Gaza: Attention, une défaite peut en cacher une autre (A change of mentality that has no historical precedent: never since the birth of the Jewish state have the traditional enemies surrounding Israel been in such military and political disarray)

Le roi de Moab, voyant qu’il avait le dessous dans le combat, (…) prit alors son fils premier-né, qui devait régner à sa place, et il l’offrit en holocauste sur la muraille. Et une grande indignation s’empara d’Israël, qui s’éloigna du roi de Moab et retourna dans son pays. 2 Rois 3: 26-27
Nous avons constaté que le sport était la religion moderne du monde occidental. Nous savions que les publics anglais et américain assis devant leur poste de télévision ne regarderaient pas un programme exposant le sort des Palestiniens s’il y avait une manifestation sportive sur une autre chaîne. Nous avons donc décidé de nous servir des Jeux olympiques, cérémonie la plus sacrée de cette religion, pour obliger le monde à faire attention à nous. Nous avons offert des sacrifices humains à vos dieux du sport et de la télévision et ils ont répondu à nos prières. Terroriste palestinien (Jeux olympiques de Munich, 1972)
Les Israéliens ne savent pas que le peuple palestinien a progressé dans ses recherches sur la mort. Il a développé une industrie de la mort qu’affectionnent toutes nos femmes, tous nos enfants, tous nos vieillards et tous nos combattants. Ainsi, nous avons formé un bouclier humain grâce aux femmes et aux enfants pour dire à l’ennemi sioniste que nous tenons à la mort autant qu’il tient à la vie. Fathi Hammad (responsable du Hamas, mars 2008)
Cela prouve le caractère de notre noble peuple, combattant du djihad, qui défend ses droits et ses demeures le torse nu, avec son sang. La politique d’un peuple qui affronte les avions israéliens la poitrine nue, pour protéger ses habitations, s’est révélée efficace contre l’occupation. Cette politique reflète la nature de notre peuple brave et courageux. Nous, au Hamas, appelons notre peuple à adopter cette politique, pour protéger les maisons palestiniennes. Sami Abu Zuhri (porte-parole du Hamas, juillet 2014)
Le département de l’information du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité nationale exhorte les militants sur les sites de médias sociaux, en particulier Facebook, à corriger certains des termes couramment employés en rapport avec l’agression dans la bande de Gaza. La vidéo suivante, du département de l’information, appelle tous les militants à utiliser la terminologie appropriée, pour jouer leur rôle dans le renforcement du front intérieur et transmettre correctement les informations au monde entier. (…) Toute personne tuée ou tombée en martyr doit être appelée « civil de Gaza ou de Palestine », avant de préciser son rôle dans le djihad ou son grade militaire. N’oubliez pas de toujours ajouter l’expression « civil innocent » ou « citoyen innocent » en évoquant les victimes des attaques israéliennes sur Gaza. Commencez [vos rapports sur] les actions de résistance par l’expression « en réponse à la cruelle attaque israélienne », et concluez avec la phrase : « Ces nombreuses personnes sont des martyrs depuis qu’Israël a lancé son agression contre Gaza ». Assurez-vous toujours de maintenir le principe : « Le rôle de l’occupation est d’attaquer, et nous en Palestine sommes toujours en mode réaction ».Attention à ne pas répandre les rumeurs de porte-parole israéliens, en particulier celles qui portent atteinte au front intérieur. Méfiez-vous d’adopter la version de l’occupation [des événements]. Vous devez toujours émettre des doutes [sur leur version], la réfuter et la considérer comme fausse. Évitez de publier des photos de tirs de roquettes sur Israël depuis les centres-villes de Gaza. Cela [servirait de] prétexte pour attaquer des zones résidentielles de la bande de Gaza. Ne publiez pas ou ne partagez pas de photos ou de clips vidéo montrant des sites de lancement de roquettes ou [les forces] du mouvement de résistance à Gaza. (…) ne publiez pas de photos d’hommes masqués avec des armes lourdes en gros plan, afin que votre page ne soit pas fermée [par Facebook] sous prétexte d’incitation à la violence. Dans vos informations, assurez-vous de préciser : « Les obus fabriqués localement tirés par la résistance sont une réponse naturelle à l’occupation israélienne qui tire délibérément des roquettes contre des civils en Cisjordanie et à Gaza »… (…) • Lorsque vous vous adressez à l’Occident, vous devez utiliser un discours politique, rationnel et convaincant, et éviter les propos émotifs mendiant de l’empathie. Certains à travers le monde sont dotés d’une conscience ; vous devez maintenir le contact avec eux et les utiliser au profit de la Palestine. Leur rôle est de faire honte de l’occupation et d’exposer ses violations. • Évitez d’entrer dans une discussion politique avec un Occidental pour le convaincre que l’Holocauste est un mensonge et une tromperie ; en revanche, assimilez-le aux crimes d’Israël contre les civils palestiniens. • Le narratif de la vie comparé au narratif du sang : [en parlant] à un ami arabe, commencez par le nombre de martyrs. [Mais en parlant] à un ami occidental, commencez par le nombre de blessés et de morts. Veillez à humaniser la souffrance palestinienne. Essayez de dépeindre la souffrance des civils à Gaza et en Cisjordanie pendant les opérations de l’occupation et ses bombardements de villes et villages. • Ne publiez pas de photos de commandants militaires. Ne mentionnez pas leurs noms en public, ne faites pas l’éloge de leurs succès dans des conversations avec des amis étrangers ! Directives du ministère de l’Intérieur du Hamas aux activistes en ligne
Depuis le début de l’opération, au moins 35 bâtiments résidentiels auraient été visés et détruits, entraînant dans la majorité des pertes civiles enregistrées jusqu’à présent, y compris une attaque le 8 Juillet à Khan Younis qui a tué sept civils, dont trois enfants, et blessé 25 autres. Dans la plupart des cas, avant les attaques, les habitants ont été avertis de quitter, que ce soit via des appels téléphoniques de l’armée d’Israël ou par des tirs de missiles d’avertissement. Rapport ONU (09.07.14)
Le Secrétaire général est alarmé d’apprendre que des roquettes ont été entreposées dans une école de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), à Gaza, et que ces armes ont par la suite disparu.  Il fait part de son indignation et de son regret concernant le fait que des armes ont été placées dans une école administrée par l’ONU.  En agissant de la sorte, les personnes responsables transforment les écoles en de potentielles cibles militaires et mettent en danger les vies d’enfants innocents, des employés de l’ONU qui travaillent dans de tels locaux, et de tout autres personnes qui ont recours aux écoles de l’ONU comme abris. Le Secrétaire général note que cet acte contrevient aux termes de la résolution 1860 (2009) du Conseil de sécurité qui appelle à la prévention du trafic d’armes.  Il exige que les groupes militants responsables cessent immédiatement de conduire ce genre d’actions et soient tenus responsables d’avoir ainsi mis en danger la vie de personnes civiles. (…) Le Secrétaire général appelle toutes les parties exerçant une influence sur les groupes militants à envoyer un message indiquant sans aucune équivoque qu’une telle situation est inacceptable. Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon (23/7/2014)
Les missiles qui sont aujourd’hui lancés contre Israël sont, pour chacun d’entre eux, un crime contre l’humanité, qu’il frappe ou manque [sa cible], car il vise une cible civile. Les agissements d’Israël contre des civils palestiniens constituent aussi des crimes contre l’humanité. S’agissant des crimes de guerre sous la Quatrième Convention de Genève – colonies, judaïsation, points de contrôle, arrestations et ainsi de suite, ils nous confèrent une assise très solide. Toutefois, les Palestiniens sont en mauvaise posture en ce qui concerne l’autre problème. Car viser des civils, que ce soit un ou mille, est considéré comme un crime contre l’humanité. (…) Faire appel à la CPI [Cour pénale internationale] nécessite un consensus écrit, de toutes les factions palestiniennes. Ainsi, quand un Palestinien est arrêté pour son implication dans le meurtre d’un citoyen israélien, on ne nous reprochera pas de l’extrader. Veuillez noter que parmi les nôtres, plusieurs à Gaza sont apparus à la télévision pour dire que l’armée israélienne les avait avertis d’évacuer leurs maisons avant les explosions. Dans un tel cas de figure, s’il y a des victimes, la loi considère que c’est le fait d’une erreur plutôt qu’un meurtre intentionnel, [les Israéliens] ayant suivi la procédure légale. En ce qui concerne les missiles lancés de notre côté… Nous n’avertissons jamais personne de l’endroit où ces missiles vont tomber, ou des opérations que nous effectuons. Ainsi, il faudrait s’informer avant de parler de faire appel à la CPI, sous le coup de l’émotion. Ibrahim Khreisheh (émissaire palestinien au CDHNU, télévision de l’Autorité palestinienne, 9 juillet 2014)
Tout comme Hitler, qui cherchait à établir une race sans défaut, Israël poursuit le même but (…) Ils ont tué des femmes pour qu’elles ne donnent pas la vie à des Palestiniens. Ils tuent des bébés pour qu’ils ne  grandissent pas. Ils tuent des hommes pour qu’ils ne puissent défendre leur pays (…) Ils se noieront dans le bain de sang qu’ils répandent. Recep Tayyip Erdogan
Les signataires de ce communiqué, qui appartiennent au monde de la culture, déclarent leur indignation contre le génocide qui est en train d’être perpétué contre la population palestinienne par les troupes d’occupation israélienne dans la bande de Gaza. Collectif de célébrités espagnoles
