Présidentielles 2012: Quand Obama fait du Hollande (Wat About Di Working Claas?)

Comment Hollande a justifié l'expression des "sans dent" à Davet et Lhomme - YouTubeWat About Di Working Claas? Linton Kwesi Johnson
J’apprends que le gouvernement estime que le peuple a ‘trahi la confiance du régime’ et ‘devra travailler dur pour regagner la confiance des autorités’. Dans ce cas, ne serait-il pas plus simple pour le gouvernement de dissoudre le peuple et d’en élire un autre ? Bertold Brecht
75 !? Ah ouais ! Bon, là, c’est vrai que c’est pas pareil… 75 !!! Vous savez… Dieu bénisse l’Amérique de ne pas avoir une telle loi ! Will Smith
La vérité, c’est que c’est notre défi de persuader les gens que le progrès est possible, alors qu’ils n’en voient pas beaucoup de preuves dans leur vie quotidienne. Dans beaucoup de petites villes de la Pennsylvanie, comme dans beaucoup de petites villes du Midwest, cela fait 25 ans que les emplois sont partis et que rien ne les a remplacés. Elles ont été oubliées par l’administration Clinton et par l’administration Bush, et chaque administration successive promettait que, d’une façon ou d’une autre, ces villes allaient retrouver leur vitalité, alors qu’elles ne l’ont pas fait. Il n’est donc pas étonnant que les gens deviennent amers, qu’ils s’accrochent aux armes à feu et à la religion, à l’antipathie envers ceux qui ne leur ressemblent pas, aux discours anti-immigration ou au protectionnisme commercial, comme moyen de s’expliquer leur frustrations. Barack Obama (2008)
J’ai fait part de mon opposition à cela. Je pense que cela n’est pas nécessaire. Je crois que le mariage est l’union d’une homme et d’une femme. Je ne suis pas en faveur du mariage gay. Mais quand vous commencez à jouer avec les constitutions juste pour interdire à quelqu’un de prendre soin de quelqu’un d’autre, il me semble que cela n’est pas ce que veut l’Amérique. Habituellement, nos constitutions étendent les libertés, elles ne les réduisent pas. Barack Obama (MTV)
Je veux dialoguer directement avec l’Iran et la Syrie. Nous ne stabiliserons pas la région si nous ne parlons pas à nos ennemis. Lorsqu’on est en désaccord profond avec quelqu’un, il faut lui parler directement. Barack Obama (2008)
Si je suis demain président de la République, la justice ira jusqu’au bout sur toutes les affaires. Elle ne sera pas entravée, les parquets ne feront pas appel. Ils ne recevront aucune instruction individuelle de la chancellerie. Et si des élus, socialistes ou autres, sont condamnés pour des faits de corruption, ils ne pourront pas se présenter pendant dix ans. Je n’aurai pas autour de moi à l’Élysée des personnes jugées et condamnées. François Hollande
J’ouvrirai le droit au mariage et à l’adoption aux couples homosexuels. Hollande (Programme PS)
Les Israéliens se sont surarmés et en faisant cela, ils font la même faute que les Américains, celle de ne pas avoir compris les leçons de la deuxième guerre mondiale, car il n’y a jamais rien de bon à attendre d’une guerre. Et la force peut détruire, elle ne peut jamais rien construire, surtout pas la paix. Le fait d’être ivre de puissance et d’être seul à l’avoir, si vous n’êtes pas très cultivé, enfant d’une longue histoire et grande pratique, vous allez toujours croire que vous pouvez imposer votre vision. Israël vit encore cette illusion, les Israéliens sont probablement dans la période où ils sont en train de comprendre leurs limites. C’était Sharon le premier général qui s’est retiré de la bande de Gaza car il ne pouvait plus la tenir. Nous défendons absolument le droit à l’existence d’Israël et à sa sécurité, mais nous ne défendons pas son droit à se conduire en puissance occupante, cynique et brutale … Michel Rocard (Al Ahram, 2006)
Le Parti républicain est devenu le parti des hommes blancs. Ruy Texeira (Center for American progress)
Obama apparait moins comme un candidat en Pennsylvanie que comme un anthropologue à Bornéo. Sa mère a obtenu son doctorat d’anthropologie en étudiant la culture indonésienne. Et en courtisant l’électorat ouvrier blanc au pays de Voyage au bout de l’enfer et de Rocky, il donne souvent l’impression de quelqu’un qui observe les étranges habitudes des riverains exotiques, résistant aux indigènes qui essaient de l’engraisser comme un canard de foie gras, acceptant maladroitement le don de chaussures de bowling de Bob Casey [sénateur du Pennsylvanie], examinant le fromage et le salami du marché italien comme autant d’artéfacts ethniques intrigants. Maureen Dowd
Une statistique plus brutale marque pourtant mieux que les autres la marque de fabrique du vote républicain. C’est le vote du white male, de l’homme blanc. Seuls 37 % d’entre eux ont voté pour Kerry, contre 62 % pour Bush, un écart considérable qui est près du double de celui enregistré pour les femmes blanches. Bill Clinton avait lancé le concept des soccer moms, ces femmes qui emmènent leurs enfants au soccer(football au sens où nous l’entendons, mais qui est plus chic aux Etats-Unis que le football américain) et qui votent démocrate. Bush capture le vote du nascar dad, qu’on pourrait traduire par le « papa-bagnole, qui se passionne pour les courses automobiles d’Indianapolis et de Daytona. Dans le langage des stratèges électoraux, les nascar dads sont les électeurs mâles, sans études supérieures, qui votaient jadis pour les démocrates et votent désormais pour les républicains. Grâce au Watergate et à la diffusion des enregistrements faits à la Maison Blanche, on sait que Nixon avait clairement saisi l’opportunité de rallier à la cause républicaine les cols bleus choqués par Woodstock et autres manifestations du « déclin de la civilisation occidentale ». C’est Reagan qui pousse à son paroxysme cette capture du vote ouvrier, dont Bush junior récolte les fruits bien mieux que son père. Dans un article publié par la New York Review of Book, « The White Man Unburdened », l’homme blanc privé de son fardeau, l’écrivain Norman Mailer faisait la liste de tout ce que l’homme blanc a perdu au cours des trente dernières années : son statut, son salaire, son autorité, ses athlètes (blancs) préférés…, pour expliquer le ralliement à la guerre irakienne de Bush (voir aussi le texte d’Arlie Hochschild « Let them eat war » sur tomdispatch.com). Il n’est pas besoin d’une longue démonstration pour voir apparaître, derrière un langage différent (la religion, le droit au port d’armes…), les mêmes traits qui ont expliqué en France le vote ouvrier en faveur de Le Pen. Loin d’apparaître comme un continent bizarre, si loin désormais de l’Europe, l’Amérique est soumise à un processus identique. Les mots pour le dire ne sont pas les mêmes, mais c’est le même désamour entre la gauche et la classe ouvrière qui s’est joué des deux côtés de l’Atlantique, qui marque dans les deux cas l’aboutissement d’un long processus de déracinement du monde ouvrier. Daniel Cohen
Partout en Europe, en Amérique du Nord, en Australie, la coalition historique de la gauche, centrée sur la classe ouvrière, s’efface. Même dans les pays où existe un lien institutionnel, via les syndicats, entre la classe ouvrière et la gauche politique, le vote ouvrier déserte la gauche : Grande Bretagne, Allemagne, Suède. La social-démocratie perd sa base électorale. Si la coalition historique de la gauche est en déclin, une nouvelle coalition émerge.  (…) La nouvelle gauche a le visage de la France de demain : plus jeune, plus féminin, plus divers, plus diplômé, mais aussi plus urbain et moins catholique . Elle est en phase avec la gauche politique sur l’ensemble de ses valeurs. Contrairement à l’électorat historique de la gauche, coalisé par les enjeux socioéconomiques, cette France de demain est avant tout unifiée par ses valeurs culturelles, progressistes : elle veut le changement, elle est tolérante, ouverte, solidaire, optimiste, offensive. C’est tout particulièrement vrai pour les diplômés, les jeunes, les minorités . Elle s’oppose à un électorat qui défend le présent et le passé contre le changement, qui considère que « la France est de moins en moins la France », « c’était mieux avant », un électorat inquiet de l’avenir, plus pessimiste, plus fermé, plus défensif. Le facteur socioéconomique joue aussi. Car la France de demain réunit avant tout les « outsiders » de la société, ceux qui cherchent à y rentrer, notamment sur le marché du travail, mais n’y parviennent que difficilement : les jeunes, les femmes, les minorités, les chômeurs, les travailleurs précaires. Ils ont du mal car ils sont la principale variable d’ajustement face à la crise d’une société d’« insiders » qui, pour préserver les droits acquis, sacrifie les nouveaux entrants. Ces « outsiders » ont besoin de l’aide de la puissance publique pour surmonter les barrières qui se dressent devant eux : ils ont besoin d’un Etat qui les aide à s’émanciper, à briser le plafond de verre. Ils sont soutenus par les plus intégrés (les diplômés), solidaires de ces « exclus » par conviction culturelle. La nouvelle gauche qui émerge en France est la même que celle qui se dessine partout en Europe. Elle ressemble de près à la coalition qui a porté Barack Obama au pouvoir en 2008.  Terra Nova (think tank socialiste)
Aujourd’hui le clivage droite/gauche n’est plus idéologique, mais philosophique et moral. Hervé Bentégeat
Célébrer l’histoire du communisme ou de la Terreur, c’est tout de même bien plus tolérant que de refuser l’entrée du territoire à un étranger qui ne s’est pas conformé à la loi. Théophane Le Méné

