Violences du Temple/violences en Europe: Si Israël est un occupant dans son pays, le christianisme l’est aussi comme tout autre État infidèle (First, they’ll take Jerusalem, then they’ll take Berlin)

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J’ai une prémonition qui ne me quittera pas: ce qui adviendra d’Israël sera notre sort à tous. Si Israël devait périr, l’holocauste fondrait sur nous. Eric Hoffer
Nous vous bénissons, nous bénissons les Mourabitoun (hommes) et les Mourabitat (femmes). Nous saluons toutes gouttes de sang versées à Jérusalem. C’est du sang pur, du sang propre, du sang qui mène à Dieu. Avec l’aide de Dieu, chaque djihadiste (shaheed) sera au paradis, et chaque blessé sera récompensé. Nous ne leur permettrons aucune avancée. Dans toutes ses divisions, Al-Aqsa est à nous et l’église du Saint Sépulcre est notre, tout est à nous. Ils n’ont pas le droit de les profaner avec leurs pieds sales, et on ne leur permettra pas non plus. Mahmoud Abbas
You see these scaffoldings? They [the officials] put them up to claim maintenance work is being done in order to beg donors for money. These scaffoldings have been here for years with nothing done….The sheikh here just takes photos of them to show to donors. Look at the donation boxes here; they collect an average of one million shekels ($284,000) per month. We have no idea where that money goes…The poor and the needy never see any of it. Members of the Muslim security staff of Al-Aqsa Mosque
L’ONU a autorisé jeudi les Palestiniens à faire flotter leur drapeau au siège de l’institution internationale à New York. Une résolution en ce sens a été adoptée par 119 voix pour, huit contre et 45 abstentions sur les 193 pays membres de l’ONU. Les Etats-Unis et Israël ont voté contre, de même que le Canada et l’Australie. La France a voté pour, ainsi que la Russie et la Chine (…) de même que la Suède, l’Italie ou l’Espagne. Mais l’Allemagne s’est abstenue tout comme le Royaume-Uni, l’Autriche, la Finlande, les Pays-Bas ou Chypre. (…) L’autre bénéficiaire de la résolution sera le Saint-Siège. Il s’est démarqué de l’initiative palestinienne mais sans s’y opposer. Son représentant à l’ONU, Mgr Bernardito C. Auza, avait précisé avant le vote à des journalistes que le Vatican n’avait «pas l’intention de hisser son drapeau avant la (prochaine) visite du pape» François à l’ONU, mais qu’il n’excluait pas de le faire ensuite. Le Vatican a reconnu de facto l’Etat palestinien. Le pape François doit s’adresser à l’Assemblée générale le 25 septembre. Libération
(The infidels) want us to be tormented. They want us to be humiliated. (The Quran) says: Tthe [sic] Jews and the Christians will never be pleased with you,’ but we will never follow their religion. This dark night will be over, and soon, we will trample them underfoot, Allah willing. Germany is not a compassionate country that wishes to absorb refugees from Syria and Iraq, and Palestinian refugees in the Levant and elsewhere. Europe has become old and decrepit, and needs human reinforcement. No force is more powerful than the human force of us Muslims. Oh Muslims, the Germans say, in their economic reports, that they need 50,000 young workers. Now, they have got 20,000, and they want another 30,000 and more, to work in their factories. They are not motivated by compassion for the Levant, its people, and its refugees. Throughout Europe, all the hearts are infused with hatred toward Muslims. They wish that we were dead. But they have lost their fertility, so they look for fertility in their midst. We will give them fertility! We will breed children with them, because we shall conquer their countries – whether you like it or not, oh Germans, oh Americans, oh French, oh Italians, and all those like you. Take the refugees! We shall soon collect them in the name of the coming Caliphate. We will say to you: These are our sons. Send them, or we will send our armies to you. Sheikh Muhammad Ayed (Al-Aqsa)
The Syrian citizens are mainly Muslim and speak Arabic. The refugees have their own culture. Because our school is directly next to where they are staying, modest clothing should be worn in order to avoid disagreements. Revealing tops or blouses, short shorts or miniskirts could lead to misunderstandings. Lettre au parents du lycée allemand Wilhelm-Diess-Gymnasium
When Muslim teenage boys go to open air swimming pools, they are overwhelmed when they see girls in bikinis. These boys, who come from a culture where for women it is frowned upon to show naked skin, will follow girls and bother them without their realizing it. Naturally, this generates fear. German local politician
According to an editorial comment in the newspaper Westfalen-Blatt, police are refusing to go public about crimes involving refugees and migrants because they do not want to give legitimacy to critics of mass migration … Soeren Kern
Le président a fait part à Sa Majesté Abdallah II, Roi de Jordanie, de sa vive préoccupation face à la multiplication des affrontements violents sur et autour de l’Esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, et de la nécessité que tout soit mis en œuvre pour apaiser la situation. Communiqué de l’Elysée
Le refus d’accepter la judéophobie de l’islam s’explique dans le contexte des efforts de paix de l’Etat d’Israël avec son environnement et la souffrance très présente à cette époque –quelques années après l’extermination dans les camps – de l’ampleur de la Shoah, certainement le plus grand crime commis contre le peuple juif et l’humanité. (…) La dhimmitude est corrélée au jihad. C’est le statut de soumission des indigènes non-musulmans – juifs, chrétiens, sabéens, zoroastriens, hindous, etc. – régis dans leur pays par la loi islamique. Il est inhérent au fiqh (jurisprudence) et à la charîa (loi islamique). Les éléments sont d’ordre territorial, religieux, politique et social. Le pays conquis s’intègre au dar al-islam (16) sur lequel s’applique la charîa. Celle-ci détermine en fonction des modalités de la conquête les droits et les devoirs des peuples conquis qui gardent leur religion à condition de payer une capitation mentionnée dans le Coran et donc obligatoire. Le Coran précise que cet impôt dénommé la jizya doit être perçu avec humiliation (Coran, 9, 29). Les éléments caractéristiques de ces infidèles conquis (dhimmis) sont leur infériorité dans tous les domaines par rapport aux musulmans, un statut d’humiliation et d’insécurité obligatoires et leur exploitation économique. Les dhimmis ne pouvaient construire de nouveaux lieux de culte et la restauration de ces lieux obéissait à des règles très sévères. Ils subissaient un apartheid social qui les obligeait à vivre dans des quartiers séparés, à se différencier des musulmans par des vêtements de couleur et de forme particulière, par leur coiffure, leurs selles en bois, leurs étriers et leurs ânes, seule monture autorisée. Ils étaient astreints à des corvées humiliantes, même les jours de fête, et à des rançons ruineuses extorquées souvent par des supplices. L’incapacité de les payer les condamnait à l’esclavage. Dans les provinces balkaniques de l’Empire ottoman durant quelques siècles, des enfants chrétiens furent pris en esclavage et islamisés. Au Yémen, les enfants juifs orphelins de père étaient enlevés à leur famille et islamisés. Ce système toutefois doit être replacé dans le contexte des mentalités du Moyen Age et de sociétés tribales et guerrières. Certains évoquent la Cordoue médiévale ou al-Andalous (Andalousie médiévale sous domination arabe) comme des modèles de coexistence entre juifs, chrétiens et musulmans. (…) C’est une fable. L’Andalousie souffrit de guerres continuelles entre les différentes tribus arabes, les guerres entre les cités-royaumes (taifas), les soulèvements des chrétiens indigènes, et enfin de conflits permanents avec les royaumes chrétiens du Nord. Les esclaves chrétiens des deux sexes emplissaient les harems et les troupes du calife. L’Andalousie appliquait le rite malékite, l’un des plus sévères de la jurisprudence islamique. Comme partout, il y eut des périodes de tolérance dont profitaient les dhimmis, mais elles demeuraient circonstancielles, liées à des conjonctures politiques temporaires dont la disparition provoquait le retour à une répression accrue. (…) En 1860, le statut du dhimmi fut officiellement aboli dans l’Empire ottoman (17) sous la pression des puissances européennes, mais en fait il se maintint sous des formes atténuées compte tenu des résistances populaires et religieuses. Hors de l’Empire ottoman, en Iran, en Afghanistan, dans l’Asie musulmane et au Maghreb, il se perpétua sous des formes beaucoup plus sévères jusqu’à la colonisation. En Iran, la dynastie Pahlavi tenta de l’abolir et d’instituer l’égalité religieuse. C’est aussi l’une des raisons de l’impopularité du Shah dans les milieux religieux. Une fois au pouvoir, ceux-ci rétablirent la charîa et la juridiction coranique. (…)  On me reprochait de nier le sort heureux des dhimmis et de lier les juifs et les chrétiens dans un statut commun. Ceci était un sacrilège contre la tendance politique pro-palestinienne des années 1970 en Europe qui visait à rapprocher les chrétiens et les musulmans dans un front uni contre Israël. (…) On m’accusa d’arrière-pensées sionistes démoniaques pour avoir révélé en toute innocence une vérité vieille de 13 siècles, que l’on cachait obstinément au public afin d’attribuer à Israël, les persécutions infligées aux chrétiens par les musulmans. Cette dernière allégation était une façon de démontrer l’origine satanique d’Israël. Décrire un statut d’avilissement commun aux juifs et aux chrétiens inscrit dans la charîa et imposé durant treize siècles, constituait pour les antisionistes et leurs alliés un blasphème impardonnable. Les thèses de l’universitaire américain Edward Said triomphaient alors. Elles glorifiaient la supériorité et la tolérance de la civilisation islamique et infligeaient un sentiment de culpabilité aux Européens qui s’en délectaient. Toute la politique euro-arabe d’union et de fusion méditerranéennes se bâtissait sur ces fondations ainsi que sur la diabolisation d’Israël. (…) Cette recherche débouchait sur un combat politique que je n’avais pas prévu. J’ignorais que je déchirais un tissu de mensonges opaques créés pour soutenir une idéologie politique, celle de la fusion du christianisme et de l’islam fondée sur la théologie de la libération palestinienne et la destruction d’Israël. C’était toute la structure idéologique, politique, culturelle d’Eurabia, mais je l’ignorais alors.(..) Les talibans l’appliquèrent à l’égard des Hindous, les coptes en Egypte continuent d’en souffrir ainsi que les chrétiens en Irak, en Iran, au Soudan, au Nigeria. Même la Turquie maintient certaines restrictions sur les lieux de culte. La dhimmitude ne pourra pas changer tant que l’idéologie du jihad se maintiendra. Bat Ye’or
Les territoires islamisés par le jihad s’étendirent de l’Espagne à l’Indus et du Soudan à la Hongrie. (…) Chassés par les nouveaux États chrétiens des Balkans au XIXe siècle, les Muhagir (émigrés) représentaient des millions de Musulmans fuyant après leurs défaites, les anciennes provinces ottomanes de Serbie, de Grèce, de Bulgarie, de Roumanie, de Bosnie-Herzégovine, de Thessalie, de l’Epire et de Macédoine. Pour contrer le mouvement sioniste, le sultan recourut à la politique traditionnelle de colonisation islamique et installa en Judée, Galilée, Samarie et en Transjordanie des réfugiés, c’est-à-dire ces même Musulmans qui avaient combattu les droits, l’émancipation et l’indépendance des dhimmis chrétiens. Le sultan en avait dirigé une partie vers le Liban, la Syrie, la Palestine, où des terres leur avaient été attribuées à titre collectif et à des conditions favorables, conformément aux principes de colonisation islamique imposés aux indigènes dès le début de la conquête arabe. Cette colonisation détermina l’implantation dans le Levant, à la même époque, de tribus tcherkesses fuyant l’avance russe dans le Caucase ; la plupart furent réparties en Mésopotamie, autour de villages arméniens dont elles massacrèrent les habitants par la suite. Les colons tcherkess de la Palestine historique : Israël, Cisjordanie et Jordanie, constituèrent des villages en Judée, et près de Jérusalem comme Abou Gosh, ou à Quneitra dans le Golan. Aujourd’hui, leurs descendants se marient entre eux ; en Jordanie, ils forment la garde du roi. Jusqu’à la Première Guerre mondiale, 95 % de la Palestine était constituée de terres domaniales appartenant au sultan ottoman. Le concept de terre fey, terre de butin enlevée aux infidèles et appartenant derechef à la communauté musulmane, est encore valide pour les leaders arabes, notamment l’OLP, qui contestent la légitimité d’Israël sur une terre « arabe ». Cette notion sous-tend le conflit israélo-arabe et il est curieux qu’elle soit défendue par des Chrétiens arabes et par l’Europe, car elle concerne tous les pays qui furent islamisés. De plus, ce principe étant corrélé au concept global d’un jihad universel, il récuse, par conséquent, toute légitimité non islamique. Le droit islamique établit une différence essentielle entre l’Arabie, terre d’origine des Arabes et berceau de la révélation coranique, et les terres de butin, conquises aux infidèles, c’est-à-dire tous les pays extérieurs à l’Arabie. C’est seulement dans ces pays que les infidèles sont tolérés dans les limites de la dhimmitude, mais non en Arabie. (…) Après l’ordre d’expulsion des Juifs et des Chrétiens du Hedjaz en 640, le christianisme fut éliminé totalement d’Arabie, tandis que le judaïsme put se maintenir au Yémen dans des conditions des plus précaires. Sous le califat d’Abd al-Malik (685-705), les tribus arabes chrétiennes furent forcées de se convertir ou de fuir chez les Byzantins. D’autres acceptèrent l’islamisation de leurs enfants en échange d’une exemption de la jizya. En moins d’un siècle, l’islam avait mis un terme au christianisme arabe. Les populations chrétiennes, notamment grec-orthodoxes, uniates et catholiques, sont des dhimmis arabisés au XIXe siècle par la politique coloniale de la France visant à se constituer un grand empire arabe d’Alger à Antioche dès les années 1830.Les conquêtes islamiques n’auraient pu se maintenir si elles n’avaient bénéficié de nombreuses trahisons et collaborations de princes chrétiens, de militaires et de patriarches. Ces collusions découlaient d’un contexte interchrétien de rivalités dynastiques et religieuses ou d’ambitions personnelles. Parce qu’elles se situaient aux niveaux hiérarchiques les plus importants, ceux qui impliquaient les plus hautes responsabilités d’État, de l’armée et de l’Église, ces défections déterminèrent l’islamisation de multitudes de Chrétiens.(…) Les tensions, qui s’inscrivent dans treize siècles de confrontations et de collaborations islamo-chrétiennes, sont toujours actuelles, car le système même qui les généra, celui du jihad et de la dhimmitude, fut délibérément occulté à l’époque moderne. On ne peut ici examiner les causes de cette occultation, déterminées comme autrefois par des collusions et des intérêts politiques, religieux et économiques. Aujourd’hui, on constate que l’Europe, comme les pays de la trêve des siècles passés, a, dès les années 70, maintenu une fragile sécurité moyennant une politique laxiste d’immigration. Elle préféra ignorer la constitution d’un réseau terroriste et financier sur son territoire, et espéra acheter sa sécurité sous forme d’aide au développement à des gouvernements qui n’avaient jamais révoqué les fondements d’une démonisation enracinée dans la culture du jihad. Son « service à l’umma » consiste à délégitimer l’État d’Israël, et à amener les États-Unis dans le camp du jihad anti-israélien. Ce « service de la dhimmitude » se manifeste par l’exonération du terrorisme palestinien et islamiste, par l’incrimination d’Israël et des États-Unis accusés de les motiver. Aussi peut-on déceler aujourd’hui des symptômes profonds d’une dhimmitude d’autant plus inconsciente qu’elle se nourrit du refoulement hermétique de l’histoire, nécessaire au maintien d’une politique fondée sur sa négation. Il serait trop long d’examiner ici cette évolution, mais on peut brièvement l’illustrer par trois exemples.Le premier concerne l’occultation déjà mentionnée de l’idéologie et de l’histoire du jihad, c’est-à-dire de l’ensemble des relations islamo-chrétiennes fondées sur des principes juridiques et religieux islamiques qui, n’ayant jamais été révoqués, sont encore actuels. Cette occultation est remplacée par les excuses, l’autoflagellation pour les croisades, pour les disparités économiques et par la criminalisation d’Israël. Le mal est ainsi attribué aux Juifs et aux Chrétiens afin de ménager la susceptibilité du monde musulman, qui refuse toute critique sur son passé de conquêtes et de colonisation. Ce rapport est celui du système de la dhimmitude, qui interdisait au dhimmi, sous peine de mort, de critiquer l’islam et le gouvernement islamique. Les notables dhimmis étaient chargés par l’autorité islamique d’imposer cette autocensure à leurs coreligionnaires. L’univers de la dhimmitude, conditionné par l’insécurité, l’humilité et la servilité comme gages de survie, est ainsi reconstitué en Europe.Le second exemple concerne le refus de reconnaître le fondement judéo-chrétien de la civilisation occidentale de crainte d’humilier le monde musulman – attitude similaire à celle du dhimmi, obligé de renoncer à sa propre histoire et de disparaître dans la non-existence pour permettre à son oppresseur d’exister. Ce rejet du judéo-christianisme, c’est-à-dire d’une culture fondée sur la Bible, est accentué par les fréquentes déclarations des ministres européens affirmant que les contributions de la culture arabe et islamique ont déterminé le développement de la civilisation européenne. (…) Le troisième exemple concerne la remarque, en septembre dernier, de Silvio Berlusconi, président du Conseil italien, affirmant la supériorité des institutions politiques européennes et les réactions outrées de ses collègues de l’Union européenne, accompagnées des excuses réclamées par le secrétaire de la Ligue arabe, Amr Moussa. Ancien ministre des Affaires étrangères d’Égypte, Moussa a représenté un pays dont la longue histoire de persécutions des dhimmis juifs et chrétiens se poursuit encore aujourd’hui par une culture de haine. On peut souligner que les pays de la Ligue arabe sont précisément les plus fidèles aux valeurs du jihad et de la dhimmitude qu’ils appliquent à des degrés divers à leurs sujets non musulmans. Les excuses que Berlusconi a présentées à ces pays, dont certains pratiquent encore l’esclavage et ont des eunuques et des harems, rappellent l’obligation pour le dhimmi chrétien de descendre de son âne devant un Musulman, ou comme dans la Palestine arabe jusqu’au XIXe siècle de marcher dans le caniveau, afin de l’assurer de sa déférence. Que ces attitudes d’humble servilité soient exigées des représentants des nations européennes donne la mesure de l’échec de leurs politiques qui ont conduit leurs peuples non seulement au déshonneur, mais au tribut pour suspendre, comme autrefois, par leurs services et leurs rançons, la menace du terrorisme. Parmi les nombreux et complexes facteurs de la dhimmitude énoncés plus haut, on citera l’antisionisme qui a pris la relève de l’antisémitisme. On examinera ici les développements des théologies de substitution/déchéance que ce terrain antijuif commun favorise aujourd’hui, dans la version chrétienne concernant le peuple d’Israël, et dans la version islamique relative aux Juifs et aux Chrétiens, ainsi que les dérives du courant chrétien marcionite. Si l’on évalue la dhimmitude comme une catégorie singulière de l’histoire et de l’expérience humaine, dont l’articulation juridique et théologique se déploie dans le temps et sur d’énormes espaces, on devrait pouvoir discerner dans le présent transitoire les axes, les agents et les supports de ses projections dans le futur. On a vu que le rôle des Églises pagano-chrétiennes fut capital dans la formulation de son fondement : le principe de la substitution/déchéance matérialisé par un corpus juridique discriminatoire. De même au cours de l’histoire, la collusion de certains courants du clergé avec les forces islamiques activa la destruction du pouvoir politique chrétien. L’ enracinement du christianisme dans l’arabo-palestinisme induit le mécanisme défini par Alain Besançon comme la perversa imitatio, l’imitation perverse, c’est-à-dire un duplicat d’histoire juive reconstruit dans une version arabo-palestinienne qui constitue, selon la formule de l’auteur mais pour un contexte différent, une « pédagogie du mensonge ». Les Arabes palestiniens héritiers et symboles du Jésus arabo-palestinien se substituent au peuple juif, rejeté dans la non-existence. Ils réalisent la fusion christique islamo-chrétienne d’une Palestine crucifiée par Israël, concept constamment répété dans leur guerre antijuive. Pour l’antisionisme chrétien, les termes « colons », « colonisation », « occupation » appliqués aux Israéliens dans leur pays impliquent que les droits naturels des Juifs dans leur patrie historique sont transférés au peuple arabe de Palestine selon le principe de déchéance/substitution. La restauration d’Israël dans son pays représente « une injustice » car précisément elle illustre une transgression de ce principe. Notons ici la désynchronisation et l’ineptie des concepts occidentaux de colonisation quand ils sont transférés au contexte islamique des peuples dhimmis dépossédés de leur pays et de leur identité par l’impérialisme du jihad. (…) L’ islamisation de l’humanité, des prophètes, des sages, non seulement islamise une histoire antérieure à Mahomet, mais elle dépouille les Juifs et les Chrétiens de toutes leurs références historiques. Ces religions sont comme suspendues dans un temps stagnant sans repères ni évolution. Il est évident que l’islamisation de la Bible, de Jésus et des évangélistes lèse autant les Chrétiens que les Juifs. De plus, l’islamisation de Jésus revient à islamiser toute la théologie chrétienne et la Chrétienté. Ainsi la délégitimation d’Israël n’est pas sans conséquence sur la théologie chrétienne et le sens de son identité. Ses origines sont-elles dans la Bible ou dans le Coran ? Le Jésus historique et les apôtres sont-ils juifs ou sont-ils les prophètes musulmans dont la version coranique n’a que peu de rapports avec les originaux bibliques? Le conflit judéo-chrétien se dédouble par conséquent en un autre conflit islamo-chrétien qui se joue autour de la restauration d’Israël car le principe déchéance/substitution dans la version chrétienne implique dans sa version islamique la confirmation de ce même principe pour les Chrétiens. (…) Il n’est pas rare aujourd’hui de voir les propagandistes de la cause palestinienne écrire que la Palestine est le berceau des trois religions. Affirmation absurde car l’islam est né en Arabie et se développa à La Mecque et à Médine ; aucune ville de Terre sainte, ni même Jérusalem, n’est mentionnée dans le Coran. Si la Palestine avait été le berceau de l’islam, aucun infidèle n’aurait pu y vivre. Par conséquent il n’est pas dans l’intérêt des Chrétiens de propager ces mensonges, car aucune église n’y serait tolérée. Cette falsification est uniquement motivée par le désir d’opposer à la légitimité d’Israël une autre légitimité fictive, qui se retourne dans le contexte de la dhimmitude contre ses protagonistes chrétiens. Pour les Musulmans, cette proposition confirme l’islamisation des personnages bibliques. Les services rendus à l’umma par les Églises dhimmies palestiniennes furent considérables – services, rappelons-le, qui constituent la fonction essentielle du dhimmi et garantissent sa survie. Ces Églises sapèrent le support biblique du christianisme, l’affaiblissant face à un islam toujours plus convaincu de son irréprochabilité morale. Elles renforcèrent la légitimité génocidaire de la dhimmitude par sa justification contre le peuple juif auquel le christianisme est lié. Car, si Israël est un occupant dans son pays, le christianisme, qui tire sa légitimité de l’histoire d’Israël, l’est aussi comme le serait tout autre État infidèle. Bat Ye’or
La Palestinisation de l’Europe s’articule au premier pôle cité ci-dessus et possède une double fonction: politique et théologique. La première ambitionne de remplacer Israël par la Palestine musulmane, par le déni de l’histoire juive et son effacement par l’islamisation de sa topographie. L’aspect théologique vise à islamiser les racines juives du christianisme en substituant au Jésus hébreu de Judée le Jésus musulman du Coran que les Eglises dhimmies islamisées prétendent par anachronisme palestinien, bien que ce mot n’existât pas à l’époque de Jésus et n’apparaît nulle part dans le Coran. L’islamisation des racines théologiques chrétiennes a trois conséquences  : 1) la suppression de l’histoire du peuple d’Israël, fondement historique du christianisme; 2) l’adhésion à la conception islamique de l’histoire qui affirme l’antériorité de l’islam par rapport au judaïsme et au christianisme ; 3) la justification du jihad anti-israélien fondé sur le déni de l’histoire juive et chrétienne. La Palestinisation de l’Europe consiste à abrutir l’ensemble des populations européennes par l’obsession paranoïaque de la Palestine, symbole de ces politiques jihadistes du déni, et à les détourner des grands enjeux civilisationnels qui les confrontent. L’invasion migratoire de l’Europe se rattache à la stratégie du second pôle du Conseil européen et de la Commission, menée conjointement avec la Ligue arabe et l’OCI. Cette entente euro-arabe bien rodée depuis quarante ans explique l’unanimité de l’accueil favorable des gouvernements – la Hongrie et les récents Etats de l’Union exceptés. Le ton dictatorial et menaçant du président de la Commission, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker illustre bien l’autoritarisme opaque de Bruxelles. Ces invasions de populations majoritairement musulmanes accéléreront certainement le processus de Palestinisation (déchristianisation) et d’islamisation – non seulement démographique mais aussi culturel et politique – des sociétés européennes. C’est d’ailleurs pour cela qu’elles sont si favorablement accueillies par nos élites. Je ne crois pas aux sentiments humanitaires des politiciens mais je crois plutôt en une politique humanitaire gérant des capitaux et des intérêts stratégiques colossaux. Nos leaders qui ont détruit les Etats-nations sont incapables de défendre leurs territoires. (…) Il y eut certes « des idiots utiles » juifs et chrétiens qui bénéficièrent de prébendes, de la célébrité, d’une exposition médiatique flatteuse en servant de marionnettes et de paravents à ceux qui les manipulaient derrière le rideau. Mais ce ne sont que des ombres secondaires. Les véritables responsables de l’islamisation de l’Europe se situent dans les hautes sphères des hiérarchies gouvernementales qui collaborèrent avec le nazisme et ses milieux islamophiles. (…) Il faut aussi reconnaître que de leur côté, la Ligue arabe et l’OCI exercèrent des représailles économiques, soutenues par le terrorisme palestinien d’abord puis islamiste et des pressions incessantes pour amener une Europe parfois réticente à obtempérer à leurs exigences concernant l’afflux et les droits des immigrants musulmans en Europe ou la campagne anti-israélienne. (…) La montée du radicalisme musulman ne menace pas seulement Israël, il menace tout autant les Etats non-musulmans et les musulmans modernistes. Naturellement Israël est plus vulnérable de par son environnement et l’exiguïté de son territoire que l’UE s’acharne à amputer davantage ayant adopté la conception jihadiste de la justice. Mais Israël est moralement plus fort et déterminé à se défendre que les Européens qui subissent une déculturation et une culpabilisation demandées par l’OCI et vivent dans la dhimmitude sans même s’en apercevoir. La politique européenne du déni du jihad et de la dhimmitude a occulté le fait que juifs et chrétiens ont le même statut dans l’islam et que la destruction du judaïsme implique celle du christianisme. Je suis particulièrement affligée par les terribles souffrances infligées aux chrétiens et aux yazidis du Proche et Moyen Orient. Ces sévices prescrits par les lois du jihad et exécutés aujourd’hui confirment les textes chrétiens qui les décrivent datant de la première conquête arabo-islamique et que j’ai reproduit dans mes livres. (…) Quant à l’Iran, le fait qu’il menace Israël seulement est un leurre de la taqiya car le régime des ayatollahs menace d’anéantissement le monde sunnite et occidental. Naturellement le peuple iranien lui-même en fera les frais comme on le voit aujourd’hui avec les populations irako-syriennes qui élevées dans la glorification du jihad en sont elles-mêmes victimes aujourd’hui. (…) Les belles déclarations contre l’antisémitisme sont compensées par la recrudescence de la guerre larvée de l’UE contre Israël destiné à être remplacé par la Palestine islamique. L’effacement des noms géographiques des provinces de Judée et Samarie, la désignation du Mont du Temple comme l‘esplanade des Mosquées, la Palestinisation des tombeaux des Patriarches hébreux à Hébron, c’est-à-dire leur islamisation, s’inscrivent dans l’islamisation des origines juives et chrétiennes conforme à la version coranique. La volonté de construire le vivre-ensemble méditerranéen nourrit deux paranoïas corrélées: le remplacement d’Israël par la Palestine et l’immigration islamique en Europe, avec la disparition de la civilisation judéo-chrétienne honnie par les nazis islamophiles. Les peuples européens ignorent que leurs pays, certaines Eglises, l’Union européenne sont parmi les plus grands pourvoyeurs d’antisémitisme au niveau mondial. Cette Europe-là veut se débarrasser de l’Etat d’Israël, du judaïsme et de son rejeton le christianisme. Elle a fait le choix de l’islam. (…) Pour moi l’Europe s’est édifiée sur l’héritage scientifique et juridique gréco-romain et la spiritualité judéo-chrétienne qui a forgé ses valeurs. Ses contributions aux progrès de l’humanité dans tous les domaines, sciences, arts, lois, emplissent les plus belles pages de l’histoire humaine. Il y eut bien sûr les périodes noires des crimes et des génocides. Mais à la différence des autres peuples qui s’en glorifient ou les nient, l’Europe, nourrie de l’héritage juif de la contrition, du repentir et du pardon, les a reconnues. L’Europe a proclamé l’égalité des êtres humains et leur sacralité (principes bibliques), elle a proscrit l’esclavage et inscrit dans ses institutions la liberté, la dignité et les droits de l’homme. Quand l’Italie a voulu se libérer du joug autrichien, elle l’a proclamé à travers le génie de Verdi dans le Chant des Hébreux de Nabucco. Impuissante à supprimer les guerres, l’Europe en a tempéré la cruauté par la création de la Croix Rouge et divers instruments humanitaires. Enfin elle a agencé les moyens de prospecter le champ infini du savoir et de la connaissance et a archivé dans ses musées et ses universités la mémoire de l’humanité. J’espère que les Européens pourront préserver cet immense, infiniment précieux et unique patrimoine d’une destruction méditée par leurs nombreux ennemis intérieurs et extérieurs. Pour surmonter ce défi l’on ne doit pas se tromper d’ennemis. Cette responsabilité incombe à chacun d’entre nous. Et puis il y a Eurabia… qui terrifiée par le jihad et corrompue par les pétrodollars s’est protégée en s’alliant au jihad qu’elle a détournée contre Israël. Maintenant elle aura le jihad et le déshonneur. Bat Ye’or
L’antisémitisme, répandu parmi les jeunes musulmans en Europe, possède des caractéristiques spécifiques qui le distinguent de la haine des Juifs présente au sein de la population générale, dans les sociétés qui les environnent. Pourtant, il existe aussi des points communs. De nombreuses affirmations passe-partout, concernant l’origine de l’antisémitisme musulman en Europe, sont sans fondement. Il n’existe, notamment, aucune preuve que cette attitude haineuse soit fortement influencée par la discrimination que les jeunes musulmans subissent dans les sociétés occidentales. (…) J’ai mené 117 entretiens auprès de jeunes musulmans, dont la moyenne d’âge était de 19 ans, à Paris, Berlin et Londres. La majorité a fait part de certains sentiments antisémites, avec plus ou moins de virulence. Ils expriment ouvertement leurs points de vue négatifs envers les Juifs. C’est souvent dit avec agressivité et parfois, ces prises de positions incluent des intentions de commettre des actes antisémites ». (…) Beaucoup de jeunes auprès desquels j’ai enquêté, ont exprimé des stéréotypes antisémites « traditionnels ». Les théories de la Conspiration et les stéréotypes qui associent les Juifs à l’argent sont les plus fréquents. Les Juifs sont souvent réputés comme riches et avares. Ils ont aussi fréquemment perçus comme formant une même entité ayant, parce que Juifs, un intérêt commun malfaisant. Ces stéréotypes archétypaux renforcent une image négative et potentiellement menaçante « des Juifs », dans la mentalité de ces jeunes. (…) Habituellement, ils ne différencient absolument pas les Juifs des Israéliens. Ils utilisent leur perception du conflit au Moyen-Orient comme une justification de leur attitude globalement hostile envers les Juifs, y compris, bien sûr, envers les Juifs allemands, français et britanniques. Ils proclament souvent que les Juifs ont volé les terres des Arabes Palestiniens ou, alternativement, des Musulmans. C’est une assertion essentielle, pour eux, qui leur suffit à délégitimer l’Etat d’Israël, en tant que tel. L’expression « Les Juifs tuent des enfants » est aussi fréquemment entendue. C’est un argument qui sert de clé de voûte pour renforcer leur opinion qu’Israël est fondamentalement malfaisant. Puisqu’ils ne font aucune distinction entre les Israéliens et les Juifs en général, cela devient une preuve supplémentaire du « caractère foncièrement cruel » des Juifs. Et c’est aussi ce qui les rend particulièrement émotifs. (…) L’hypothèse d’une hostilité générale, et même éternelle entre les Musulmans (ou Arabes) et les Juifs est très répandue. C’est souvent exprimé dans des déclarations telles que : « Les Musulmans et les Juifs sont ennemis », ou, par conséquent : « Les Arabes détestent les Juifs ». Cela rend très difficile, pour des jeunes qui s’identifient fortement comme Musulmans ou Arabes, de prendre leurs distances à l’encontre d’une telle vision. (…) Nous savons que l’antisémitisme n’est jamais rationnel. Pourtant, certains jeunes musulmans n’essaient même pas de justifier leur attitude. Pour eux, si quelqu’un est Juif, c’est une raison suffisante pour qu’il suscite leur répugnance. Des déclarations formulées par les enquêtés, il ressort que les attitudes négatives envers les Juifs sont la norme au sein de leur environnement social. Il est effrayant de constater qu’un grand nombre d’entre eux expriment le désir d’attaquer physiquement les Juifs, lorsqu’ils en rencontrent dans leurs quartiers. (…) Certains d’entre eux racontent les actes antisémites commis dans leur environnement, et dont les auteurs n’ont jamais été pris. Plusieurs interviewés approuvent ces agressions. Parfaitement au courant du fait que d’autres, issus de leur milieu d’origine sociale, religieuse et ethnique, s’en prennent à des Juifs, ne font pas l’objet d’arrestation et n’ont pas clairement été condamnés, ne fait que renforcer la normalisation de la violence contre les Juifs dans leurs cercles de relations ». (…) Les différences entre les enquêtés des trois pays, concernant leurs points de vue antisémites, restent, de façon surprenante, extrêmement ténues. On perçoit quelques divergences dans leur argumentation. Les Musulmans allemands mentionnent que les Juifs contrôlent les médias et les manipulent dans l’unique but de dissimuler les supposées « atrocités » d’Israël. En France, les interviewés disent souvent que les Juifs jouent un rôle prédominant dans les médias nationaux et la télévision. Au Royaume-Uni, ils mentionnent principalement l’influence des Juifs dans les programmations américaines, aussi bien que dans l’industrie cinématographique qui provient des Etats-Unis. (…) Des non-Musulmans emploient, également, le mot “Juif” de façon péjorative, en Allemagne et en France. En Grande-Bretagne, ce phénomène est, généralement, moins perceptible, parmi les sondés musulmans, notamment. Certains jeunes musulmans affirment que c’est faux de prétendre que les Juifs auraient une vie meilleure en France que les Musulmans. Il est possible que cela découle du fait que les Juifs de France sont souvent plus visibles que ceux d’Allemagne et de Grande-Bretagne et, en outre, que de nombreux Juifs de France sont aussi des immigrés d’Afrique du Nord, ce qui alimentee un certain sentiment de concurrence à leur égard. (…) En Allemagne, certains individus interrogés emploient souvent des arguments particuliers qu’ils ont empruntés à la société dans son ensemble, tels que les remboursements et restitutions compensatrices, supposées trop élevées, versées à Israël, du fait de la Shoah. Un autre argument fréquemment proposé, auquel ils croient, est que les Juifs, à la lumière de la Shoah, « devraient être des gens bien meilleurs que les autres, alors qu’Israël incarnerait exactement l’inverse ». (…) Pourtant, il existe, aussi, heureusement, de jeunes musulmans qui prennent leurs distances avec l’antisémitisme. Cela arrive, même s’ils ont d’abord été largement influencés par des points de vue antisémites, de la part de leurs amis, de leur famille et des médias. Cela prouve, une fois encore, qu’on ne devrait pas généraliser , dès qu’il s’agit de telle ou telle population ». (…) L’antisémitisme peut encore être renforcé [chez eux] en se référant à une attitude générale négative, portée par la communauté musulmane envers les Juifs. Les références au Coran ou aux Hadiths peuvent être utilisées avec, pour implication que D.ieu lui-même serait d’accord avec ce point de vue. Pourtant, on ne doit pas se laisser induire en erreur par la conclusion de sens commun, que l’antisémitisme musulman est le produit exclusif de la haine d’Israël, ou de l’antisémitisme occidental « classique », ou encore des enseignements de l’Islam, ou de leur identité musulmane. La réalité est bien plus complexe. Günther Jikeli
Le 9 septembre 2015, le Ministre israélien de la défense, Moshe Yaalon, a déclaré illégales les organisations Mourabitoun et Mourabitat, qui se sont fixées pour l’objet de défendre la Mosquée Al Aqsa (édifiée dans la vieille ville de Jérusalem, sur l’emplacement de l’ancien Temple de Salomon). Cette décision a été prise sur la base de recommandations de la police israélienne et du Shin Bet, qui leur reprochent de déstabiliser et de troubler la tranquillité publique. Le Ministre de la défense a indiqué que leurs membres se livraient à des provocations dangereuses contre les touristes, les visiteurs et les juifs religieux, et qu’ils les mettaient en danger. En réalité, ce sont les prières, de plus en plus systématiques, de juifs religieux sur le site (qui était antérieurement le plus haut lieu de la spiritualité juive), qui les agacent passablement. La question se pose donc de comprendre quel est le véritable enjeu des violences palestiniennes à Jérusalem. Les détracteurs palestiniens de la décision ministérielle, considèrent que défendre Al Aqsa est un droit pour les musulmans, que personne ne saurait contester. Aussi, posent-t-ils que les prières juives sur le Mont du temple est une offense à l’Islam, ce qui permet de justifier leur attitude belliqueuse. Ce faisant, ils se placent sur la défensive, en tant que victimes d’une atteinte à leurs lieux saints, en niant la seule et unique cause de leur tourment, à savoir la construction d’une mosquée sur un site juif, soit encore une colonisation par l’Islam des lieux saint du Judaïsme. Se considérant agressés par les juifs, les palestiniens justifient leur violence de la manière suivante : « la protection de la mosquée Al AQsa est un acte d’adoration ». Aussi, et pour essayer d’entraîner l’ensemble des musulmans dans leur folie guerrière, ils inversent le mécanisme de la responsabilité en affirmant : «  Qualifier les actes de défense, d’opérations de terrorisme et d’illégales, revient à traiter la prière, le jeune et les autres piliers de l’Islam comme du terrorisme ». C’est habile. Ils présentent ainsi leurs actes de violences comme des actes visant à protéger les lieux saints de l’Islam, et finissent par conclure que ce sont les juifs qui qualifient le  culte musulman comme étant du terrorisme, pour justifier leur propre violence. Bien évidemment, la mosquée Al Aqsa n’est pas attaquée par les juifs, mais grâce à une gymnastique particulière de l’esprit (qui relève en réalité de la psychanalyse), ils considèrent les prières juives sur le Mont du temple comme étant des attaques de l’Islam, justifiant protection de la Mosquée et intervention de tous les musulmans dans cette entreprise. Les organisations Mourabitoun et Mourabitat, soutiennent donc, pour fédérer les palestiniens et les conduire vers un nouveau cycle de violences anti juives, qu’Israël cherche à vider la mosquée Al Aqsa de ses fidèles pour mieux la diviser. Sur ce point, ils font référence au projet du gouvernement israélien visant à organiser un partage du temps, sur le Mont du Temple, entre juifs et musulmans, à l’instar de ce qui existe à Hébron, dans la Mosquée d’Abraham. Les organisations palestiniennes (interdites) se victimisent donc en interrogeant «Personne ne qualifie les juifs de terroristes quand ils prient dans leurs synagogues, ni les chrétiens de terroristes quand ils prient tranquillement dans leurs églises. Alors, pourquoi notre rassemblement est-il traité de terroriste ou d’illégal ? ». Bien évidemment, le problème n’est pas celui de la prière musulmane sur l’Esplanade des Mosquées, mais bien celui des violences musulmanes exercées sur les juifs qui viennent prier sur le Mont du Temple. Pour provoquer une confusion dans les esprits, ils mélangent volontairement prières juives, offenses à l’Islam, et fondements des actes qu’ils disent défensifs. L’analyse du Mouvement Islamique en Israël est sensiblement différente. Elle se place sur une supposée illégitimité des décisions ministérielles israéliennes concernant l’organisation de la Mosquée Al Aqsa, en affirmant qu’Israël n’a aucune souveraineté sur le Mont du Temple (Pour mémoire, l’annexion par Israël de la partie orientale de Jérusalem en 1967, n’a pas été reconnue par la communauté internationale). L’organisation palestinienne en conclut donc que tout décret pris par « l’occupant » serait sans valeur. Le principe « d’occupation israélienne » est en effet, le credo traditionnel palestinien pour légitimer les violences palestiniennes tout en se plaçant dans un statut de victime et « d’occupés ». Notons que cette organisation palestinienne fustige également l’Autorité palestinienne en raison de  son silence et de sa coordination sécuritaire avec Israël. Une fois encore, le problème est beaucoup plus fondamental qu’il n’y parait. C’est celui de la rivalité de l’Islam, à l’égard du Judaïsme (pour une raison bien simple qui tient à l’impossibilité de prendre sa place). Ce mécanisme a très bien été décrit dans la Thora : la jalousie conduit à tuer celui qui a été préféré par le Ciel, et la ruse peut être un moyen de prendre sa place. (…) Le dernier point central de la substitution se trouve précisément à Jérusalem. Selon les prophéties juives, le Troisième temple sera reconstruit lors de la venue du Messie. « Il arrivera, dans la suite des temps, Que la montagne de la maison de l’Éternel Sera fondée sur le sommet des montagnes, Qu’elle s’élèvera par-dessus les collines, Et que toutes les nations y afflueront» (Esaïe 2-2,3 ; ou Ezéchiel 37-26,28). Or, comme en Islam, Mahomet est le dernier messager du Ciel, toutes les nations doivent embrasser son message. Il a donc été décidé de construire la Mosquée Al Aqsa (la lointaine) sur l’emplacement du Temple de Salomon, pour prévenir toute velléité juive d’entreprendre la construction d’un nouvel édifice qui contredirait la prééminence de l’Islam. Dans ces conditions, les violences palestiniennes à Jérusalem illustrent la panique des musulmans qui découvrent que l’Islam n’est pas la Religion universelle, et qu’elle ne prendra jamais la place du Judaïsme. Maître Bertrand Ramas-Muhlbach
« Al-Aqsa est à nous et l’église du Saint Sépulcre est notre, tout est à nous. »

