Gaza: Ce drapeau du djihad qui trône place de la République et ces Français qui attendent juste que ça passe … (While Paristan burns, will the silent majority finally wake up ?)

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Gaza: l’indifférence domine. Sondage Ifop (23 juillet 2014)
Des manifestations suivies d’émeutes fleurissent partout, et nous donnent envie de renommer la ville lumière Paristan. Des commerces juifs, des synagogues, des individus juifs, sont pointés du doigt sur les réseaux sociaux et attaqués par une horde de sauvages qui ne savent même pas mettre Gaza sur une carte. Des gauchistes en mal de combats défient le gouvernement en allant manifester là où des émeutiers brûlent des drapeaux israéliens et exhibent des messages antisémites d’un autre âge, accompagnés de drapeaux du djihad et du hezbollah. Des Français « en ont marre » de cette importation du conflit, mais ne se prononcent pas, et attendent juste que ça passe en évitant certains quartiers les jours de manif. (…) Des gens prennent parti sans même se demander ce qu’ils feraient à la place d’un militaire israélien de 20 ans face à un gazaoui de 14 ans qui lui tire dessus avec une mitraillette. Ces mêmes gens prennent parti sans même se demander ce qu’ils feraient si eux et leurs enfants subissaient des bombardements quotidiens, et cerise sur le cheese cake, l’opprobre de la communauté internationale. Ces mêmes gens ne se rendent pas compte que nous aussi, israéliens, avons mal pour les civils tués quotidiennement. Et c’est pourquoi nous sommes fiers de cette armée qui prévient, qui essaye de limiter autant que possible les pertes civiles.  (…) Alors vous savez quoi ? Je crois qu’à un moment, je vais m’en foutre de ce que vous pensez. Du fait que la levée de boucliers a eu lieu quand le gouvernement français a soutenu Israël et a interdit les manifs, mais que personne ne dit rien quand l’état débloque 11 millions pour Gaza, alors que tout le monde sait très bien où va aller cet argent. (…) Nous n’allons pas nous excuser d’être en vie parce que l’état israélien fait tout pour protéger ses civils. Alors non, je ne répondrai plus aux « oui mais à Gaza quand même y’a vachement de morts ». (…) Vous pensez avoir tout compris au conflit israélo palestinien en prenant parti pour le plus faible ? Vous oubliez une chose. Israël n’est pas en conflit contre la Palestine. Mais contre le Hamas. Qui est responsable de la mort de centaines de civils. Le hamas n’est pas plus un mouvement de résistance que Boko Aram. Le hamas ne veut pas deux états, il veut détruire Israël. (…) Alors vous, la « majorité silencieuse » qui a « hâte que cela s’arrête », réveillez-vous. Quant à vous, les manifestants du dimanche (et du samedi aussi), qui vous prenez pour Che Guevara parce que vous brûlez des drapeaux israéliens le visage masqué en criant « Hitler reviens » et parce que vous détruisez le bitume parisien, sachez une chose : personne n’est dupe. Vous n’apportez rien à la cause palestinienne si ce n’est de la désolation. Vous desservez tellement votre cause que plus personne ne vous croit.  Alors oui, peut être que je dormirai mieux si je m’en fous. Si je ne regarde plus ce drapeau du djihad qui trône place de la République un samedi après midi d’été au cours d’une manifestation interdite, et organisée quand même par des partis politiques dont le NPA … Sophie Taieb
Pour séduire les Français issus de l’immigration, le collectif table aussi sur un autre discours : la lutte contre colonialisme. Youssef Boussoumah, du PIR, intronisé porte-parole par le reste du collectif, est, avec trente ans de militantisme derrière lui, le « papa » du collectif. Le PIR est né en 2005 en réaction à la loi d’interdiction des signes religieux à l’école. « La fracture coloniale est à l’oeuvre en France. La Palestine vit aussi une injustice suprême, c’est la dernière cause coloniale. » Tous l’assurent, la question reste avant tout politique. Haoues Seniguer, chercheur au Groupe de recherches et d’études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient, confirme en partie cette hypothèse : « Certains dans ces mouvements se mobilisent aussi au nom d’un référent commun à savoir l’islamité des Palestiniens. Mais ils savent qu’ils n’ont pas intérêt à confessionnaliser ce conflit sous peine de perdre des soutiens. » Le NPA, seule formation politique à les soutenir, se dit parfois gêné par les slogans religieux lancés lors des manifestations. Omar Al-Soumi assume pourtant que des groupes très religieux et proches du Hamas comme le Collectif du cheikh Yassine défilent à leur côté : « Cela ne nous dérange pas dans la mesure où nous soutenons toutes les résistances et la lutte armée. La diplomatie et la négociation n’ont jamais abouti. » Le Monde

A l’heure où, entre les djihadistes du dimanche et l’extrême gauche en mal de combats, Paristan brûle et le drapeau du djihad trône place de la République …

Et où, comme le confirme un sondage Ifop, une majorité silencieuse « attend juste que ça passe en évitant certains quartiers les jours de manif » …

Comment, avec l’excellent blog de Sophie Taieb Roots Israel, ne pas avoir envie de se réveiller et de se prononcer enfin ?