Attention: un Américain peut en cacher un autre!

A l’heure où dans tout les pays industrialisés, les travailleurs blancs ont largement déserté la gauche pour rejoindre les Républicains aux Etats-Unis ou l’extrême-droite en Europe …

Et qu’après des années de tergiversations et sentant une élection serrée suite à un bilan calamiteux, le Louvoyeur en chef (pardon: « le premier président homosexuel« ) tente, avec le « mariage homosexuel« , la diversion comme la remobilisation de l’enthousiasme quelque peu vacillant de ses troupes sans compter les millions d’Hollywood

Pendant qu’en ce jour d’investiture et avec la nomination d’un « repris de justice » (certes dument réhabilité) comme premier ministre, notre Manipulateur en chef et tout récent champion de la République « exemplaire et irréprochable » commence, entre la rare mesquinerie des gestes et le remarquable sectarisme du discours, par fouler au pied l’une des règles avec laquelle il nous avait si longuement bassinés …

Et nous refait, via notre Rocky national (faut bien assurer les fins de mois!) et face aux champions de la solution finale de Téhéran, le coup obamien de la « remise à zéro »

Comment ne pas voir, avec un article du NYT de novembre dernier et de part et d’autre de l’Atlantique, l’étrange convergence des stratégies électorales du démocrate Obama comme du socialiste dont le camp avait tant critiqué « Sarko l’Américain« ?

A savoir, à coup de hochets sociétaux pour les uns (protection de l’environnement, démilitarisation, comportements sexuels, rôle des femmes) et d’aide sociale pour les autres (assurance-maladie, bons alimentaires, aides alimentaires pour les enfants, allocations chômage), l’abandon des travailleurs blancs (dénoncés, il y a quatre ans, par le candidat démocrate lui-même comme « cramponnés à Dieu et à leurs armes à feu ») au profit des plus diplômés (professeurs, artistes, créateurs, éditeurs, avocats, bibliothécaires, animateurs sociaux, enseignants) et des minorités (hispaniques et noirs ou maghrébins-africains) …

Avec, sur fond de problèmes d’intégration et sans compter le risque de s’aliéner le notoirement plus grand conservatisme desdites minorités sur ces questions-là,  le risque d’accroitre toujours un peu plus à terme,  comme on l’a vu tout récemment avec l’affaire Trayvon Martin aux Etats-Unis ou Mérah en France, les tensions entre des groupes dont les intérêts ne peuvent que diverger …

Et,comme on le voit aux Etats-Unis à l’instar de la mise à l’écart de certaines agences catholiques ou juives orthodoxes des services d’adoption pour cause de pensée non conforme, la tentation toujours plus forte d’user de la force publique pour imposer à tous les desiderata de quelques uns …

The Future of the Obama Coalition

Thomas B. Edsall

 The NYT

November 27, 201

For decades, Democrats have suffered continuous and increasingly severe losses among white voters. But preparations by Democratic operatives for the 2012 election make it clear for the first time that the party will explicitly abandon the white working class.

All pretense of trying to win a majority of the white working class has been effectively jettisoned in favor of cementing a center-left coalition made up, on the one hand, of voters who have gotten ahead on the basis of educational attainment — professors, artists, designers, editors, human resources managers, lawyers, librarians, social workers, teachers and therapists — and a second, substantial constituency of lower-income voters who are disproportionately African-American and Hispanic.

It is instructive to trace the evolution of a political strategy based on securing this coalition in the writings and comments, over time, of such Democratic analysts as Stanley Greenberg and Ruy Teixeira. Both men were initially determined to win back the white working-class majority, but both currently advocate a revised Democratic alliance in which whites without college degrees are effectively replaced by well-educated socially liberal whites in alliance with the growing ranks of less affluent minority voters, especially Hispanics.

The 2012 approach treats white voters without college degrees as an unattainable cohort. The Democratic goal with these voters is to keep Republican winning margins to manageable levels, in the 12 to 15 percent range, as opposed to the 30-point margin of 2010 — a level at which even solid wins among minorities and other constituencies are not enough to produce Democratic victories.

“It’s certainly true that if you compare how things were in the early ’90s to the way they are now, there has been a significant shift in the role of the working class. You see it across all advanced industrial countries,” Teixeira, a senior fellow at the Center for American Progress, said in an interview.

 In the United States, Teixeira noted, “the Republican Party has become the party of the white working class,” while in Europe, many working-class voters who had been the core of Social Democratic parties have moved over to far right parties, especially those with anti-immigration platforms.

Teixeira, writing with John Halpin, argues in “The Path to 270: Demographics versus Economics in the 2012 Presidential Election,” that in order to be re-elected, President Obama must keep his losses among white college graduates to the 4-point margin of 2008 (47-51). Why? Otherwise he will not be able to survive a repetition of 2010, when white working-class voters supported Republican House candidates by a record-setting margin of 63-33.

Obama’s alternative path to victory, according to Teixeira and Halpin, would be to keep his losses among all white voters at the same level John Kerry did in 2004, when he lost them by 17 points, 58-41. This would be a step backwards for Obama, who lost among all whites in 2008 by only 12 points (55-43). Obama can afford to drop to Kerry’s white margins because, between 2008 and 2012, the pro-Democratic minority share of the electorate is expected to grow by two percentage points and the white share to decline by the same amount, reflecting the changing composition of the national electorate.

The following passage from “The Path to 270” illustrates the degree to which whites without college degrees are currently cast as irrevocably lost to the Republican Party. “Heading into 2012,” Teixeira and Halpin write, one of the primary strategic questions will be:

Will the president hold sufficient support among communities of color, educated whites, Millennials, single women, and seculars and avoid a catastrophic meltdown among white working-class voters?

For his part, Greenberg, a Democratic pollster and strategist and a key adviser to Bill Clinton’s 1992 campaign, wrote a memorandum earlier this month, together with James Carville, that makes no mention of the white working class. “Seizing the New Progressive Common Ground” describes instead a “new progressive coalition” made up of “young people, Hispanics, unmarried women, and affluent suburbanites.”

In an interview, Greenberg, speaking of white working class voters, said that in the period from the mid-1960s to the early 1990s, “we battled to get them back. They were sizable in number and central to the base of the Democratic Party.” At the time, he added, “we didn’t know that we would never get them back, that they were alienated and dislodged.”

In his work exploring how to build a viable progressive coalition, Greenberg noted, he has become “much more interested in the affluent suburban voters than the former Reagan Democrats.” At the same time, however, he argues that Republican winning margins among white working-class voters are highly volatile and that Democrats have to push hard to minimize losses, which will not be easy. “Right now,” he cautioned, “I don’t see any signs they are moveable.”

