant dans un cadre contrôlé.

Aux Etats-Unis, le Patriot Act a été institué le 26 octobre 2001 sous la forme d’un texte de 132 pages renforçant notamment le pouvoir des agences de renseignement et de lutte contre le crime de l’Etat fédéral américain. Elle a permis l’émission de 200 000 fiches de consultation de données d’usagers de télécommunications, et surtout servi dans la lutte contre le trafic de drogue. Prolongée en 2005 puis pérennisée en 2006, cette loi d’exception n’a jamais été abrogée, malgré les nombreuses critiques quant à sa constitutionnalité et son caractère liberticide. François Hollande, lui, a assuré vouloir « éradiquer, dans le respect de nos valeurs, le terrorisme. »

Voir également:

Opposition syrienne : « Les frappes françaises n’ont tué aucun combattant de l’EI »
Le Monde juif
16 nov 2015

Les frappes menées dimanche par l’armée française sur la ville de Raqqa en Syrie – capitale autoproclamée de l’Etat islamique – n’auraient tué aucun combattant du groupe terroriste, selon l’opposition syrienne.

Dix chasseurs-bombardiers Rafale et Mirage 2000 ont largué 20 bombes qui ont détruit un poste de commandement et un camp d’entraînement de l’EI dans la région de Raqa (nord), selon le ministère français de la Défense.

Parmi les cibles visées, figure la « brigade 17″, un camp d’entraînement incluant des dépôts d’armes.

Pour Charlie Winter, un expert des mouvements djihadistes basé à Londres, il est « difficile de croire que de hauts dirigeants (de l’EI) soient à Raqa » où ils seraient une cible facile.

Voir de même:

Liban: un prince saoudien arrêté à Beyrouth après une saisie de drogue
RFI
26-10-2015

Au Liban, un prince saoudien et quatre autres personnes ont été arrêtés à l’aéroport de Beyrouth alors qu’ils tentaient d’embarquer dans un avion privé à destination de Riyad avec près de deux tonnes de pilules de Captagon.
Avec notre correspondant à Beyrouth,  Paul Khalifeh

Le prince Abdel Mohsen ben Walid ben Abdelaziz, un petit-fils du roi fondateur du royaume saoudien, tentait avec ses hommes de main d’embarquer à bord d’un avion privé les pilules de Captagon dissimulées dans une quarantaine de valises.

Les trafiquants étaient tellement sûrs d’eux qu’ils n’avaient même pas pris la peine de bien cacher la drogue, permettant aux douaniers libanais d’effectuer la plus grosse saisie de stupéfiants jamais réalisée à l’aéroport de Beyrouth.

Appelé la potion magique des jihadistes, le Captagon est une drogue stimulante, très prisée dans les pays du Golfe et largement répandue dans les rangs des jihadistes et des rebelles en Syrie. Cette amphétamine fait oublier la douleur et surmonter la fatigue. Le groupe Etat islamique (EI) la distribuerait systématiquement à ses combattants, notamment aux kamikazes.
Depuis le début de la guerre en Syrie, le Liban est devenu la principale plaque tournante du trafic de Captagon. En mai dernier, la douane avait saisi, au port de Beyrouth, 15 millions de pilules également destinées aux pays du Golfe.

Certains médias ont fait état de fortes pressions exercées sur les autorités libanaises pour la libération du prince saoudien. Des informations catégoriquement démenties par le ministre de l’Intérieur, Nouhad el-Machnouk, un proche de l’Arabie saoudite.

Voir encore:

Attentats de Paris | Patrick Pelloux : « Il faut prendre exemple sur Israël »
L’urgentiste et ancien membre de Charlie Hebdo, Patrick Pelloux, a appelé les autorités françaises à prendre exemple sur Israël au niveau sécuritaire après les attaques terroristes qui ont ensanglanté Paris vendredi.
Monde juif
15 nov 2015

« Quand on voit des pays qui vivent avec le terrorisme larvé, les Etats-Unis ou Israël. Ces pays ont changé leur façon d’être. A New York, il y a des numéros d’urgence partout dans le métro. Il faut avoir les mêmes pratiques en France. Nous avons trop laissé faire. Il faut changer beaucoup d’habitudes. Nous avons une certaine lassitude de la sécurité mais il va falloir faire passer ça », a déclaré l’urgentiste sur RMC.

« Le vendredi matin on a préparé un exercice d’attentat multisites grâce au travail des médecins du Samu. Et le soir quand ça a sonné l’alerte générale, on est tous rentrés d’emblée au Samu, on a fait du mieux qu’on a pu. On est intervenu dans des zones où ça tirait encore, où ces ordures étaient encore en train d’abattre des gens », a-t-il ajouté.

« Quand on a vu arriver le pré-bilan des médecins sur le terrain, on a su que l’on était dans un carnage de guerre. On a fait tout ce qu’on a pu pour sauver le maximum de personnes. Il y en a encore 70 qui sont en train de lutter. Les blocs opératoires ont tourné jusqu’à tard hier, je pense qu’il y a encore des chirurgies qui ont lieu », a poursuivi M. Pelloux.

Au moins 129 personnes ont été tuées dans les attentats et plus de 350 blessées. 103 des personnes tuées dans les attentats vendredi à Paris ont été jusqu’à présent identifiées.

Voir par ailleurs:

Le Mein Kampf des djihadistes, en vente sur internet
Claire Rodineau
Le Figaro
06/07/2015

Le programme de conquête du monde des djihadistes, accessible en quelques clics sur le site de la Fnac.

Pour moins de 25€, n’importe quel internaute peut mettre la main sur Gestion de la barbarie, l’ouvrage de référence des chefs de l’État Islamique.

«Ce document hallucinant, Mein Kampf des islamistes, donne un sens aux informations de la presse. Il faut le lire et le faire connaître, pour qu’il ne soit pas dit: ‘Nous ne savions pas!’». C’est ainsi que les Éditions de Paris, éditeur basé à Versailles, justifient la présence dans leur catalogue du livre d’Abu Bakr Naji, Gestion de la barbarie.