C’est vrai, des civils, des enfants, des femmes tombent à Gaza. C’est parce qu’Israël bombarde les Palestiniens. Mais aussi il faut revenir sur la cause. Pourquoi Israël a bombardé les Palestiniens, ou pourquoi ça se passe de cette façon-là. Moi je tiens, en étant palestinienne, moi je tiens responsable le Hamas. Parce que c’est le Hamas qui a refusé la trêve après le 19 décembre. C’est le Hamas qui utilise les civils comme boucliers humains. Ils utilisent les régions les plus peuplées pour lancer leurs roquettes. Ils font ce qu’ils veulent ! Ils lancent des roquettes et les civils meurent à leur place. L’explosion qui s’est passée à l’école à Jabaliya: les hommes étaient là et les gens sont sortis pour demander aux militants de Hamas de foutre le camp. Dans la cité où j’habitais, ils sont venus devant le bâtiment. Ils ont lancé deux roquettes et j’ai perdu deux voisins et j’en ai une centaine qui semblent blessés jusqu’à maintenant. (…) Les gens n’ont pas le droit de dire non à Hamas, parce que Hamas va les faire payer très cher après l’incursion israélienne. Hamas ne représente pas toute la Palestine. Moi j’étais très touchée de voir qu’il y a une solidarité internationale pour manifester en ce qui concerne ce qui se passe actuellement à Gaza. Mais j’étais aussi désolée parce qu’il y avait un ou deux drapeaux palestiniens et le reste c’était des drapeaux du Hamas. Et les gens doivent comprendre que vous êtes en train de soutenir le Hamas. Il faut soutenir les Palestiniens parce que le Hamas ce n’est pas la Palestine. Ça c’est premièrement. Et deuxièmement, c’est tout ce que vous êtes en train de voir comme aide humanitaire. Les sympathisants et les membres du Hamas bénéficient de cette aide humanitaire et jusqu’à maintenant, je connais des gens qui n’ont même pas de farine, même pas du pain. Ça fait deux jours ou trois jours qu’ils n’ont rien mangé. Parce qu’ils ne sont pas du Hamas, tout simplement. Vous n’êtes pas partie du Hamas, vous n’avez pas le droit à l’aide humanitaire… Amina (réfugiée palestinienne)
My memories of the civilian casualties from two years ago are still fresh, but that experience could not prepare me for the civilian casualties in this current crisis. (…) One of the reasons for that is because the Hamas fighters are living among the civilian population. Where you have a separate army that is fighting from a front line, it is easy to differentiate between soldiers and civilians. This is a situation where the fighters fire rockets from all over the Gaza Strip, from neighborhoods to cemeteries, from parking lots, from any number of places. They move quickly and then retaliation often comes quickly from Israel. That retaliation can be very severe, hitting residential neighborhoods, homes, killing and injuring scores of women and children. (…)  This is a war fought largely behind the scenes. Hamas fighters are not able to expose themselves. If they were to even step a foot on the street they would be spotted by an Israeli drone and immediately blown up. We don’t see those fighters. They are operating out of buildings and homes and at night. (…) If we had access to them, we would be photographing them. I never saw a single device for launching the rockets to Israel. It’s as if they don’t exist. Sometimes people assume that you can have access to everything, that you can see everything. But the fighters are virtually invisible to us. What we do as photographers is document what we can to show that side of the war. There are funerals, there are people being rushed to the hospital, but you can’t differentiate the fighters from the civilians. They are not wearing uniforms. If there is someone coming into the hospital injured, you can’t tell if that’s just a shopkeeper or if this is someone who just fired a rocket towards Israel. It’s impossible to know who’s who. We tried to cover this as objectively as possible. Tylor Hicks (photographe, New York Times)
This war in Gaza is not the first war I have covered, it isn’t even the first war I’ve covered in Gaza. I’ve been to places like Syria and Libya, and seen some of the horrible things that are normal in armed conflict, and I’ve seen dead children before, but never like during this war in Gaza. Never so many, never so often. Sara Hussein (AFP)
Moi ce qui me frappe le plus c’est la manipulation journalistique dans les médias occidentaux sur cette guerre. Dans ce que je lis, ce que j’entends à la radio, c’est chaque fois autant de morts civils, des femmes et des enfants victimes des soldats israéliens. C’est rare que l’on nous dise déjà combien de civils morts en Israël. Celui qui entend cela, déduit que les militaires israéliens ne se battent qu’avec les civils, ou passent et massacrent les civils sur leur passage, tel un tourbillon. Je me demande comment les gens ne voient pas cette manipulation contre Israël. C’est comme si tout le monde voulait qu’Israël soit effacé de la carte du monde comme a dit un jour un certain chef d’État. Yolande Mukagasana (Écrivain, rescapée du génocide perpétré contre les Tutsis du Rwanda)
La dernière image de la guerre de Gaza qui restera dans les mémoires, sera celle de la mort des civils palestiniens, des quatre garçons, par exemple, qui jouaient au football sur une plage lorsque les bombardements des Israéliens les ont tués. Aucun Dôme de fer n’a la force de protéger le régime israélien contre ces images et ces mémoires, écrit l’auteur de l’article de Foreign Policy. Le système du Dôme de fer pourra peut-être protéger le régime israélien contre les dégâts matériels, mais il sera incapable de protéger les israéliens du mal dont ils sont auteurs eux-mêmes. Mais que disent les dirigeants du régime israéliens pour justifier leurs crimes ? Ils disent que les attaques aux missiles et roquettes du Hamas étaient insupportable et que trois adolescents israéliens avaient été enlevés et assassinés en Cisjordanie. Ils concluront que le Hamas est un groupe terroriste qui se sert de la population civile comme un bouclier humain pour protéger ses dépôts d’armes et de munitions. C’est donc le Hamas qui oblige l’armée d’Israël à massacrer les civils dans une logique de légitime défense. Mais la vérité ne pourra pas se cacher longtemps derrière ces justifications. David Rothkopf (Foreign Policy)
In postmodern wars, we are told, there is no victory, no defeat, no aggressors, no defenders, just a tragedy of conflicting agendas. But in such a mindless and amoral landscape, Israel in fact is on its way to emerging in a far better position after the Gaza war than before. Analysts of the current fighting in Gaza have assured us that even if Israel weakens Hamas, such a short-term victory will hardly lead to long-term strategic success — but they don’t define “long-term.” In this line of thinking, supposedly in a few weeks Israel will only find itself more isolated than ever. It will grow even more unpopular in Europe and will perhaps, for the first time, lose its patron, America — while gaining an enraged host of Arab and Islamic enemies. Meanwhile, Hamas will gain stature, rebuild, and slowly wear Israel down. But if we compare the Gaza war with Israel’s past wars, that pessimistic scenario hardly rings true. Unlike in the existential wars of 1948, 1956, 1967, and 1973, Israel faces no coalition of powerful conventional enemies. Syria’s military is wrecked. Iraq is devouring itself. Egypt is bankrupt and in no mood for war. Its military government is more worried about Hamas than about Israel. Jordan has no wish to attack Israel. The Gulf States are likewise more afraid of the axis of Iran, Hezbollah, Hamas, and the Muslim Brotherhood than of Israel — a change of mentality that has no historical precedent. In short, never since the birth of the Jewish state have the traditional enemies surrounding Israel been in such military and political disarray. Never have powerful Arab states quietly hoped that Israel would destroy an Islamist terrorist organization that they fear more than they fear the Jewish state. (…) In the current asymmetrical war, Israel has found a method of inflicting as much damage on Hamas as it finds politically and strategically useful without suffering intolerable losses. And because the war is seen as existential — aiming rockets at a civilian population will do that — Israeli public opinion will largely support the effort to retaliate. After all the acrimony dies down, Gazans will understand that there was a correlation between blown-up houses, on the one hand, and, on the other, tunnel entrances, weapon depots, and the habitat of the Hamas leadership. Even the Hamas totalitarians will not be able to keep that fact hidden. As the rubble is cleared away, too many Gazans will ask of their Hamas leaders whether the supposedly brilliant strategy of asymmetrical warfare was worth it. Hamas’s intended war — blanketing Israel with thousands of rockets that would send video clips around the world of hundreds of thousands of Jews trembling in fear in shelters — failed in its first hours. The air campaign was about as successful as the tunnel war, which was supposed to allow hit teams to enter Israel to kidnap and kill, with gruesome videos posted all over the Internet. Both strategies largely failed almost upon implementation. As long as Israel does not seek to reoccupy Gaza, it can inflict enough damage on the Hamas leadership, and on both the tunnels and the missile stockpiles, to win four or five years of quiet. In the Middle East, that sort of calm qualifies as victory. And the more the world sees of the elaborate tunnels and vast missile arsenals that an impoverished Hamas had built with other people’s money, and the more these military assets proved entirely futile in actual war, the more Hamas appears not just foolish but incompetent, if not ridiculous, as well.  Victor Davis Hanson