Teixeira’s current analysis stands in sharp contrast to an article that he wrote with Joel Rogers, which appeared in the American Prospect in 1995. In “Who Deserted the Democrats in 1994?,” Teixeira and Rogers warned that between 1992 and 1994 support for Democratic House candidates had fallen by 20 points, from 57 to 37 percent among high-school-educated white men; by 15 points among white men with some college; and by 10 points among white women in both categories. A failure to reverse those numbers, Teixeira warned, would “doom Clinton’s re-election bid” in 1996.

Teixeira was by no means alone in his 1995 assessment; he was in agreement with orthodox Democratic thinking of the time. In a 1995 memo to President Clinton, Greenberg wrote that whites without college degrees were “the principal obstacle” to Clinton’s re-election and that they needed to be brought back into the fold.

In practice, or perhaps out of necessity, the Democratic Party in 2006 and 2008 chose the upscale white-downscale minority approach that proved highly successful twice, but failed miserably in 2010, and appears to have a 50-50 chance in 2012.

The outline of this strategy for 2012 was captured by Times reporters Jackie Calmes and Mark Landler a few months ago in an article tellingly titled, “Obama Charts a New Route to Re-election.” Calmes and Landler describe how Obama’s re-election campaign plans to deal with the decline in white working class support in Rust Belt states by concentrating on states with high percentages of college educated voters, including Colorado, Virginia and New Hampshire.

There are plenty of critics of the tactical idea of dispensing with low-income whites, both among elected officials and party strategists. But Cliff Zukin, a professor of political science at Rutgers, puts the situation plainly. “My sense is that if the Democrats stopped fishing there, it is because there are no fish.”

As a practical matter, the Obama campaign and, for the present, the Democratic Party, have laid to rest all consideration of reviving the coalition nurtured and cultivated by Franklin D. Roosevelt. The New Deal Coalition — which included unions, city machines, blue-collar workers, farmers, blacks, people on relief, and generally non-affluent progressive intellectuals — had the advantage of economic coherence. It received support across the board from voters of all races and religions in the bottom half of the income distribution, the very coherence the current Democratic coalition lacks.

A top priority of the less affluent wing of today’s left alliance is the strengthening of the safety net, including health care, food stamps, infant nutrition and unemployment compensation. These voters generally take the brunt of recessions and are most in need of government assistance to survive. According to recent data from the Department of Agriculture, 45.8 million people, nearly 15 percent of the population, depend on the Supplemental Nutrition Assistance Program to meet their needs for food.

The better-off wing, in contrast, puts at the top of its political agenda a cluster of rights related to self-expression, the environment, demilitarization, and, importantly, freedom from repressive norms — governing both sexual behavior and women’s role in society — that are promoted by the conservative movement.

While demographic trends suggest the continued growth of pro-Democratic constituencies and the continued decline of core Republican voters, particularly married white Christians, there is no guarantee that demography is destiny.

The political repercussions of gathering minority strength remain unknown. Calculations based on exit poll and Census data suggest that the Democratic Party will become “majority minority” shortly after 2020.

One outcome could be a stronger party of the left in national and local elections. An alternate outcome could be exacerbated intra-party conflict between whites, blacks and Hispanics — populations frequently marked by diverging material interests. Black versus brown struggles are already emerging in contests over the distribution of political power, especially during the current redistricting of city council, state legislative and congressional seats in cities like Los Angeles and Chicago.

Republican Party operatives are acutely sensitive to such tensions, hoping for opportunities to fracture the Democratic coalition, virtually assuring that neither party can safely rely on a secure path to victory over time.

 Voir aussi:

Obama and blue-collar voters: Take 2

Carrie Budoff Brown

Politico

December 1, 2011

SCRANTON, Pa. — They were never a natural fit.

President Barack Obama lost white working-class voters in this Rust Belt state during the 2008 Democratic primary, after describing them as bitter people who “cling” to God and guns. He didn’t do much better with them in the general election.

And now, three years into his presidency, Obama is still struggling, despite accomplishments that would seem to appeal to blue-collar workers: guaranteed health care, a crackdown on Wall Street and a rescue of the auto industry.

The stakes couldn’t be higher: If Obama loses a substantial chunk of his white working-class support, he probably can’t carry Pennsylvania.

And without Pennsylvania, he probably won’t win the White House.

So Obama touched down in the heart of Pennsylvania’s blue-collar territory Wednesday to mount what is shaping up to be, at least at this point, another tough sales job to working-class voters here and across the Rust Belt.

Not only have these voters been battered by the economic downturn, they always have lacked a sense of allegiance toward Obama. Rife with political dynasties, Pennsylvania doesn’t quickly warm to newcomers — a dynamic that helped propel Hillary Clinton, a familiar face after years of traveling the state with her husband, past Obama in the 2008 primary.

A spate of recent surveys show that a majority of Pennsylvania voters now disapprove of Obama’s job performance. A closer look at the numbers shows why.

Only 33 percent of white working-class voters in Pennsylvania say the president deserves reelection, compared with 47 percent of college graduates, according to a Franklin & Marshall College Poll from early November. And the latest Public Policy Polling survey of Pennsylvania found 59 percent of white voters disapprove of his job performance, while 36 percent approve, surprising the pollsters who said such a spread is more typical of southern states, not those in the Northeast.

Obama isn’t going to win the blue-collar crowd — he lost them in Pennsylvania by a wider margin, 15 percentage points, than John Kerry did in 2004. He lost the same vote nationwide by 18 points against Republican John McCain.

But he can’t risk bleeding much more of their support, even as his coalition of minorities, young people, educated whites and single women grows in population while the Republican base of older, whiter, more rural voters declines, said Ruy Teixera, the co-author of a new report from the liberal Center for American Progress on the demographics of the 2012 electorate.

“He knows he’s not starting out on the right foot with these voters,” Teixera said in an interview. “He is well aware that, given the structure of the electorate in the state, he doesn’t want that 15-point deficit to yawn into a widening gap.”

That means Obama will need to spend more time in Pennsylvania than recent presidential voting patterns, registration numbers and demographics would suggest. Every Democratic nominee since Bill Clinton in 1992 has won the state. Democrats enjoy a more than 1 million voter-registration edge. And Democratic operatives here and in the Obama campaign argue that weaknesses in the Republican field and the president’s latest push on jobs better position him to woo working-class voters.

But with dismal job approval numbers — and Republicans now holding the governor’s office, the Legislature and two-thirds of the state’s seats in Congress — Obama has work to do.

His two-hour sweep through Scranton, although an official presidential visit, had the distinct feel of a campaign swing.

Only a few hours before he jetted to New York for a trio of high-dollar fundraisers, Obama stopped first in the Southside neighborhood, where the modest homes are decked out in Christmas lights, wreaths and pumpkins, and windows display stickers supporting troops abroad.

Obama sat down with Patrick and Donna Festa in their dining room draped in holiday decorations, from the Christmas plates on the table to the red-and-green-speckled cookies served the president. A picture of the Festas’ son holding rosary beads watched over them as they discussed how the couple, a third-grade teacher and a graphic artist, would benefit from the payroll tax cut that Obama is pressing Congress to extend.

Minutes later, Obama stood on the stage at Scranton High School, talking tough with Congress for opposing the bulk of his jobs plan and positioning the fight over the payroll tax cut as an epic struggle between Republicans protecting millionaires and Democrats fighting for the middle class.

“When this jobs bill came to a vote, Republicans in the Senate got together and they blocked it,” Obama said. “But here is the good news, Scranton: Just like you don’t quit, I don’t quit. I’m going to do everything I can without Congress to get things done.”

The go-it-alone, anti-Congress rhetoric drew a roar of applause from the crowd of 1,900, although one older man in the audience later shouted out, “You got to get tougher!”

Obama’s move toward a populist jobs message could be what saves him in Pennsylvania, said former Gov. Ed Rendell, a Democrat. Contrary to conventional wisdom, Rendell said, Obama can actually make gains with the working class — not only because he is now speaking their language on jobs but also because Republicans have a record that won’t be easy to defend.