Salut à toi l’anti-sioniste, salut à toi l’antisémite, salut à toi l’anti-moi …

Sophie Taieb

Root Israel

27/07/2014

On a tout essayé.
D’expliquer, de concrétiser, d’imager, d’utiliser toutes les métaphores, paraboles, hyperboles, superbowls possibles… mais il n’y a rien à faire, on ne nous aime pas.
Depuis plus d’un mois, Israël est bombardé à l’aveugle par une organisation terroriste, qui prépare depuis des années un plan machiavélique visant à tuer le plus de civils possibles en passant par des tunnels construits avec l’aide humanitaire et les dons de l’ONU.
Gaza est à la merci de ce même groupe terroriste financé par des citoyens pensant aider les « pauvres enfants palestiniens » et par l’emir du Qatar qui aurait pu s’en tenir au PSG.
Paris est à feu est à sang à cause de barbares décidés à en découdre avec la « LDJ » dont ils ne connaissent rien à part la page wikipedia. Des politiques diffusent des photos de « gens de la LDJ » suivis d’appels au meurtre. Des manifestations suivies d’émeutes fleurissent partout, et nous donnent envie de renommer la ville lumière Paristan.
Des commerces juifs, des synagogues, des individus juifs, sont pointés du doigt sur les réseaux sociaux et attaqués par une horde de sauvages qui ne savent même pas mettre Gaza sur une carte.
Des gauchistes en mal de combats défient le gouvernement en allant manifester là où des émeutiers brûlent des drapeaux israéliens et exhibent des messages antisémites d’un autre âge, accompagnés de drapeaux du djihad et du hezbollah.

Des Français « en ont marre » de cette importation du conflit, mais ne se prononcent pas, et attendent juste que ça passe en évitant certains quartiers les jours de manif.

Des médias se saisissent du conflit et des émeutes inhérentes en laissant leurs internautes s’étriper, glorifier Hitler, et se menacer sur les réseaux sociaux sans aucune modération.

De gens prennent parti sans même se demander ce qu’ils feraient à la place d’un militaire israélien de 20 ans face à un gazaoui de 14 ans qui lui tire dessus avec une mitraillette. Ces mêmes gens prennent parti sans même se demander ce qu’ils feraient si eux et leurs enfants subissaient des bombardements quotidiens, et cerise sur le cheese cake, l’opprobre de la communauté internationale. Ces mêmes gens ne se rendent pas compte que nous aussi, israéliens, avons mal pour les civils tués quotidiennement. Et c’est pourquoi nous sommes fiers de cette armée qui prévient, qui essaye de limiter autant que possible les pertes civiles.

JE SUIS TRES ENERVEE ET J’AURAIS PU ECRIRE TOUT CELA EN MAJUSCULES mais les 12 heures de cessez le feu m’ont quelque peu calmée.

Alors vous savez quoi ?
Je crois qu’à un moment, je vais m’en foutre de ce que vous pensez. Du fait que vous n’avez pas l’empathie nécessaire pour vous rendre compte que mes compatriotes, ma famille, mes collègues, mes amis et moi même soyons visés quotidiennement par des bombardements incessants. Du fait que vous n’affirmiez pas haut et fort que ces salopards du hamas méritent d’être tous arrêtés pour ce qu’ils nous font, et pour ce qu’ils font à leurs civils. Du fait que la levée de boucliers a eu lieu quand le gouvernement français a soutenu Israël et a interdit les manifs, mais que personne ne dit rien quand l’état débloque 11 millions pour Gaza, alors que tout le monde sait très bien où va aller cet argent.
Je me rends compte que je deviens israélienne. Vous ne nous aimez pas ? Vous ne comprenez pas que sans cette intervention terrestre nous aurions été massacrés sans discernement à la rentrée ? Vous ne comprenez pas ce que même l’Egypte comprend en prêchant pour l’opération à Gaza ? Vous ne voyez pas que le hamas a le cynisme d’attaquer un hôpital construit par les Israéliens à la bordure de Gaza pour soigner les civils gazaouis ? Qu’il refuse tous les cessez le feu ? Ou alors vous ne vous sentez pas concernés par « les juifs et les arabes » qui « pourraient la mettre en veilleuse » ?
Tant pis pour nous, tant pis pour vous.
Nous n’allons pas nous excuser d’être en vie parce que l’état israélien fait tout pour protéger ses civils. Alors non, je ne répondrai plus aux « oui mais à Gaza quand même y’a vachement de morts ».
Nous n’allons pas arrêter les tirs vers Gaza tant que nous recevrons des roquettes parce que le hamas essaye de nous tuer. Et qu’heureusement, il n’y arrive pas trop (voir point précédent).
Nous n’allons pas vous harceler en vous prédisant une période difficile si les juifs quittent la France, pour Israël ou ailleurs, parce qu’ils en ont tout simplement marre d’être juifs. En France.
Vous pensez avoir tout compris au conflit israélo palestinien en prenant parti pour le plus faible ? Vous oubliez une chose. Israël n’est pas en conflit contre la Palestine. Mais contre le Hamas. Qui est responsable de la mort de centaines de civils. Le hamas n’est pas plus un mouvement de résistance que Boko Aram. Le hamas ne veut pas deux états, il veut détruire Israël. Et mes concitoyens et moi même nous battrons de toutes nos forces pour que cela n’arrive jamais et pour que vous aussi puissiez venir vous la couler douce sous le soleil de Tel Aviv. Alors vous, la « majorité silencieuse » qui a « hâte que cela s’arrête », réveillez-vous. Quant à vous, les manifestants du dimanche (et du samedi aussi), qui vous prenez pour Che Guevara parce que vous brûlez des drapeaux israéliens le visage masqué en criant « Hitler reviens » et parce que vous détruisez le bitume parisien, sachez une chose : personne n’est dupe. Vous n’apportez rien à la cause palestinienne si ce n’est de la désolation. Vous desservez tellement votre cause que plus personne ne vous croit.