Attention: une défaite peut en cacher une autre !

Voisins arabes entre Syrie Irak Egypte et Jordanie déchirés par la pire des guerres civiles, en quasi-faillite ou fragilisés; pays du Golfe plus inquiets que jamais face à l’Iran et ses affidés des Frères musulmans Hezbollah et Hamas; milices surarmées du Hezbollah tenues en respect au nord après leur écrasante défaite il y a huit ans; Hamas ayant perdu en un mois et sans compter des centaines de combattants la plupart de ses tunnels offensifs, postes de commandement et peut-être les deux tiers de son armement; révélation à  la planète entière de l’étendue de l’armement, des tunnels offensifs et de la perversion et perfidie d’un pays théoriquement parmi les plus pauvres du monde utilisant non seulement sa population comme boucliers humains mais multipliant les intimidations sur les journalistes; pusallinimité des Etats-Unis à l’ONU (prêtant elle-même ses écoles au dépot d’armes) de la réponse occidentale …

A l’heure où, contre toute évidence, nos médias et nos belles âmes – jusqu’en Israël même ! – vont repartir pour un tour avec les discours habituels sur la défaite supposée d’un Etat israélien plus diabolisé que jamais …

Alors qu’après une nouvelle et magistrale défaite, des combattants qui passent leur temps à parader en uniformes rutilants mais se battent en vêtements civils, viennent en fait de démontrer à la planète entière – jusqu’au sacrifice délibéré et cynique d’enfants ! – le degré de leur imaginable  perfidie et perversion

Pendant que, de Washington à l’ONU, l’Occident a lui fait mesurer toute l’étendue de sa pusallinimité …

Et qu’à coup d‘images sanguinolantes,  nos valeureux correspondants de guerre et belles âmes de service ont rivalisé à qui serait la meilleure attachée de presse du Hamas

Comment ne pas voir avec l’historien militaire américain Victor Davis Hanson …

L’incroyable et historique, pour qui a des yeux pour voir et des oreilles pour entendre et mis à part le Qatar et la Turquie, changement de donne notamment au niveau des alliances régionales qui vient de se faire sous nos yeux ?

A Stronger Israel?
Elite opinion believes Israel will lose “long-term” whatever happens in the next weeks. Not necessarily.
Victor Davis Hanson
National Review Online
August 5, 2014

In postmodern wars, we are told, there is no victory, no defeat, no aggressors, no defenders, just a tragedy of conflicting agendas. But in such a mindless and amoral landscape, Israel in fact is on its way to emerging in a far better position after the Gaza war than before.

Analysts of the current fighting in Gaza have assured us that even if Israel weakens Hamas, such a short-term victory will hardly lead to long-term strategic success — but they don’t define “long-term.” In this line of thinking, supposedly in a few weeks Israel will only find itself more isolated than ever. It will grow even more unpopular in Europe and will perhaps, for the first time, lose its patron, America — while gaining an enraged host of Arab and Islamic enemies. Meanwhile, Hamas will gain stature, rebuild, and slowly wear Israel down.

But if we compare the Gaza war with Israel’s past wars, that pessimistic scenario hardly rings true. Unlike in the existential wars of 1948, 1956, 1967, and 1973, Israel faces no coalition of powerful conventional enemies. Syria’s military is wrecked. Iraq is devouring itself. Egypt is bankrupt and in no mood for war. Its military government is more worried about Hamas than about Israel. Jordan has no wish to attack Israel. The Gulf States are likewise more afraid of the axis of Iran, Hezbollah, Hamas, and the Muslim Brotherhood than of Israel — a change of mentality that has no historical precedent. In short, never since the birth of the Jewish state have the traditional enemies surrounding Israel been in such military and political disarray. Never have powerful Arab states quietly hoped that Israel would destroy an Islamist terrorist organization that they fear more than they fear the Jewish state.

But is not asymmetrical warfare the true threat to Israel? The West, after all, has had little success in achieving long-term victories over terrorist groups and insurgents — remember Afghanistan and Iraq. How can tiny Israel find security against enemies who seem to gain political clout and legitimacy as they incur ever greater losses, especially when there is only a set number of casualties that an affluent, Western Israel can afford, before public support for the war collapses? How can the Israelis fight a war that the world media portray as genocide against the innocents?

In fact, most of these suppositions are simplistic. The U.S., for example, defeated assorted Islamic insurgents in what was largely an optional war in Iraq; a small token peacekeeping force might have kept Nouri al-Maliki from hounding Sunni politicians, and otherwise kept the peace. Israel’s recent counterinsurgency wars have rendered both the Palestinians on the West Bank and pro-Iranian Hezbollah militants in Lebanon less, not more, dangerous. Hamas, not Israel, would not wish to repeat the last three weeks.

Oddly, Hezbollah, an erstwhile ally of Hamas, has been largely quiet during the Gaza war. Why, when the use of its vast missile arsenal, in conjunction with Hamas’s rocketry, might in theory have overwhelmed Israel’s missile defenses? The answer is probably the huge amount of damage suffered by Hezbollah in the 2006 war in Lebanon, and its inability to protect its remaining assets from yet another overwhelming Israeli air response. Had Hamas’s rockets hit their targets, perhaps Hezbollah would have joined in. But for now, 2014 looks to them a lot like 2006.

In the current asymmetrical war, Israel has found a method of inflicting as much damage on Hamas as it finds politically and strategically useful without suffering intolerable losses. And because the war is seen as existential — aiming rockets at a civilian population will do that — Israeli public opinion will largely support the effort to retaliate.