“The president has a real chance to pick up significant votes among the voters he lost and in the counties he lost,” Rendell said in an interview. “Republicans have made every mistake in the book.”

Former Massachusetts Gov. Mitt Romney poses the biggest threat to Obama here, in part because of his appeal to the moderate, vote-rich Philadelphia suburbs. Two polls in the past month found Obama tied with Romney, a better showing than anybody else in the Republican field.

But the Obama campaign and veteran Pennsylvania operatives see obvious weaknesses that they are prepared to exploit.

Romney has called Obama’s proposal to expand and extend the payroll tax cut a “Band-Aid” — a phrase the president has incorporated into his stump speech. He opposed the auto bailout and called Obama “out of touch” for encouraging young people go into manufacturing.

Obama supporters have also taken comfort in Romney’s fading popularity in Pennsylvania, as captured by Public Policy Polling, which showed his favorability rating drop from 52 percent to 46 percent over the past six months, while his unfavorable rating jumped from 25 percent to 39 percent.

“It is a question of who is on the side of the middle class,” said Jack Shea, president of the Allegheny County Labor Council, who is personally supporting Obama and spoke on the campaign’s behalf. “We’re going to look at who is out there fighting for us.”

Romney pushed back Wednesday via Twitter, saying then-Sen. Joe Biden was right when he said in 2007 that Obama wasn’t ready to be president.

“Half a million Pennsylvanians are out of a job today,” Romney tweeted.

Ahead of the 2008 election, John Dougherty, head of the International Brotherhood of Electrical Workers Local 98 in Philadelphia, made an unusual appeal on behalf of Obama. He sent MP3 players to all of his members, explicitly urging them to look beyond race and back Obama for his commitment to union households.

The pitch for 2012, Dougherty said, is similar: Look at what Obama has done and what he is trying to do now on jobs.

“When it is all said and done, he’s got to work at it,” Dougherty said. “People aren’t doing as well as they were.”

Rosemary Schirg, 72, a resident of the Southside neighborhood that Obama visited, said Scranton Democrats are looking at the Republican alternatives and that the president has ground to make up in the working-class town.

“Oh, yeah, he does,” said Schirg, a Democrat who voted for Obama in 2008.

But for now, he can still rely on her. She said she’s more frustrated with Congress for obstructing Obama’s initiatives.

“I may not agree with everything he has done, but I’m very strong in feeling he is our president and we should stand behind him,” Schirg said as she waited for a glimpse of Obama. “No president is going to do everything perfectly.”

Voir encore:

The Politics of Marriage in the Obama  Era

Jonathan S. Tobin

05.09.2012

Proponents of gay marriage will celebrate today’s statement by President Obama in which he put himself on the side of changing the traditional definition of marriage as a courageous stand that marks a turning point in the nation’s attitudes on the issue. But as with the case of his positions on human rights crises in Libya and Syria, the president was “leading from behind” as he is just the latest major figure in his party to jump on the gay marriage bandwagon. There is no question that support for greater acceptance of gays and even a willingness to contemplate some form of civil unions or gay marriage is widespread and not limited to the political left. Changing attitudes on the part of large sectors of the public who have more of a libertarian than a traditional approach have rendered Obama’s position more a function of the center than the margins.

The decision also reflects a belief among Democratic strategists that even the most divisive social issues work in their favor, because any debate on abortion, contraception or gay rights allows them to paint the entire GOP as intolerant. Just as they were able to turn a discussion about the way ObamaCare attacked the religious freedom of the Catholic Church into one about a bogus war on women, they may now think a gay marriage initiative will work the same way in convincing the people who voted for Obama in 2008 they must turn out to fend off the GOP this year. In making this statement in the middle of his re-election bid after years of dithering on the issue, the president is sending a signal he believes this is the sort of thing he needs to do to fire up his otherwise unenthusiastic base. Rather than a “profile in courage” moment, Obama’s gay marriage stand seems more like an attempt to rekindle the flagging passion of the “hope” and “change” fan base.

Acceptance of gays is now commonplace in much of American culture, especially in popular entertainment where the depiction of gay couples is not thoroughly uncontroversial. To the extent that this reflects the gradual dying out of prejudice against homosexuals, this is to be applauded. But the problem here is the consequent desire of some in government to impose their values on all Americans. Tolerance and acceptance of gays has often been translated into discrimination against religious institutions that differ on the legitimacy of same-sex marriage if not on the rights of gay individuals. That is why Catholic and some Orthodox Jewish agencies have been chased out of adoption services much to the detriment of children in need.

Once we strip away the political cynicism from the president’s statement what we find is an unbalanced approach that will, in the hands of all-powerful government agencies that Obama and the Democrats seek to make even more unaccountable, launch a new wave of discrimination against those who cannot for religious reasons accept gay marriage on these terms. It is on this point that many Americans who might otherwise be inclined to accept the president’s decision must demur.

As has been made apparent on many recent occasions when voters in states as diverse as North Carolina and California have been asked whether they wish to change the definition of marriage, the answer of the majority is no. Some may consider this a civil rights question in which the majority cannot be allowed to rule. But until this issue becomes one which cannot be employed to wage a kulturkampf against traditional religious believers, one suspects that many, if not most Americans will not be comfortable in throwing out existing laws. As Nate Silver notes in a blog post in the New York Times that supported Obama’s decision and considered it politically advantageous, though attitudes have shifted, as many Americans are strongly opposed to the measure as those who enthusiastically support it.

In this light, while it is possible the president’s statement will help with his base, a reasoned if low-key defense of traditional values will not hurt his opponent.

Voir encore:

Obama’s Marriage Act

The President has a pre-election change of heart.

 The WSJ

May 9, 2012

Congratulations to President Obama for matching his public policy with what everyone already knew were his private beliefs. His statement Wednesday that he supports same-sex marriage spared the public the ruse of waiting until after the election to state the inevitable.

First his Justice Department refused to defend the constitutionality of the Defense of Marriage Act, and then Mr. Obama had said his views on the subject were « evolving. » The Beltway chatter now is that Vice President Joe Biden’s public support this week for gay marriage had cornered Mr. Obama into his own change of heart. But as with pretty much all Presidential actions lately, you don’t have to be a cynic to wonder about Team Obama’s political re-election calculations.

Everyone agrees that the election’s number one issue is the U.S. economy. Insofar as it’s not really possible for Mr. Obama to change that subject, he can at least give the chattering classes something else to write about. This qualifies. During a political cycle when few besides Rick Santorum wanted to talk about social issues, Mr. Obama has now reinserted one of the hottest into the debate.

One school of political thought holds that gay-rights issues typically hurt the person who raises them first. But perhaps the Obama campaign calculates that in a close election he will need a passionate base and that this will drive liberal and youth turnout in such important and evolving states as Virginia, Colorado, New Hampshire and New Mexico. On the other hand, Mr. Obama looks like he has just solved that problem Mitt Romney supposedly has with rousing cultural conservatives.

The Obama endorsement also guarantees that the media will not allow Mr. Romney to go anywhere without being interrogated on this subject. The Republican could do worse than to say he supports the Defense of Marriage Act that President Bill Clinton signed less than two months before the 1996 Presidential election, adding that he believes the issue ought to be resolved democratically by the states. That has left New York and five other states plus the District of Columbia to sanction gay marriage, while North Carolina on Tuesday went in the opposite direction.

This has the advantage of not turning gay rights into another abortion debate, whose pre-emption by the Supreme Court in 1973 has produced little but cultural discord for four decades. This time, let’s put a divisive social issue with sincerely held personal beliefs where such matters can be settled by consensus over time—in the state legislatures.

American public opinion on unions between same-sex couples—whether civil or matrimonial—is changing, with support growing. Barack Obama and Mitt Romney won’t arrive at a marriage of the minds on this subject, but the issue shouldn’t decide the election and we doubt it will.

