Hollandomanie: Le père noël était une ordure et nous ne le savions pas! (France’s new president-elect: Champagne socialist and impostor, too!)

Ce sont eux et eux seuls qui meurent de froid et de faim pendant que vous et moi bien au chaud à l’étage faisons la causette sur le socialisme entre pâtisseries et champagne. Alexandre Herzen (De l’autre bord, 1855)
Barack Obama est un amateur L’économie est une catastrophe (…) Les États-Unis ont perdu leur triple  A. (…) Il ne sait pas ce que c’est que d’être président. (…) C’est un incompétent. Bill Clinton
On aurait avec François Hollande, le Père Noël toute l’année. (…) Sur tous les registres de la vie humaine, il nous fait le cadeau de Noël. Jean-François Copé
François Hollande, le cynisme, c’est maintenant. Clip UMP
Il faut reconnaître également à la gauche d’avoir su, elle, mener cinq années un combat culturel que son camp adverse n’aura finalement mené qu’un trimestre. (…) A ce stade, il faut, encore et encore, écrire que la droite française aura été la victime docile d’une escroquerie intellectuelle légale que je n’aurais cessé de dénoncer vainement. Alors que le camp des droites, le premier tour l’aura encore montré, est plus nombreux que son antipode, c’est un président de gauche qui l’aura emporté. L’explication réside toute entière dans le surmoi qu’aura réussi à imposer la classe médiatique à une partie de la droite française tout en décomplexant la gauche de ses propres liaisons autrement moins platoniques. Alors que Gérard Longuet aura été tancé pour avoir suggéré que Marine Le Pen, contrairement à son père, était une interlocutrice possible, François Hollande remercie publiquement et impunément son interlocuteur Mélenchon et s’apprête à mener campagne avec un PCF, dans le cadre d’une alliance que même les représentants de la droite démocratique ont oublié hier soir de critiquer dans son principe. Lorsque la victime est aussi sottement dupe, ce n’est plus, juridiquement, une escroquerie. Gilles William Goldnadel
Tout le monde a triché comme toujours. Guillaume Bachelay (plume  Martine Aubry, 2011)
La vérité, c’est tout simplement que le pouvoir socialiste ne tombera pas comme un fruit mûr. Et ceux qui laissent entendre que nous pouvons, c’est-à-dire nous la droite, revenir au pouvoir dans les mois qui viennent, ou même dans les deux années qui viennent se trompent, et trompent les Français. François Hollande (France inter, 1983)
Il y a trop d’immigrés en situation irrégulière. François Hollande (2012)
Celui qui aurait dit ça dans un congrès se serait fait étriper. Jamais personne n’aurait osé, même pas Manuel Valls. Responsable de la rue de Solferino
François est un pragmatique. Il n’avait pas développé ces positions avant de s’apercevoir que les taux de report des électeurs FN vers Sarko étaient passés de 45 % à 55 %. Dirigeant socialiste
François Hollande (…) a été élevé chez les frères De 4 à 11 ans, Hollande est élève chez les Frères des écoles chrétiennes Saint Jean-Baptiste de La Salle à Rouen. Son père était d’extrême droite George, qui dirige une clinique ORL, a été candidat malheureux en 1959 et en 1965 aux élections municipales de Rouen, sur une liste d’extrême droite. Il soutient l’avocat Jean-Louis Tixier-Vignancour, ancien camelot du roi, croix-de-feu. Il a affiché des sympathie pro-OAS et déteste le général de Gaulle. « Georges, en 1944, a été mobilisé quelques mois et garde de cette période une certaine fidélité au maréchal Pétain », écrit Raffy. La mère de François Hollande se sent, elle, proche de la gauche. (…) A 14 ans, il déménage de Rouen vers Neuilly-sur-Seine. Au lycée Pasteur, il compte parmi ses bons copains de classe Christian Clavier et Thierry Lhermitte. En première, Gérard Jugnot et Michel Blanc rejoindront la classe. Quand ils montent une troupe lycéenne, Hollande ne les suit pas. Il est trop sérieux pour cela. La troupe deviendra « Le Splendid ». Hollande, avec un autre choix, aurait peut-être terminé dans « Les Bronzés »… (…) Il entre à l’Elysée comme conseiller fantôme de Jacques Attali En mai 1981, Jacques Attali, sherpa de Mitterrand pour les sommets internationaux, a droit à deux conseillers officiels, des quadras rémunérés sur le budget de l’Elysée, Jean-Louis Bianco et Pierre Morel ; et à deux conseillers officieux : de jeunes hauts fonctionnaires rémunérés par leurs corps d’origine, tribunal administratif et Cour des comptes : Ségolène Royal et François Hollande. (…) Il se fait passer pour Caton, auteur d’un pamphlet téléguidé En 1983, Hollande a 29 ans, il est directeur de cabinet de Max Gallo, porte-parole du gouvernement de Pierre Mauroy. Mitterrand a une idée machiavélique : faire écrire un pamphlet par un prétendu leader de droite, mais qui se cacherait derrière un pseudonyme, Caton, et qui en réalité discréditerait la droite. Le journaliste André Bercoff accepte de tenir la plume ; le livre s’appelle ‘De la reconquête’. Pour ne pas qu’on reconnaisse Bercoff, Hollande accepte de prêter sa voix pour une interview de ‘Caton’ à France Inter. Rue 89
Le candidat normal doit avoir des qualités exceptionnelles, et en portant l’enjeu plus haut, avec la formule d’une présidence normale. (…)  Au-delà d’une botte redoutable, le mot capte un moment historique. (…) Le candidat normal est un candidat proche, mais en même temps un caractère exceptionnel s’il peut rester comparable à l’homme ordinaire au niveau de tentations où le placent son statut et son ambition. Le président normal assumera une forme d’hypo-présidence, qu’il faut deviner comme plus constante mais moins intrusive. Dans le chemin qu’il trace, beaucoup d’hommes normaux (plus que les femmes, selon les sondages) découvrent avec plaisir une force cachée qui permet de rattraper les géants et de défaire les monstres. (…) Quelle est cette force ? La patience, la perspicacité, le sang-froid, la maîtrise de soi ? A chacun de s’y projeter, étant entendu qu’elle a à voir avec le temps de l’expérience plus qu’avec les dons de la naissance. Michel Marian (Le Monde, 31.05.11)
L’inconnu dans la maison France ! Au gouvernail de la Nation, une énigme. Hollande atterrit à l’Élysée porté par la magie du changement et sa fatalité dans les démocraties des temps de crise. Porté surtout par le rejet acharné et quasi maniaque de Sarkozy. Hollande n’eut qu’à planer sur son vent dominant. Claude Imbert (remplacer Hollande par Obama et Sarkozy par Bush)
Nous venons de vivre une fable : le 6 mai, un homme normal a vaincu un personnage d’exception, à l’énergie ébouriffante, qui s’est battu jusqu’au dernier sang. Olivier Giesbert
La question se pose alors, jusqu’où François Hollande, qui a menti pour Caton, est-il prêt aujourd’hui à travestir la vérité pour atteindre ses objectifs et comment un peuple peut sereinement confier le pouvoir suprême entre les mains d’un menteur? Misha Uzan

Fraude électorale, trafic du suffrage électoral, manipulation, mystification …

Attention: une imposture peut en cacher une autre!

A l’heure où, quatre ans après le holdup du siècle et devant la remontée de son adversaire républicain et les millions d’Hollywood, l’Imposteur en chef de Chicago nous sort le coup du « mariage homosexuel » …

Et où, dans un étrange remake français, une « gauche champagne »  alliée avec une extrême gauche ouvertement totalitaire tente de faire passer pour victoire l’auto-sabordage d’une droite divisée  par le plus violent des terrorismes intellectuels

Pendant qu’après l’obamanie d’il y a quatre ans, nos médias sont repartis dans la Hollandomanie la plus convenue

Retour sur une imposture qu’après l’avoir ressortie il y a quatre ans, nos journaux et médias de révérence, un certain Aphatie en tête, se sont courageusement empressés de réenterrer

A savoir la fameuse Opération Caton où, il y a vingt ans presque tout juste, le même Imposteur en chef de l’Elysée (celui-là même des faux attentat et vraies écoutes, francisque et amitiés vichystes, fille et maladie cachées) faisait monter la mystification du siècle contre à la fois la droite et une partie de la gauche elle-même via un livre de déballage des turpitudes de la droite prétendument écrit par un homme politique de droite …

Mais en fait piloté par l’homme des basses oeuvres de l’Elysée (du même président des faux attentat, francisque, fille et maladie cachées, vraies écoutes, etc.), un certain Jacques Attali et le concours d’un journaliste de gauche André Berkoff (sous le pseudonyme de Caton) et (je vous le donne en mille)…

La matière grise et la voix d’un jeune énarque de 28 ans, plus connu aujourd’hui, outre ses trois résidences sur la Côte d’azur et son bilan calamiteux de Corrèze,  sous le titre de « président normal » ou exemplaire » !!!

Quand François Hollande se faisait passer pour un leader de la droite

Vincent Glad

20 minutes

6 juin 2008

VIDEO – L’incroyable histoire d’une manipulation politique de la gauche mitterrandienne pour déstabiliser la droite…

L’histoire est incroyable et pousse la manipulation politique au rang d’art. En 1983, alors que la droite pleure la présidentielle perdue de 1981, un mystérieux Caton, présenté comme «un grand dirigeant de la droite», jette un pavé dans la mare avec un violent pamphlet contre son propre camp, «De la reconquête».

