Antisémitisme: Attention, un crime peut en cacher un autre ! (Anti-semitism in France: It’s not Dieudonné, it’s France Télévisions, stupid !)

https://resize-parismatch.ladmedia.fr/r/625,417,center-middle,ffffff/img/var/news/storage/images/paris-match/actu/international/ahmadinejad-dieudonne-festival-courts-metrages-145053/1362572-1-fre-FR/La-derniere-provocation-de-Dieudonne-Ahmadinejad-est-un-humaniste.jpgPour moi, l’image correspondait à la réalité de la situation non seulement à Gaza, mais aussi en Cisjordanie. L’armée israélienne ripostait au soulèvement palestinien par l’utilisation massive de tirs à balles réelles. (…) Du 29 septembre à la fin octobre 2000, 118 Palestiniens sont morts, parmi eux 33 avaient moins de 18 ans. Onze Israéliens ont été tués, tous adultes. Charles Enderlin
La mort de Mohammed annule, efface celle de l’enfant juif, les mains en l’air devant les SS, dans le Ghetto de Varsovie. Catherine Nay (Europe 1)
Ce n’est pas une politique de tuer des enfants. Chirac (accueillant Barak à Paris, le 4 octobre 2000)
J’ai fait des sketches contre toutes les formes d’extrémisme, mais la liberté d’expression en France s’arrête là quand on parle d’Israël. On n’a pas le droit d’en parler. Je dois ajouter que nous avons quelqu’un à la tête du gouvernement qui est ouvertement sioniste. Je crois qu’il est l’une des personnes les plus sionistes qu’il y ait jamais eu en France. (…) moi, ça a commencé tout simplement avec la compétition publique – la République qui n’est pas égale avec tous ses enfants. Ce que je veux dire, c’est qu’en France, par exemple, on commémore uniquement une souffrance qui concerne la Shoah. Les autres souffrances de l’humanité dues à l’injustice ne sont jamais évoquées. Par exemple, l’esclavage dans les colonies françaises, la guerre d’Algérie, et de nombreux autres événements, ne sont jamais mentionnés. Le lobby sioniste impose une compétition de forces inégales, une hiérarchie dans la souffrance des différentes communautés, ce qui est absolument obscène. Mais cela n’est pas surprenant, venant d’un type de personnes dotées d’un caractère immoral ou injuste, vulgaires et médiocre sur le plan philosophique. Mais aujourd’hui, ils prennent la France en otage, et nous sommes entre les mains de ces ignares, qui se sont eux-mêmes organisés et regroupés en mafia, et dirigent le pays qui mérite mieux, évidemment, que ses dirigeants aujourd’hui. […] Malheureusement, aujourd’hui, les pouvoirs publics s’en prennent aux humoristes et à moi en particulier, directement. Les autres humoristes sont un peu pareils, et la liberté d’expression est à la baisse en France. Vous, en Iran, toutefois – en tous cas sur le sujet du sionisme… Il y a beaucoup de liberté d’expression ici. Le sujet du sionisme n’est pas considéré comme un gros problème, on s’en fout un peu, parce que tout le monde peut parler. Mais en France, c’est vraiment tabou, parce que la France est dirigée par les sionistes, qui essayent d’éradiquer tout ce qui n’est pas dans leur intérêt. Ce sont des gens qui ont beaucoup de pouvoir, me semblent violents, sans aucun courage. Ils vous poignardent dans le dos et vous neutralisent économiquement. J’ai moi-même été agressé dans la rue par quatre Israéliens. Je dois ajouter qu’ils ont été arrêtés. Je suis allé en prison, mais les médias n’en ont pas parlé. Mes enfants ont également été attaqués – mes deux petits garçons – mais encore une fois, les médias n’en ont pas parlé. Ils savent dire une seul chose – ces médias qui se conforment au sionisme – et c’est ce qu’ils n’arrêtent pas de dire: « antisémite, antisémite ». Mais ce n’est pas vrai. La vérité est que je ne suis pas un antisémite, mais en réalité, cette histoire n’a jamais existé. En ce qui me concerne, je n’ai jamais eu de problèmes avec la religion juive, bien évidemment. […] moi je ne veux pas – et je ne comprends pas – qu’on puisse rire de la souffrance des autres personnes. Mais je peux rire de la façon dont la souffrance est utilisée. Par exemple, en France, l’Holocauste, qui est devenu comme une religion dominante, a remplacé le Christ. Nous sommes obligés de nous soumettre à ce dogme, de prier pour lui quasiment chaque soir, de l’apprendre à nos enfants. C’est l’utilisation par les sionistes de cette souffrance des Juifs – qui ont évidemment souffert – mais bien sûr, pas plus que beaucoup d’autres dans l’histoire. C’est une souffrance qui ne devrait pas être niée – pas plus que les autres. Or ils ont commercialisé cette souffrance. Voilà quelque chose dont on peut rire. Je viens de terminer d’écrire une chanson, une petite chanson pour les enfants qui s’appelle « Shoananas », où j’essaie d’expliquer qu’il ne faut pas se laisser aller à cette hiérarchisation des souffrances parce que l’humanité tout entière a souffert. Aucun peuple n’est au-dessus des autres. Pour ceux qui croient en Dieu, Il veille sur nous, et pour les autres, qui n’y croient pas, il y a la nature et l’évolution ou probablement plein d’autres choses. Ce que je veux dire, c’est que le sionisme divise l’humanité pour régner. Il essaie de régner en nous soulevant les uns contre les autres. Ils ont organisé toutes les guerres et tous les désordres de la planète. Ils ont été impliqués dans la traite négrière. Il faut savoir que 90% des bateaux qui déportaient les Noirs d’Afrique vers les Antilles appartenaient à des Juifs, et la majorité des marchands d’esclaves étaient des Juifs. De toute évidence, aujourd’hui, les Juifs ne sont pas responsables de ce qui s’est passé, mais c’est une réalité, et c’est, par exemple, quelque chose dont nous ne sommes pas autorisés à parler. […] Le président (français) a fait des déclarations contre les Noirs absolument insupportables. C’est un homme qui aime l’argent et le luxe qu’il apporte, mais pousser à la déforestation et au massacre de la population… La déforestation est une forme de génocide, vu la façon dont elle détruit l’environnement où les gens vivent. Tandis que lui… et son ami Vincent Bolloré – qui représente la plus grande des entreprises françaises – pille l’Afrique avec Sarkozy. Cela continue. L’Afrique est dominée – à la fois militairement et économiquement – et cela est tout à fait intolérable. […] Contrairement à l’Iran, la France ne dispose pas de ressources naturelles. Par conséquent, tout comme les États-Unis et Israël, elle doit obtenir les matières premières dont elle a besoin d’autres pays dans le monde. Pour organiser des guerres, pour organiser le 11 septembre, pour pouvoir faire valoir la nécessité d’une guerre contre le terrorisme et aller faire la guerre en Afghanistan, et ouvrir des bases militaires en Irak, etc. La liste est longue. Les États-Unis sont en train de s’effondrer. Je connais un peu ce pays, et je visite le Canada très souvent. Nous avons vu cela se produire avec le système de la bourse qui s’effondre – c’est un système injuste – où l’on ruine des gens. Un petit nombre de gens mènent à la ruine d’un pays et éliminent les emplois de nombreuses personnes. C’est un système sioniste. […] Je ne veux pas me lancer dans les affaires intérieures de l’Iran. Je ne connais pas l’histoire de l’Iran. Ce que je connais, c’est la voix de votre président. C’est une voix, je pense, dont vous pouvez être fiers, parce que lorsque nous l’entendons en dehors des frontières, elle inspire et donne du courage. Il permet aux gens de dire finalement: Nous sommes capables de résister à ce qui semblait être irrésistible. Nous ne devons pas oublier qu’ils sont très riches, et avec tout le glamour qui les entoure, ils