Attentats Charlie hebdo: Qui sème le vent … (The chickens have finally come home to roost)

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Pro-Hamas demonstrators (Paris, Feb. 2008)
D’abord ils sont venus (…) pour les Juifs … Martin Niemöller
J’ai une prémonition qui ne me quittera pas: ce qui adviendra d’Israël sera notre sort à tous. Si Israël devait périr, l’holocauste fondrait sur nous. Eric Hoffer
C’est un moment génial de l’histoire de France. Toute la communauté issue de l’immigration adhère complètement à la position de la France. Tout d’un coup, il y a une espèce de ferment. Profitons de cet espace de francitude nouvelle. Jean-Louis Borloo (ministre délégué à la Ville, avril 2003)
Pendant cinq ans, des musulmans français irrités ont ingurgité un régime régulier de violence ô combien “romantique” – le jihad-Intifada en Israel, le jihad-insurrection en Irak, le jihad-insurrection en Afghanistan. Quand ils ont commencé à brûler des synagogues et à molester des juifs à l’automne 2000, les médias ont dûment signalé que ces voyous étaient les produits de la “frustration” ressentie du fait des traitements des musulmans du Moyen-Orient et d’Asie centrale. Leur propre gouvernement ne multipliait-il pas au même moment les imprécations contre les Américains? Les protestataires étaient on ne peut plus dans le ton. (…) Au sein des élites françaises, l’ennemi était clairement identifié: non l’slamisme ou l’slamofascisme, non les foules déchainées des banlieues parisiennes, non Saddam Hussein, non Al-Qaeda, mais les troupes britanniques et américaines en Irak. Les voitures et les bâtiments brûlés dont sont pleins les rues françaises sont le résidu intérieur du culte du jihad dont ces musulmans français ont été “drogués” par Al-Jazeera, et qui a été légitimé par une classe intellectuelle française qui a toujours eu une vision si “romantique” de la résistance sous toutes ses formes.(…) Peut-être que certains de ces journalistes, chercheurs, intellectuels et hauts fonctionnaires qui colportaient ces choses pensaient qu’elles resteraient une diversion idéologique abstraite. La France est loin de l’Irak, après tout. Mais maintenant que le militantisme s’est retourné contre l’Etat français lui-même, ils sont brusquement choqués de ce qu’ils ont semé. Nidra Poller
La police, t’es foutue le Hamas est dans la rue! Slogan de manifestation pro-Hamas (Paris, 2009)
J’ai couvert la seconde Intifada en 2000, à Gaza. Je n’avais jamais vu ça en France. Jean-Paul Ney (25/06/10)
Des manifestations suivies d’émeutes fleurissent partout, et nous donnent envie de renommer la ville lumière Paristan. Des commerces juifs, des synagogues, des individus juifs, sont pointés du doigt sur les réseaux sociaux et attaqués par une horde de sauvages qui ne savent même pas mettre Gaza sur une carte. Des gauchistes en mal de combats défient le gouvernement en allant manifester là où des émeutiers brûlent des drapeaux israéliens et exhibent des messages antisémites d’un autre âge, accompagnés de drapeaux du djihad et du hezbollah. Des Français « en ont marre » de cette importation du conflit, mais ne se prononcent pas, et attendent juste que ça passe en évitant certains quartiers les jours de manif. (…) Des gens prennent parti sans même se demander ce qu’ils feraient à la place d’un militaire israélien de 20 ans face à un gazaoui de 14 ans qui lui tire dessus avec une mitraillette. Ces mêmes gens prennent parti sans même se demander ce qu’ils feraient si eux et leurs enfants subissaient des bombardements quotidiens, et cerise sur le cheese cake, l’opprobre de la communauté internationale. Ces mêmes gens ne se rendent pas compte que nous aussi, israéliens, avons mal pour les civils tués quotidiennement. Et c’est pourquoi nous sommes fiers de cette armée qui prévient, qui essaye de limiter autant que possible les pertes civiles.  (…) Alors vous savez quoi ? Je crois qu’à un moment, je vais m’en foutre de ce que vous pensez. Du fait que la levée de boucliers a eu lieu quand le gouvernement français a soutenu Israël et a interdit les manifs, mais que personne ne dit rien quand l’état débloque 11 millions pour Gaza, alors que tout le monde sait très bien où va aller cet argent. (…) Nous n’allons pas nous excuser d’être en vie parce que l’état israélien fait tout pour protéger ses civils. Alors non, je ne répondrai plus aux « oui mais à Gaza quand même y’a vachement de morts ». (…) Vous pensez avoir tout compris au conflit israélo palestinien en prenant parti pour le plus faible ? Vous oubliez une chose. Israël n’est pas en conflit contre la Palestine. Mais contre le Hamas. Qui est responsable de la mort de centaines de civils. Le hamas n’est pas plus un mouvement de résistance que Boko Aram. Le hamas ne veut pas deux états, il veut détruire Israël. (…) Alors vous, la « majorité silencieuse » qui a « hâte que cela s’arrête », réveillez-vous. Quant à vous, les manifestants du dimanche (et du samedi aussi), qui vous prenez pour Che Guevara parce que vous brûlez des drapeaux israéliens le visage masqué en criant « Hitler reviens » et parce que vous détruisez le bitume parisien, sachez une chose : personne n’est dupe. Vous n’apportez rien à la cause palestinienne si ce n’est de la désolation. Vous desservez tellement votre cause que plus personne ne vous croit.  Alors oui, peut être que je dormirai mieux si je m’en fous. Si je ne regarde plus ce drapeau du djihad qui trône place de la République un samedi après midi d’été au cours d’une manifestation interdite, et organisée quand même par des partis politiques dont le NPA … Sophie Taieb (juillet 2014)
« Des héros jihadistes ont tué douze journalistes et blessé plus de dix autres travaillant dans le journal Charlie Hebdo et cela pour venger le prophète Mahomet », a indiqué le bulletin de la radio al Bayane de l’EI, qui contrôle de larges pans de territoire en Irak et en Syrie. Le Figaro
Félicitations à la France et à ses habitants qui récoltent ce que leurs mains ont semé. Ces mauvais caricaturistes pensaient-ils que nous sommes une nation qui resterait silencieuse face à ceux qui insultent notre Prophète…? Hollande et les gouvernements qui l’ont précédé pensent-ils que leurs interventions et leur despotisme dans les terres des musulmans ne connaîtraient pas de châtiment ? Non, par Allah, désormais, les jeunes de l’islam ne garderont plus le silence, surtout à présent que nous avons un Etat qui mobilisera des armées si quiconque insulte la nation de l’islam. Abou Bakr Al-Zarini (forum djihadiste Media platform)
Le sang qui a coulé hier à Paris des suites de la fusillade dans les locaux de Charlie Hebdo a été accueilli hier à Aïn el-Héloué par des tirs de joie. La jubilation exprimée à l’intérieur du camp de réfugiés palestiniens n’est toutefois pas surprenante du fait de la présence des groupuscules islamistes radicaux qui sévissent sur les lieux. Elle n’est toutefois pas représentative de la rue sunnite libanaise qui a largement condamné cet acte de barbarie, exprimant néanmoins des réserves sur la sacro-sainte liberté de presse. L’Orient le jour
Il s’agit du meilleur moyen pour récupérer notre électorat des banlieues et des quartiers. Benoit Hamon
Mon livre est provoqué par le fait que dans le système médiatique, dans les milieux intellectuels, chez les académiciens, il est accepté de cibler l’islam et les musulmans en général comme notre problème de civilisation (…) De Claude Guéant à Manuel Valls, sous la dissemblance partisane, d’une droite extrémisée à une gauche droitisée, nous voici donc confrontés à la continuité des obsessions xénophobes et, particulièrement, antimusulmanes (…) Aujourd’hui, et cela a été conquis de haute lutte, nous ne pouvons pas dire sans que cela provoque de réaction – il y a un souci de civilisation qui serait le judaïsme, les Juifs en France – . Eh bien je réclame la même chose pour ces compatriotes qui sont au coeur de ce qu’est notre peuple. (…) Je ne défends pas ceux qui trahissent leur religion en commettant des crimes, je défends nos compatriotes qui n’y sont pour rien et qui sont en même temps stigmatisés ou oubliés. Edwy Plenel (2014)
Plus de 1.000 combattants européens enrôlés dans ses rangs sont revenus dans l’espace Schengen. (…) L’adversaire n’est plus seulement aux portes de l’Europe, il en a franchi le seuil.  [d’où] la nécessité d’intégrer encore plus dans notre réflexion le retour de l’armée de terre sur son milieu naturel, celui du sol national, pour pourvoir y faire face, avec les forces de sécurité, à tous types de menaces dont celles que ces vingt dernières années avaient confinées à l’extérieur. Général Jean-Pierre Bosser (chef d’état-major de l’armée de terre)
We have to think hard about what we are facing—and I have, in fact, addressed this topic a couple of times before.  It’s inconceivable that the thinking that we hold most sacred should cause the entire umma [Islamic world] to be a source of anxiety, danger, killing and destruction for the rest of the world.  Impossible! That thinking—I am not saying “religion” but “thinking”—that corpus of texts and ideas that we have sacralized over the centuries, to the point that departing from them has become almost impossible, is antagonizing the entire world.  It’s antagonizing the entire world! Is it possible that 1.6 billion people [Muslims] should want to kill the rest of the world’s inhabitants—that is 7 billion—so that they themselves may live? Impossible! (…) we are in need of a religious revolution. You, imams, are responsible before Allah. The entire world, I say it again, the entire world is waiting for your next move … because this umma is being torn, it is being destroyed, it is being lost — and it is being lost by our own hands. Abdel Fattah al-Sisi
L’avenir ne doit pas appartenir à ceux qui calomnient le prophète de l’Islam. Barack Obama (président américain, issu d’une minorité opprimée, siège de l’ONU, New York, 26.09.12)
On a vengé le prophète Mohammed ! On a tué Charlie hebdo ! Cherif Kouachi (jeune victime de l’islamophobie, Paris, 07.01.15)
Les tueurs de Charlie hebdo ne sont pas des terroristes anonymes. Ils appartiennent sans doute à un réseau informel mais uni par une idéologie commune. Réduire leur nomination uniquement par le mot « terroriste » c’est s’interdire de regarder la menace en face en ne la nommant pas. Ce terrorisme là est islamiste, il invoque « Allah » avant de tirer et de tuer. Il prétend « venger le prophète ». Ce sont les mêmes cris qui sont prononcés par les coupeurs de tête des otages occidentaux en Irak et de Syrie. Ce sont les mêmes qui ont assassinés trois adolescents juifs en Israël en juin 2014. Ce sont les mêmes jouisseurs de mort qui ont tué des enfants juifs à Toulouse et au musée juif de Bruxelles. C’est la même idéologie qui a inspiré les poseurs de bombes de Madrid, de Londres, de Boston. Ce sont les mêmes imprécations qui ont accompagné les gestes du tueur de Sidney et du conducteur de la voiture bélier de Joué-les-Tours. Etaient-ils seulement des malades mentaux ? Ce sont les mêmes individus que la France combat au Mali, en Afghanistan, en Irak. Ce sont les mêmes qu’Israël affronte à Gaza. Ils se nomment Califat Islamique, Boko Aram en Afrique, Chebab somaliens, Hamas à Gaza ou Hezbollah au Liban. Cette hydre à tête multiple a un socle commun et s’il ne faut pas assimiler tous les musulmans à des terroristes tous ces terroristes là sont musulmans. Certes tous les musulmans ne sont pas jihadistes mais tous les jihadistes sont musulmans. Cette religion « d’amour et de paix » devrait y regarder de près pour extirper de son sein ce qui de l’intérieur de l’islam nourrit cette rage meurtrière.