Tuerie de Toulouse: Attention, une barbarie peut en cacher une autre! (More armchair barbarism from Europe)

J’étouffe en France… On ressasse éternellement les mêmes petites idées toutes faites, les mêmes préjugés recuits qui servent à refouler toutes les questions neuves. (…) je ne participerais tout simplement pas à un « débat » entre deux personnalités qui pensent et disent exactement la même chose. Car c’est un grand classique de la désinformation à la française : vous prenez un homme politique de gauche et un intellectuel d’extrême-gauche, qui va l’engueuler, en lui disant que son parti n’en fait vraiment pas assez ; vous laissez mener un débat entre un politique de droite et un politique de gauche par une journaliste bien engagée à gauche sans prévenir le public ; vous prenez un « alterjuif » (comme dit Shmuel Trigano), adversaire irréductible d’Israël et vous feignez de l’opposer à un représentant patenté de l’OLP… Ce sont des débats truqués. (…) Mes interviews ne sont pas agressives. Mais je refuse de laisser prêcher, pérorer parfois, des personnages qui sont parvenus, en France, au statut « d’intouchables ». Personne n’ose ni les interrompre, ni les contredire. Même lorsqu’ils disent des bêtises. (…) Ma thèse, c’est que la pseudo « centralité » du conflit israélo-palestinien est un leurre, offert par les despotes arabes à leurs opinions publiques, pour masquer la réalité de leurs échecs – économiques, sociaux, culturels. On a fait croire à ces gens que la source de tous leurs maux, que l’arriération de leur société, avaient une cause unique : la présence d’un Etat juif sur la « terre sacrée de l’Islam ». Mais avec les Printemps arabes, la chute des despotes, le conflit avec Israël a donc perdu sa pseudo « centralité ». Les intellectuels français ne l’ont pas compris. Ils ont juste un temps de retard… (…) Je passe déjà pour « libéral », ce qui est, dans cet étrange pays, une grave accusation (il vaut mieux avoir été un partisan des Khmers rouges !), mais « sioniste » en plus, c’est prendre le risque de se voir boycotter !  (…) Il n’y a pas qu’en France. Dans toute l’Europe de l’Ouest, condamner Israël est devenu la norme. Il y a beaucoup de raisons. Mauvaises. L’une d’entre elles, c’est de chercher à s’attirer les bonnes grâces des immigrés d’origine musulmane. On les traite assez mal chez nous. Ils sont discriminés sur le marché de l’emploi. Au lieu de les laisser s’installer et travailler, pour s’enrichir – c’est pour ça, après tout, qu’ils sont venus chez nous -, on leur offre des compensations symboliques. La condamnation d’Israël en premier lieu. (…) La paresse intellectuelle, l’ignorance des réalités locales, la passion de répéter tous ensemble des slogans en bénéficiant, en outre, des bénéfices de la bonne conscience morale. (…) Soutenir l’OLP ou le Fatah, c’est à la mode, comme, dans ma jeunesse, soutenir le Vietcong… D’ailleurs, l’antisionisme a pris le relai de l’antiaméricanisme traditionnel des Français : depuis que le président est un Noir, c’est devenu beaucoup plus mal porté. Alors, on se reporte sur Israël, paria des nations…(..) Donner moins systématiquement la parole aux ennemis déclarés de l’Etat juif, à toutes ces bonnes consciences de gauche, qui feignent le courage en cherchant, en fait, à s’attirer les bonnes grâces de ceux qui leur font peur (les islamistes radicaux), qui feignent l’anticonformisme, alors qu’ils répètent en chœur les mensonges du moment, qui rejouent la lutte contre le vrai apartheid (en Afrique du Sud) en se trompant de lieu et d’époque. (…) Je pense que les révolutions arabes sont en train de changer la donne. Evidemment, je suis inquiet de l’arrivée au pouvoir des islamistes à l’issue des élections démocratiques, en Tunisie et en Egypte. Mais je veux croire que ce n’est qu’une étape sur la voie d’une démocratisation en profondeur de ces sociétés. Je pense que plus le monde arabe sera acquis à la démocratie, plus il aura tendance à supporter l’existence du minuscule Etat juif en son sein. A cesser de considérer les Juifs et les chrétiens d’Orient comme des dhimmis… De toute façon, la situation, au Moyen Orient, c’est une guerre de plus en plus ouverte entre sunnites (appuyés par l’Arabie saoudite) et chiites (dirigés par l’Iran). Qu’on arrête de raconter que la paix règnerait si Israël laissait s’installer un Etat palestinien dans les territoires conquis après la guerre des 6 Jours ! Ce n’est pas Tsahal qui massacre la population syrienne… Brice Couturier (France Culture)