peuvent causer des problèmes à certaines personnes. […] [Notre entretien] a porté essentiellement sur les gens qui subissent des injustices. On était assez d’accord pour dire que la culture est, essentiellement, aujourd’hui dans le monde, le moyen de lutter de façon pacifiste contre les injustices et le sionisme en l’occurrence. Et l’humour en particulier. Je voudrais parler de ce projet appelé Shoananas. Ce qui que m’a vraiment étonné, c’est de voir l’ouverture d’esprit du président, et la perspective que par la culture, on peut changer le monde, changer les rapports entre les êtres humains, et puis voir disparaître peut-être l’égoïsme, le mensonge et le racisme qui sont aujourd’hui intégrés, portés par le projet sioniste. Et je crois que l’Iran, par exemple, crée le mouvement. Et je peux imaginer que c’est un lourd fardeau pour les Iraniens. Les sacrifices et le désir des jeunes de voir quelque chose changer, que je comprends, et c’est complètement légitime… Je ne vais pas faire de commentaires à ce sujet. Mais vous devez savoir que ces efforts ont fait de l’Iran un pays qui est devenu le dernier champ de bataille de la résistance, qui l’aide à se développer dans le monde entier – comme au Venezuela, par exemple. En Europe, les mouvements politiques, comme le parti anti-sioniste, se développent. Il a été créé en France par Yahia Gouasmi et moi-même. Aujourd’hui, il se développe en Belgique, en Suisse et partout. Partout les gens prennent conscience. Ils commencent à voir, à comprendre le lavement de cerveau qu’on nous a fait, que c’était de l’illusion. Les combattants doivent se réveiller – les combattants de la paix bien évidemment, ceux qui sont attachés à la justice. Nous nous sommes transformée en moutons, en chatons nourris d’illusions et de soumission. Aujourd’hui, le chaton devient un lion qui se retourne contre les sionistes. […] Il est clair que nous sommes juste au début de la route, mais sur le modèle iranien, une révolution se développe en France, et nous adhérons à l’idéologie. […] Si je suis ici, c’est parce qu’il y a ici des gens qui nous suivent, qui nous observent, et nous laissent rencontrer d’autres gens. L’Iran est devenu un lieu où les anti-sionistes peuvent se développer, se rencontrer, simplement pour parler. […] Je pense que nous obtiendrons de très bons résultats aux prochaines élections, et si Dieu le veut, un jour, nous gagnerons même les élections présidentielles et changerons de façon radicale la politique et la direction que prend actuellement la France, direction suicidaire, parce que la France ne peut plus continuer comme ça. Elle est gérée de manière colonialiste, comme si tout allait continuer de la même manière, que nous allions continuer à piller d’autres pays. Finalement, nous aurons besoin d’établir la justice, et cette justice, elle s’imposera, quoi qu’il arrive. […] En France, quand j’ai voulu faire ce premier film… Je viens de vous parler du triangle de la traite négrière, de l’achat et de la vente des personnes – hommes, femmes et enfants, qui ont été enlevés d’Afrique, placés dans des bateaux et emmenés aux Etats-Unis ou aux Caraïbes pour travailler dans les champs, être vendus à des familles qui sont plus tard devenues les Rothschild et les Rockefeller. Jamais nous n’avons eu la chance de voir cette histoire, parce que le lobby très puissant qui domine le monde raconte l’histoire à l’aide d’un cinéma qui lui sert. C’est une propagande. Les investissements israéliens dans les armes sont importants, mais ils sont multipliés par 10 ou 20 quand on en arrive à l’industrie du cinéma. Cela signifie qu’à chaque fois, à Hollywood, qu’il y a un méchant, il était russe il y a un certain temps. Maintenant, il est iranien. Prenez Radio Farda, par exemple. C’est la stratégie de conquête et de domination du monde. N’oublions pas que le cinéma, c’est avant tout raconter une histoire, qui peut être un mensonge, car ce n’est pas un documentaire. Ainsi, ces mensonges sont orientés dans le cinéma d’une manière qui sert les intérêts des sionistes. Donc, faire un film qui raconte la vérité historique est difficile, parce que j’ai travaillé avec un historien pendant plus d’un an, et avec un scénariste de talent, et nous avons mis au point un scénario. Est-ce qu’il reflète la vérité ? Je ne sais pas vraiment, mais il a été écrit honnêtement, et c’est pourquoi il sera réalisé en Iran seulement, et bien sûr avec des stars de cinéma internationales des États-Unis et de France. Dieudonné M’Balla M’Balla (Télévision iranienne, 07.04.2010)
Je n’ai pas le droit à la prison, c’est évidemment une très très grande déception, parce que je m’y étais préparé, ça faisait partie de ma campagne promotionnelle. Dieudonné
Nous sommes entrés dans un mouvement qui est de l’ordre du religieux. Entrés dans la mécanique du sacrilège : la victime, dans nos sociétés, est entourée de l’aura du sacré. Du coup, l’écriture de l’histoire, la recherche universitaire, se retrouvent soumises à l’appréciation du législateur et du juge comme, autrefois, à celle de la Sorbonne ecclésiastique. Françoise Chandernagor
Même si pas grand monde en France ne mesure l’importance exacte du Conseil d’Etat, l’asservissement de « la plus haute juridiction administrative » au gouvernement est une étape noire pour le droit administratif français et, plus largement, pour les libertés publiques. … Sans entrer dans la controverse juridique entre le Tribunal administratif de Nantes qui considérait que les saillies antisémites ne constituaient pas le coeur du spectacle de Dieudonné, et le Conseil d’Etat qui a jugé l’inverse quelques heures plus tard sans avoir eu le temps matériel d’analyser le jugement de Nantes, et en l’absence d’un des avocats de Dieudonné qui se trouvait à Nantes, c’est le simple timing, qui condamne le Conseil d’Etat. Ce recours de Valls dans les minutes suivant le jugement de Nantes, et cette précipitation des juristes parisiens à rendre l’arrêt attendu avant les journaux de 20 Heures, et le début du spectacle : on ne décide pas de la liberté d’expression, en moins de temps qu’il n’en faut pour livrer une pizza quatre fromages. Daniel Schneidermann
Colporter complaisamment l’idée que notre pays serait raciste a l’immense inconvénient, au-delà du caractère infondé de ce jugement simpliste, de déculpabiliser tous ceux qui manifestent effectivement des tendances racistes. L’imitation et le mimétisme étant au coeur des dynamiques sociales, l’écho excessif donné au moindre «dérapage» participe involontairement au développement du phénomène qu’il prétend dénoncer. Car le «dérapant» de service joue un rôle crucial dans la comédie contemporaine. Il est l’exutoire idéal d’une société malade d’anxiété alterophobe qui s’exonère ainsi à bon compte de ses réflexes les moins avouables.Il existe encore des dérapages savamment contrôlés. Ceux-ci permettent à leurs auteurs d’attirer l’attention d’un public stupéfait. Les médias disent, avec une admiration à peine dissimulée, que la malheureuse petite phrase incriminée a permis, à toutes fins utiles, d’«ouvrir le débat». Marine Le Pen, comme Jean-Luc Mélenchon mais aussi François Fillon ou Jean-François Copé, ont usé de ce procédé. Le dérapage devient alors une provocation calculée destinée à forcer l’attention d’un auditoire rendu bien peu attentif par l’omniprésent bruit médiatique. Il n’est pas absolument certain que la qualité du débat public en sorte gagnante. Eric Dupin