(…) Depuis le 11 septembre 2001 l’islam radical a déclaré la guerre au monde. Ne pas considérer que cette menace est globale et qu’elle se décline de la Kabylie à la Mésopotamie, du musée juif de Bruxelles à Toulouse ou à Londres, serait reproduire la même erreur de jugement que celle qui fut commise par Daladier et Chamberlain quand ils crurent stopper Hitler par les accords de Munich. On connaît la suite. On ne gagnera rien par les périphrases et les divers éléments de langage destinés à éviter de nommer l’ennemi. Recommander de dire « Daesh » plutôt que « Etat islamique » pour ménager les susceptibilités des musulmans relève d’une prudence dont les musulmans lucides ne s’embarrassent pas. L’acharnement mis par certains à ne pas prendre en compte la part islamique de l’islamisme relève de la volonté de ne pas voir la source du mal. Il ne s’agit pas de faire l’exégèse des textes issus du Coran mais bien plutôt d’analyser ce que certains font dire à ces textes et l’accusation d’islamophobie portée contre ceux qui osent faire cette démarche est dès lors vide de contenu. Quand des égorgeurs décapitent un otage aux cris de « Allah Akbar ! » c’est bien dieu qui est convoqué pour cautionner le crime, pour sanctifier ces gestes supposés de fidélité à die Combien faudra-t-il d’autres journalistes assassinés, d’autres têtes coupées pour que les juristes qualifient les crimes de cette barbarie? Combien d’autres mécréants, combien d’autres infidèles, combien de « croisés » et combien de Juifs vont être assassinés au nom de l’islam ? Combien d’autres adolescents israéliens vont être assassinés pour que l’on comprenne qu’il s’agit d’une barbarie identique? Les uns font ça au couteau, les autres à la kalashnikov. Les uns découpent, les autres se font exploser dans des arrêts de bus ou des cafés. Les uns sont plus artisanaux tandis que les autres sont plus modernes. Pourtant les uns envoient sur facebook les images de leurs performances alors que les autres cherchent à les dissimuler et pourchassent les journalistes qui pourraient en témoigner. Les uns sont les disciples du nouveau Calife de l’Etat Islamique en Irak et au Levant, les autres sont disciples du Hamas. Tous vénèrent Allah et tous vouent aux flammes de l’enfer, un Etat satanique, « l’entité sioniste » pour ne pas avoir à prononcer son nom. (…) Tant que les musulmans et ceux qui prétendent être dépositaires de l’héritage spirituel de l’islam n’auront pas fait ce travail critique sur leur propre corpus spirituel, ils resteront aveugles sur les sources intimes de leur désastre de leur supposée humiliation. C’est du sein de l’islam que des voix doivent s’élever pour dénoncer cette imposture. C’est bien plutôt l’islamisme version Hamas ou version Hezbollah ou version Etat Islamique et leurs multiples clones qui sont responsables de cet enfermement aussi surement que le goulag ne protégeait pas les droits des peuples mais les garrotait. Pourtant tous deux ne jouissent pas d’un statut identique dans le regard que l’Occident leur porte. L’Etat Islamique est dénoncé comme un mal absolu, un « cancer » par les Etats Unis, la France et les européens. Le Hamas, bien que figurant sur la liste des organisations terroristes, jouit d’une meilleure considération et a même reçu sur ses terres, de brillants intellectuels, Stéphane Hessel et Régis Debray. Tandis que l’EI (Etat Islamique) profite de la dislocation de l’Irak et de la Syrie, dont les frontières furent établies à la serpe par la Grande Bretagne et la France, à la fin de la première Guerre mondiale, après la dislocation de l’Empire Ottoman. Presque un siècle plus tard ces châteaux de cartes s’effondrent au profit d’une nébuleuse aussi chaotique que sanglante. Est-on capable en Occident de regarder cela en face ? On pourra toujours invoquer les mânes de la République et déclarer solennellement que ces gestes quand ils sont commis en France, sont isolés et qu’ils défigurent la France. Mohamed Merah, Mehdi Nemmouche, font hélas partie de la France d’aujourd’hui. Les manifestations en faveur de Gaza de juillet dernier n’étaient pas seulement pro palestiniennes, elle étaient aussi antijuives. Ces indignés sont-ils descendus dans la rue pour dénoncer les massacres de palestiniens en Syrie ? Sont ils indignés par les deux cent mille morts en Syrie ? Sont-ils descendus dans la rue pour dénoncer les kidnapping de centaines de jeunes filles au Nigéria commis au nom d’Allah par la secte islamiste Boko Aram ? Ont-ils dénoncé les attentats contre d’autres musulmans en Somalie, en Algérie, au Liban, en Irak, en Afghanistan ? Les massacres arabo-arabes ou islamo-islamistes seraient-ils à ce point une affaire de famille pour y trouver une excuse ? Quelle serait cette normalité acceptée pour cette barbarie alors que chaque riposte d’Israël pour assurer la protection de ses habitants serait considérée comme bien plus condamnable ? Quel souci ont-ils de la Palestine ceux qui ont fait de la haine du Juif une seconde nature ? Quelle différence en effet ! Israël utilise ses armes pour protéger sa population alors que le Hamas utilise sa population pour protéger ses armes ! En juillet dernier, c’est un pogrom qui a été tenté à Sarcelles et rue de la Roquette à Paris. Au cours d’autres manifestations ce sont les drapeaux du Hamas, du Hezbollah et l’Etat Islamique qui ont été exhibés place de la République. « Nous sommes tous des jihadistes », ont crié certains manifestants. Cet avertissement est valable pour tous. (…) Avec le masque de la bonne conscience certains ont instillé de manière totalement irresponsable cette haine du Juif et d’Israël avec les mots du progrès et de la justice. Faire d’Israël le responsable du malheur arabe constitue l’une des grandes impostures de l’histoire contemporaine. Le déni idéologique de cette réalité constitue l’autre face de ce désastre de la pensée.Désormais la menace est ici, chez nous, en France, en Europe. NOUS, en France, en Europe. Ne pas le comprendre est suicidaire. Jacques Tarnero
The footage that is emerging from today’s terror attack in Paris—some of the most graphic now being circulated over social media—shows a gun battle on a Parisian street that conjures the impression of a warzone. We see masked men, dressed entirely in black, carrying assault rifles and then executing a police officer as he lies injured on the ground. In all twelve have been killed, two police and ten journalists of the small satirical magazine Charlie Hebdo which some years ago published a cartoon of Muhammad. Naturally, then, there are those who are already approaching this event as a question about freedom of the press. Back in 2011 when the offices of Charlie Hebdo were firebombed, it was primarily an issue of free speech. But now, given the nature of this attack, and the fact that it comes alongside a spate of other Islamist attacks in France, if matters go much further then these risk being the early rumblings of a French intifada.(…) Even before today’s incident France was already on edge given a series of attacks in the run-up to Christmas. In both Dijon and Nantes Islamic radicals had driven vehicles into shoppers at Christmas markets, while in Tours police were attacked by a man brandishing a knife. Similarly, Islamic radicals and others from France’s large Muslim population have also targeted the Jewish community as anti-Semitism in France has skyrocketed. Synagogues and Jewish businesses have been attacked in recent months, with riots in Paris this summer seeing Jews being forced to barricade themselves into a synagogue. And in addition to the 2012 shooting at the Jewish school in Toulouse, it was a French jihadist who carried out the attack on the Brussels Jewish museum last May. This move from attacks on the Jews to attacks on others, not least those representing liberal Western values such as Charlie Hebdo, is hardly surprising. But France has for some time now been grappling with the problem of Islamic radicalism and the unassimilated and disaffected parts of its Muslim population. In the fall of 2005 Parisian housing projects and other French cities were subjected to several days and nights of intense rioting by immigrants, something that began to be referred to as “the French Intifada.” (…) In August a poll suggested that 16 percent of French citizens have sympathies for ISIS and it is thought that well over 800 French nationals are currently overseas fighting for that group. But France also has to worry about the extremists who stay at home. For as today’s attack has shown, heightened security can only do so much, and for now it appears there are no serious proposals for what is to be done about those French Muslims who seem increasingly hostile to the surrounding society. Tom Wilson
The U.S. has 9/11. Spain has 11-M (the March 11, 2004, bombings of the Madrid commuter trains which killed 191). Britain has 7/7 (a reference to the July 7, 2005 bombings which killed 52 people taking public transportation in London). And now, on a slightly smaller but still horrific scale, France has 1/7: the assault by three masked gunmen on the offices of the satirical newspaper Charlie Hebdo in Paris, which left 12 people dead. What all of these events have in common is, of course, the Islamist ideology which animated the killers–a ruthless willingness to kill the innocent in pursuit of far-fetched religious and political objectives. In all three cases jihadist fanatics saw Western nations, whether the U.S., Britain, or France, as obstacles to their designs–and understandably so, because all three back moderate regimes in the Middle East and have intervened with their own armed forces to fight the forces of terrorism, whether in Mali, Iraq, or Afghanistan. (…) Whether the 7/7 attackers were in touch with terrorist organizations abroad or not, their actions did not need much planning or coordination, unlike the intricately choreographed attack in 2001 on American passenger aircraft. Indeed it is a wonder that we have not seen more such assaults, especially in the U.S., given the prevalence of massacres by deranged gunmen from Aurora, Colorado, to Newtown, Connecticut. France, for its part, has seen a spate of low-level “lone wolf” attacks in recent weeks, with attackers driving their cars into crowds or attacking police officers with a knife.(…) Beyond the need to assimilate immigrants such attacks point to the need to monitor extremist organizations. There has been much controversy in both the U.S. and Europe about the actions of the NSA, but its eavesdropping is the first line of defense–indeed in many ways the best line of defense–against such attacks. The same goes for the much-maligned New York Police Department whose now-disbanded Demographics Unit infiltrated the Muslim community with undercover officers to be alert to extremist activity.Such intelligence-gathering, especially in the domestic sphere, raises civil-liberties hackles and there is no question that such activities can lead to abuses, as occurred decades ago with the FBI’s Cointelpro intelligence gathering against antiwar activists and civil-rights activists. But, if carefully regulated (as is the case with the NSA and NYPD, from all accounts) such programs are necessary not only to ward off the murder of innocents but the far greater violations of civil liberties that are likely to come after a successful major terrorist attack. Max Boot
President Obama’s condemnation of the attack on the Charlie Hebdo office today in Paris rightly referred to the perpetrators as “terrorists” and expressed solidarity with France even if it did come in a tone expressed with his usual lack of emotion. The official statement issued later also properly labeled it an act of terrorism. But the problem isn’t whether the administration is ready, as it was initially reluctant to do after Benghazi, to speak of terrorism, as it is the president’s refusal to discuss the motivation of the attackers and readiness to speak of it as the “senseless violence of the few.” This wasn’t senseless, Mr. President. Indeed, based on the administration’s past lukewarm defense of freedom of speech against Islamist attacks, it made a great deal of sense for terrorists to think they could get away with this atrocity. Throughout the last two decades during which Islamist terrorists have been waging a war against the West, the United States government has always been properly reluctant to speak of the conflict as one between the American people and the religion of Islam. The U.S. has no argument with its millions of loyal Muslim citizens or with any faith per se. Nor does it have a brief for conflict with the many Muslim countries with which it enjoys warm relations. The arguments of both al-Qaeda and ISIS and their sympathizers, which speak of American wars “against Muslims,” are vicious libels. The wars, in which the U.S. has engaged in Iraq and Afghanistan, not to mention in Bosnia before that, were waged to free Muslims. It is the terrorists who wish to silence and enslave Muslims in their nightmare vision of a new caliphate, not the Americans. But that sensible reluctance to grant the terrorists their wish by allowing them to make this a war of Muslim versus non-Muslim should not extend to blindness about what is motivating the terrorists. As much as we may hope that Islamists don’t represent the views of most Muslims, it is ridiculous for the president or any other American official to be issuing statements (as they have at times) in which Washington pretends to be the authority on what is or is not authentic Islam. Suffice it to say that Islamists appear to have the support of tens of millions of Muslims in the Middle East as well as elsewhere and it is futile for any American president to be declaring them mistaken about their faith. But more important than that is the steadfast refusal of the U.S. to state what is obvious. Ignoring the fact that the motivations of those who committed the act of terrorism in Paris were religious isn’t helping anyone. For Islamists, silencing those who offend their religious sensibilities makes perfect sense. More to the point, doing so has worked very nicely to silence critics and opponents who rightly fear to call down the wrath of jihadists on their heads. As I noted earlier today, there is no cost to mounting a Broadway musical mocking Mormons, a peaceful and productive American minority group that took the insults lobbed at them with good humor and patience. But there is potentially a very great price to be paid if you wish to skewer the religious motivations of terrorists with the blood of countless Muslims as well as non-Muslims on their hands. By cowering and apologizing every time radical believers in Islam express outrage at some actual or perceived slight to their faith, the U.S. has strengthened the conviction of the extremists that no one may offend them with impunity. The social media campaigns spreading across the Internet today, as people express solidarity with the Charlie Hebdo satirists, is commendable. But what is needed even more is a universal condemnation of Islamists and calls for Muslims, both in the West and throughout the Middle East, to acknowledge that a sizable percentage of their co-religionists—and not just the tiny minority that the president spoke of—are laboring under the delusion that they can tell Europeans or Americans what they may or may not read or watch. Islamist terrorists have proliferated precisely because they have been perceived as both the “strong horse” that can only be opposed at the risk of one’s life and because Westerners have so often purposely misunderstood the nature of the challenge they face. They are likely to remain a deadly problem until our leaders stop acting as if the successful tactics of the opponents of freedom are pointless or not rooted in a theological worldview that is shared by many of their co-religionists. Pretending that they are not a significant force in the Muslim world is what is senseless, Mr. President, not the actions of the terrorists. Jonathan S. Tobin