Qui écoute encore les discours de Mahmoud Abbas ?

Alors que fortes de leur début de reconnaissance et bientôt drapeau à l’ONU (merci la France et le pape !), les organisations terroristes comme les autorités palestiniennes multiplient les provocations et les incitations pour empêcher les Juifs de prier sur leur premier lieu saint

Pendant qu’avec la défection du Dhimmi-en-chef de la Maison Blanche, la quasi-totalité du Moyen-Orient est à présent à feu et à sang et la quasi-totalité de l’Europe se voit l’objet d’une véritable invasion, aux cris d’Allah Akbar et à coups de pierres, de migrants musulmans …

Et que pour leur projet de Solution finale pour l’Etat d’Israël et au grand bonheur de nos marchands et boycotteurs d’Israël comme du prétendu chef de la Chrétienté, le premier pourvoyeur de terrorisme de la planète est sur le point de recouvrer des centaines de milliards de dollars d’avoir gelés et surtout l’accès au club nucléaire …

Comment ne pas voir, avec le juriste Bertrand Ramas-Muhlbach les véritables enjeux de cette déligitimation de la présence juive à Jérusalem ?

Et surtout ne pas repenser aux analyses prophétiques de l’islamologue Bat Ye’or …

Non seulement sur la dhimmitude de nombre de dirigeants occidentaux ayant naïvement comme de Merkel contribué à ladite invasion …

Mais aussi sur leur formidable aveuglement, voire leur cécité volontaire, face à une négation qui, au-delà du seul Etat d’Iraël, vise en fait la délégitimation de l’ensemble des pays occidentaux ?