L’image d’une salle de spectacle, encadrée par un cordon de CRS, restera un moment fort du rétablissement d’un ordre moral en France. Demain, le ministre de l’Intérieur obligera les opérateurs internet à retirer certaines vidéos. Après-demain, on devra obtenir une autorisation administrative avant de poster un tweet. «Laissons parler les imbéciles», écrivions-nous le mois dernier, en conclusion de notre rapport sur la liberté d’expression pour le think tank Generation libre. Aujourd’hui, l’imbécile s’appelle Dieudonné, et il faut le laisser parler, au nom des principes qui fondent notre démocratie; des principes énoncés par les encyclopédistes et inscrits dans la Déclaration des droits de l’homme. L’interdiction ex ante d’un spectacle fait prendre à notre pays une pente totalitaire. Le Conseil d’Etat a invoqué «l’ordre public». Mais en l’absence de troubles violents, l’ordre public consiste au contraire à garantir la liberté de réunion (…) Au lieu de fermer les guichets de Dieudonné, la police n’aurait-elle pas dû être déployée pour en garantir l’accès contre d’éventuels fauteurs de troubles ? Pour contourner cette objection, le Conseil d’Etat a introduit dans la jurisprudence, à l’évidence sous pression politique, la notion d’«atteinte à la dignité humaine» comme composante de l’ordre public. Voilà qui ouvre la voie à toutes les dérives. Pierre Tartakowsky, président de la Ligue des droits de l’homme, y a vu «une décision lourde de périls». Allons-nous laisser le juge définir notre dignité ? Le Conseil d’Etat estimera-t-il un jour que les films de Lars von Trier portent «atteinte à la dignité humaine» et qu’il faut les interdire préventivement ? Que Jonathan Littell, en décrivant le psychisme d’un officier SS, épouse les pensées de son héros et qu’il faut mettre les Bienveillantes au pilon ? On espère que la Cour européenne des droits de l’homme, qui a déjà maintes fois condamné la France pour violation de la liberté d’expression, sera saisie d’une telle aberration. Allons plus loin. Les lois mêmes qui répriment les propos antisémites (et tout autre propos «incitant à la discrimination» en fonction de la race, de la religion…) et l’incitation à la haine raciale sont discutables. En se substituant à l’exercice de la raison, elles déresponsabilisent. Une société forte doit pouvoir tolérer le pire (dans les limites de l’appel à la violence) car elle doit savoir y répondre, par l’argumentation et la critique. Une société faible ne sait qu’interdire, réduisant ses plus nobles valeurs en un «dogme mort», pour reprendre John Stuart Mill. Notre dogme mort, aujourd’hui, ce sont ces fameuses «valeurs de la République» que chacun brandit mais que plus personne ne se donne la peine d’exposer. Sacralisées, jugées irréfutables et donc jamais débattues, elles se vident de leur force. Aux Etats-Unis, le premier amendement garantit une liberté d’expression presque absolue. Craig Cobb, white supremacist ouvertement antisémite, raciste et hitlérien, fait donc régulièrement le tour des plateaux télé. Résultat, lorsqu’il a voulu organiser un grand rassemblement dans le Dakota pour Noël, une seule personne s’est présentée… et Craig Cobb est devenu la risée du pays. Si vous voulez vraiment combattre l’antisémitisme, répondez aux antisémites. Pour pouvoir leur répondre, laissez-les parler. Ecoutez leurs raisonnements, et réfutez-les. Si vous croyez en nos valeurs, refusez que l’Etat les impose par la force. Plutôt que d’ériger Dieudonné en héros antisystème, poursuivi par les caméras dans une voiture aux vitres teintées, invitons-le à discuter. Sortons sa haine au grand jour. Mettons-le face à ses lacunes. Gaussons-nous de ses vitupérations. Et il reviendra ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être : un petit imbécile. Gaspard KOENIG (Philosophe, président du think tank Generation libre et Aurélien PORTUESE Juriste, maître de conférences à l’université de Westminster)
Si je fais cette chronique, c’est parce que je tiens très très vite à prouver que l’on peut dépasser les limites, que l’on n’est pas forcément Manuel Valls, pas un cul cousu, un frileux… Sans pour autant véhiculer des idées dégueulasses. Cette chronique, c’est pour m’adresser à Dieudonné, à ses fans et aussi à tous les censeurs en puissance qui vont profiter de cette affaire Dieudonné pour nous empêcher de dépasser les limites, transgresser les règles. Comme c’est dit par la plupart des pro-Dieudonné: Valls est le meilleur attaché de presse de Dieudonné. Oui, il a mal géré cette affaire, évidemment! Il fait la une partout: pour certains illuminés, par lui-même, certains individus notamment les plus jeunes dont il viole la conscience, il est en train de passer pour Jésus Christ, pour une idole! Ils n’attendent que ça! Nicolas Bedos
Maintenant que le tumulte Dieudonnesque retombe un peu et que les matamores et autres tartuffes font mine d’avoir gagné, il est nécessaire de rappeler que Dieudonné a fabriqué moins d’antisémites que France Télévisions depuis plus d’une décennie. Il y a bien évidemment le fameux faux reportage al Dura de son correspondant à Jérusalem Charles Enderlin qui a coûté la vie à tant de gens dans le monde entier – Juifs ou non. Rappelons qu’à ce jour, France Télévisions continue à protéger cette propagande antisémite avec de l’argent public, l’argent du contribuable et de la redevance. Il y a aussi les documentaires trompeurs et mensongers de Thierry Thuillier qui ont participé au mouvement de détestation des Juifs et de l’Etat d’Israël ces quinze dernières années. Thierry Thuillier est devenu entre temps patron de France 2 et est toujours directeur de « l’information »… sur cette chaîne, on est obligé de mettre des guillemets quand on utilise le mot « information ». Par exemple, ce samedi 11 janvier 2014, dans les premières secondes du 20h, on a pu entendre le blondinet inculte, Laurent Delahousse ouvrir son journal par : «Ariel Sharon, une personnalité connue pour les massacres de Sabra et Chatilla en 1982… » Est-il utile de rappeler ici que ces massacres ont été effectués par des milices chrétiennes en riposte à l’assassinat de leur président, Bechir Gemayel ? Il y a aussi et surtout le matraquage permanent de la propagande anti-israélienne aux différents JT et dans les émissions de « débat » sur France Télévisions. Débat entre guillemets car ce n’en sont pas. Ce sont des émissions où des antisémites patentés débattent avec des gens qui ne sont qu’ « antisionistes », comme si cette distinction avait un sens. Des gens comme Pascal Boniface, en son temps idéologue du PS qui recommandait de placer l’Etat d’Israël dans « l’axe du mal » et qui suggérait à son parti de prendre à cœur la cause des « palestiniens » car il y a plus de musulmans en France que de Juifs… Des gens comme Dieudonné qui passaient des plateaux d’Ardisson à ceux de Frédéric Taddéï. On en a vu tellement aller d’un plateau à l’autre. Des Stéphane Hessel, des Tariq Ramadan, des Alain Soral, des Marc-Edouard Nabe… Marc-Edouard Nabe… c’est sur lui que j’aimerais conclure en rappelant une de ses citations (parmi tant d’autres abjectes) : « La Licra, vous savez ce que c’est ? Ce sont des gens qui se servent du monceau de cadavres d’Auschwitz comme du fumier pour faire fructifier leur fortune. » C’est aussi lui qui, sur France Télévisions, chez Frédéric Taddeï, défendait la légitimité des actions terroristes de Ben Laden. Selon lui, le terroriste saoudien « veut simplement punir les méchants qui se permettent de massacrer les terres des musulmans — qui sont ses frères — et qui se comportent comme des porcs sur toute la planète depuis des centaines d’années ». Philippe Karsenty

