Présidentielles 2012: Le projet extrême du candidat normal (Great Leap Forward, anyone?)

Nous devons allez de l’avant vers l’avenir que nous nous sommes fixés en 2008. C’est le choix à faire lors de cette élection. Barack Obama
Mitt Romney (…) est la dernière chance d’empêcher l’Amérique d’aller « de l’avant » droit dans le précipice. Michelle Bachmann
Mitt Romney a éclipsé l’avance du président Obama dans l’Ohio et en Floride de telle façon que ces deux Etats représentent maintenant des chances égales (pour les deux candidats), ce qui représente un tournant par rapport à la fin du mois de mars lorsque le président bénéficiait d’une avance. Peter Brown (institut de sondage de l’Université de Quinnipiac)
Ça risque d’être une égalité parfaite, ce sera très très serré. Les résultats risquent d’être contestés, comme pour Bush en Floride.  Nicolas Sarkozy
Aujourd’hui, le christianisme dans la société actuelle n’est qu’une organisation théocratique au service de l’inégalité sociale et qu’il s’agit avant tout de le renverser. (…) L’humanité comprendra et aimera d’autant plus le Christ qu’elle pourra se passer de lui (…) quand le socialisme pourra renouveler et prolonger dans l’humanité la personne du Christ. Jaurès
Monsieur Jaurès parle de très haut, absorbé dans son fastueux mirage. Mais moi, dans la plaine, je laboure le sol ingrat qui me refuse la moisson. Votre type d’idéal, ce fut l’objet du rêve éternel de toute l’Asie… (…) Ce qu’il y a de plus puissant dans le socialisme, c’est la vertu du mot qui fait luire aux yeux des déshérités l’espérance de la réparation justement attendue. Cela permet de les grouper, de les émouvoir en masse… Mais un homme n’a pas besoin d’être groupé pour être un homme… (…) L’individu saura réformer de lui-même le cadre qui lui convient sans s’inquiéter de vos prophéties. Vous nous avez dit : « Faites comme les hommes de la Grande Révolution, choisissez votre bord. » Il y a longtemps que j’ai choisi : contre vous et pour le juste et libre développement de l’individu. Voilà le programme que j’oppose à votre collectivisme. Clemenceau (réponse à Jaurès, juin 1906)
 Il y a plus d’un siècle, Jean Jaurès définissait par ces mots sa vision du vivre-ensemble entre citoyens issus des deux rives de la Méditerranée : « l’action socialiste se produira, en chaque pays, avec d’autant plus de force et d’autorité qu’elle sera universelle et universellement probe, et que nul ne pourra y soupçonner un piège ». A l’heure où les crises économique, écologique et sociale s’abattent de concert sur notre pays et où de trop longues années de mauvaise gouvernance favorisent la montée des haines et du rejet de l’autre, il nous incombe de revenir aux valeurs fondatrices de notre pacte républicain et du projet socialiste pour bâtir cette société enfin véritablement universelle. Ces jours-ci, nous célébrerons la grande fête de solidarité et de partage qu’est l’Aïd-al-Fitr. A l’issue du mois de jeûne du Ramadan, temps fort de joie, d’échange de vœux et de présents, elle illumine la vie et les demeures de millions de nos compatriotes de culture musulmane. Issue d’une longue tradition et porteuse de riches héritages culturels, par les valeurs qu’elle porte et l’idéal social qu’elle vise, elle s’inscrit pleinement dans cette démarche d’universalité. François Hollande (31 août 2011)
Quand on m’a comparé à Franco, à Pétain, à Laval, et pourquoi pas Hitler, vous n’avez pas dit un mot (…). Quand Mme Aubry me traite de Madoff et que le leader de la famille ne dit rien, c’est qu’il cautionne. Nicolas Sarkozy
Dans sa lettre aux musulmans à l’occasion de l’Aïd-al-Fitr, François Hollande évoque le « projet socialiste pour bâtir cette société enfin véritablement universelle. ». Quel est exactement ce projet ? (…) Il ne s’agit pas d’un projet secret, mais d’une utopie à moyen-long terme, qui est plus ou moins distillée dans les réflexions de Terra Nova, la Nouvelle Civilisation de Martine Aubry, le projet du Parti Socialiste pour 2012, ou bien encore dans cette petite phrase de François Hollande. (…) Mais (…) comment faire pour « bâtir cette société véritablement universelle » ? Eh bien puisque l’exportation n’a pas fonctionné, tentons le pari de l’importation ! (…) Cela fait quelque temps déjà que l’extrême-gauche prône en quelque sorte la création d’une « nouvelle civilisation » sur nos terres. Ceci en faisant venir en masse des immigrés, en important de nouveaux « prolétaires » pour remplacer ceux qui font défaut en France, afin de faire exploser le système capitaliste (si c’est sous le poids des prestations sociales, c’est bien vu !). Mais aussi pour mettre à mal l’ordre établi dans notre société judéo-chrétienne et blanche, donc  « fondamentalement raciste ». Stéphane Buret
Pourquoi Mélenchon et les communistes, Thibault, Chérèque et les autres, votent-ils Hollande avec tant de hargne ? Ce n’est pas pour la hausse de l’allocation de rentrée scolaire, le gel du prix des carburants (pendant trois mois) ou même le recrutement de 60 000 fonctionnaires, c’est pour le signe que son élection donnerait : le retour du pouvoir de la rue en face de celui de l’État, la lutte des classes à tous les étages, la domination de l’administration à tous les guichets. Et pourquoi tant d’appels en sa faveur dans les milieux de la culture ? Parce que c’est bien par là, à coups de subventions publiques, que l’on pétrit l’âme d’un peuple. S’il était élu, François Hollande n’aurait pas plus d’argent à partager que Nicolas Sarkozy, il distribuerait des symboles, sur le mariage et la famille, sur l’euthanasie et la fin de vie – et le vote des immigrés aux élections locales. Ces décisions figurent dans son programme de la première année. La plupart ont déjà été votées par la majorité de gauche du Sénat. Elles visent à “changer” durablement la société française et à assurer, d’élection en élection, la pérennité du “modèle socialiste”. Voilà pourquoi on ne peut pas se tromper de bulletin. François d’Orcival