Violences palestiniennes à Jérusalem : le véritable enjeu

Maître Bertrand Ramas-Muhlbach

JForum

20 septembre 2015

Le 9 septembre 2015, le Ministre israélien de la défense, Moshe Yaalon, a déclaré illégales les organisations Mourabitoun et Mourabitat, qui se sont fixées pour l’objet de défendre la Mosquée Al Aqsa (édifiée dans la vieille ville de Jérusalem, sur l’emplacement de l’ancien Temple de Salomon). Cette décision a été prise sur la base de recommandations de la police israélienne et du Shin Bet, qui leur reprochent de déstabiliser et de troubler la tranquillité publique. Le Ministre de la défense a indiqué que leurs membres se livraient à des provocations dangereuses contre les touristes, les visiteurs et les juifs religieux, et qu’ils les mettaient en danger. En réalité, ce sont les prières, de plus en plus systématiques, de juifs religieux sur le site (qui était antérieurement le plus haut lieu de la spiritualité juive), qui les agacent passablement. La question se pose donc de comprendre quel est le véritable enjeu des violences palestiniennes à Jérusalem.

Les détracteurs palestiniens de la décision ministérielle, considèrent que défendre Al Aqsa est un doit pour les musulmans, que personne ne saurait contester. Aussi, posent-t-ils que les prières juives sur le Mont du temple est une offense à l’Islam, ce qui permet de justifier leur attitude belliqueuse. Ce faisant, ils se placent sur la défensive, en tant que victimes d’une atteinte à leurs lieux saints, en niant la seule et unique cause de leur tourment, à savoir la construction d’une mosquée sur un site juif, soit encore une colonisation par l’Islam des lieux saint du Judaïsme.

Se considérant agressés par les juifs, les palestiniens justifient leur violence de la manière suivante : « la protection de la mosquée Al AQsa est un acte d’adoration ». Aussi, et pour essayer d’entraîner l’ensemble des musulmans dans leur folie guerrière, ils inversent le mécanisme de la responsabilité en affirmant : «  Qualifier les actes de défense, d’opérations de terrorisme et d’illégales, revient à traiter la prière, le jeune et les autres piliers de l’Islam comme du terrorisme ». C’est habile. Ils présentent ainsi leurs actes de violences comme des actes visant à protéger les lieux saints de l’Islam, et finissent par conclure que ce sont les juifs qui qualifient le  culte musulman comme étant du terrorisme, pour justifier leur propre violence.

Bien évidemment, la mosquée Al Aqsa n’est pas attaquée par les juifs, mais grâce à une gymnastique particulière de l’esprit (qui relève en réalité de la psychanalyse), ils considèrent les prières juives sur le Mont du temple comme étant des attaques de l’Islam, justifiant protection de la Mosquée et intervention de tous les musulmans dans cette entreprise.

Les organisations Mourabitoun et Mourabitat, soutiennent donc, pour fédérer les palestiniens et les conduire vers un nouveau cycle de violences anti juives, qu’Israël cherche à vider la mosquée Al Aqsa de ses fidèles pour mieux la diviser. Sur ce point, ils font référence au projet du gouvernement israélien visant à organiser un partage du temps, sur le Mont du Temple, entre juifs et musulmans, à l’instar de ce qui existe à Hébron, dans la Mosquée d’Abraham.

Les organisations palestiniennes (interdites) se victimisent donc en interrogeant «Personne ne qualifie les juifs de terroristes quand ils prient dans leurs synagogues, ni les chrétiens de terroristes quand ils prient tranquillement dans leurs églises. Alors, pourquoi notre rassemblement est-il traité de terroriste ou d’illégal ? ». Bien évidemment, le problème n’est pas celui de la prière musulmane sur l’Esplanade des Mosquées, mais bien celui des violences musulmanes exercées sur les juifs qui viennent prier sur le Mont du Temple. Pour provoquer une confusion dans les esprits, ils mélangent volontairement prières juives, offenses à l’Islam, et fondements des actes qu’ils disent défensifs.

L’analyse du Mouvement Islamique en Israël est sensiblement différente. Elle se place sur une supposée illégitimité des décisions ministérielles israéliennes concernant l’organisation de la Mosquée Al Aqsa, en affirmant qu’Israël n’a aucune souveraineté sur le Mont du Temple (Pour mémoire, l’annexion par Israël de la partie orientale de Jérusalem en 1967, n’a pas été reconnue par la communauté internationale). L’organisation palestinienne en conclut donc que tout décret pris par « l’occupant » serait sans valeur. Le principe « d’occupation israélienne » est en effet, le credo traditionnel palestinien pour légitimer les violences palestiniennes tout en se plaçant dans un statut de victime et « d’occupés ». Notons que cette organisation palestinienne fustige également l’Autorité palestinienne en raison de  son silence et de sa coordination sécuritaire avec Israël.

Une fois encore, le problème est beaucoup plus fondamental qu’il n’y parait. C’est celui de la rivalité de l’Islam, à l’égard du Judaïsme (pour une raison bien simple qui tient à l’impossibilité de prendre sa place). Ce mécanisme a très bien été décrit dans la Thora : la jalousie conduit à tuer celui qui a été préféré par le Ciel, et la ruse peut être un moyen de prendre sa place.

Le 4ème chapitre de la Genèse, relatif au meurtre d’Abel par son frère Caïn, illustre clairement en quoi la préférence divine suscite jalousie et volonté de se débarrasser de celui qui a fait objet d’une préférence (même si Caïn n’a pas reconnu son forfait « suis-je le gardien de mon frère ? »). Par ailleurs, le Chapitre 27 de la Genèse, relatif aux circonstances dans lesquelles Isaac a donné la bénédiction à Jacob, laisse entendre que la ruse serait un moyen de gagner une bénédiction divine : Jacob a acheté le droit d’aînesse de son frère Esau, puis profité des stratagèmes de sa mère Rébecca pour gagner la bénédiction paternelle. Selon le même processus, l’Islam souhaiterait anéantir les juifs et prendre leur place de différentes manières.

Tout d’abord, le Coran a substitué Ismaël à Isaac (dans l’épisode du sacrifice d’Abraham), et célèbre chaque année la vie sauve d’Ismaël avec la fête de l’Aid el Kebir (alors que le texte, rédigé en hébreu et non en arabe, mentionne que c’est bien Isaac que Dieu a demandé de sacrifier). En outre, les prières quotidiennes en Islam ne cessent de rappeler que les religions précédentes se sont écartées de la voie juste (Sourate 4 verset 44), qu’ils vivent dans l’erreur (Sourate 62), et qu’il faut donc les anéantir (Sourate 63 verset 4). S’agissant du Judaïsme, le Coran affirme que les juifs ont « falsifié leurs écritures » (Coran 2, 75) et « supprimé de la Thora l’annonce future de la venue de Muhammad » (Coran 48, 29).

Le dernier point central de la substitution se trouve précisément à Jérusalem. Selon les prophéties juives, le Troisième temple sera reconstruit lors de la venue du Messie. « Il arrivera, dans la suite des temps, Que la montagne de la maison de l’Éternel Sera fondée sur le sommet des montagnes, Qu’elle s’élèvera par-dessus les collines, Et que toutes les nations y afflueront» (Esaïe 2-2,3 ; ou Ezéchiel 37-26,28).

Or, comme en Islam, Mahomet est le dernier messager du Ciel, toutes les nations doivent embrasser son message. Il a donc été décidé de construire la Mosquée Al Aqsa (la lointaine) sur l’emplacement du Temple de Salomon, pour prévenir toute velléité juive d’entreprendre la construction d’un nouvel édifice qui contredirait la prééminence de l’Islam. Dans ces conditions, les violences palestiniennes à Jérusalem illustrent la panique des musulmans qui découvrent que l’Islam n’est pas la Religion universelle, et qu’elle ne prendra jamais la place du Judaïsme.

Voir aussi:

L’invasion de l’Europe a été méthodiquement préparée il y a quarante ans
Bat Ye’or

Riposte laïque

20 septembre 2015

Riposte Laïque : Votre nom est lié, pour beaucoup de nos lecteurs, au concept d’Eurabia. Pouvez-vous expliquer à nos nouveaux lecteurs (nombreux) cette réalité, que vous avez été la première à révéler ?

Bat Ye’Or : Le mot Eurabia est le nom choisi par le Comité européen de Coordination des Associations d’Amitié avec le monde arabe pour se désigner lui-même et sa stratégie. Il fut créé en 1974, sans doute à Paris, centre d’origine de cette politique. Ce Comité publiait également un petit fascicule intitulé Eurabia que l’on peut consulter à la Bibliothèque Nationale.

Le comité Eurabia fut l’instrument d’implantation d’une nouvelle stratégie conçue dans les années 1960 par la France et l’Allemagne. Elle visait à créer une entité méditerranéenne par l’union économique, culturelle et politique des deux rives de la Méditerranée. Les pays de la Ligue arabe y mettaient leurs conditions dont la principale était la reconnaissance et la légitimation d’Arafat, le soutien à la cause palestinienne et à une politique européenne anti-israélienne. Rebutés par le renouveau de l’antisémitisme, d’autres pays de la Communauté comme le Danemark et la Hollande y rechignaient malgré les représailles du terrorisme palestinien. Mais en 1973, après la guerre du Kippour, le boycott du pétrole décrété par la Ligue arabe contre l’Occident, sauf la France, éroda cette résistance. Les neuf pays membres de la Communauté européenne se rallièrent à la France, cheville ouvrière de cette politique et, sur cette base, les pourparlers d’alliance et d’entente avec les pays de la Ligue arabe purent commencer. Ils s’articulaient autour de deux pôles principaux interconnectés:

1) le remplacement d’Israël par la Palestine, devenue la cause emblématique de l’Europe, défini en langage orwellien: processus de paix ;

2) la création de la civilisation méditerranéenne chantée par Fernand Braudel qui y avait gommé jihadisme et dhimmitude. Elle unirait démographiquement, économiquement, culturellement les deux rives de la Méditerranée. L’Europe raciste et fanatique, coupable des Croisades et de la colonisation, redécouvrirait les racines de sa civilisation dans un islam ouvert, tolérant et facteur de paix. L’Europe coupable devait se faire pardonner et aimer. La cause palestinienne, l’éradication d’Israël scellerait la réconciliation islamo-chrétienne et euro-arabe. Ouvrant ses territoires à l’islam par la création de la civilisation méditerranéenne, l’Europe s’assurait la paix et la richesse indéfiniment renouvelée des pétrodollars. Mettant tout son potentiel au service de la cause palestinienne et dans le développement des pays arabes, l’Europe se ferait aimer et transformerait la Méditerranée en un lac euro-arabe d’où l’Amérique et son suppôt Israël seraient chassés.

Divers organes officieux furent créés par les chefs d’Etat de la CE tels l’Association Parlementaire pour la Coopération Euro-Arabe (APCEA) reliée à la Commission européenne. Créée à Paris les 23-24 mars 1974, l’APCEA regroupait des parlementaires issus de tous les partis de chaque pays membres de la Communauté européenne. Cette représentation de l’éventail politique de chaque pays explique l’uniformité des partis de gauche et de droite vis-à-vis de l’immigration du Moyen Orient et des Palestiniens. L’APCEA fut le fondement et le moteur du Dialogue Euro-Arabe, autre structure complexe et officieuse créée sous la houlette du ministre français des Affaires étrangères, Michel Jobert. Il embrassait un ensemble de stratégies décidées conjointement avec les pays de la Ligue Arabe et l’Organisation de la Coopération (ex-Conférence) Islamique (OCI). Des délégués de pays extérieurs à la Communauté et des représentants de certaines organisations internationales participaient aux réunions tenues régulièrement et alternativement en Europe ou dans un pays arabe.

L’Europe d’aujourd’hui résulte de ces politiques menées depuis quarante ans par des chefs d’Etat, des ministres, des ambassadeurs, des stratèges, des intellectuels, des églises; on peut en étudier les phases, les rouages et les instruments. L’ensemble évoque une immense machine qui couvre l’Europe de ses réseaux. J’ai appelé cette mutation programmée et méthodique des pays de l’Union européenne ‘Eurabia’ du nom que lui donnèrent ses promoteurs.

Riposte Laïque : Pensez-vous que l’invasion migratoire que subit l’Europe soit une accélération de ce que vous appelez la Palestinisation de l’Europe ?

Bat Ye’Or : Ça l’est certainement, mais ce n’est pas seulement cela. La Palestinisation de l’Europe s’articule au premier pôle cité ci-dessus et possède une double fonction: politique et théologique. La première ambitionne de remplacer Israël par la Palestine musulmane, par le déni de l’histoire juive et son effacement par l’islamisation de sa topographie. L’aspect théologique vise à islamiser les racines juives du christianisme en substituant au Jésus hébreu de Judée le Jésus musulman du Coran que les Eglises dhimmies islamisées prétendent par anachronisme palestinien, bien que ce mot n’existât pas à l’époque de Jésus et n’apparaît nulle part dans le Coran.

L’islamisation des racines théologiques chrétiennes a trois conséquences  :

1) la suppression de l’histoire du peuple d’Israël, fondement historique du christianisme;

2) l’adhésion à la conception islamique de l’histoire qui affirme l’antériorité de l’islam par rapport au judaïsme et au christianisme ;

3) la justification du jihad anti-israélien fondé sur le déni de l’histoire juive et chrétienne. La Palestinisation de l’Europe consiste à abrutir l’ensemble des populations européennes par l’obsession paranoïaque de la Palestine, symbole de ces politiques jihadistes du déni, et à les détourner des grands enjeux civilisationnels qui les confrontent.

L’invasion migratoire de l’Europe se rattache à la stratégie du second pôle du Conseil européen et de la Commission, menée conjointement avec la Ligue arabe et l’OCI. Cette entente euro-arabe bien rodée depuis quarante ans explique l’unanimité de l’accueil favorable des gouvernements – la Hongrie et les récents Etats de l’Union exceptés. Le ton dictatorial et menaçant du président de la Commission, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker illustre bien l’autoritarisme opaque de Bruxelles. Ces invasions de populations majoritairement musulmanes accéléreront certainement le processus de Palestinisation (déchristianisation) et d’islamisation – non seulement démographique mais aussi culturel et politique – des sociétés européennes. C’est d’ailleurs pour cela qu’elles sont si favorablement accueillies par nos élites. Je ne crois pas aux sentiments humanitaires des politiciens mais je crois plutôt en une politique humanitaire gérant des capitaux et des intérêts stratégiques colossaux. Nos leaders qui ont détruit les Etats-nations sont incapables de défendre leurs territoires.

Riposte Laïque : Une théorie circule beaucoup sur les réseaux sociaux : l’invasion musulmane de l’Europe serait organisée par les sionistes, pour que les juifs quittent le Vieux-Continent, et viennent s’installer en Israël. Comment expliquez-vous qu’une telle théorie soit autant relayée ?

Bat Ye’Or : Les tenants de cette théorie et ceux qui la propagent sont précisément ceux qui sont responsables de cette islamisation et sentant l’hostilité des populations, cherchent à s’en défausser sur ses victimes. Ces accusations font partie de la panoplie de l’antisémitisme d’Eurabia née de la stratégie antisioniste de l’alliance euro-islamique. Depuis quarante ans – deux générations – Eurabia diffuse une campagne de diabolisation d’Israël et du déni de son historicité visant à rompre le lien ontologique du christianisme pour le rattacher à l’islam. L’islamisation de l’Europe est un processus en marche depuis les années 1970. Il a ses étapes, ses textes fondateurs, ses promoteurs et progresse par des mécanismes adaptés faciles à déceler. Ses grands stratèges du côté français furent Pompidou, Giscard d’Estaing, Mitterrand, Chirac, et leurs collègues européens, leurs ministères et ambassadeurs associés; au niveau de l’UE, Jacques Delors, Romano Prodi, Solana et leurs successeurs, organisateurs du maillage des réseaux politiques, économiques, culturels, universitaires, médiatiques et de leurs activités qui imposèrent la police de la pensée, l’autocensure, le langage orwellien de la déculturation gérée par la Fondation Anna Lindh rattachée à la Commission européenne.

Il y eu certes « des idiots utiles » juifs et chrétiens qui bénéficièrent de prébendes, de la célébrité, d’une exposition médiatique flatteuse en servant de marionnettes et de paravents à ceux qui les manipulaient derrière le rideau. Mais ce ne sont que des ombres secondaires. Les véritables responsables de l’islamisation de l’Europe se situent dans les hautes sphères des hiérarchies gouvernementales qui collaborèrent avec le nazisme et ses milieux islamophiles. Les premiers activistes furent Louis Terrenoire, ancien ministre de de Gaulle et Maurice Couve de Murville, concepteur de la politique arabe de la France, selon l’historien fort bien informé Jacques Frémeaux. Dans Paris, Capitale Arabe, Nicolas Beau donne une description prise sur le vif des acteurs de cette politique à laquelle s’associa toute la Communauté européenne. On peut en étudier l’évolution dans les procès-verbaux du Dialogue euro-arabe publiés par le Ministère français des Affaires étrangères, dans les rapports de l’APCEA, de l’Union méditerranéenne, et dans les conférences réunissant les ministres européens et leurs homologues de l’OCI. Quelques individus ne peuvent opérer la mutation d’un continent, les transformations exigent des leviers beaucoup plus puissants.

Il faut aussi reconnaître que de leur côté, la Ligue arabe et l’OCI exercèrent des représailles économiques, soutenues par le terrorisme palestinien d’abord puis islamiste et des pressions incessantes pour amener une Europe parfois réticente à obtempérer à leurs exigences concernant l’afflux et les droits des immigrants musulmans en Europe ou la campagne anti-israélienne. Les parlementaires de l’APCEA jouèrent un rôle majeur dans ce contexte. J’ai décrit ces phases-clés de la transformation de l’Europe dans deux livres, Eurabia: l’axe euro-arabe, et L’Europe et le Spectre du Califat. J’ai donné les noms des présidents et vice-présidents de l’APCEA, les dates de leur mandat et la liste de leurs demandes politiques et culturelles concernant l’accueil des immigrants en Europe et la guerre contre Israël.

Riposte Laïque : Etes-vous inquiète, avec la montée du radicalisme musulman, pour la sécurité d’Israël ? Pensez-vous réellement, par ailleurs, que l’Iran soit une menace pour la sécurité de ce pays ?

Bat Ye’Or : La montée du radicalisme musulman ne menace pas seulement Israël, il menace tout autant les Etats non-musulmans et les musulmans modernistes. Naturellement Israël est plus vulnérable de par son environnement et l’exiguïté de son territoire que l’UE s’acharne à amputer davantage ayant adopté la conception jihadiste de la justice. Mais Israël est moralement plus fort et déterminé à se défendre que les Européens qui subissent une déculturation et une culpabilisation demandées par l’OCI et vivent dans la dhimmitude sans même s’en apercevoir. La politique européenne du déni du jihad et de la dhimmitude a occulté le fait que juifs et chrétiens ont le même statut dans l’islam et que la destruction du judaïsme implique celle du christianisme.

Je suis particulièrement affligée par les terribles souffrances infligées aux chrétiens et aux yazidis du Proche et Moyen Orient. Ces sévices prescrits par les lois du jihad et exécutés aujourd’hui confirment les textes chrétiens qui les décrivent datant de la première conquête arabo-islamique et que j’ai reproduit dans mes livres. Ce qui m’a valu une campagne de diffamation fondé sur le déni.

Quant à l’Iran, le fait qu’il menace Israël seulement est un leurre de la taqiya car le régime des ayatollahs menace d’anéantissement le monde sunnite et occidental. Naturellement le peuple iranien lui-même en fera les frais comme on le voit aujourd’hui avec les populations irako-syriennes qui élevées dans la glorification du jihad en sont elles-mêmes victimes aujourd’hui.

Riposte Laïque : Que pensez-vous de ces dirigeants européens qui admettent que l’islam radical mène une guerre à leurs pays, qui font de belles déclarations contre l’antisémitisme, et qui, dans le même temps, renforcent la présence musulmane sur leur territoire ?

Bat Ye’Or : Cette position s’inscrit dans la continuité d’Eurabia. Ces dirigeants sont forcés d’admettre à leur corps défendant l’existence de l’islam radical qu’ils décrient comme une déformation du véritable islam épris d’amour et de paix. Cela leur permet de renforcer sur leur territoire une présence musulmane indispensable à leur stratégie de fusion euro-arabe et mondialiste s’édifiant par le multiculturalisme, le mélange et la fusion de l’islam et du post-christianisme et la civilisation métissée méditerranéenne.

Les belles déclarations contre l’antisémitisme sont compensées par la recrudescence de la guerre larvée de l’UE contre Israël destiné à être remplacé par la Palestine islamique. L’effacement des noms géographiques des provinces de Judée et Samarie, la désignation du Mont du Temple comme l‘esplanade des Mosquées, la Palestinisation des tombeaux des Patriarches hébreux à Hébron, c’est-à-dire leur islamisation, s’inscrivent dans l’islamisation des origines juives et chrétiennes conforme à la version coranique. La volonté de construire le vivre-ensemble méditerranéen nourrit deux paranoïas corrélées: le remplacement d’Israël par la Palestine et l’immigration islamique en Europe, avec la disparition de la civilisation judéo-chrétienne honnie par les nazis islamophiles.

Les peuples européens ignorent que leurs pays, certaines Eglises, l’Union européenne sont parmi les plus grands pourvoyeurs d’antisémitisme au niveau mondial. Cette Europe-là veut se débarrasser de l’Etat d’Israël, du judaïsme et de son rejeton le christianisme. Elle a fait le choix de l’islam.

Riposte Laïque : Comment analysez-vous la volte-face d’Angela Merkel, ce dimanche ? Pensez-vous que les pays européens auront les moyens, et surtout la volonté, de préserver leurs populations ?

Bat Ye’Or : Angela Merkel a senti dans ses propres troupes le vent tourner et le durcissement de l’opinion publique. Preuve que les peuples peuvent agir sur leurs représentants.

Si par pays européens, vous entendez gouvernements, il est clair que le transfert de l’exercice politique et de la souveraineté des Etats à Bruxelles, entité supra nationale et dictatoriale, a affaibli les populations et le système démocratique. On l’a vu avec Jean-Claude Junker menaçant de représailles les pays réticents à appliquer ses décisions. Bruxelles a confisqué le pouvoir des peuples. Je pense que depuis longtemps les dirigeants de l’Europe sont dans une logique de mondialisation où les mots : « préserver leurs populations » ne veulent rien dire. Préserver de qui et de quoi ? L’islam est le bienvenu, l’enrichissement de l’Europe, son avenir.