Attention: un crime peut en cacher un autre !

Au lendemain d’une polémique Dieudonné qui a non seulement porté un nouveau coup à la liberté d’expression en France mais a aussi accordé au bouffon des mollahs  en France le brevet de victime et de martyr qu’il recherchait …

Et à l’heure où l’on apprend qu’un juif brûlé en Lorraine vient enfin d’être reconnu innocent du crime rituel dont il avait été faussement accusé il y a presque trois siècles et demi …

Comment ne pas pas se demander combien il faudra encore attendre pour enfin innocenter l’Armée israélienne de la fausse accusation d’assassinat d’enfant

Qui, depuis bientôt 14 ans, lui colle à la peau suite à la véritable campagne de désinformation qu’ont monté contre elle France 2 et son indéboulonnable correspondant et faussaire Charles Enderlin ?

Et ne pas voir, comme le rappelle l’infatigable Philippe Karsenty, que ces derniers et les médias français en général ont fait et continuent à faire bien plus pour l’antisémitisme en France que notre Dieudonné national ?

L’antisémitisme en France, ce n’est pas Dieudonné, c’est France Télévisions

14 jan 2014

Philippe Karsenty

Dreuz

Maintenant que le tumulte Dieudonnesque retombe un peu et que les matamores et autres tartuffes font mine d’avoir gagné, il est nécessaire de rappeler que Dieudonné a fabriqué moins d’antisémites que France Télévisions depuis plus d’une décennie.

Il y a bien évidemment le fameux faux reportage al Dura de son correspondant à Jérusalem Charles Enderlin qui a coûté la vie à tant de gens dans le monde entier – Juifs ou non.

Rappelons qu’à ce jour, France Télévisions continue à protéger cette propagande antisémite avec de l’argent public, l’argent du contribuable et de la redevance.

Il y a aussi les documentaires trompeurs et mensongers de Thierry Thuillier qui ont participé au mouvement de détestation des Juifs et de l’Etat d’Israël ces quinze dernières années.

Thierry Thuillier est devenu entre temps patron de France 2 et est toujours directeur de « l’information »… sur cette chaîne, on est obligé de mettre des guillemets quand on utilise le mot « information ».

Par exemple, ce samedi 11 janvier 2014, dans les premières secondes du 20h, on a pu entendre le blondinet inculte, Laurent Delahousse ouvrir son journal par : «Ariel Sharon, une personnalité connue pour les massacres de Sabra et Chatilla en 1982… » Est-il utile de rappeler ici que ces massacres ont été effectués par des milices chrétiennes en riposte à l’assassinat de leur président, Bechir Gemayel ?

Il y a aussi et surtout le matraquage permanent de la propagande anti-israélienne aux différents JT et dans les émissions de « débat » sur France Télévisions. Débat entre guillemets car ce n’en sont pas.

Ce sont des émissions où des antisémites patentés débattent avec des gens qui ne sont qu’ « antisionistes », comme si cette distinction avait un sens.

Des gens comme Pascal Boniface, en son temps idéologue du PS qui recommandait de placer l’Etat d’Israël dans « l’axe du mal » et qui suggérait à son parti de prendre à cœur la cause des « palestiniens » car il y a plus de musulmans en France que de Juifs…

Des gens comme Dieudonné qui passaient des plateaux d’Ardisson à ceux de Frédéric Taddéï. On en a vu tellement aller d’un plateau à l’autre. Des Stéphane Hessel, des Tariq Ramadan, des Alain Soral, des Marc-Edouard Nabe…

Marc-Edouard Nabe… c’est sur lui que j’aimerais conclure en rappelant une de ses citations (parmi tant d’autres abjectes) : « La Licra, vous savez ce que c’est ? Ce sont des gens qui se servent du monceau de cadavres d’Auschwitz comme du fumier pour faire fructifier leur fortune. »

C’est aussi lui qui, sur France Télévisions, chez Frédéric Taddeï, défendait la légitimité des actions terroristes de Ben Laden. Selon lui, le terroriste saoudien « veut simplement punir les méchants qui se permettent de massacrer les terres des musulmans — qui sont ses frères — et qui se comportent comme des porcs sur toute la planète depuis des centaines d’années ».

Eh bien, pour parler de l’affaire Dieudonné, c’est Marc-Edouard Nabe que Taddéï est allé chercher vendredi dernier. Heureusement qu’Emilie Frèche était sur le plateau pour signaler cette incongruité : Emilie Frèche interpelle Frédéric Taddeï.

Oui, à court terme, Dieudonné est réduit au silence. Mais pour si peu de temps, et après avoir profité d’une des plus belles campagnes de communication planétaire.

De plus, la relève antisémite est déjà sur le pont, déjà sur les écrans, prête à distiller sa haine, en connaissant maintenant les limites à ne pas dépasser pour ne pas risquer l’exclusion médiatique.

Les apprentis propagandistes de l’antisionisme/ antisémitisme, ont retenu la leçon et nul doute que de médiocres personnages, que nous ne connaissons pas encore, prendront le relais pour propager la haine du Juif et d’Israël de façon … plus feutrée.

Sur France Télévisions en avant première, bien sûr, et ensuite partout ailleurs…

Voir aussi:

Philippe Karsenty menacé par France Télévisions répond : “chiche !”

22 jan 2014

Philippe Karsenty

Le 14 janvier 2014, j’ai publié sur Dreuz.info que : “L’antisémitisme en France, ce n’est pas Dieudonné, c’est France Télévisions”. L’article faisait suite à mon interview vidéo : « Dieudonné a déshonoré l’antisionisme, c’est pour ça qu’ils lui en veulent. »

En réponse, France Télévisions a envoyé le message suivant à Dreuz.info :

Demande de retrait

Nous vous écrivons afin d’attirer votre attention sur les commentaires d’un article paru sur votre site internet, disponible à l’URL suivant :

http://www.dreuz.info/2014/01/lantisemitisme-en-france-ce-nest-pas-dieudonne-cest-france-televisions/

Cet article contient à l’encontre de France Télévisions et de Monsieur Thierry Thuillier des propos gravement attentoires à leur honneur et considération constitutifs du délit de diffamation à leur encontre prévu et réprimé par la loi du 28 juillet 1881. Ainsi, par la présente, nous vous prions de retirer cet article de votre site internet dans les plus brefs délais. Nous faisons par ailleurs les plus expresses réserves de nos droits.

La direction juridique

France Télévisions

Mesdames et Messieurs de France Télévisions, nous nous connaissons assez bien maintenant, vous savez où me trouver.

Alors je vous invite à engager au plus vite des poursuites à mon encontre afin que nous puissions débattre publiquement de la propagande antisémite que vous déversez depuis plus de 13 ans dans les esprits de nos concitoyens français.

Car ce débat ne pourra se dérouler que devant des magistrats, puisque vous avez toujours refusé d’informer vos téléspectateurs des critiques sérieuses qui sont portées contre votre « travail ».

Je sais, la procédure que vous avez engagée en 2004 contre moi dans le cadre du faux reportage sur la mise en scène de la « mort » de Mohamed al Dura n’est pas terminée, puisque nous allons prochainement nous retrouver devant la Cour de cassation.