Publié en 2004, traduit en français et en anglais en 2007, cet ouvrage théorise, en 248 pages, les violences perpétrées par les djihadistes en les inscrivant dans une stratégie globale d’établissement du califat islamique. Un texte violent, prônant le chaos et la destruction… qui est aujourd’hui accessible sur Internet pour la somme modique de 24 €. Si le livre n’est plus disponible sur Amazon, il est toujours en vente sur le site de la Fnac.

Écrit par un certain Abu Bakr Naji, pseudonyme derrière lequel certains reconnaissent un leader d’Al-Qaïda, d’autres un collectif, Gestion de la barbarie serait le livre de chevet d’Abubakar Shekau, le chef de Boko Haram. Le livre dresse, en usant parfois d’un jargon peu compréhensible, le programme à suivre pour que les djihadistes accèdent à leur but ultime: l’établissement d’un État islamique régi par la charia.

Première étape de cette stratégie de conquête, propager «la terreur dans le coeur de l’ennemi, une terreur qui n’aura pas de fin». Assassinats, attentats, kidnappings: citant en exemple la dynastie musulmane des Abbassides, qui se serait imposée par la violence, le texte explique que tous les moyens sont bons pour créer le chaos et affaiblir l’ennemi – comprendre l’Occident, États-Unis en tête.

Un texte comparé au manifeste d’Adolf Hitler

Dans un contexte où les autorités ne parviennent plus à rétablir l’ordre, les djihadistes interviennent alors pour rassurer les populations au moyen d’une loi stricte – la charia. C’est la deuxième phase du processus – «la gestion de la barbarie», qui donne son titre à l’ouvrage. Enfin, les djihadistes peuvent prendre le pouvoir et proclamer le califat. La stratégie opérée par l’État Islamique, qui a diffusé vendredi une nouvelle vidéo montrant une exécution de masse, correspond vraisemblablement à la deuxième phase du plan établi dans le livre.

Gestion de la barbarie est fréquemment comparé à un autre manifeste resté tristement célèbre – Mein Kampf d’Adolf Hitler. Peut-on alors appliquer à l’ouvrage djihadiste le conseil du Maréchal Lyautey, cité en avant-propos du texte d’Hitler, «Tout Français doit le lire»? Aujourd’hui, tout Français en a, en tout cas, la possibilité.

Voir encore:

Le juge Trévidic. « La religion n’est pas le moteur du jihad »
Terrorisme ? « Pire qu’avant ». Loi sur le renseignement ? « Un raté ». Alors qu’il quitte le pôle antiterroriste après 15 années (*), le juge MarcTrévidic dresse un inquiétant bilan sur les menaces, et les réponses qui leur sont apportées.
Le Télégramme
27 juin 2015
Propos recueillis par Hervé Chambonnière

Quelle est la situation aujourd’hui, alors que vous quittez le pôle antiterroriste ?

Elle est pire qu’il y a dix ans. Et même pire que lorsque j’ai débuté au parquet en 2000.

Qu’est ce qui a changé ?

Le nombre de personnes atteintes de délire jihadiste est exponentiel ! La population concernée est plus jeune, plus diverse et aussi plus imprévisible, avec des personnes qui sont à la limite de la psychopathie… mais qui auraient été dangereuses dans tous les cas, avec ou sans djihad (…). Avant, nous avions un groupe puissant en Afghanistan. Aujourd’hui, il est proche de nos frontières. Il y a aussi la facilité avec laquelle reviennent certains combattants. Et on ne savait même pas qu’ils étaient partis ! C’est le cas, à vue de nez, pour un retour sur cinq. Et, depuis un an, on constate de plus en plus de retours.

Vous affirmez que le jihadisme est devenu « un phénomène de mode » ?

Oui. Ceux qui partent faire le jihad agissent ainsi à 90 % pour des motifs personnels : pour en découdre, pour l’aventure, pour se venger, parce qu’ils ne trouvent pas leur place dans la société… Et à 10 % seulement pour des convictions religieuses : l’islam radical. La religion n’est pas le moteur de ce mouvement et c’est ce qui en fait sa force. C’est pour cette même raison que placer la déradicalisation sous ce seul filtre ne pourra pas fonctionner.

Faut-il s’inquiéter de ces retours de jihadistes en France ?

Clairement, les services n’ont pas les moyens de faire le tri pour savoir qui est réellement dangereux, ou pas. Les enquêtes ne sont pas assez longues, et il n’y a pas assez d’enquêteurs pour les suivre.

Le gouvernement vient pourtant d’allouer de nouveaux moyens humains aux services du renseignement ! Et une loi leur donne aussi un nouveau cadre, avec un recours simplifié à des méthodes intrusives…

Il faut arrêter de croire que c’est le renseignement, acquis grâce à des écoutes/sonorisations/balises administratives, qui permet d’arrêter les terroristes ! Seul, le judiciaire permet d’interpeller. Savoir qu’untel risque de passer à l’acte ou stocke des armes chez lui, grâce à une écoute administrative par exemple, n’a aucune valeur judiciaire. Une information n’est pas une preuve ! On n’envoie pas en prison, on ne débarque pas chez quelqu’un sur un simple renseignement. C’est la base de notre droit. Quand on touche aux libertés individuelles, il y a des règles à respecter. Demain, si un service de renseignement me dit que vous êtes un dangereux terroriste qui projette de poser une bombe, devrais-je croire ce service sur parole, sans aucun élément ? C’est pourtant la tendance qui se dessine. Aujourd’hui, on demande à des procureurs et à des juges des libertés d’accorder leur feu vert à des opérations sur la base d’un procès-verbal de quatre lignes ! C’est ça ou prendre la responsabilité d’un éventuel attentat ! C’est ce chantage qui est de plus en plus souvent exercé.

C’est le passage du renseignement au judiciaire qui pose problème. Trop tôt et il n’y a pas de preuve, le « client » s’en tire et la surveillance est grillée. Trop tard et il passe à l’acte…

Oui. Mais il suffit de judiciariser plus tôt ! Plus vous retardez le passage au judiciaire, plus vous perdez de preuves. Regardez les derniers attentats : ce ne sont que des dossiers – Merah et les frères Kouachi – qui n’ont pas été judiciarisés à temps. Il faut arrêter de tergiverser ! Elle est là la réalité !