Riposte Laïque : Conservez-vous un espoir de voir l’Europe redresser la tête ?

Bat Ye’Or : Cela dépend de ce que vous appelez : redresser la tête. Pour moi l’Europe s’est édifiée sur l’héritage scientifique et juridique gréco-romain et la spiritualité judéo-chrétienne qui a forgé ses valeurs. Ses contributions aux progrès de l’humanité dans tous les domaines, sciences, arts, lois, emplissent les plus belles pages de l’histoire humaine. Il y eut bien sûr les périodes noires des crimes et des génocides. Mais à la différence des autres peuples qui s’en glorifient ou les nient, l’Europe, nourrie de l’héritage juif de la contrition, du repentir et du pardon, les a reconnues. L’Europe a proclamé l’égalité des êtres humains et leur sacralité (principes bibliques), elle a proscrit l’esclavage et inscrit dans ses institutions la liberté, la dignité et les droits de l’homme.

Quand l’Italie a voulu se libérer du joug autrichien, elle l’a proclamé à travers le génie de Verdi dans le Chant des Hébreux de Nabucco. Impuissante à supprimer les guerres, l’Europe en a tempéré la cruauté par la création de la Croix Rouge et divers instruments humanitaires. Enfin elle a agencé les moyens de prospecter le champ infini du savoir et de la connaissance et a archivé dans ses musées et ses universités la mémoire de l’humanité. J’espère que les Européens pourront préserver cet immense, infiniment précieux et unique patrimoine d’une destruction méditée par leurs nombreux ennemis intérieurs et extérieurs. Pour surmonter ce défi l’on ne doit pas se tromper d’ennemis. Cette responsabilité incombe à chacun d’entre nous.

Et puis il y a Eurabia… qui terrifiée par le jihad et corrompue par les pétrodollars s’est protégée en s’alliant au jihad qu’elle a détournée contre Israël. Maintenant elle aura le jihad et le déshonneur.

Propos recueillis par Pierre Cassen

Voir également:

Interview de Bat Ye’or sur la dhimmitude

Véronique Chemla.info

9 mars 2015

Bat Ye’or est une essayiste spécialiste des minorités religieuses dans le monde islamique. Elle a forgé le terme dhimmitude pour désigner le statut cruel des minorités non-musulmanes (Dhimmis) dans les pays islamiques ou en « terre d’islam ». Elle a aussi analysé Eurabia, alliance euro-arabe visant à unir l’Europe aux pays arabes dans un ensemble méditerranéen. Interview réalisée en janvier 2008. Le 8 mars 2015, l’UPJF (Union des patrons Juifs de France) a remis le Prix du courage politique à Bat Ye’or.

Quel a été votre parcours ? Votre nom d’écrivain, Bat Ye’or, signifie « fille du Nil » en hébreu…

Je suis née dans une famille juive religieuse et aisée du Caire. Mon père était italien et ma mère française. Mon père gérait la fortune dont il avait hérité. Après la proclamation des lois raciales italiennes, mon père qui avait demandé à être égyptien perdit sa nationalité italienne.
Je dois à ma mère ma passion de la lecture car notre appartement était empli des livres qu’elle achetait. J’ai très tôt découvert ma vocation d’écrivain qui m’entraînait hors de mon milieu bourgeois sur des voies iconoclastes.
Mes parents étaient assez ouverts pour tolérer mon refus des pratiques religieuses et de certains préjugés ordinaires dans mon milieu.
Cependant, je me sentais très proche du combat des Juifs palestiniens. On en parlait entre nous avec de grandes précautions de crainte des dénonciations et arrestations. En effet, durant la Seconde Guerre mondiale, les partis fascistes, pronazis et les Frères Musulmans (2) faisaient régner un climat de peur et d’insécurité. On savait que les masses arabes étaient favorables aux forces de l’Axe (3).
Comment a évolué la situation des juifs en Egypte après 1945 ?
Dès 1945 le combat des nationalistes égyptiens et des Frères Musulmans contre le sionisme et l’Angleterre (4) provoqua des manifestations de foules dans les rues. Ces foules hurlaient des slogans anti-juifs, saccageaient les magasins, attaquaient les quartiers juifs où vivait une population indigente, pillaient, violaient et incendiaient les écoles et les biens communautaires.
La situation empira avec la guerre d’Indépendance d’Israël ou 1ère guerre israélo-arabe en 1948. Une vague de violences se déclencha, accompagnée de meurtres, d’expulsions, d’arrestations et de mises sous séquestre, dont celles de biens de mon père.
Les troubles sociaux endémiques, l’impopularité du roi Farouk et la défaite humiliante des cinq armées arabes face à l’Etat d’Israël provoquèrent la révolte des Officiers Libres en juillet 1952 et l’abolition de la monarchie en 1953.
En 1954, Gamal Abd al-Nasser s’empara du pouvoir et accueillit en Egypte de nombreux criminels nazis qui participèrent au gouvernement.
En 1955, mon passeport égyptien ne fut pas renouvelé. Malgré cela, je me sentais encore plus égyptienne que juive.
Les violences, les expulsions, les emprisonnements, les meurtres et la confiscation des biens s’amplifièrent avec la guerre de Suez en 1956.
Mais ces excès étaient aussi liés à la situation politique, et surtout au fanatisme haineux fomenté par les Frères Musulmans et le grand mufti de Jérusalem Amin al-Husseini (6).
La population en général, les classes populaires ou celles éduquées, demeurait amicale, souvent hostile à ces débordements. Des juifs furent sauvés par des musulmans au cours de manifestations où ils auraient pu être tués.
Comment votre famille a-t-elle vécu cette période dramatique ?
Ma mère en tant qu’ex-française fut mise en résidence surveillée et ne put sortir de l’appartement durant un certain temps. Il en fut de même de mon beau-frère anglais qui fut ensuite expulsé.
Des règlements humiliants furent proclamés interdisant aux Juifs certaines professions, la fréquentation des lieux publics, des clubs et des cinémas. Il n’était plus possible de rester. En quelque mois une communauté vieille de 3 000 ans disparaissait (7). J’avais le sentiment de vivre et d’observer un événement extraordinaire. Beaucoup de juifs partaient en cachette, sans dire adieu de crainte d’être retenus. De 1948 à 1957, environ 60 000 Juifs sur 75 000 à 80 000 quittèrent l’Egypte (8).
Notre départ avait été retardé par une chute qu’avait faite ma mère.
Puis, en 1957, ce fut notre tour de partir en cachette avec un laissez-passer d’apatrides ; les deux valises autorisées pour chacun furent à plusieurs reprises vidées sur le sol par des policiers égyptiens tandis que l’on nous abreuvait d’insultes. Nous fumes fouillés minutieusement, le plâtre qui enveloppait la jambe de ma mère fut cassé et on me confisqua les 50 livres égyptiennes permises. L’avion de la compagnie hollandaise fut longtemps retenu ; les bras croisés, son équipage attendait, révolté par ce spectacle contre deux personnes pouvant à peine marcher – mon père était infirme – et une jeune fille.

Nous avions difficilement obtenu un visa pour l’Angleterre où ma mère voulait rejoindre ma sœur et sa famille. Quant à moi, j’avais l’intention de partir en Israël, mais avec deux parents invalides, il me fallut remettre ce projet à plus tard. Toute ma famille, qui comptait quatre générations, s’éparpilla à travers le monde.
Ce phénomène toucha toute la communauté ; les cellules familiales implosèrent, un style de vie et de société disparaissait (9).
Comment s’est passée votre arrivée en Angleterre ?
A Londres, un Comité pour les réfugiés juifs nous permit de nous débrouiller. J’obtins une bourse pour étudier à l’Institut d’Archéologie de l’université de Londres. C’est là que je rencontrais David G. Littman (10) en 1959, étudiant l’archéologie de la terre d’Israël. Nous nous mariâmes quelque mois plus tard.
Je découvrais que je venais d’un monde différent de celui de mes camarades étudiants : celui de l’autocensure et de la menace. Leur insouciance et leur liberté me faisaient prendre conscience de ce comportement particulier inhérent à la dhimmitude que je décrivis plus tard.
Deux ans après, je retrouvais ces mêmes attitudes chez les juifs et les chrétiens au cours de mes voyages avec mon mari en Tunisie, au Maroc, au Liban. Parce que je venais de leur monde, celui de la vulnérabilité et de la peur, je pouvais lire leurs sentiments, mais parce que j’avais moi-même changé, je pouvais aussi désormais, les reconnaître.
C’est aussi à Londres, dans les épreuves de la pauvreté et de l’exil que je compris et décidais que j’appartenais définitivement au peuple juif.
Comment vous êtes-vous intéressée à la dhimmitude (11), un concept que vous avez forgé ?
Je ne me suis pas intéressée à la dhimmitude, je l’ai découverte au cours de mes recherches sur les chrétiens des pays musulmans (12), dans mes discussions avec eux, mes observations et mes analyses.
C’est un outil conceptuel que j’ai forgé quand je travaillais sur la traduction anglaise d’une édition augmentée de mon livre Le Dhimmi. A la demande de mes amis chrétiens, j’y avais introduit un grand nombre de documents historiques les concernant et ce concept me permettait d’embrasser un vaste éventail de domaines corrélés. Je n’osais pas l’utiliser dans mes écrits, compte tenu de la malveillance de certains à l’égard de mes livres et articles qui, non seulement affirmaient ouvertement mon sionisme, mais introduisaient aussi une analyse critique de la tolérance islamique.
Etant l’une des fondatrices de WOJAC (World Organization of Jews from Arab Countries) en 1974-75, je militais pour les réfugiés juifs du monde arabe, presque un million, et combattais un certain racisme à leur égard.
Cette attitude m’attirait beaucoup d’ennemis, juifs et non-juifs. On raillait mes analyses sur le dhimmi et sur le sionisme. Ces positions exprimaient beaucoup de préjugés inconscients et une attitude paternaliste envers les juifs orientaux.
Le refus d’accepter la judéophobie de l’islam s’explique dans le contexte des efforts de paix de l’Etat d’Israël avec son environnement et la souffrance très présente à cette époque –quelques années après l’extermination dans les camps – de l’ampleur de la Shoah, certainement le plus grand crime commis contre le peuple juif et l’humanité. L’antisémitisme chrétien avait été bien documenté et étudié. Il n’en allait pas de même pour la condition du dhimmi, qui du reste avait été aboli par la colonisation. Les terribles épreuves de la Shoah, les récits des survivants qui commençaient à être publiés, les études historiques sur ce sujet focalisaient l’intérêt du monde juif.
Mon mari était beaucoup plus sensible que moi à ces attaques et me soutenait toujours.
Je discutais souvent de la dhimmitude avec mes amis chrétiens libanais proches de Béchir Gemayel (14). Nous cherchions un mot pour définir cette situation particulière et le mot dhimmitude me semblait le meilleur, mais j’hésitais à l’utiliser.
C’est seulement quand Béchir Gemayel le mentionna dans son dernier discours précédant son assassinat (15), que j’eus le courage de l’utiliser à mon tour dans le sens d’une condition existentielle déterminée par la théologie, la juridiction et l’histoire des pays islamisés.
Je pensais que désormais les chrétiens l’accepteraient. Mais je me trompais, seule une très petite minorité l’adopta et ce mot aggrava l’ostracisme qui me frappait.
Quelle est la définition de la dhimmitude ?
La dhimmitude est corrélée au jihad. C’est le statut de soumission des indigènes non-musulmans – juifs, chrétiens, sabéens, zoroastriens, hindous, etc. – régis dans leur pays par la loi islamique. Il est inhérent au fiqh (jurisprudence) et à la charîa (loi islamique).

Quels en sont les éléments caractéristiques ?
Les éléments sont d’ordre territorial, religieux, politique et social.

Le pays conquis s’intègre au dar al-islam (16) sur lequel s’applique la charîa. Celle-ci détermine en fonction des modalités de la conquête les droits et les devoirs des peuples conquis qui gardent leur religion à condition de payer une capitation mentionnée dans le Coran et donc obligatoire. Le Coran précise que cet impôt dénommé la jizya doit être perçu avec humiliation (Coran, 9, 29).
Les éléments caractéristiques de ces infidèles conquis (dhimmis) sont leur infériorité dans tous les domaines par rapport aux musulmans, un statut d’humiliation et d’insécurité obligatoires et leur exploitation économique.
Les dhimmis ne pouvaient construire de nouveaux lieux de culte et la restauration de ces lieux obéissait à des règles très sévères.
Ils subissaient un apartheid social qui les obligeait à vivre dans des quartiers séparés, à se différencier des musulmans par des vêtements de couleur et de forme particulière, par leur coiffure, leurs selles en bois, leurs étriers et leurs ânes, seule monture autorisée.
Ils étaient astreints à des corvées humiliantes, même les jours de fête, et à des rançons ruineuses extorquées souvent par des supplices. L’incapacité de les payer les condamnait à l’esclavage. Dans les provinces balkaniques de l’Empire ottoman durant quelques siècles, des enfants chrétiens furent pris en esclavage et islamisés. Au Yémen, les enfants juifs orphelins de père étaient enlevés à leur famille et islamisés. Ce système toutefois doit être replacé dans le contexte des mentalités du Moyen Age et de sociétés tribales et guerrières.
Certains évoquent la Cordoue médiévale ou al-Andalous (Andalousie médiévale sous domination arabe) comme des modèles de coexistence entre juifs, chrétiens et musulmans. Qu’en pensez-vous ? Est-ce une vision idéalisée ou l’occultation, voire l’ignorance de la dhimmitude ?
C’est une fable. L’Andalousie souffrit de guerres continuelles entre les différentes tribus arabes, les guerres entre les cités-royaumes (taifas), les soulèvements des chrétiens indigènes, et enfin de conflits permanents avec les royaumes chrétiens du Nord. Les esclaves chrétiens des deux sexes emplissaient les harems et les troupes du calife. L’Andalousie appliquait le rite malékite, l’un des plus sévères de la jurisprudence islamique.
Comme partout, il y eut des périodes de tolérance dont profitaient les dhimmis, mais elles demeuraient circonstancielles, liées à des conjonctures politiques temporaires dont la disparition provoquait le retour à une répression accrue.
La dhimmitude a-t-elle évolué au fil des siècles ?
En 1860, le statut du dhimmi fut officiellement aboli dans l’Empire ottoman (17) sous la pression des puissances européennes, mais en fait il se maintint sous des formes atténuées compte tenu des résistances populaires et religieuses.
Hors de l’Empire ottoman, en Iran, en Afghanistan, dans l’Asie musulmane et au Maghreb, il se perpétua sous des formes beaucoup plus sévères jusqu’à la colonisation. En Iran, la dynastie Pahlavi tenta de l’abolir et d’instituer l’égalité religieuse. C’est aussi l’une des raisons de l’impopularité du Shah dans les milieux religieux. Une fois au pouvoir, ceux-ci rétablirent la charîa et la juridiction coranique.
Quels sont les effets psychologiques de la dhimmitude sur les juifs ?
Les juifs des pays musulmans n’ont pas développé une conscience de droits politiques et humains inaliénables parce que ce concept est étranger au dar al-islam et que ce combat ne fut jamais mené par les musulmans, contrairement à la situation en Europe où juifs et chrétiens s’associèrent dans la lutte pour l’égalité et les droits démocratiques.
La notion de droits s’oppose à celle d’une tolérance concédée au vaincu du jihad moyennant l’acceptation de mesures discriminatoires, situation qui caractérise la condition du dhimmi. Cette tolérance, du reste, est provisoire et peut-être abolie si l’autorité musulmane juge que le dhimmi contrevient aux règlements de son statut. Dans ce cas, divers châtiments sont envisagés. En outre, la notion de laïcité est inexistante dans l’islam et semble même blasphématoire.
Au Yémen et au Maghreb, régions les moins touchées par la modernisation et l’évolution des idées en Europe et où le statut des juifs était parmi les plus sévères, les juifs nourrissaient un sentiment de gratitude envers l’autorité musulmane qui protégeait leur vie. Seule cette protection, mais non le droit, permettait leur existence. Résignés par leur extrême vulnérabilité à subir un despotisme déshumanisant, les juifs inspiraient par leur endurance aux persécutions, l’admiration de nombreux voyageurs étrangers. Seul leur espoir dans la rédemption d’Israël, c’est-à-dire leur libération de l’exil, leur permettait de supporter les humiliations et les souffrances de la dhimmitude.
Comment l’arrivée des colonisateurs français, britannique ou italien a-t-elle été perçue par les dhimmis ?
Il est difficile de généraliser car les colonisateurs n’avaient pas adopté les mêmes systèmes politiques. Mais tous abolirent les lois de la dhimmitude qui s’appliquaient aux juifs et aux chrétiens.
Cependant cette émancipation ne concernait pas seulement la suppression de la dhimmitude, elle impliquait aussi une émancipation de la tutelle exercée par l’autorité religieuse et les notables de chaque communauté sur leurs coreligionnaires. Elle introduisit la modernisation des institutions communautaires et un enseignement scolaire européen (18).
Ces transformations provoquèrent des conflits, mais en général les dhimmis étaient avides de s’instruire, d’accéder aux connaissances modernes et de s’échapper de l’ignorance et de la dégradation que leur imposait le monde sclérosé de la dhimmitude.
Y a-t-il eu des oppositions à cette libération des juifs de la dhimmitude ?
Oui, bien sûr. Il y eut en Algérie le mouvement des colons antisémites qui s’opposaient à l’octroi de la citoyenneté française aux Juifs d’Algérie (19) car elle les libérait de la dhimmitude (20).
En Irak (21), le colonisateur anglais favorisait les musulmans par rapport aux juifs et aux chrétiens. Après l’indépendance de l’Irak en 1932, et bien qu’y ayant gardé des bases militaires, les Britanniques laissèrent massacrer un millier de chrétiens Assyriens en 1933-34. Londres adopta la même politique à l’égard des Juifs palestiniens.
Comment, dans les années 1950, l’indépendance imminente des colonies a-t-elle été perçue par les anciens dhimmis ?
La colonisation avait supprimé les souvenirs de l’état d’avilissement antérieur, d’autant plus que les juifs, mais surtout les chrétiens, voulaient s’intégrer au mouvement de modernisation et de laïcisation de leur pays amorcé avec la colonisation. Cet oubli explique la nostalgie juive des « temps heureux » dans les pays arabes où n’est évoquée que la période de la colonisation, mais non les discriminations de la dhimmitude.
L’amnésie est encore plus forte chez les chrétiens car elle se fonde sur un tabou politique qui attribue à la restauration de l’Etat d’Israël les persécutions des chrétiens dans les pays islamiques. Ce tabou commence à s’écorner depuis que j’ai démontré qu’elles émanent de la structure juridique et théologique de la dhimmitude établie depuis le VIIe siècle et maintenue quasi-inchangée dans certaines régions, ou atténuée au XIXe siècle dans l’empire ottoman, jusqu’à sa suppression par la colonisation.
Comme les indépendances s’accompagnèrent de guerres nationalistes de type jihadiste, elles réveillèrent les antagonismes religieux traditionnels contre les juifs et les chrétiens.
Les guerres arabes contre Israël provoquèrent des pogroms dans tous les pays arabes. L’indépendance de ceux-ci était liée à une réislamisation qui restaurait la haine religieuse.
Les juifs, donc, anticipaient des temps très difficiles et se préparaient à émigrer. La majorité d’ailleurs était profondément sioniste et voulait ardemment retourner dans la patrie juive historique enfin libérée. Mais l’Etat Israël, peuplé notamment de rescapés de la Shoah et qui venait de repousser les armées de cinq pays arabes, souffrait d’une grave crise économique. Cette situation de pénurie ne lui permettait pas de recevoir dans de bonnes conditions l’afflux de centaines de milliers de réfugiés totalement démunis. Il le fit dans des conditions très pénibles.
Comment vos études sur la dhimmitude ont-elles été reçues ?
Mes écrits, dès le début, suscitèrent une vive opposition. Mais j’ai toujours bénéficié des conseils de quelques amis universitaires. Au-delà de ce petit groupe très restreint auquel je dois beaucoup et de l’aide indéfectible de mon mari, mes écrits m’attirèrent beaucoup d’hostilité.
On me reprochait de nier le sort heureux des dhimmis et de lier les juifs et les chrétiens dans un statut commun. Ceci était un sacrilège contre la tendance politique pro-palestinienne des années 1970 en Europe qui visait à rapprocher les chrétiens et les musulmans dans un front uni contre Israël.
La guerre au Liban renforçait cette politique sur laquelle se fondait toute une stratégie euro-arabe antisioniste (Eurabia [22] ). Mon livre ne pouvait tomber à un pire moment.
On m’accusa d’arrière-pensées sionistes démoniaques pour avoir révélé en toute innocence une vérité vieille de 13 siècles, que l’on cachait obstinément au public afin d’attribuer à Israël, les persécutions infligées aux chrétiens par les musulmans. Cette dernière allégation était une façon de démontrer l’origine satanique d’Israël. Décrire un statut d’avilissement commun aux juifs et aux chrétiens inscrit dans la charîa et imposé durant treize siècles, constituait pour les antisionistes et leurs alliés un blasphème impardonnable.
Les thèses de l’universitaire américain Edward Said (23) triomphaient alors. Elles glorifiaient la supériorité et la tolérance de la civilisation islamique et infligeaient un sentiment de culpabilité aux Européens qui s’en délectaient.
Toute la politique euro-arabe d’union et de fusion méditerranéennes se bâtissait sur ces fondations ainsi que sur la diabolisation d’Israël. Mais, à l’époque, je l’ignorais et je ne comprenais ni la nature ni l’origine de l’ostracisme et de la haine qui me frappaient.
Et quel a été l’accueil de vos analyses dans le monde musulman ?
A ma connaissance, les quelques réactions dans le monde musulman furent toutes négatives, mais certains musulmans européens ont réagi très positivement.
Comment avez-vous réagi à ces réactions d’hostilité ?
Les réactions négatives ne me gênaient pas beaucoup car j’ai toujours été une iconoclaste solitaire, cherchant ma voie. Je ne me préoccupais pas particulièrement de mes détracteurs dont les arguments me semblaient très puérils.