Cet article vous a intéressé ? Inscrivez-vous à notre newsletter pour recevoir les nouveaux articles de Dreuz, une fois par jour en fin d’après-midi.

Mais, Messieurs Pflimlin et Thuillier, n’hésitez pas à lancer cette nouvelle procédure.

Dans l’attente de recevoir votre papier bleu, je vous prie de croire à l’expression de mon impatience de débattre à nouveau avec vous.

Voir encore:

Voltaire ne reconnaîtrait plus son pays

Gaspard KOENIG Philosophe, président du think tank Generation libre et Aurélien PORTUESE Juriste, maître de conférences à l’université de Westminster

Libération

16 janvier 2014

L’image d’une salle de spectacle, encadrée par un cordon de CRS, restera un moment fort du rétablissement d’un ordre moral en France. Demain, le ministre de l’Intérieur obligera les opérateurs internet à retirer certaines vidéos. Après-demain, on devra obtenir une autorisation administrative avant de poster un tweet. «Laissons parler les imbéciles» (1), écrivions-nous le mois dernier, en conclusion de notre rapport sur la liberté d’expression pour le think tank Generation libre. Aujourd’hui, l’imbécile s’appelle Dieudonné, et il faut le laisser parler, au nom des principes qui fondent notre démocratie; des principes énoncés par les encyclopédistes et inscrits dans la Déclaration des droits de l’homme. L’interdiction ex ante d’un spectacle fait prendre à notre pays une pente totalitaire. Le Conseil d’Etat a invoqué «l’ordre public». Mais en l’absence de troubles violents, l’ordre public consiste au contraire à garantir la liberté de réunion : c’est le sens de la jurisprudence Benjamin. En 2011, les autorités avaient protégé sur cette base les théâtres jouant la pièce de Romeo Castellucci Sur le concept du visage du fils de Dieu, jugée «christianophobe». Au lieu de fermer les guichets de Dieudonné, la police n’aurait-elle pas dû être déployée pour en garantir l’accès contre d’éventuels fauteurs de troubles ?

Pour contourner cette objection, le Conseil d’Etat a introduit dans la jurisprudence, à l’évidence sous pression politique, la notion d’«atteinte à la dignité humaine» comme composante de l’ordre public. Voilà qui ouvre la voie à toutes les dérives. Pierre Tartakowsky, président de la Ligue des droits de l’homme, y a vu «une décision lourde de périls». Allons-nous laisser le juge définir notre dignité ? Le Conseil d’Etat estimera-t-il un jour que les films de Lars von Trier portent «atteinte à la dignité humaine» et qu’il faut les interdire préventivement ? Que Jonathan Littell, en décrivant le psychisme d’un officier SS, épouse les pensées de son héros et qu’il faut mettre les Bienveillantes au pilon ? On espère que la Cour européenne des droits de l’homme, qui a déjà maintes fois condamné la France pour violation de la liberté d’expression, sera saisie d’une telle aberration.

Allons plus loin. Les lois mêmes qui répriment les propos antisémites (et tout autre propos «incitant à la discrimination» en fonction de la race, de la religion…) et l’incitation à la haine raciale sont discutables. En se substituant à l’exercice de la raison, elles déresponsabilisent. Une société forte doit pouvoir tolérer le pire (dans les limites de l’appel à la violence) car elle doit savoir y répondre, par l’argumentation et la critique. Une société faible ne sait qu’interdire, réduisant ses plus nobles valeurs en un «dogme mort», pour reprendre John Stuart Mill. Notre dogme mort, aujourd’hui, ce sont ces fameuses «valeurs de la République» que chacun brandit mais que plus personne ne se donne la peine d’exposer. Sacralisées, jugées irréfutables et donc jamais débattues, elles se vident de leur force.

Aux Etats-Unis, le premier amendement garantit une liberté d’expression presque absolue. Craig Cobb, white supremacist ouvertement antisémite, raciste et hitlérien, fait donc régulièrement le tour des plateaux télé. Résultat, lorsqu’il a voulu organiser un grand rassemblement dans le Dakota pour Noël, une seule personne s’est présentée… et Craig Cobb est devenu la risée du pays.

Si vous voulez vraiment combattre l’antisémitisme, répondez aux antisémites. Pour pouvoir leur répondre, laissez-les parler. Ecoutez leurs raisonnements, et réfutez-les. Si vous croyez en nos valeurs, refusez que l’Etat les impose par la force. Plutôt que d’ériger Dieudonné en héros antisystème, poursuivi par les caméras dans une voiture aux vitres teintées, invitons-le à discuter. Sortons sa haine au grand jour. Mettons-le face à ses lacunes. Gaussons-nous de ses vitupérations. Et il reviendra ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être : un petit imbécile.

(1) «Libération» du 20 décembre.

Gaspard KOENIG Philosophe, président du think tank Generation libre et Aurélien PORTUESE Juriste, maître de conférences à l’université de Westminster

Voir enfin:

Un village lorrain réhabilite un juif brûlé en 1670

Le Figaro.fr avec AFP

19/01/2014

Raphaël Levy avait été condamné à tort d’un meurtre rituel il y a 344 ans. Le village avait depuis été déclaré «maudit» et aucun juif n’y mettait plus les pieds.

La commune de Glatigny en Moselle a réhabilité dimanche un juif innocent, 344 ans après sa condamnation à mort en 1670 à Metz pour le meurtre d’un garçonnet du village. Raphaël Levy, un marchand de bestiaux juif originaire de Boulay, avait été désigné coupable d’avoir enlevé et tué le petit Didier Lemoine, un enfant du village âgé de 3 ans.

Des membres du Consistoire israélite de Moselle, le président du Consistoire central de Paris Joël Mergui, le maire Victor Stallone (sans étiquette) et le préfet de Moselle ont dévoilé une plaque rendant hommage au « martyr juif de Boulay » accusé d’un « crime rituel qu’il n’avait pas commis ». La cérémonie solennelle a rassemblé plus d’une centaine de personnes, selon les participants. Des descendants de Raphaël Levy étaient également présents.

«Glatigny était maudite»

« Aujourd’hui nous repartons à zéro, nous sommes réconciliés, nous reprenons des relations normales avec la communauté juive », a réagi avec satisfaction le maire. « Glatigny était maudite depuis cette époque en raison d’un arrêté moral pris par la communauté israélite. »

Henry Schumann, en charge du patrimoine au sein du Consistoire de Moselle, a qualifié cet hommage de « grand moment de réconciliation républicaine ». Le village avait depuis 1670 été déclaré « gessaert » (maudit) interdisant à tout juif d’y passer la nuit, une interdiction qui était encore respectée de nos jours. « Depuis cette époque il n’y a jamais eu aucun juif à Glatigny », a expliqué Henry Schumann. La réhabilitation de Raphaël Levy permet désormais aux juifs de se rendre à nouveau dans le village.

«Nous avons tourné une page»

« La réconciliation n’a pas été facile. Aujourd’hui nous avons levé symboliquement cet interdit. Nous avons tourné une page », a réagi Henry Schumann soulignant avoir entamé les premières recherches historiques sur cet homme il y a quatre ans. Le nom de Raphaël Levy avait été quasiment oublié de la mémoire du village, a souligné le maire. « En fin de compte ce qui nous a séparés nous a réconciliés », a commenté l’élu.