Wednesday’s attack also demonstrates again that violent Islam isn’t a reaction to poverty or Western policies in the Middle East. It is an ideological challenge to Western civilization and principles, including a free press and religious pluralism. The murder of Charlie Hebdo cartoonists is merely the latest evil expression of a modern arc of Islamist violence against Western free speech that stretches back to Ayatollah Khomeini ’s 1989 fatwa calling for the killing of novelist Salman Rushdie. Muslim leaders in the West will no doubt react by denouncing the attack and insisting that the attackers were perverting the meaning of Islam. This is fine as far as it goes, but it doesn’t go nearly far enough. Egyptian President Abdel Fattah al-Sisi struck the right note earlier this month when he called for a “religious revolution” within Islam. “It’s inconceivable that the thinking that we hold most sacred should cause the entire umma [the Muslim community] to be a source of anxiety, danger, killing and destruction for the rest of the world,” he told an audience at Cairo’s 1,000-year-old Al Azhar university. “The entire world, I say it again, the entire world is waiting for your next move.” More Muslim leaders, especially prayer leaders, need to call out and ostracize those who kill in Islam’s name. Western leaders also need to be more forthright in defense of liberal values. They have a lot of ground to make up. Jacques Chirac, then the President of France, denounced Charlie Hebdo’s decision to reprint the Danish Muhammad cartoons in 2006. The Obama Administration made a similar mistake in September 2012 when it denounced the so-called Prophet Muhammad movie and blamed it for the attacks in Benghazi. This is exactly the wrong signal, since it implicitly legitimizes illiberal offense-taking and sends mixed messages about the West’s commitment to its core values. Islamists gain confidence in their violent means when they see this lack of self-confidence in the West. It may be necessary to warn against “Islamophobia,” as German Chancellor Angela Merkel recently did. The West needs Muslim allies. But more Islamophobia is inevitable unless Muslim leaders police their own fanatics and Western leaders stop apologizing for Western principles like free speech. WSJ
After the 9/11 attacks on the U.S. (…) France’s premier counterterrorist magistrate, Jean-Louis Bruguière, was pessimistic about “autonomous” jihadist cells in Europe and North America that “don’t need to receive orders to pass into action.” The Iraq War added to this widespread anxiety. Many believed that the Anglo-American invasion would provoke a maelstrom of holy warriors against the West. It didn’t happen then. But it may be happening now. (…) If the French, who have more policemen and security officers per capita than any other Western country, cannot monitor and check Muslim extremists at home, Islamic radicals in Europe and elsewhere will surely take note. The ability of Western European citizens to travel without visas offers enormous opportunities for jihadists whose dream target remains the U.S. There are now so many European Muslims it is impossible for American officials to identify suspect radicals without European assistance. Even random, targeted selections and entry denials, based on best guesses, could cause serious diplomatic problems with America’s European allies, who must protect the travel rights of their citizens. The Europeans carry the heavy load of American security in addition to their own. The rise of Islamic State in Syria and Iraq—the first time jihadism has successfully conquered and occupied any large territory—has introduced a historically evocative charisma into Islamic fundamentalism. Islamic charismatics are always bad news for Westerners, even if their primary targets are Shiites, Kurds and Yazidis. The spillover is unavoidable, given the anti-Western core of modern Islamic militancy. Part of the problem for Europe is undeniably home-brewed. The alarming, so far unchecked rise of anti-Semitism and violence against European Jews that is practiced by both Muslim and non-Muslim Europeans isn’t coincidental to the increase of Islamic terrorism in Europe. Contrary to the bizarre contention of U.S. Secretary of State John Kerry, Israel and the travails of the Israeli-Palestinian peace process had nothing to do with the rise of Islamic State and the birth of a new jihadism that is far more appealing than the less territorially successful jihadism of al Qaeda. Anti-Semitism has become inseparable from the gospel of a charged Islamic identity. (Western anti-Semitism, traditional Islamic suspicion of Jews, and anti-Zionism have congealed.) Anti-Semitism goes up in Europe as the appeal of a European identity to Muslims goes down. Anti-Semitism nourishes the radical Islamic vision of a humbled Europe, once the motherland of imperialism. It encourages the idea that Muslims can dictate the terms of European expression about Islam. Not that long ago, Muslims couldn’t have cared less what Europeans thought about them or their prophet. Christians and Jews were infidels, after all, benighted souls not worth bothering with. That has changed as Europe’s Muslim population has grown and radicalized, and as traditional Islamic injunctions from the homelands were imported into an ultra-tolerant, increasingly politically correct Europe. The French identity, more open than most European identities, has appealed to millions of Muslim immigrants. Thoughtful French intellectuals just a decade ago hoped that “French Islam” might work. A decade of troubles, including large riots in predominantly Muslim suburbs, increasingly lethal anti-Semitism, and now terrorism have stirred serious doubts even among the most optimistic. Americans ought to hope that the French can get all of this right. If they can, then this horrible moment, too, shall pass. If they can’t—and it isn’t clear that the French can solve their worst counterterrorist problems unless Islamic State is demagnetized (pre-eminently an American military problem)—then the grim analysis in 2001 by Judge Bruguière may prove prescient. Reuel Marc Gerecht
Defeating the men in balaclavas who slaughtered the staff at Charlie Hebdo is going to require something beyond sentiment. Unless sentiment alone has acquired unknown, new powers. World sentiment tried to defeat the Nigerian Islamic jihadist group Boko Haram last April after it kidnapped some 276 girls from a rural school. Remembered today, more than anything, is the photo of First Lady Michelle Obama holding her sign, “#Bring Back Our Girls.” The headline on a Wall Street Journal story Monday summarized what has happened since the famous kidnapping: “Boko Haram extends its grip in Nigeria. Islamist insurgency overruns villages and army base in northeast, reflecting failures of military, multinational efforts.” If more of the world’s people are to be protected from becoming the next Charlie Hebdo or Peshawar, 9/11 or any of the other shattered symbols of the age of Islamic terror, then the political and intellectual status quo will have to be changed or reversed. Exhibit A: Edward Snowden . One may assume that many, if not most, of the thousands in Paris’s streets over the Hebdo massacre believed in 2013 that Edward Snowden was a hero for stealing software from the U.S. National Security Agency, the world’s primary surveillance instrument for identifying terrorists before they kill. Here we have two symbolic and broadly embraced beliefs about the West’s posture toward the reality of fundamentalist Islamic terror—that Edward Snowden is a hero and “I am Charlie.” They are incompatible. The people of the Western nations have defaulted to ambivalence and confusion about the nature of this threat. I have seen no clearer statement of where our confusions will lead than former U.S. diplomat Charles Hill ’s recent essay in Politico, “Why Political Islam Is Winning.” Mr. Hill concludes: “ John Kerry ’s statement about ISIS having ‘no place in the modern world’ was oblivious to the possibility that the modern world itself may be coming to an end. History is not predetermined to proceed always in a progressive, ever-better direction. “If the current course of events and ideas is not reversed, the coming age will have abandoned its assumptions of open trade, open expression and the ideal of government by consent of the governed. Political Islam will be comfortable with itself at last. In January 2015, it already is. Dan Henninger
C’est une carte d’identité, oubliée dans la première voiture utilisée par les fuyards, qui a mis les enquêteurs sur la piste des deux auteurs présumés de l’attaque. Un avis de recherche est lancé en début de nuit contre ces deux hommes, Chérif Kouachi et Said Kouachi, deux frères âgés de 32 et 34 ans. Le premier est bien connu des services de police. Il avait été condamné en 2008 pour avoir participé à une filière d’envoi de combattants en Irak, la filière dite des « Buttes Chaumont ». « Toute personne détenant des informations » sur les suspects est invitée à joindre le numéro vert 0805 02 17 17, a indiqué la préfecture de Paris. Le Monde
La tristesse et la rage. Tristesse, immense, pour mes neuf confrères de Charlie-Hebdo (1), assassinés ce matin dans leur journal, à Paris (IXe), par un commando terroriste puissamment armé. Deux policiers ont également été tués. Rage, immense, contre tous ceux qui ne cessent de s’aveugler sur la montée en puissance de l’islamisme dans les cités françaises. J’entendais encore, ce mercredi sur Europe 1 , Alain Juppé s’enflammer contre ceux qui sonnent l’alarme au prétexte d’un risque d’ «amalgame avec l’ensemble des musulmans». François Hollande, lundi, refusait de parler d’«ennemis de l’intérieur». Ces discours émollients participent à l’endormissement des vigilances. Il y a, oui, un retour aux années trente. Mais il se lit, ce retour, non pas chez les peuples d’Europe qui craignent l’islamisme chez eux, mais chez les donneurs de leçons qui se veulent pas voir ce nouveau totalitarisme coranique. C’est pour se protéger de son intolérance et de sa violente judéophobie que 7 000 Français juifs ont quitté la France en 2014, nous alertant ainsi du pire. Le pire est là: les loups sont entrés dans Paris. Les belles âmes, qui insultent les lanceurs d’alerte et refusent de voir les faits, se rendent complices de l’islamo-fascisme qui nous a déclaré la guerre. L’ennemi n’est évidemment pas l’ensemble des musulmans, dont beaucoup sont bien sûr horrifiés par ce carnage contre des journalistes. Mais ceux-là doivent, toute affaire cessante, descendre massivement dans les rues pour se désolidariser … Car ce mercredi, la France est en guerre. En guerre civile peut-être, demain. Son ennemi est l’islam radical, l’islam politique, l’islamisme djihadiste. «Nous avons vengé le prophète», auraient crié les tueurs. L’ennemi n’est évidemment pas l’ensemble des musulmans, dont beaucoup sont bien sûr horrifiés par ce carnage contre des journalistes. Mais ceux-là doivent, toute affaire cessante, descendre massivement dans les rues pour se désolidariser enfin clairement de ceux qui ont la même religion qu’eux et qui appliquent ses préceptes à la lettre. En 1954, en Algérie, l’Armée de libération nationale ne comptait pas plus de 800 hommes ; ils ont réussi à faire plier la République huit ans plus tard. Les djihaistes français ne sont guère plus nombreux mais ceux-là sont tout autant déterminés à nous humilier, à nous soumettre à l’islam et à faire taire la liberté d’expression. C’est pourquoi il est urgent que les esprits se réveillent enfin et cessent de se réfugier dans le confort de l’apaisement, du pacifisme et des bons sentiments. Ces attitudes sont des lâchetés. Refuser de répondre à une guerre déclarée serait la pire des capitulations. Dans ce domaine, la France s’est assez humiliée par le passé. Ivan Rioufol
Ce que vous nous avez arraché, c’est ce temps où l’on pouvait simplement ricaner quand on les entendait, Val, Valls et les autres, mener dans cette alliance contre nature leurs croisades et leurs guerres plus ou moins revues et corrigées par Carla Bruni et Euro RSCG, agiter leursmoulinets Vigipirate, leurs chiffons de menace intégriste et terroriste, cette menace qui est forte, qui n’a jamais été aussi forte, ce temps où on pouvait tout simplement leur tourner le dos, leur dire que ces guerres n’étaient pas les nôtres. Ce temps où nous pouvions, à bon droit, juger a priori suspecte toute unanimité. Ah ils vont bien nous l’extorquer, maintenant, l’unanimité. Et il en faudra, du culot, pour leur dire Bas les pattes ! Ce que vous nous avez arraché, c’est ce temps où nous nous sentions si loin des balles. Ce temps, en nous, où la guerre ne semblait malgré tout qu’un grondement lointain. Où l’on se croyait éternellement à l’abri, dans le refuge des mots et des petits dessins. Daniel Schneidermann