Le livre est un véritable best-seller. L’auteur finit par faire son coming out sur le plateau de Bernard Pivot. Et surprise, il ne s’agit pas d’un dirigeant de la droite mais d’André Bercoff, un journaliste alors étiqueté à gauche. Jacques Attali, conseiller de François Mitterrand, reconnaîtra plus tard qu’il s’agissait d’une manœuvre politique orchestrée par sa cellule à l’Elysée.

Mais oui, c’est bien la voix de François Hollande…

Cette vieille affaire a rebondi cette semaine sur le plateau de Canal + quand le chroniqueur politique Jean-Michel Apathie a révélé les bandes d’une interview radio donnée par le mystérieux «Caton». André Bercoff n’avait pas souhaité passer sur France Inter, de peur que ses confrères journalistes reconnaissent sa voix. Il envoie donc au front un jeune inconnu, membre de la cellule Attali à l’Elysée, un certain François Hollande…

L’anecdote était connue des spécialistes de la politique, mais c’est la première fois que l’on retrouve cette interview où François Hollande, facilement reconnaissable, trompe son auditoire avec aplomb: «Ceux qui pensent que, nous la droite, pouvons revenir au pouvoir se trompent», dit-il notamment.

Dans son livre, «La madone et le culbuto», la journaliste Marie-Eve Malouines relate le savoureux épisode. «Le livre de Caton était une idée de Jacques Attali, qui avait mis au courant François Mitterrand de l’opération. François Hollande, qui venait de sortir de l’ENA, quelques années plus tôt, était chargé de rédiger les notes préparatoires du livre», explique l’auteur à 20minutes.fr. 25 ans plus tard, François Hollande doit cette fois préparer un Congrès socialiste. Une tâche peut-être encore plus ingrate.

>> Qu’en pensez-vous ? François Hollande est-il crédible dans son rôle de dirigeant de la droite?

 Voir aussi:

Comment François Hollande est devenu le porte-parole de Caton, pseudonyme d’André Bercoff

 André Bercoff

18 octobre 2011

Depuis que François Hollande a été désigné plus que nettement comme candidat socialiste à la présidentielle de 2012, une avalanche d’articles biographiques a légitimement déferlé sur les ondes, le papier et le Web. On a ressorti notamment l’un des enregistrements de François Hollande à France Inter, où il disait : « Nous autres gens de droite ».

Toutes sortes de versions plus ou moins tronquées, partielles ou partiales ont été données de l’épisode Caton. Je crois être pas trop mal placé pour en parler, étant l’auteur, en 1983, des deux livres signés sous le pseudonyme de Caton : « De la Reconquête » et « De la Renaissance » parus aux éditions Fayard.

En fait, il s’est agi d’un détournement de commande avec l’accord des protagonistes. Flash back : à l’automne 1982, mon ami Jacques Attali, alors conseiller spécial de François Mitterrand, me dit que le président avait pensé à moi pour un livre de politique-fiction qui pourrait sortir à l’occasion des municipales de l’année suivante. En effet, j’avais écrit en 1977, sous le pseudonyme de Philippe de Commines, « Les 180 jours de Mitterrand » qui racontait ce qui se serait passé en cas de victoire de la gauche aux législatives de 1978. Dans ce cas – à l’époque considéré comme fort probable – Mitterrand aurait été le Premier ministre de Giscard. Le livre fut à l’époque un best-seller. Cinq ans plus tard, je réfléchis ; je n’avais nulle envie de refaire un livre du même genre : on ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve. Deux jours plus tard, je propose à Attali un pamphlet où un homme de droite, après la défaite de 1981, fait le bilan d’un an et demi de la gauche au pouvoir, et flingue à la Kalachnikov, la droite qui a permis que cela se fasse. Je trouve le pseudonyme de Caton, le titre « De la Reconquête » et le slogan : « Pour vaincre la gauche, il faudra se débarrasser de la droite ». Je l’écris en octobre-novembre 1982 ; le livre sort en janvier 1983.Une précision à ce propos : « De la Reconquête » démontre bien que le tournant de la rigueur n’a pas eu lieu en 1983 comme le prétend la quasi-totalité des historiens et des journalistes, mais bien en été 1982, quand Jacques Delors annonce « la pause des réformes ». Ce que disait Caton le censeur et le cynique, entre autres, c’est qu’il fallait se débarrasser de ces leaders de droite incapables et que, contrairement aux grands discours mitterrandiens et gouvernementaux, la gauche allait admirablement gérer l’économie de marché, ce qu’elle fit. Le livre devint un best-seller et pendant un an, tout le monde se demandait qui était Caton, devenu l’auberge espagnole des fantasmes politiques de l’époque.

J’avais demandé à Attali que quelqu’un m’aide pour les chiffres : ce fut François Hollande qui travaillait alors, de même que Ségolène Royal, dans son équipe rue de l’Elysée : je rencontrai un jeune homme brillant, plein d’humour, que je vis très souvent dans les dix années qui suivirent. Fin 1983, toutes les radios demandent des interviews de Caton : pas question pour moi d’intervenir, puisqu’un certain nombre de journalistes connaissaient ma voix. J’ai donc demandé à François Hollande de se faire le porte-parole de Caton, ce qu’il fit avec brio. D’où l’allusion à la droite. Mais, je peux évidemment certifier que ni à l’époque, ni a fortiori aujourd’hui, François Hollande ne pouvait être qualifié d’homme de droite. Il s’est agi, tout au long, d’une analyse – la première en date – de la réconciliation de la gauche avec le capitalisme et Caton a eu du succès parce qu’il la décrivait en détail. Tout le reste est « litres et ratures » comme disait Antoine Blondin…

Voir de même:

Douze trucs à savoir sur la jeunesse de François Hollande

Pascal Riché

Rue89

16/10/2011

Le journaliste du Nouvel Observateur Serge Raffy dresse un portrait riche du candidat à l’Elysée dans « François Hollande : itinéraire secret » (Fayard, septembre 2011).

Il l’attaque par son versant humain plus que par son versant politique. Et raconte notamment ses débuts, qui éclairent en partie sa course politique.

Voici douze épisodes peu connus sur les origines et la jeunesse du candidat.

1 Sa famille vient de Hollande

D’où vient le nom de François Hollande ? Il descend de rebelles calvinistes hollandais, réprimés par Madrid au XVIe siècle et qui se sont installés à Plouvain, dans le Pas-de-Calais. Les généalogistes locaux ont retrouvé un « Hollande » dès 1569 : il était valet de meunier.

2 Il a été élevé chez les frères

De 4 à 11 ans, Hollande est élève chez les Frères des écoles chrétiennes Saint Jean-Baptiste de La Salle à Rouen.

3 Son père était d’extrême droite

George, qui dirige une clinique ORL, a été candidat malheureux en 1959 et en 1965 aux élections municipales de Rouen, sur une liste d’extrême droite. Il soutient l’avocat Jean-Louis Tixier-Vignancour, ancien camelot du roi, croix-de-feu.

Il a affiché des sympathie pro-OAS et déteste le général de Gaulle. « Georges, en 1944, a été mobilisé quelques mois et garde de cette période une certaine fidélité au maréchal Pétain », écrit Raffy.

La mère de François Hollande se sent, elle, proche de la gauche.

4 Ses copains de lycée : Christian Clavier, Thierry Lhermitte…

A 14 ans, il déménage de Rouen vers Neuilly-sur-Seine. Au lycée Pasteur, il compte parmi ses bons copains de classe Christian Clavier et Thierry Lhermitte. En première, Gérard Jugnot et Michel Blanc rejoindront la classe. Quand ils montent une troupe lycéenne, Hollande ne les suit pas. Il est trop sérieux pour cela. La troupe deviendra « Le Splendid ». Hollande, avec un autre choix, aurait peut-être terminé dans « Les Bronzés »…

5 L’étudiant Hollande a flirté avec les communistes

A Sciences-Po, François devient militant à l’Unef-Renouveau, proche du PC, et se présente comme sympathisant de l’Union des étudiants communistes. Il est le parfait « compagnon de route » du PC. Mais son grand homme est François Mitterrand, qui prépare le programme commun.

6 Il a approché le PS via l’oncle de sa petite amie

Sa fiancée à Sciences-Po s’appelle Dominique Robert. C’est la nièce du député du Calvados Louis Mexandeau, un proche de François Mitterrand. Il se rapproche de lui ; il a 19 ans.

7 Il refuse d’être exempté de service militaire

Lors de ses « trois jours “ au Fort de Vincennes, en 1976, il est exempté de service militaire à cause de sa myopie. Mais il refuse cet état de fait, qui pourrait bloquer sa carrière politique. Il fait des pieds et des mains pour que cette décision soit annulée, allant jusqu’à saisir le ministère de la Défense. Il a finalement gain de cause.

8 Sa chambrée à Coëtquidan était pleine de futures célébrités

En janvier 1977, il doit faire ses classes (deux mois) à l’école des officiers de Coëtquidan, dans le Morbihan. Sa chambrée de dix lits comptait, entre autres :

Jean-Pierre Jouyet, futur secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes des gouvernements François Fillon, aujourd’hui directeur de l’Autorité des marchés financiers ;

Michel Sapin, futur ministre des Finances, aujourd’hui conseiller économique de Hollande ;

Henri de Castries, aujourd’hui président de l’assureur AXA, proche de Nicolas Sarkozy ;

Jean-Michel Lambert, qui sera le juge d’instruction controversé de l’affaire Grégory, actuellement vice-président du tribunal d’instance du Mans.