As long as Israel does not seek to reoccupy Gaza, it can inflict enough damage on the Hamas leadership, and on both the tunnels and the missile stockpiles, to win four or five years of quiet. In the Middle East, that sort of calm qualifies as victory. And the more the world sees of the elaborate tunnels and vast missile arsenals that an impoverished Hamas had built with other people’s money, and the more these military assets proved entirely futile in actual war, the more Hamas appears not just foolish but incompetent, if not ridiculous, as well.

After all the acrimony dies down, Gazans will understand that there was a correlation between blown-up houses, on the one hand, and, on the other, tunnel entrances, weapon depots, and the habitat of the Hamas leadership. Even the Hamas totalitarians will not be able to keep that fact hidden. As the rubble is cleared away, too many Gazans will ask of their Hamas leaders whether the supposedly brilliant strategy of asymmetrical warfare was worth it. Hamas’s intended war — blanketing Israel with thousands of rockets that would send video clips around the world of hundreds of thousands of Jews trembling in fear in shelters — failed in its first hours. The air campaign was about as successful as the tunnel war, which was supposed to allow hit teams to enter Israel to kidnap and kill, with gruesome videos posted all over the Internet. Both strategies largely failed almost upon implementation.

In terms of domestic politics, Israel has rarely been more united — akin to the United States right after 9/11. The Israeli Left and Right agree that no modern Western state can exist under periodic clouds of rockets and missiles. Similarly, the attrition of Hamas only plays into the hands of the Palestinian Authority, which understandably stayed out of the war and did not incite the West Bank to stage simultaneous attacks. Like it or not, after the Gaza war, Israel will be dealing in the near future with Palestinians who do not always think preemptive rocket and tunnel attacks work to their own strategic advantage.

In terms of economics, Israel is no longer subject to carbon-fuel blackmail. It will soon become a major exporter of natural gas, and political realities will reflect that commercial importance. If one cynically believes that much of the global tilt to the Palestinians began as an aftershock from the 1973 oil embargoes, then Israeli exports may soon be reflected in more favorable politics.

Is Israel politically isolated? It certainly seems that way, if one looks at the response to the Gaza war among Western journalists, academics, politicians, and popular culture. But public opinion in the United States remains staunchly pro-Israel in spite of the American elite culture’s romance with Hamas and the Palestinians. Moreover, the Democratic party is facing its own increasing existential crisis, as its establishment pro-Israel donors and politicians are appalled by the increasingly anti-Israel tones of its ever more radical base. After the Gaza war, some major Democratic supporters of Israel will quietly make the necessary adjustments, in recognition that both their party and the Obama administration seem to prefer Hamas to democratic Israel. The upcoming 2014 midterm election does not favor candidates who are anti-Israel, but rather pro-Israeli conservatives. After 2016 there is unlikely to be a president who shares the incoherent views of Barack Obama on the Middle East. Fairly or not, it appears that the administration is trying to hide its pro-Hamas sympathies and is doing so unprofessionally and ineptly.

Europe, of course, remains mostly hostile to Israel, a hatred that predates the Gaza war. But the current demonstrations of virulent anti-Semitic hatred do not reflect well on the European Union. At present, it appears that European nations either cannot or will not confront their own fascistic Islamic radicals, which leaves open the question of whether the Islamist message of the streets resonates with Europeans.The European hostility to Israel does not stem just from events on the ground in Gaza, but is more a reflection of Europe’s inability to deal with its 20th-century past. Demonization, the more virulent the better, of Israelis seems to ease guilt over the Holocaust — as if to imply that, while the genocide was regrettable, there was something innately savage in Jewish culture, now manifested in Gaza, that might understandably have incited past generations of more radical Europeans. Otherwise, Europeans simply mask with trendy ideology the more materialistic assessment that demography, oil, and the fear of terrorism weigh in favor of allying with the Palestinians. Either way, European anti-Semitism is a bankrupt ideology, one that manifests itself in sympathy for an undemocratic, misogynistic, homophobic, and religiously intolerant Hamas, along with selective unconcern with the many occupations, refugees, divided cities, and walled borders that exist in the wide world outside the Middle East.

The U.N. will emerge after the war in an even sorrier state. Secretary General Ban Ki-moon has offered mostly platitudes and buffooneries. Certainly, he would never take his own advice if North Korea were to move in the manner of Hamas. Hamas’s use of U.N. facilities to hide arsenals could not have occurred without U.N. complicity. What little credibility the U.N. had in the Middle East before the war is mostly shredded.

Iran is watching the war, and its surrogate is not doing well. There is no particular reason why an Israeli anti-missile system could not knock down an Iranian missile. Nor is Hezbollah as fiery in deed as in word these days. The message to Iran is that Israel will fight back in whatever way it finds appropriate against its enemy of the moment.

Gaza is a military and political minefield. But if Israel continues on its present course, it will emerge far better off than Hamas and better off than it was before Hamas began its missile barrage. And in the Middle East, that is about as close to victory as one gets. The future for Israel is not bleak, just as it is not bleak for any nation that chooses to defend itself from savage enemies that seek its destruction.

 Voir aussi:

How Hamas Deliberately Created a Humanitarian Crisis in Gaza
Evelyn Gordon
Commentary
08.06.2014

There has been a lot of talk lately about the humanitarian crisis in Gaza. What has gone curiously unmentioned by all the great humanitarians from the UN and “human rights” groups, however, is the degree to which this crisis was deliberately fomented by Hamas: Aside from starting the war to begin with, Hamas has done its level best to deprive Gazans of everything from food to medical care to housing, despite Israel’s best efforts to provide them.

Take, for instance, the widely reported shortages of medicines and various other essentials. Many of these products are imported, and since Egypt has largely closed its border, Gaza has only one conduit for these vital imports: the Kerem Shalom crossing into Israel. Thus if Gaza’s Hamas government had any concern whatsoever for its citizens, ensuring that this crossing was kept open and could function at maximum efficiency would be a top priority.

Instead, Hamas and other terrorist groups subjected Kerem Shalom to relentless rocket and mortar fire throughout the 29-day conflict, thereby ensuring that the job of getting cargo through was constantly interrupted as crossing workers raced for cover. Hamas also launched at least three tunnel attacks near Kerem Shalom, each of which shut the crossing down for hours.

Despite this, Israeli staffers risked their lives to keep the crossing open and managed to send through 1,491 truckloads of food, 220 truckloads of other humanitarian supplies, and 106 truckloads of medical supplies. But the numbers would certainly have been higher had the nonstop attacks not kept disrupting operations. On August 1, for instance, a shipment comprising 91 truckloads of aid had to be aborted on when Hamas violated a humanitarian cease-fire by launching a massive attack near Kerem Shalom.

Then there’s the shortage of medical care, as Gaza’s hospitals were reportedly overwhelmed by the influx of Palestinian casualties. To relieve this pressure, Israel allowed some Palestinians into Israel for treatment and also set up a field hospital on the Gaza border. But throughout the war, the field hospital stood almost empty–which Israel says is because Hamas deliberately kept Palestinians from using it.

Many pundits dismiss this claim, insisting there were simply no Palestinians who wanted to go there. That, however, is highly implausible. Gazans routinely seek treatment in Israel because it offers better medical care than Gaza does; as one Gazan said in 2012, “It is obvious that people come to Israel for medical treatment, regardless of the political conflict.” Even Hamas Prime Minister Ismail Haniyeh sends his family to Israel for treatment; over the past two years, Israel has treated both his granddaughter and his sister’s husband. So while some Palestinians undoubtedly objected to accepting help from the enemy, it’s hard to believe there weren’t also Palestinians who simply wanted the best possible care for their loved ones, and would gladly have accepted it from Israel had they not feared retaliation from a group with no qualms about shooting dissenters.

It’s also worth noting that “humanitarian” organizations in Gaza actively contributed to this particular problem. UNRWA and the Red Cross did refer a few patients to the Israeli field hospital. But you have to wonder why they opted to refer most patients to Gaza’s Shifa Hospital and then make videos about how difficult conditions there were instead of easing the burden on Shifa by referring more patients to the Israeli hospital.