Attention, un drapeau noir peut en cacher un autre !

Au lendemain, 15 ans (?) après Israël, 14 ans après les Etats-Unis, 11 ans après l’Espagne et 10 ans après la Grande-Bretagne

De la première intifada ou 11 septembre français

Qui a vu les apprentis djihadistes dont le drapeau noir flottait tranquillement il y a à peine six mois sur la Place de la République où nous sommes tous aujourd’hui miraculeusement devenus Charlie

Revenir, après la série du mois dernier dite des « déséquilibrés »crieurs d’Allah Akbar, appliquer sur le terrain les leçons apprises à l’école du djihad syrien ou irakien …

Comment ne pas voir, avec le cinéaste franco-algérien Jean-Pierre Lledo, les multiples responsabilités

D’une classe politique comme médiatique ou intellectuelle

Qui, obnubilé par l’angélisme pro-arabe (et les dollars qataris) comme la haine contre Israël depuis des décennies, n’a cessé de banaliser …

Le « danger islamiste et islamique (en arabe il n’y a qu’un seul mot pour ces deux notions) » …

Et « refusé de comprendre que ce qui menace la Paix au Moyen-Orient et par conséquent dans le monde, ce n’est pas Israël, mais bien l’islamisme et l’islam représenté aujourd’hui  par le Dach, le Hamas, le Hezbollah, mais aussi par l‘Iran des Mollahs qui pend publiquement chaque semaine ses récalcitrants et prépare tranquillement sa bombe atomique, la Turquie d’Erdogan dont les prisons sont remplies d’intellectuels et de journalistes, le Qatar qui a déjà acheté quantité de gouvernants et médias européens » … ?

CHARLIE HEBDO : QUI EST RESPONSABLE DU MASSACRE ?
Jean-Pierre LLEDO

ResilienceTV

7/1/2015

JE NE PEUX PLEURER MES FRÈRES CHARB, CABU, TIGNOUS ET WOLINSKY

JE N’AI PAS LE DROIT

PAS AUJOURD’HUI

JE NE PEUX PLEURER AUJOURD’HUI POUR RÉFLÉCHIR DEMAIN

JE NE PEUX LAISSER À DEMAIN CE QUI DOIT ÊTRE DIT DE SUITE

DEMAIN C’EST TROP TARD

INUTILE DE FAIRE LA CHASSE AUX TUEURS

IL FAUT FAIRE LA CHASSE AUX VÉRITABLES RESPONSABLES

LES TUEURS VONT ÊTRE RATTRAPÉS

MAIS SI LES VÉRITABLES RESPONSABLES NE SONT PAS MIS HORS D’ÉTAT DE NUIRE

IL Y EN AURA D’AUTRES

QUI SONT LES VÉRITABLES RESPONSABLES ?

Le premier responsable, c’est le GOUVERNEMENT FRANÇAIS ET LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE…

·       pour non-assistance à personne en danger : comment avoir laissé l’organe de presse le plus menacé de France sans protection policière ?

·       pour son refus de désigner l’islamisme comme le principal ennemi de la France, de la liberté, de la démocratie, de par le monde…

·       Pour sa mémoire courte depuis les assassinats de Toulouse en 2012…

·       pour son refus de tenir compte de l’expérience algérienne où les intellectuels furent les premières cibles de l’islamisme…

·       pour son refus de faire la relation entre l’islamisme assassin et sa source non  moins assassine, l’Islam, tel qu’il est aujourd’hui enseigné et transmis dans le monde musulman mais aussi en Europe et en Amérique, non plus comme une métaphysique égale à d’autres, mais comme une idéologie de conquête du monde non-musulman, et de mort pour tous ceux qui résisteraient .

Le premier responsable, ce sont aussi les MÉDIAS…

·       pour les mêmes raisons susdites.

·       mais aussi parce que depuis la mise en œuvre terroriste de l’islamisme en Algérie à partir du début des années 90, ces médias ont préféré soutenir les islamistes au nom de la liberté d’expression plutôt que les démocrates qui résistaient et se faisaient assassiner : en Algérie près de 100 journalistes furent liquidés une balle dans la tête, après que les plus illustres de ses artistes aient subi le même sort, du romancier Tahar Djaout au dramaturge Abdelkader Alloula. Et ces médias ont récidivé récemment avec l’Égypte lorsque l’armée a décidé de mettre hors d’état de nuire les Frères musulmans.

·       parce qu’ils ont fait de Tariq Ramadan, le chantre des Frères musulmans, la vedette de tous les plateaux de TV.

·       parce que, inversement, on préfère faire la chasse au seul journaliste français qui ose appeler un chat un chat, Eric Zemmour.

·       La radio Europe N°1 en parlant des tueurs qui ont pourtant crié qu’ils étaient venus venger leur prophète, ne vient-elle pas, dans l’intervalle de quelques minutes, de gommer leur référence à l’islam ? !

OUI LES  PREMIERS RESPONSABLES, CE SONT BIEN LE GOUVERNEMENT FRANÇAIS, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, ET LES GROS MÉDIAS FRANÇAIS !

·       Pour leur stratégie politique et médiatique qui vise à banaliser le danger islamiste et islamique (en arabe il n’y a qu’un seul mot pour ces deux notions).

·       Pour leur refus de dire  que l’islamisme tente aujourd’hui, d’une autre manière, ce que l’Islam a entrepris en son nom propre sous l’étendard du prophète puis de ses successeurs, les divers Califes : la conquête du monde.

·       Pour leur refus de dire  que l’OCI fort de ses 54 pays musulmans a déjà réussi dans les faits à changer la nature de l’ONU en lui substituant sa ‘’Charte des droits de l’homme … en Islam’’ fondée sur la chariaa.

·       Pour leur refus de comprendre que ce qui menace la Paix au Moyen-Orient et par conséquent dans le monde, ce n’est pas Israël, mais bien l’islamisme et l’islam représenté aujourd’hui  par le Dach, le Hamas, le Hezbollah, mais aussi par l‘Iran des Mollahs qui pend publiquement chaque semaine ses récalcitrants et prépare tranquillement sa bombe atomique, la Turquie d’Erdogan dont les prisons sont remplies d’intellectuels et de journalistes, le Qatar qui a déjà acheté quantité de gouvernants et médias européens. Cela de nombreux artistes et intellectuels du monde arabe l’ont déjà dit, mais on préfère taire leur nom même comme ils sont aussi connus que Sansal ou Adonis.

·       Pour leur engagement aveugle et militant aux côtés d’un mouvement national palestinien noyauté par les islamistes qui n’attendent que des élections pour en prendre la direction, lequel refuse de reconnaitre Israël comme le seul Etat du peuple juif (contre 22 pays arabes et 54 pays musulmans !) et enseigne quotidiennement dans ses médias et ses écoles la haine du juif…

·       Et récemment encore pour le vote de la France au conseil de sécurité de l‘ONU pour la résolution palestinienne qui consiste à imposer son option à Israël sans aucune négociation.

AUJOURD’HUI JE NE PEUX PLEURER MES FRÈRES CHARB, CABU, TIGNOUS ET WOLINSKY

JE LE FERAI DEMAIN

AUJOURD’HUI JE ME DOIS DIRE QUE LE GOUVERNEMENT FRANÇAIS, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, ET LES GROS MÉDIAS FRANÇAIS SONT BIEN LES PREMIERS RESPONSABLES.

ET FAUTE D’AVOIR PRÉVU LES BONS VŒUX QUE LA FRANCE ALLAIT RECEVOIR

ILS DEVRAIENT DÉMISSIONNER COLLECTIVEMENT.

Car s’ils continuaient ainsi à tolérer en France et en Europe la présence islamiste

et banaliser la chasse aux Juifs, de Toulouse à Bruxelles, de Ilan Halimi à la jeune fille de Créteil, les véritables démocrates français et européens doivent s’attendre au pire.

QUAND DONC LES GOUVERNANTS FRANÇAIS, EUROPÉENS, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, ET LES GROS MÉDIAS FRANÇAIS,

COMPRENDRONT-ILS QUE LE FASCISME NAZISLAMISTE S’IL COMMENCE PAR LES JUIFS, FINIT TOUJOURS PAR LES NON-JUIFS QUI LUI RÉSISTENT ?

Ces véritables responsables de l’assassinat de mes quatre frères oseront-ils se mettre au premier rang des Français qui leur rendront hommage lors des obsèques ?

J’ose espérer que non.