9 A l’ENA, il surnomme Ségolène Royal ‘Miss Glaçon’

Hollande et Royal se rencontrent à l’ENA. Elle refuse de participer à une caisse de péréquation au profit des étudiants les plus désavantagés. Il la prend alors pour une ‘nantie’, ce qu’elle n’est pas, loin de là. Avec ses copains, ils la surnomment ‘Miss Glaçon’. Ce n’est qu’au cours d’un stage réalisé avec elle dans une cité HLM de banlieue, ‘La Noé’, à Chanteloup-les-Vignes, qu’ils vont devenir amis.

10 Il entre à l’Elysée comme conseiller fantôme de Jacques Attali

En mai 1981, Jacques Attali, sherpa de Mitterrand pour les sommets internationaux, a droit à deux conseillers officiels, des quadras rémunérés sur le budget de l’Elysée, Jean-Louis Bianco et Pierre Morel ; et à deux conseillers officieux : de jeunes hauts fonctionnaires rémunérés par leurs corps d’origine, tribunal administratif et Cour des comptes : Ségolène Royal et François Hollande.

11 Chirac l’a comparé au labrador de Mitterrand

En juin 1981, il est envoyé comme candidat contre Jacques Chirac aux élections législatives en Corrèze. Autant dire au casse-pipe. Il a 26 ans. Chirac déclare alors que son adversaire est encore moins connu que ‘le labrador de Mitterrand’. Hollande est éliminé au premier tour, mais, à la surprise générale, d’assez peu.

Hollande affronte Chirac en 1981

12 Il se fait passer pour Caton, auteur d’un pamphlet téléguidé

En 1983, Hollande a 29 ans, il est directeur de cabinet de Max Gallo, porte-parole du gouvernement de Pierre Mauroy. Mitterrand a une idée machiavélique : faire écrire un pamphlet par un prétendu leader de droite, mais qui se cacherait derrière un pseudonyme, Caton, et qui en réalité discréditerait la droite.

Le journaliste André Bercoff accepte de tenir la plume ; le livre s’appelle ‘De la reconquête’. Pour ne pas qu’on reconnaisse Bercoff, Hollande accepte de prêter sa voix pour une interview de ‘Caton’ à France Inter. Il déclare :

‘La vérité, c’est tout simplement que le pouvoir socialiste ne tombera pas comme un fruit mûr. Et ceux qui laissent entendre que nous pouvons, c’est-à-dire nous la droite, revenir au pouvoir dans les mois qui viennent, ou même dans les deux années qui viennent se trompent, et trompent les Français.’

Un extrait sonore déterré par ‘Le Grand Journal’ de Canal+ en 2008.

Voir de même:

Hollandolâtrie : à candidat normal, qualités exceptionnelles

Daniel Schneidermann

Rue 89

31/05/2011

Qu’on se le dise, l’autoportrait de François Hollande en « candidat normal » est un coup de génie. Et bien plus qu’un coup de génie. Ce « normal » est une « botte redoutable » qui « capte un moment historique ».

Beaucoup d’hommes y découvriront « avec plaisir » une « force cachée ». Quelle force ? Attention, voici la recette de la potion magique : « patience, perspicacité, sang froid, maitrise de soi », permettent de « rattraper les géants, et de défaire les monstres ».

Et surtout si, génie suprême, le « candidat normal » est doté de « qualités exceptionnelles ». C’est un politologue de Sciences-Po qui passe ainsi, dans Le Monde, ce qu’on appelle chez nos confrères du Canard « le mur du çon », comme nous le signalions hier.

Il est le premier, mais il ne sera pas le seul. Aucun doute que médias et sites de gauche, sitôt rangés les habits de deuil de DSK, vont mobiliser tout ce que le pays compte de sondeurs, de politologues, de psychologues, de psychologues comportementaux, de professeurs de psychologie, de sociologues de l’image, de psychologues de la sociologie et de sociologues de la psychologie, pour chanter les louanges de la normalité (si vous en voulez un échantillon, ça commence ici).

A l’inverse, on peut compter sur la droite pour sortir son dictionnaire des équivalents péjoratifs (creux, terne, plat, sans relief, quotidien, banal, Dugenou, etc).

Une tendance très française à la courtisanerie

La seule chose que révèle cette soudaine glorification de la normalité, c’est la tendance persistante de la bulle politico-médiatique française à la courtisanerie. Voler au secours du succès lui est consubstantiel (c’est dès janvier dernier, que Hollande se proclama « candidat normal », sans susciter autre chose, à l’époque, que quelques levers de sourcils sceptiques).

Aux plus vieux des matinautes, cela rappellera l’époque de leur jeunesse. En quelques semaines, en 1981, ayant gagné sa bataille interne contre Rocard, Mitterrand passa du statut de politicard usagé de la IVe République à celui de produit d’exception des terroirs français, de vieux sage régionaliste.

Tout ce que comptait alors le pays de chroniqueurs politiques défila dans sa bergerie de Latche, pour populariser ses augures sur le vent, la pluie, la régénération des forêts landaises, et le braiement des ânes. En somme, dans la chronique politique française, la hollandolâtrie naissante ne manifeste rien que de très… normal.

Voir par ailleurs:

Qu’est-ce qu’un candidat « normal » à la présidence de la République ?

Michel Marian

Le Monde

31.05.11

Efficace, cette référence à la norme se fait au risque d’un conservatisme

Les élections se gagnent, souvent, avec des mots. Celui qui a fait mouche dans cette phase de précampagne, est l’adjectif « normale », dont François Hollande a qualifié sa candidature, pendant toute la période où Dominique Strauss-Kahn s’obligeait au silence et où Martine Aubry s’évertuait en vain à traduire le « care ». Depuis quelques jours, ce mot est sur la sellette. Pour Nathalie Kosciusko-Morizet, il est « creux », comme un slogan de communicant, pour François Bayrou, il y manque la « vision » ; pour Martine Aubry il va de soi, mais « il faut un peu plus », une ambition pour le pays.

Et les doctes rappellent à l’envi le besoin monarchique des Français, présumé inaltérable. Son auteur l’a pourtant maintenu, en l’accompagnant d’une précision : le candidat normal doit avoir des qualités exceptionnelles, et en portant l’enjeu plus haut, avec la formule d’une présidence normale. Le « normal » de 2011 pourrait-il rejoindre dans les annales, mais comme son opposé, le « Kärcher » de 2005 du futur candidat Sarkozy ?

Le premier ressort de cette réussite sémantique est qu’il donne une cohérence, minimaliste, aux autres choix du précandidat : le régime amaigrissant et le sacrifice de l’humour sur l’autel de la gravité se sont cristallisés dans ce petit mot qui a accompagné et accéléré la progression de plus de dix points de popularité enregistrée par M. Hollande entre janvier et début mai, et d’une demi-douzaine de points supplémentaires pris après la sortie de course de DSK. Car depuis la tragédie strauss-kahnienne, où la magie blanche espérée du directeur général du Fonds monétaire international (FMI) pour l’économie française s’est retournée en magie noire autodestructrice, le mot de M. Hollande résonne aussi comme une prémonition.

Mais ce mot est plus gênant encore pour Nicolas Sarkozy. Le candidat normal qui aspire publiquement à devenir un président normal ne remet pas en cause la santé psychique de son adversaire, comme l’avait fait l’hebdomadaire Marianne en 2007. Mais il critique, au nom d’une présidence du quotidien, le candidat exceptionnel qui devient chef d’Etat irrégulier et abusif. Cet angle d’attaque va représenter une gêne durable pour la droite dont le calcul repose, pour une grande partie, sur l’espoir de faire oublier le président impopulaire grâce au retour du candidat miraculeux.

Au-delà d’une botte redoutable, le mot capte un moment historique. Chaque élection présidentielle, en France, produit un correctif par rapport à la précédente, au point qu’on peut observer, depuis trente ans, un cycle d’alternance entre élections de rupture et de pacification.

L’année 2007, par l’ampleur de la mobilisation et le caractère des candidats, en contraste avec la léthargie chiraquienne, a potentialisé la Ve République, lui a fait atteindre un summum de personnalisation et de rhétorique volontariste.

La perspective de 2012 provoque certes un frémissement d’excitation, mais mâtiné cette fois de scepticisme. La candidature normale intègre ce zeste de lassitude. Elle vise le retour à la normale, à l’équilibre dans la pratique des institutions, ce qui dépouille le candidat Bayrou de ses flèches et appelle les soutiens centristes. De même les vibrations tranquillisantes, véhiculées par les images de bonne entente avec Bernadette Chirac, commencent à dérober à M. Sarkozy une partie de son électorat âgé.

Dans les joutes présidentielles, on distingue les stratégies de premier tour (rassembler son camp) et celles de second tour (le dépasser). Hollande entreprend une manoeuvre inédite : si, voter pour lui, c’est revenir à la normale, alors le tenant du titre se trouve « déprésidentialisé », privé de son passé. La stratégie du Corrézien ne « saute » pas seulement le premier tour, mais même le premier quinquennat. Il est subliminalement déjà président : sa référence à Mitterrand est celle de la réélection de 1988, pas de l’alternance de 1981. Un peu comme Philippe Noiret, qui n’a décroché de grands rôles qu’après 50 ans, François Hollande a un profil de second mandat.

Le message est double. Le candidat normal est un candidat proche, mais en même temps un caractère exceptionnel s’il peut rester comparable à l’homme ordinaire au niveau de tentations où le placent son statut et son ambition. Le président normal assumera une forme d’hypo-présidence, qu’il faut deviner comme plus constante mais moins intrusive.