Voir aussi:

Obama face au Bittergate : les « élites » et le « peuple » dans la politique américaine

Dans toute campagne politique américaine, ce que les candidats craignent plus qu’autre chose, c’est de se voir accusés d’« élitisme. » Si John Kerry refusa de parler de sa maîtrise (parfaite, dit-on) de la langue française pendant la course de 2004, ce n’est pas seulement par crainte d’attirer sur lui la francophobie ambiante, mais surtout pour ne pas se voir reproché le snobisme intellectuel, auquel son image de « bon élève » et ses liens à Boston (ville élitiste par excellence, dans l’imaginaire américain) l’exposaient déjà. Certes, cet impératif ne va pas sans une certaine dose d’hypocrisie.

Ainsi, le locataire actuel de la Maison Blanche a le don de se poser en homme du peuple, mettant en valeur ses goûts résolument communs de manière à rendre suspect les grands airs de ses adversaires (tel Al Gore, qui eut la mauvaise idée de citer Stendhal comme sa lecture de prédilection) — en dépit du fait que son cursus scolaire (par exemple) est des plus huppés (il accrocha des diplômes à Yale et ensuite Harvard). De sorte que pour les Américains, l’« élitisme » correspond souvent moins à une situation sociale objective qu’à une manière de se comporter, un habitus par lequel est affirmé un sentiment de supériorité qui irrite la passion démocratique pour l’égalité.

Le « Bittergate »

C’est dans ce contexte que doit être situé ce que l’on baptise désormais le « Bittergate ». Le 11 avril, le blog The Huffington Post révèle que Barack Obama, devant des sympathisants à San Francisco, improvisa une sorte de profil sociologique de certains électeurs de la Pennsylvanie (où se tiendra le 22 avril un primaire décisif dans son affrontement avec Hillary Clinton). Si ces électeurs – blancs, ouvriers, ruraux, et dépourvus d’éducation universitaire – tendent depuis des années à favoriser les Républicains, notamment sur les questions dites « culturelles », c’est, soutient-il, par ce qu’ils sont « amers » [bitter, d’où le mot Bittergate].

Rappelons ses mots précis :

« La vérité, c’est que c’est notre défi de persuader les gens que le progrès est possible, alors qu’ils n’en voient pas beaucoup de preuves dans leur vie quotidienne. Dans beaucoup de petites villes de la Pennsylvanie, comme dans beaucoup de petites villes du Midwest, cela fait 25 ans que les emplois sont partis et que rien ne les a remplacé. Elles ont été oubliées par l’administration Clinton et par l’administration Bush, et chaque administration successive promettait que, d’une façon ou d’une autre, ces villes allaient retrouver leur vitalité, alors qu’elles ne l’ont pas fait. Il n’est donc pas étonnant que les gens deviennent amers, qu’ils s’accrochent aux armes à feu et à la religion, à l’antipathie envers ceux qui ne leur ressemblent pas, aux discours anti-immigration ou au protectionnisme commercial, comme moyen de s’expliquer leur frustrations ».

Ses critiques, ainsi que beaucoup d’éditorialistes de la presse, s’empressent aussitôt à dénoncer ces propos, dont ils laissant entendre qu’ils mettent en lumière l’élitisme dissimulé du sénateur de l’Illinois. Si Obama s’en excuse aussitôt, Clinton – qui doit impérativement gagner la Pennsylvanie pour pouvoir encore croire à l’investiture – déclenche l’assaut : « Les propos du Sénateur Obama sont élitistes et déconnectés de la réalité [out of touch]. Ils ne reflètent pas les valeurs et les croyances des Américains, surtout pas des Américains que je connais, ou des Américains avec lesquels j’ai grandi… » A l’accusation d’élitisme se mêle une mise en cause de la sensibilité religieuse de son rival (puisque naturellement seul un élitiste athée se trouverait exaspéré par la religiosité du peuple) : « Les gens de foi que je connais ne s’accrochent pas à la religion parce qu’ils sont amers. Les gens épousent la religion non parce qu’ils sont matériellement pauvres, mais parce qu’ils sont spirituellement riches. » Compliment qui vaut aussi bien, apparemment, par les amateurs d’armes à feu : selon Clinton, si la chasse est appréciée par ceux qui la pratiquent c’est qu’elle est « une partie importante de leurs vies », et non parce qu’ils sont pleins d’agressivité et de ressentiments (Lire ce discours ici)

La candidate ne manque pas, ces derniers jours, de mettre en scène ses goûts populaires : elle termina récemment une longue journée de campagne dans l’Indiana dans un bar fréquenté par des ouvriers, où elle savoura, sous le regard de tous, un « boilermaker » – une bière accompagné d’un petit whiskey –, comme pour prouver qu’en dépit de ses diplômes de Wellesley et de Yale, elle est bien une femme du peuple…

« Philosophie élitiste et libérale »

Dans une lettre où il appelle à ses sympathisants de le soutenir financièrement, John McCain profite de l’occasion pour comparer « la philosophie élitiste et libérale » (« libéral » au sens américain du terme) d’Obama avec sa propre « foi dans les valeurs des petites villes, qui continueront à contribuer à la grandeur de l’Amérique ». Mais le soupçon d’élitisme ne vient pas seulement des adversaires politiques d’Obama ; il s’exprime aussi chez certains journalistes qui, d’habitude, lui sont très favorables. En essayant d’« expliquer » l’électorat populaire de la Pennsylvanie, Obama s’est comporté, analyse par exemple Maureen Dowd, éditorialiste du New York Times, comme « un anthropologue à Bornéo. » Rappelant que la mère du candidat fut docteur d’anthropologie, Dowd poursuit, Obama : « En courtisant l’électorat ouvrier blanc au pays de Voyage au bout de l’enfer et de Rocky, il donne souvent l’impression de quelqu’un qui observe les étranges habitudes des riverains exotiques … acceptant maladroitement le don de chaussures de bowling de Bob Casey [sénateur du Pennsylvanie], examinant le fromage et le salami du marché italien comme autant d’artéfacts ethniques intrigants… ».

Bien qu’amusants, de tels commentaires font écho à un thème récurrent dans le débat actuel sur la vie politique américaine, à savoir la thèse que le Parti démocrate, tout en étant plus à gauche que les Républicains sur les questions économiques, adhère à un élitisme culturel qui le coupe des classes populaires. Ainsi, pour David Brooks, autre éditorialiste du Times, avec « Bittergate » le sens de la campagne d’Obama bascule : au début, Obama « semblait une figure transcendante capable de comprendre une grande variété de modes de vies. Mais dans les derniers mois, il s’est passé des choses qui font qu’il ressemble à mes anciens voisins de Hyde Park » (le quartier autour de la prestigieuse University of Chicago). En analysant de cette façon son propre électorat, le sénateur aurait avoué de ne pas se considérer comme un de ses membres… Naturellement, « les électeurs vont se demander s’il est des leurs. Obama doit dissiper ces doutes, mail il l’a fait mal jusqu’à maintenant. » Jay Cost renchérit : « Ce n’est pas le boulot du candidat d’analyser ses électeurs. Son boulot est de les courtiser, de former un lien avec eux. Il doit leur faire croire qu’il les comprend dans leurs propres termes, non sur la base de principes abstraits … » Un autre commentateur note : « Les démocrates ont perdus quand John Kerry, Al Gore, Michael Dukakis, Walter Mondale or George McGovern paraissaient trop hautains, ennuyeux, figés, déconnectés ou éloignés de la vie des gens ordinaires. Et, il faut le rappeler, les Démocrates ont gagnés lorsque les Clinton ont contribué à faire apparaître Bush le père sous des auspices aussi distantes ».