Les effectifs judiciaires de la DGSI vont doubler et passer de 150 à 300 policiers…

La DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure), c’est 3.500 personnes. On a augmenté un petit peu les moyens judiciaires et massivement les moyens en renseignement. C’est l’inverse qu’il fallait faire. C’est une question d’équilibre. Et d’efficacité ! Le renseignement doit être au service du judiciaire. Pas l’inverse.

Pourquoi le gouvernement a-t-il malgré tout privilégié le renseignement ?

Il ne peut pas contrôler le judiciaire. Le renseignement, sur lequel il a la main, si.

C’est lourd de sens ! Le renseignement, c’est la police du roi, le fait du prince ?

Dans 95 % des cas, tout va bien. Le problème en renseignement, c’est le conflit d’intérêts : quand un dossier entrave la bonne marche du service, risque de mettre en péril des relations avec d’autres services, ou gêne une personnalité proche de l’exécutif… Quel directeur, nommé par ce même exécutif, osera dire non ? Et sans aller jusque-là, on constate souvent qu’il y a un zèle naturel des services dans les dossiers auxquels le pouvoir prête une grande attention. L’inverse est aussi vrai. Et puis, il y a encore un autre danger. Quand le pouvoir exige une belle opération alors qu’une surveillance n’est pas mûre, qu’on manque de preuves, au risque de tout foutre en l’air. Je l’ai vu ! Dans un cas, un juge a malgré tout refusé. Le pouvoir a alors lui-même sabordé la surveillance, en informant les individus qui étaient de vrais dangereux ! Tout ça pour forcer la main du juge !

Il y a tout de même un contrôle prévu…

Ce contrôle est a posteriori, très compliqué et peu efficient. Avec la loi de mars 2014, un procureur qui souhaite placer une balise sur une voiture doit en demander l’autorisation à un juge des libertés et de la détention. Avec la loi sur le renseignement qui vient d’être votée, le pouvoir exécutif peut faire la même chose sans autorisation. Et sans risque de poursuite : il lui suffit d’opposer le secret défense pour bloquer toute procédure judiciaire ! Et c’est valable pour le terrorisme, mais aussi pour les intérêts économiques et scientifiques, les intérêts internationaux de la France, la paix publique, la criminalité organisée et la sécurité nationale.

Mais la loi sur le renseignement ne fait que régulariser une situation déjà existante ?

Oui, cela existait avant. Mais dans quelles proportions ? Ces actions illégales n’étaient pas aussi nombreuses que ça, de crainte d’être pris la main dans le sac. Aujourd’hui, c’est autorisé et il y aura même un budget pour acquérir ces nouveaux moyens. Ils seront donc plus faciles à obtenir. Que croyez-vous qu’il va se passer ? Ces opérations vont se généraliser. Et quand on sait qu’aucun vrai contrôle n’existe, les services ne vont plus se gêner.

* Le Conseil supérieur de la magistrature a rendu un avis positif à la nomination du juge Trévidic à la vice-présidence du TGI de Lille. Il était atteint par la limite d’âge de dix ans à un poste spécialisé.

Voir enfin:

MENACE ISLAMISTE SUR ROISSY ?
Philippe De Villiers
Le Figaro Magazine
21/04/2006

Dans un livre à paraître le 26 avril, et qui fera sûrement polémique, «Les Mosquées de Roissy» (Albin Michel), Philippe de Villiers affirme que des organisations extrémistes ont infiltré le plus grand aéroport français, où bagages et zones de fret seraient accessibles et vulnérables. Vrai ou faux ? Extraits en avant-première.

Dès la première lecture (NDLR : d’un dossier remis à l’auteur), je comprends qu’on a voulu m’éclairer sur cette infiltration qui touche au coeur de la sécurité nationale. Avec ces documents, nous ne sommes plus dans le fait divers, nous sommes devant une affaire d’Etat. L’inquiétude fait place à la stupéfaction.

Le premier document (NDLR : note des renseignements généraux sur la plate-forme Roissy-Charles-de-Gaulle) explique que «le mercredi 19 octobre 2005», la gendarmerie du transport aérien procédait, dans le cadre d’une commission rogatoire, à l’arrestation des vingt-deux bagagistes de la société Connecting Bag Services (CBS) pour «association de malfaiteurs et vols en bande organisée». Cette affaire portait à l’origine sur des vols de téléphones portables dans les valises des passagers. L’utilisation de ces appareils cellulaires par des malfaiteurs permettait à la gendarmerie de déboucher sur un réseau de spoliation de bagages. Ces malversations concernaient particulièrement des employés indélicats de la société CBS, «filiale de la société European Flight Services, elle-même filiale du groupe Vinci».

La note s’attarde ensuite sur le groupe European Flight Services, avec les précisions suivantes. Comme toutes les entreprises du site aéroportuaire, ce groupe «souffre des conséquences de la politique de recrutement suivie depuis plusieurs années», qui institue une préférence géographique liée à un «bassin d’emploi formé du département de la Seine-Saint-Denis, du Val-d’Oise et de l’Oise». Le résultat a été l’introduction de «délinquants de ces secteurs à fort taux de criminalité (…) dans les zones les plus sensibles de la plate-forme» et dans les entreprises travaillant pour l’aéroport. L’exemple de CBS est significatif. L’évolution récente est celle d’une dérive ethnico-religieuse. Deux cadres de l’entreprise, d’origine maghrébine, s’appuyant sur le «noyautage» des syndicats par les islamistes, ont imposé, de fait, à la société, le «recrutement quasi exclusif de ressortissants algériens provenant d’une petite ville du nom de Ghazaouet. Ces recrues forment un véritable réseau au sein de CBS».

«Ghazaouet est une ville portuaire de trente mille habitants, située à soixante-quinze kilomètres de Tlemcen et à cent kilomètres à l’ouest d’Oran. Depuis 1998, un flux incessant d’habitants de cette région vient alimenter les rangs des employés de la société CBS.»