Then, of course, there’s the dire electricity shortage–also courtesy in part of Hamas, which destroyed two power lines carrying electricity from Israel to Gaza and subsequently prevented their repair by shelling the area nonstop.

Finally, there’s the massive destruction of houses in Gaza, which has left thousands of families homeless. That, too, was largely courtesy of Hamas: It booby-trapped houses and other civilian buildings, like a UNRWA clinic, on a massive scale and also used such buildings to store rockets and explosives.

Sometimes, it blew up these buildings itself in an effort to kill Israeli soldiers. Other times, the buildings blew up when relatively light Israeli ammunition like mortar shells–which aren’t powerful enough to destroy a building on their own–caused the booby traps or stored rockets to detonate. As Prof. Gregory Rose aptly noted, Hamas effectively turned all of Gaza into one big suicide bomb. In one neighborhood, for instance, 19 out of 28 houses were either booby-trapped, storing rockets, or concealing a tunnel entrance, thereby ensuring their destruction.

Now, the organization is gleefully watching the world blame Israel for the humanitarian crisis Hamas itself created. And that gives it every incentive to repeat these tactics in the future.

Voir également:

Vidéo: Gaza, des Palestiniens témoignent et dénoncent le Hamas
Europe Israël
août 06, 2014

Anina, réfugiée palestinienne interviewée sur France Info, dénonce le Hamas et indique que les manifestants pro-gaza se trompent car ils ne soutiennent pas le peuple palestinien mais le Hamas qui martyrise le peuple. Ramad et Mahomoud se cachent car ils sont recherchés par le Hamas. Nonie Darwish, femme palestinienne de Gaza, parle des djihadistes du Hamas, de l’Islam radical…
Ces témoignages sont accablants sur la terreur que fait régner le Hamas sur les palestiniens: boucliers humains, sévices, meurtres, l’organisation terroriste détourne l’aide humanitaire et affame le peuple.

Pour manger et survivre il faut appartenir au Hamas…

Une vidéo a écouter jusqu’au bout et à diffuser massivement…

Anina : C’est vrai, des civils, des enfants, des femmes tombent à Gaza. C’est parce qu’Israël bombarde les Palestiniens. Mais aussi il faut revenir sur la cause. Pourquoi Israël a bombardé les Palestiniens, ou pourquoi ça se passe de cette façon-là.

Moi je tiens, en étant palestinienne, moi je tiens responsable le Hamas. Parce que c’est le Hamas qui a refusé la trêve après le 19 décembre. C’est le Hamas qui utilise les civils comme boucliers humains. Ils utilisent les régions les plus peuplées pour lancer leurs roquettes. Ils font ce qu’ils veulent ! Ils lancent des roquettes et les civils meurent à leur place.

L’explosion qui s’est passée à l’école à Jabaliya: les hommes étaient là et les gens sont sortis pour demander aux militants de Hamas de foutre le camp. Dans la cité où j’habitais, ils sont venus devant le bâtiment. Ils ont lancé deux roquettes et j’ai perdu deux voisins et j’en ai une centaine qui semblent blessés jusqu’à maintenant.

France info : Vous voulez dire que la Hamas lance des roquettes d’endroits où il y a des civils et des enfants?

Anina : Oui.

France Info : …en sachant que les bombardements israéliens vont faire des victimes parmi cette population ?

Anina : Oui. Les gens n’ont pas le droit de dire non à Hamas, parce que Hamas va les faire payer très cher après l’incursion israélienne. Hamas ne représente pas toute la Palestine. Moi j’étais très touchée de voir qu’il y a une solidarité internationale pour manifester en ce qui concerne ce qui se passe actuellement à Gaza. Mais j’étais aussi désolée parce qu’il y avait un ou deux drapeaux palestiniens et le reste c’était des drapeaux du Hamas.

Et les gens doivent comprendre que vous êtes en train de soutenir le Hamas. Il faut soutenir les Palestiniens parce que le Hamas ce n’est pas la Palestine. Ça c’est premièrement. Et deuxièmement, c’est tout ce que vous êtes en train de voir comme aide humanitaire. Les sympathisants et les membres du Hamas bénéficient de cette aide humanitaire et jusqu’à maintenant, je connais des gens qui n’ont même pas de farine, même pas du pain. Ça fait deux jours ou trois jours qu’ils n’ont rien mangé. Parce qu’ils ne sont pas du Hamas, tout simplement. Vous n’êtes pas partie du Hamas, vous n’avez pas le droit à l’aide humanitaire…

Voir encore:

Hamas Concealing Their Role In Innocent Gaza Deaths By Threatening, Expelling Reporters

Brendan Bordelon
The Daily caller
07/31/2014

Increasing reports from Gaza suggest Hamas is actively threatening or deporting any international journalist who reports on casualties caused by the terror group or its use of human shields — with one Italian journalist claiming he was unable to report the deadly misfire of a Hamas rocket until he’d left the battered coastal enclave.

On Monday, American media outlets reported that a strike on al-Shati refugee camp killed ten civilians — nine of them children. The Daily Beast called the attack an Israeli “air strike,” ignoring an Israeli Defense Forces (IDF) protest to the contrary. The Nation noted the IDF’s denial but added that “several eyewitnesses blamed the explosion on an airstrike.”

On Tuesday, Italian journalist Gabriele Barbati tweeted the following:

Unlike the initial news of the attack, Hamas’ complicity in the childrens’ death was not widely reported in international media outlets. And almost no one reported on Barbati’s inference that Hamas seeks to “retaliate” against inconvenient journalists.

Reporters still in Gaza who reveal Hamas’ endangerment of its own people have mysteriously deleted those reports soon after their filing. On July 22, Wall Street Journal reporter Nick Casey tweeted a photo allegedly taken from within al-Shifa hospital, the main reception point for women and children wounded in the Gaza fighting:

Al-Shifa hospital tweet

That tweet was quickly removed from Casey’s feed after a Hamas media account tweeted the following:

Other reports indicate what has long been suspected — that Hamas uses al-Shifa hospital not just as a multimedia hub to meet reporters and conduct TV interviews — but as a shield for a base through which its top leadership plans operations and hides from Israeli forces.

On July 15, the Washington Posts’s William Booth reported that the hospital “has become a de facto headquarters for Hamas leaders, who can be seen in the hallways and offices.” But the first independent confirmation of a Hamas headquarter at the hospital isn’t mentioned until the eight paragraph of the story — something TabletMag calls “burying the lede.” And other journalists who routinely visit the hospital to interview Hamas officials fail to mention the significance of their pervasive presence.

On July 29, al-Shifa hospital was hit by an unidentified aerial bomb. Wall Street Journal reporter Tamer El-Ghobashy quickly tweeted the following:

Tamer El-GhobashyThat post was soon taken down, with El-Ghobashy replacing the tweet with the same picture captioned “Unclear what the origin of the projectile is.” El-Ghobashy later claimed he deleted the tweet because it was “speculative” and that there was “no conspiracy.”

But the experiences of others reporters less accommodating to Hamas suggest there may have been an element of self-preservation in El-Ghobashy’s decision to remove the tweet.

The Times of Israel reports that earlier this month, an unidentified French journalist for local newspaper Ouest France was interviewed for an article in France’s Liberation newspaper.

The journalist reported how he was held against his will, threatened and interrogated by Hamas officials in a back room of al-Shifa hospital. “Are you a corespondent for Israel?” he was consistently asked. The officials eventually decided to expel the reporter from Gaza altogether.

Liberation later took down the article over concerns for the reporter’s safety, which the story named.

And on Wednesday, pro-Hamas journalists in Gaza tweeted that RT reporter Harry Fear was expelled from Gaza after tweeting that rockets were being fired from a location near his hotel:

Harry Fear

Over one day later, Fear’s deportation from Gaza has not been confirmed or denied by RT.