Le populisme culturel des Républicains

Certains défenseurs d’Obama contestent ce lieu commun qui ne voit d’élitisme que du coté démocrate, en assénant que cette manière de voir les choses ne contribue qu’à faire le jeu des Républicains. Obama avait raison, disent-ils, de faire le lien entre, d’un côté, le ressentiment social des classes populaires blanches ; de l’autre, leur attachement à la religion et au droit au port d’armes. Si Obama ne le cite pas nommément, ses remarques résumeraient d’une façon concise la thèse popularisée il y a quatre ans par le journaliste Thomas Frank, dans son essai What’s the Matter with Kansas ? Comment se fait-il, se demandait Frank, que les électeurs à revenus modestes dans les Etats du Midwest et du Sud votent désormais pour les Républicains, le parti des riches et des intérêts financiers ? Réponse : parce qu’ils sont attirés par le populisme culturel et les valeurs religieuses vantés par les Républicains, au point qu’ils votent contre leurs propres intérêts économiques. Pour ceux qui partagent cette analyse, Obama n’a pas commis une erreur embarrassante mais levé le tabou verrouille le discours politique courant. La journaliste Barbara Ehrenreich, qui a beaucoup écrit sur la précarité économique dans l’Amérique contemporaine, observe ainsi que «…beaucoup de gens, et pas seulement la classe ouvrière blanche, sont amers … Les salaires réels stagnent ou déclinent depuis des années, les prix du pétrole et maintenant de l’alimentation montent au ciel, les ordres de saisi de biens immobiliers abondent ». Pourquoi, en somme, un candidat devrait-il s’excuser pour avoir dit la vérité ?

La religion et les classes moyennes

A moins qu’il ne se trompe dans son analyse – non à cause de ses prétendus préjugés élitistes, mais par les défauts de son diagnostic. C’est l’argument de Larry Bartels, professeur de science politique à l’Université de Princeton (auteur d’un livre récent réfutant la thèse de Frank). Dans une tribune récente, Bartels soutient que, comparé à il y a quelques décennies, la religion pèse effectivement de plus en plus sur les choix politiques des Américains ; or ce sont moins les classes populaires, ajoute-t-il, que les électeurs aisés, urbains, et diplômés qui s’en préoccupent davantage. Selon Bartels, « Dans la politique américaine contemporaine, les questions sociétales [ comme celles de la religion et du droit au port d’armes] sont l’opium des élites. » Les propos d’Obama reprennent la thèse que si les Démocrates continuent de perdre les élections, c’est parce que les électeurs blancs, ruraux, et ouvriers ont abandonné le parti à cause de ses prises de positions « culturelles » (avortement, mariage gai…). Pourtant, note Bartels, John Kerry a gagné (certes de justesse) dans ces catégories en 2004, alors que John F. Kennedy en 1960 et Hubert Humphrey en 1968 avaient perdus. La leçon qu’il faut en tirer ? S’il obtient l’investiture, Obama devra en principe remporter les voix de ces électeurs, éventuellement par une marge significative, en novembre. « Mais s’il n’y parvient pas, ce n’est pas parce les Américains des petites villes sont susceptibles, mais parce qu’il a adopté un stéréotype trompeur quant à ce qu’ils sont et ce qui les préoccupent. »

Malgré les attaques de Hillary Clinton, le « Bittergate » ne semble pas avoir, pour le moment, entamé le score d’Obama : selon un sondage national du Washington Post (réalisé après la polémique), il est soutenu par 51% des électeurs démocrates, tandis que 41% lui préférant Clinton. Selon le même sondage, 62% pensent qu’il est le mieux placé pour gagner en novembre, une nette augmentation par rapport à 47% recensées en début février. Une fois encore, l’opinion semble donc sanctionner la campagne négative de Clinton, d’autant plus qu’en assumant la bannière de l’antiélitisme, elle n’est pas plus crédible qu’Obama… Certains observent, sans doute à juste titre, que cette controverse autour des Blancs, ruraux et ouvriers préoccupent davantage les faiseurs d’opinion que les catégories sociales concernées. En somme, que c’est le débat lui-même qui est plutôt élitiste…

Si il y a une tendance qui se dégage de cette polémique, c’est peut-être celle-ci : le charisme qui au cœur de l’« effet Obama » devient problématique. Tout son discours politique s’articule autour du lien qu’il souhaite établir entre la diversité de la population américaine et la diversité qu’il incarne lui-même. Par conséquent, ne lie-t-il pas un discours populiste à un discours qui est, ne serait-ce qu’un brin, élitiste, dans la mesure où Obama s’offre comme l’image d’une « réconciliation » que le pays frôle sans y parvenir tout à fait ? Comme le remarque finement le journaliste Michael Gerson : « L’obamisme semble consister dans la croyance que le candidat transcende la colère, compréhensible mais confuse, des Américains blancs et noirs. … Aussi l’« obamisme » demande-t-il au peuple américain de se comparer à son désavantage à Obama lui-même ».

Notes:

« People of faith » – expression attrape-tout pour parler des croyants, toute religion confondue, modelé sur « people of color », vocable politiquement correct pour parler de tous les non-blancs. L’ironie du sort, c’est dans les pages du journal américain le plus associé à une certaine arrogance intellectuelle que l’on dénonce ce prétendu dérapage élitiste…

Voir également:

Eggheads and Cheese Balls
Maureen Dowd
The New York Times
April 16, 2008

PHILADELPHIA

I’m not bitter.

I’m not writing this just because I grew up in a house with a gun, a strong Catholic faith, an immigrant father, brothers with anti-illegal immigrant sentiments and a passion for bowling. (My bowling trophy was one of my most cherished possessions.)

My family morphed from Kennedy Democrats into Reagan Republicans not because they were angry, but because they felt more comfortable with conservative values. Members of my clan sometimes were overly cloistered. But they weren’t bitter; they were bonding.

They went to church every Sunday because it was part of their identity, not because they needed a security blanket.

Behind closed doors in San Francisco, elitism’s epicenter, Barack Obama showed his elitism, attributing the emotional, spiritual and cultural values of working-class, “lunch pail” Pennsylvanians to economic woes.

The last few weeks have not been kind to Hillary, but the endless endgame has not been kind to the Wonder Boy either. Obama comes across less like a candidate in Pennsylvania than an anthropologist in Borneo.

His mother got her Ph.D. in anthropology, studying the culture of Indonesia. And as Obama has courted white, blue-collar voters in “Deer Hunter” and “Rocky” country, he has often appeared to be observing the odd habits of the colorful locals, resisting as the natives try to fatten him up like a foie gras goose, sampling Pennsylvania beer in a sports bar with his tie tight, awkwardly accepting bowling shoes as a gift from Bob Casey, examining the cheese and salami at the Italian Market here as intriguing ethnic artifacts, purchasing Utz Cheese Balls at a ShopRite in East Norriton and quizzing the women working in a chocolate factory about whether they could possibly really like the sugary doodads.

He hasn’t pulled a John Kerry and asked for a Philly cheese steak with Swiss yet, but he has maintained a regal “What do the simple folk do to help them escape when they’re blue?” bearing, unable to even feign Main Street cred. But Hillary did when she belted down a shot of Crown Royal whiskey with gusto at Bronko’s in Crown Point, Ind.

Just as he couldn’t knock down the bowling pins, he can’t knock down Annie Oakley or “the girl in the race,” as her husband called her Tuesday — the self-styled blue-collar heroine who reluctantly revealed a $100 million fortune partially built on Bill’s shady connections.

Even when Hillary’s campaign collapsed around her and her husband managed to revive the bullets over Bosnia, Obama has still not been able to marshal a knockout blow — or even come up with a knockout economic speech that could expand his base of support.

Even as Hillary grows weaker, her reputation for ferocity grows stronger. A young woman in the audience at a taping of “The Colbert Report” at Penn Tuesday night asked Stephen Colbert during a warm-up: “Are you more afraid of bears or Hillary Clinton?”

Even though Democratic elders worry that the two candidates will terminally bloody each other, they each seem to be lighting their own autos-da-fé.

At match points, when Hillary fights like a cornered raccoon, Obama retreats into law professor mode. The elitism that Americans dislike is not about family money or connections — J.F.K. and W. never would have been elected without them. In the screwball movie genre that started during the last Depression, there was a great tradition of the millionaire who was cool enough to relate to the common man — like Cary Grant’s C.K. Dexter Haven in “The Philadelphia Story.”

What turns off voters is the detached egghead quality that they tend to equate with a wimpiness, wordiness and a lack of action — the same quality that got the professorial and superior Adlai Stevenson mocked by critics as Adelaide. The new attack line for Obama rivals is that he’s gone from J.F.K. to Dukakis. (Just as Dukakis chatted about Belgian endive, Obama chatted about Whole Foods arugula in Iowa.)