A moins que comme tous les commanditaires mafieux ils aient jusqu’à ce culot.

Le 7 Janvier 2015

Jean-Pierre Lledo

Cinéaste.

PS : je n’ai voulu parler ici que des principaux responsables. Mais tous ceux qui parmi les ‘’intellectuels’’ qui ont eu la même démarche de déni et de banalisation sont également responsables. Ils devraient par décence se taire et surtout ne pas s’adjoindre au cortège des obsèques.

Nommer l’ennemi
Jacques Tarnero

Huffington post

08/01/2015

Les tueurs de Charlie hebdo ne sont pas des terroristes anonymes. Ils appartiennent sans doute à un réseau informel mais uni par une idéologie commune. Réduire leur nomination uniquement par le mot « terroriste » c’est s’interdire de regarder la menace en face en ne la nommant pas. Ce terrorisme là est islamiste, il invoque « Allah » avant de tirer et de tuer. Il prétend « venger le prophète ». Ce sont les mêmes cris qui sont prononcés par les coupeurs de tête des otages occidentaux en Irak et de Syrie. Ce sont les mêmes qui ont assassinés trois adolescents juifs en Israël en juin 2014. Ce sont les mêmes jouisseurs de mort qui ont tué des enfants juifs à Toulouse et au musée juif de Bruxelles. C’est la même idéologie qui a inspiré les poseurs de bombes de Madrid, de Londres, de Boston. Ce sont les mêmes imprécations qui ont accompagné les gestes du tueur de Sidney et du conducteur de la voiture bélier de Joué-les-Tours. Etaient-ils seulement des malades mentaux ? Ce sont les mêmes individus que la France combat au Mali, en Afghanistan, en Irak. Ce sont les mêmes qu’Israël affronte à Gaza. Ils se nomment Califat Islamique, Boko Aram en Afrique, Chebab somaliens, Hamas à Gaza ou Hezbollah au Liban. Cette hydre à tête multiple a un socle commun et s’il ne faut pas assimiler tous les musulmans à des terroristes tous ces terroristes là sont musulmans. Certes tous les musulmans ne sont pas jihadistes mais tous les jihadistes sont musulmans. Cette religion « d’amour et de paix » devrait y regarder de près pour extirper de son sein ce qui de l’intérieur de l’islam nourrit cette rage meurtrière.

En 1938, pour n’avoir pas voulu nommer l’ennemi nazi pour ce qu’il était, pour n’avoir pas voulu regarder en face ce que cette idéologie au pouvoir en Allemagne, avait de mortifère, le monde va en payer un prix effroyable. Les démocraties ont les défauts de leurs qualités : elles attribuent à leurs pires ennemis des capacités rédemptrices. Le terrorisme apocalyptique de l’Etat islamique ne cherche pas à construire un Etat fut-il islamique, il cherche d’abord à tuer et à détruire ce qui n’est pas lui puisque telle est la jouissance de ceux qui le composent.

Depuis le 11 septembre 2001 l’islam radical a déclaré la guerre au monde. Ne pas considérer que cette menace est globale et qu’elle se décline de la Kabylie à la Mésopotamie, du musée juif de Bruxelles à Toulouse ou à Londres, serait reproduire la même erreur de jugement que celle qui fut commise par Daladier et Chamberlain quand ils crurent stopper Hitler par les accords de Munich. On connaît la suite.

On ne gagnera rien par les périphrases et les divers éléments de langage destinés à éviter de nommer l’ennemi. Recommander de dire « Daesh » plutôt que « Etat islamique » pour ménager les susceptibilités des musulmans relève d’une prudence dont les musulmans lucides ne s’embarrassent pas. L’acharnement mis par certains à ne pas prendre en compte la part islamique de l’islamisme relève de la volonté de ne pas voir la source du mal. Il ne s’agit pas de faire l’exégèse des textes issus du Coran mais bien plutôt d’analyser ce que certains font dire à ces textes et l’accusation d’islamophobie portée contre ceux qui osent faire cette démarche est dès lors vide de contenu. Quand des égorgeurs décapitent un otage aux cris de « Allah Akbar ! » c’est bien dieu qui est convoqué pour cautionner le crime, pour sanctifier ces gestes supposés de fidélité à dieu.

Combien faudra-t-il d’autres journalistes assassinés, d’autres têtes coupées pour que les juristes qualifient les crimes de cette barbarie? Combien d’autres mécréants, combien d’autres infidèles, combien de « croisés » et combien de Juifs vont être assassinés au nom de l’islam ? Combien d’autres adolescents israéliens vont être assassinés pour que l’on comprenne qu’il s’agit d’une barbarie identique? Les uns font ça au couteau, les autres à la kalashnikov. Les uns découpent, les autres se font exploser dans des arrêts de bus ou des cafés. Les uns sont plus artisanaux tandis que les autres sont plus modernes. Pourtant les uns envoient sur facebook les images de leurs performances alors que les autres cherchent à les dissimuler et pourchassent les journalistes qui pourraient en témoigner. Les uns sont les disciples du nouveau Calife de l’Etat Islamique en Irak et au Levant, les autres sont disciples du Hamas. Tous vénèrent Allah et tous vouent aux flammes de l’enfer, un Etat satanique, « l’entité sioniste » pour ne pas avoir à prononcer son nom.

Qu’est ce que le jihad ? Cette guerre sainte promet le paradis à celui qui pourchasse et anéantit les infidèles, les non musulmans. Il s’agit de cette forme spécifique de guerre commise au nom de l’islam, visant à l’extermination ou la réduction en esclavage de populations pour la seule raison de leur identité non musulmane. Le jihad, présenté dans un premier temps comme une ascèse spirituelle, un travail sur soi visant à une communion spirituelle avec le divin, a laissé place à sa forme politique telle que nous la voyons aujourd’hui à l’œuvre.

Qu’est ce qui définit le crime contre l’humanité ? Qu’est ce qui caractérise ce crime ? Cette notion de droit, établie après les jugements des crimes nazis au procès de Nuremberg caractérise les crimes de masse commis contre des personnes au nom de leur origine, ethnique, religieuse, politique. Il s’agit de crimes commis contre des personnes au nom de ce qu’elles sont, de leur identité, de leur appartenance, de leur religion ou de leur croyance.

Le jihad (tel qu’il est invoqué et pratiqué par certains groupes islamistes) s’inscrit dans cette définition pénale du crime contre l’humanité. Inscrire le jihad dans la catégorie des crimes contre l’humanité constituerait déjà un fort coup de semonce contre tous ceux qui habillent leurs crimes du masque d’une différence culturelle. Aucune religion ne saurait se prétendre telle si elle devait servir d’alibi de la barbarie a estimé le Président Obama. Le dire haut et fort, au nom de principes universels, permettrait de faire un tri entre ceux qui partagent cette idée d’un universel commun pour une humanité commune et ceux qui refusent cette idée d’une communauté humaine acceptant des règles obéissant à des lois universelles.

Tant que les musulmans et ceux qui prétendent être dépositaires de l’héritage spirituel de l’islam n’auront pas fait ce travail critique sur leur propre corpus spirituel, ils resteront aveugles sur les sources intimes de leur désastre de leur supposée humiliation. C’est du sein de l’islam que des voix doivent s’élever pour dénoncer cette imposture. C’est bien plutôt l’islamisme version Hamas ou version Hezbollah ou version Etat Islamique et leurs multiples clones qui sont responsables de cet enfermement aussi surement que le goulag ne protégeait pas les droits des peuples mais les garrotait.

Pourtant tous deux ne jouissent pas d’un statut identique dans le regard que l’Occident leur porte. L’Etat Islamique est dénoncé comme un mal absolu, un « cancer » par les Etats Unis, la France et les européens. Le Hamas, bien que figurant sur la liste des organisations terroristes, jouit d’une meilleure considération et a même reçu sur ses terres, de brillants intellectuels, Stéphane Hessel et Régis Debray. Tandis que l’EI (Etat Islamique) profite de la dislocation de l’Irak et de la Syrie, dont les frontières furent établies à la serpe par la Grande Bretagne et la France, à la fin de la première Guerre mondiale, après la dislocation de l’Empire Ottoman. Presque un siècle plus tard ces châteaux de cartes s’effondrent au profit d’une nébuleuse aussi chaotique que sanglante.

Est-on capable en Occident de regarder cela en face ? On pourra toujours invoquer les mânes de la République et déclarer solennellement que ces gestes quand ils sont commis en France, sont isolés et qu’ils défigurent la France. Mohamed Merah, Mehdi Nemmouche, font hélas partie de la France d’aujourd’hui. Les manifestations en faveur de Gaza de juillet dernier n’étaient pas seulement pro palestiniennes, elle étaient aussi antijuives.

Ces indignés sont-ils descendus dans la rue pour dénoncer les massacres de palestiniens en Syrie ? Sont ils indignés par les deux cent mille morts en Syrie ? Sont-ils descendus dans la rue pour dénoncer les kidnapping de centaines de jeunes filles au Nigéria commis au nom d’Allah par la secte islamiste Boko Aram ? Ont-ils dénoncés les attentats contre d’autres musulmans en Somalie, en Algérie, au Liban, en Irak, en Afghanistan ? Les massacres arabo-arabes ou islamo-islamistes seraient-ils à ce point une affaire de famille pour y trouver une excuse ? Quelle serait cette normalité acceptée pour cette barbarie alors que chaque riposte d’Israël pour assurer la protection de ses habitants serait considérée comme bien plus condamnable ? Quel souci ont-ils de la Palestine ceux qui ont fait de la haine du Juif une seconde nature ? Quelle différence en effet ! Israël utilise ses armes pour protéger sa population alors que le Hamas utilise sa population pour protéger ses armes !

En juillet dernier, c’est un pogrom qui a été tenté à Sarcelles et rue de la Roquette à Paris. Au cours d’autres manifestations ce sont les drapeaux du Hamas, du Hezbollah et l’Etat Islamique qui ont été exhibés place de la République. « Nous sommes tous des jihadistes », ont crié certains manifestants. Cet avertissement est valable pour tous. La haine qui motive les émeutiers anti juifs ne s’adresse pas qu’aux seuls Juifs au prétexte de leur solidarité supposée avec Israël. Cette haine recuite va puiser ses sources dans un archaïsme qui déjà fait la preuve de sa malfaisance. L’Europe en connaît le prix. Que cette vieille haine s’habille des atours progressistes de l’antisionisme ne change rien à l’affaire. La haine des Juifs est toujours annonciatrice d’autre chose : à travers les Juifs c’est la liberté qui est visée, celle des femmes, celle de l’autonomie de l’individu. Depuis près de quinze ans la République a perdu de nombreux territoires. Ils sont tout autant symboliques que réels. Avec le masque de la bonne conscience certains ont instillé de manière totalement irresponsable cette haine du Juif et d’Israël avec les mots du progrès et de la justice. Faire d’Israël le responsable du malheur arabe constitue l’une des grandes impostures de l’histoire contemporaine. Le déni idéologique de cette réalité constitue l’autre face de ce désastre de la pensée.

Désormais la menace est ici, chez nous, en France, en Europe. NOUS, en France, en Europe. Ne pas le comprendre est suicidaire.