Alors oui, peut être que je dormirai mieux si je m’en fous. Si je ne regarde plus ce drapeau du djihad qui trône place de la République un samedi après midi d’été au cours d’une manifestation interdite, et organisée quand même par des partis politiques dont le NPA. Peut être que je dormirai mieux si je ne passe plus de temps à répondre à des adorateurs d’Hitler sur le forum d’itélé. Peut être, ou peut être pas. Mais lundi, je m’y mets.

Voir également:

Les seize commandements de l’Etat islamique en Irak et au Levant
Jean-Pierre PERRIN envoyé spécial en Irak

Libération

23 juin 2014

La charte de l’Etat islamique en Irak et au Levant, distribuée à Mossoul le 13 juin 2014.
Deux jours après leur conquête de Mossoul, en Irak, le groupe jihadiste distribuait une «charte» instituant la terreur.

C’est une charte d’épouvante que l’Etat islamique en Irak et au Levant, Daech comme on l’appelle dans la région qui est son acronyme en arabe, a fait distribuer à Mossoul après la conquête de la ville, le 11 juin. Seize articles terrifiants qui organisent la vie du million et demi d’habitants que compte actuellement la ville.

Dans son article 5, elle promet à ceux qui «détruisent la terre», entendez ceux qui s’opposent à la volonté de Dieu, «l’exécution, la crucifixion, l’amputation des bras ou (et) des jambes, ou l’exil», avant, bien sûr, la géhenne éternelle.

Dans son article 8, elle interdit l’usage de l’alcool, du tabac et des drogues.

L’article 10 interdit désormais toute manifestation publique, sous prétexte qu’elles sont contraires à l’islam.

L’article 13 s’adresse, lui, aux statues auxquelles elle promet la destruction du fait qu’elles étaient adorées avant l’islam. Il se fonde notamment sur la destruction par Mahomet de 360 statues à La Mecque et sur la sourate Al-Maeda : «O les croyants! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu’une abomination, œuvre du diable. Ecartez-vous en, afin que vous réussissiez.» Ce qui fait craindre que Daech s’attaque au site archéologique de Ninive, l’un des plus beaux du Moyen-Orient.

L’article 14 précise que les femmes devront sortir le visage et le corps complètement couverts par un niqab, à la condition que «le déplacement soit nécessaire», autorisé par le père, le frère ou le mari, et accompagné de l’un d’eux.

Par ailleurs, Daech vient d’imposer le statut de dhimmi (statut humiliant de sujétion et de protection des non-musulmans en terre d’islam) aux chrétiens de Mossoul, ce qui se traduit d’emblée par un impôt spécial de 250 dollars par personne et par mois.

Voir encore:

Les extrémistes détruisent une autre mosquée historique à Mossoul

La presse

27 juillet 2014

Parmi les bâtiments religieux détruits à Mossoul la semaine dernière figurent la mosquée du prophète Seth et la mosquée du prophète Younès (en photo), considérée comme son lieu de sépulture.

Après avoir fait d’importants gains en Syrie face aux troupes d’Assad, les djihadistes de l’EIIL ont pris l’Irak d’assaut s’emparant d’importants pans du pays, dont la deuxième ville, Mossoul. Une offensive visant à créer un État islamique en pays sunnite, à cheval sur l’Irak et la Syrie. »

Des résidants de Mossoul, dans le nord de l’Irak, ont déclaré dimanche que les extrémistes de l’État islamique avaient détruit une autre mosquée et un mausolée d’une grande valeur historique.
Selon ces résidants, la mosquée et le mausolée du prophète Jarjis ont été bombardés par des islamistes dimanche soir. Depuis une semaine, les extrémistes ont détruit plusieurs monuments religieux hautement vénérés à Mossoul.

Les résidants se sont adressés anonymement à l’Associated Press par crainte de représailles.

L’État islamique, un groupe djihadiste, a lancé une violente offensive à travers le nord et l’ouest de l’Irak à la fin de l’année dernière et a pris le contrôle de Mossoul en juin.