Obama did not grow up in cosseted circumstances. “Now when is the last time you’ve seen a president of the United States who just paid off his loan debt?” Michelle Obama asked Tuesday at Haverford College, referring to Barack’s student loans while speaking in the shadow of the mansions depicted in “The Philadelphia Story.”

But his exclusive Hawaiian prep school and years in the Ivy League made him a charter member of the elite, along with the academic experts he loves to have in the room. As Colbert pointed out, the other wonky Ivy League lawyer in the primary just knows how to condescend better.

Michelle did her best on “The Colbert Report” Tuesday to shoo away the aroma of elitism.

Growing up, she said: “We had four spoons. And then my father got a raise at the plant and we got five spoons.”

Voir enfin:

« C’est la morale, idiot  ! »

Daniel Cohen

Le Monde

04.12.2004

La société américaine est déchirée depuis plus de vingt ans par une montée irrésistible des inégalités. Une statistique fulgurante résumera la situation. Le groupe formé des 1 % les plus riches gagne aujourd’hui autant que les 40 % les plus pauvres, et chacun environ 15 % du revenu total.

Laissant ici de côté la question de la justice sociale ou même de l’efficacité économique, le mystère à élucider est celui de l’arithmétique politique : pourquoi, au vu de tels chiffres, une coalition des déshérités ne parvient-elle pas à s’imposer électoralement ? Comment un candidat démocrate peut-il perdre les élections, alors même que son adversaire républicain met en œuvre une politique exceptionnellement favorable au groupe le plus étroit ?

La réponse assenée depuis la réélection de Bush est que les « valeurs morales » ont commandé l’élection. On se souvient du directeur de campagne de Bill Clinton qui avait affiché au-dessus de son bureau le célèbre « C’est l’économie, stupide ! » pour rappeler aux démocrates où était leur point fort. Le stratège de Bush, Karl Rove, en a manifestement conclu que pour les républicains : « C’est la morale, idiot ! »

Rien ne paraît en effet plus tranché que le vote des électeurs selon l’importance donnée à l’une ou l’autre des questions. Ceux qui ont placé l’économie en tête de leurs préoccupations ont voté Kerry à 80 %. Ceux qui se sont déterminés en fonction des moral values ont voté Bush dans la même proportion.

L’idée selon laquelle l’élection s’est jouée sur un raz de marée moral est pourtant très exagérée. Si 22 % des Américains déclaraient, à la sortie des urnes, avoir voté pour les moral values, ils étaient 20 % à avoir placé l’économie en tête de leurs choix. Quelques lignes ont certes bougé. Que les évangélistes votent républicain n’est pas surprenant, même si leur participation a crû lors de la dernière élection. Plus neuf est le fait que les catholiques aient voté pour la première fois majoritairement républicain, alors même que Kerry était lui-même catholique. Au total, le jeu désormais est à peu près équilibré, 52 % de catholiques votant Bush.

Le vote catholique explique néanmoins que les Latinos, qui sont l’un des gros contingents des 40 % les plus pauvres et a priori terre de mission des démocrates, n’aient voté Kerry qu’à 53 %. Il ne reste en fait, parmi les « minorités », que les Noirs, les juifs et les homosexuels à voter démocrate à plus de 75 %.

Une statistique plus brutale marque pourtant mieux que les autres la marque de fabrique du vote républicain. C’est le vote du white male, de l’homme blanc. Seuls 37 % d’entre eux ont voté pour Kerry, contre 62 % pour Bush, un écart considérable qui est près du double de celui enregistré pour les femmes blanches.

Bill Clinton avait lancé le concept des soccer moms, ces femmes qui emmènent leurs enfants au soccer(football au sens où nous l’entendons, mais qui est plus chic aux Etats-Unis que le football américain) et qui votent démocrate. Bush capture le vote du nascar dad, qu’on pourrait traduire par le « papa-bagnole, qui se passionne pour les courses automobiles d’Indianapolis et de Daytona. Dans le langage des stratèges électoraux, les nascar dads sont les électeurs mâles, sans études supérieures, qui votaient jadis pour les démocrates et votent désormais pour les républicains.

Grâce au Watergate et à la diffusion des enregistrements faits à la Maison Blanche, on sait que Nixon avait clairement saisi l’opportunité de rallier à la cause républicaine les cols bleus choqués par Woodstock et autres manifestations du « déclin de la civilisation occidentale ». C’est Reagan qui pousse à son paroxysme cette capture du vote ouvrier, dont Bush junior récolte les fruits bien mieux que son père.

SOLVABILITÉ

Dans un article publié par la New York Review of Book, « The White Man Unburdened », l’homme blanc privé de son fardeau, l’écrivain Norman Mailer faisait la liste de tout ce que l’homme blanc a perdu au cours des trente dernières années : son statut, son salaire, son autorité, ses athlètes (blancs) préférés…, pour expliquer le ralliement à la guerre irakienne de Bush (voir aussi le texte d’Arlie Hochschild « Let them eat war » sur tomdispatch.com). Il n’est pas besoin d’une longue démonstration pour voir apparaître, derrière un langage différent (la religion, le droit au port d’armes…), les mêmes traits qui ont expliqué en France le vote ouvrier en faveur de Le Pen.

Loin d’apparaître comme un continent bizarre, si loin désormais de l’Europe, l’Amérique est soumise à un processus identique. Les mots pour le dire ne sont pas les mêmes, mais c’est le même désamour entre la gauche et la classe ouvrière qui s’est joué des deux côtés de l’Atlantique, qui marque dans les deux cas l’aboutissement d’un long processus de déracinement du monde ouvrier.

Au vu de cette évolution, la question initiale de l’arithmétique politique tendrait plutôt à s’inverser. Comment, forts de leur nouveau potentiel électoral, les républicains font-ils pour l’emporter de justesse (cette élection s’étant finalement jouée comme la précédente sur un seul Etat) ? La réponse est, en boucle, dans « L’économie, stupide ! ». Le problème des républicains est de se laisser porter en matière économique par la même « irresponsabilité » dont ils accusent la gauche en matière culturelle. A la « faillite morale » des démocrates, incarnée aux yeux des républicains par les années Clinton, correspond la « faillite financière » des républicains, incarnée par les années Reagan et Bush.

L’opposition entre les deux camps n’est plus en effet entre une gauche distributrice et irresponsable en matière économique et une droite rigoureuse. Elle est devenue inverse. La droite « dé-distribue », sans plus hésiter à mettre en péril les finances publiques. Reagan, qui fut le grand inspirateur du nouveau républicanisme, a retrouvé spontanément les recettes du populisme latino-américain. Pour baisser les impôts des plus riches sans décourager le peuple, il emprunte la seule issue qui reste : laisser se creuser les déficits, au risque de la crise financière.

Le paradoxe est qu’il est revenu aux démocrates, sous Clinton, de réparer les dégâts des années républicaines et de restaurer la solvabilité de l’Etat. Chaque camp s’est ainsi trouvé spécialisé dans un rôle bien précis : la rigueur financière compensant le laxisme culturel pour la gauche, la rigueur morale compensant le laxisme économique pour la droite. La gauche garantit les droits des minorités sexuelles ou raciales, mais compense le handicap électoral ainsi créé auprès des nascar dadspar une rigueur économique qui séduit le centre modéré. La droite garantit à ses minorités fortunées des impôts abaissés, et compense par les valeurs morales le handicap électoral d’une politique pour les riches.

Le scénario semble prêt à se répéter. George Bush a déclaré qu’il comptait bien « dépenser » son capital électoral. C’est, hélas pour l’économie américaine, une remarque à prendre au sens littéral. Si Bush mettait en œuvre ses programmes, notamment en matière de privatisation partielle de la sécurité sociale, une apocalypse budgétaire est possible. Sans aller jusqu’à suivre Paul Krugman, qui n’hésite plus à comparer les Etats-Unis à l’Argentine, le projet de Bush pourrait bien pousser un dollar qui se tient aujourd’hui au bord de l’abîme à faire un grand pas en avant. Une reprise de l’inflation, entraînant une hausse des taux d’intérêt, un effondrement de l’immobilier et autres calamités, ne pourrait être exclue.