A French Intifada?
Tom Wilson
Commentary
01.07.2015

The footage that is emerging from today’s terror attack in Paris—some of the most graphic now being circulated over social media—shows a gun battle on a Parisian street that conjures the impression of a warzone. We see masked men, dressed entirely in black, carrying assault rifles and then executing a police officer as he lies injured on the ground. In all twelve have been killed, two police and ten journalists of the small satirical magazine Charlie Hebdo which some years ago published a cartoon of Muhammad. Naturally, then, there are those who are already approaching this event as a question about freedom of the press. Back in 2011 when the offices of Charlie Hebdo were firebombed, it was primarily an issue of free speech. But now, given the nature of this attack, and the fact that it comes alongside a spate of other Islamist attacks in France, if matters go much further then these risk being the early rumblings of a French intifada.

Some have speculated that those who carried out today’s attack were in some way affiliated with (or inspired by) ISIS. The last piece tweeted out by the magazine was a cartoon of ISIS leader Abu Bakr al-Baghdadi. An eyewitness, however, has reported that the men claimed to be from al-Qaeda. Either way, this attack has now put much of Paris on lockdown and France has gone into its highest state of alert while those who carried out the attack remain at large. The fear is that they will be seeking to go down in a gunfight with the police, or worse still in some kind of explosion as jihadists have been known to do in other attacks.

Even before today’s incident France was already on edge given a series of attacks in the run-up to Christmas. In both Dijon and Nantes Islamic radicals had driven vehicles into shoppers at Christmas markets, while in Tours police were attacked by a man brandishing a knife. Similarly, Islamic radicals and others from France’s large Muslim population have also targeted the Jewish community as anti-Semitism in France has skyrocketed. Synagogues and Jewish businesses have been attacked in recent months, with riots in Paris this summer seeing Jews being forced to barricade themselves into a synagogue. And in addition to the 2012 shooting at the Jewish school in Toulouse, it was a French jihadist who carried out the attack on the Brussels Jewish museum last May.

This move from attacks on the Jews to attacks on others, not least those representing liberal Western values such as Charlie Hebdo, is hardly surprising. But France has for some time now been grappling with the problem of Islamic radicalism and the unassimilated and disaffected parts of its Muslim population. In the fall of 2005 Parisian housing projects and other French cities were subjected to several days and nights of intense rioting by immigrants, something that began to be referred to as “the French Intifada.”

However, Europeans also have to be wary about the backlash against Islamic radicalism that is mounting from the far-right. In France the only somewhat moderated National Front is making significant gains at the ballot box. Meanwhile, in Germany a new anti-Islamist mass movement is emerging, with 18,000 marching in Dresden earlier this week. Yet there are serious concerns about the extent to which this movement may already be associated with violent fascistic and neo-Nazi tendencies. An open confrontation between such groups and Islamists could lead to an intifada scenario on the streets of Europe.

After today’s attack in Paris we are once again left wondering what kind of strategy Western leaders really have for confronting any of this. In the past the debate about mass immigration and about how to assimilate immigrants was all but shut down among shrieks about racism. Similarly, more recent discussions about how to deal with Islamic extremism have quickly descended into such accusations. Indeed, for so many Western leaders, the main takeaway from such attacks seems to be to keep emphasizing that Islam is a religion of peace, while the left-wing media scolds the public for supposedly causing Islamic extremism through its latent Islamophobia.

In August a poll suggested that 16 percent of French citizens have sympathies for ISIS and it is thought that well over 800 French nationals are currently overseas fighting for that group. But France also has to worry about the extremists who stay at home. For as today’s attack has shown, heightened security can only do so much, and for now it appears there are no serious proposals for what is to be done about those French Muslims who seem increasingly hostile to the surrounding society.

A Consequential Terror Attack in Paris
Max Boot
Commentary
01.07.2015

The U.S. has 9/11. Spain has 11-M (the March 11, 2004, bombings of the Madrid commuter trains which killed 191). Britain has 7/7 (a reference to the July 7, 2005 bombings which killed 52 people taking public transportation in London). And now, on a slightly smaller but still horrific scale, France has 1/7: the assault by three masked gunmen on the offices of the satirical newspaper Charlie Hebdo in Paris, which left 12 people dead.

What all of these events have in common is, of course, the Islamist ideology which animated the killers–a ruthless willingness to kill the innocent in pursuit of far-fetched religious and political objectives. In all three cases jihadist fanatics saw Western nations, whether the U.S., Britain, or France, as obstacles to their designs–and understandably so, because all three back moderate regimes in the Middle East and have intervened with their own armed forces to fight the forces of terrorism, whether in Mali, Iraq, or Afghanistan.

Of these attacks, only one–9/11–so far has been proven to have been directed by a terrorist organization based abroad: al-Qaeda, which at the time enjoyed sanctuary in Afghanistan. There were rumored links between the 7/7 bombers–mostly children of Pakistani immigrants–and the al-Qaeda organization, by then based in Pakistan, but nothing was ever proven. Likewise rumors of links between the Spanish bombers and al-Qaeda or its North African affiliates were not proven. We will have to wait to find out if the 1/7 attackers had direct links to a terrorist organization such as al-Qaeda or ISIS (there are unverified reports that they were connected to al-Qaeda in the Arabian Peninsula) or whether they were a self-radicalized cell acting on their own initiative.

Whether the 7/7 attackers were in touch with terrorist organizations abroad or not, their actions did not need much planning or coordination, unlike the intricately choreographed attack in 2001 on American passenger aircraft. Indeed it is a wonder that we have not seen more such assaults, especially in the U.S., given the prevalence of massacres by deranged gunmen from Aurora, Colorado, to Newtown, Connecticut. France, for its part, has seen a spate of low-level “lone wolf” attacks in recent weeks, with attackers driving their cars into crowds or attacking police officers with a knife.

Part of the explanation may lie in the greater success that the U.S. has had in assimilating immigrants–there is not a large underclass of resentful Muslim immigrants in this country as there is in Britain, France, and other European countries. But it doesn’t take many fanatics to carry out a terrorist attack and our air of complacency might well have been punctured if the 2010 car bombing of Times Square by a Pakistani immigrant had gone off as planned.

Beyond the need to assimilate immigrants such attacks point to the need to monitor extremist organizations. There has been much controversy in both the U.S. and Europe about the actions of the NSA, but its eavesdropping is the first line of defense–indeed in many ways the best line of defense–against such attacks. The same goes for the much-maligned New York Police Department whose now-disbanded Demographics Unit infiltrated the Muslim community with undercover officers to be alert to extremist activity.

Such intelligence-gathering, especially in the domestic sphere, raises civil-liberties hackles and there is no question that such activities can lead to abuses, as occurred decades ago with the FBI’s Cointelpro intelligence gathering against antiwar activists and civil-rights activists. But, if carefully regulated (as is the case with the NSA and NYPD, from all accounts) such programs are necessary not only to ward off the murder of innocents but the far greater violations of civil liberties that are likely to come after a successful major terrorist attack.

Paris Attack Wasn’t “Senseless Violence”
Jonathan S. Tobin
Commentary
01.07.2015

President Obama’s condemnation of the attack on the Charlie Hebdo office today in Paris rightly referred to the perpetrators as “terrorists” and expressed solidarity with France even if it did come in a tone expressed with his usual lack of emotion. The official statement issued later also properly labeled it an act of terrorism. But the problem isn’t whether the administration is ready, as it was initially reluctant to do after Benghazi, to speak of terrorism, as it is the president’s refusal to discuss the motivation of the attackers and readiness to speak of it as the “senseless violence of the few.” This wasn’t senseless, Mr. President. Indeed, based on the administration’s past lukewarm defense of freedom of speech against Islamist attacks, it made a great deal of sense for terrorists to think they could get away with this atrocity.

Throughout the last two decades during which Islamist terrorists have been waging a war against the West, the United States government has always been properly reluctant to speak of the conflict as one between the American people and the religion of Islam. The U.S. has no argument with its millions of loyal Muslim citizens or with any faith per se. Nor does it have a brief for conflict with the many Muslim countries with which it enjoys warm relations. The arguments of both al-Qaeda and ISIS and their sympathizers, which speak of American wars “against Muslims,” are vicious libels. The wars, in which the U.S. has engaged in Iraq and Afghanistan, not to mention in Bosnia before that, were waged to free Muslims. It is the terrorists who wish to silence and enslave Muslims in their nightmare vision of a new caliphate, not the Americans.
But that sensible reluctance to grant the terrorists their wish by allowing them to make this a war of Muslim versus non-Muslim should not extend to blindness about what is motivating the terrorists. As much as we may hope that Islamists don’t represent the views of most Muslims, it is ridiculous for the president or any other American official to be issuing statements (as they have at times) in which Washington pretends to be the authority on what is or is not authentic Islam. Suffice it to say that Islamists appear to have the support of tens of millions of Muslims in the Middle East as well as elsewhere and it is futile for any American president to be declaring them mistaken about their faith.
But more important than that is the steadfast refusal of the U.S. to state what is obvious. Ignoring the fact that the motivations of those who committed the act of terrorism in Paris were religious isn’t helping anyone.
For Islamists, silencing those who offend their religious sensibilities makes perfect sense. More to the point, doing so has worked very nicely to silence critics and opponents who rightly fear to call down the wrath of jihadists on their heads. As I noted earlier today, there is no cost to mounting a Broadway musical mocking Mormons, a peaceful and productive American minority group that took the insults lobbed at them with good humor and patience. But there is potentially a very great price to be paid if you wish to skewer the religious motivations of terrorists with the blood of countless Muslims as well as non-Muslims on their hands.
By cowering and apologizing every time radical believers in Islam express outrage at some actual or perceived slight to their faith, the U.S. has strengthened the conviction of the extremists that no one may offend them with impunity.
The social media campaigns spreading across the Internet today, as people express solidarity with the Charlie Hebdo satirists, is commendable. But what is needed even more is a universal condemnation of Islamists and calls for Muslims, both in the West and throughout the Middle East, to acknowledge that a sizable percentage of their co-religionists—and not just the tiny minority that the president spoke of—are laboring under the delusion that they can tell Europeans or Americans what they may or may not read or watch.
Islamist terrorists have proliferated precisely because they have been perceived as both the “strong horse” that can only be opposed at the risk of one’s life and because Westerners have so often purposely misunderstood the nature of the challenge they face. They are likely to remain a deadly problem until our leaders stop acting as if the successful tactics of the opponents of freedom are pointless or not rooted in a theological worldview that is shared by many of their co-religionists. Pretending that they are not a significant force in the Muslim world is what is senseless, Mr. President, not the actions of the terrorists.

France and the New Charismatic Jihad
Worries about autonomous jihadist cells appear to have been realized in Paris.
David Gothard
Reuel Marc Gerecht
WSJ
Jan. 7, 2015

The terrorist attack in Paris on Wednesday—with 12 people killed by masked men yelling Islamist slogans—has been a long time coming.

After the 9/11 attacks on the U.S., Western counterterrorist experts probably feared European radical Muslims more than they did Islamic militants in the Middle East. Since the early 1990s, when Algeria’s savage war between the military junta and Islamists began to spill over into France, the French internal-security service, now known as the Direction centrale du renseignement intérieur, or DCRI, began to ramp up its capacity to monitor Muslim militants.

On Nov. 27, 2001, France’s premier counterterrorist magistrate, Jean-Louis Bruguière, was pessimistic about “autonomous” jihadist cells in Europe and North America that “don’t need to receive orders to pass into action.” The Iraq War added to this widespread anxiety. Many believed that the Anglo-American invasion would provoke a maelstrom of holy warriors against the West.

It didn’t happen then. But it may be happening now.