Parmi les bâtiments religieux détruits à Mossoul la semaine dernière figurent la mosquée du prophète Seth et la mosquée du prophète Younès (Jonas), considérée comme son lieu de sépulture.

Voir enfin:

« Les associations propalestiniennes ont peu de points communs »
Le Monde

25.07.2014

Propos recueillis par Faïza Zerouala

Une nouvelle manifestation de soutien à la Palestine devait se tenir samedi 26 juillet à Paris, à l’appel d’un collectif informel rassemblant, entre autres, plusieurs associations palestiniennes. Mais vendredi, la préfecture de police a interdit le rassemblement, en raison notamment d’un « trajet à haut risque » passant près de synagogues, selon le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve.

Comme lors de l’interdiction tombée pour la manifestation du 19 juillet, les organisateurs ont saisi la justice en urgence dans la foulée, déposant recours devant le tribunal administratif.

Marc Hecker, chercheur à l’Institut français des relations internationales (IFRI) et auteur du livre Intifada française ? De l’importation du conflit israélo-palestinien (Ellipses, 2012) détaille pour LeMonde.fr les différences mouvances représentées dans les cortèges.

Qui sont ces groupes propalestiniens qui manifestent en France aujourd’hui, y compris lorsque c’est interdit ?

Marc Hecker : La mouvance propalestinienne a émergé en France dans les années 1960. Elle a connu un regain de popularité depuis le début de la deuxième Intifada en 2000. Dans les grands cortèges propalestiniens – qui ont pu regrouper jusqu’à 50 000 personnes au début des années 2000 – on retrouve aussi bien des partis politiques traditionnels (Parti communiste, Europe Ecologie-Les Verts, Nouveau Parti anticapitaliste) que des syndicats (CGT, FO, etc.), des associations propalestiniennes (dont certaines sont regroupées au sein de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine), des organisations musulmanes ou encore des personnes n’appartenant à aucune structure militante mais qui sont choquées par les images du conflit israélo-palestinien que véhiculent les médias.

Les plus grands cortèges sont difficiles à contrôler. S’y agrègent parfois des individus violents qui cherchent à casser, à en découdre avec les forces de l’ordre ou à attaquer la communauté juive. Rares sont les manifestations propalestiniennes interdites. Lorsque la préfecture de police interdit un rassemblement de ce type, c’est qu’elle dispose d’éléments tangibles laissant à penser que des troubles à l’ordre public sont probables.

Y’a t-il une fracture entre les organisations historiques de soutien à la Palestine et celles qui ont organisé la manifestation qui a été interdite ?

La mouvance propalestinienne agrège des associations très différentes qui ont peu de points communs en dehors de leur opposition à la politique israélienne. Certaines associations sont beaucoup plus consensuelles que d’autres. C’est le cas par exemple de l’Association France Palestine solidarité (AFPS), née au début des années 2000 de la fusion de deux associations « historiques », d’une part, l’association médicale franco-palestinienne, créée dans la première moitié des années 1970 et rapidement noyautée par les maoïstes ; d’autre part, l’association France Palestine (AFP), créée en 1979 sous l’impulsion discrète du Parti communiste.

L’AFPS est sur une ligne proche de celle de l’Autorité palestinienne : elle souhaite la naissance d’un Etat palestinien viable à côté de l’Etat d’Israël, avec Jérusalem comme capitale partagée. Elle demande que la « ligne verte » devienne la frontière entre les deux Etats et que les colonies israéliennes soient démantelées. En privé, certains de ses dirigeants expliquent qu’ils sont prêts à faire des concessions importantes sur la question du retour des réfugiés palestiniens.

Qu’en est-il des autres organisations, comme le parti des Indigènes de la République ou l’Union juive française pour la paix ?

Il existe d’autres associations qui sont moins consensuelles, certains groupuscules allant jusqu’à remettre en cause l’existence de l’Etat d’Israël. Le retour des réfugiés a longtemps été une question clivante au sein de la mouvance propalestinienne. Certaines structures refusent de transiger sur cette question, tandis que d’autres comprennent bien que le retour de tous les réfugiés palestiniens reviendrait à noyer démographiquement la population israélienne. Pour ce qui est de l’Union générale des étudiants de Palestine (GUPS), du Parti des indigènes de la République et de l’Union juive française pour la paix (UJFP), elles sont moins consensuelles que l’AFPS mais elles ne sont pas toutes sur la même ligne et n’ont pas les mêmes origines.

La GUPS est une des rares associations palestiniennes en France. Il y a en effet peu de Palestiniens dans notre pays, probablement aux alentours de 10 000, contre plus de 100 000 en Allemagne. La GUPS est l’association des étudiants palestiniens. Ses origines sont lointaines : elle a été créée au Caire en 1959 et a compté Yasser Arafat parmi ses cadres dirigeants. Elle est traditionnellement proche de l’Autorité palestinienne. En France, elle a connu une crise au cours des années 2000, un petit groupe d’étudiants reprochant aux dirigeants de la GUPS d’être des héritiers de cadres du Fatah. L’Union juive française pour la paix (UJFP) est une des très rares associations juives présentes dans les cortèges propalestiniens. Elle a été créée au moment du processus d’Oslo et a connu une hausse d’adhésions (quelques centaines) au moment où Ariel Sharon était au pouvoir en Israël. Beaucoup de ses membres appartiennent à l’extrême-gauche mais tous ne se disent pas antisionistes.