Cette recherche débouchait sur un combat politique que je n’avais pas prévu. J’ignorais que je déchirais un tissu de mensonges opaques créés pour soutenir une idéologie politique, celle de la fusion du christianisme et de l’islam fondée sur la théologie de la libération palestinienne (24) et la destruction d’Israël.
C’était toute la structure idéologique, politique, culturelle d’Eurabia, mais je l’ignorais alors.
Vos écrits suscitent aussi l’estime de bien des penseurs…
Des réactions très positives s’élevèrent d’autres milieux.
A la publication du Dhimmi en 1980, je fus très fortement soutenue par le professeur Jacques Ellul (25) que je ne connaissais pas.
A Londres, mes écrits intéressèrent Robert Wistrich (26) qui n’était pas encore l’universitaire mondialement connu qu’il devînt. Il eut le courage de publier deux études dans le Wiener Bulletin malgré ses supérieurs. Je bénéficiais de l’aide amicale du professeur Paul Fenton et du soutien indéfectible de mon mari qui avait une formation d’historien et menait ses propres recherches sur les juifs du Maroc.
Je reçus aussi des éloges d’universitaires spécialistes de ce domaine, mais ces universitaires appartenaient à une génération de chercheurs qui précédait la politisation des études sur l’islam.
Des organisations chrétiennes évangéliques diffusèrent mes livres en grand nombre. Elles me soutinrent ainsi que des chrétiens dhimmis qui me procurèrent des documents et avec lesquels je pus discuter de ces problèmes. Ces chrétiens dhimmis m’encourageaient à poursuivre et m’étaient très reconnaissants de révéler leur histoire. Ils reprochaient à leur hiérarchie religieuse de la dissimuler.
Ce statut de dhimmitude est-il appliqué dans des pays musulmans en ce début du XXIe siècle ?
Malheureusement oui, avec plus ou moins de sévérité selon le degré de réintroduction de la charîa dans les lois du pays.
Les talibans l’appliquèrent à l’égard des Hindous, les coptes en Egypte continuent d’en souffrir ainsi que les chrétiens en Irak, en Iran, au Soudan, au Nigeria. Même la Turquie maintient certaines restrictions sur les lieux de culte.
La dhimmitude ne pourra pas changer tant que l’idéologie du jihad se maintiendra.
Site Internet de Bat Ye’or :
http://www.dhimmitude.org/index.html
A été publié en 2013 Understanding Dhimmitude, Twenty-one Lectures and Talks on the Position of Non-Muslims in Islamic Societies, de Bat Ye’or.
Photos : © DR
De haut en bas : le grand mufti de Jérusalem Amin al-Husseini s’entretient avec Adolf Hitler, et le grand  mufti de Jérusalem Amin al-Husseini s’entretient avec Nasser.

(1) Anne Matard-Bonucci, L’Italie fasciste et la persécution des Juifs. Perrin, 2007. 599 pages. ISBN : 9782262025403

(2) Organisation islamiste fondée par l’instituteur Hassan el-Banna en 1928. Dès 1935, elle entretient des contacts avec Amin al-Husseini, mufti de Jérusalem, et participe à la révolte arabe palestinienne de 1936. En 1945, une branche du mouvement est créée à Jérusalem par Saïd Ramadan. Yasser Arafat est membre des Frères musulmans en Egypte dans les années 1950. Formé en 1987, le Hamas (Mouvement de la résistance islamique) est une « aile des Frères musulmans en Palestine » (article 2 de sa charte, 1988).
(3) Il s’agit de l’alliance entre l’Allemagne nazie, l’Italie fasciste, et le Japon impérial.
(4) L’Angleterre occupa l’Egypte en 1882 tout en maintenant l’autorité nominale du Khédive, monarque soumis au sultan ottoman. En 1914 l’Egypte devint un protectorat britannique. En 1922, la Société des nations (SDN) confie au Royaume-Uni un mandat sur la Palestine pour y construire un Foyer national juif.
(5) En 1956, Nasser bloque le golfe d’Akaba, interdit aux navires israéliens de passer via le canal de Suez qu’il nationalise en juillet. Il met sous séquestre les biens de la compagnie du canal de Suez. La France, le Royaume-Uni et l’Etat d’Israël – harcelé par des fedayin à partir de l’Egypte – signent l’accord de Sèvres pour renverser Nasser et reprendre le contrôle du canal. Débutée en octobre, l’intervention militaire de ces trois pays s’annonce victorieuse quand, après la menace de l’URSS et sous la pression des Etats-Unis, elle prend fin en novembre. La FUNU I (Force onusienne d’urgence) est chargée de surveiller le retrait des forces occidentales et de s’interposer entre l’Egypte et l’Etat d’Israël.

(6) Albert Londres, Le Juif errant est arrivé. Ed; du Serpent à plumes, 2000. 295 pages. ISBN-13 : 978-2842612023
Matthias Küntzel, Jihad et haine des juifs, le lien troublant entre islamisme et nazisme à la racine du terrorisme international. Préface de Pierre-André Taguieff. L’œuvre éditions, 2009. 180 pages. ISBN : 978-2-35631-040-8
Martin Cüppers et Klaus-Michael Mallmann, Croissant fertile et croix gammée, le IIIe Reich, les Arabes et la Palestine. Traduit de l’allemand par Barbara Fontaine Ed. Verdier, 2009 . 352 pages. ISBN : 978-2-86432-591-8
(7) Les Juifs en Égypte. Éditions de l’Avenir, Genève, 1971. Traduit en hébreu par Aharon Amir, dans une édition revue et augmentée, sous le titre (romanisé) Yehudi Mitzraiyim, avec une préface de H.Z. Hirschberg. Maariv (Tel-Aviv, 1974). Publié avec le concours du ministère israélien de l’Éducation, de l’Organisation sépharade mondiale et du Congrès juif mondial (CJM).

(8) « Le facteur dhimmi dans l’exode des Juifs des pays arabes » (pp. 33-60), dans Shmuel Trigano (sous la direction), L’exclusion des Juifs des pays arabes : Aux sources du conflit israélo-arabe, In Press, 2003. 399 pages. ISBN 2-84835-011-3.
Jean-Pierre Allali, Les Réfugiés échangés. Séfarades-palestiniens. Ed. Jupéa, 2007. 168 pages.
Fortunée Dwek, Nonno un juif d’Egypte. L’Harmattan, 2006. 258 pages. ISBN : 2296009131.
Moïse Rahmani, L’exode oublié. Juifs des pays arabes. Edition Raphael, 2007. 438 pages. ISBN : 2877810704.
Nathan Weinstock, Une si longue présence, Comment le monde arabe a perdu ses Juifs, 1947-1967. Plon, 2008. ISBN : 2259204937.
(9) Association des juifs originaires d’Egypte (http://www.ajoe.org) et Association historique des juifs d’Egypte (http://www.hsje.org/homepage.htm).
(10) David G. Littman est un historien et militant des droits de l’homme. Il représente l’Association pour une éducation mondiale (AWE) et l’Union mondiale pour le judaïsme libéral (WUPJ, http://wupj.org) auprès de l’ONU à Genève (Suisse). http://www.dhimmitude.org/littman-biography.html
(11) Bat Ye’or :
Le Dhimmi : profil de l’opprimé en Orient et en Afrique du Nord depuis la conquête arabe. Préface de Jacques Ellul. Éditions Anthropos, Paris, 1980. 335 p. (ISBN 2-7157-0352-X).
Juifs et chrétiens sous l’islam : les dhimmis face au défi intégriste. Berg international, collection « Pensée politique et sciences sociales », Paris, 1994. 420 p. (ISBN 2-900269-91-1) et collection « Pensée politique et sciences sociales », réédition, sous le nouveau titre Face au Danger Intégriste, juifs et chrétiens sous l’islam, Paris, 2004. 420 p. (ISBN 2-911289-70-6)
(12) Les chrétientés d’Orient entre jihâd et dhimmitude : VIIe-XXe siècle. Préface de Jacques Ellul. Éditions du Cerf, collection « L’histoire à vif », Paris, 1991. 529 p. ISBN 2-204-04347-8.

(13) Organisation mondiale des Juifs originaires des pays arabes à http://wojac.com/
(14) Béchir Gémayel est né dans une famille maronite en 1947, au Liban. En 1976, il crée la milice des forces libanaises au moment des viols et massacres des chrétiens vivant au Sud du Liban. Proche d’Israël, il est élu président du Liban en 1982, et quelques semaines plus tard, il est assassiné avec plusieurs membres de sa famille le 14 septembre 1982.
(15) Les chrétientés d’Orient entre jihâd et dhimmitude VIIe-XXe siècle à http://biblisem.net/historia/yeorchre.htm
(16) Le dar al-islam (maison de la soumission) se distingue du dar al-harb, composé de territoires à conquérir pour les soumettre à l’islam.
(17) Le 24 janvier 2006, à Londres, la Chambre des Communes a évoqué le « génocide oublié » des Assyriens. En 1915, les deux tiers des Assyriens vivant dans l’Empire ottoman ont été tués. Stephen Pound, membre du Parlement, a demandé la double reconnaissance par les gouvernements turc et britannique du génocide des Assyriens et des Arméniens en 1915. Il « a exhorté le gouvernement britannique à demander à l’Union européenne de faire de la reconnaissance de ce génocide la condition préalable à l’adhésion de la Turquie à l’UE. La Turquie nie ce génocide, appelé seyfo par les Assyriens, au cours duquel des personnes sont mortes de faim, de soif, sans aide médicale, violées, tuées à l’arme blanche, d’autres ont été prises comme esclaves, leurs identité et religion changées ». Source : Guysen International News, 1er février 2006.

(18) A noter le rôle de l’Alliance israélite universelle (AIU) à http://www.aiu.org/
Pour la situation des Juifs à cette époque, voir David G. Littman : « Quelques aspects de la condition de dhimmi : Juifs d’Afrique du Nord avant la colonisation », in Yod (Revue des études hébraïques et juives modernes et contemporaines, Publications orientalistes de France), octobre 1976, 3 ::22-52 (Genève, Avenir, 10 mai, 1997) ; « Les Juifs en Perse avant les Pahlevi », Les Temps Modernes, 395, juin 1979 (pp. 1910-35).

(19) Le décret Crémieux (1870) à http://www.akadem.org/sommaire/themes/histoire/3/1/module_207.php
(20) Yves-Maxime Danan, Quelques observations sur « Les trois exils » de Benjamin Stora, 11 janvier 2007 à http://www.guysen.com/articles.php?sid=5435
(21) Le 2 avril 1941, Rashid Ali al-Gailani arrive au pouvoir à la suite d’un coup d’Etat militaire soutenu par l’Allemagne nazie et le mufti de Jérusalem Amin al-Husseini. Les 1er et 2 juin 1941, à Bagdad, 200 juifs furent assassinés et 2 000 blessés. Environ 900 maisons et des centaines de magasins juifs ont été détruites. Ce pogrom est appelé le farhoud.
(22) Bat Ye’or, Eurabia : L’axe Euro-Arabe. Ed. Jean-Cyrille Godefroy, 2006. 347 pages. ISBN : 2865531899.
(23) Professeur américain de littérature à l’université Columbia de New-York, Edward Saïd (1935-2003) est l’auteur de L’Orientalisme, l’Orient créé par l’Occident (Seuil, 1980). Il est à l’origine avec le chef d’orchestre Daniel Barenboïm de l’orchestre Divan occidento-oriental.
Michel Gurfinkiel, L’ascension et la chute d’Edward Saïd, RCJ, 10 octobre 1999 à http://www.upjf.org/detail.do?noArticle=5548&noCat=145&id_key=145&critere=ascension&rub=7
(24) Naissance d’une théologie chrétienne de la libération de la Palestine (p.14-p.18) et Les déchirures des chrétiens d’Orient (p.24-p.26), in L’Observatoire du monde juif, n° 6/7, juin 2003 à http://obs.monde.juif.free.fr/pdf/omj06-07.pdf
(25) Jacques Ellul (1912-1994) était un historien, théologien et sociologue français : http://www.ellul.org/ et http://www.jacques-ellul.org/
(26) Né au Kazakhstan en 1945, Robert S. Wistrich dirige le Centre international Vidal Sassoon d’étude de l’antisémitisme à l’université hébraïque de Jérusalem : http://sicsa.huji.ac.il. Muslim Anti-Semitism A Clear and Present Danger, American Jewish Committe, 2002 à http://www.ajc.org/atf/cf/%7B42D75369-D582-4380-8395-D25925B85EAF%7D/WistrichAntisemitism.pdf
Cet article a été publié le 10 janvier 2010  puis le 13 juin 2013 à l’approche de la séance Un aller sans retour : l’exil des Juifs d’Egypte au Cercle Bernard Lazare, avec Paula Jacques et Tobie Nathan, le 13 juin 2013 à 20 h 30,  dans le cadre du Festival des Cultures Juives à Paris, les 13 et 31 juillet 2013.

Publié par Véronique Chemla le 3/09/2015

Voir par ailleurs:

Stones: the ideal weapon of terror
Karni Eldad

I24news

Last Friday, the head of the Israel Defense Forces (IDF) Binyamin Brigade was ambushed by a group of Palestinians who hurled rocks at the military vehicle he was travelling in. He showed no hesitation in coming out of his car and shooting one of the terrorists dead. The IDF backed him up, as did many Knesset members and government ministers. So far so good, even if the resounding choir of support lacked the voices of the premier and the defense minister, but that’s not the main problem.

Rocks kill. When they are hurled at your car while you’re driving on a highway, you are likely to lose control and end up crashing into something, killing either yourself or passersby or fellow motorists. This was the case when the toddler Adele Biton was traveling with her mother and sisters near the city of Ariel in Samaria in March 2013. When a barrage of rocks hit the vehicle, it swerved and collided with a truck. All three girls in the car were hurt in the collision but Adele sustained critical injuries and died two years later.

This was also the case when Asher and Yonatan Palmer were murdered in September 2011 when a stone was hurled at their car from a passing vehicle. The military tribunal convicted Waal al-Araja, a member of the Palestinian security forces, of their murder.

« The method of the gang that murdered my brother was lethal, » Asher’s brother Shimon recounts. « They didn’t just stand by the road and throw stones; rather they hurled them from a moving vehicle at cars travelling in the opposite lane, so that the impact of the rock doubled. They tried this on 17 occasions, but this was their only ‘success.’ The rock smashed the windshield and hit my brother in the head. »

Every day there are between 20 to 50 incidents of Arabs hurling rocks at Jews’ cars with the sole purpose of killing them. Had they other weapons, they’d use them instead. But a stone is an ever available and legal weapon, conducive to spontaneous attacks: you can’t arrest someone for holding one. It’s the ideal weapon of terror.

Those who usually suffer, bodily or mentally, are the Judea and Samaria settlers making their way along the routes that are regularly terrorized by the Arab stone-throwers. Some of them carry guns, just like the Binyamin Brigadier. Why, then, do they not use it in the manner he did?

Because it doesn’t pay off. When we, the citizens of Israel, are clobbered with stones, the army, police and the judicial system expect us to not respond. To lower our heads and hang in there, better alive than dead though that’s immaterial as long as we don’t open fire. The message conveyed to us is that they prefer us to be right and dead.

I’ll try to explain: sometimes I get ambushed by a crowd of Arabs who pelt me with rocks (including when my small children are in the car with me). It could be on my way to the grocery store or late at night en route to a concert (I’m a musician). I have two options: shoot in the air or, should this prove ineffective, at the assailants; I could also pray and drive carefully trying not to run over any of them. If I hit someone by car or bullet I go on trial and go to jail. My gun is taken away from me, as are my family, work and freedom. Why? Cause I tried to defend my life from someone who wanted me dead.

This injustice screams to high heaven. We are afraid to protect our lives. I carry arms which I intend to use only to avoid certain death, for instance, if the car will be hit by a firebomb and I’ll be forced to flee on foot. Or if the Arabs will put up a roadblock in order to lynch the Jews driving through. Every time I hear the rocks hit the car I lower my head and think, through tears of sheer terror, what is the course of action that would result in the least amount of suffering?

Justice Minister Ayelet Shaked submitted an amendment to the law against stone-throwers. The new bill states that to convict the Arabs there is no burden of proof that they intended to cause bodily harm. But that’s not enough. I want the prime minister and the defense minister to state loud and clear that if anyone throws rocks at me, I must respond. And they should back me up in court.

Karni Eldad is a musician, married, and a mother of two, a resident of Tekoa (West Bank).

Voir enfin:

Who Is Destroying Al-Aqsa Mosque?
Mudar Zahran
Gatestone institute

December 9, 2013

Spanish
In a recent visit to Jerusalem, where I visited and prayed at Al-Aqsa, it occurred to me that perhaps we, the Arabs and Muslims, are the ones causing harm to Al-Aqsa, and not, as we claim, the Jews.
« You see these scaffoldings? They [the officials] put them up to claim maintenance work is being done in order to beg donors for money. These scaffoldings have been here for years with nothing done….The sheikh here just takes photos of them to show to donors. Look at the donation boxes here; they collect an average of one million shekels ($284,000) per month. We have no idea where that money goes…The poor and the needy never see any of it. » — Members of the Muslim security staff of Al-Aqsa Mosque
The Al-Aqsa Mosque, the third holiest site in Islam, was built on the Temple Mount — which is the holiest site in Judaism, where the Temple that was destroyed nearly 2000 years ago stood.

The Al-Aqsa Mosque has been one of the items at the center of the Arab-Israeli conflict. Almost every known Arab political organization has vowed « to liberate Al-Aqsa from the Jews. » In a recent visit to Jerusalem, where I visited and prayed at Al-Aqsa, it occurred to me that perhaps we, the Arabs and Muslims, are the ones causing harm to Al-Aqsa, and not, as we claim, the Jews.

In 1948, when the Jordanian government occupied Judea and Samaria, the Al-Aqsa Mosque was placed under the Jordanian Waqf Ministry, which oversees Islamic sites. In 1967, when Israel won the Six-Day-War and regained control over Jerusalem, it did not take control of Al-Aqsa. Instead, Israel transferred control of the mosque to the Jerusalem Islamic Waqf [trust], an independent religious body to oversee the Islamic holy sites there.

The Hashemite regime in Jordan continued to pay the salaries of the managers and the staff members of Al-Aqsa, in accord with what Jordan’s King Hussein described in 1988 as a religious duty he had inherited as the alleged descendent of the prophet Muhammad.

Israel’s responsibility has been limited to providing security and, when necessary, conducting patrols and searches. In addition, the Israeli security forces conduct a strict policy of refusing to allow non-Muslims — including Israeli Jews — into Al-Aqsa except for tourism purposes and only at certain hours of the day.

Upon entering the silver-domed mosque, one can quickly notice how neglected the mosque is, and badly in need of maintenance, with dirty walls, dust-covered ceilings and worn-out chairs, including the one on which the Imam sits. Fire equipment, tossed randomly in a heap in a corner, looks as if it has not been touched in a long time.

When they were asked about the shocking condition of the mosque, its staff members, although audio-recorded, spoke on the condition of anonymity:

« The officials themselves and the staff members are the reasons, » one of the Mosque’s Muslim security staff said. « This chaos and indifference rolls down from the senior officials here who enjoy huge salaries compared to the average staff member. »

He pointed at scaffolding stretching to the Mosque’s dome, « You see these scaffoldings? They [the officials] put them up to claim maintenance work is being done in order to beg donors for money. These scaffoldings have been there for years with nothing done… The sheikh here just takes photos of them to show to donors. « 

He points to two large donations boxes at the center of the mosque. « Look at the donation boxes here; they collect an average of one million shekels ($284,000) per month. We have no clue where that money goes…The poor and the needy never get any of it. »

At the center of Al-Aqsa, two glass cupboards exhibit tear gas shells used by the Israeli police during riots of the first Palestinian Intifada, which began in 1987. « We’ve had these since the first Intifada, » an Arab security guard said. « The managers here use these to make visitors sympathize and give donations, they are beggars’ tools, that is what they are. »

At the mosque’s washrooms where worshipers get cleansed according to Islamic precepts, graffiti on the wall states: « Sheikh Azzam Al-Khateeb has destroyed Al-Aqsa. » Al-Khateeb is the mosque’s general manager, who handles all financial and administrative affairs.

The custodians of the washrooms did not allow photos taken of the graffiti. Nonetheless, an elderly man beckoned and said: « They are slackers, we just have slackers in this place … This mess you see here is our responsibility; the wrongdoers are from us…among us… We cannot properly pray here, they [the staff] are bad people. »

When asked to name names, he refused, but said, « The wrongdoers are from our own folks, son. We are the ones who have destroyed Al-Aqsa… I have worked with the Jordanians, with the Jews, and the Palestinians, I have seen them all, and I know what is really happening. »

Another of Al-Aqsa’s custodians said: « There are no more Muslims left in the world who care for Al-Aqsa…. The money comes from Jordan not to the poor people, but just to be handed to those running it. They are all thieves. Al-Aqsa is like a plate of food that all dogs are attacking for a bite…. All of those inside the Waqf are thieves…. They all blame each other while actually they are working together. You should see the trash that mounts up here during Ramadan [when people come to visit]; the officials are not committed to their responsibility at all. All the donations and aid money paid for Al-Aqsa by Arab states do not filter here; we do not see any of it here. Jordan provides the money for salaries here, but it provides zero accountability for the staff handling the money. »

Another staff member joins the discussion: « Jordan and all Arab countries that give money to Al-Aqsa must be collecting much more donations than what they actually give out, otherwise, trust me, they wouldn’t be giving anything at all. Look at the washrooms, the government of Turkey provided $2 million dollars to fix and expand those, and then Al-Aqsa’s administration collected $2 million more in donations [for the project]…still, nothing was ever fixed or built. »

When a group of staff members having lunch was asked why Al-Aqsa was in such a poor state, one of them answered: « You should ask Azzam Al-Khatib [Al-Aqsa’s manager]; ask him why Al-Aqsa is dirty and full of flies. All Arab countries donate money for Al-Aqsa; ask Azzam Al-Khatib where does that money go?! » Another man said: « We do not even have proper loudspeakers for the worshipers to hear the Imam. Would those Jews do that to us if Al-Aqsa were under their management? »

A staff member at the nearby Dome of the Rock, where the Quran states that Prophet Muhammad ascended to the sky and met God, said: « The staff here is careless, they play a role in all of this bad state of affairs. » He added, « This is all the fault of the Jews; they are to blame for all of this. »

When asked how the Jews were responsible for the dirty walls, the worn out furniture, and the neglected facilities, he did not answer.

At the Al-Aqsa Mosque manager’s office, located within the mosque, there were no executive staff members with whom to meet. I was told no one was there.