Sur sept cent cinquante-huit salariés, soixante-dix-sept sont directement originaires de la ville en question. Une trentaine d’autres proviennent des villes avoisinantes. Les trois personnes fondatrices de ce réseau sont «K. (appelons-le Karim), qui posséderait encore une maison à Ghazaouet, Abdel, également propriétaire d’une maison à Ghazaouet, et enfin Mustapha, né à Ghazaouet». Ce dernier n’hésite pas à exprimer ses sentiments antifrançais et son aversion pour le mode de vie occidental.

Les deux premières têtes du réseau se rencontrent lorsqu’ils séjournent dans cette ville algérienne. Sur place, les deux hommes recrutent des volontaires pour l’émigration vers la France et leur intégration au sein de CBS. Ils fournissent aux candidats de faux certificats d’embauche à en-tête de l’entreprise française. Ils procèdent aux démarches auprès de la représentation diplomatique française et obtiennent les documents indispensables à une entrée sur notre territoire.

Il existe un accord entre la France et l’Algérie permettant au titulaire d’un certificat d’embauche d’obtenir un titre de séjour valable un an. Karim et ses complices prélèveraient au passage une «contribution» sur ces immigrants. Chef incontesté du «réseau Ghazaouet», secondé efficacement par Abdel et Mustapha, Karim se comporte en véritable tyran à l’égard des intérimaires et des employés français de cette société de service, placée involontairement dans une situation très délicate, se substituant à la véritable direction de l’entreprise. Aucun recrutement ne peut avoir lieu sans son aval.

Or, circonstance étrange, l’intéressé s’oppose, chaque fois qu’il le peut, à l’embauche des Français de souche. Les employés présents dans la société sont souvent évincés de toute promotion au profit des salariés musulmans. «Il s’agit, ni plus ni moins, d’un apartheid ethnique et religieux. Karim n’exerce plus son obligation professionnelle et il provoque un véritable désordre pouvant nuire à la circulation aérienne, les employés étant laissés dans un abandon total pour ce qui concerne le traitement des bagages.»

Les chiffres de l’évolution des embauches, au sein de la société CBS, démontrent une constante progression des contrats au profit des natifs de Ghazaouet. On est effectivement passé de 8% en 1998 à 13% en 2005, avec des pointes à plus de 17% en 2001 et 2003. Par l’intermédiaire de son réseau, Karim contrôle totalement le recrutement des intérimaires. Il est en contact direct avec plusieurs salariés de l’entreprise de travail temporaire Randstad, eux-mêmes originaires de la ville de Ghazaouet. D’après des informations provenant de la société d’intérim Onepi, présente sur l’aéroport, Karim fermerait les portes de CBS aux autres agences d’intérim afin de privilégier l’agence Randstad. Cette société est le plus gros pourvoyeur d’emplois intérimaires sur la plate-forme de Roissy. Certains de ses cadres musulmans favoriseraient discrètement le recrutement d’individus au profil islamiste afin de développer le prosélytisme sur l’aéroport. La société concernée s’en défend en invoquant les contingences du marché de l’emploi local.

«Dans son projet de maîtrise complète de CBS, indique le rapport confidentiel, Karim est activement assisté par Mustapha. Celui-ci, représentant syndical, participe à la politique du chef de réseau en exerçant des chantages syndicaux auprès de la direction de l’entreprise, qui n’est, bien sûr, pas informée de la mise en place de ce réseau. Sur l’aspect pratique, la totalité des membres du réseau Ghazaouet est chargée des transferts de bord à bord. Ces opérations consistent à assurer, au cours des correspondances, le transport des bagages d’un avion à l’autre, sans contrôle de sécurité ; ces valises en provenance d’un aéroport étranger, déchargées des soutes du premier aéronef, sont réputées sécurisées par l’aéroport de provenance. Cette situation stratégique au sein du dispositif d’assistance des avions a des conséquences évidentes en matière de sûreté.»

Suit la liste édifiante des membres de ce réseau algérien ; on y retrouve des personnages sulfureux, par exemple Samir, «connu pour son activité intégriste et son appartenance aux Frères musulmans».

Un certain Mohamed, «délégué syndical, compléterait le dispositif de la sphère Ghazaouet et se livrerait à des campagnes virulentes de prosélytisme dans les chaînes de traitement des bagages».

Une autre note évoque le criblage récent de tous les fichiers des personnels munis du badge rouge Aéroports de Paris. La moisson est abondante : les ouvriers d’Allah sont nombreux. A titre d’illustration, la note cite quelques exemples significatifs : «Bachar apparaît dans la  »fadet » d’un téléphone portable appartenant à un membre de Ansar al-Islam («Les Soldats de Dieu»), qui recrute des kamikazes destinés à commettre des attentats en Irak… Djamel est connu comme responsable en France d’une organisation turque d’extrême gauche et membre du PKK.»

Une enquête du 11 novembre 2005 permet d’apprendre que la société Bag Flight Services «intègre également dans son personnel des membres des Frères musulmans». Il y a donc, sur le tarmac de Roissy, une mouvance des Frères musulmans. Plusieurs d’entre eux, comme Elakhtar et Taricq, sont réputés «fréquenter les salles de prière clandestines situées sur l’aéroport de Roissy».

Après une longue énumération d’individus dangereux, porteurs de badge et donc habilités à travailler en toute liberté sur la zone réservée de la plate-forme aéroportuaire, la note conclut : «Les faits ainsi décrits sont le reflet de l’atmosphère qui règne sur l’ensemble du site tant dans les zones réservées (pistes, zones bagages, zones techniques) que dans les entreprises. Islamistes et délinquants des cités oeuvrent de concert pour placer l’aéroport sous la loi de la charia, usant de menaces à l’encontre des cadres et rares employés d’origine française. Il s’agit également d’éliminer la main-d’oeuvre non musulmane du tissu professionnel de la plate-forme.» Cette description est assez effrayante. D’autant qu’elle se poursuit ainsi : les renseignements généraux, la gendarmerie du transport aérien, certains cadres d’Air France et des sociétés concernées ont commencé à percevoir cette situation. Par ailleurs, «le sous-préfet de Roissy est, quant à lui, tout à fait conscient de la réalité de ce problème. La société Aéroports de Paris, toute préoccupée de dissimuler sa longue gestion catastrophique en vue de sa privatisation, n’a pas un instant de disponible». Cette analyse très sévère est contestée par Aéroports de Paris qui considère qu’elle consacre à la sécurité tous les efforts nécessaires. Certes. Mais alors pourquoi les services de l’Etat sont-ils aussi inquiets sur le sujet ?