Le Parti des Indigènes de la République (PIR) est plus récent. Il a été créé en 2010 et procède du Mouvement des Indigènes de la République (MIR) qui date du milieu des années 2000. Lors des manifestations de 2008-2009, les Indigènes défilaient avec une grande banderole de soutien au Hamas et à la résistance armée. Le PIR est des organisations les plus virulentes à l’égard des autorités françaises. Il dresse en effet un parallèle entre la politique israélienne à l’égard des Palestiniens et la politique française à l’égard des « minorités visibles » en particulier dans les banlieues. Selon sa grille de lecture, arabes et noirs vivraient en France sous statut colonial. Le discours des Indigènes de la République pousse les immigrés de la deuxième et de la troisième génération à s’identifier aux Palestiniens.

Les groupes propalestiniens ont-ils les moyens d’assurer la sécurité lors des manifestations ?

En dehors des pics de violence au Proche-Orient, les manifestations propalestiniennes sont généralement calmes. Elles regroupent rarement plus de quelques centaines de participants. Quand une opération militaire israélienne est déclenchée, les mécanismes de la mobilisation militante se mettent en marche, notamment par l’intermédiaire d’Internet. Plus une opération se prolonge et provoque des morts, plus les manifestations montent en puissance.

L’effet de cette montée en puissance est paradoxal. D’un côté, les dirigeants associatifs sont ravis de voir des milliers voire des dizaines de milliers de personnes soutenir les Palestiniens mais d’un autre côté, ils savent que les manifestations risquent de leur échapper.

Je me souviens avoir interviewé un dirigeant de l’AFPS avant la guerre de 2006 (qui avait lieu simultanément à Gaza et au Liban). Il m’a dit qu’il ne tolérerait jamais des inscriptions antisémites dans une manifestation ni des drapeaux du Hamas ou du Hezbollah. Quelques semaines plus tard a eu lieu une importante manifestation propalestinienne. Plusieurs dizaines de personnes sont arrivées avec des pancartes à connotation antisémite et avec des drapeaux du Hezbollah. L’AFPS n’a pas été en mesure de les refouler. Il en va de même pour les casseurs ou pour les jeunes qui veulent poursuivre une manifestation vers les synagogues. Parfois, les organisateurs arrivent à les canaliser mais d’autres fois, ils sont totalement débordés.

Voir enfin:

Derrière les manifestations interdites pour Gaza : un collectif de propalestiniens radicaux
Faïza Zerouala

Le Monde

25.07.2014

Le collectif propalestinien à l’origine de la manifestation interdite de samedi 19 juillet à Paris, qui avait dégénéré en affrontements avec les forces de l’ordre, appelle à défiler, samedi 26. Mais cette nouvelle manifestation a été interdite, vendredi 25 juillet, par la préfecture de police.

« Les organisateurs seront reçus, il sera discuté de l’itinéraire, des conditions d’organisation de cette manifestation », avait expliqué jeudi 24 juillet le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, tandis que le premier ministre, Manuel Valls, exigeait des « garanties » en matière de sécurité.

Pourquoi cette prudence ? C’est que les organisations de soutien aux Palestiniens ne forment pas un front uni. Si le Collectif national pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens, formé d’organisations historiques comme la Ligue des droits de l’homme, le Parti communiste ou la CGT, affiche des revendications consensuelles et pacifistes, ce sont des associations aux revendications plus radicales qui ont appelé les sympathisants de la cause palestinienne à manifester pour la première fois, le 13 juillet.

Ce jour-là, c’est un collectif informel sans nom officiel, composé d’une bande d’amis trentenaires, militants de longue date, qui pilote les événements car les acteurs traditionnels « ne bougent pas », disent-ils. Ce réseau est formé d’un noyau réduit de militants, mais sa capacité de mobilisation sur les réseaux sociaux et sur le terrain compense cette faiblesse. Il réunit des membres de l’Union générale des étudiants de Palestine (GUPS), du Mouvement des jeunes Palestiniens (PYM France), de Génération Palestine, de l’Union juive française pour la paix (UJFP), du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) ou du Parti des indigènes de la République (PIR).

De leur propre aveu, cet appel à la mobilisation est le fruit de réunions improvisées en catastrophe. Leurs associations étaient plus ou moins en sommeil depuis la forte mobilisation contre l’opération « Plomb durci » menée fin 2008-début 2009 par Israël.