Les républicains comprendraient alors que les questions morales et sociales sont bien plus liées entre elles que ne le pensent leurs stratèges électoraux.

18 Responses to Présidentielles 2012: Quand Obama fait du Hollande (Wat About Di Working Claas?)

  1. […] cause de pensée non conforme, la tentation toujours plus forte d’user de la force publique pour imposer à tous les desiderata de quelques uns … jc durbant @ 15:12 Catégorie(s): Communistic Park etLes idiots inutiles […]

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  2. […] rencontre son propre modèle qui lui-même vient, à son tour avec le mariage homosexuel, de nous faire du Hollande […]

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  3. […] rencontre son propre modèle qui lui-même vient, à son tour avec le mariage homosexuel, de nous faire du Hollande […]

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  4. […] rencontre son propre modèle qui lui-même vient, à son tour avec le mariage homosexuel, de nous faire du Hollande […]

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  5. jcdurbant dit :

    Voir aussi:

    Affirmer que l’éducation et la justice seront les priorités de ce gouvernement peut sembler sympathique. Qui pourrait être contre ? (…) Nous entrons dans une ère de parti unique socialiste, élargi aux supplétifs de la pseudo écologie et à un soi-disant parti radical. Tous sont issus de la sphère publique. Ils ne peuvent qu’être dévoués à son service. Il se trouve – et ce n’est pas un hasard – que l’éducation et la justice s’incarnent dans des corps administratifs, noyautés par des syndicats, qui, avec ceux de l’administration des finances, constituent les fers de lance de l’appareil et des troupes du parti socialiste. L’hommage du président de la République avait donc aussi un coté « bons comptes-bons amis ». Il ne faut pas oublier que le siège du PS, rue de Solférino, fut, au départ, financé par la nébuleuse des mutuelles de l’Éducation nationale (qui, ensuite, devait renflouer le journal Le Monde…).Certains ont trouvé admirable que François Hollande et Jean-Marc Ayrault aient été capables de respecter à la lettre le principe (parfaitement débile) de la parité entre les hommes et les femmes ministres. Au delà, on remarquera que ce gouvernement est constitué à 100% de fonctionnaires, de professionnels de la politique et de personnes dont les ressources proviennent en totalité de l’argent public.


    Alain Dumait

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  6. […] l’heure où, après le coup du “mariage homosexuel” pour l’électorat et les dollars d’Hollywood comme les voix des jeunes, un […]

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  7. […] Vous allez dans certaines petites villes de Pennsylvanie où, comme dans beaucoup de petites villes du Middle West, les emplois ont disparu depuis maintenant 25 ans et n’ont été remplacés par rien d’autre (…) Et il n’est pas surprenant qu’ils deviennent pleins d’amertume, qu’ils s’accrochent aux armes à feu ou à la religion, ou à leur antipathie pour ceux qui ne sont pas comme eux, ou encore à un sentiment d’hostilité envers les immigrants. Barack Obama […]

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  8. […] dernières entraves le Pays autoproclamé des droits de l’homme et bientôt, derrière nos Obama et ns Cameron, la planète entière […]

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  9. […] dernières entraves le Pays autoproclamé des droits de l’homme et bientôt, derrière nos Obama et nos Cameron, la planète entière […]

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  10. […] postracial, président prix Nobel de la paix, président juif, président gay, président père de délinquant noir, président féministe, président Marx, président latino, […]

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  11. […] L’étrange gémellité entre d’un côté le président français le plus impopulaire de l’histoire de la Ve république et de l’autre le singulièrement précoce canard boiteux et auteur chicagoan du double casse du siècle de 2008 et de 2012 ? […]

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  12. […] plus (jusqu’à, crise en début de mandat oblige, être réélu en 2017?) dans son incroyable gémellité […]

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  13. […] fond de fractures sociales et structurelles toujours plus profondes de la société française, son homologue français complètement semble enfin se décider à revenir au réel du moins au niveau économique et au […]

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  14. jcdurbant dit :

    WAT ABOUT DI WORKING CLAAS ? (Trump gets unlikely support as big gov whites leave Dem party)

    In many of these areas, a large number of traditionally Democratic voters have long supported Republicans in presidential elections. Even now, Democrats have more registered voters than Republicans do in states like West Virginia and Kentucky, which have been easily carried by Republicans in every presidential contest of this century. As recently as a few years ago, Democrats still had a big advantage in partisan self-identification in the same states.

    But during the Obama era, many of these voters have abandoned the Democrats. Many Democrats may now even identify as Republicans, or as independents who lean Republican, when asked by pollsters — a choice that means they’re included in a national Republican primary survey, whether they remain registered as Democrats or not …

    Nick Kohn

    This was written back in 1996, written by a man named Samuel Francis, He was an advisor to Pat Buchanan. I want to read to you from an essay he wrote called « From Household to Nation. » It was published in Chronicles magazine back in 1996. « [S]ooner or later, as the globalist elites seek to drag the country into conflicts and global commitments, preside over the economic pastoralization of the United States, manage the de-legitimization of our own culture, and the dispossession of our people, and disregard or diminish our national interests and national sovereignty, a nationalist reaction is almost inevitable and will probably assume populist form when it arrives. »

    The theory is that this is Donald Trump. « Imagine giving this advice to a Republican presidential candidate: What if you stopped calling yourself a conservative and instead just promised to make America great again? » What do you think might happen in the current climate, where the middle class in the country feels totally left out of everything going on?

    They feel like they’ve been targeted by every liberal Democrat policy that has not been stopped by the Republican Party. What if you dropped [talking] about the free market, » stop all of that, « and promised to fight the elites who were selling out American jobs? What if you just stopped talking about reforming Medicare and Social Security and instead said that the elites were failing to deliver better health care at a reasonable price? What if, instead of vainly talking about restoring the place of religion in society … you simply promised to restore the Middle American core, » and everything it stands for?

    You « promise to restore … the economic and cultural losers of globalization to their rightful place in America?

    By the way, folks, Angelo Codevilla in that original piece he did on the ruling class versus the country class, he predicted this as well.

    http://spectator.org/articles/39326/americas-ruling-class-and-perils-revolution

    Codevilla said it was only a matter of time, the country class would figure out that the ruling class is not only not listening to them, but is actively suppressing them, and there would be a price to pay for this. At some point the country class, which considers itself the group of people that actually make the country work, would simply revolt and abandon the conventional arrangements that have always existed, the parties, party loyalty shmoilty. It would come down to who is going to fix the problems that everybody agrees are taking place that we face and are being pushed by people in Washington …

    http://www.rushlimbaugh.com/daily/2016/01/20/understanding_trump_s_appeal

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  15. jcdurbant dit :

    EDUCATION GAP (Social-desirability bias may cause underestimation of Trump support)

    Among blue-collar Republicans, who have formed the core of Trump’s support, the polls were about the same regardless of method. But among college-educated Republicans, a significant difference appeared, with Trump scoring 9 points better in the online poll. The most likely explanation for that education gap, Dropp and his colleagues believe, is a well-known problem known as social-desirability bias — the tendency of people to not want to confess unpopular views to a pollster.

    Blue-collar voters don’t feel embarrassed about supporting Trump, who is very popular in their communities, the pollsters suggested. But many college-educated Republicans may hesitate to admit their attraction to Trump, the experiment indicates.

    In a public setting such as the Iowa caucuses, where people identify their candidate preference in front of friends and neighbors, that same social-desirability bias may hold sway.

    But in most primaries, where voters cast a secret ballot, the study’s finding suggests that anonymous online surveys — the ones that typically show Trump with a larger lead — provide the more accurate measure of his backing …

    http://fivethirtyeight.com/features/the-future-of-polling-may-depend-on-donald-trumps-fate/

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  16. Maryland dit :

    That hits the target dead cenert! Great answer!

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Répondre à Najat Vallaud-Belkacem: Attention, une cible idéale peut en cacher une autre ! (When all else fails, blame racism) | jcdurbant Annuler la réponse.

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