Combien ont applaudi à voir un gouvernement mettre en place le service minimum en période de grève ! Combien ont applaudi en voyant que pour la première fois, depuis aussi loin que remonte le regard, un gouvernement ne se couche pas devant la première manifestation venue, mais poursuit ses réformes sans s’évanouir au bruit de la rue. On pourrait multiplier les exemples. En dépit des promesses non tenues, des atermoiements, des rodomontades, la teneur de droite du gouvernement Sarkozy n’est pas à démontrer. Ce n’est pas que nous n’ayons pas eu auparavant de gouvernements de droite. Depuis la Seconde Guerre, nous en avons eu pléthore, au contraire. Cependant, la droite jusqu’alors faisait tout pour ressembler à la gauche (le mot “droite”, jusqu’à la fin du XXe siècle, en France, n’était prononcé que comme injure), et d’ailleurs elle lui ressemblait en effet. Il n’est que de voir les restes : que Jacques Chirac, ancien président de “droite”, et sa fille Claude, qui était sa conseillère majeure à l’Élysée, fassent campagne pour François Hollande, cela est parfaitement normal. Nous avions donc une alternance, mais qui ne l’était que pour l’effet d’annonce, et j’allais dire pour la frime. En réalité, tous les présidents étaient de gauche, plus ou moins, et ce, d’autant plus facilement que la gauche longtemps était d’extrême gauche, il suffisait donc à la droite d’être un peu moins de gauche… Mais enfin, aucun gouvernement n’aurait osé résister aux manifestations ou instaurer un service minimum face aux grèves générales qui rendaient le pays exsangue : c’eût été fasciste. Alors, si les gouvernements n’osaient être de droite, et si une grande partie du pays l’était, pourquoi Nicolas Sarkozy, déployant une politique clairement de droite, se trouve-t-il si récusé ? Pourquoi vote-t-on pour lui en se bouchant le nez ? La gauche française a été épouvantée de voir un gouvernement énoncer clairement des idées de droite sans traîner derrière lui la casserole fasciste. C’était un démenti à toute la normalité politique française. Comme 80 % de nos médias sont de gauche ou d’extrême gauche, ce gouvernement a été tiré à la manière d’une cible à la foire, ce d’autant plus facilement qu’il a accumulé les erreurs, les sottises, les forfanteries, les gamineries. En France, être de gauche coule de source, c’est une normalité, une vertu, une thébaïde ; être de droite sonne faux, ou ce n’est pas sérieux, cela sent le crottin, que sais-je. On ne vous pardonnera rien si vous êtes de droite. Chantal Delsol
La basilique de Saint-Denis, où reposent les rois de France, n’est qu’à quelques stations de RER ou de métro du coeur de Paris. Mais en vingt minutes de trajet, on change radicalement de monde. Je me souviens m’y être rendue il y a dix ans, trois mois après la réélection de Jacques Chirac. À la sortie du métro, les jeunes filles voilées étaient déjà nombreuses devant l’université. À l’entrée de la basilique, alors occupée par des sans-papiers, trois femmes voilées de noir, assises derrière une longue table qui barrait l’accès de la nef, contrôlaient les visiteurs. Ce jour-là, j’ai pensé que si j’avais dû habiter là-bas, j’aurais probablement voté FN. Christine Clerc
La gauche détient majoritairement le pouvoir dans les conseils généraux, et, si l’on excepte l’Alsace, totalement dans les conseils régionaux. Elle s’enracine dans le monde rural, où, de plus en plus souvent, les maires sont des retraités de la fonction publique. Donc de son bord. Par le fait de cette mainmise sur les collectivités territoriales, elle contrôle désormais le Sénat. Elle règne à peu près sans partage sur l’école (y compris la conception des manuels), l’Université, les médias (y compris les écoles de journalisme), la magistrature et les syndicats, comme en témoignent les prises de position explicites (CGT) ou implicites (CFDT, FO) des patrons des centrales. Les milieux intellos et artistiques lui sont acquis et elle a soigneusement noyauté les grands corps de l’État. C’est elle qui décrète les modes, impose les termes des débats publics et décerne les brevets de respectabilité. Son influence est également dominante dans le maillage associatif. Si, dimanche, Sarkozy est battu par Hollande, elle siégera à l’Élysée, avec en prime vraisemblable une copieuse majorité à l’Assemblée nationale. Ça fera beaucoup de pouvoirs pour un nombre somme toute restreint de partisans, dans un pays où l’on ne s’encarte guère. (…)  Peut-on encore espérer que les électeurs de Marine Le Pen, de Bayrou et de Dupont-Aignan, relayés par des abstentionnistes, s’aviseront qu’en refilant à la gauche le peu de pouvoir qui lui manquait encore, ils se préparent des lendemains pour le moins tristounets ? Denis Tillinac
Comme sur la question de la dette, l’État français n’a pas beaucoup de pouvoir en la matière, puisqu’il doit composer avec toute une série de droits qu’il a accordé aux candidats à l’immigration, que ce soit par la loi et la jurisprudence internes ou par les conventions internationales qu’il a signées ou encore par les décisions européennes auxquelles il a participé. Je rappelle que, sauf en matière d’emploi, l’immigration est une compétence européenne assurée par la voie ordinaire (co-décision parlement/ Conseil) depuis l’adoption du traité de Lisbonne. Les politiques de tous bords ne peuvent jouer les étonnés puisqu’ils ont consenti explicitement à cet état de fait. L’essentiel des décisions européennes en vigueur en la matière l’ont été encore du temps où l’unanimité du Conseil était requise. Vouloir réduire considérablement l’immigration étrangère, c’est un peu promettre l’impossible. Je ne pense pas que la France aura la possibilité d’ouvrir un nouveau front auprès de Bruxelles sur la question de l’immigration, tant elle aura à faire sur celui des comptes budgétaires. Il sera difficile de réclamer des arrangements sur ce registre et de remettre en cause, en même temps, par exemple, le traité de Lisbonne. Par ailleurs, la jurisprudence interne française est, en matière de regroupement familial dont il a été beaucoup question, plus favorable que celle de l’UE (Conseil d’État 1978).