Le collectif informel appelle au retour des réfugiés palestiniens ainsi qu’à la libération des prisonniers politiques. Mais ses représentants l’avouent, leur revendication ne porte pas seulement sur la paix. Ce collectif sans nom soutient le Hamas, que rejette le Collectif national. L’un des membres du GUPS, née en 1959 et l’une des rares associations palestiniennes présentes en France, interprète ce besoin d’autonomie comme une réaction au « langage du Collectif national, qui depuis longtemps est politiquement un peu mou. On préfère s’organiser en dehors d’eux ».

« NE PLUS ÊTRE DÉPOSSÉDÉS DE NOTRE COMBAT »

Plus que des divergences politiques, Omar Al-Soumi, du Mouvement des jeunes Palestiniens, explique que ses amis et lui n’ont plus voulu dépendre d’un Collectif national bien peu représentatif à ses yeux. Fils d’un artiste palestinien, il a commencé à militer il y a dix ans à Sciences Po. Il se souvient qu’« à l’époque, le profil type du militant, c’était un retraité de la fonction publique aux cheveux blancs. Nous, on voulait s’ouvrir aux quartiers populaires vers cette nouvelle France issue de l’immigration pour ne plus être dépossédés de notre combat ». M. Al-Soumi assure fédérer largement dans les banlieues.

Pour séduire les Français issus de l’immigration, le collectif table aussi sur un autre discours : la lutte contre colonialisme. Youssef Boussoumah, du PIR, intronisé porte-parole par le reste du collectif, est, avec trente ans de militantisme derrière lui, le « papa » du collectif. Le PIR est né en 2005 en réaction à la loi d’interdiction des signes religieux à l’école. « La fracture coloniale est à l’oeuvre en France. La Palestine vit aussi une injustice suprême, c’est la dernière cause coloniale. »

Tous l’assurent, la question reste avant tout politique. Haoues Seniguer, chercheur au Groupe de recherches et d’études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient, confirme en partie cette hypothèse : « Certains dans ces mouvements se mobilisent aussi au nom d’un référent commun à savoir l’islamité des Palestiniens. Mais ils savent qu’ils n’ont pas intérêt à confessionnaliser ce conflit sous peine de perdre des soutiens. »

Le NPA, seule formation politique à les soutenir, se dit parfois gêné par les slogans religieux lancés lors des manifestations. Omar Al-Soumi assume pourtant que des groupes très religieux et proches du Hamas comme le Collectif du cheikh Yassine défilent à leur côté : « Cela ne nous dérange pas dans la mesure où nous soutenons toutes les résistances et la lutte armée. La diplomatie et la négociation n’ont jamais abouti. »

17 Responses to Gaza: Ce drapeau du djihad qui trône place de la République et ces Français qui attendent juste que ça passe … (While Paristan burns, will the silent majority finally wake up ?)

  1. […] qu’après les quelque 500 manifestations pour défendre les tueurs d’enfants du Hamas de l’été et la massive manifestation […]

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  2. […] Des manifestations suivies d’émeutes fleurissent partout, et nous donnent envie de renommer la ville lumière Paristan. Des commerces juifs, des synagogues, des individus juifs, sont pointés du doigt sur les réseaux sociaux et attaqués par une horde de sauvages qui ne savent même pas mettre Gaza sur une carte. Des gauchistes en mal de combats défient le gouvernement en allant manifester là où des émeutiers brûlent des drapeaux israéliens et exhibent des messages antisémites d’un autre âge, accompagnés de drapeaux du djihad et du hezbollah. Des Français "en ont marre" de cette importation du conflit, mais ne se prononcent pas, et attendent juste que ça passe en évitant certains quartiers les jours de manif. (…) Alors vous, la « majorité silencieuse » qui a « hâte que cela s’arrête », réveillez-vous. Quant à vous, les manifestants du dimanche (et du samedi aussi), qui vous prenez pour Che Guevara parce que vous brûlez des drapeaux israéliens le visage masqué en criant « Hitler reviens » et parce que vous détruisez le bitume parisien, sachez une chose : personne n’est dupe. Vous n’apportez rien à la cause palestinienne si ce n’est de la désolation. Vous desservez tellement votre cause que plus personne ne vous croit.  Alors oui, peut être que je dormirai mieux si je m’en fous. Si je ne regarde plus ce drapeau du djihad qui trône place de la République un samedi après midi d’été au cours d’une manifestation interdite, et organisée quand même par des partis politiques dont le NPA … Sophie Taieb […]

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  3. […] pour l’application de la charia en Europe et à 55% antisémites) de musulmans européens si sensibles il y a quelques mois à la souffrance des gazaouis mais étrangement silencieux face aux exactions […]

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  4. […] pour l’application de la charia en Europe et à 55% antisémites) de musulmans européens si sensibles il y a quelques mois à la souffrance des gazaouis mais étrangement silencieux face aux exactions […]