Voir de plus:

On Israel’s Defeat in Gaza
Hamas will dig out from under the rubble and the world will remember the image of four boys killed on a beach.
David Rothkopf
Foreign policy
August 6, 2014

There is no doubt that Israeli leaders feel justified in their actions in Gaza. Polls show that over nine out of 10 Israelis supported the recent war. Hamas is a very bad actor. Israel has every right to defend itself.

Yet, whenever this most recent conflict is seen to be over, it will not be remembered for the security logic behind it or the speeches justifying it. Nor will it be remembered for the tactical gains that Israel may have achieved. No, the lasting image this war will leave the world is of four boys on a beach, playing soccer and then running for their lives, hurtled from a carefree moment of childhood to oblivion in the blink of an eye.

There is no Iron Dome that can protect Israel from images like that. There is no Iron Dome that can undo the images of suffering and destruction burned into our memories or justify away the damage to Israel’s legitimacy that comes from such wanton slaughter. Most importantly, the Iron Dome protects Israel only from the damage others try to inflict upon it; it cannot save the country from the damage it does to itself.

Let’s accept for a moment every single argument made by the Israeli leadership for their actions in Gaza: Missile attacks are intolerable. Kidnapping and killing Israeli boys is a horror. Hamas is a terrorist group. It uses human shields to protect its munitions and its fighters. It actively invites Israeli attacks that inevitably wreak havoc upon innocent Palestinians. Every country has a right to defend itself. Other countries have done worse to protect the security of their citizens. It is easy to accept all these things. They are all true.

Also, let’s set aside the counterarguments. Set aside the reality that this war was started as much as response to Israeli government anger over the Palestinian unity government as it was to address the security concerns above. Set aside that it was in part an emotional response to the kidnapping and murder of three Israeli teens as it was to missile attacks. Set aside that these missile attacks launched from Hamas-controlled Gaza have inflicted relatively limited damage since they started over a decade ago and that Israel’s response to these attacks has been — by any measure — disproportionate. These things may also be true, but there are counterarguments to the counterarguments.

If you were an Israeli and you had lost one relative, or watched your child huddle in a shelter through even just one missile attack, your concern would be the safety of your family. Further, it would be impossible to look at the threat posed by any individual attack or any series of attacks as being isolated or limited; greater risks still loomed. As Jeffrey Goldberg points out in his well-argued and thoughtful piece, « What Would Hamas Do If It Could Do Whatever It Wanted? » it is a fact that Hamas lists among its stated goals the destruction not only of Israel but of all Jews.

And of course these counterarguments to the counterarguments are no less compelling than those of Gazans who feel that blockading 1.8 million people in a bleak urban environment is oppressive, and who have every right to demand the freedom, dignity, and personal security they are not receiving — people who rightly feel that no matter what Hamas’s tactics, there is nothing that justifies the killing of their children, not to mention their innocent sisters, brothers, mothers, and fathers.

That is the horrible reality of this situation. With an open mind, it is easy to see the perspectives of both sides. With an open heart, it is easy to understand the fear and the heartbreak and the impulse for survival that have pushed both groups to the desperate acts they have committed.

But if, in committing this show of egregious force, Israel’s primary goal was to enhance its security, it likely achieved only near-term gains on that front. Hamas remains. The populace from which it recruits is inflamed. Its global funders in faraway places like Qatar remain safe and intact and no less inclined to write checks. Indeed, they have gained standing through this conflict and been invited to join the table in diplomatic exchanges where, had they not been funders of terrorism, they would have had no place.

If Israel’s goal was to delegitimize Hamas, whatever it achieved during these last three weeks came at the expense of its own reputation. No matter how many articulate, pommy-accented spokespeople Israel rolls out to discuss human shields, they are trumped by the images of dead and wounded women and children, the stories of displaced families, the ground truth of an advanced, technologically sophisticated, militarily powerful nation laying waste to a land it occupies in order to root out a small cadre of fighters who pose little strategic threat to it. In short, Israel was waging a military action against an adversary that was waging a political campaign and thus adopted the wrong tactics and measured their progress by the wrong metrics. In fact, there is no denying that the Israeli tactics (it seems very unlikely there was any real strategizing going on) in this war do not pass the most basic tests available by which to assess them, those of morality, proportionality, and effectiveness.

Strategically, this is about neither missiles nor tunnels. It is, at its heart, like most aspects of Israel’s long struggle with the Palestinians, about the terms by which the people of Palestine will get the state that is theirs by every right and precept of international law and decency. Therefore, Israel’s action has to be assessed in terms of whether or not it will help or hurt its own standing in that negotiation, in which both sides participate by virtue of their daily actions whether there’s a formal negotiating table in place or not. And for all the reasons cited above, it can only hurt. Further, it must be asked whether the bloodshed in Gaza will make it more or less likely that the world will embrace Palestinian efforts to claim independence with or without Israeli cooperation. What is more, even if Hamas is weakened by the actions of the past few weeks, and the world (including perhaps Hamas) realizes the benefits of allowing the Palestinian Authority’s current leaders to take the lead on behalf of the Palestinian people, that transfer to a more legitimate leadership takes away one of Israel’s favorite excuses for not making progress toward an agreement. Absent Hamas and absent the divisions it brought, you have a more unified and internationally acceptable Palestinian regime.

The situation on the ground in Gaza in the wake of the violence of this past month does not help much to identify a winner or a loser from this knot of absolutes and moral ambiguities, rights and violations, human needs and political agendas. Israel can rightly claim to have inflicted great damage on Hamas, destroying rockets and tunnel complexes and exposing their cowardly and reckless tactics for what they are. Hamas can claim to have won simply because they survived and will live to fight another day, in that instance with a new army of recruits inflamed into action by this last war.

Such claims aside, the reality is that it is almost certainly more true that both sides lost than it is that either won. Israel’s standing internationally is further damaged, as is whatever slight credibility Hamas may have had as an advocate for the Palestinian people. It will cost billions to rebuild Gaza. The economic crater created by the conflict will harm both sides.

In the end, Israel lost in large part because despite its massive military and resource and advantages and Palestinian poverty and the comparative weakness of Hamas’s fighters, the Palestinians have one secret weapon that, like the images and narrative of the past conflict, trumps the Iron Dome. They have the clock on their side. With each day their population grows as does the injustice under which they suffer. With each day Israel’s arguments for delaying the establishment of that state grow weaker.

But for all the care we may and should give to looking at such a crisis in a balanced way, at the end of the day, it is hard to avoid the conclusion that one side actually did come out of this the loser. That is because when the final results and long-term implications of those results are tallied up, they are likely to suggest Israel both won less and lost more than did the Palestinian people.

Gaza avant le Congo ? La Palestine avant la Syrie ?
Alain Gresh
Nouvelles d’Orient
31 juillet 2014

A chaque nouvelle offensive israélienne contre les Palestiniens, ressurgit le même argument : pourquoi vous focalisez-vous sur ce conflit qui fait bien moins de morts que les guerres ravageant d’autres pays, comme le Congo, la Syrie, l’Irak ? En quoi le conflit israélo-palestinien est-il à part ? C’est pour tenter de répondre à cette question que j’ai écrit De quoi la Palestine est-elle le nom ?(le livre a été traduit en arabe (ألان غريش : علامَ يُطلق اسم فلسطين؟).