Jean-François Revel explique très justement, dans La connaissance inutile, que les scientifiques ne sont pas plus raisonnables que le commun des mortels dès qu’ils s’éloignent de leur domaine d’études : « le travail scientifique , par sa nature particulière, comporte et impose de façon prédominante des critères impossibles à éluder durablement (…) Un grand savant peut se forger ses opinions politiques ou morales de façon aussi arbitraire et sous l’empire de considérations aussi insensées que les hommes dépourvus de toute expérience du raisonnement scientifique. (…) Vivre à une époque modelée par la science ne rend aucun de nous plus apte à se comporter de façon scientifique en dehors des domaines et des conditions où règnent sans équivoque la contrainte des procédures scientifiques. »(..) « le chercheur scientifique n’est pas un homme par nature plus honnête que l’ignorant. C’est quelqu’un qui s’est volontairement enfermé dans des règles telles qu’elles le condamnent, pour ainsi dire, à l’honnêteté. »
Yan van Beek, un chercheur néerlandais parle de la lecture morale selon laquelle un savoir n’est pas jugé en fonction de son mérite factuel mais en raison de ses conséquences sociales, politiques ou morales. Des normes existent et sont d’autant plus difficiles à transgresser qu’elles touchent certains sujets. Il ne faut sous-estimer l’ignorance. La méconnaissance des faits et la préférence pour le politiquement correct se conjuguent pour expliquer pourquoi il n’est nul besoin d’être sous le joug d’un pouvoir autoritaire pour voir fleurir des versions officielles sur de nombreux sujets. Les médias ont une arme plus terrible encore que le dénigrement : le silence. Une thèse qui n’est pas connue ne risque pas d’être populaire. Cependant, le pluralisme ne garantit pas la vérité. Vous pouvez mettre la plus grande diversité des incompétences devant une caméra, il est peut probable qu’il en sorte quelque chose d’instructif. Il manque un véritable attachement à la liberté d’expression, un goût de la vérité, une plus grande confiance dans l’aptitude de la société à réagir sainement aux informations. Il faudrait également que les médias cessent de vouloir réformer l’opinion publique pour l’informer. Michèle Tribalat
 L’avantage fécond, sans être colossal, appliqué à une structure par âge beaucoup plus jeune, est loin d’être négligeable et favorise les croyants les plus impliqués. Combiné à une immigration dont on ne voit pas bien qu’elle puisse se réduire dans les années qui viennent, à une rétention élevée due à une endogamie religieuse très importante et à une « réislamisation » des jeunes générations, il donne à la confession musulmane un dynamisme tout à fait incongru dans un pays très fortement laïcisé, en voie de déchristianisation avancée et qui a pris l’habitude de penser cette sécularisation galopante comme à la fois progressiste et inexorable. On a, j’ai moi-même, longtemps pensé que l’islam ne ferait pas exception à ce puissant courant. Rien n’est moins sûr. Un contexte très sécularisé peut, au contraire, être le ferment d’un durcissement identitaire et religieux, l’islam n’étant pas perçu comme ringard, à la différence de l’intégrisme catholique, et bénéficiant d’un « climat relativiste », propice à son expansion. Michèle Tribalat
L’élection présidentielle de 2012 se présente comme une dangereuse dérobade. Jamais depuis les années 1930 la France n’a été aussi affaiblie, notamment vis-à-vis de l’Allemagne, et aussi en porte-à-faux par rapport à l’économie mondiale et à l’environnement international. Jamais depuis les années 1930 la classe politique n’a fait preuve d’une telle légèreté et le débat public ne s’est enfermé dans un tel déni du réel. (…)  (…) À l’exception du nord du continent, l’Europe est devenue l’otage de modèles de croissance à crédit caducs et d’États providence insoutenables au regard de l’évolution de la démographie et de la chute de la croissance potentielle. (…) De cette Europe aspirée par le vide et la désintégration, la France est désormais le grand corps malade. (…) Le modèle de croissance fondé sur la dette publique et privée – qui atteint 160% du PIB contre 128% en Allemagne et 126% en Italie – est caduc. La Cour des comptes a établi que l’effort d’économie pour ramener les comptes publics à l’équilibre s’élève à 120 milliards d’euros sur cinq ans. Les stratégies de redressement conduites dans les pays développés, de la Suède à l’Allemagne en passant par le Canada, montrent qu’il doit être effectué à hauteur d’un quart par des hausses d’impôts centrés sur les ménages et de trois quarts par des baisses de dépenses. Les impôts et taxes ont augmenté de 32 milliards d’euros dans les deux dernières années, dont plus de la moitié à la charge des entreprises, dont le taux de marge se situe à un point bas historique depuis les années 1980. La priorité doit donc aller aux coupes dans les dépenses publiques et au basculement des dépenses stériles vers les usages productifs: le travail, l’investissement, l’éducation et la recherche. (…) Les déficits et la dette publics ne sont pas les alliés mais les fossoyeurs de la solidarité, car ils sont des impôts sur les pauvres et les générations futures. La France reste en quête d’un pacte social et citoyen qui permette de refonder la nation. Le chômage permanent est un cancer qui ronge l’économie mais aussi la société. Il ne peut être combattu que par une réunification et une libéralisation du marché du travail, qui lient flexibilité et sécurité. La protection absolue des uns ne peut continuer à avoir pour pendant la précarité et l’exclusion d’un nombre sans cesse croissant de Français. Nicolas Baverez