Repeated calls to Al-Aqsa’s designated office at the Palestinian Authority Waqf Ministry, to request a comment, were never answered, not a single time.

As a practicing Muslim, I was sad to hear that those managing Al-Aqsa were more concerned with donations and their personal welfare rather than with the mosque itself.

Which prompts the question: Is Al-Aqsa is an Islamically sacred site, or is it a tool to collect donations by trying to elicit global Islamic sympathy — just a goose that lays golden eggs for its managers?

It seems that it is we Arabs and Muslims who are harming Al-Aqsa, not Israel or the Jews.

Voir enfin:

Israel, Christianity, and Islam.
The Challenge of the Future
Bat Ye’or
Danish translation: Israel, kristendom og islam. Fremtidens udfordring
First published in Midstream, February-March 2001
Source: Dhimmitude
Published on myIslam.dk: December 11, 2011

Wars of liberation in the 19th Century restored Christian sovereignty to lands in Eastern Europe that had been under Muslim dominion for centuries, leading millions of Muslim to flee to Anatolia, Syria and Palestine. And in 1948 Israel emerged in the same way, re-establishing Jewish law and culture in a land where the last sovereign was the Ottoman Empire, replaced after World War I by the British Mandate. In the view of Islamic doctrine, Israel is the same as all the other countries liberated from dhimmitude status but it also differs in that Israel is still surrounded by a wholly Muslim region and Palestinian Arabs demanding a « right of return ». The article explores the implications of this situation for the Israel-Palestinian Arab conflict.

Unlike most wars, solving the conflict in the Middle East does not only depend on the cession of land, since Israel is also the focus of age-old religions hatreds. The bigotries involved are so appalling that one avoids mentioning them, yet they still underlie the struggle.

From its beginnings, the Arab-Israeli conflict involved not only the region of the Middle East but also Europe and the Church. It was hardly on account of its wealth and territorial extent that the Holy Land became a land of hostilities, but rather because it was the place where theological extremisms confronted one another. Only there, in their ancient homeland, could the Jewish people be freed from the curse with which Christianity had afflicted them. This malediction, which had been transmitted through Christian channels to Islam, was henceforth combined within the context of jihad and associated Jews and Christians in the same condemnation. Thus, the principle of a divine curse against the Jews as a people, first conceived by the early Church Fathers in patristic writings was later adopted and reinterpreted through Islamic dogma against both Jews and Christians.

Despite the Islamic persecutions of Christians, judeophobia — common to both Christianity and Islam — has sealed the tight alliance between the Church and Islam in favor of the Palestinian cause. Thus, in the Land of Israel, the Jewish people have been confronted not only by prejudices arising from Christian doctrine but also by those arising from Islamic doctrine. The suppression of these Muslim prejudices against Jews that are generated by jihad doctrine would also imply the abolition of these same Muslim prejudices against Christians. The restoration of Israel’s rights in its Biblical homeland is opposed to a concept of allegedly accursed peoples, hated by God — condemned to humiliation for eternity until they convert.

Peace in the Middle East means equality among religions. Therefore, their historical zones of confrontation and interaction should be examined in order to understand their modern expressions.

Characteristics of the Conflict
The Israeli-Arab conflict is only one regional, limited aspect of the traditional, worldwide struggle engendered by the ideology of jihad. For over a millennium, Muslims had conquered and held lands populated by Christians and Jews on three continents: Africa, Asia, and Europe. In East Asia, they also colonized and Islamized Buddhist and Hindu empires. Caliphs and sultans administered this multitude of peoples through a juridic-political system based on interpretations of the Qur’an and the hadiths [1], which integrated the pre-Islamic laws and customs of the vanquished peoples into an Islamic conceptual structure. This system of governing subjected populations, which I have called “dhimmitude,” [2] determined the demographic, religious, and ethnic changes in the countries absorbed by jihad. The term “dhimmitude” encompasses all the aspects and complexities of a political system, whereas the word “tolerance” implies a subjective opinion. The system of dhimmitude includes the notion of tolerance, but this latter term cannot express all the interactions of political, religious, and juridical factors that, over the centuries, shaped the civilization of dhimmitude.

The jihad ideology requires that the shari’a – the law that governs the Islamic domain – be applied over all the jihad-conquered lands. In this context, the Jews formed a small minority among the non-Muslim populations, all to be targeted by the jihad ideology. Islamic law confers an identical status on Jews and Christians as the People of the Book (the Bible), while Zoroastrians and others, considered pagans, were relegated to a far worse situation and subjected to more severe oppression.

In the Islamic-Christian context, the jihad-wars of Islamization, unleashed from the seventh century and sustained for over a millennium, have again in the last decades ignited jihad fires in Lebanon, the Balkans, the Caucasus, Armenia, Sudan, Nigeria, Kashmir, the Philippines, and Indonesia. The Israeli-Arab conflict is only a recent and small component of the age-old geographic struggle that emerged from this jihad ideology. From the Islamic point of view, the position of the Jews, as with the Christians, comprises two aspects: as Jews, and as Israelis. The first concerns their legal situation as a tolerated, dhimmi religious minority in an Islamic country. The second is rooted in the complex issues involved in a dhimmi people liberating its country from the laws of jihad a system that imposes dhimmitude.

This process of liberation was manifested in all the Christian countries, where – from Portugal to the Caucasus – the laws of dhimmitude imposed by invading jihad armies on indigenous non-Muslim populations were progressively abolished. It is this common ground that imparts to these east European states, and to Israel certain similar factors that are superimposed over different characteristics. In fact, these similarities do not result from any European backing of Israel, but rather these links emerge from the Islamic doctrine that binds together Jews and Christians.

Without going into historical detail, one may recall that those European Christian lands Islamized by jihad were liberated only after centuries of bloody struggle. The process of de-Islamization began in the Middle Ages, first in Spain, Portugal, and the Mediterranean Islands; it then continued in the 18th century and throughout the whole of the 19th century in the Balkans. In Central Europe, Islamized territories had reached up to southern Poland and Hungary; in the 19th century they still encompassed Greece, Serbia, Montenegro, Bulgaria, and the semi-autonomous Romanian principalities. These wars of national liberation continued up to World War I; the recent bloody, unfinished conflicts in the Balkans are a reminder.

Common Traits
From the standpoint of Muslim dogma and law, Israel’s situation today is not very much different from these 19th century Balkan wars of liberation. Like the Israelis, those peoples also were threatened with annihilation by a jihad-war that challenged their right to separate from the dar al-Islam. As with Palestine, the Balkan territories conquered by jihad constituted a waqf in Islamic law — also called a fay land, the booty granted by Allah to the Islamic community collectively — to be managed by the caliph.

Moreover, the waqf principle is not limited to territories conquered by jihad. According to this dogma, the whole world constitutes a waqf promised by Allah to the Muslims; it is a religious duty to occupy it at an appropriate time and rule it by the shari’a law. It is this duty that imposes upon the Muslims the obligation of jihad, by which these lands – still illegally held by the infidels – “revert” to the Muslims. There lies the origin, the justification and the ideological driving force behind the jihad-wars of conquest. It is incorrect to assert that this injunction to achieve world conquest is a modern extremist interpretation by Islamist fanatics, as some contemporary political commentators assert. This interpretation has in fact constituted the basis of jihad since its principles were first elaborated by Muslim jurists and theologians in the 8th and 9th centuries. In this context, the principle of waqf land applied to Israel constitutes a tiny part of a universal, geopolitical concept. If Israel — whatever its size – is viewed as illegally established on “Arab-Muslim lands,” then also Spain, Portugal, the Balkan states, etc. may be considered as occupying former “Muslim lands”; and, likewise, all non-Muslim states are “illegal,” since they are situated on potential Muslim waqf land.

The 19th century wars of liberation restored national territorial sovereignty to east European peoples, in the same way as the Jewish people recovered a part of their Land of Israel (Palestine) in 1948. This process allowed the free development of their culture and their legal system. The rebirth of those Christian states led to the dramatic flight to Anatolia, Syria, and Palestine of millions of Muslims, whose laws had subjected the indigenous non-Muslims to the dehumanizing system of dhimmitude. It would be an absurdity in the 21st century to claim that the descendants of those populations suffered an “injustice” and had a “right of return” to Spain, Portugal, Sicily, the Balkans, and elsewhere. It would destabilize the descendants of those peoples who had suffered over the centuries under the yoke of dhimmitude.

The wars that abolished the system of dhimmitude suppressed an injustice, which any return to the previous situation would reimpose. As with these European examples, the “right of return” to the State of Israel for Palestinian Arabs — the embodiment of jihad values — would restore those same conditions leading to dhimmitude for the Jews. It should be stressed that dhimmitude implies the expropriation of indigenous people, who are relegated to dhimmi status after their land has become a Muslim waqf for the sole benefit of the Muslim community (umma). Jews and Christians are only tolerated as dhimmis, provided they submit to restrictive rules that include prohibition on land ownership in their own country.

To sum up, it may be affirmed that from an Islamic doctrinal viewpoint, Israel’s situation is identical to that of those European populations from Portugal to the Crimea, passing through Sicily and the Balkans of the Ottoman Empire, who managed to free themselves from the laws of dhimmitude — laws imposed as a result of a jihad-war and the application of the shari’a. The abolition of those laws enabled these populations to restore their national independence and their rights. The clash here is between the liberation of dhimmi people against their subjugation and death in the grip of dhimmitude.

Contrasting Aspects
Geographically speaking, Israel’s situation differs from that of the Balkan peoples, since Israel — like Lebanon, Georgia, and Armenia — is wedged into a wholly Muslim region. In other respects, even though the condition of the Jews and Christians as dhimmis is identical from the Islamic point of view, there are important differences on the theological and the political level.

Theology: On the doctrinal plane, there is convergence and fusion between the Christian doctrine that alleges a divine condemnation of the Jews to exile and degradation and the Muslim doctrine that retains the divine condemnation of the Jews to humiliation but applies it also to the Christians. For Jews, the Islamic position represented an improvement compared to Christian theology, which isolated them from the rest of humanity in a unique, demonized category. For the Christians, to be placed on the same level as the people who aroused their hate-filled contempt was severely felt by them as a further deliberate humiliation imposed on them by Islam. This resentful attitude on the part of the Christians was one factor contributing for so long to the obfuscation of the history of dhimmitude, which was the common juridical and theological condition for both Jews and Christians.

Christianity developed from Judaism. The breach of this close symbiosis was accompanied by a hostile rejection of the mother-religion. It is important to stress that the conflict between the early Byzantine church and Palestinian Jewry was fought most intensely in the Holy Land itself – where Judaism had been central since the second millennium BCE. When the Roman Empire was Christianized in the early 4th century, the patriarchate could then reimpose the Emperor Hadrian’s ban on Jews living in Jerusalem (135 CE), which, it seems, had lapsed. In the 5th century, the alliance between a church, strongly influenced by paganism, and the Byzantine state, institutionalized in law and policy the Church Fathers’ anti-Jewish dogma. It was in 5th-century North Africa that St. Augustine (d. 430), Bishop of Hippo — today Bône in Algeria — most clearly formulated the doctrine pertaining to the Jewish people: a “deicide people” condemned to exile and to wandering in servitude and degradation.

The dogma of supersession constituted the foundation of the Church’s policy toward Judaism and the de-Judaization of Jerusalem. The responsibility for upholding this dogma fell upon the Church in the Holy Land. It was this church that supervised the exclusion of Jews from Jerusalem, their humiliation, and the implementation of their persecution. Only a few years before the Arab conquest, after the brief Persian occupation and at the instigation of the Patriarch Sophronius, the Emperor Heraclius decreed the first massacre of Jews in the Byzantine Empire. It was this same patriarch who later implored the Muslim conquerors to retain one basic principle of Christian dogma: the de-Judaization of Jerusalem. Thus, it was through local Christian channels that this policy was transmitted to Islam. Conscious of being the guardians of this doctrine, the churches in the Holy Land heaped humiliation and suffering on Palestinian Jewry and upon the few allowed back in Jerusalem by the Muslim authority.

In this Christian theological context, the Zionist movement and the Balfour Declaration of 1917 fed the frenetic antisemitism that provided a fertile ground in Christian Europe for the Shoah. The Christian doctrine that condemned the Jews to wandering and to degradation was maintained unchanged until Vatican II (1963-65). Revision of the doctrine aroused passionate opposition, particularly within the Eastern Arab dhimmi Churches, mouthpieces of their patrons, the Arab League states.

Despite the efforts of religious and lay Christians who felt close to Jews and Judaism, the results of Vatican II were rather ambiguous and marked the success of the antisemitic majority in the Catholic church. They maintained a policy of delegitimizing and demonizing the State of Israel, and supported its replacement by a State of Palestine. In other words, the principle of “wandering” remained a decisive goal. Besides, the condemnation of antisemitism was not accompanied by a total rehabilitation of the Jews. This ambiguity allowed Christians to pity the misfortunes of the Jews, allegedly brought about by their own malevolent natures. [3] Indeed, the ambiguity allowed Christians in subsequent decades to reconcile compassion for Jews with the most virulent hostility toward Israelis. The transfer of the malevolent nature of the Jews to the State of Israel was steadily sustained by a tireless activism from the Palestinian church leaders allied to the PLO.

This whole process of demonizing the State of Israel was conceived of, elaborated upon, and transmitted to Europe by these Palestinian dhimmi Arab churches. The liberation of Jerusalem in 1967 exacerbated that tendency; ever since, the European populations have been flooded in the media by anti-Israeli indoctrination. [4] It is true that the proclamations of national councils of bishops in Europe expressed different, more positive opinions. Yet the anti-Zionist phobia — culminating in the 1975 antisemitic UN General Assembly’s resolution 3379 (“Determines that Zionism is a form of racism and racial discrimination”) — only began to abate when this resolution was rescinded in December 1991, after the Gulf War. When, in December 1993, the Vatican recognized Israel, it almost simultaneously recognized the Palestinian National Authority (PNA). This step left the unpleasant impression that the belated establishment of diplomatic relations with Israel needed to be balanced by recognition of the PNA.

This situation resulted from the weight of the antisemitic and pro-Islamic tendencies representing a sizeable sector of the Church. Those same currents had succeeded in imposing on Vatican II in 1965 a perfectly symmetrical position on the part of the Church in regard to both Jews and Muslims. But this symmetry caught the Church in a trap, since the relation of Christianity to the Jews was totally asymmetrical to the Church’s position toward Muslims — even being in contrast to it. The Christian dogma of supersession concerns the Jews — but not Muslims. Conversely, Islam applied this dogma to Judaism and Christianity, both of which religions, according to Islamic doctrine, were preceded and completed by Islam. The Biblical personalities mentioned in the Qur’an, who barely resemble the originals — Abraham, Moses, David, Solomon, Jesus, and others — are considered Muslims. The absence of such reasoning in Judaism concerning Christianity creates a false symmetry between Judaism and Islam.

Likewise, on an historical plane, no Christian country was ever conquered by the Jews, but Christian lands were Islamized on three continents — Africa, Asia, and Europe — and governed by the shari’a. Moreover, from its beginning, Islamic jurisprudence established and perfected a mandatory Christian status based on theology. Hence, there is an absolute absence of symmetry in the theological, juridical, political, and historical domains between Islam and Judaism in relation to the Christians. The Christian refusal to acknowledge the radical asymmetry between Judeo-Christian and Muslim-Christian relations creates confusion on the path to reconciliation. Moreover, this symmetry, which allegedly represents “justice,” does injustice to the Jews, because it denies the obvious differences between Judaism and Islam.

Despite many high-quality works by Christian theologians and thinkers — and their tireless efforts supporting a Judeo-Christian rapprochement— anti-Judaism and anti-Zionism still remain dominant forces throughout Europe. In addition, the pro-Islamic lobbies use the Jewish tragedy of the Shoah to invent a European guilt toward Palestinian Arabs and Muslim immigrants in Europe, as allegedly symmetrical to Europe’s guilt for the Shoah. Thus, not only has the Shoah been taken over for the benefit of those who otherwise deny it and want to pursue a policy for Israel demise, but the unjustified exaggeration of Christian guilt toward Islam — based on a false connection to the Jewish tragedy in Europe — reinforces antisemitism. This tactic is widespread among certain clerical groups in both the Eastern and Western “Islamized” Churches, especially in their wide support for a free Muslim immigration policy into the European Union.

Political Aspects: Generally speaking, since the 1970s, the policy of various European governments toward Israel has been manifested by hostility. This policy has combined the economic and political interests of these states with their rivalries to obtain markets in the Arab world, especially for sales of military weapons. This cynical policy has not been burdened by any scruples and has hidden its purposes under cover of “humanitarian causes” — particularly that of the Palestinian Arabs.

In this context, Israel is treated like those Christian peoples whose claims hindered the interests of the major European powers in the 19th century. State interests took precedence over any solidarity regarding humanitarian principles. In the 19th century only public opinion obliged the powers to intervene belatedly to curtail the massacres of Christians during the course of the many rebellious struggles in the Balkans. Later in the century, the Armenians were abandoned, since no European power, even Russia, had an interest in destabilizing Turkey.

After World War I, France and Great Britain sacrificed the claims of the Armenians and the Assyro-Chaldeans (in Iraq) in favor of a pro-Muslim policy. Half a century later, the destruction of the Christian political structures in Lebanon by the Muslim-Palestinian alliance left Europe and America generally indifferent. This Christian tragedy earned no more than shameful silence from most European intellectuals and in the media — particularly from all those who showed compassion for the Arab Palestinians, day after day, for decades. This observation applies equally to the victims in East Timor and the Moluccas as well as to the Sudanese African Christians and animists, who for years have undergone a jihad-war and enslavement by northern Arab Muslims without much protest from the European Union. This silence was all the more striking in that it contrasted with the massive media campaign on behalf of the Muslims in Bosnia, in Kosovo, and later in Chechnya. Today, the genocide of Christians in Indonesia is hardly mentioned in the press.

Furthermore, the various forms of discrimination suffered more and more by Christians in Muslim countries have rarely aroused a media campaign or consistent interest from major humanitarian organizations. One could therefore place Europe’s anti-Zionist option in the category of general political cynicism. This raises the question of what political criteria determine the media’s “selection” of information — is it criteria operating either through omission, disinformation, systematic neglect (Algeria, Sudan, Nigeria, East Timor, the Moluccas, the Philippines, etc.), and/or directly related to economic and geostrategic interests?

Hence, in its relations with the Muslim world, the West applies a similar policy to Christians and Jews alike. One should also stress — and it is of major importance — the totally different policy of the Turks from that of the Arabs toward former dhimmi populations. The Ottomans in the 19th century and Turkey in the 20th century received and settled millions of Muslim refugees, and both made peace with their former subjugated peoples. With the exception of Jordan (77 percent of the former League of Nations Palestine Mandate), 20 states comprising the Arab League, despite covering immense territories — 10 percent of the earth’s surface — refused to welcome, settle, and grant citizenship to their Palestinian Arab kin; only Egypt and Jordan have recognized Israel’s de jure existence.

The Short-Term Policy of Economic Interests
European democracies are governed by parties whose representatives dispose of little time to apply their policies, which are based mainly on economic and social improvement. As a rule, the aims of democracies are short term issues. This situation does not exist in Third World dictatorships — like Syria, Iraq, and Libya, for example — whose dictators-for-life plan long-term ideological policies. Experts usually claim that economic development is an essential factor toward achieving peace and the suppression of hatred and prejudice. This claim is belied by the situation in Saudi Arabia, one of the richest countries in the world, where the prejudices toward women and non-Muslims have barely changed over the centuries. Moreover, such generalizations neglect significant civilizational differences, whereby some societies bestow prestige on a religious-inspired warlike strategy of world conquest over any current economic considerations. In the jihad-civilization, peace is only an interval between a continuation of hostilities.

The overlapping of the two domains, the economic and the political, has fostered Europe’s — especially France’s —Arab policy; in the years ahead, this policy will develop significant political and cultural changes in Europe. In particular, one may point to wide divergences concerning the status of women, polygamy, and the integration of some shari’a rules into the European juridical system, as demanded by millions of the recent Muslim immigrants to Europe. The European Union’s Arab policy is rooted in a planned political project, which aims at creating a Euro-Arab economic and geostrategic continent conceived as a counterbalance to American influence. It implies the fusion of North-South populations and the intensification of European economic interests in the Arab and Muslim world. Since the 1960s, a European immigration policy has been developed within this economic-strategic context.

This Euro-Mediterranean, North-South project had as its utopian model the “Andalusian paradise” of a perfect Muslim-Christian symbiosis. This foundation myth served to consolidate the Euro-Arab alliance and to project the responsibility for the current discrimination undergone by Christians in Muslim countries onto Israel’s intransigence. The European Union refuses to denounce Islamic religious prejudices, preferring to expiate its impotent frustration on Israel. Yet it is obvious that the discrimination in question is rooted in the laws of the shari’a. This mythical Andalusian paradise would be reborn — it is often claimed since the 1970s — if only a democratic Arab Palestine were to replace Israel. Here it is important to point out that this Andalusian multicultural paradise is a political myth. In reality, female Christian slaves taken in continuous border raids filled the Andalusian harems, and the Muslim state’s power was based on armed forces made up of thousands of Islamized Christian male slaves, while all non-Muslims remained dhimmis. They were governed by rulers who enforced the rigorous Malikite Islamic rite. Andalusia — a typical example of a jihad orientated country — was constantly agitated by Christian insurrections, while all traces of Christianity in Muslim conquered Spain were eliminated from the 13th century until the Reconquista in the 16th century.

Palestinianism: the Dhimmi Palestinian-Christian Contribution in the Context of the Euro-Israel-Arab Relationship
The contribution of the Palestinian Arab Christians in this context is considerable in three areas of policy: (1) Muslim immigration into Europe; (2) the ongoing destruction of Christianity in the Arab and the larger Muslim world; (3) growing European anti-Zionism.