Le texte ci-dessous est un extrait de la conclusion de l’ouvrage. Il répond notamment au journaliste Hugues Serraf à propos de l’offensive israélienne sur Gaza de décembre 2008 – janvier 2009.
« Si un mort israélien vaut plusieurs morts palestiniens, combien faut-il de cadavres congolais pour un linceul gazaoui ? C’est un bête entrefilet de quelques lignes, une dépêche AFP que personne ne s’est donné la peine de réécrire ou de compléter. […] 271 personnes auraient été tuées depuis le 25 décembre 2008 en République démocratique du Congo par les hommes de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA en anglais), un groupe venu d’Ouganda et en route pour la République centrafricaine. »

Lire « Gaza l’insoumise, creuset du nationalisme palestinien », et « Une question d’“équilibre” » dansLe Monde diplomatiqued’août 2014, en kiosques.Voilà ce qu’écrivait le journaliste Hugues Serraf durant l’attaque israélienne contre Gaza. L’interrogation est légitime, même si la conclusion est problématique :

« Comprendre comment Israël est devenu le méchant idéal ; celui que vous adorerez haïr sans retenue puisque sans risque d’être contredit autrement que par un « sioniste » ; celui dont vous comparerez systématiquement les crapuleries à celles des nazis […]Cette spécificité des réactions à ce qui touche Israël a peut-être des ressorts raisonnables que je suis honnêtement incapable de saisir. Peut-être est-il réellement possible de décréter que le conflit avec les Palestiniens est plus grave, plus intense, plus tragique — bref, plus tout et n’importe quoi que tout et n’importe quoi. Il faudra me le démontrer. »

Essayons de le « démontrer », même si, sous sa feinte naïveté, l’opinion de Serraf semble arrêtée : c’est l’antisémitisme qui expliquerait cette « fixation » sur la Palestine, laquelle permettrait d’exprimer, sans honte et sans remords, cette « haine éternelle » à l’égard des juifs. La Palestine serait-elle le nouveau nom de l’antisémitisme ?

La place de la Palestine au coeur de la Terre sainte et d’un Proche-Orient riche en pétrole explique, en partie, le fait qu’elle ait souvent occupé, au moins depuis 1967, la Une de l’actualité. Pourtant, cette cause n’a longtemps suscité que peu d’indignation. Ni les millions de réfugiés parqués dans des camps, ni le naufrage de tout un peuple en 1948-1949 n’ont ému l’Europe, traumatisée par la Seconde Guerre mondiale. Après 1967, si la mobilisation de quelques groupes d’extrême gauche européens en faveur des fedayins s’inscrivit dans la solidarité mondiale antiimpérialiste, dans l’exaltation de la « lutte armée » et dans le grand rêve de révolution, elle se limita à des cercles peu influents. Il fallut l’invasion israélienne du Liban en 1982 et le déclenchement de « la révolte des pierres » — la première Intifada — en 1987 pour que la solidarité avec la Palestine déborde les groupes militants.

Le numéro des Temps modernes publié au moment de la guerre de juin 1967 illustrait le malaise de la gauche française, y compris de ceux qui s’étaient engagés ardemment dans le combat pour l’indépendance algérienne et, plus largement, pour la décolonisation. Dans sa préface à la revue, Jean-Paul Sartre ne dissimulait pas son embarras :

« Je voulais seulement rappeler qu’il y a, chez beaucoup d’entre nous, cette détermination affective qui n’est pas, pour autant, un trait sans importance de notre subjectivité mais un effet général de circonstances historiques et parfaitement objectives que nous ne sommes pas près d’oublier. Ainsi sommes-nous allergiques à tout ce qui pourrait, de près ou de loin, ressembler à de l’antisémitisme. À quoi nombre d’Arabes répondront : « Nous ne sommes pas antisémites, mais anti-israéliens. » Sans doute ont-ils raison : mais peuvent-ils empêcher que ces Israéliens pour nous ne soient aussi des Juifs ? »

On ne peut mieux résumer les réticences de la gauche européenne vis-à-vis de la cause palestinienne.

Réticences qui confinent à l’aveuglement : les Palestiniens en tant que tels ne sont même pas évoqués en 1967, alors que la menace sur Israël, peinte dans les termes les plus alarmistes dans les années 1960, perdait toute consistance réelle : le pays, appuyé par les Etats-Unis, pouvait vaincre toutes les armées arabes réunies. En Europe, comme l’expliquait Sartre, on percevait ce conflit à travers les persécutions antisémites et « la légitime aspiration à une patrie du peuple juif », chassé de ses terres deux mille ans plus tôt.

On peut alors, avant de revenir sur la question de l’antisémitisme, reformuler l’interrogation de Serraf et se demander plutôt pourquoi, après une si longue période de discrétion, la Palestine est devenue, comme l’énonçait le philosophe Etienne Balibar, une « cause universelle » ; pourquoi, en janvier 2009, des paysans latino-américains, mais aussi de jeunes Français et des vétérans de la lutte anti-apartheid sud-africains, sont descendus dans la rue pour dénoncer l’agression israélienne contre Gaza. Pour quelle raison une cause mobilise-t-elle, à un moment donné, les opinions de tous les continents ?

A partir des années 1960, le Vietnam (plus largement l’Indochine) puis l’Afrique du Sud ont occupé une place privilégiée dans l’actualité internationale. Etait-ce justifié ? Les Etats-Unis expliquaient alors que le communisme portait la responsabilité de crimes bien plus graves que leur intervention au Vietnam. Le régime de l’apartheid, pour sa part, prétendait que l’on comptait moins de morts en Afrique du Sud que sous telle ou telle dictature du continent africain. L’assassinat du militant étudiant Steve Biko par les policiers de l’apartheid en septembre 1977, un an après les émeutes de Soweto, a suscité plus d’indignation que l’élimination à la même époque de milliers d’opposants par le dictateur éthiopien Haile Mariam Mengistu. C’est le même argument que reprend Serraf quand il explique que le conflit israélo-palestinien est bien moins meurtrier que les « petites guerre » aux confins de l’Ouganda et de la République démocratique du Congo.

Il n’empêche. Qu’on s’en désole ou pas, l’opinion publique internationale ne mesure pas ses réactions à la seule aune d’une comptabilité macabre. Car elle est sensible aussi à la portée symbolique des situations. A un moment donné, un conflit peut en effet exprimer la « vérité » d’une époque, dépasser le cadre étroit de sa localisation géographique pour gagner une signification universelle. Malgré leurs dissemblances, le Vietnam, l’Afrique du Sud et la Palestine se situent tous trois sur la ligne de faille entre Nord et Sud. L’histoire du siècle passé a certes été marquée par les deux guerres mondiales, par l’émergence, l’apogée et la chute du communisme et par l’affirmation de la puissance des Etats-Unis. Mais, comme nous l’avons montré au fil des chapitres précédents, elle a aussi vu s’émanciper du joug colonial la grande majorité de la population mondiale, qui a cherché à conquérir le droit de décider elle-même de son destin. Le Vietnam a symbolisé la lutte d’un petit peuple du Tiers Monde contre la principale puissance du Nord ; l’Afrique du Sud a illustré la révolte contre un système ségrégationniste dominé par les Blancs ; ultime survivance du « colonialisme de peuplement » européen, la Palestine cristallise les aspirations à un monde qui aura tourné la page de deux siècles de domination de l’Occident…

De quoi la Palestine est-elle devenue le nom ?

D’abord, de la domination coloniale de l’Occident. Ensuite, d’une injustice persistante, marquée par une violation permanente du droit international. Enfin, d’une logique de « deux poids, deux mesures », appliquée par les gouvernements, relayée par les Nations unies et théorisée par bon nombre d’intellectuels occidentaux. Au croisement de l’Orient et de l’Occident, du Sud et du Nord, la Palestine symbolise à la fois le monde ancien, marqué par l’hégémonie du Nord, et la gestation d’un monde nouveau fondé sur le principe de l’égalité entre les peuples.

Serraf a raison. La couverture de l’affrontement israélo-palestinien obéit à des règles différentes de celles qui prévalent pour les autres conflits, et Israël est jugé selon des principes spéciaux. En effet, quel autre exemple connaît-on d’une occupation condamnée depuis plus de quarante ans par les Nations unies sans résultats ni sanctions ? Quel autre cas existe-t-il de puissance conquérante pouvant installer plus de 500 000 colons dans les territoires qu’elle occupe (politique qui, en droit international, constitue un « crime de guerre ») sans que la communauté internationale émette autre chose que des condamnations verbales, sans effet ni suite ?