A l’heure où notre Sarko-Bush nous mijoterait, nous dit-on mais Mediapart veille, un de ces coups fourrés dont il a le secret …

Notre Grand Timonier Hollande-Obama nous préparait cette société enfin véritablement universelle que nous attendions depuis si longtemps et nous ne le savions pas!

Le projet extrême du candidat normal

Stéphane Buret

Enquête-débat

7 septembre 2011

Dans sa lettre aux musulmans à l’occasion de l’Aïd-al-Fitr, François Hollande évoque le « projet socialiste pour bâtir cette société enfin véritablement universelle. ». Quel est exactement ce projet ? Il s’agit d’une utopie d’extrême-gauche suicidaire, qui vise à faire de la France le laboratoire du mondialisme.

Pour ce qui concerne les aspects de la lettre qui trahissent la République, la laïcité, et certaines des valeurs historiques de la gauche, je vous renvoie aux excellents articles de Riposte Laïque. Je vais m’attarder ici sur ce projet de « société véritablement universelle », qui existe bel et bien au Parti Socialiste. Il ne s’agit pas d’un projet secret, mais d’une utopie à moyen-long terme, qui est plus ou moins distillée dans les réflexions de Terra Nova, la Nouvelle Civilisation de Martine Aubry, le projet du Parti Socialiste pour 2012, ou bien encore dans cette petite phrase de François Hollande. Mais nulle part vous ne verrez ce projet expliqué noir sur blanc, et pour cause : il a de quoi faire fuir bon nombre d’électeurs socialistes !

Droits de l’Homme dévoyés

Lorsque nos glorieux ancêtres ont proclamé la « déclaration universelle des droits de l’Homme », c’est parce qu’ils pensaient que les droits de l’Homme étaient des valeurs qui pouvaient « s’exporter » dans tous les pays du monde. Ou plutôt qui pouvaient être adoptés par tous les pays du monde. Aux peuples du monde entier de se soulever comme le peuple français pour faire valoir leurs droits (si tel est leur choix).

Lorsque nos ancêtres ont dit que tous les combattants de la liberté seraient accueillis sur le sol français, ils parlaient uniquement des véritables combattants. Il n’ont jamais dit que la France avait pour vocation d’accueillir tous les opprimés de la Terre, et encore moins toutes les populations miséreuses. Bref, nos révolutionnaires n’ont jamais entendu faire de la France une société universelle sur son sol, contrairement à ce qu’essaye de nous faire croire les socialistes aujourd’hui ! Par contre, tel est bien le but des socialistes désormais.

De l’exportation la société universelle…

Force est de constater que deux siècles plus tard, les droits de l’Homme ne se sont pas si bien « exportés » que ça. La démocratie a surtout été adoptée dans les pays proches culturellement de la France : les pays occidentaux. Concernant les autres pays, les socialistes ont d’abord voulu exporter de force notre « lumière universelle » à travers le colonialisme. Jean Jaurès a écrit dans un discours « Quand nous prenons possession d’un pays, nous devons amener avec nous la gloire de la France et soyez sûr qu’on lui fera bon accueil, car elle est pure autant que grande, toute pénétrée de justice et de bonté. Que là, où est établie la France, on l’aime, que là où elle n’a fait que passer, on la regrette ; que partout où sa lumière resplendit, elle est bienfaisante ».

Hollande cite dans sa lettre la phrase suivante, extraite d’un article de Jean Jaurès, justement : « Cette action socialiste se produira, en chaque pays, avec d’autant plus de force et d’autorité qu’elle sera universelle et universellement probe, et que nul ne pourra y soupçonner un piège. ». Il a juste omis de mentionner les deux phrases précédentes : « La deuxième règle, pour les socialistes de tous les pays, sera de demander pour les peuples vaincus ou les races soumises de l’Asie, de l’Amérique, de l’Afrique le traitement le plus humain, le maximum de garanties. Qu’il s’agisse des Hindous dominés par l’Angleterre, des Arabes dominés par la France ou des races africaines que se disputent et se partagent tous les peuples de l’Europe, c’est le devoir des socialistes de prendre, dans le Parlement de chaque pays, l’initiative des propositions humaines ou des protestations nécessaires. ». Indignez-vous !

Mais ces délicates intentions ne suffirent pas aux peuples colonisés qui finirent par se révolter et par prendre leur indépendance. Or depuis, on ne peut pas dire que les droits universels de l’Homme ont « bien pris » dans les anciennes colonies, malgré quelques guerres néo-coloniales effectuées en leurs noms (la dernière étant celle de Libye, ardemment soutenue par les socialistes). Dès lors, comment faire pour « bâtir cette société véritablement universelle » ? Eh bien puisque l’exportation n’a pas fonctionné, tentons le pari de l’importation !

… à l’importation de la société universelle

Vous avez sans doute remarqué une sorte de confusion dans l’esprit de François Hollande, et des socialistes en général, entre l’universalité des droits de l’Homme et la « société universelle ». C’est que pour eux, la seconde est l’aboutissement de la première. François Hollande écrit dans sa lettre à propos de l’Aïd : « Ces jours-ci, nous célébrerons la grande fête de solidarité et de partage qu’est l’Aïd-al-Fitr ». Il écrit aussi plus loin que l’Aïd est « issue d’une longue tradition et porteuse de riches héritages culturels, par les valeurs qu’elle porte et l’idéal social qu’elle vise, elle s’inscrit pleinement dans cette démarche d’universalité. ». Ainsi, du moment qu’il y a (soi-disant) solidarité, partage et idéal social, on est dans le bon universalisme. Quant à la liberté, on a bien vu avec le communisme que c’était finalement accessoire pour la gauche. Elle sera de nouveau sacrifiée sur l’autel de l’utopie.

Cela fait quelque temps déjà que l’extrême-gauche prône en quelque sorte la création d’une « nouvelle civilisation » sur nos terres. Ceci en faisant venir en masse des immigrés, en important de nouveaux « prolétaires » pour remplacer ceux qui font défaut en France, afin de faire exploser le système capitaliste (si c’est sous le poids des prestations sociales, c’est bien vu !). Mais aussi pour mettre à mal l’ordre établi dans notre société judéo-chrétienne et blanche, donc « fondamentalement raciste ».

Mais peut-on comparer les objectifs d’un socialiste « normal » comme François Hollande, avec ceux de l’extrême-gauche ? Si l’on se réfère à la maxime « pas d’ennemi à gauche, pas d’ami à droite », oui. Sur ce point en tout cas, l’objectif final est le même : faire naître une « société universelle » sur le territoire français. La grande différence, c’est la méthode.