The theme of Muslim-Christian symbiosis, a “golden age” preceding the advent of “Sin” — personified by the State of Israel — replaced history by myth. This theme, which forms one of the principles of Arab nationalism, was propagated especially after the 1920s. It embodied in the Levant, and especially in Mandatory Palestine, a policy of Muslim-Christian collaboration against Zionism. After 1948, this myth formed the weapon justifying the elimination of the Jewish state. [5] It provided a strategy absolving the Arab world of any guilt, Israel being held responsible for the sufferings of the Christians in the region. This connivance allowed trade between the West and the Arab-Muslim world without hindrance. It reinforced the anti-Zionist campaign and curbed the Judeo-Christian rapprochement. [6] However, this policy, as practiced by Palestinian Arab Christians, both lay and clergy, does not represent all Christian opinions. The success of this propaganda in Europe since the 1960s — totally disproportionate to the demographic importance of the Palestinian Arab Christians, well under 5 percent of the total Palestinian Arab population — results from alliance with antisemitic lobbies. Today, these same Christians are faced with the progress of the Hamas movement in the areas now under Arafat’s administration.

Arab immigration into Europe had been planned and encouraged from the early 1960s on by European politicians and their Arabist advisors. It continued the pro-Arab, pro-Muslim policy maintained by European powers and Church hierarchies since the beginning of the century. In the 1960s, the overtures to other religions announced after Vatican II represented a generous innovation that broke with the prejudices of the past. Concerning the Jews, however, the policy of rapprochement with Judaism was counterbalanced by anti-Zionism, and the defence of Palestinian interests. Thus, the condemnation of antisemitism went hand-in-hand with the propagation of anti-Zionism. The unilateral commitment of the Vatican and many Protestant churches to the advocacy of the Palestinian-Arab cause sustained the Christian theology of supersession that had delegitimized the State of Israel.

After Vatican II, and at the instigation of the Palestinian churches, Catholic and Protestant theological bodies reinforced their dialogue with Islam. [7] Rapprochement with Judaism was overshadowed by Christian interests in the Muslim world and the adamant opposition of Arab churches. These dhimmi churches function solely within the conceptual universe of dhimmitude, which they have perpetuated for 13 centuries. Their survival is linked to their promotion of Muslim interests, the “service” of the dhimmis to Islam.

“Palestinianism” has sidelined the history of dhimmitude and prevented its critical examination. The knowledge of these realities would have encouraged the desacralization of the traditional Muslim prejudices concerning the People of the Book. Such a step would have led to a Muslim aggiornamento. But the Muslim-Christian symbiosis, which was to be accomplished in a future democratic Palestine — on Israel’s demise — became a dogmatic axiom. It prevented any knowledge of the history and of critical reflection about Muslim-Christian relations in the context of jihad and dhimmitude — the concepts that were at the very foundation of these relations. The prohibition on challenging this Muslim-Christian symbiosis imposed a taboo on the deteriorating conditions of Christian communities in Muslim countries. [8] As Israel was labeled the “Evil” in order to maintain the Euro-Muslim alliance, this general silence also contributed to a worsening of their own situation, inducing an irreversible Christian movement of conversion to Islam and a massive emigration from Arab-Muslim countries to the West. [9]

For both commercial and theological motives, holding Israel guilty for the deterioration of the condition of the Christians in the Arab world is still a common practice. This response forms part of a continuing tradition of triangular relations between Jews, Christians, and Muslims in the context of dhimmitude. In the past, persecuted by Muslims and powerless to avenge themselves upon their persecutors, Christians often took out their frustration by attacking Jews. The persecution of Jews in medieval Europe was often a Christian reaction to Muslim persecutions suffered by Christians in Spain and the Levant. The modern indictment of the State of Israel forms part of this tradition. Not daring to confront the Arab world, for fear of losing their markets, European politicians take revenge on Israel for their own impotence. However, it is obvious that it is the shari’a laws, unrelated to Israel, that limit the rights of Christians in Arab countries, and the discrimination and attacks they suffer there express traditional Islamic prejudices.

The Palestinian Arab cause was an essential and fundamental element in Europe’s anti-Zionism. The Christian dogma of the Jews as a “deicide people” was often revitalized by the presentation of a Muslim-Christian Palestine “crucified” by the Jewish state. As recently as 11 December 2000 — two weeks before the Christmas Jubilee — a new Palestinian daily, Intifada, displayed on half of its front page a provocative caricature showing a crucified young woman with the name “Palestine” above her head. Blood spurts from her martyred body onto a trio of caricatured Jews looking up at the crucified woman meant to represent Jesus/Palestine. Three days later, Intifada provided another message in the design of a massive cross, this time without the crucifixion scene, but with a prayer addressed to “My Lord the Betrayed — betrayed by the contemptible treasonable kiss,” and ending: “O Son of the Virgin, they cannot overcome you twice.” [10]

Pressed by the Arab states, the Palestinian dhimmi churches torpedoed the Judeo-Christian rapprochement in Europe. As the heirs and guardians of an age-old tradition of debasing, even of murdering, Jews in their homeland, they loudly justified the PLO international campaign of terrorism. The political struggle against Israel prolonged and updated the theological struggle.

This phenomenon is unrelated to legitimate criticism of some aspects of Israeli policy, as is normal for any state. Rather, it derives from the compulsive urge to hate and defame. Deicidal allusions, ritual murder and world conspiracy accusations, supersessionist theology and negationism of the Shoah are constantly recycled in the Muslim-Christian media of the Middle East, including the Palestinian, while the European Union continues to finance the PNA’s educational system, which even omits Israel’s existence on maps.

Thus, as Europeans become reconciled with the Jewish communities in the EU countries — negligible populations that survived a European genocide — anti-Zionism projects all its traditional prejudices onto the State of Israel, which has come to embody the malevolent nature of Judaism itself. It is true that the religious catechisms have been expurgated, but every day the teaching of contempt echoes in another register. The more antisemitism is condemned, the more anti-Zionism is unleashed by a sort of mimicry. This recycling of old hatreds projects onto the victims the crimes of their oppressors. The more Israel’s Christian friends try to modify Church doctrine, the more support for Palestinianism and Palestinian-Arab supersessionism is reinforced. Arab-Palestine is seen as the heir to Biblical Israel and the root of Christianity itself. The negation of Israel identity and history has enhanced the purity of the replacement theology.

It is not by coincidence that anti-Zionism has grown to such proportions in Europe, in that same continent where the Shoah was perpetrated. For decades, in some countries, Nazi collaborators and sympathizers were to be found in senior places of power within the state, high finance, and the media. Efforts to judge those responsible have often been blocked. Only Germany, under an international obligation to do so, has courageously undertaken a critical examination of its own past. By championing the Palestinian Arab cause, European antisemitism has absolved itself removing the stain of guilt and projecting it, with a vengeance, onto the Jews by demonizing and “nazifying” Israel.

It is not easy to estimate the strength of political European antisemitism today, bearing in mind the objections to publish pro-Zionist opinions in the national presses. Indeed, it is certain that the success of anti-Zionism can only be explained by the occult, or overtly political, support it receives at the highest political and religious level. Nonetheless, the Catholic encyclical Nostra Aetate (1965), the tireless struggle against antisemitism by many Catholic and Protestant theologians, the Vatican’s recognition of Israel, and the desire to deepen and maintain the Judeo-Christian rapprochement — as exemplified by Pope John Paul II’s pilgrimage to Israel in March 2000 — have created new forms of behavior. The secularization of Western societies and increasing individualism have developed the most varied range of opinions among al sectors of the population. Without a constant media-pounding as in recent years — strengthened from October 2000 with the second intifada — it would be difficult to discern a consensus of European public opinion, although the tendencies and policies of the European Union are clear. Some indicators for the future trends may be seen in: (1) the violently hostile reactions to the 1996 election of Binyamin Netanyahu as prime minister; (2) the explicit boycott by the European Community of the third millennium Jerusalem celebration (a denial of its Jewish Biblical history); (3) the refusal to recognize West Jerusalem as the capital of the State of Israel (a symbolic reminder of the prohibition of Jewish sovereignty in Jerusalem); (4) praise for Ehud Baraks so long as Palestinian demands were constantly satisfied in the “peace process”; (5) the anti-Israeli war propaganda in the media after Arafat launched Intifada II; (6) the almost universal hostility to Ariel Sharon’s election; (7) the growing tendency to root Christianity in Arab Palestinianism.

The end of Judeo-Christianity?
Is the road toward “Palestinian Liberation Theology” leading to a total divorce between the two religions? The rejection of its Jewish roots has constituted a permanent movement in the Church. This problem appears clearly at two levels. The first has led to the elimination of the Jews, justified by their demonization. As many Christians have so well understood, the Shoah and the Nazi return to paganism sounded Christianity’s death knell. In other words, the executioner perishes spiritually in the death of his victim.

The second level appears in a process of de-Christianization, through hatred of a Jewish essence and spirituality structuring and sustaining Christian thought. The total expulsion of Judaism from the Christian consciousness is taking place through the elaboration of a theology seeking to de-Judaize the Bible, including the New Testament. It has already been expressed in Europe through the “Palestinization” of the Bible — that is, in its de-Judaization. [11]

Palestinian Liberation Theology thus forms part of this historical movement to eliminate Judaism from Christianity. Jesus is no longer considered to be a Jew born in Judea but an Arab from Palestine —so too his mother, his family, his disciples, and the apostles. This travesty would seem childish if it did not actually express an implicit desire to expel Judaism totally from Christianity and to usurp its heritage through Muslim-Christian Palestinianism.

The de-Judaization of Christianity proceeds from a self-destructive dynamic and an impossibility to reconcile the hatred for Jews with the Jewish origin of Christianity. This hatred is particularly virulent in the historic Palestinian paganized churches — in the Land of Israel itself— and explains this new avatar of the theology of supersession. The filial relationship between Judaism and Christianity is unacceptable and scandalous for Christian Arabs steeped in anti-Judaism. It is out of this conflict between a Christianity born of Judaism and its rejection of Judaism that arise “the Bible problems” of the Palestinian Christians. The current attempts to detach the New Testament from the First by de-Judaizing Jesus, and his disciples and apostles (through their Palestinization, Arabization, or even Islamization), fall within the scope of this controversy.

Yet the positive change in Vatican policy toward Israel as well as the Judeo-Christian rapprochement undermine the traditional judeophobic dogmas of the Syrian-Palestinian churches. These churches are now confronted by a revision of theology that removes them from the role of Israel’s victims, which they enjoyed and widely proclaimed throughout the world, and places them in the role of persecutors of the Jewish people in its ancient homeland for nearly two millennia. And this role — for which they have not yet atoned — excludes them from assuming the position of the arbiters of “justice” in relation to the Jews and Israel.

The de-Judaization of the Gospels, and of all the Biblical texts, indicates an incapacity to reconcile Judaism with Christianity in a church that first endeavored to bring Jewish ethics to the pagan world. The pagan deviation — represented by judeophobia as manifested in Communism and Nazism — became the greatest digger of Christianity’s grave. Today, this same judeophobic tendency is reappearing in the Arabization of the Gospels, and a drift toward Islamizing Christian theology. It is difficult to know whether this step results from judeophobia itself or from the intolerance of the Islamic environment (which rejects Judaism and Christianity in the same way, hence the Islamization of the Arab dhimmi churches in their quest for toleration). Be that as it may, this trend, which is currently being relentlessly propagated in Europe by a pro-Islamic, judeophobic, Christian clergy, forms part of those constant surrenders arising out of the dhimmi mentality

Making due allowance for historical differences, the situation after the Shoah is somewhat reminiscent of that which prevailed in the Orient on the eve of Islam’s rise in the 7th century and the subsequent collapse of empires. The massacres of Jews by the Byzantine Emperor Heraclius at the instigation of the Palestinian clergy was followed a few years later by the Arab conquest and the Islamization of large areas of Eastern Christendom. The latter was facilitated by virulent anti-Judaism and bloody doctrinal conflicts among the churches, an alliance between the Christians and the Muslims against the Jews and against each other, a spiritual void, and corruption among the leaders of both Church and State.

History — Why Bother?
One often hears that history is superfluous. The truth is that history becomes a snare for those who forget it and for those who get bogged down in it and try to revive it today at all costs. The liberating dimension of history can only develop through the relativization of conflicting truths and through the resolve not to revive history but to invent a future. Yet, a knowledge of history is essential for inventing the future. Forgetting history leads one to fall fatally into its pitfalls.

The tragic developments in Lebanon since the mid 1970s may well have been programmed by the political options that were adopted at the beginning of the 20th century. [12] Likewise, the restoration of the State of Israel represented the outcome of a long process. Europe in 20 or 30 years will have been transformed by policies that were decided in the 1960s and 1970s. Thus history constantly projects itself into the future; it is not an insignificant element of the past but an active catalyst of our present and our future.

History ought to lead us to reflect upon the ways out of history in order to resolve conflicts through policies of peace and reconciliation. Such policies deal with strategic aspects: territories and borders — but with ideologies too. The peace that seemed to be taking shape between Israel and its Arab neighbors, including the Palestinian Arabs, implied a total modification of mentalities. Yet the Arabization of Biblical geography and history perpetuates within the Palestinian dhimmi churches the old theology of supersession; they seem condemned either to endless hostility or to an Islamization that underlies the self-proclaimed Palestinian Arabness of their origins.

But peace also means recognizing the Other in respect of his being. Peace must put an end to negationist substitutions, perverse forms of a fundamental rejection of human diversity. For Palestinian Arabs, peace means accepting Israel’s legitimacy — de jure, and not by tolerance — as well as Israel’s history in its ancestral homeland. And for Israel, peace also means recognizing that Christianity and Islam are universal religions, whose contributions to civilization are fundamental. Peace means accepting and respecting their legitimacy within the State of Israel. The liberation of the Jews in the Land of Israel from the Christian theological curse and from Islamic dhimmitude would abolish for all peoples the concept of divine hatred and divine condemnation.

Ending this history of conflict means approaching one another with equal respect. Then peace among religions, peace among men and women, can radiate from Israel and the Middle East throughout the world, eliminating the darkness of fanaticism. For the restoration of the State of Israel — its acceptance by the Nations with its capital Jerusalem — rejects the concept of a people, collectively cursed, excluded from divine love, and dispossessed by replacement theologies. In that way, the atonement for this greatest injustice also bears within it the reconciliation between Jews, Christians, and Muslims.

Notes:
1. Sayings or acts attributed to the Prophet Muhammad that are considered normative and obligatory. Compiled in manuals of Islamic jurisprudence, they form — with the Qur’an — the foundation of Islamic law, the shari’a. According to Muslim doctrine, the Qur’an, hadith and the shari’a are expressions of the divine will, hence their character as a sacred norm that cannot be violated.

2. “Dhimmitude”: from the word dhimmi— the condition attributed by the Islamic conquerors to the non-Muslim populations vanquished by jihad. It means “protected,” since these indigenous, non-Muslim peoples were theoretically protected from death or slavery if they submitted to Islamic rules. For an historical overview, see The Decline of Eastern Christianity under Islam. From Jihad to Dhimmitude. Dhimmitude permeates Muslim religious perceptions of Jews and Christians, and some of its rules are still applicable today, either mildly or strictly, in several Muslim countries. For an analysis of what I call the “civilisations of dhimmitude,” see my forthcoming book, Islam and Dhimmitude. Where Civilizations Collide. Translated by Miriam Kochan and David Littman. Cranbury, NJ/London: Fairleigh Dickinson University Press/Associated University Presses, 2001.

3. The late Abbé Youakim Moubarac, a Syrian Catholic priest, and Secretary-General of the Council of Catholic Patriarchs of the Orient, became the most virulent protagonist of this thesis. See his, L’Islam et le Dialogue Islamo-Chrétien. Pentalogie Islamo-Chrétienne, 5 vols. Beyrouth: Edition du Cénacle Libanais, 1972-1973, vol. 3 (L’Islam et le Dialogue Islamo-Chrétien), pp. 155-170. Father Moubarac’s theses are described in my new book, as well as those of Canon Naim Stifan Ateek and Bishop Kenneth Cragg, a former Anglican Deputy Bishop of Jerusalem.

4. Within a week of the beginning of the al-Aqsa intifada in October 2000, under the auspices of the Jerusalem Patriarch Michael Sabbah, the Chancellor of the Latin Patriarchate, Father Raed Awad Abusahlia, seized the occasion to begin a pernicious anti-Israel campaign by the publication of 12-page “messages” twice a week, through his Olive Branch from Jerusalem. They aimed at persuading Western churches and groups to influence their governments in favor of the Palestinian cause, and to exert maximum pressure on Israel. This “service’ is discussed in the conclusion to Islam and Dhimmitude.

5. For this symbiosis, see Robert Brenton Betts in Christians in the Arab World. A Political Study. London: SPCK, 1979, pp. 226-227. This “golden age” myth was regularly expressed by Arab politicians and clergymen; e.g., by Moubarac, who quotes the then Syrian Patriarch Sayegh, in his Pentalogie vol. 4 (Les Chrétiens et le monde arabe), p. 64, and vol. 5 (Palestine et Arabité), p. 139.

6. The Arab League strongly opposed the movement for Jewish-Christian reconciliation by insisting — through the Eastern dhimmi churches — on maintaining the “deicide people” accusation.

7. Moubarac gives details in his Pentalogie, vol. 5, p. 28.

8. Michel Hayek, a Lebanese Maronite priest declared: “Why not admit clearly — so as to break a taboo and a political proscription — what is so resented in the flesh and in the Christian conscience: that Islam has been the most dreadful torment that ever befell the Church. Christian sensibility has remained traumatized to this day.” (In “Nouvelles approches de l’Islam,” Les Conferences du Cénacle, Beyrouth, 1968, n. 970, XXII année; English translation from Bat Ye’or, Islam and Dhimmitude)

9. See Middle East Quarterly, vol. 8, no. 1, Winter 2001. The entire issue is devoted to “Disappearing Christians of the Middle East.”

10. A long spear transfixes the woman’s body and the cross, its protruding point embossed with a star of David, and an American flag at the shaft end. (Palestinian Media Watch, pmw@netvision.net.il, 13 and 15 Dec. 2000) At Easter 1997, in a mock Passion Play, three Arab Palestinians had themselves bound to crosses at Har Homa overlooking Jerusalem, with the inscription: “The Crucifixion of the Peace Process, of Jerusalem, and of Bethlehem.” The Palestinian poet Mahmoud Darwish — probably assisted by Christians — often exploits the traditional Christological anti-Jewish themes of the crucifixion.

11. Moubarac proposes to “débiblioniser” (“de-Bible-ize”) the Bible, in his Pentalogie, vol. 3, pp. 124-25. This theme is discussed in Islam and Dhimmitude.

12. Walid Phares, Lebanese Christian Nationalism. The Rise and Fall of an Ethnic Resistance. Boulder, Co./London: Lynne Rienner, 1995.

Bat Ye’or, meaning « daughter of the Nile », is a pseudonym of Gisèle Littman, née Orebi.

Bat Ye’or was born into a Jewish family in Cairo, Egypt. She and her parents left Egypt in 1957 after the Suez War of 1956, arriving in London as stateless refugees. In 1958 she attended the Institute of Archaeology at University College, London, and moved to Switzerland in 1960 to continue her studies at the University of Geneva, but never finished her master’s degree and has never held an academic position.

She described her experiences in the following manner:

I had witnessed the destruction, in a few short years, of a vibrant Jewish community living in Egypt for over 2,600 years and which had existed from the time of Jeremiah the Prophet. I saw the disintegration and flight of families, dispossessed and humiliated, the destruction of their synagogues, the bombing of the Jewish quarters and the terrorizing of a peaceful population. I have personally experienced the hardships of exile, the misery of statelessness – and I wanted to get to the root cause of all this. I wanted to understand why the Jews from Arab countries, nearly a million, had shared my experience.
She was married to the British historian and human rights advocate David Littman from September 1959 until his death in May 2012. Many of her publications and works were in collaboration with Littman. Her British citizenship dates from her marriage. They moved to Switzerland in 1960 and together had three children.

She has provided briefings to the United Nations and the U.S. Congress and has given talks at major universities such as Georgetown, Brown, Yale, Brandeis, and Columbia.

She is the author of eight books, including …
The Dhimmi: Jews and Christians Under Islam (French: 1980, English: 1985).
The Decline of Eastern Christianity: From Jihad to Dhimmitude (French: 1991, English: 1996),
Islam and Dhimmitude: Where Civilizations Collide (2001),
Eurabia: The Euro-Arab Axis (2005),
Europe, Globalization, and the Coming Universal Caliphate (2011)
Understanding Dhimmitude (2013)

Source: Wikipedia

Voir enfin:

Antisémitisme musulman : le temps de le voir en face
International
16 avril 2015

On se souvient encore du « pavé dans la mare » à scandales, orchestré par les médias français, qui a accompagné la « petite phrase » de Roger Cukierman, le 23 février 2015, lorsqu’il a osé « appeler un chat un chat » et affirmer, à la veille du Dîner du CRIF, que les crimes et délits antisémites, en France sont le fait de jeunes Musulmans… « même si ceux-ci ne représentent qu’une minorité des membres de cette confession ». Partant de là, il est temps que les études disponibles sur le sujet, accompagnées de la modération et des nuances indispensables à traiter ce sujet sensible, deviennent abordables par un plus large public. En février 2013, nous avions republié un entretien réalisé par Manfred Gerstenfeld, avec le sociologue allemand Gunther Jikeli. Plusieurs autres études qui corroborent ces résultats sont disponibles, le plus souvent à l’étranger : Belgique, Hollande, Etats-Unis, Grande-Bretagne : la réalité de l’antisémitisme chez les jeunes musulmans reste un tabou, dans l’hexagone. On ne peut pas traiter un mal qu’on choisit ou préfère feindre de nier.

L’antisémitisme des jeunes musulmans : complexité d’un sujet, début d’une étude

« Si tous les musulmans sont loin d’être antisémites, il y a un niveau élevé de préjugés antisémites chez beaucoup de musulmans. »

C’est avec la prudence du chercheur que Gunther Jikeli a abordé dans le cadre d’un séminaire du CNRS l’objet de sa thèse et son livre « European Muslim Antisemitism. Why Young Urban Males Say they Don’t Like Jews » [L’Antisémitisme musulman en Europe : pourquoi les jeunes des Cités disent qu’ils n’aiment pas les Juifs].

La population se disant musulmane en Europe, évaluée de 15 à 20 millions d’habitants, majoritairement concentrée dans trois pays, la France, l’Allemagne et l’Angleterre, présente les visages multiples d’un Islam très diversifié. Pourtant, dans ces pays, les sondages (Pew, Fondapol, WZD…) montrent en constance un niveau de préjugé de 2 à 5 fois plus élevé dans la population musulmane que dans le reste de la population. Ces niveaux seraient également corrélés à la religiosité et au fondamentalisme. Egalement, les actes antisémites commis par des personnes se réclamant de l’Islam seraient de plus de 50% en France, tandis que « seulement » de 30 à 35% en Angleterre et moins encore en Allemagne. Convergence d’un niveau plus élevé de préjugés chez les jeunes musulmans, différences dans le volume de ces préjugés et les passages à l’acte selon les pays européens: des phénomènes dont les causes mériteraient de continuer à faire l’objet d’étude.