Ayant enquêté pour savoir ce qu’étaient devenus les suspects interpellés, j’ai été stupéfait d’apprendre que dix-sept des vingt-deux islamistes identifiés au sein du réseau Ghazaouet travaillent encore à Roissy, comme si de rien n’était.

Tout ce que j’ai pu rapporter des actions de déstabilisation menées au sein de la société CBS a été minutieusement vérifié. (…)

Il semble bien que tous les principes de l’action subversive soient scrupuleusement mis en oeuvre par le «réseau Ghazaouet», pointe avancée des sentinelles islamistes implantées au coeur du premier aéroport français : infiltration, recrutement et formation d’agents dormants, mise en connexion des militants, intimidation des neutres et neutralisation des bavards, pénétration des hiérarchies, installation dans les postes d’encadrement, et, finalement, prise de pouvoir. (…)

Matignon vient de recevoir, le 6 janvier 2006, un nouveau rapport («Rapport sur le fonctionnement administratif et budgétaire de la Direction de la police de l’air et des frontières (DPAF) de Roissy-Le Bourget», janvier 2006) sur Roissy, qui, à la suite d’une longue enquête interministérielle menée au plus haut niveau, décrit une situation toujours aussi inquiétante. Le rapport constate que les recommandations exprimées dans un document précédent, datant de novembre 2002, signé par l’Inspection générale de l’administration, n’ont pas été suivies d’effet : rien n’a été fait. Puis les inspecteurs généraux tirent deux sonnettes d’alarme.

La première, c’est une confirmation : des organisations islamistes interviennent sur la plate-forme de Roissy, devenue la «première porte d’accès au territoire national, voire à celui de l’espace européen de Schengen». Le rapport souligne la forte exposition de la zone bagages au risque terroriste lié aux activités de cette mouvance, libre de s’activer autour des avions.

La seconde alerte, c’est « une couverture insuffisante des risques en zone réservée. Du fait de la faiblesse des moyens de la gendarmerie du transport aérien et de l’aménagement critiquable du contrôle et de l’embarquement des bagages, ainsi que du traitement du fret, il est trop facile de prélever dans les bagages mais aussi d’y ajouter». En termes simples, cela veut dire qu’on peut tout aussi facilement retrancher un objet précieux qu’introduire un explosif dans n’importe quel bagage qui a franchi les portiques de filtrage et de contrôle. Qui peut mettre la main pour voler un bagage peut y mettre une bombe. Du reste, les gendarmes et les policiers appellent cette ligne des portiques, devenue ultra-sophistiquée à la suite du renouvellement des techniques de lecture et de repérage, la ligne Maginot. Comme sa célèbre aînée, elle est impénétrable, mais aisément contournable.

Selon les informations les plus récentes, Roissy est donc un gruyère. Les trous sont nombreux et multiples. Il est possible, chaque jour, d’entrer dans la zone réservée par une porte régulière sans même être contrôlé, pour peu qu’on choisisse le point de passage connu de tous les initiés. Il est très facile de franchir le périmètre, en dehors des portes officielles, à certains endroits névralgiques. Il n’est pas du tout impossible – bien qu’Aéroports de Paris le conteste – de faire entrer des explosifs ou des armes dans la zone réservée, et il n’est pas très compliqué de glisser un kilo de semtex dans une palette de fret avion qui voyage sous les pieds des passagers, comme 60% du fret aérien.»

Editions Albin Michel
PHILIPPE DE VILLIERS

18 Responses to Attentats de Paris: Les barbares sont déjà à l’intérieur et il n’y a plus de murs (Behind the candlelight vigils and hashtags, the massive failure of French intelligence and the West’s collusion with the supporters of islamic barbarity)

  1. jcdurbant dit :

    Surprise: devinez qui hissait le drapeau palestinien sur sa mairie il y a à peine un mois ?

    http://www.islametinfo.fr/2015/10/19/st-denis-palestine/

    J’aime

  2. jcdurbant dit :

    DE TOUTE FACON, C’EST UN COMPLOT CONTRE NOUS

    « Tu crois quand même pas ce qu’ils nous racontent!. Réfléchis trois secondes: un musulman, ça tue pas. Tuer, chez nous, c’est haram. C’est marqué dans le Coran. (…) Un communiqué, ça se fabrique, c’est comme les images: tout est bidon. La vérité, de toute façon, on la connaît: c’est un complot contre nous et contre l’islam, comme avec Merah et le reste. Tu vois, les Kouachi. J’ai un copain qui les connaissait bien. Il m’a dit que le deuxième frère était mort en 2009. C’est pas une preuve, ça? Le but, c’est de salir les musulmans».

    Malik

    Les gros salauds, les barbares, les criminels qu’faudrait régler à la kalach, c’est les Juifs! Mais ça, tu pourras pas l’écrire dans ton journal vu qu’ils contrôlent tout».

    Reda

    «Les Juifs, enfin les sionistes plutôt. C’est eux les grands caïds. Même l’Etat français est une marionnette entre leurs mains».

    Kamel

    « Même les Français en ont marre, ils sont plus chez eux avec ces Juifs pourris. Or on a quand même le droit de se sentir chez soi, c’est normal ! »

    « ils sont tous islamophobes, faut arrêter de nous stigmatiser»

    http://www.danilette.com/2015/11/comment-les-jeunes-de-mon-quartier-dans-le-93-ont-ils-vecu-les-carnages-de-la-nuit-alexandra-laignel-lavastine.html?utm_source=_ob_share&utm_medium=_ob_facebook&utm_campaign=_ob_sharebar

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  3. jcdurbant dit :

    « Il y a déjà des questions pratiques. Comment expulser un individu qui a toujours vécu en France ? Une autre nation a-t-elle à gérer quelqu’un né chez nous ? Imaginons qu’un autre pays, par exemple le Maroc, vote un texte similaire. Une personne y aura passé toute sa vie et, d’un seul coup, le Maroc nous l’envoie car également français. On n’exporte pas un terroriste ! Que se passera t’il si l’Algérie, les Etats-Unis nous adressent des déchus ? Allons-nous les accepter ? Le Royaume-Uni est en train de réfléchir à une réforme analogue. Que va-t-il advenir des franco-britanniques dans cette situation ? En réalité, c’est faire beaucoup de bruit pour rien et risquer, vraiment, de fabriquer des apatrides.