L’extrême-gauche a tendance a vouloir «tout, tout de suite » et à avancer à visage – à peine – voilé. Les socialistes dévoilent leurs cartes progressivement, et misent sur le temps. Du côté des idées, ils ont commencé par développer l’anti-racisme, auquel nous avons tous adhéré. Une fois l’anti-racisme adopté par toute la société française, ils ont ensuite dit que l’immigration était inéluctable. Mais ne vous inquiétez pas, les immigrés vont s’intégrer nous ont dit les socialistes. Les Français ont alors compris « ils vont s’assimiler plus ou moins ». Mais non, l’intégration c’était en fait du multiculturalisme, on ne vous l’avait pas dit ? Maintenant que le multiculturalisme est un fait dans de nombreux quartiers, on peut bien l’avouer. Et de toute façon, celui qui est contre le multiculturalisme est un raciste !

Il est donc temps de passer à l’étape suivante : faire la promotion du métissage. Pas en tant que choix individuel, mais en tant que politique d’État. Nicolas Sarkozy l’a bien expliqué dans un discours datant de 2008 « [le métissage] ce n’est pas un choix, c’est une obligation, c’est un impératif. On ne peut pas faire autrement au risque d’être confronté à des problèmes considérables. ». Plus loin, dans le même discours, il explique la politique à mettre en place pour lutter contre les discriminations : « Alors nous allons changer ! On va changer partout en même temps : dans l’entreprise, dans les administrations, à l’éducation, dans les partis politiques. Et on va se mettre des obligations de résultat. Si ce volontarisme républicain ne fonctionnait pas, il faudra alors que la République passe à des méthodes plus contraignantes encore ». Quelles seront ces méthodes contraignantes ? Une politique de métissage ? Bien sûr, on ne pourra obliger les gens à se métisser (quoique, avec une bonne dictature…). Mais on pourra forcer les gens à vivre ensemble afin de favoriser les « rapprochements », grâce à tout un arsenal juridique favorisant la « mixité sociale ». Mais au fait, vous vous dites que Nicolas Sarkozy n’est pas socialiste. Ah bon ? Ses idées se retrouvent pourtant dans la convention égalité réelle du parti socialiste pour la présidentielle de 2012…

Politiquement, les socialistes ont commencé par créer des lois nationales et adopter des conventions internationales laxistes, qui favorisent une immigration massive et incontrôlable. Pour renforcer ces dispositions, les socialistes n’osent pas encore franchir le Rubicon que représente le droit de vote des étrangers. Mais pour une fois, ils annoncent la couleur : le droit de vote aux élections locales ne sera qu’une première étape ! Ne vous leurrez pas, le droit de vote (et d’éligibilité) aux élections nationales en sera l’ultime étape. C’est dans la logique d’une citoyenneté fondée sur la résidence et non plus sur la nationalité. Et cette « citoyenneté universelle » est dans la veine de la société universelle. Mais il suffit surtout aux socialistes de jouer la montre : dans les conditions actuelles, la moitié de la population française sera d’origine africaine, et musulmane, dans trente ans à peine ! La « société universelle » sera inéluctablement en marche. Les Français seront mis devant le fait accompli.

Le communisme du XXIe siècle

Nous l’avons vu, la société multiculturelle n’est qu’une étape vers la société universelle. Le métissage des personnes et des cultures a pour objectif de créer un nouveau citoyen, un « citoyen universel ». Ce qui est censé mettre fin au racisme, au nationalisme, aux frontières, aux conflits, voire au réchauffement climatique. Cet objectif final de métissage constitue « un piège » de la part des socialistes, contrairement à ce que dit Hollande. Aussi bien pour les Français de souche que pour les musulmans, qui s’imaginent à tord qu’on leur promet de cultiver leur différence.

Dans le projet socialiste, la France (et l’Europe) ne sera qu’un laboratoire, une étape avant la gouvernance mondiale, qui permettra de faire la même chose à l’échelle planétaire. François Hollande le dit souvent : il est internationaliste, il se soucie autant de l’ouvrier français que de l’ouvrier indien…

Le gros problème, c’est que comme le communisme, cette « société universelle » est une folle et dangereuse utopie, pour laquelle l’humanité n’est pas encore prête (si tant est qu’elle le soit un jour). D’abord, notre société ne deviendra pas universelle. Parce qu’une grande partie de l’humanité, l’Asie notamment, ne sera que très peu représentée. Ensuite, parce que les moins enclins à ce bouleversement historique ce sont les immigrés eux-mêmes ! Et tout particulièrement les musulmans, qui seront sur-représentés. En effet, l’Islam a son propre universalisme, ce que reconnait d’ailleurs François Hollande dans sa lettre. Mais cet universalisme est sans partage, sans concession, sans diversité. Dans une France peuplée majoritairement de musulmans, il est carrément utopique de croire, comme les socialistes, que les femmes voilées vont côtoyer pacifiquement des juifs et des transsexuels en string ! Une société a besoin d’un minimum d’homogénéité pour le fameux « vivre ensemble ». Et cette homogénéité doit au moins être culturelle. D’ailleurs, les socialistes le savent bien au fond, puisque le but du métissage est justement de recréer une homogénéité aussi bien raciale que culturelle…

Les musulmans devenus majoritaires n’accepteront pas de faire des concessions. Ils n’adhéreront pas à la « société universelle », ils préfèreront la leur : la « Oumma ». Et contrairement à François Hollande, de nombreux Français non musulmans n’accepteront pas de vivre comme des dhimmis soumis sur leur propre territoire. Le clash est inévitable et redoutable. La société universelle ne passera pas le cap du multiculturalisme, tout comme la société communiste n’a jamais passé le cap du socialisme d’État. Si la transition vers la société multiculturelle se fait plus pacifiquement, en « vitesse de croisière » le régime risque d’être tout aussi rude : société invivable, conflits ou domination islamiste. Et la chute risque de se faire de manière plus brutale. D’autant plus que les pays de l’Est ont fini par faire table rase du communisme. Comment pourra-t-on faire table rase du multiculturalisme, vu la situation démographique inextricable vers laquelle on se dirige ?