Voir par ailleurs:

Dieudonné, sur une chaîne télévisée iranienne, évoque sa nouvelle chanson pour enfants « Shoananas » et vante la liberté d’expression en Iran, plus grande qu’en France

Ci-dessous des extraits d’une interview de l’humoriste français Dieudonné M’bala M’bala, diffusée le 7 avril 2010 sur la télévision iranienne en anglais Press TV. L’interview a été doublée en anglais par la chaîne. Les sous-titres de MEMRI TV en français se basent sur le doublage en anglais, et sur les paroles de Dieudonné (et de la présentatrice) en français à chaque fois que celles-ci sont audibles.

Interviewer: Quand avez-vous commencé à faire la comédie contre le sionisme ?

Dieudonné: En fait, j’ai fait des sketches contre toutes les formes d’extrémisme, mais la liberté d’expression en France s’arrête là quand on parle d’Israël. On n’a pas le droit d’en parler. Je dois ajouter que nous avons quelqu’un à la tête du gouvernement qui est ouvertement sioniste. Je crois qu’il est l’une des personnes les plus sionistes qu’il y ait jamais eu en France.

Interviewer: Pourquoi êtes-vous contre le sionisme ? C’est quoi, votre motivation ?

Dieudonné: Eh bien, moi, ça a commencé tout simplement avec la compétition publique – la République qui n’est pas égale avec tous ses enfants. Ce que je veux dire, c’est qu’en France, par exemple, on commémore uniquement une souffrance qui concerne la Shoah. Les autres souffrances de l’humanité dues à l’injustice ne sont jamais évoquées. Par exemple, l’esclavage dans les colonies françaises, la guerre d’Algérie, et de nombreux autres événements, ne sont jamais mentionnés.

Le lobby sioniste impose une compétition de forces inégales, une hiérarchie dans la souffrance des différentes communautés, ce qui est absolument obscène. Mais cela n’est pas surprenant, venant d’un type de personnes dotées d’un caractère immoral ou injuste, vulgaires et médiocre sur le plan philosophique. Mais aujourd’hui, ils prennent la France en otage, et nous sommes entre les mains de ces ignares, qui se sont eux-mêmes organisés et regroupés en mafia, et dirigent le pays qui mérite mieux, évidemment, que ses dirigeants aujourd’hui.

[…]

 

Malheureusement, aujourd’hui, les pouvoirs publics s’en prennent aux humoristes et à moi en particulier, directement. Les autres humoristes sont un peu pareils, et la liberté d’expression est à la baisse en France.

Vous, en Iran, toutefois – en tous cas sur le sujet du sionisme… Il y a beaucoup de liberté d’expression ici. Le sujet du sionisme n’est pas considéré comme un gros problème, on s’en fout un peu, parce que tout le monde peut parler.

Mais en France, c’est vraiment tabou, parce que la Franceest dirigée par les sionistes, qui essayent d’éradiquer tout ce qui n’est pas dans leur intérêt. Ce sont des gens qui ont beaucoup de pouvoir, me semblent violents, sans aucun courage. Ils vous poignardent dans le dos et vous neutralisent économiquement.

J’ai moi-même été agressé dans la rue par quatre Israéliens. Je dois ajouter qu’ils ont été arrêtés. Je suis allé en prison, mais les médias n’en ont pas parlé. Mes enfants ont également été attaqués – mes deux petits garçons – mais encore une fois, les médias n’en ont pas parlé.

Ils savent dire une seul chose – ces médias qui se conforment au sionisme – et c’est ce qu’ils n’arrêtent pas de dire: « antisémite, antisémite ». Mais ce n’est pas vrai. La vérité est que je ne suis pas un antisémite, mais en réalité, cette histoire n’a jamais existé. En ce qui me concerne, je n’ai jamais eu de problèmes avec la religion juive, bien évidemment.

[…]

 

Interviewer: Vous avez dit que c’est de la comédie, qu’elle doit faire rire les gens, mais comment rire de la souffrance d’autrui ?

Dieudonné: Non, moi je ne veux pas – et je ne comprends pas – qu’on puisse rire de la souffrance des autres personnes. Mais je peux rire de la façon dont la souffrance est utilisée. Par exemple, en France, l’Holocauste, qui est devenu comme une religion dominante, a remplacé le Christ. Nous sommes obligés de nous soumettre à ce dogme, de prier pour lui quasiment chaque soir, de l’apprendre à nos enfants.

C’est l’utilisation par les sionistes de cette souffrance des Juifs – qui ont évidemment souffert – mais bien sûr, pas plus que beaucoup d’autres dans l’histoire. C’est une souffrance qui ne devrait pas être niée – pas plus que les autres. Or ils ont commercialisé cette souffrance. Voilà quelque chose dont on peut rire.

Je viens de terminer d’écrire une chanson, une petite chanson pour les enfants qui s’appelle « Shoananas », où j’essaie d’expliquer qu’il ne faut pas se laisser aller à cette hiérarchisation des souffrances parce que l’humanité tout entière a souffert. Aucun peuple n’est au-dessus des autres. Pour ceux qui croient en Dieu, Il veille sur nous, et pour les autres, qui n’y croient pas, il y a la nature et l’évolution ou probablement plein d’autres choses.

Ce que je veux dire, c’est que le sionisme divise l’humanité pour régner. Il essaie de régner en nous soulevant les uns contre les autres. Ils ont organisé toutes les guerres et tous les désordres de la planète. Ils ont été impliqués dans la traite négrière. Il faut savoir que 90% des bateaux qui déportaient les Noirs d’Afrique vers les Antilles appartenaient à des Juifs, et la majorité des marchands d’esclaves étaient des Juifs. De toute évidence, aujourd’hui, les Juifs ne sont pas responsables de ce qui s’est passé, mais c’est une réalité, et c’est, par exemple, quelque chose dont nous ne sommes pas autorisés à parler.

[…]

Le président (français) a fait des déclarations contre les Noirs absolument insupportables. C’est un homme qui aime l’argent et le luxe qu’il apporte, mais pousser à la déforestation et au massacre de la population… La déforestation est une forme de génocide, vu la façon dont elle détruit l’environnement où les gens vivent. Tandis que lui… et son ami Vincent Bolloré – qui représente la plus grande des entreprises françaises – pille l’Afrique avec Sarkozy. Cela continue. L’Afrique est dominée – à la fois militairement et économiquement – et cela est tout à fait intolérable.

[…]

Contrairement à l’Iran, la Francene dispose pas de ressources naturelles. Par conséquent, tout comme les États-Unis et Israël, elle doit obtenir les matières premières dont elle a besoin d’autres pays dans le monde. Pour organiser des guerres, pour organiser le 11 septembre, pour pouvoir faire valoir la nécessité d’une guerre contre le terrorisme et aller faire la guerre en Afghanistan, et ouvrir des bases militaires en Irak, etc. La liste est longue. Les États-Unis sont en train de s’effondrer. Je connais un peu ce pays, et je visite le Canada très souvent. Nous avons vu cela se produire avec le système de la bourse qui s’effondre – c’est un système injuste – où l’on ruine des gens. Un petit nombre de gens mènent à la ruine d’un pays et éliminent les emplois de nombreuses personnes. C’est un système sioniste.

[…]

 

Je ne veux pas me lancer dans les affaires intérieures de l’Iran. Je ne connais pas l’histoire de l’Iran. Ce que je connais, c’est la voix de votre président. C’est une voix, je pense, dont vous pouvez être fiers, parce que lorsque nous l’entendons en dehors des frontières, elle inspire et donne du courage. Il permet aux gens de dire finalement: Nous sommes capables de résister à ce qui semblait être irrésistible. Nous ne devons pas oublier qu’ils sont très riches, et avec tout le glamour qui les entoure, ils peuvent causer des problèmes à certaines personnes.