    La question de l’égalité se pose également. Dans notre pays, le principe est qu’il ne doit pas y avoir de distingo entre Français. Comment pourra-t-on réécrire la Constitution ? Enfin, on semble, ici, partir du principe qu’être français, ça se mérite. C’est peut être le cas des personnes qui acquièrent la nationalité. Quand on est né français, où placer la question du mérite ? La nationalité n’est pas un cadeau !»

    quelle sera la réaction de la France si l’autre nation auquel un suspect est rattaché refuse de le recevoir ? N’oublions pas, non plus, qu’on ne peut pas expulser un individu vers un pays où sa sécurité est en danger. Pour cette raison, la Grande Bretagne a du garder Abu Qutada (Arrêté en 2005, ce Jordanien a finalement été expulsé en… 2013). Notre pays ne doit pas se considérer seule dans une bulle. La posture, ici, est : Cachez ce terroriste que je ne saurais voir ! Ce n’est pas aussi simple. »

    Marc Trevidic

    http://www.lavoixdunord.fr/region/decheance-de-nationalite-marc-trevidic-sommes-nous-ia0b0n3238306

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  4. jcdurbant dit :

    l’idée n’est en réalité pas si nouvelle. Mieux : parmi les nombreuses voix qui se sont élevées contre la constitutionnalisation d’une telle possibilité, certaines ont avancé un argument juridique imparable : la déchéance de nationalité pour les binationaux nés Français est déjà prévue par la loi. L’article 27-3 du Code civil dispose en effet que « le Français qui se comporte en fait comme le national d’un pays étranger peut, s’il a la nationalité de ce pays, être déclaré, par décret après avis conforme du Conseil d’Etat, avoir perdu la qualité de Français. »
    Ciel ! Cette « idée de la droite que le FN a ensuite repris », selon notre Camba national, a-t-elle été subrepticement introduite dans notre droit sous Pétain (dont bien des ministres et collaborateurs venaient de la gauche, mais c’est une autre histoire…) ? S’agit-il d’une survivance des heures les plus sombres de notre histoire ? Pas exactement. En réalité, elle est le résultat d’un décret-loi du 12 novembre 1938 porté par le radical Edouard Daladier.
    Pour mémoire, ledit Daladier a combattu les ligues en 1934 et participé à l’élaboration du programme du Front populaire l’année suivante, avant d’être arrêté sous Pétain et déporté en Allemagne de 1943 à 1945. Enfin, après la guerre, il a poursuivi sa carrière politique en tant que président d’un mouvement baptisé Rassemblement des gauches républicaines.
    Affirmer comme le fait le patron du PS que « ce n’est pas la gauche qui a mis ça à l’ordre du jour », et sous-entendre qu’il s’agirait d’une idée d’extrême droite inspirée de Vichy est donc, au bas mot, un peu gonflé…

    http://www.causeur.fr/decheance-nationalite-gauche-cambadelis-35947.html

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  5. jcdurbant dit :

    Ce n’est pas le bilan humain (encore provisoire) des attentats de Bruxelles qui est effarant – il semblerait qu’ils aient causé moins de victimes que ceux du 13 novembre à Paris et leurs précédents plus anciens de Madrid et Londres – mais le fait qu’ils se soient produits dans un contexte de mobilisation policière maximale. Cela signifie tout simplement que les terroristes islamiques peuvent frapper où ils veulent, dans des lieux symboliques théoriquement surprotégés comme l’aéroport de Zaventem, et une station de métro au cœur du quartier européen de la capitale belge. Alors que toutes les polices du Royaume traquent les cellules djihadistes, et parviennent, par un enchaînement de hasards, à s’emparer du plus recherché d’entre eux, Salah Abdeslam, ses complices et amis sont en mesure, quelques heures plus tard, d’exercer une forme de riposte narguant la force publique, et suscitant, on peut en être sûr, la jubilation dans les rue de Molenbeek ! La théorie des « loups solitaires », pauvres jeunes paumés issus de l’immigration, à la limite de l’aliénation mentale, qui faisait florès, à Paris comme à Bruxelles il n’y a pas si longtemps, vole en éclats. Le djihadisme européen est bel est bien une organisation structurée, dotée d’une stratégie, de centres de commandement, d’un appareil logistique et surtout de bases de repli dans des quartiers où ils sont protégés par la population. Ces « bases vertes », comme on disait jadis les « bases rouges », où les terroristes marxistes (RAF, Brigades rouges, Action directe) tentaient, sans succès de trouver asile et protection, ont, elles, une existence bien réelle. Comment, sinon, expliquer que les terroristes les plus recherchés d’Europe aient pu trouver, pendant quatre mois des « planques » dans la capitale de l’Union européenne. L’imperméabilité de ces réseaux à la pénétration d’indicateurs révèle l’inadaptation des techniques policières en vigueur à les combattre efficacement, pour autant que leurs membres de ces réseaux soient capables de déjouer les méthodes de traque technologique. Le cas belge est la manifestation ultime et caricaturale d’une situation dont il ne faudrait pas croire que nous sommes épargnés. Molenbeek fait école à Sevran, Marseille, Vaulx-en-Velin. Là-bas, on « apprend de Molenbeek pour apprendre à vaincre » comme jadis les maoïstes de tous les pays « apprenaient de Yenan pour apprendre à vaincre ». La division linguistique de culturelle de la Belgique et de sa capitale, le clientélisme sans rivage de ses élus avec une communauté musulmane qui se sert du bulletin de vote comme d’une arme politique, sont la préfiguration de ce qui pourrait arriver chez nous si l’on persiste à écouter les discours en stéréo d’Edwy Plenel et Tarik Ramadan. Leurs émules d’outre Quiévrain ont table ouverte au Soir de Bruxelles, principal quotidien francophone de la capitale, comme à la RTBF, et à l’Université libre de Bruxelles. L’heure n’est plus à la seule compassion envers les victimes, au « Je suis Bruxelles » comme on a été Charlie ou Bataclan. L’heure est à l’exigence populaire d’un combat sans merci, avec tous les moyens adéquats contre une menace avérée et gravissime. Oui, il faut être islamophobe au sens premier du terme, avoir peur d’un islam qui engendre des monstres et de plus en plus des sympathisants actifs ou passifs de ces monstres.