Voir encore:

Israël peut-il sortir du piège de Gaza ?
Pierre Rousselin
Géopolitique
1 août 2014

Israël ne règlera pas le problème que lui pose le Hamas en bombardant sans relâche la bande de Gaza. L’artillerie, l’aviation, les incursions terrestres et la création d’une zone tampon peuvent amoindrir la capacité qu’ont les islamistes de lancer des roquettes sur Israël. Mais le Hamas pourra toujours crier victoire : il lui suffit de résister à une force militaire dont la supériorité est écrasante. L’accumulation désolante de victimes civiles des raids israéliens ne détourne pas les Palestiniens des militants intégristes. Elle ne fait, au contraire, que les radicaliser.

Ce même scénario s’est déjà produit deux fois au cours des dernières années, lors des conflits similaires de 2008-2009 et de 2012. Au fil des ans, la violence ne fait qu’augmenter, les bilans sont de plus en plus sanglants, mais le problème de fond reste le même. Le Hamas s’est adapté en augmentant la portée de ses roquettes, en ayant recours à des drones et en étendant le maillage de tunnels qui est au coeur de sa stratégie. Le réseau sous-terrain lui sert à s’approvisionner en armements depuis l’Egypte voisine, à échapper à la surveillance israélienne, à s’abriter des bombardements et à effectuer des incursions en Israël.

Intervenir tous les deux ou trois ans à Gaza pour détruire l’arsenal des islamistes constitue la seule riposte qu’Israël ait trouvée. A court terme, elle vise un objectif militaire précis : réduire la capacité offensive des islamistes. Mais à long terme, elle sert les intérêts du Hamas. Le mouvement islamiste sort à chaque fois grandi d’une bataille dont le coût en vies humaines met Israël sur le banc des accusés. Une fois le calme revenu, l’ennemi n’a aucun mal à se réarmer et à reconstruire son réseau de tunnels. Cette année, le Hamas était affaibli au point de devoir soutenir un gouvernement d’unité nationale avec les modérés de l’Autorité palestinienne. Avec l’offensive israélienne, les plus extrémistes ont retourné la situation à leur profit.

Comme en 2008 et en 2012, Israël est pris dans le piège de Gaza. La logique de guerre radicalise l’opinion publique israélienne qui s’étonne de la poursuite des tirs de roquettes et exige encore davantage de son armée. Même s’il le souhaitait, l’Etat hébreu ne peut pas réoccuper durablement le territoire comme avant les accords d’Oslo, en 1993. La branche armée du Hamas a eu tout le temps de s’organiser et causerait des pertes insupportables à des troupes d’occupation.  Espérer éradiquer les militants islamistes par la force n’a pas de sens. D’autres, plus extrémistes encore, prendront la place du Hamas. Ils existent déjà dans la mouvance salafiste, bien implantée à Gaza.

Comment échapper à ce cercle infernal ? L’accumulation de victimes depuis le 8 juillet rend urgent un cessez le feu. L’échec des efforts entrepris jusqu’ici montre qu’une trêve ne pourra être obtenue que si elle ouvre la voie à une solution durable. Pour cela, une feuille de route doit être établie et imposée aux belligérants par un effort diplomatique coordonné et soutenu le plus largement possible.

L’évolution de la configuration internationale dans laquelle s’inscrit le sanglant huis clos de Gaza peut fournir une lueur d’espoir. Pour en finir avec les lancers de roquettes, Benjamin Netanyahou peut compter cette fois sur un allié objectif de taille : l’Egypte.

Jusqu’au renversement de Mohamed Morsi, le Hamas était soutenu par les Frères musulmans au pouvoir au Caire. Depuis juillet 2013, le mouvement palestinien est devenu une cible prioritaire de la lutte anti-islamiste menée par le régime égyptien. Le général Abdel Fattah al-Sissi, élu à la présidence en mai dernier, a étendu la « guerre contre le terrorisme » qu’il mène contre les Frères musulmans égyptien au Hamas.  L’Egypte n’a pas attendu le déclenchement de l’opération israélienne en cours pour restreindre les transferts de fonds et s’attaquer aux tunnels de ravitaillement en armes qui passent sous la frontière entre Gaza et le Sinaï, obligeant le mouvement de la résistance islamique à engager une « réconciliation » avec l’Autorité palestinienne.

Du point de vue Israélien, la poursuite du statu quo est intenable. Le Hamas a réussi à renverser en sa faveur les paramètres du conflit. La supériorité militaire écrasante sur laquelle l’Etat hébreu fonde sa défense depuis sa création devait porter le combat loin des arrières pour mener des offensives-éclairs destinées à remporter des victoires rapides avant de subir la pression pour un cessez le feu. Dans un conflit asymétrique comme celui de Gaza, la supériorité militaire israélienne ne parvient pas à imposer sa loi. Elle devient même contreproductive lorsqu’il lui faut faire des centaines de morts dans la population civile, femmes et enfants compris, pour détruire quelques tunnels et éliminer quelques roquettes. A long terme, la sécurité d’Israël ne dépend pas seulement de sa puissance de feu mais aussi de l’image projetée dans le monde. Chaque offensive à Gaza dure de plus en plus longtemps et produit un effet désastreux sur le soutien que l’Etat hébreu peut espérer avoir dans la communauté internationale.

Un arrêt durable des hostilités ne peut être accepté par Israël que s’il met en route une démilitarisation effective de la branche armée du Hamas.  C’est un objectif auquel devrait souscrire l’Egypte, en coordination avec l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas. En échange de mesures concrètes dans ce sens, sous supervision internationale, Israël devra autoriser une levée progressive  et contrôlée du blocus de Gaza et faciliter un financement de la reconstruction du territoire par l’intermédiaire de l’Autorité palestinienne.

Le cessez-le feu de 2012, négocié par l’entremise des Etats-Unis, n’avait  rien réglé, faute d’une réelle volonté de l’imposer de la part de l’Egypte alors sous l’emprise des Frères musulmans de Mohamed Morsi. Cette fois, la nouvelle donne internationale peut permettre de contrer le Hamas tout en remettant en selle les modérés de l’Autorité palestinienne. Encore faudrait-il que les diplomaties occidentales assument ce choix, l’imposent à Israël et cessent de faire le jeu des islamistes et de leurs alliés dans le monde arabe.

5 Responses to Gaza: Attention, une défaite peut en cacher une autre (A change of mentality that has no historical precedent: never since the birth of the Jewish state have the traditional enemies surrounding Israel been in such military and political disarray)

  1. […] et historique, pour qui a des yeux pour voir et des oreilles pour entendre, changement de donne notamment au niveau des alliances régionales, qui vient de se faire sous nos yeux […]

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  2. […] et historique, pour qui a des yeux pour voir et des oreilles pour entendre, changement de donne notamment au niveau des alliances régionales, qui vient de se faire sous nos yeux […]

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  3. […] un mois de destruction auto-infligée, le Hamas et ses pompom girls célèbrent leur incroyable victoire dans la guerre de pure propagande que semblent être désormais devenus les conflits actuels […]

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  4. jcdurbant dit :

    « La Palestine n’est pas un État partie au Statut de Rome. La Cour n’a reçu de la Palestine aucun document officiel faisant état de son acceptation de sa compétence ou demandant au Procureur d’ouvrir une enquête au sujet des crimes allégués, suite à l’adoption de la résolution (67/19) de l’Assemblée générale des Nations Unies en date du 29 novembre 2012, qui accorde à la Palestine le statut d’État non membre observateur », a indiqué la CPI dans un communiqué.

    Cette mise au point fait suite au déplacement mardi du ministre palestinien des Affaires étrangères Riad Al-Malki, au siège de l’institution, à La Haye, aux Pays-Bas, venu s’entretenir avec la Procureure générale, Fatou Bensouda, sur la situation à Gaza.

    L’Autorité palestinienne, qui a pourtant adhéré en avril dernier à 15 conventions et traités internationaux, n’a à ce jour jamais déposé la moindre demande d’adhésion au Statut de Rome, par crainte d’être poursuivie par Israël pour crimes de guerre ou incitation au terrorisme.

    http://www.lemondejuif.info/2014/08/gaza-grosse-claque-les-anti-israeliens-cpi-jugera-pas-israel/#.U-dxFhCgsNA.facebook

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