Dans le chemin qu’il trace, beaucoup d’hommes normaux (plus que les femmes, selon les sondages) découvrent avec plaisir une force cachée qui permet de rattraper les géants et de défaire les monstres. Car la grande polysémie d’un adjectif si populaire et si élastique a permis de légitimer une candidature qui n’était ni « naturelle » comme celle du favori des sondages DSK, ni institutionnelle comme celle de la première secrétaire, et, une fois installée, de rendre étrange et mal intentionnée la pression du « Tout sauf Hollande ».

Quelle est cette force ? La patience, la perspicacité, le sang-froid, la maîtrise de soi ? A chacun de s’y projeter, étant entendu qu’elle a à voir avec le temps de l’expérience plus qu’avec les dons de la naissance.

La référence à la norme et à la normalité offre aussi des ressources qui vont au-delà de la tactique. Elle peut surprendre, de la part d’un candidat de la gauche, comme l’avait fait l’« ordre juste » de Royal dans sa précampagne victorieuse de 2006. Elle suggère la réponse à une attente du rétablissement des bases du « vivre-ensemble » et elle suppose une éthique partagée, accessible largement, sinon à tous.

Elle induit aussi une philosophie politique proche d’Aristote, quand il critique Platon. Gouverner normalement, ce serait composer avec la société, rechercher l’équilibre, faire preuve de modération et obtenir la durée.

Dans le débat des think tanks socialistes, entre ceux qui prônent une alliance des globalisés et des minorités et ceux qui réclament la reconquête de l’électorat prioritaire, le choix du normal témoigne d’une inclination au moins sémantique vers la seconde option. C’est sans doute une position de départ plus forte, mais à condition de ne pas s’y enfermer.

Car son risque évident est celui d’une forme de conservatisme, d’une sorte de confucianisme : chacun à sa place, la tranquillité par l’arrangement entre les pouvoirs, la normalité des partitions attendues, le ritualisme, l’immobilisme.

Pour démentir cette dérive et parler par exemple aux jeunes, qu’il souhaite mettre au coeur de son projet, le candidat Hollande ne pourra se contenter de proposer un contrat entre générations encourageant une période de tutorat en entreprise par un senior. Les jeunes doivent certes être aidés à entrer dans le monde du travail et ses normes, mais ils ont aussi envie d’entendre que leur besoin de s’évader des normes et d’en créer de nouvelles peut être pris en compte et façonner la société de demain.

De même, la normalité ne peut être l’objet d’une simple aspiration à un retour. L’appui sur la normalité doit permettre de déceler ce qui est anormal, pas seulement en haut, mais aussi en bas. Les priorités que le candidat Hollande a reprochées au Parti socialiste de ne pas assez hiérarchiser peuvent être identifiées et traitées à travers la dénonciation des situations les plus anormales, avec pour visée de faire entrer dans les cercles de la normalité ceux qui en sont exclus, ou simplement éloignés par l’indifférence.

Voir également:

La droite vaincue parce que victime docile et consentante d’une escroquerie intellectuelle ?

Gilles William Goldnadel

Atlantico

7 mai 2012

Retour sur une campagne faite d’erreurs de timing et de casting mais aussi d’un dénigrement sans précédent et d’une intimidation intellectuelle médiatique qu’une partie de la droite a fini par intérioriser.

L’UMP victime de ses erreurs de casting et de timing durant la campagne

Ainsi, le président vilipendé aura été battu sur le fil du rasoir. Ainsi, c’était pour rire, Nicolas Pétain, ne méritait pas, finalement, autant d’indignité, mais du respect, comme l’a indiqué hier soir son victorieux rival dans un discours dont la hauteur n’était pas qu’habileté.

Ceux qui, surtout à gauche, veulent, évidemment pour son bien, empêcher la droite d’être la droite, expliquent doctement sa défaite par l’ignoble « droitisation » et les clins d’œil aux électeurs du Front National, auront du mal à le faire croire au regard du résultat final.

En dépit d’une campagne de dénigrement rarement observé depuis le général De Gaulle, en dépit d’une crise économique et financière qu’il serait euphémique de qualifier d’exceptionnelle et qui a sanctionné tous les sortants en Europe, le nouveau président élu l’aura été à la minorité des électeurs votants.

Bien au rebours, si ce retour au peuple avait été à la fois moins tardif et plus franc, donc plus crédible, il est permis de penser que le pari impossible aurait été tenu.

Si l’on décide d’organiser un débat sur l’identité nationale, on ne choisit pas pour le tenir un transfuge du PS qui en avait honte.

Si l’on décide de mener une campagne électorale décomplexée, on ne choisit pas comme porte-parole une femme, certes gracieuse et élégante, mais dont le principal titre littéraire aura été de morigéner la représentante de la droite extrêmement décomplexée.

Il est des erreurs de casting et de timing que comprend le Français.

Il n’empêche, le petit homme tant raillé, y compris pour sa taille, n’aura pas été dégagé par la fenêtre, mais sorti par la porte.

La grande.

Avec la bienveillance qui la caractérise, on peut imaginer, sans grande spéculation intellectuelle, la réflexion de la gauche et de ses relais, si d’aventure le président sortant l’avait emporté avec une majorité aussi étroite : « un président légal sans doute, mais vraiment légitime ? »

Fort heureusement, ce qui caractérise le camp vaincu, c’est précisément, son légitimisme démocratique qui fait de François Hollande, désormais, le président de tous les Français.

Il faut lui reconnaitre une habileté politique dont le mérite est à peine diminué par la complicité de la classe médiatique idéologisée.

Il faut reconnaître également à la gauche d’avoir su, elle, mener cinq années un combat culturel que son camp adverse n’aura finalement mené qu’un trimestre.

François Hollande, il l’a dit, ne pratiquera pas d’ouverture à droite.

A l’aune de l’intelligence politique et de la cohérence intellectuelle, sa victoire est méritée.

A ce stade, il faut, encore et encore, écrire que la droite française aura été la victime docile d’une escroquerie intellectuelle légale que je n’aurais cessé de dénoncer vainement.

Alors que le camp des droites, le premier tour l’aura encore montré, est plus nombreux que son antipode, c’est un président de gauche qui l’aura emporté.

L’explication réside toute entière dans le surmoi qu’aura réussi à imposer la classe médiatique à une partie de la droite française tout en décomplexant la gauche de ses propres liaisons autrement moins platoniques.

Alors que Gérard Longuet aura été tancé pour avoir suggéré que Marine Le Pen, contrairement à son père, était une interlocutrice possible, François Hollande remercie publiquement et impunément son interlocuteur Mélenchon et s’apprête à mener campagne avec un PCF, dans le cadre d’une alliance que même les représentants de la droite démocratique ont oublié hier soir de critiquer dans son principe.

Lorsque la victime est aussi sottement dupe, ce n’est plus, juridiquement, une escroquerie.

Mais il est une autre escroquerie, récidivante, qui aura été commise délibérément et impunément dans la dernière quinzaine : celle de dénoncer la dérive vichyssoise du président aujourd’hui battu.

J’aurais passé une bonne partie de ma vie d’homme à dénoncer et démonter cette escroquerie trentenaire en bande organisée.

Dans sa dernière séquence, il a été reproché à Nicolas Sarkozy de marcher sur les plates-bandes minées de Marine Le Pen.

Le Monde, alors que les jeux étaient faits, dans un article du samedi 5 mai, a reconnu, mais sans le critiquer le « glissement idéologique du PS ». : « Force est de constater que sous la double pression du score de Marine Le Pen au premier tour et d’un Nicolas Sarkozy décidé à faire de cette question le champs majeur de l’affrontement présidentiel, les socialistes, depuis le premier tour, usent d’un registre lexical jusqu’ici plutôt inhabituel ».

« Il y a trop d’immigrés en situation irrégulière » a déclaré le candidat socialiste « celui qui aurait dit ça dans un congrès se serait fait étriper. Jamais personne n’aurait osé, même pas Manuel Valls » déclare un responsable de la rue de Solferino.

Et pourtant, qui a osé dire que Hollande devrait désormais s’appeler Allemagne ?

Un dernier mot : Il ne s’est pas trouvé, un journaliste, un commentateur, un responsable politique pour protester contre la sortie de nombreux drapeaux turcs, marocains et algériens, à la Bastille.

Je le fais. En Français et en républicain.

Voir encore:

Élections 2012
Hollande, l’effort tranquille
Matthieu Ecoiffier , Laure Breton , Antoine Guiral et Paul Quinio

Libération

17 octobre 2011

François Hollande le 26 mai 1981 à Paris, et en octobre 2011, entre les deux tours de la primaire socialiste. (AFP/Michel Clément et Rudy Waks)
PORTRAIT+VIDÉODe son enfance rouennaise à la primaire en passant par sa formation politique, la Corrèze et Solférino, retour sur l’ascension du candidat socialiste.