    Luc Rosenzweig

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  6. jcdurbant dit :

    Pini Schieff, ancien responsable de la sécurité de l’aéroport Ben Gourion est aujourd’hui président de l’Union des sociétés de sécurisation est très critique face à la facilité avec laquelle les terroristes ont pu entrer dans le hall de l’aéroport: « Les Européens n’ont pas encore appris ce qu’Israël sait depuis des dizaines d’années ». Il souligne que les grands aéroports à l’image de celui de Zaventem sont de véritables villes, que des centaines de milliers de personnes y circulent chaque jour et qu’il faudrait impérativement protéger ces espaces de manière hermétique, surtout dans des pays où le terrorisme a déjà frappé. Il indique qu’il faudrait au moins tripler les effectifs de policiers en uniforme ou en civil et développer les moyens technologiques « même si c’est au prix du confort des voyageurs ou de la rapidité des processus d’embarquement ». Il rappelle que les terroristes et leur complices sont parfaitement au courant des failles des aéroports et s’engouffrent dans ces brèches pour perpétrer leurs méfaits.

    http://lphinfo.com/2016/03/22/securite-des-aeroports-un-expert-israelien-denonce-les-failles-europeennes/

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  7. jcdurbant dit :

    Sur Brusselistan, voir aussi:

    Pendant très longtemps, il y avait une sorte de pacte de non-agression entre les extrémistes et la police belge. Mais depuis les attentats de Paris, le pacte a volé en éclats. La police belge fait enfin son travail, comme l’a montré l’arrestation de Salah Abdeslam. Aujourd’hui, ces intégristes ont décidé de frapper la Belgique, qui était une maison sûre pour eux. La Belgique a laissé faire des imams radicaux ». « Pendant très très longtemps, la Belgique a laissé faire des imams radicaux. Un groupe qui s’appelait « Sharia for Belgium » par exemple, prônait l’instauration de la sharia dans le pays et recrutait des combattants pour la Syrie. Ils ont laissé faire ce groupe pendant de longues années avant de réaliser le danger qu’ils représentent. Désormais, c’est terminé et la Belgique est confrontée aux attaques terroristes sur son sol.

    Jean Quatremer (correspondant de « Libération » à Bruxelles, Europe 1)

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  8. jcdurbant dit :

    The Belgian security services, as well as other Western intelligence agencies, had advance and precise intelligence warnings regarding the terrorist attacks in Belgium on Tuesday, Haaretz has learned. The security services knew, with a high degree of certainty, that attacks were planned in the very near future for the airport and, apparently, for the subway as well. Despite the advance warning, the intelligence and security preparedness in Brussels, where most of the European Union agencies are located, was limited in its scope and insufficient for the severity and immediacy of the alert. As far as is known, the attacks were planned by the headquarters of the Islamic State (ISIS) in Raqqa, Syria, which it has pronounced as the capital of its Islamic caliphate. The terror cell responsible for the attacks in Brussels on Tuesday was closely associated with the network behind the series of attacks in Paris last November. At this stage, it appears that both were part of the same terrorist infrastructure, connected at the top by the terrorist Salah Abdeslam, who was involved in both the preparation for the Paris attacks and its implementation. Abdeslam escaped from Paris after the November attacks, hid out in Brussels and was arrested last week by the Belgian authorities. Abdeslam’s arrest was apparently the trigger for Tuesday’s attacks, due to the concern in ISIS that he might give information about the planned attacks under interrogation, particularly in the light of reports that he was cooperating with his captors. The testimony of the detained terrorist, alongside other intelligence information, part of which concerned ISIS operations in Syria, should have resulted in much more stringent security preparedness in crowded public places in Brussels, along with a heightened search for the cell.

    http://www.haaretz.com/world-news/1.710572

    http://www.liberation.fr/planete/2016/03/22/bruxelles-zaventem-l-aeroport-n-etait-pas-au-niveau-d-alerte-maximum_1441366

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  9. jcdurbant dit :

    Donald Trump Finds New City to Insult: Brussels

    Go to Brussels. … There is something going on and it’s not good, where they want Sharia law … There is something bad going on. … You go to Brussels — I was in Brussels a long time ago, 20 years ago, so beautiful, everything is so beautiful — it’s like living in a hellhole right now.

    Donald Trump (Jan. 27, 2016)

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  10. jcdurbant dit :

    Après chaque attentat, il y a plus de candidats au jihad, des gosses qui n’y vont pas simplement parce qu’ils sont décérébrés mais qui finissent par être convaincus … ça suffit les minutes de silence comme simple bilan politique. On n’arrête pas d’enchaîner des minutes de silence et, trois jours après, on retourne dans nos petites polémiques qui n’ont aucun intérêt. Si le gouvernement et les membres du Parlement ne se mettent pas au travail pour lutter contre les ghettos, les Molenbeek qu’il y a chez nous, contre les fractures, on va vers des demains très difficiles (…) En face, on a des gens qui essaient de nous détruire. Il est temps de comprendre qu’on est dans une autre dimension.

    Malek Boutih

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  11. jcdurbant dit :

    BRUSSELLS ATTACKS: IT’S WORKPLACE VIOLENCE, STUPID !