D’où viennent alors les préjugés antisémites chez les musulmans?

Gunther Jikeli identifie quatre types de préjugés antisémites chez les musulmans : des préjugés classiques (théorie du complot), des opinions négatives révélées par le conflit israélo-palestinien mais s’appuyant sur des préjugés antérieurs (les juifs tuent des enfants), des préjugés directement liés à l’identité musulmane (« les juifs sont nos ennemis ») et enfin, encore plus grave, une haine ne faisant pas l’objet de rationalisation, inscrite parfois même dans la langue, où le mot « juif » est une insulte.

Note positive, Gunther Jikeli a également découvert dans son étude une autre partie de la population musulmane,  les « anti-antisémites », qui s’opposent à l’antisémitisme de leur coreligionnaire. Là aussi les causes de cet « anti-antisémitisme » sont diversifiées : propension à la critique des identités collectives, défense intellectualisée des droits de l’homme ou simplement conscience que « tout mettre sur le dos des juifs, c’est facile ou ringard », voire liens personnels avec des juifs qui amènent à la contestation. On se souviendra par exemple du témoignage d’Abdelghani Merah le frère de Mohammed Merah dans l’opposition aux préjugés antisémites dans sa propre famille.

De nombreuses questions nécessitant plus d’études ont été abordées dans ce séminaire, notamment sur l’aspect générationnel de cet antisémitisme. Est-il devenu une norme, voire une norme linguistique, qui n’existait pas une génération avant ?

Une discussion a eu lieu également sur le caractère « européen » des préjugés antisémites portés aujourd’hui par de jeunes musulmans. L’accusation selon laquelle les juifs tuent des enfants, devenue « les juifs tuent les enfants palestiniens » s’inscrit en effet dans la filiation d’un préjugé chrétien.

Complexité d’un sujet, première étude à lire, par Gunther Jikeli : “Muslim Antisemitism in France and Western Europe”  « European Muslim Antisemitism » (Indiana University Press)http://www.iupress.indiana.edu/product_info.php?products_id=807417
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Mythes et réalité de l’Antisémitisme musulman en Europe

Manfred Gerstenfeld accueille Günther Jikeli

Entretien réalisé et publié le : 4 février 2013 sur Jforum.

“L’antisémitisme, répandu parmi les jeunes musulmans en Europe, possède des caractéristiques spécifiques qui le distinguent de la haine des Juifs présente au sein de la population générale, dans les sociétés qui les environnent.

Pourtant, il existe aussi des points communs.

De nombreuses affirmations passe-partout, concernant l’origine de l’antisémitisme musulman en Europe, sont sans fondement.

Il n’existe, notamment, aucune preuve que cette attitude haineuse soit fortement influencée par la discrimination que les jeunes musulmans eux-mêmes subissent dans les sociétés occidentales.

“J’ai mené 117 entretiens auprès de jeunes musulmans, dont la moyenne d’âge était de 19 ans, à Paris, Berlin et Londres. La majorité a fait part de certains sentiments antisémites, avec plus ou moins de virulence.

Ils expriment ouvertement leurs points de vue négatifs envers les Juifs.

C’est souvent dit avec agressivité et parfois, ces prises de positions incluent des intentions de commettre des actes antisémites ».

Günther Jikeli

Le Dr Günther Jikeli est un chercheur non-Juif travaillant sur les questions d’antisémitisme au Centre Kantor de l’Université de Tel Aviv et il a été lauréat du Prix Raul Wallenberg.

Il a obtenu son Doctorat, au Centre de Recherche sur l’Antisémitisme de Berlin, en 2011.

De 2011 à 2012, il a été Conseiller de l’OSCE-ODIHR (Office des Institutions Démocratiques et des Droits de l’Homme) sur les sujets de lutte contre l’antisémitisme.

Son livre rédigé en allemand, expose le fruit de ses recherches.

Son titre peut être traduit par : «L’Antisémitisme et autres Observations sur la Discrimination, parmi les Jeunes Musulmans en Europe-1»- (anglais : «Anti-Semitism and Observations on Discrimination among Young Muslims in Europe»).

“Beaucoup de jeunes auprès desquels j’ai enquêté ont exprimé des stéréotypes antisémites « traditionnels ».

Les théories de la Conspiration et les stéréotypes qui associent les Juifs à l’argent sont les plus fréquents.

Les Juifs sont souvent réputés comme riches et avares.

Ils ont aussi fréquemment perçus comme formant une même entité ayant, parce que Juifs, un intérêt commun malfaisant.

Ces stéréotypes archétypaux renforcent une image négative et potentiellement menaçante « des Juifs », dans la mentalité de ces jeunes.

“Habituellement, ils ne différencient absolument pas les Juifs des Israéliens.

Ils utilisent leur perception du conflit au Moyen-Orient comme une justification de leur attitude globalement hostile envers les Juifs, y compris, bien sûr, envers les Juifs allemands, français et britanniques.

Ils proclament souvent que les Juifs ont volé les terres des Arabes Palestiniens ou, alternativement, des Musulmans.

C’est une assertion essentielle, pour eux, qui leur suffit à délégitimer l’Etat d’Israël, en tant que tel.

L’expression « Les Juifs tuent des enfants » est aussi fréquemment entendue.

C’est un argument qui sert de clé de voûte pour renforcer leur opinion qu’Israël est fondamentalement malfaisant.

Puisqu’ils ne font aucune distinction entre les Israéliens et les Juifs en général, cela devient une preuve supplémentaire du « caractère foncièrement cruel » des Juifs.

Et c’est aussi ce qui les rend particulièrement émotifs.

“L’hypothèse d’une hostilité générale, et même éternelle entre les Musulmans (ou Arabes) et les Juifs est très répandue.

C’est souvent exprimé dans des déclarations telles que : « Les Musulmans et les Juifs sont ennemis », ou, par conséquent :

« Les Arabes détestent les Juifs ».

Cela rend très difficile, pour des jeunes qui s’identifient fortement comme Musulmans ou Arabes, de prendre leurs distances à l’encontre d’une telle vision.

“Nous savons que l’antisémitisme n’est jamais rationnel.

Pourtant, certains jeunes musulmans n’essaient même pas de justifier leur attitude.

Pour eux, si quelqu’un est Juif, c’est une raison suffisante pour qu’il suscite leur répugnance.

Des déclarations formulées par les enquêtés, il ressort que les attitudes négatives envers les Juifs sont la norme au sein de leur environnement social.

Il est effrayant de constater qu’un grand nombre d’entre eux expriment le désir d’attaquer physiquement les Juifs, lorsqu’ils en rencontrent dans leurs quartiers.

“Certains d’entre eux racontent les actes antisémites commis dans leur environnement, et dont les auteurs n’ont jamais été pris.

Plusieurs interviewés approuvent ces agressions.

Parfaitement au courant du fait que d’autres, issus de leur milieu d’origine sociale, religieuse et ethnique, s’en prennent à des Juifs, ne font pas l’objet d’arrestation et n’ont pas clairement été condamnés, ne fait que renforcer la normalisation de la violence contre les Juifs dans leurs cercles de relations ».

Jikeli ajoute : “Les différences entre les enquêtés des trois pays, concernant leurs points de vue antisémites, restent, de façon surprenante, extrêmement ténues.

On perçoit quelques divergences dans leur argumentation.

Les Musulmans allemands mentionnent que les Juifs contrôlent les médias et les manipulent dans l’unique but de dissimuler les supposées « atrocités » d’Israël.

En France, les interviewés disent souvent que les Juifs jouent un rôle prédominant dans les médias nationaux et la télévision.

Au Royaume-Uni, ils mentionnent principalement l’influence des Juifs dans les programmations américaines, aussi bien que dans l’industrie cinématographique qui provient des Etats-Unis.

“Des non-Musulmans emploient, également, le mot “Juif” de façon péjorative, en Allemagne et en France.

En Grande-Bretagne, ce phénomène est, généralement, moins perceptible, parmi les sondés musulmans, notamment.

Certains jeunes musulmans affirment que c’est faux de prétendre que les Juifs auraient une vie meilleure en France que les Musulmans.

Il est possible que cela découle du fait que les Juifs de France sont souvent plus visibles que ceux d’Allemagne et de Grande-Bretagne et, en outre, que de nombreux Juifs de France sont aussi des immigrés d’Afrique du Nord, ce qui alimentee un certain sentiment de concurrence à leur égard.

“En Allemagne, certains individus interrogés emploient souvent des arguments particuliers qu’ils ont empruntés à la société dans son ensemble, tels que les remboursements et restitutions compensatrices, supposées trop élevées, versées à Israël, du fait de la Shoah.

Un autre argument fréquemment proposé, auquel ils croient, est que les Juifs, à la lumière de la Shoah, « devraient être des gens bien meilleurs que les autres, alors qu’Israël incarnerait exactement l’inverse ».

“Pourtant, il existe, aussi, heureusement, de jeunes musulmans qui prennent leurs distances avec l’antisémitisme.

Cela arrive, même s’ils ont d’abord été largement influencés par des points de vue antisémites, de la part de leurs amis, de leur famille et des médias. Cela prouve, une fois encore, qu’on ne devrait pas généraliser , dès qu’il s’agit de telle ou telle population ».

Jikeli conclut :

“L’antisémitisme peut encore être renforcé chez eux », en se référant à une attitude générale négative, portée par la communauté musulmane envers les Juifs.

Les références au Coran ou aux Hadiths peuvent être utilisées avec, pour implication, que D.ieu lui-même serait d’accord avec ce point de vue.

Pourtant, on ne doit pas se laisser induire en erreur par la conclusion de sens commun, que l’antisémitisme musulman est le produit exclusif de la haine d’Israël, ou de l’antisémitisme occidental « classique », ou encore des enseignements de l’Islam, ou de leur identité musulmane.

La réalité est bien plus complexe ».

Manfred Gerstenfeld

Le Dr. Manfred Gerstenfeld est membre du Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem, qu’il a présidé pendant 12 ans. Il a publié 20 ouvrages. Plusieurs d’entre eux traitent d’anti-israélisme et d’antisémitisme.

Adaptation : Marc Brzustowski/ Lessakele Blog Article original

-1- Günther Jikeli, Antisemitismus und Diskriminierungswahrnehmungen junger Muslime in Europa, Ergebnisse einer Studie unter jungen muslimischen Männern, (Essen: Klartext Verlag, 2012). German »>Article original

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4 Responses to Violences du Temple/violences en Europe: Si Israël est un occupant dans son pays, le christianisme l’est aussi comme tout autre État infidèle (First, they’ll take Jerusalem, then they’ll take Berlin)

  1. jcdurbant dit :

    Issa chasse les marchands de la mosquée (version UNESCO)

    Et il n’y aura plus de marchands dans la maison de l’Éternel des armées, en ce jour-là.

    Zacharie 14: 21

    Ma maison sera appelée une maison de prière pour tous les peuples.

    Esaïe 56: 7

    Et Jésus entra dans le temple. Il se mit à chasser ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple; il renversa les tables des changeurs, et les sièges des vendeurs de pigeons; (…) Et il enseignait et disait: N’est-il pas écrit: Ma maison sera appelée une maison de prière pour toutes les nations? Mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs.

    Marc 11: 15-17

    http://www.causeur.fr/quand-lunesco-segare-37954.html

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  2. jcdurbant dit :

    Vous avez dit amateurs ?

    Avec d’autres partenaires européens et comme nous l’avons déjà fait par le passé, nous avons voté en faveur de cette résolution dont l’objet principal est la préservation du statu quo à Jérusalem, qui est menacé, et la préoccupation face à la poursuite de la colonisation. Il ne s’agit en aucun cas d’une remise en cause de la dimension multiculturelle et religieuse de la ville, qui revêt une grande importance pour les religions monothéistes et à laquelle la France est attachée. La position de la France, qui a toujours défendu avec constance la liberté d’accès et de culte à Jérusalem et qui considère que Jérusalem est le berceau des trois grandes religions monothéistes et appartient à tous les croyants, juifs, chrétiens et musulmans, n’a pas changé.

    Quai d’Orsay (25 avril 2016)

    http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?fichier=ppfr2016-04-25.html#Chapitre6

    « Là, il y a eu un amendement fâcheux (…) qui a brouillé ce texte (…) Puisqu’il y aura une nouvelle résolution au mois d’octobre, je serai extrêmement vigilant et je la regarderai personnellement. Elle sera refaite au mois d’octobre (…) Il n’est pas possible que les lieux saints puissent être mis en cause ou en doute quant à l’appartenance aux trois religions. »

    François Hollande (17 mai 2016)

    http://www.europe1.fr/international/la-reunion-sur-la-paix-au-proche-orient-sera-retardee-annonce-hollande-2747200

    Depuis le 1er juin, la France préside le Conseil de sécurité de l’Onu. C’est dans ce contexte qu’elle a pris l’initiative de relancer le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens. Intention louable et nécessaire d’autant que les Etats-Unis, habituellement leader en la matière, sont aux abonnés absents en cette fin de mandat de Barak Obama. Et pourtant, malgré son ambition, la France a voté en avril une résolution de l’Unesco, qui a, au bas mot, compliqué la tache de la diplomatie française.

    Le 15 avril dernier donc, la France vote au Conseil exécutif de l’Unesco une résolution, en grande partie, consacrée à la Mosquée al-Aqsa/al-Haram al-Sharif, couramment dénommée l’Esplanade des mosquées. Ce lieu, considéré comme le troisième lieu saint de l’Islam, est aussi le premier lieu saint du judaïsme. Or, le texte voté ignore totalement la dimension juive du lieu et apparaît comme un déni historique. Sur les 56 Etats membres présents lors de ce Conseil exécutif, il y a eu 33 votes favorables dont les 22 pays arabes ainsi que l’Espagne, la Suède, la Russie, la Chine… et la France. Il y a eu, par ailleurs, 17 abstentions et 6 votes contre, dont les Etats-Unis, l’Allemagne et le Royaume-Uni notamment.

    Un mois plus tard, presque jour pour jour, le 17 mai, François Hollande, invité d’Europe 1, annonce qu’il « y aura une nouvelle résolution au mois d’octobre », le texte actuel comprenant « un amendement fâcheux ». Un amendement ? Cette résolution consacrée à la Palestine occupée comprend 40 articles dont 17 portent sur La mosquée al-Aqsa/al-Haram al-Sharif. Un long texte donc, où le terme « Mont du Temple », utilisé par les juifs pour désigner ce lieu, n’est jamais mentionné. Or, si Jérusalem est un enjeu politico-religieux majeur depuis près d’un siècle – en 1920, une émeute Arabe contre les juifs fait 4 morts dans la ville – c’est justement parce que ce lieu est un symbole fondamental pour les juifs et les musulmans.

    Pourtant, ce n’est pas la première fois que les décisions de l’Unesco engendrent une polémique sur fond de conflit israélo-arabe. Ainsi, en 2011, l’Unesco est la première institution des Nations Unies qui accepte la Palestine comme Etat membre – la Cour pénale internationale lui a emboîté le pas en 2015. En janvier 2014, l’Unesco annule l’exposition Les gens, le Livre, la Terre: la relation de 3500 ans du peuple juif avec la Terre sainte à la demande des pays arabes avant de la reprogrammer six mois plus tard, également sous pression.

    Et en France, qui a décidé de voter ce texte ? Ce n’est ni le nouvel ambassadeur auprès de l’Unesco, Laurent Stefanini, qui n’a pris ses fonctions que le 25 avril ni son prédécesseur, Philippe Lalliot déjà parti aux Pays-Bas. C’est donc la chargée d’affaires, Isabelle Marques-Gross, qui a voté. Mais, ce n’est pas son initiative. Un ambassadeur et a fortiori un chargé d’affaires exécute les décisions prises par son ministère. « Selon toute vraisemblance, la décision a été prise en concertation entre la Direction des Nations Unies et des Organisations internationales et la Direction d’Afrique du nord et du Moyen-Orient, remarque un diplomate français averti. Il est peu probable que ce soit une décision politique prise au niveau du ministre et encore moins au niveau du Premier ministre ou du Président de la République. »

    Pourquoi la France a voté ainsi ? Apparemment, par habitude. « Un texte de même tonalité avait déjà été voté par la France par le passé, souligne une autre source diplomatique française bien informée. La ligne a été maintenue alors que le contexte avait changé. Peut-être aurait-il fallu réévaluer notre position au regard de la conférence de la paix qui se profilait. C’est un texte politique très dur à l’égard des Israéliens – et non spirituel – qui exprime l’exaspération des Palestiniens face aux difficultés d’accès à leur lieu saint. Mais, ce vote a été instrumentalisé par ceux qui ne voulaient pas de cette Conférence », souligne le diplomate pour relativiser. Comprenez les Israéliens. Sans doute. Mais fallait-il leur donner des bâtons pour se faire battre ?

    Il reste que les Israéliens ont été surpris par le vote de la France. « Ce texte est particulièrement grave. Il y a eu d’autres textes problématiques par le passé mais ils l’étaient tout de même moins et surtout la France s’était alors abstenue », souligne une source israélienne. En diplomatie, chaque virgule compte. En outre, les Israéliens et les juifs ne sont pas les seuls à s’être insurgés contre ce vote. Nombres de chrétiens l’ont fait aussi. Le 10 mai, le député Claude Goasguen déclare à l’Assemblée nationale : « La France s’est déshonorée en participant à une opération de négationnisme culturel, qui n’implique pas seulement Israël mais l’ensemble de l’humanité ! ». Dans un communiqué, publié dès le 26 avril, la présidente de l’Amitié Judéo-chrétienne de France, Jacqueline Cuche, a « réaffirmé avec force le lien du peuple juif avec le Mont du Temple et Jérusalem, un lien qui depuis 2000 ans, à cause du Juif Jésus, concerne également les chrétiens, comme l’attestent on ne peut plus clairement leurs Écritures ». Et surtout, Monseigneur André Vingt-Trois, archevêque de Paris, dans un courrier adressé le 18 mai au Président du CRIF, a fait part de son « incompréhension » et de sa « tristesse face à de telles déclarations qui oblitèrent totalement les lieux et les noms des Lieux Saints Juifs à Jérusalem. ( …) Une telle déclaration ne peut en rien contribuer à faire progresser la paix. »

    Un religieux chrétien installé en Israël depuis longtemps et familier des cercles diplomatiques français, précise : « Que la France lutte contre la volonté de judaïsation de certains quartiers arabes de Jérusalem c’est normal, mais qu’elle vote pour ce texte, qui est une pure négation de l’histoire, c’est aberrant. Pour en arriver là, il faut vraiment que le lobby pro-Palestinien au Quai d’Orsay soit très puissant. Le résultat, c’est que notre diplomatie est totalement discréditée. » En effet, loin d’aider les Palestiniens, cette résolution risque bien d’avoir torpillé dans l’oeuf l’initiative française de Conférence sur la paix qui, déjà, n’inspirait guère le gouvernement israélien. Sans compter qu’aujourd’hui, la France doit aussi expliquer aux Palestiniens pourquoi elle fait marche arrière toute sur cette résolution de l’Unesco, initialement destinée à défendre les Palestiniens et eux seuls.

    Catherine Dupeyron

    http://www.huffingtonpost.fr/catherine-dupeyron/unesco-israel-palestine_b_10240328.html

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  3. jcdurbant dit :

    IN THE UPSIDE DOWN MORAL UNIVERSE OF THE UN (No proof of Jewish history will matter to those immersed in an ideology that believes waging economic war on the sole Jewish state on the planet or rationalizing Palestinian terrorism is somehow an expression of support for “human rights)

    The point of this agitation is that denial of Jewish history is required to justify a Palestinian political culture that continues to see the war on Zionism as intrinsic to their national identity. (…) The anti-Semitic nature of the campaign to delegitimize the Jewish state—no matter where its borders might be drawn—is insensible to rational arguments about historical rights, as well as those that point toward a two-state solution compromise. (…) because the Palestinian claim that the modern state of Israel has no rights in the Old City is rooted in a notion that history began in 1967. In order to accept the idea that Israelis are foreign colonists or occupiers in the heart of their ancient homeland, you have to buy into the notion that Jerusalem didn’t exist as a Hebrew-speaking city before its destruction by the Romans and that the decision of various conquerors to place their religious shrines on the site of the temples was just a coincidence, rather than an effort to wipe out Jewish history…

    https://www.commentarymagazine.com/foreign-policy/middle-east/israel/papyrus-speaks-louder-than-unesco-jerusalem/

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  4. jcdurbant dit :

    WELCOME TO EURABIA ! (The Muslims are coming: US magazine calls out Europeans’s gross ingratitude as their leaders offer them the chance of a lifetime reshaping experiment)

    “Germany is a strong country. We have accomplished so much. We can do this!”

    Merkel

    The refugees are arriving on a continent that since World War II has become home to a third of the world’s immigrants. Europe’s major countries, which once sent their huddled masses to the United States, now have foreign-born populations comparable to that of the United States. But only some European minds and fewer European hearts have adjusted to that reality. Even in the U.S., which John F. Kennedy called “a nation of immigrants,” immigration is a divisive issue—and always has been. In the 1750s Benjamin Franklin worried that too many Germans were coming to Pennsylvania. He said they had a “swarthy complexion.”

    Germans have a word for what Franklin was afraid of: Überfremdung, or “overforeignization.” It’s the fear that home will become unrecognizable, because there are too many strangers in it, talking in strange languages and behaving in strange ways. Most of us, if we look into our hearts, can probably at least imagine the feeling.

    And yet: Quieter but no less vivid, against the backdrop of Germany’s history, were the flutterings of the better angels. Three-quarters of a century ago Germans were dispatching trains full of Jews to concentration camps in the east; now, at the Munich train station, they were greeting trains carrying Muslim refugees with food, water, stuffed animals, and smiles. On one German podcast I began tuning in to last fall, I heard a journalist from Die Zeit tell her listeners it was all right to feel “drunk” with pleasure at that transformation. To which another journalist retorted: The hangover is coming…

    https://www.nationalgeographic.com/magazine/2016/10/europe-immigration-muslim-refugees-portraits/

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