«Il faut savoir d’où l’on est et avoir le sens du parcours.» Ce 5 octobre à Rouen, quelques heures avant de rentrer à Paris pour le troisième débat télévisé de la primaire, François Hollande se confie. Il revient de Bois-Guillaume, faubourg cossu de l’agglomération rouennaise pour laquelle il garde «une affection particulière». Normal : il y est né le 12 août 1954 et y a été scolarisé jusqu’à la troisième, chez les Frères catholiques de Jean-Baptiste-de-La-Salle. Ce jour-là, «après la rencontre avec la presse, je me suis dit : « Il faut que j’aille voir la maison où j’ai passé mon enfance. » J’ai eu de la chance, la personne qui y vit m’a fait rentrer», raconte celui qui est désormais le candidat du PS à la présidentielle de 2012.
A l’extérieur de la maison, tout a changé. «Il y avait des granges, il y avait des vaches et des chevaux. Il ne reste plus rien. La maison existe toujours, la même, mais dans une autre géographie.» Disparu, le champ du voisin où François jouait au foot avec son frère Philippe, de deux ans son aîné. Disparu, le poulailler expérimental inventé par son père. A l’intérieur, en revanche, les murs changent moins vite que les hommes.

Ce qu’il a ressenti à 57 ans, ce 5 octobre, François Hollande le garde pour lui. Des souvenirs et des images. Celle de Nicole, sa mère assistante sociale à TRT, une entreprise d’électronique, femme vivante et aimante. Aussi lumineuse que son père, médecin ORL, était ombrageux et autoritaire. Imposant, selon Serge Raffy, son biographe, des «diktats aussi martiaux qu’incompréhensibles» à ses deux fils.

Georges Hollande était fils d’instituteurs, originaires d’une famille de paysans volaillers installée près de la frontière belge, à Plouvain, un village martyr bombardé en 1917. La ferme n’y échappera pas. Ils portent le patronyme du pays que leurs ancêtres, des protestants venus de Hollande au XVIe siècle pour échapper aux bûchers de l’Inquisition, avaient pris pour se reconnaître entre eux. Les débuts du couple Hollande sont modestes. Le cabinet d’ORL est aussi le domicile conjugal, et les patients opérés des végétations récupèrent parfois dans le salon ou sur le lit des garçons. Le jeune François alterne des années scolaires chez les frères, où il est bon élève mais un peu turbulent. Un premier communiant un peu rebelle. Il lit Pif Gadget, publication communiste, en cachette. Un jour qu’il prend la défense d’un groupe de camarades pour atténuer une sanction, il se retrouve collé comme les autres. Ce sera sa première expérience de leader. Les jeudis après-midi, le petit François les passe avec Gustave, son grand-père paternel. Directeur d’école et ancien poilu, il l’initie aux ravages de la guerre et aux mots du dictionnaire. Côté maternel, on est plus chaleureux et ouvert. Son grand-père, lui aussi gazé dans les tranchées, est tailleur de métier, chante Tino Rossi et loue chaque été des maisons pour sa tribu. «Mon meilleur souvenir d’enfance, c’était les vacances avec eux. On se retrouvait avec les cousins et les cousines à Carnac, au Canadel, au Chambon-sur-Lignon et à La Franqui.» (voir la vidéo)

Et puis, c’est la rupture. Brutale. Son père, qui a réussi – il possède des parts dans une clinique -, est convaincu que Mai 68 est le prélude à l’invasion soviétique. Il vend tout et déménage sa famille à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), où il se lance dans les affaires immobilières. Il s’éloigne aussi. Et quand il vide la maison familiale, il envoie à la décharge les petites voitures Dinky Toys de François et les disques de jazz de son frère. C’est la fin de l’enfance. «C’est douloureux, ces moments-là, confie François Hollande. Mon père aimait changer de domicile. C’était un nomade. Moi, je suis attaché aux lieux. Enfin, je l’étais. Maintenant, c’est moins vrai, il ne faut jamais vivre dans la nostalgie. La vie passe.»

Les racines politiques
François Hollande ne vient pas d’une famille de gauche. Chez les Hollande, les hommes sont des gaullistes, des «conservateurs modérés», jugera François Hollande. Son père admire l’avocat Tixier-Vignancour et ne cache pas ses sympathies pour l’OAS et l’Algérie française. Anticoco viscéral, il sera, en 1959 et 1965, candidat malheureux sur une liste d’extrême droite aux municipales de Rouen. C’est le goût politique des femmes de la famille qui impressionne le jeune François. L’hiver 1965, il remarque que sa mère écoute attentivement François Mitterrand lorsqu’il apparaît sur l’écran en noir et blanc du téléviseur. Sa grand-mère Antoinette fait aussi partie des fans du député de la Nièvre. Premier déclic. «Pour moi, il n’existait que le général de Gaulle. Et puis, d’un coup, j’ai vu surgir de nouveaux visages : Jean Lecanuet et François Mitterrand, qui venaient de s’inviter comme opposants.» Au lycée Pasteur de Neuilly, où il rencontre Thierry Lhermitte et Christian Clavier, le jeune homme s’affiche SFIO, tendance Union de la gauche. Reçu à Sciences-Po, il milite pour l’Unef-Renouveau, proche du PCF. En 1972, il a 18 ans et assiste, Porte de Versailles, à un grand meeting de Mitterrand. Le voilà emporté par la geste tribunitienne de celui qui soulève son auditoire par ses évocations des hauts fourneaux et du Front populaire. Mitterrand sera son candidat. Tant pis pour Rocard, qu’il juge idéologiquement moderne, mais stratégiquement naïf. «Je n’étais pris ni par la phraséologie révolutionnaire qui avait cours à l’époque ni par le conformisme qui reconduisait la droite pour toujours au pouvoir.»

Hollande n’est pas PCF, mais c’est une tête. La même année, en 1975, il est diplômé de Sciences-Po, de droit et d’HEC. Réformé pour cause de myopie sévère, il se bat pour être réintégré dans l’armée. A l’ENA, il côtoie Dominique de Villepin, se lie d’amitié avec Michel Sapin, Jean-Pierre Jouyet et Jean-Maurice Ripert. Et séduit Ségolène Royal. Il propose au PS, en vain, de créer une section du parti au sein de l’école. «François a une capacité d’entraînement que je lui ai toujours connue. Lorsqu’on était à l’armée ou quand on a créé le comité d’action pour une réforme de l’ENA, il s’est retrouvé naturellement leader. Pas par autoritarisme, mais parce que le charme de son intelligence donne envie de le suivre», témoigne Michel Sapin.

Les premiers pas
Sorti huitième de la promotion Voltaire de l’ENA, François Hollande choisit la Cour des comptes. Il veut se dégager du temps pour sa vocation, la politique. Avec Royal, il rencontre à l’automne 1980 Jacques Attali, chargé par François Mitterrand de monter une cellule secrète d’experts pour sa future campagne. «Nous faisions des notes, préparions des argumentaires. Nous ne savions pas très bien ce que François Mitterrand en faisait.» Aux législatives de 1981, Jacques Delors refuse d’être candidat dans sa fédération de Corrèze. Hollande y est parachuté. Il réussit à évincer le rocardien local pour obtenir l’investiture du PS, mais se heurte au clientélisme chiraquien. Mitterrand élu, Hollande devient un collaborateur de Jean-Louis Bianco, conseiller politique du Président. «Attali m’a dit : « On va être une petite équipe de quatre, avec Pierre Morel, le grand diplomate, et deux jeunes qui sont formidables, François Hollande et Ségolène Royal », raconte Bianco. On était au 2, rue de l’Elysée, dans deux bureaux dont on laissait les portes ouvertes. C’était heureux et inventif. On recevait plein de gens parfois un peu givrés mais plein d’idées.» Bianco se souvient que Hollande se focalisait sur l’économie, avec des idées qu’on retrouve aujourd’hui au PS, mais qui n’étaient guère en vogue à l’époque. Selon Serge Raffy, Hollande se voit aussi confier la mission de viser les comptes de l’association France Libertés de Danielle Mitterrand, puis de SOS Racisme. Et celle, plus délicate, de contenir l’écrivain Jean-Edern Hallier, qui menace de dévoiler l’existence de Mazarine, la fille cachée du Président.

En 1983, les indicateurs économiques virent au rouge, le gouvernement Mauroy est impopulaire. Pour redresser l’image de la gauche et faire passer la rigueur, Mitterrand nomme l’historien Max Gallo porte-parole du gouvernement. Hollande quitte l’Elysée pour devenir son directeur de cabinet. Il pousse notamment son patron à alerter l’Elysée sur la déferlante qui se prépare contre la loi Savary et pour «l’école libre». Mais trop tard. C’est aussi à cette époque que François Hollande se constitue un solide carnet d’adresses parmi les journalistes, notamment de Libération. Il est une source vivante, précise et précieuse pour les chroniqueurs du Palais. En 1984, lorsque Laurent Fabius devient, à 38 ans, le plus jeune Premier ministre de la Ve République, François Hollande suit Max Gallo au Matin de Paris. Le voilà «éditorialiste économique». Sans carte de presse, mais aux côtés d’Alexandre Adler ou de Christine Bravo…