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  5. […] Des manifestations suivies d’émeutes fleurissent partout, et nous donnent envie de renommer la ville lumière Paristan. Des commerces juifs, des synagogues, des individus juifs, sont pointés du doigt sur les réseaux sociaux et attaqués par une horde de sauvages qui ne savent même pas mettre Gaza sur une carte. Des gauchistes en mal de combats défient le gouvernement en allant manifester là où des émeutiers brûlent des drapeaux israéliens et exhibent des messages antisémites d’un autre âge, accompagnés de drapeaux du djihad et du hezbollah. Des Français « en ont marre » de cette importation du conflit, mais ne se prononcent pas, et attendent juste que ça passe en évitant certains quartiers les jours de manif. (…) Alors vous, la « majorité silencieuse » qui a « hâte que cela s’arrête », réveillez-vous. Quant à vous, les manifestants du dimanche (et du samedi aussi), qui vous prenez pour Che Guevara parce que vous brûlez des drapeaux israéliens le visage masqué en criant « Hitler reviens » et parce que vous détruisez le bitume parisien, sachez une chose : personne n’est dupe. Vous n’apportez rien à la cause palestinienne si ce n’est de la désolation. Vous desservez tellement votre cause que plus personne ne vous croit.  Alors oui, peut être que je dormirai mieux si je m’en fous. Si je ne regarde plus ce drapeau du djihad qui trône place de la République un samedi après midi d’été au cours d’une manifestation interdite, et organisée quand même par des partis politiques dont le NPA … Sophie Taieb […]

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  6. […] qu’après l’avoir longtemps tolérée voire encouragée quand il s’agissait d‘Israël, la barbarie islamiste atteint à son tour nos propres […]

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  7. […] a vu les apprentis jihadistes dont le drapeau noir flottait tranquillement il y a à peine six mois sur la Place de la République où nous sommes […]

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  8. […] manifestation interdite, et organisée quand même par des partis politiques dont le NPA … Sophie Taieb (juillet […]

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  9. […] de leurs seules bougies, pétitions et bons sentiments mais sans – Dieu merci ! – la bannière noire de l’Etat islamique de l’été dernier, tentaient de se rassurer […]

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  10. […] aussi ne pas s’émerveiller, entre deux manifestations anti-israéliennes y compris avec le drapeau noir de l’Etat islamique, de l’incroyable esprit critique et sagacité de nos nouveaux […]

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  11. […] les quenelles et aujourd’hui les doigts d’honneur, arboraient en juillet dernier le drapeau noir du djihad sue la place parisienne de la République […]

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  12. […] attend toujours la protestation massive de musulmans occidentaux pourtant si rapides à dénoncer drapeau noir à l’appui la violence d’un Israël exerçant, face aux bombardements incessants du […]

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  13. jcdurbant dit :

    Un électeur d’extrême-gauche a déclaré lors de l’enquête: « Pour moi, [le sionisme est] la version israélienne du nazisme ».

    « Dans tous les secteurs – les musulmans, les gens très instruits, les électeurs d’extrême-gauche et d’extrême-droite – ils disent tous la même chose: le sionisme est aux Juifs ce djihadisme est aux Musulmans. »

    http://www.i24news.tv/fr/actu/international/84685-150905-france-le-sionisme-est-aux-juifs-ce-que-le-djihad-est-a-l-islam-enquete

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  14. jcdurbant dit :


    Dutch ban display of Isis flag in advance Amsterdam march
    Mayor of The Hague petitioned to resign for not taking harder line on earlier protest
    Peter Cluskey
    Irish Times
    Aug 2, 2014

    With more than 5,000 people expected to join a march in Amsterdam tomorrow in protest at Israeli shelling of Gaza, a Dutch police spokesman warned last night: “Nazi symbols, Hitler salutes and burning flags will not be tolerated. The same applies to the Isis flag. Demonstrators may not carry it.” Photograph: EPA/Etienne Laurent

    With more than 5,000 people expected to join a march in Amsterdam tomorrow in protest at Israeli shelling of Gaza, a Dutch police spokesman warned last night: “Nazi symbols, Hitler salutes and burning flags will not be tolerated. The same applies to the Isis flag. Demonstrators may not carry it.” Photograph: EPA/Etienne Laurent

    The black flag of the Islamic State, formerly known as Isis, which has declared a new Muslim caliphate across Iraq and Syria, has been banned from public demonstrations in the Netherlands – in advance of a large pro-Palestine march scheduled for central Amsterdam tomorrow.

    With more than 5,000 people expected to join the march in protest at Israeli shelling of Gaza, a police spokesman warned last night: “Nazi symbols, Hitler salutes and burning flags will not be tolerated. The same applies to the Isis flag. Demonstrators may not carry it.”

    Petition
    The decision – the first of its kind in Europe – was announced as a petition signed by more than 17,500 people called on the mayor of The Hague to resign for failing to take a harder line on a much smaller protest there last weekend at which the flags were prominent.

    The mayor, Jozias van Aartsen, said on Monday “no limits had been exceeded”, despite video footage of some of the protestors chanting “Death to Jews”, which is illegal under incitement laws – while many more had their faces covered, which is also illegal.

    The mayor’s discomfiture was increased when the public prosecutor viewed the footage following complaints from Jewish organisations, and two men were arrested within 24 hours and charged with “inciting violence against a group of people on the basis of their race or beliefs”.