The lethal attack in Paris on the satirical magazine Charlie Hebdo —which has made a specialty of mocking both sides of the too-much-Islam-in-Europe debate, and in 2012 famously published caricatures of the Prophet Muhammad —probably isn’t a lone-wolf affair. But it may represent what Mr. Bruguière feared: native jihadist cells that can act independently of foreign terrorist organizations, like al Qaeda or Islamic State, but may act in concert, and certainly in sympathy, with these groups.

The DCRI, easily the most effective domestic-intelligence organization in Western Europe, has been sounding the alarm for over a year, warning that the Syrian insurrection against the Bashar Assad regime was becoming too bloody and too irresistibly magnetic for French Sunni Muslims. Several hundred of them have traveled to Syria and Iraq to fight under the banner of Islamic State and other radical groups. Hundreds of other European Muslims appear to have joined them. The French bastion against domestic terror appears to be cracking.

This isn’t good news, because America’s dependence on the French service and Great Britain’s domestic-intelligence outfit, MI5, cannot be overstated. They are part of America’s front line in the war against Islamic holy warriors. Take away communications intercepts, an American forte, and Washington has effectively no unilateral capacity to monitor Islamic militants on European soil. Other Western European services are quick to confess that the British and French are their models and have been indispensable in their own efforts to understand and check Islamic radicalism in a continent that is now effectively without borders.

If the French, who have more policemen and security officers per capita than any other Western country, cannot monitor and check Muslim extremists at home, Islamic radicals in Europe and elsewhere will surely take note.

The ability of Western European citizens to travel without visas offers enormous opportunities for jihadists whose dream target remains the U.S. There are now so many European Muslims it is impossible for American officials to identify suspect radicals without European assistance. Even random, targeted selections and entry denials, based on best guesses, could cause serious diplomatic problems with America’s European allies, who must protect the travel rights of their citizens. The Europeans carry the heavy load of American security in addition to their own.

The rise of Islamic State in Syria and Iraq—the first time jihadism has successfully conquered and occupied any large territory—has introduced a historically evocative charisma into Islamic fundamentalism. Islamic charismatics are always bad news for Westerners, even if their primary targets are Shiites, Kurds and Yazidis. The spillover is unavoidable, given the anti-Western core of modern Islamic militancy.

Part of the problem for Europe is undeniably home-brewed. The alarming, so far unchecked rise of anti-Semitism and violence against European Jews that is practiced by both Muslim and non-Muslim Europeans isn’t coincidental to the increase of Islamic terrorism in Europe. Contrary to the bizarre contention of U.S. Secretary of State John Kerry , Israel and the travails of the Israeli-Palestinian peace process had nothing to do with the rise of Islamic State and the birth of a new jihadism that is far more appealing than the less territorially successful jihadism of al Qaeda. Anti-Semitism has become inseparable from the gospel of a charged Islamic identity. (Western anti-Semitism, traditional Islamic suspicion of Jews, and anti-Zionism have congealed.) Anti-Semitism goes up in Europe as the appeal of a European identity to Muslims goes down.

Anti-Semitism nourishes the radical Islamic vision of a humbled Europe, once the motherland of imperialism. It encourages the idea that Muslims can dictate the terms of European expression about Islam. Not that long ago, Muslims couldn’t have cared less what Europeans thought about them or their prophet. Christians and Jews were infidels, after all, benighted souls not worth bothering with. That has changed as Europe’s Muslim population has grown and radicalized, and as traditional Islamic injunctions from the homelands were imported into an ultra-tolerant, increasingly politically correct Europe.

The French identity, more open than most European identities, has appealed to millions of Muslim immigrants. Thoughtful French intellectuals just a decade ago hoped that “French Islam” might work. A decade of troubles, including large riots in predominantly Muslim suburbs, increasingly lethal anti-Semitism, and now terrorism have stirred serious doubts even among the most optimistic.

Americans ought to hope that the French can get all of this right. If they can, then this horrible moment, too, shall pass. If they can’t—and it isn’t clear that the French can solve their worst counterterrorist problems unless Islamic State is demagnetized (pre-eminently an American military problem)—then the grim analysis in 2001 by Judge Bruguière may prove prescient.

Mr. Gerecht, a former Middle East-targets officer in the Central Intelligence Agency’s clandestine service, is a senior fellow at the Foundation for Defense of Democracies.

Terror Comes and Goes, Again
It is hard not to be cynical about what will come after the Charlie Hebdo massacre.
Daniel Henninger
WSJ
Jan. 7, 2015

Terrorist attacks like Charlie Hebdo come and go. Mostly they go.

For all the grief, pain and outrage of the past 24 hours—from as always President Barack Obama down to the streets of Paris—does any serious person doubt that by this time next week life in the West will be back to normal? Life, which is to say daily existence defined by staring at apps on smartphone screens, will resume.

Is this too cynical for the Charlie-Hebdo moment? We live in times defined by the comedienne Lily Tomlin : “No matter how cynical you become, it’s never enough to keep up.”

The title of this column could have been, “We Are All Peshawar Now.” Peshawar, Pakistan, is about 4,800 miles from Paris, and about 6,800 miles to New York City. On Dec. 16, seven heavily armed men from the Pakistan Taliban entered the Army Public School in Peshawar, a city with a half-million more people than Chicago. Once inside, the gunmen killed 132 school children by shooting them in the head or chest.

Terrorist acts come and go.

As a kind of footnote to the Charlie Hebdo massacre Wednesday, an al Qaeda suicide-bomber at about the same hour in Sana, Yemen, blew up 37 people. It will pass virtually without notice.

After each major terrorist act that catches the world’s attention—the four-day attack in 2008 in Mumbai by the terrorist group Lashkar-e-Taiba; the 2013 assault on a Nairobi shopping center by al-Shabaab; the eruption of the Islamic State beheaders in Iraq this year—one thinks that this will be the event that causes the West’s political leadership to get serious about the global threat of Islamic fundamentalism, whose primary political instrument is homicide.

But it’s hard to focus. Terrorist bombs set off in crowded places obliterate not only what were once people but obliterate awareness of what has occurred. One way or another, it’s mostly blood-soaked debris.

The Peshawar massacre in December was different and more difficult to let drop from memory. One can imagine seven adult men walking from one classroom to another, methodically executing boys and girls in white shirts and blouses at their desks.

Rather than the act of a random insane person, Peshawar, in the minds of the Taliban, was a rational, well-planned military atrocity. A success. Just like every other terrorist act dating back to 9/11 and before.

Past some point, it is feckless to call these events “incidents.” They are acts in a war. The people committing them think so and they say so. Why don’t we?

After the Charlie Hebdo shootings, a photograph emerged of a woman in Paris holding up a sign on which she had printed: “Je suis Charlie.”

If she thinks she is Charlie, it will take more than that sign to validate it. Defeating the men in balaclavas who slaughtered the staff at Charlie Hebdo is going to require something beyond sentiment. Unless sentiment alone has acquired unknown, new powers.

World sentiment tried to defeat the Nigerian Islamic jihadist group Boko Haram last April after it kidnapped some 276 girls from a rural school. Remembered today, more than anything, is the photo of First Lady Michelle Obama holding her sign, “#Bring Back Our Girls.”

The headline on a Wall Street Journal story Monday summarized what has happened since the famous kidnapping: “Boko Haram extends its grip in Nigeria. Islamist insurgency overruns villages and army base in northeast, reflecting failures of military, multinational efforts.”

If more of the world’s people are to be protected from becoming the next Charlie Hebdo or Peshawar, 9/11 or any of the other shattered symbols of the age of Islamic terror, then the political and intellectual status quo will have to be changed or reversed.

Exhibit A: Edward Snowden . One may assume that many, if not most, of the thousands in Paris’s streets over the Hebdo massacre believed in 2013 that Edward Snowden was a hero for stealing software from the U.S. National Security Agency, the world’s primary surveillance instrument for identifying terrorists before they kill.

Here we have two symbolic and broadly embraced beliefs about the West’s posture toward the reality of fundamentalist Islamic terror—that Edward Snowden is a hero and “I am Charlie.” They are incompatible.

The people of the Western nations have defaulted to ambivalence and confusion about the nature of this threat. I have seen no clearer statement of where our confusions will lead than former U.S. diplomat Charles Hill ’s recent essay in Politico, “Why Political Islam Is Winning.” Mr. Hill concludes:

“ John Kerry ’s statement about ISIS having ‘no place in the modern world’ was oblivious to the possibility that the modern world itself may be coming to an end. History is not predetermined to proceed always in a progressive, ever-better direction.

“If the current course of events and ideas is not reversed, the coming age will have abandoned its assumptions of open trade, open expression and the ideal of government by consent of the governed. Political Islam will be comfortable with itself at last.”

In January 2015, it already is.

Ce que vous nous avez arraché…
Daniel Schneidermann

Ah c’est malin. Bravo. Pleine réussite. Voilà qu’on se surprend soudain à pleurer avec Val (1), quand il pleure ses copains de Charlie. Voilà qu’on se retrouve à la République (2) à lever nos stylos comme des idiots, en cherchant le réconfort dans les plis de la statue froide, où ne s’attardaient plus que les pigeons, et dont nous retrouvons soudain le nom.

Ah c’est malin. Voilà qu’on en mesure soudain le prix, de notre petite décadence tranquille, à l’heure exacte où vous voulez nous l’arracher. Notre démocratie à hoquets qui ne débouche jamais sur rien, notre dérision mécanique, sans fin, notre liberté sexuelle vide, nos futilités, nos inutilités, voilà soudain qu’on les serre contre soi, pas touche à nos trésors, et tu sais quoi ? Je suis Charlie !

Ce que vous nous avez arraché, avec ces bonheurs de l’enfance, nous peinons encore à le mesurer, mais déjà son absence hurle en nous. Ce monde-là. Ce monde d’avant le 7 janvier 2015 (3), où tout semblait encore si bien rangé, même si tout y était tellement dérangé. Cette fin interminable d’un siècle trop heureux, ces années 70 bénies, les filles de Cabu, les pépées de Wolinski, les caricatures de Mahomet, ce droit à l’adolescence à perpétuité.

Ah c’est malin. Ce que vous nous avez arraché, c’est ce temps où l’on pouvait simplement ricaner quand on les entendait, Val, Valls et les autres, mener dans cette alliance contre nature leurs croisades et leurs guerres plus ou moins revues et corrigées par Carla Bruni et Euro RSCG, agiter leursmoulinets Vigipirate, leurs chiffons de menace intégriste et terroriste, cette menace qui est forte, qui n’a jamais été aussi forte, ce temps où on pouvait tout simplement leur tourner le dos, leur dire que ces guerres n’étaient pas les nôtres. Ce temps où nous pouvions, à bon droit, juger a priori suspecte toute unanimité. Ah ils vont bien nous l’extorquer, maintenant, l’unanimité. Et il en faudra, du culot, pour leur dire Bas les pattes !

Ce que vous nous avez arraché, c’est ce temps où nous nous sentions si loin des balles. Ce temps, en nous, où la guerre ne semblait malgré tout qu’un grondement lointain. Où l’on se croyait éternellement à l’abri, dans le refuge des mots et des petits dessins. C’est malin.

Attentat à « Charlie Hebdo » : que sait-on des deux suspects recherchés ?
Matthieu Suc

Le Monde

08.01.2015

C’est une cellule « familiale » qui est recherchée par la police dans le cadre de l’attentat perpétré à Charlie Hebdo, mercredi 7 janvier. Les deux principaux suspects sont deux frères : Saïd et Chérif Kouachi, respectivement âgés de 34 et 32 ans.