Delors pour sortir de l’ombre
En 1984, François Hollande a 30 ans. Ségolène Royal vient de donner naissance à leur premier fils, Thomas. Mais il reste un techno, toujours pas élu en Corrèze, pas encore dirigeant socialiste de premier plan. Il ne roule ni pour Rocard ni pour Jospin et encore moins pour Fabius. Lors d’un dîner à quatre avec l’avocat Jean-Pierre Mignard, le député du Morbihan Jean-Yves Le Drian et Jean-Michel Gaillard, un ami conseiller auprès d’Hubert Védrine, ils inventent les «transcourants». Objectif : «Dépasser la vieille dichotomie entre mitterrandiens et rocardiens», rappelle Michel Sapin. Jean-Louis Bianco les soutient. Ils publient une tribune dans le Monde en décembre 1984, «Pour être modernes, soyons démocrates» et, un an plus tard, un livre, La gauche bouge. De quoi sortir de l’ombre et s’attirer les foudres de Lionel Jospin, qui convoque les transcourants rue de Solférino : «Mon club, c’est le parti.» Pour tenir face aux éléphants, il leur faut un poids lourd. Jean-Pierre Jouyet suggère le nom de Jacques Delors, qui vient d’être désigné président de la Commission européenne et dont il est le directeur de cabinet. Le 22 août 1985, ce dernier accepte de devenir la figure de ce mouvement, dont le nom, Démocratie 2000, est tout un programme… «François Hollande est très politique. Il était mitterrandiste pour la stratégie de conquête du pouvoir, tout en étant sensible à beaucoup d’idées de Rocard. Il pensait que Delors était l’homme qui pouvait dépasser ce clivage entre la première et la deuxième gauche pour aller vers la troisième gauche», relate Jean-Pierre Mignard. Martine Aubry, la fille de Jacques Delors, rejoint un court temps l’aventure. Mais elle n’aurait pas supporté que Hollande, élu en 1988 député sur les terres corréziennes de son père, soit très vite présenté comme le fils spirituel du président de la Commission européenne. «Peut-être que Martine a estimé qu’il y avait une opération de captation de son père au profit de quelques-uns. Le malentendu est né de ces deux sincérités», analyse encore Mignard. Le pari de François Hollande est politique. Il le perd en quelques minutes en décembre 1994, lorsque Delors renonce à se présenter à la présidentielle sur le plateau de 7 sur 7.

La Corrèze et Chirac
Hollande-Chirac… Depuis trente ans, ces deux-là se sont beaucoup reniflés, affrontés et sans aucun doute respectés. Dès 1981, le jeune socialiste s’en va défier le patron du RPR sur ses terres corréziennes aux législatives. Il prend une veste, 26%, tandis que son adversaire est élu dès le premier tour. Mais le petit conseiller de François Mitterrand va s’accrocher à ce département. En 1983, Hollande décroche son premier mandat à Ussel comme simple conseiller municipal. Cinq ans plus tard, il change de circonscription et remporte un siège de député. Début d’un partage du territoire avec Chirac. Au gré des résultats de la gauche au plan national, Hollande perd (1993) puis reconquiert (1997) son fauteuil à l’Assemblée nationale. Sa prise de la mairie de Tulle en 2001 marque le véritable début de sa conquête du département. La Corrèze vient de se trouver un nouveau champion, même si la popularité du président Chirac reste ici intacte.

Les deux hommes se croisent chaque année en janvier, aux traditionnels vœux du chef de l’Etat à ses chers Corréziens. La scène est immuable. Dans un gymnase sur les hauteurs de Tulle, le chef de l’Etat discourt avec Hollande à ses côtés. A chaque fin de discours, le socialiste applaudit par politesse quelques secondes. Puis, pendant que Chirac s’en va serrer des mains, celui qui est alors patron du PS et donc opposant en chef au président de la République passe à la moulinette devant les micros toute la politique du gouvernement. Ce qui n’empêche pas les fans du couple Chirac de venir le saluer chaleureusement. Chacun sait ici qu’il entretient les meilleures relations avec la conseillère générale Bernadette Chirac. L’Elysée, de son côté, ne se montre jamais chiche avec la ville de Tulle et la circonscription législative de son édile. En 2008, Hollande est élu président du conseil général. Son emprise sur la Corrèze devient totale. Seule Bernadette résiste dans son canton, où Hollande ne cherche pas vraiment à la faire battre.

Avec l’âge, le vieux fond rad-soc de Chirac, qui a quitté l’Elysée, finit par ressortir. Jusqu’à cette fameuse visite d’une exposition d’art chinois à Sarran, en juin 2011, où l’ancien président déclare : «Je voterai Hollande [en 2012].» Fureur de Sarkozy, qui contraindra la famille Chirac à venir lui présenter des excuses à l’Elysée en expliquant que «Jacques n’a plus toute sa tête». Mais politiquement, le mal est fait. Hollande s’en tire par une pirouette en expliquant qu’il s’agissait d’une plaisanterie. Mais il sait désormais que toute une frange de la droite centriste, rurale et cocardière peut se reporter sur lui.

Le premier secrétaire
Hollande l’avoue lui-même : «Je suis devenu premier secrétaire sans vraiment l’avoir recherché.» Il le restera plus de onze ans. Un record de longévité le classant juste derrière Mitterrand. Ou comment l’ancien transcourant, petit à petit et aidé par les statuts du PS qui l’obligent à composer en permanence avec les rapports de force internes, devient un homme de parti et un expert hors pair des courants et sous-courants du PS. Il passe maître, congrès après congrès, dans l’art de la synthèse. «Molle», comme disent rapidement ses détracteurs. Bureau national après bureau national, il devient aussi expert dans l’art du compromis. Le festival des sobriquets commence. De «fraise des bois» (sous laquelle ne peut sommeiller un éléphant) à «Flanby»… Lui n’en a cure. Il répète inlassablement : «Ma cohérence, c’est l’unité des socialistes.»

Au nom de cette cohérence-là, François Hollande premier secrétaire est également celui qui, jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, année après année, avale les kilomètres, tisse sa toile dans le parti, mais sillonne aussi la France. Pour honorer une Fête de la rose, soutenir un candidat là le matin, un autre ici le soir, ou pour rentrer à Tulle. Ces déplacements, François Hollande les effectue en voiture, les pieds parfois au-dessus de la boîte à gants. Les journaux – à commencer par l’Equipe – sont toujours à portée de main. Et le sommeil jamais très loin.

Entre 1997 et 2002, le premier secrétaire joue parfaitement son rôle de porte-parole de l’action gouvernementale et de copilote de la gauche plurielle. Il est associé à tous les grands projets de la dream team de Jospin, qu’il voit deux fois par semaine, le mardi matin lors du petit-déjeuner de la majorité et le mercredi en tête à tête : Pacs, 35 heures, CMU, emplois-jeunes… Il a alors les pleins pouvoirs sur le parti, mais pas l’autorité. Et, au lieu de faire table rase du passé, il réintègre dans les instances les anciens ministres, qui n’auront alors de cesse de lui contester son leadership. Derrière l’homme du consensus, plus accaparé par les alliances internes que le travail programmatique, se profile un général en chef électoral quand les victoires sont là, un apparatchik enfermé dans des querelles qui lassent les Français quand l’ambiance vire à l’aigre. Porté par une série de succès éclatants (régionales et européennes), il est élu homme politique de l’année fin 2004. Tout lui sourit alors. Il fait voter le PS sur la Constitution européenne : 60% de «oui» en décembre 2004. Sur son nuage – il pose en mars 2005 à la une de Paris Match en alter ego de Nicolas Sarkozy -, il ne voit pas venir le «non» du 29 mai, qui brisera net son ascension. François Hollande récupère le parti en lambeaux, divisé comme jamais sur un sujet, l’Europe, constitutif de l’ADN hollandais.

Hollande raccommode à nouveau le PS au congrès du Mans : «Sinon, on partait à la présidentielle avec un parti coupé endeux. J’ai décidé de me sacrifier dans l’intérêt du parti.» Sa compagne, Ségolène Royal, s’engouffre dans la faille et marche sur la présidentielle. «Personne alors ne s’est levé pour lui dire « François, fais ton devoir »», déplore aujourd’hui un de ses alliés. Et surtout pas Lionel Jospin, qui rêve alors secrètement de retour. «L’un attendait d’être appelé par l’autre. Et l’autre d’être adoubé par l’un», résume Bernard Poignant, l’actuel maire de Quimper, soutien de Hollande et proche de Jospin. Résultat, Ségolène Royal s’est imposée aux deux. Mais plusieurs témoins l’assurent : «Jospin, à ce moment-là, en a voulu à François.»

Ses relations avec Jospin
En 1997, quand Jospin passe de Solférino à Matignon, il laisse les clés du PS à son ancien porte-parole. «Il cherchait quelqu’un de confiance, se souvient Manuel Valls. Car même si les deux hommes ne sont pas faits du même bois, Hollande, grâce à son «agilité politique», a séduit l’ancien ministre de l’Education de Mitterrand. «Jospin avait aussi repéré cette faculté qu’avait Hollande à parler sur les radios, avec cette pointe d’humour et de cruauté qu’il sait avoir», se souvient Bernard Poignant. Une relation de confiance en tout cas est née, même si l’humour hollandais agace parfois l’austère, qui ne se marre pas toujours de ses facéties…

Arrive le 21 avril 2002. Un traumatisme pour tout le monde. François Hollande se reprochera d’avoir craint le pire et de ne pas l’avoir dit. Ou pas assez tôt. Pas assez fort. Premier secrétaire, il aurait pu peser davantage pour remettre la campagne sur les rails. «Peut-être Jospin aurait-il dû nommer Hollande directeur de campagne», soupire un jospiniste en repensant à la cacophonie qui régnait à l’Atelier. «François m’a confié récemment qu’il ne s’était jamais engueulé avec Jospin, confie un proche. Peut-être aurait-ce été mieux s’il l’avait fait…»