    Tensions increased further midweek when a Jewish woman living alone in Amsterdam hung an Israeli flag from her balcony, only to be beaten up by three men “wearing Palestinian-style scarves” who later broke into her apartment.

    Seraphina Verhofstadt-Makker reached a can of spray paint as she struggled with her attackers, and police said the men may have traces of red paint on their skin or clothes.

    The attack brought a chorus of protest led by Amsterdam mayor Eberhard van der Laan, who said: “It would be completely intolerable if people in our city could act this way and get away with it. That will not happen. The police are on top of it.”

    Labour MP Ahmed Marcouch, a Muslim of Moroccan origin and a former police officer, called the assault “disgusting”, while the fundamentalist Christian party SGP said it was “shocked to see hatred of Jews becoming commonplace”. All the more reason, it said, to “come down hard on anti-Semitism”.

    At the same time, the owner of a driving school is being sought by police after placing video on Facebook in which he describes Jews as “zombies”, says “zombies should be shot dead”, and then fires a pistol in the air several times. Facebook removed the video.

    http://www.irishtimes.com/news/world/europe/dutch-ban-display-of-isis-flag-in-advance-amsterdam-march-1.1885354

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  15. jcdurbant dit :

    Germany Bans Support for ISIS
    Melissa Eddy
    NYT
    SEPT. 12, 2014

    BERLIN — Germany on Friday announced a ban on activities that support the Islamic State in Iraq and Syria, including any displays of its black flag, as part of an effort to suppress the extremist group’s propaganda and recruitment work among Germans.

    The ban was announced amid a growing Western-led drive to galvanize countries around the world, but particularly in the Middle East, to destroy the group, which has seized parts of northern and eastern Syria and northern Iraq and has become known for its brutality.

    Germany’s crackdown reflected concern among officials about ISIS’s appeal in the country. About 450 Germans are believed to have departed for Syria as ISIS recruits, punctuating fears that they could return to Germany radicalized and dangerous. Under the new restrictions, all displays of support for ISIS, and all efforts aimed at enticing Germans to join the group, are prohibited.

    “Germany is a true democracy, and there is no place here for a terror organization directed at the constitutional system and the belief in understanding among different peoples,” Thomas de Maizière, the interior minister, said in a statement announcing the ban.

    By making it illegal to support the group, instead of seeking to ban ISIS in Germany outright, the police will be able to react immediately, without needing to involve the often cumbersome judicial system.

    “A ban of the organization may not have had the desired impact,” Wolfgang Bosbach, a senior member of Chancellor Angela Merkel’s conservative Christian Democratic Union, told ARD public television. “This is aimed at smashing an organizational structure, to rob members of grass-roots support for their activities.”

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  16. jcdurbant dit :

    Austria bans Isis terror symbols
    The Local
    12 Sep 2014

    Following closely on the heels of Germany, Austria has announced a forthcoming ban on terrorism-related symbols, specifically starting with the Isis flag, reported the Austrian Press Agency (APA) on Friday evening.

    The wearing of symbols of the terror group « Islamic State » (IS) should be banned soon, reports the newspaper Wiener Zeitung.

    A final agreement is not confirmed said a representative of the Interior Ministry on Friday night, but it would be ready by early next week. The government has agreed on an appropriate amendment to the Abzeichengesetz (Badge Law) of 1960 – which outlaws Nazi symbols, flags, uniforms and insignia from banned organizations – with the only matter remaining to be settled being the range of sentencing options for the courts.

    A spokesman for Interior Minister Johanna Mikl-Leitner of the conservative Austrian People’s Party (ÖVP) was unable to be specific about details of the changes, but suggested they were on a « good path. »

    According to the spokesman, only minor changes should be needed to the Badges Act. No general prohibition of Isis was necessary, because existing laws would be sufficient.

    Early next week, tougher measures against suspected jihadists are expected to be announced at a press conference that will include Mikl-Leitner, Justice Minister Wolfgang Brandstetter, Vice Chancellor Reinhold Mitterlehner and Foreign Minister Sebastian Kurz.

    It’s entirely possible that next’s weeks press conference may discuss the possibility of withdrawing citizenship or asylum status from returned jihadists, as is proposed by countries like Denmark.

    Earlier on Friday, Germany announced a similar ban on Isis and its symbols.
    Austrian Freedom Party (FPÖ) leader Heinz-Christian Strache wants the jihadist terrorist militia « Islamic State » (IS) completely banned in Austria. In an interview with the newspaper « Österreich » (Sunday edition) the party leader calls for « forceful action » – a « clamping down on any radical Islamist institutions which call for a holy war, the introduction of Sharia law, or any other similar delusions. »

    Strache also announced he wants to make « radical Islamism » a key subject of the election campaign in Vienna in 2015. « There is a burning issue to which we have drawn attention for years, for which we were reprimanded by political opponents. Now the reality is there for all to see », he said.

    http://www.thelocal.at/20140912/austria-bans-isis-terror-symbols

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