Le candidat normal doit jouer carte sur table

Sous ses airs bonhomme et pondéré, François Hollande est donc, en tant que candidat socialiste, porteur d’un projet à long terme aussi dangereux et encore plus suicidaire pour notre civilisation que le fut le communisme ! Celui ou celle qui sera désigné candidat socialiste à l’élection présidentielle devra enfin jouer « carte sur table » avec les Français, et exposer clairement les tenants et les aboutissants de ce projet de « société universelle ». Cesser de se réfugier derrière l’antiracisme, le « vivre ensemble » et autres paravents. Et cesser d’agir dans le dos des français une fois élu (lois et accords passés en douce, réalité cachée). Si l’utopie est si belle, pourquoi ne pas l’exposer clairement ? Que les Français votent en connaissance de cause ! Nul doute qu’ils ne le feront pas, d’autant plus que le prochain quinquennat ne sera pour eux qu’une étape supplémentaire sur le chemin de la « société universelle ».

Voir aussi:

François Hollande utilise honteusement Jaurès pour se prosterner devant l’islam !

Pierre Cassen

Riposte laïque

5 septembre 2011

Du côté socialiste, on pensait avoir tout vu avec Bertrand Delanoë commémorant la rupture du jeûne du ramadan, à l’Hôtel-de-Ville de Paris (1), Ségolène Royal faisant la même chose à Marseille (2), ou Martine Aubry, dont la connivence avec les islamistes n’est plus à démontrer (3) ! François Hollande ne pouvait pas être en reste, il lui fallait, à son tour, montrer son amour pour la religion de paix, et célébrer lui aussi un pilier de l’islam qui impose de ne pas manger, boire, fumer ni faire l’amour durant un mois, du lever au coucher du soleil ! Une pratique dont le progressisme n’échappe à personne, et qui, bien évidemment, favorise l’assimilation et l’émancipation des individus ! Celui que les sondages désignent comme le favori de la primaire socialiste vient donc de se fendre d’un texte adressé aux musulmans, lors de la fête de l’Aid, en s’appuyant, pour ce faire sur… Jaurès !

Madame, Monsieur, chers amis,

Il y a plus d’un siècle, Jean Jaurès définissait par ces mots sa vision du vivre-ensemble entre citoyens issus des deux rives de la Méditerranée : « l’action socialiste se produira, en chaque pays, avec d’autant plus de force et d’autorité qu’elle sera universelle et universellement probe, et que nul ne pourra y soupçonner un piège ».

A l’heure où les crises économique, écologique et sociale s’abattent de concert sur notre pays et où de trop longues années de mauvaise gouvernance favorisent la montée des haines et du rejet de l’autre, il nous incombe de revenir aux valeurs fondatrices de notre pacte républicain et du projet socialiste pour bâtir cette société enfin véritablement universelle.

Ces jours-ci, nous célébrerons la grande fête de solidarité et de partage qu’est l’Aïd-al-Fitr. A l’issue du mois de jeûne du Ramadan, temps fort de joie, d’échange de vœux et de présents, elle illumine la vie et les demeures de millions de nos compatriotes de culture musulmane. Issue d’une longue tradition et porteuse de riches héritages culturels, par les valeurs qu’elle porte et l’idéal social qu’elle vise, elle s’inscrit pleinement dans cette démarche d’universalité.

A nous tous, élus, citoyens, d’y œuvrer, pour reprendre les termes de Jaurès, par la probité de notre action, veillant à l’égalité devant la loi, aux droits et à la dignité de chacun. Alors seulement, toute la richesse culturelle de notre pays retrouvera sa place au cœur de notre société.

Je souhaite, à chacune et à chacun, une très bonne fête de l’Aïd-al-Fitr.

François Hollande

Dans le même élan, Vincent Feltesse, (Président socialiste de la Communauté Urbaine de Bordeaux et responsable de la campagne de François Hollande sur internet) en rajoute une louche en direction des musulmans, sur son compte twitter

« A l’occasion de l’Aïd el-Fitr, Aidkoum Moubarak à tou-te-s ! »

Nous sommes ravis de constater, en lisant le communiqué de François Hollande, que selon l’ancien premier secrétaire du Parti socialiste, revenir à notre pacte républicain, c’est commémorer l’Aïd… Nous pensions que dans ce pacte, il y avait la séparation du religieux et du politique, depuis 1905. Puisque le maire de Tulle se permet de citer Jaurès, permettons-nous de porter à sa connaissance d’autres phrases du fondateur du journal L’ Humanité :

« Aujourd’hui, le christianisme dans la société actuelle n’est qu’une organisation théocratique au service de l’inégalité sociale et qu’il s’agit avant tout de le renverser. »

« L’humanité comprendra et aimera d’autant plus le Christ qu’elle pourra se passer de lui (…) quand le socialisme pourra renouveler et prolonger dans l’humanité la personne du Christ ».

Il aurait surtout pu reprendre celle que nous préférons, extraite de son discours à la jeunesse, prononcé à Albi : « Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques ». (5)

Le courage, aujourd’hui, messieurs les socialistes, ce n’est certainement pas de renier les idéaux laïques, républicains et socialistes en courant par tous les moyens (voir Marseille) après les voix musulmanes, en se prosternant devant une religion moyenâgeuse, en refusant de voir le projet politique totalitaire dont elle est porteuse, en trahissant les esprits libres qui, dans certains quartiers de France et de l’autre côté de la Méditerranée, rêvent de vivre dans des sociétés débarrassées de la tyrannie de l’islam. Le courage, ce n’est certainement pas de vanter et de commémorer le stupide ramadan, qui a comme intérêt de fliquer les mauvais musulmans et les athées, c’est de se battre pour une société émancipée, qui respecte la croyance, mais où le fait de ne pas croire n’entraîne aucun risque physique. Tout le contraire des sociétés où l’islam est religion d’ État, comme le disait si magnifiquement l’athée marocaine Zineb Rhazaoui, sur une vidéo inoubliable. (6)

Le courage, cela aurait été de voter la loi contre le voile intégral, plutôt que de s’abstenir piteusement, pour ne pas risquer de perdre des voix musulmanes aux prochaines élections. Le courage, ce n’est pas de construire des mosquées, mais de s’interroger sur les conséquences de la prolifération, en France, de ces lieux d’endoctrinement qui encouragent les musulmans à refuser nos lois républicaines, pour mieux imposer la charia.