François, Ségolène et Valérie
C’est au soir de la législative ratée dans la foulée de l’échec à la présidentielle de Ségolène Royal en 2007 que la nouvelle tombe. Via une dépêche AFP, la candidate défaite annonce qu’entre elle et lui, c’est fini. «J’ai demandé à François de quitter le domicile… Je lui ai rendu sa liberté… Je lui souhaite d’être heureux.» La phrase est reprise, commentée sur tous les plateaux télé de la soirée électorale. Beaucoup d’électeurs de gauche ont le sentiment désagréable d’avoir été pris en otage par les problèmes de couple entre l’ex-candidate à la présidentielle et son compagnon premier secrétaire du PS. Lequel, d’une nature réservée, voit sa vie privée surexposée sur la scène nationale. Après trente ans de vie commune, quatre enfants et une ascension publique ininterrompue, la PME politico-familiale licencie le patron. En fait, François Hollande est déjà parti. Pendant l’été 2005, sa relation avec Valérie Trierweiler, journaliste politique à Paris Match et Direct 8, a pris un tour plus personnel. Les deux se connaissent depuis longtemps, la quadragénaire à la chevelure de feu apprécie l’humour toxique et l’attention pour autrui du patron du PS. Ils sont tombés amoureux. A en croire Serge Raffy, si François a laissé Ségolène lui damer le pion en 2006, c’est en partie parce qu’il avait la tête ailleurs. «La plupart des proches utilisent une formule sibylline pour expliquer ce flottement : « Il était diverti. »»

Le désormais candidat et la journaliste habitent dans le XVe arrondissement, près du parc André-Citroën. «Un appart moderne, spacieux mais pas grand. Avec une terrasse petite et sans vue sur la Seine», précise l’entourage de Hollande. «Il y a eu des vies communes qui ne le sont plus. La politique emporte tout», disait François Hollande avant le premier tour dans Libération à propos de la concurrence inédite avec Ségolène Royal. Une situation «pas ordinaire», reconnaissait la semaine dernière l’ex-candidate, défaite au premier tour, venue sur France 2 apporter son soutien à François Hollande. «Mais je ne peux pas renier ma vie, avouez d’ailleurs que le bilan de ce couple n’est pas si mauvais que ça, avec quatre enfants et deux candidats présidentiels. […] Je fais la différence entre le corps privé et le corps public. Aujourd’hui, c’est le corps public qui parle.» La politique, décidément, emporte tout.

La mue
«Je m’y suis préparé.» Tel est le mantra de François Hollande, la phrase qu’il répète comme un sportif de haut niveau suit un programme d’entraînement en dix étapes. Etre candidat à l’Elysée puis exercer la fonction de président de la République – «normal» -, il s’y prépare «physiquement, mentalement et politiquement» depuis longtemps, dit-il. Depuis Lorient et le lancement de son pacte redistributif en 2009.

En fait, la mue de l’ex-premier secrétaire en futur candidat socialiste a commencé en 2008. Selon Michel Sapin, «le moment où il crée les conditions pour être président, c’est lorsqu’il décide de quitter la tête du PS et de ne pas présenter sa motion au congrès de Reims.» Eloigné des bisbilles qui culminent avec l’affrontement entre Martine Aubry et Ségolène Royal, le député de Corrèze quitte sa peau de premier secrétaire des synthèses molles. Il change d’image dans l’opinion. Celui qu’Arnaud Montebourg qualifiait de «Flanby» maigrit. Fini les fondants au chocolat et les frites. François Hollande perd entre «huit et douze kilos», selon sa capacité à résister aux tartelettes lors des Fêtes de la rose qu’il sillonne depuis deux ans. Un opticien de l’Odéon lui pose des lunettes sans montures sur le nez. Sa silhouette plus affûtée lui confère paradoxalement une gravité nouvelle. La sénatrice PS Frédérique Espagnac, qui fut longtemps sa collaboratrice, précise que «François n’a pas maigri pour montrer un changement. C’est parce qu’il a fait le travail de se confronter à lui-même qu’il a réussi. Pendant des années, on lui a dit : « Ne bouffe pas de gâteaux au chocolat » et ça ne servait à rien !»

Le Hollande 2.0 a aussi mis un bémol à son humour pour se sortir de la caricature de «monsieur petites blagues». C’est également parce qu’il a pris du plomb dans l’aile. Lorsque Lepoint.fr lui demande pendant la campagne quel est son plus grand regret, il répond : ne pas avoir pu être au côté de sa mère lorsqu’elle est morte. Nicole Hollande, qui l’adorait et qu’il adorait. Octogénaire, elle avait pris la carte du PS en 2005 pour le soutenir et croyait en son ambition présidentielle. Son décès, en 2009, intervient après la séparation d’avec Ségolène Royal et son départ de la rue de Solférino. «Quand t’as plus de boulot, que ta femme a été candidate, que tes amis t’ont lâché et que ta mère meurt, il y a un moment où il ne reste plus rien. Il a montré une capacité psychologique à faire face seul. C’est là que je l’ai vu en homme d’Etat», raconte un proche. Michel Sapin, son vieux pote depuis l’ENA et le service militaire, confirme : «Sa personnalité, sa sensibilité d’aujourd’hui sont celles qu’il avait il y a dix, vingt ou trente ans. Mais dans un itinéraire, il y a des choses qui changent un homme dans sa relation aux autres. François déteste faire de la peine, du mal. Il sait désormais qu’arrivé à un certain niveau, cette question ne se pose plus. Il faut faire ce qu’il y a à faire. Et là-dessus, il a changé.» Comme le déclarait un patron de PME après l’avoir écouté à la foire de Châlons-en-Champagne, François Hollande aurait donc «la moelle» pour l’Elysée.

Il lui reste désormais à en convaincre les Français. «Il faut que tu parles aux Français et que tu leur parles de la France, lui conseille Bernard Poignant. Un président, ce n’est pas un Premier ministre. Il doit montrer qu’il a écouté les Français, qu’il connaît bien leurs problèmes et peut les résoudre, mais aussi et surtout qu’il a embrassé leur histoire et leur géographie.»

Sources : «François Hollande, itinéraire secret», de Serge Raffy, éd. Fayard, 2011 ; «le Figaro» du 25 août 2010 ; «Droit d’inventaires», entretiens avec Pierre Favier, éd. du Seuil, 2009 ; «PS, les coulisses d’un jeu de massacre», de Nicolas Barotte et Sandrine Rigaud, éd. Plon, 2008 ; «Devoirs de vérité», dialogue avec Edwy Plenel, de François Hollande, éd. Stock, 2006.

Voir enfin:

New French president Francois Hollande, who claims to ‘dislike the rich’, has THREE homes on French Riviera

 Peter Allen

The Daily Mail

11 May 2012

France’s new Socialist president owns three holiday homes in the glamorous Riviera resort of Cannes, it emerged today.

The 57-year-old who ‘dislikes the rich’ and wants to revolutionise his country with high taxes and an onslaught against bankers is in fact hugely wealthy himself.

His assets were published today in the Official Journal, the gazette which contains verified information about France’s government.

Mixed messages: Socialist president Francois Hollande portrays himself as an enemy of the rich – and yet he holds assets worth almost £1million

Mixed messages: Socialist president Francois Hollande portrays himself as an enemy of the rich – and yet he holds assets worth almost £1million

To the undoubted embarrassment to the most left-wing leader in Europe and a man who styles himself as ‘Mr Normal’, they are valued at almost £1million.

It will also reinforce accusations that Hollande is a ‘Gauche Caviar’, or ‘Left-Wing Caviar’ – the Gallic equivalent of a Champagne Socialist.

Among other assets are three current accounts in French banks – two with global giant Societe Generale and one with the Postal Bank – and a life insurance policy.

More…

Only in France! New President-elect makes his ex and mother of his four children country’s most powerful woman (while still refusing to wed the ‘First Partner’)

‘Britain treats Europe like a self-service restaurant’ claims new French president Francois Hollande in swipe at Cameron

But it is the fabulous property portfolio which is causing the greatest stir among millions of ordinary French people who voted for Holland over the conservative Nicolas Sarkozy last Sunday.

Hollande regularly attacked the ‘Bling-Bling’ presidency of Sarkozy, whose multi-millionaire lifestyle with Italian-born heiress Carla Bruni contributed to his humiliating election defeat after just one term in office.

Bling-Bling and Mr Normal: Hollande’s campaign was helped by public disapproval of the multi-millionaire lifestyle enjoyed by his rival Nicolas Sarkozy (left)

 Bling-Bling and Mr Normal: Hollande’s campaign was helped by public disapproval of the multi-millionaire lifestyle enjoyed by his rival Nicolas Sarkozy (left)

As well as the spacious Paris apartment he shares with his lover Valerie Trierweiler, Hollande owns a palatial villa in Mougins, the prestigious hill-top Cannes suburb where the artist Pablo Picasso used to live.

It is valued by the Official Journal at €800,000 (£642,000), and is just a short drive from Hollande’s two flats in the Cannes. They are each priced at €230,000 (£185,000) and €140,000 (£112,000).

Hollande has promised to cut his pay by 30 per cent after he is officially sworn in as President next week, but he will still be on €156,000 (£125,000) a year, plus fabulous expenses and other perks.

He intends to set a top tax rate of 75 per cent, and to increase France’s controversial wealth tax – moves which have already seen wealthy people threatening to leave the country, and move abroad to places like the UK.

Meanwhile, Hollande wants to pour public money into France’s public service, creating thousands of new jobs.

He has has also threatened to block the eurozone’s new financial treaty unless Germany agrees to renegotiate its stringent austerity measures.

Hollande wants the treaty, seen as crucial to ensuring the survival of the single currency, to focus more on encouraging growth.

Benoit Hamon, spokesman for Hollande’s Socialist Party, said that the ‘politics of austerity’ was failing to improve the continent’s financial crisis.