Interviewer: Vous avez eu un entretien avec le président Mahmoud Ahmadinejad. Est-ce que vous voulez nous dire ce qui s’est passé pendant cet entretien et ce dont vous avez parlé?

[…]

Dieudonné:
Il a porté essentiellement sur les gens qui subissent des injustices. On était assez d’accord pour dire que la culture est, essentiellement, aujourd’hui dans le monde, le moyen de lutter de façon pacifiste contre les injustices et le sionisme en l’occurrence. Et l’humour en particulier.

Je voudrais parler de ce projet appelé Shoananas. Ce qui que m’a vraiment étonné, c’est de voir l’ouverture d’esprit du président, et la perspective que par la culture, on peut changer le monde, changer les rapports entre les êtres humains, et puis voir disparaître peut-être l’égoïsme, le mensonge et le racisme qui sont aujourd’hui intégrés, portés par le projet sioniste. Et je crois que l’Iran, par exemple, crée le mouvement. Et je peux imaginer que c’est un lourd fardeau pour les Iraniens. Les sacrifices et le désir des jeunes de voir quelque chose changer, que je comprends, et c’est complètement légitime… Je ne vais pas faire de commentaires à ce sujet. Mais vous devez savoir que ces efforts ont fait de l’Iran un pays qui est devenu le dernier champ de bataille de la résistance, qui l’aide à se développer dans le monde entier – comme au Venezuela, par exemple.

 

En Europe, les mouvements politiques, comme le parti anti-sioniste, se développent. Il a été créé en France par Yahia Gouasmi et moi-même. Aujourd’hui, il se développe en Belgique, en Suisse et partout. Partout les gens prennent conscience. Ils commencent à voir, à comprendre le lavement de cerveau qu’on nous a fait, que c’était de l’illusion. Les combattants doivent se réveiller – les combattants de la paix bien évidemment, ceux qui sont attachés à la justice. Nous nous sommes transformée en moutons, en chatons nourris d’illusions et de soumission. Aujourd’hui, le chaton devient un lion qui se retourne contre les sionistes.

[…]

Il est clair que nous sommes juste au début de la route, mais sur le modèle iranien, une révolution se développe en France, et nous adhérons à l’idéologie.

Interviewer: Avez-vous obtenu de bons résultats dans les sondages pour l’Union européenne ? Vous avez eu du succès ? Vous êtes content ?

Dieudonné:
Je vous dis, 40 000 personnes, c’est… On part de trois personnes, on arrive à 40,000, ce qui correspond, sur l’échiquier politique parisien, à 1.3% des voix. Bien sûr, je dois mentionner que 60% se sont abstenus. Mais comme première étape, nous avons fait beaucoup mieux que beaucoup d’autres partis. Par rapport aux moyens que nous avons eus, c’est un résultat qui est exceptionnel. Si vous multipliez ces moyens par dix, nous pouvons devenir une opposition dans les années à venir, je pense.

Ma vocation est de faire rire les gens et de poursuivre mes activités d’artiste, mais certaines personnes ont pris le mouvement dans leurs propres mains, et il grandit. Ce sont ceux qui y adhèrent. Si je suis ici, c’est parce qu’il y a ici des gens qui nous suivent, qui nous observent, et nous laissent rencontrer d’autres gens. L’Iran est devenu un lieu où les anti-sionistes peuvent se développer, se rencontrer, simplement pour parler.

[…]

Interviewer: Bien que la route soit semée d’embûches, comment voyez-vous le futur de votre parti ?

Dieudonné: Je pense que nous obtiendrons de très bons résultats aux prochaines élections, et si Dieu le veut, un jour, nous gagnerons même les élections présidentielles et changerons de façon radicale la politique et la direction que prend actuellement la France, direction suicidaire, parce que la France ne peut plus continuer comme ça. Elle est gérée de manière colonialiste, comme si tout allait continuer de la même manière, que nous allions continuer à piller d’autres pays. Finalement, nous aurons besoin d’établir la justice, et cette justice, elle s’imposera, quoi qu’il arrive.

[…]

Shoananas sortira cet été. C’est un moyen qui permettra aux enfants de danser et d’apprendre en même temps. J’aime l’ananas, donc je pense que ce clip va nous permettre de nous amuser. Normalement, nous serons en tournée, et je vais faire venir le spectacle ici à Téhéran.

Interviewer: Merci beaucoup. La dernière question que j’ai pour vous, c’est à propos du film que vous allez réaliser ici, en Iran. Souhaitez-vous nous en dire plus à ce sujet?

[…]

Dieudonné: En France, quand j’ai voulu faire ce premier film… Je viens de vous parler du triangle de la traite négrière, de l’achat et de la vente des personnes – hommes, femmes et enfants, qui ont été enlevés d’Afrique, placés dans des bateaux et emmenés aux Etats-Unis ou aux Caraïbes pour travailler dans les champs, être vendus à des familles qui sont plus tard devenues les Rothschild et les Rockefeller.

Jamais nous n’avons eu la chance de voir cette histoire, parce que le lobby très puissant qui domine le monde raconte l’histoire à l’aide d’un cinéma qui lui sert. C’est une propagande.

Les investissements israéliens dans les armes sont importants, mais ils sont multipliés par 10 ou 20 quand on en arrive à l’industrie du cinéma. Cela signifie qu’à chaque fois, à Hollywood, qu’il y a un méchant, il était Russe il y a un certain temps. Maintenant, il est Iranien. Prenez Radio Farda, par exemple. C’est la stratégie de conquête et de domination du monde. N’oublions pas que le cinéma, c’est avant tout raconter une histoire, qui peut être un mensonge, car ce n’est pas un documentaire. Ainsi, ces mensonges sont orientés dans le cinéma d’une manière qui sert les intérêts des sionistes.

Donc, faire un film qui raconte la vérité historique est difficile, parce que j’ai travaillé avec un historien pendant plus d’un an, et avec un scénariste de talent, et nous avons mis au point un scénario. Est-ce qu’il reflète la vérité ? Je ne sais pas vraiment, mais il a été écrit honnêtement, et c’est pourquoi il sera réalisé en Iran seulement, et bien sûr avec des stars de cinéma internationales des États-Unis et de France.

3 Responses to Antisémitisme: Attention, un crime peut en cacher un autre ! (Anti-semitism in France: It’s not Dieudonné, it’s France Télévisions, stupid !)

  1. […] qu’en ces temps de retour à la police de la pensée où on va bientôt se faire trainer devant les tribunaux pour avoir osé […]

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  2. jcdurbant dit :

    QUEL AGENT DE L’IRAN EN FRANCE ? (Devinez qui sert de bras armé humoristique à la subversion et au terrorisme iraniens en France et en Europe ?)