Le courage, c’est donc tout le contraire des pratiques des Hollande, Aubry, Royal, Delanoë et autres islamo-socialistes, prêts à trahir nos valeurs, mais aussi les arabo-musulmans épris de liberté, en flattant les pratiques les plus moyenâgeuses.

Quelle différence entre le souffle du discours de Jaurès, l’élan authentiquement socialiste qui s’en dégage, et la bouillie sans saveur que nous servent ces imposteurs, qui osent se prétendre ses héritiers !

Naturellement, Hollande et ses camarades socialistes sont les premiers à hurler contre les « atteintes à la laïcité » et « les dérives communautaristes » du Président de la République. Ils étaient, bien évidemment, le 16 janvier 1994, dans les rues de Paris, pour défendre la laïcité contre le projet Bayrou, qui entendait autoriser le libre financement des écoles privées, majoritairement confessionnelles. Ils instrumentalisent la laïcité pour mieux la trahir, pour la plus grande joie de toutes les Églises.

Sur un plateau de télévision, Hollande, interpellé par Emmanuel Todd sur son refus de tout protectionnisme, avait bafouillé qu’il était internationaliste, (7) ce qui lui avait valu de se faire sécher par Todd – bien meilleur quand il parle de la mondialisation que de l’islam – qui lui avait asséné férocement que la défense du prolétariat indien ne lui ferait pas gagner les prochaines élections. En fait, c’est encore pire, l’internationalisme de Hollande et de ses camarades socialistes, leur « nouvelle civilisation », c’est la prosternation devant la dictature de la oumma, la communauté universelle des asservis et des soumis, voulue par l’islam et ses thuriféraires.

Pauvre Jaurès, lui qui croyait que le socialisme, c’était l’émancipation du genre humain, lui qui disait « un peu d’internationalisme éloigne de la patrie, beaucoup d’internationalisme rapproche de la patrie! » Il avait déjà été utilisé sans vergogne par Sarkozy durant la présidentielle, le voilà à présent instrumentalisé par des dhimmis qui se réclament de son héritage pour mieux le trahir !

Heureusement qu’en 1905, les socialistes ne s’appelaient pas Hollande, Royal, Aubry ou Delanoë !

(1) http://ripostelaique.com/pour-delanoe-le-ramadan-islamique-%C2%AB-na-strictement-aucun-caractere-religieux-%C2%BB.html

(2) http://ripostelaique.com/bas-les-masques-segolene-royal-rompt-le-jeune-du-ramadan-a-marseille%E2%80%A6..html

(3) http://ripostelaique.com/martine-aubry-epouse-brochen-se-plaint-des-rumeurs-nous-persistons-et-nous-signons.html

(4) http://francoishollande.fr/actualites/lettre-de-francois-hollande

(5) http://sr07.unblog.fr/2007/04/08/le-courage-selon-jaures-dans-son-discours-a-la-jeunesse-extraits/

(6) http://ripostelaique.com/une-athee-marocaine-perturbe-la-fete-des-verts-en-denoncant-la-religion-detat-et-son-roi.html

(7) http://www.dailymotion.com/video/xjz0gs_todd-vs-hollande-ko-en-moins-d-une-minute_news

Lettre de François Hollande à l’occasion de l’Aïd-al-Fitr

 31 août 2011

Madame, Monsieur, chers amis,

 Il y a plus d’un siècle, Jean Jaurès définissait par ces mots sa vision du vivre-ensemble entre citoyens issus des deux rives de la Méditerranée : « l’action socialiste se produira, en chaque pays, avec d’autant plus de force et d’autorité qu’elle sera universelle et universellement probe, et que nul ne pourra y soupçonner un piège ».

A l’heure où les crises économique, écologique et sociale s’abattent de concert sur notre pays et où de trop longues années de mauvaise gouvernance favorisent la montée des haines et du rejet de l’autre, il nous incombe de revenir aux valeurs fondatrices de notre pacte républicain et du projet socialiste pour bâtir cette société enfin véritablement universelle.

Ces jours-ci, nous célébrerons la grande fête de solidarité et de partage qu’est l’Aïd-al-Fitr. A l’issue du mois de jeûne du Ramadan, temps fort de joie, d’échange de vœux et de présents, elle illumine la vie et les demeures de millions de nos compatriotes de culture musulmane. Issue d’une longue tradition et porteuse de riches héritages culturels, par les valeurs qu’elle porte et l’idéal social qu’elle vise, elle s’inscrit pleinement dans cette démarche d’universalité.

A nous tous, élus, citoyens, d’y œuvrer, pour reprendre les termes de Jaurès, par la probité de notre action, veillant à l’égalité devant la loi, aux droits et à la dignité de chacun. Alors seulement, toute la richesse culturelle de notre pays retrouvera sa place au cœur de notre société.

Je souhaite, à chacune et à chacun, une très bonne fête de l’Aïd-al-Fitr.

Voir enfin:

Le carnet de Christine Clerc.

Coup de blues 
Christine Clerc

Valeurs actuelles

03/05/2012

La basilique de Saint-Denis, où reposent les rois de France, n’est qu’à quelques stations de RER ou de métro du coeur de Paris. Mais en vingt minutes de trajet, on change radicalement de monde.
Je me souviens m’y être rendue il y a dix ans, trois mois après la réélection de Jacques Chirac. À la sortie du métro, les jeunes filles voilées étaient déjà nombreuses devant l’université. À l’entrée de la basilique, alors occupée par des sans-papiers, trois femmes voilées de noir, assises derrière une longue table qui barrait l’accès de la nef, contrôlaient les visiteurs. Ce jour-là, j’ai pensé que si j’avais dû habiter là-bas, j’aurais probablement voté FN.