Afghanistan: l’armée française tue par erreur quatre jeunes garçons. Jean-Dominique Merchet (Libération)
Pour la première fois en janvier, l’armée française a reconnu que certains militaires refusaient de partir en Afghanistan pour ‘raisons confessionnelles’. En clair, il s’agissait d’engagés musulmans qui refusaient de combattre ‘leurs frères’.(…) La France n’est plus qu’une expression géographique où cohabitent (mal) des communautés qui travaillent à leur défense et à leur expansion, mais refusent de travailler à un avenir commun. (…) Et, le moment venu, est-on assuré que les ‘minorités visibles’ au sein des forces de l’ordre choisiront d’assurer la sécurité ? Ne feront-elles pas plutôt cause commune avec leurs ‘frères’ ? Jean Rouxel
On a réussi à éliminer la plus grande partie des réseaux djihadistes organisés en France et en Europe. Ils ne sont plus capables d’organiser des actions d’envergure comme les attentats du début des années 2000. On est donc beaucoup plus en sécurité qu’il y a une dizaine d’années. Le nombre d’attentats terroristes a nettement diminué. Mais paradoxalement, on a affaire à un phénomène nouveau, promis d’ailleurs par certains idéologues d’Al-Qaïda il y a quelques années: des formes d’action décentralisées. (…) mais il est beaucoup plus facile de surveiller les réseaux organisés, structurés. Ceux-là sont identifiés et souvent démantelés. Mais il peut toujours y avoir parmi eux le type d’individu que les Américains appellent des « loups solitaires » que l’on retrouve aussi dans la mouvance néo-nazie, comme dans le cas d’Anders Breivik en Norvège. Il est impossible de parer de façon absolue à ce genre de d’acte. On ne peut pas mettre un policier jour et nuit derrière chacun des individus suspects. Et le nombre d’armes en circulation en Europe depuis l’effondrement des régimes communistes en Europe de l’Est facilite le passage à l’acte de ces individus. (…) On parlait il y a deux ou trois ans de plusieurs milliers de djihadistes dans toute l’Europe, mais beaucoup de filières ont été démantelées. Nombre de militants ont été arrêtés et incarcérés. En revanche, certains individus, plus jeunes, seraient passés plus récemment par la Libye où de larges zones du pays sont très mal contrôlées par les autorités.(…) Le Printemps arabe a en effet délégitimé l’idéologie djihadiste, mais il a pu renforcer chez certains individus, parmi les plus marginalisés, leur capacité à agir afin justement de « prouver qu’ils existent ». C’est un phénomène malheureusement souvent observé par les sociologues.  Farhad Khosrokhavar (sociologue)
Cet attentat odieux a voulu frapper les israélites qui se rendaient à la synagogue, il a frappé des Français innocents qui traversaient la rue Copernic. Raymond Barre (1980)
Sur la question des chambres à gaz, il est vraisemblable que la totalité de celles projetées par les nazis n’ont pas été construites. Abbé Pierre
Comment comprendre le passage du juif persécuté à l’Israélien persécuteur? Edgar Morin (1997)
Pour moi, l’image correspondait à la réalité de la situation non seulement à Gaza, mais aussi en Cisjordanie. L’armée israélienne ripostait au soulèvement palestinien par l’utilisation massive de tirs à balles réelles. (…) Du 29 septembre à la fin octobre 2000, 118 Palestiniens sont morts, parmi eux 33 avaient moins de 18 ans. Onze Israéliens ont été tués, tous adultes. Charles Enderlin (2000)
Ce n’est pas une politique de tuer des enfants. Chirac (accueillant Barak à Paris, le 4 octobre 2000)
La situation est tragique mais les forces en présence au Moyen-Orient font qu’au long terme, Israël, comme autrefois les Royaumes francs, finira par disparaître. Cette région a toujours rejeté les corps étrangers. Villepin (2001)
