«Une gaffe diplomatique met en émoi les salons conservateurs.» C’est du moins ce qu’affirme le quotidien The Times qui montre du doigt le gaffeur: Daniel Bernard, ambassadeur de France à Londres. Décrit comme «les yeux et les oreilles du président Chirac en Grande-Bretagne», Bernard aurait eu la mauvaise idée de se confier à son ami et hôte, lord Black of Crossharbour, lors d’une soirée qui réunissait le gratin médiatique et politique du Londres conservateur. Il lui aurait assuré que la crise internationale actuelle avait été déclenchée par Israël, «ce petit pays de merde». Mais voilà, lord Black est non seulement propriétaire du Daily Telegraph, mais son épouse, l’écrivain Barbara Amiel, tient une rubrique dans le journal. Sans révéler l’identité de Bernard, elle a parlé de «l’ambassadeur d’un grand pays de l’Union européenne». Les représentants de la communauté juive de Grande-Bretagne semblent avoir lu entre les lignes et se sont plaints officiellement des propos de l’ambassadeur. Bernard assure ne pas s’en souvenir et le Quai d’Orsay a qualifié l’attribution de cette phrase à l’ambassadeur de France d’insinuations malveillantes.