L’année d’après, à la suite d’une “tournante” dans un collège du “9-3”, je rendais visite à la principale dudit collège. Mobilier moderne, batterie d’ordinateurs… Mais cette belle femme d’origine tunisienne, la cinquantaine élégante, se montrait découragée : sur ses 617 élèves – dont 50 % étaient d’origine africaine et 35 % d’origine maghrébine, le reste composant une mosaïque de Kurdes, Pakistanais, Turcs, Irakiens, etc. – , la moyenne des notes, bien que relevée pour plaire au ministre, était de 6,4 sur 20. « Si vous saviez, pourtant,soupirait-elle, tout ce qu’on fait : l’aide personnalisée, l’éducation à l’hygiène, à la sexualité, au droit…»Mais rien n’empêchait les résultats désastreux en matière d’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Ni les violences.

Quelques jours auparavant, un adolescent juif avait été tabassé par une quinzaine de blacks, beurs et Blancs. Six professeurs avaient dû s’interposer pour empêcher qu’on lui fracasse la tête contre une baie vitrée. Alors, ses parents étaient allés inscrire leur bûcheur à lunettes, qualifié par ses camarades de “bouffon”, dans un établissement parisien.

Un peu plus loin, sur la ligne de RER, on pénètre dans le Val-d’Oise.Là, à Goussainville, dans un lycée tout neuf, en face d’immeubles roses de trois étages, les profs s’étaient mis “en retrait” après le passage à tabac d’un surveillant qui tentait de s’opposer à un racket. Ils exigeaient du ministère la construction, autour de l’établissement, de véritables douves. En attendant, regroupés en état de siège dans un bureau, ils parlaient, parlaient : « Ils vous projettent du gaz à la figure si on ouvre la porte… »Qui ça, “ils” ? « Je vous préviens,m’interrompit une enseignante, très choquée : si vous posez ce genre de questions, on vous vire ! »

Je poursuivis cependant mon tour de France, avec mes questions. De Roubaix à Marseille, mais aussi à Brive, au coeur de cette “France profonde” réputée paisible où, dans un collège modèle avec atelier de théâtre et de danse et réfectoire pimpant ouvrant sur un jardin, un professeur venait d’être agressé… Je voulais mettre à jour mon livre Le bonheur d’être français et il me fallait voir aussi, parmi tant de paysages merveilleux, d’entreprises innovantes et de raisons d’espérer, les zones d’ombre. Je n’avais pas pensé qu’elles seraient si nombreuses. Mais je croyais encore à la volonté politique.

J’ai du mal à y croire encore aujourd’hui, après cinq années de “volontarisme” et de discours musclés sur la « racaille », la burqa, les chômeurs fraudeurs et le « vrai travail »… Où Nicolas Sarkozy, qui promet maintenant de « mettre tous les moyens »pour les enfants abandonnés de la République, trouvera-t-il les moyens nécessaires ? Et François Hollande, qui prend un ton martial pour affirmer qu’il va recréer de la croissance ? Se souvient-il de François Mitterrand, qui avait promis 5 millions d’emplois – et qui franchit, dès octobre 1981, le cap des 2 millions de chômeurs après avoir annoncé une première dévaluation du franc, tandis que son premier ministre, Pierre Mauroy, s’époumonait : « La reprise arrive ! Elle est là ! Il faut y croire ! »

Coup de blues. On voit bien tout ce qu’il faudrait faire pour rendre la France plus compétitive et fraternelle à la fois. Il faudrait commencer par construire des centaines d’internats… mais les caisses sont vides.

En attendant l’heure de vérité, qui arrivera dès le lendemain de la victoire de l’un ou de l’autre, ce n’est déjà plus “le déjeuner sur l’herbe”. Marine Le Pen a obligé les deux finalistes à reparler de la crise. Mais le candidat de la droite compte surtout sur la peur d’une dégringolade à la grecque et sur la nostalgie des frontières ; le candidat socialiste compte avant tout, lui, sur le rejet du président sortant. Tous deux ouvrent les bras aux électeurs du FN, qu’on ne trouve plus seulement, comme il y a dix ans, dans les anciennes “banlieues rouges”, mais aussi dans la France rurale. Mais tous deux savent bien qu’ils ne pourront pas emprunter davantage pour améliorer leur sort. Reste la magie des discours. Pourvu que ceux-ci n’attisent pas que les mauvais sentiments !

4 Responses to Présidentielles 2012: Le projet extrême du candidat normal (Great Leap Forward, anyone?)

  1. […] Grand Timonier Hollande nous préparait cette société enfin véritablement universelle que nous attendions depuis si longtemps et nous ne le savions pas! jc durbant @ 16:29 […]

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  2. […] https://jcdurbant.wordpress.com/2012/05/05/presidentielles-2012-le-projet-extreme-du-candidat-normal/ PartagerShareShare on TumblrJ'aimeJ'aime  article Cette entrée a été publiée dans Uncategorized et taguée apostasie, apostasy, arab, arabe, banlieue, barbarie, barbarity, charia, coran, dhimmi, djihad, eurabia, europe, fatwa, france, french, front national, hadith, halal, hollande, immigration, islam, islamisation, islamism, islamisme, islamization, islamophobia, islamophobie, jihad, koran, lepen, melenchon, muslims, musulmans, occident, policy, politique, racaille, religion, riposte laique, salafi, salafisme, sarkozy, shariah, terrorism, terrorisme, violence, Wahhabism, wahhabisme par republicdemocratic. Ajouter aux Favoris le permalien. […]

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  3. […] Ou même, à y repenser, il y a à peine quatre ans de l’autre coté de l’Atantique avec l’atterrante hystérie obamalâtre et les non moins affligeantes quatre années de “hype and blame” (enflure rhétorique de son propre manque d’action et blâme du prédécesseur) comme d’auto-flagellations qui ont suivi (et menacent d’ailleurs, dès novembre prochain, de repartir en une fuite toujours plus “en avant“)? […]

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  4. […] que de l’autre côté de l’Atlantique commence à percer l’imposture de l’inventeur lui-même du “hype and blame” (pardon: du “hope and change”) […]

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