    « En Europe, les mouvements politiques, comme le parti anti-sioniste, se développent. Il a été créé en France par Yahia Gouasmi et moi-même. Aujourd’hui, il se développe en Belgique, en Suisse et partout. Partout les gens prennent conscience. Ils commencent à voir, à comprendre le lavement de cerveau qu’on nous a fait, que c’était de l’illusion. Les combattants doivent se réveiller – les combattants de la paix bien évidemment, ceux qui sont attachés à la justice. Nous nous sommes transformés en moutons, en chatons nourris d’illusions et de soumission. Aujourd’hui, le chaton devient un lion qui se retourne contre les sionistes. »

    Dieudonné

    Le 2 octobre 2018, la police française a effectué une perquisition au Centre Zahra France, centre pro-iranien et pro-Hezbollah, situé à Grande Synthe, dans le nord de l’Hexagone, à proximitié de Dunkerque. Paris a gelé les avoirs du centre, ainsi que ceux de la Direction de la Sécurité intérieure du Ministère du Renseignement iranien, du vice-ministre du Renseignement iranien chargé des opérations, Saeid Hashemi Moghadam, et du diplomate iranien en poste à Vienne, Assadollah Asadi. Le même jour, des perquisitions ont été effectuées aux domiciles de 12 membres du centre et des armes ont été découvertes. Les événements font suite à un attentat déjoué, qui devait être perpétré lors du rassemblement annuel des Moudjahidines du peuple iranien, le 30 juin 2018 à Villepinte, en Seine-Saint-Denis, et qui aurait été commandité par Moghadam.

    MEMRI avait attiré l’attention sur le Centre Zahra dans plusieurs rapports, et ce dès 2010.

    Ci-dessous une rétrospective des événements ayant conduit au gel des avoirs et au repérage du Centre Zahra, des extraits de rapports de MEMRI sur le fondateur du Centre, le chiite algérien Yahia Gouasmi, qui a également créé le Parti antisioniste en France, et l’extrait d’une vidéo de MEMRI TV présentant une allocution prononcée par le cheikh Ali Talal.

    Attentat déjoué du 30 juin sur le sol français – Les autorités françaises visent le Centre Zahra, pro-iranien

    Le 2 octobre, le gouvernement français a publié un communiqué annonçant le gel des avoirs de hauts-représentants iraniens. Le communiqué cite trois ministres français évoquant la nécessité d’assainir les canaux de financement du terrorisme en France et de prévenir toutes les formes de terrorisme, quelle qu’en soit la source.

    Communiqué :

    « Une tentative d’attentat a été déjouée à Villepinte [près de Paris] le 30 juin dernier. Cet acte d’une extrême gravité envisagé sur notre territoire ne pouvait rester sans réponse. Par arrêté du 2 octobre 2018 du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et du ministre de l’Economie et des Finances et sans préjudice des résultats de l’action pénale entreprise contre les initiateurs, les auteurs et les complices de ce projet d’attentat, la France a pris des mesures préventives ciblées et proportionnées sous la forme de l’adoption des mesures nationales de gels des avoirs de Assadollah Asadi et de Saeid Hashemi Moghadam, ressortissants iraniens, ainsi que de la Direction de la Sécurité intérieure du Ministère du Renseignement iranien.

    En prenant cette décision, la France rappelle sa détermination à lutter contre le terrorisme, en particulier sur son propre territoire.

    Pour Jean-Yves Le Drian, « l’attentat déjoué à Villepinte confirme la nécessité d’une approche exigeante dans nos relations avec l’Iran ».

    Gérard Collomb réaffirme sa « détermination à tout mettre en œuvre pour prévenir toute forme de terrorisme, d’où qu’elle vienne ».

    Bruno Le Maire souligne que « nous devons assécher les canaux de financement des terroristes afin de mettre fin à leurs actes intolérables. Nous agissons au niveau national avec fermeté et nous continuons à renforcer les dispositifs au niveau international ».

    Selon des informations rapportées, le vice-ministre iranien du Renseignement, Saeid Hashemi Moghadam, a commandité l’attentat déjoué contre un rassemblement du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) au nord de Paris. L’ancien maire de la ville de New York, Rudy Giuliani, avait prononcé un discours lors du rassemblement. Le même jour, un Iranien et son épouse avaeint été arrêtés dans la banlieue de Woluwé, à Bruxelles. Ils ont été interpellés en possession d’un demi-kilo d’explosifs TATP [peroxyde d’acétone].

    Les enquêteurs ont déclaré qu’un diplomate iranien en poste à Vienne, Assadolah Asadi, leur avait fourni ces explosifs au Luxembourg quelques jours plus tôt. Le 2 octobre, jour du gel des avoirs, une importante descente de Police a été effectuée à Grande-Synthe, dans la périphérie de Dunkerque, au nord de la France, aux domiciles de 11 ressortissants français et d’un ressortissant syrien, tous liés au Centre Zahra, une association musulmane chiite pro-iranienne proche du Hezbollah, créée en 2005. Plusieurs armes y ont été trouvées.

    Selon Le Monde, « En lançant une perquisition de police au Centre Zahra France, fondé à Grande-Synthe (Nord) par Yahia Gouasmi, mardi 2 octobre, Paris s’attaque à un relais d’influence de la République islamique d’Iran. Association à vocation religieuse mais aux engagements très politiques, le Centre Zahra se trouve depuis près de dix ans au carrefour de la défense des intérêts iraniens dans l’Hexagone et de divers réseaux d’extrême droite et identitaires, rassemblés sous la bannière d’un ‘antisionisme’ virulent. »

    MEMRI a attiré l’attention sur le Centre Zahra dès 2010

    Dès 2010, en dénonçant les propos de l’humoriste antisémite et anti-sioniste Dieudonné M’bala M’bala, MEMRI attirait également l’attention sur Yahia Gouasmi, fondateur du Centre Zahra, dont Dieudonné faisait l’éloge en ces termes : « En Europe, les mouvements politiques, comme le parti anti-sioniste, se développent. Il a été créé en France par Yahia Gouasmi et moi-même. Aujourd’hui, il se développe en Belgique, en Suisse et partout. Partout les gens prennent conscience. Ils commencent à voir, à comprendre le lavement de cerveau qu’on nous a fait, que c’était de l’illusion. Les combattants doivent se réveiller – les combattants de la paix bien évidemment, ceux qui sont attachés à la justice. Nous nous sommes transformée en moutons, en chatons nourris d’illusions et de soumission. Aujourd’hui, le chaton devient un lion qui se retourne contre les sionistes. »

    Le rapport en deux parties de MEMRI publié en 2011 sur les sites web islamistes européens contenait une photo datant de 2009 de Gouasmi en compagnie du président iranien Mahmoud Ahmadinejad et de Dieudonné. Le rapport de MEMRI indiquait : « Le site Web [sunnite Tawhid] montre une photo prise lors de la visite de Dieudonné en Iran, en novembre 2009, de Dieudonné en compagnie du président iranien Mahmoud Ahmadinejad et de l’activiste chiite Yahia Ghouasmi, président de la Fédération chiite de France, fondateur du Centre chiite Zahra et activiste chiite à la tête du parti antisioniste pro-iranien sur le sol français. »

    Un rapport de MEMRI de 2014 sur Dieudonné et sa promotion d’une sous-culture antisémite humoristique rappelait que Gouasmi était président de la Fédération chiite de France, fondateur du Centre chiite Zahra et activiste chiite à la tête du Parti antisioniste pro-iranien sur le sol français.

    Vidéo de MEMRI TV : Le cheikh chiite Ali Talal évoque les « sionistes maudits, criminels et arrogants » au Centre Zahra

    Au courant de l’année, MEMRI TV a mis en ligne une vidéo du cheikh Ali Talal prononçant des sermons prononcés au Centre Zahra en avril et en mai 2018, dans lesquels il se réfère aux « sionistes maudits, criminels et arrogants », avertissant « nous ne fermerons pas les yeux » tant que le sionisme ne sera pas extirpé. Et d’ajouter que sionistes sont « la source de tous les conflits »…

    http://memri.fr/2018/10/05/france-perquisitions-au-centre-zahra-proche-du-hezbollah-et-de-liran-gel-davoirs-de-representants-iraniens-rapports-de-memri-sur-le-centre-remontant-a-2010/

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