He said the president-elect was determined to win a ‘trial of strength’ over the new fiscal pact, which aims to impose budgetary discipline on the 25 European Union countries who have signed up.

26 Responses to Hollandomanie: Le père noël était une ordure et nous ne le savions pas! (France’s new president-elect: Champagne socialist and impostor, too!)

  1. […] outre ses trois résidences sur la Côte d’azur, sous le titre de “président normal” ou « exemplaire” !!! jc durbant @ 15:11 Catégorie(s): Communistic Park etMédias etMémé Bookine […]

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  2. […] Comment ne pas voir, avec un article du NYT de novembre dernier et de part et d’autre de l’Atlantique, l’étrange convergence des stratégies électorales du démocrate Obama et du socialiste Hollande? […]

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  3. […] sa rencontre – dument cravatée et complet-vestonnée – avec son mentor de Chicago, le maitre manipulateur et auteur du holdup du siècle […]

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  4. […] l’heure où, avec l’arrivée précoce du père Noël, nos heureux bénéficiaires de l’allocation de rentrée scolaire se préparent à renouveler […]

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  5. […] aussi à la formidable imposture entretenue (comme toutes proportions gardées pour notre François Hollande national) depuis quatre ans par nos journaux et médias de révérence, sur la réalité de la […]

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  6. […] qu’en Occident, d’Obama à Hollande, nos propres pères Noël nous refont le coup de la surprise devant l’échec largement prévisible du mariage de la […]

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  7. […] l’Affaire Cahuzac et la navigation à vue quotidienne, l’actuel gouvernement d’un maitre es manipulations politiques (ie. le mariage, à défaut du travail, pour tous) est en train de pousser au rang d’art le […]

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  8. […] qui viennent, ou même dans les deux années qui viennent se trompent, et trompent les Français. François Hollande (France inter, […]

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  9. […] qui viennent, ou même dans les deux années qui viennent se trompent, et trompent les Français. François Hollande (France inter, […]

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  10. jcdurbant dit :

    On a tous des rages de femmes trompées, qui s’en veulent surtout à elles mêmes d’avoir été aveugles. Comment avons-nous pu être si bêtes ? Le succès à la Harry Potter promis à « Merci pour ce moment » -succès mondial peut-être, qui sait ?- rappelle a priori ceux des charges anti-Mitterrand, qui furent un genre littéraire à part entière, et ont permis à Catherine Nay, Giesbert, Péan et quelques autres de se faire creuser des piscines. Mais si le ressort est le même -la haine- le personnage du salaud diffère. Menteurs tous les deux, oui, mais aux deux pôles opposés du mensonge. On se plaisait chez Mitterrand à démonter ses mensonges machiavéliens, comme des mécanismes d’horlogerie compliqués et fascinants. Le mensonge hollandien est opaque, nul, un mensonge stupide de gamin morveux en cour de récré. Si l’on est à nouveau fascinés, c’est par cette stupidité. Pensons à ce Thévenoud, député socialiste qui siège dans la commission d’enquête Cahuzac, qui vote donc avec des torrents d’éloquence les nouvelles dispositions prévoyant que tout nouveau ministre subira une vérification de sa situation fiscale et qui, quelques mois plus tard, accepte d’être nommé ministre, en sachant qu’il n’a pas rempli ses déclarations d’impôts. Que l’on pense même, une stupidité en entrainant une autre, au communiqué de l’Elysée annonçant sa démission « pour raisons personnelles », avant que Valls rectifie le tir.

    Daniel Schneidermann

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  11. jcdurbant dit :

    « Pour le gouvernement, la lutte contre le chômage est une lutte contre les chômeurs. En adoptant un nouveau décret visant à renforcer le contrôle des demandeurs d’emploi, le gouvernement confirme que pour lui, la lutte contre le chômage est d’abord une lutte contre les chômeurs. Le Code du travail, dans sa rédaction actuelle, permet déjà aux agents de contrôle de se faire communiquer tous documents et informations nécessaires à l’accomplissement de leur mission. Autoriser ces autorités à croiser les informations qu’elles détiennent avec les documents de l’administration fiscale revient à encourager un véritable harcèlement des demandeurs d’emploi, qui aura pour seul effet d’hypothéquer le contrat de confiance nécessaire à leur réinsertion. Plutôt que de chercher à rogner par tous les moyens les droits des demandeurs d’emploi, le gouvernement serait bien inspiré de favoriser leur retour à l’emploi et de s’attaquer aux causes du chômage. Alors que la France ne crée toujours aucun emploi et que le chômage baisse depuis sept mois par le seul effet des radiations administratives et des départs massifs à la retraite, cette nouvelle décision, prise en catimini en pleines vacances de Noël, sans la moindre concertation avec les organisations syndicales et les associations de chômeurs, traduit l’incapacité du gouvernement à redonner confiance aux Français. »

    Alain Vidalies (secrétaire national aux entreprises, actuel secrétaire d’État aux Transports, PS, 2005)

    « Je demande à Pôle emploi de renforcer les contrôles pour être sûr que les gens cherchent bien un emploi. »

    François Rebsamen (ministre du Travail, 2014)

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  12. […] ne pas repenser à l’incroyable décalage avec les espoirs soulevés par leurs élections après des prédécesseurs tant honnis et critiqués mais dont ils ont fini […]

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  13. jcdurbant dit :

    «Si le ministère des Finances était là, il commencerait à s’inquiéter», a-t-il glissé vendredi. Les annonces vont de la construction d’une antenne de la Sécu à Saint-Barthélémy à l’envoi de renforts de gendarmes à Saint-Martin, les deux îles qui ont obtenu aussi de nombreuses adaptations fiscales ou juridiques. La création d’un Erasmus caribéen, que le député de Martinique Serge Letchimy, a baptisé le «Césairus »? Adopté. «Ici, on ne demande rien, la Martinique exige», sourit le chef de l’Etat devant les élus. Clou des annonces, Hollande a promis à la Martinique que c’est elle qui accueillerait le futur Cyclotron, un équipement destiné à produire des substances radioactives utilisées dans la détection des cancers. Samedi, ses mots ont provoqué le seul tonnerre d’applaudissements des centaines d’élus réunis pour l’écouter à Fort-de-France. Mais pour ne froisser personne et parce qu’il ne recule devant aucun bon mot depuis vendredi, le chef de l’Etat prend soin de préciser que la Guadeloupe pourra elle aussi avoir son Cyclotron, si elle le finance elle-même. A son arrivée à Pointe-à-Pitre, François Hollande a repris ses annonces catégorielles. Tout en précisant de lui-même que «ça ne peut pas être Noël tous les jours». Pour Hollande, «on ne peut pas tout attendre de l’Etat».

    http://www.liberation.fr/politiques/2015/05/09/hollande-et-ses-quatre-ministres-importantes_1301233

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  14. jcdurbant dit :

    Vous avez dit électoraliste ?

    Les coulisses de la rencontre entre François Hollande et Lucette Brochet

    François Hollande était en déplacement jeudi en Lorraine pour parler logement. Et il en a profité pour faire une pause-café chez Lucette Brochet, une retraitée de 69 ans… L’image a fait le tour des…
    00:02:29

    il y a des gens de l’Élysée qui sont venus pour me poser des questions, pour savoir si j’étais bien dans l’appartement, tout ça, pour savoir ce que je devais dire et tout, et ne pas dire. J’avais une idée, c’était de dire qu’il s’occupait beaucoup des immigrés, mais pas des clochards qui crèvent dans la rue. Mais ça, il fallait pas que je le dise.

    http://lelab.europe1.fr/hollande-chez-lucette-un-coup-de-com-ultra-prepare-2539973

    : « J’aurais aimé lui parler de toute cette misère que l’on voit autour de nous, des clochards sur les trottoirs, j’aurais voulu lui parler de mon inquiétude quand je vois ces milliers de réfugiés qui arrivent. Mais, bon, c’était délicat. »

    http://www.estrepublicain.fr/actualite/2015/10/31/chez-lucette-le-jour-d-apres

    Ça me fait marrer d’entendre dire qu’on aurait dit à Lucette de fermer sa gueule [au sujet des immigrés]. Parce que sur le fond et dans son raisonnement, je la rejoins!
    Selon lui, c’est davantage pour éviter que la discussion « ne parte dans tous les sens » qu’il a donné ce « conseil » :
    Le café chez Lucette était plus spécifiquement consacré au logement. Le président de la République devait rester chez elle un quart d’heure. Je lui ai donc conseillé de rester dans les clous au niveau du temps, de ne pas parler d’autre chose que du logement.

    Le maire

    http://www.lexpress.fr/actualite/politique/cafe-de-hollande-mis-en-scene-chez-lucette-l-elysee-m-a-donne-carte-blanche_1731599.html

    http://lelab.europe1.fr/hollande-chez-lucette-un-coup-de-com-ultra-prepare-2539973

    Voir aussi:

    « Ça suffit ! Nous voulons dénoncer une hypocrisie complète, explique M. Juanico. Nicolas Sarkozy fait campagne en se servant des deniers publics depuis plusieurs semaines. Or, aujourd’hui, nous ne sommes plus dans la période traditionnelle des vœux. Il y a une inégalité de moyens entre les différents candidats », estime-t-il. M. Sarkozy « ne respecte pas la loi. Il organise de véritables meetings avec de l’argent public », a aussi pesté Manuel Valls, lundi, sur Europe 1.

    http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/02/13/frais-de-campagne-sarkozy-ne-respecte-pas-la-loi-selon-le-ps_1642510_1471069.html#2KKBtdpSzXmuj9ue.99

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