    The officers said they had raised suspicions about certain staff members including those who apparently celebrated after the Paris attacks in November that killed 130 people …

    An uncle of Ibrahim and Khalid el-Bakraoui last week told how the brothers had been employed at the airport and would have gained intimate knowledge of the terminal destroyed in the carnage. The man, who asked not to be named, told the Mail: ‘They worked cleaning at the airport and in a restaurant. They didn’t finish high school in the end. They cleaned the airport in the summer months’ …

    http://www.dailymail.co.uk/news/article-3517493/At-FIFTY-ISIS-supporters-working-baggage-handlers-cleaners-catering-staff-Brussels-airport-claim-police.html

    http://www.jta.org/2016/03/30/news-opinion/world/belgian-vice-pm-acknowledges-street-celebrations-following-brussels-attacks

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  12. jcdurbant dit :

    je suis en désaccord avec une certaine analyse de gauche disant que la radicalisation dépend de causes sociales. Ces causes sociales jouent un rôle mais pas l’essentiel : Abaoud était le fils d’un commerçant prospère de Bruxelles, un des kamikazes de Paris avait un emploi à la RATP, les membres du commando des attentats du 11 septembre étaient diplômés… Je pense qu’il faut admettre que l’endoctrinement religieux a crée un imaginaire qui se développe de manière autonome et est capable de capter des jeunes musulmans vivant dans des conditions sociales diverses. Dire que le djihadisme est causé par le chômage, c’est comme si on disait que le traité de Versailles ou le chômage des années 1930 en Allemagne étaient les premières causes de la shoah ! Le chômage est bien sûr un problème mais ne suffit pas à expliquer pourquoi on devient tueur fanatique.J’ai peur des islamistes mais je ne suis pas islamophobe. Je n’ai rien contre la liberté de culte, j’estime normal que la religion et la culture musulmanes fassent partie des traditions européennes, mais le fanatisme islamiste n’est pas compatible avec la démocratie. Les islamistes développent une haine féroce de l’occident et les intellectuels européens, responsables publics ou leaders d’opinion qui ne prennent pas conscience de cela, qui ne parviennent pas à désigner notre ennemi, sans faire d’amalgame, ceux-là ont une responsabilité énorme.
    Avec Jean-Pierre, nous avons voulu produire le film Fatwa de Mahmoud Ben Mahmoud, cinéaste tunisien vivant en Belgique. Le film raconte l’histoire d’un père marocain qui revient en Belgique pour enterrer son fils soi-disant suicidé, et qui découvre que le fils a été en fait liquidé par un groupe islamiste pour avoir refusé de participer à un attentat. Ce scénario a été refusé à plusieurs reprises par le CNC français et certains producteurs français au motif que le film disait « les assassins sont parmi nous ». Mahmoud, qui en connait un rayon sur sa culture musulmane, qui a connu les scouts musulmans belges qui sont à l’origine de Sharia 4Belgium, me disait « c’est dingue, ils ne comprennent pas ce qui se passe ». Nous étions en 2008.

    Luc Dardenne

    http://www.cclj.be/actu/politique-societe/luc-dardenne-dans-analyses-sur-djihadisme-ne-prend-pas-assez-en-compte-facteur-religieux

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  13. jcdurbant dit :

    Huit personnes ont été interpellées et placées en garde à vue. Ces personnes ont été arrêtées pour des « jets de projectiles, port d’arme prohibé, vol par effraction, dégradations et dégradations par incendie », a précisé la préfecture. Samedi vers 23 h 15, « environ 300 personnes », qui participaient à la Nuit debout, ont quitté la place de la République pour se rendre dans le 11e arrondissement au domicile du Premier ministre Manuel Valls. « Des projectiles et des pierres ont été jetés sur la façade du commissariat du 11e arrondissement et deux véhicules de police en stationnement ont été fortement endommagés », explique la préfecture, ajoutant que les manifestants avaient tenté en vain d’entrer dans le commissariat.
    Vers 0 h 30, les forces de l’ordre ont procédé à la dispersion des manifestants. Des dégradations – vitrines brisées, distributeurs de billets endommagés, tags – ont été aussi commises boulevard Voltaire dans « six agences bancaires », dont trois ont été victimes d’intrusion. « Une agence d’intérim et une agence de mutuelle » ont également été dégradées …

    http://www.lepoint.fr/societe/nuit-debout-des-manifestants-ont-tente-de-se-rendre-chez-valls-10-04-2016-2031160_23.php

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  14. jcdurbant dit :

    On est tout de suite rassuré !

    Mais heureusement les indignés de la place de la République veillent !

    «S’il est rentré en Europe et qu’il se promène avec une fausse identité, c’est difficile pour nous de le retrouver», confie un enquêteur européen.

    http://www.parismatch.com/Actu/International/Younes-Abaaoud-15-ans-de-retour-de-Syrie-942641#

    http://www.valeursactuelles.com/monde/des-nouveaux-combattants-de-letat-islamique-souhaitent-attaquer-leurope-61115

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  15. jcdurbant dit :

    Reconfirmation du plantage maousse du Bataclan:

    Il m’a juste dit de choisir une cible facile, un concert par exemple, là où il y a du monde. Il m’a précisé que le mieux, après, c’était d’attendre les forces d’intervention sur place et de mourir en combattant avec des otages. Tout ce que je peux vous dire, c’est que cela va arriver très bientôt. Là-bas, c’était une véritable usine et ils cherchent vraiment à frapper en France ou en Europe.

    Reda H. (13 août 2015)

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  16. jcdurbant dit :

    Coup de gueule d’un fils d’immigré tunisien contre les nouvelles générations qui crachent dans la soupe (avec bien sûr le couplet obligatoire sur la « libération » de la Palestine)

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  17. jcdurbant dit :

    QUELS BARBARES ?

    Lundi peu avant 13 h, dans un bus, au niveau des Glacis, une altercation bénigne éclate entre deux passagers parce que l’un d’eux refuse de donner une cigarette. L’agresseur, un ressortissant irakien, sort un cutter et tranche la joue du passager, juste en dessous de l’œil. Il sera transporté à l’hôpital pour y être soigné. La blessure nécessitera la pose de dix points de suture. L’Irakien de 25 ans, demandeur d’asile en France, est interpellé et placé en garde à vue…

    http://www.lavoixdunord.fr/node/356240/paywall

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