Le troisième suspect, âgé de 18 ans, et qui s’est rendu cette nuit à la police, fait aussi partie de la famille. En effet, il porte le même patronyme que la femme de Chérif Kouachi. Se sachant recherché, il s’est présenté de lui-même dans un commissariat de Charleville-Mézières (Ardennes), la ville d’où est originaire l’épouse du plus jeune frère Kouachi, une animatrice en crèche qui expliquait porter le voile intégral depuis son pèlerinage à La Mecque en 2008. Selon une source policière, le jeune homme a été placé en garde à vue, mais « aucune charge n’a été retenue contre lui » pour l’heure dans le cadre de l’enquête sur l’attaque de Charlie Hebdo.

FILIÈRE PARISIENNE DES BUTTES-CHAUMONT

Chérif Kouachi, le cadet, était jusqu’ici le plus connu du trio. De nationalité française, celui qui se fait appeler « Abou Issen » avait été condamné le 14 mai 2008 à trois ans d’emprisonnement, dont dix-huit mois avec sursis, dans le dossier de la filière parisienne des Buttes-Chaumont. Ce groupe visait, sous l’autorité de « l’émir » Farid Benyettou, à envoyer des djihadistes rejoindre en Irak les rangs de la branche irakienne d’Al-Qaida, dirigée à l’époque par Abou Moussab Al-Zarkaoui. Chérif Kouachi avait été interpellé à Paris en janvier 2005, alors qu’il s’apprêtait à prendre l’avion pour Damas en compagnie d’un autre jeune : Thamer Bouchnak.

Il avait alors été incarcéré du 29 janvier 2005 au 11 octobre 2006 à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne). A sa sortie de prison, il gérait l’étal de poissons au supermarché Leclerc de Conflans-Sainte-Honorine. Chérif Kouachi a été jugé et condamné en 2008. Sa peine étant couverte par la détention provisoire, il recouvra la liberté dans la foulée du jugement. Son avocat de l’époque, Me Vincent Ollivier, cité par Le Parisien, se souvient d’un « apprenti “loser”, d’un livreur à casquette qui fumait du haschich et livrait des pizzas pour acheter sa drogue. Un gamin paumé qui ne savait pas quoi faire de sa vie et qui, du jour au lendemain, a rencontré des gens qui lui ont donné l’impression d’être important ».

Deux ans plus tard, les policiers de la sous-direction antiterroriste (SDAT) l’ont suspecté de fomenter avec d’anciens complices des Buttes-Chaumont l’évasion d’un des cerveaux des attentats de 1995, Smaïn Ait Ali Belkacem. Une suspicion qui lui avait valu un nouveau séjour en détention le 25 mai 2010, avant d’être très vite libéré, le 11 octobre de la même année. Faute de preuves suffisantes, le parquet de Paris avait requis à son encontre un non-lieu le 26 juillet 2013.

Dans ce dossier, lors d’une surveillance le 12 mars 2010, les policiers avaient vu apparaître l’aîné des Kouachi, Saïd, mais là aussi, sans plus d’éléments le concernant, les policiers n’avaient pas poursuivi les investigations à son encontre.

INTERVIEW L’expert en terrorisme Jean-Charles Brisard décrypte les premiers éléments connus…

Attaque à «Charlie Hebdo»: «Leur maniement de la kalachnikov montre qu’ils sont très entraînés»
Les deux hommes qui ont attaqué l’hebdomadaire Charlie Hebdo font face à des policiers le 7 janvier 2015 à Paris – Anne Gelbard AFP
Propos recueillis par Nicolas Beunaiche

20 minutes

07.01.2015

Quelques heures après l’attaque du journal Charlie Hebdo, qui a fait douze morts, selon un bilan provisoire, l’analyse des faits est encore évidemment difficile. La question de l’identité et de la motivation des auteurs de la fusillade pose notamment question. Alors que les auteurs de la tuerie sont en fuite, la seule piste mentionnée par les autorités est celle évoquée par deux témoins qui assurent les avoir entendus crier «Allahou akbar». De là à en conclure à un attentat islamiste? Jean-Charles Brisard, expert en terrorisme, appelle à la prudence.

En France, les médias ont fait l’objet de plusieurs attaques ces dernières années. Comment l’expliquez-vous?
C’est la liberté d’expression et la démocratie qu’on attaque. Les terroristes le disent dans leur rhétorique et le montrent dans leur action. Les médias sont des cibles symboliques, au même titre que les militaires et les forces de l’ordre. L’usage revendiqué de cette liberté d’expression par les journalistes de Charlie Hebdo faisait du journal une cible potentielle. Mais toutes les attaques récentes, en Australie ou au Canada notamment, ont surtout un point commun: ce sont des attentats ciblés.

Que disent les images de l’identité des meurtriers?
Il s’agit d’individus extrêmement déterminés et lourdement armés, puisqu’ils disposaient d’armes de guerre. Ils avaient des kalachnikovs, peut-être aussi avaient-ils des ceintures d’explosifs… A leur maniement des armes, on peut voir qu’ils sont très entraînés. L’attaque de la matinée est de nature terroriste, c’est sûr. Est-elle islamiste? La piste a été évoquée par des témoins mais je me méfie des témoignages, il faut rester prudent. L’enquête déterminera les motivations des assaillants.

Y avait-il des signes annonciateurs d’une telle attaque?
La France s’attendait à une attaque depuis plusieurs mois en raison du contexte, notamment en Syrie et en Irak, où plusieurs milliers de Français radicalisés sont partis. Elle a d’ailleurs déjà été frappée à Joué-lès-Tours, en décembre. En un an, au moins cinq projets d’attentats ont par ailleurs été déjoués sur le territoire; à chaque fois, les individus étaient lourdement armés. Il est cependant difficile de se préparer à une attaque car leurs auteurs sont quasiment insaisissables et imprévisibles. Le terrorisme a changé: les réseaux structurés et hiérarchisés n’existent plus, ils ont fait place à des cellules individuelles.

Attentat à Charlie Hebdo : que sait-on des terroristes ?
Publié le 07/01/2015
SudOuest.fr, avec AFP
Deux hommes ont attaqué mercredi Charlie Hebdo, aux cris de « Allah akbar ». Mais « trois criminels sont à l’origine de l’attaque », a indiqué la police. Ils sont en fuite. Voici ce que l’on sait d’eux

Suite à l’attentat à Charlie Hebdo, le plan Vigipirate attentat  a été engagé en Île-de-France. Car il s’agit sans nul doute d’un « attentat terroriste », a affirmé le président de la République François Hollande.

« Les auteurs de ces actes seront pourchassés aussi longtemps que nécessaire pour qu’ils puissent être arrêtés, traduits devant les juges et condamnés ». Voici ce que l’on sait d’eux :

« Trois criminels » recherchés, dont un jihadiste bien connu des services antiterroristes
Si les images montrent deux assaillants attaquer l’immeuble de Charlie Hebdo, il y a « trois criminels à l’origine » de l’attaque, a déclaré le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, sans pour autant apporter de précisions sur le rôle des différentes personnes impliquées.

Un avis de recherche national a été lancé mercredi soir contre eux. La police recherche un homme âgé de 18 ans et deux frères, âgés de 32 et 34 ans, nés à Paris et de nationalité française. Les deux hommes qui apparaissent sur les images de l’attaque sont vêtus de noir, cagoulés, ils portent des chaussures de sport, des gilets porte-chargeurs cachant peut-être des gilets pare-balles et sont armés chacun d’une kalachnikov.

L’un d’eux est un jihadiste bien connu des services antiterroristes français. Il fait partie de ce qui a été appelé « la filière des Buttes-Chaumont », qui visait, sous l’autorité de « l’émir » Farid Benyettou, à envoyer des jihadistes rejoindre en Irak les rangs de la branche irakienne d’Al-Qaïda. Interpellé juste avant de s’envoler vers la Syrie, puis vers l’Irak, il a été jugé en 2008 et condamné à trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis.

Deux ans plus tard, son nom a été cité dans le projet de tentative d’évasion de prison de l’islamiste Smaïn Aït Ali Belkacem, ancien membre du Groupe islamique armé algérien (GIA), condamné en 2002 à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir commis l’attentat à la station RER Musée d’Orsay en octobre 1995 (30 blessés).

La police à la recherche d’un Clio grise
« Selon une source informée, les forces de l’ordre seraient notamment sur les traces d’une Renault Clio grise immatriculée à Paris dans laquelle se trouvait le trio avant que la police ne perde leur trace à hauteur de la rue de Meaux, dans le XIXe arrondissement », indique LeFigaro.fr.

Les criminels sont montés à bord de ce véhicule après avoir abandonné leur précédente voiture, une Citroën C3 noire, porte de Pantin.

Ils se revendiquent d’Al Qaïda
Selon plusieurs témoins, les agresseurs ont crié : « Nous avons vengé le prophète ! On a tué Charlie Hebdo ! » Sur une vidéo de l’attaque, filmée par un homme réfugié sur un toit , on entend un homme crier « Allah akbar » (« Dieu est le plus grand ! ») entre plusieurs coups de feu. Les agresseurs ont hurlé cela à plusieurs reprises durant leur fuite.

http://www.sudouest.fr/2015/01/07/la-video-de-l-attaque-contre-charlie-hebdo-qui-a-fait-11-morts-1788479-4697.php

Selon la dessinatrice « Coco », qui travaille pour Charlie Hebdo et a été témoin de l’attaque, les tireurs « parlaient parfaitement le français… Se revendiquaient d’Al Qaïda ».

Des hommes « entraînés »
Le mode opératoire des tueurs, leur calme, leur détermination et leur efficacité, est la marque d’hommes ayant subi un entraînement poussé, de type militaire, selon des sources policières.

« On le voit clairement à la façon dont ils tiennent leurs armes, dont ils progressent calmement, froidement. Ils ont forcément reçu une formation type militaire. Ce ne sont pas des illuminés qui ont agi sur un coup de tête », assure l’un des policiers. Il souligne qu’ils tiennent leurs kalachnikovs serrées près du corps, tirent au coup par coup et non par rafales, ce qui démontre qu’ils ont été entraînés à s’en servir.

Une traque sans précédent est lancée pour retrouver les terroristes© Photo AFP KENZO TRIBOUILLARD

Selon un autre policier, ancien de la Police judiciaire, « le plus frappant, c’est leur sang-froid. Ils ont été entraînés en Syrie, en Irak ou ailleurs, peut-être même en France, mais ce qui est sûr c’est qu’ils ont été entraînés ».

5 Responses to Attentats Charlie hebdo: Qui sème le vent … (The chickens have finally come home to roost)

  1. jcdurbant dit :

    Dans les messages que certains laissent, ils disent : “J’avais une vie vide, sans but.” La vie telle qu’ils l’appréhendent dans leur famille “ne vaut pas d’être vécue”. Ma génération choisissait l’extrême gauche, eux le djihad, car c’est ce qu’il y a sur le marché.

    Olivier Roy

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  2. […] sans compter les discours de l’excuse des sociologues, les mêmes haines et les mêmes textes finissent immanquablement par produire les mêmes effets […]

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  3. […] chose que les fruits, de la part d’une certaine gauche politico-médatique, du long travail de délégitimation […]

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