Pourquoi accepterions-nous une troisième guerre mondiale à cause de ces gens là? Daniel Bernard (ambassadeur de France, après avoir qualifié Israël de « petit pays de merde », Londres, décembre 2001)
Les Israéliens se sont surarmés et en faisant cela, ils font la même faute que les Américains, celle de ne pas avoir compris les leçons de la deuxième guerre mondiale, car il n’y a jamais rien de bon à attendre d’une guerre. Et la force peut détruire, elle ne peut jamais rien construire, surtout pas la paix. Le fait d’être ivre de puissance et d’être seul à l’avoir, si vous n’êtes pas très cultivé, enfant d’une longue histoire et grande pratique, vous allez toujours croire que vous pouvez imposer votre vision. Israël vit encore cette illusion, les Israéliens sont probablement dans la période où ils sont en train de comprendre leurs limites. C’était Sharon le premier général qui s’est retiré de la bande de Gaza car il ne pouvait plus la tenir. Nous défendons absolument le droit à l’existence d’Israël et à sa sécurité, mais nous ne défendons pas son droit à se conduire en puissance occupante, cynique et brutale … Michel Rocard (2006)
C’est un moment génial de l’histoire de France. Toute la communauté issue de l’immigration adhère complètement à la position de la France. Tout d’un coup, il y a une espèce de ferment. Profitons de cet espace de francitude nouvelle. Jean-Louis Borloo (ministre délégué à la Ville, suite à des manifestations anti-guerre d’Irak marquées par nombre de cris d’”A mort les juifs!”, avril 2003)
A Gaza et dans les territoires occupés, ils ont [les meurtres de violées] représenté deux tiers des homicides (…) Les femmes palestiniennes violées par les soldats israéliens sont systématiquement tuées par leur propre famille. Ici, le viol devient un crime de guerre, car les soldats israéliens agissent en parfaite connaissance de cause. Sara Daniel (Le Nouvel Observateur, 2001, démenti par la suite)
[Et tu penses qu’en France le Mossad pourrait attaquer les synagogues …?] Je ne sais pas si c’est le cas. Simplement, ce que je dis, c’est qu’il faut savoir à qui peut profiter le crime. José Bové à Karl Zéro, Canal plus, avril 2002
Les Palestiniens sont en ce moment, pour  moi, engagés dans une résistance non-violente gandhienne. Rachel Corrie
Mais il n’y a pas de doute qu’à l’intérieur des territoires occupés palestiniens on a affaire à un exemple effarant d’apartheid. Jimmy Carter
J’ai été profondément bouleversé lors de ma visite en Terre Sainte ; cela m’a tant rappelé ce que qui nous est arrivé à nous les noirs d’Afrique du Sud. J’ai vu l’humiliation des palestiniens aux check-points et aux barrages routiers, je les ai vus souffrir comme nous quand de jeunes officiers de police blancs nous empêchaient de nous déplacer. (…) Les gens ici [aux USA] sont paniqués à l’idée de dire que ce qui est mal est mal, parce que le lobby juif est puissant – très puissant. Desmond Tutu (2002)
Ce qui se passe à Gaza est plus qu’un holocauste. Mahmoud Abbas (lui-même une autorité sur la question puisque sa thèse portait sur sa contestation)
S’ils peinent à étayer leurs convictions par des faits, plusieurs chercheurs, sous le couvert de l’anonymat, dénoncent un contexte de “délire sécuritaire”, accentué par le sentiment “antimusulman” du fonctionnaire de défense en poste au CNRS. Il se murmure par exemple que la jeune musulmane chercheuse en microbiologie sanctionnée à Toulouse l’a été “parce que, dans le cadre de ses recherches, elle avait accès à des virus”. Le Monde
Si les faits sont avérés, comment un ingénieur d’un si haut niveau a-t-il pu être conduit à soutenir une telle organisation terroriste? Mathieu Guidère (professeur de veille stratégique multilingue à l’Université de Genève)
Oubliez le truc sur les juifs. Julian Assange
A Gaza et dans les territoires occupés (…) les femmes palestiniennes violées par les soldats israéliens sont systématiquement tuées par leur propre famille. Ici, le viol devient un crime de guerre, car les soldats israéliens agissent en parfaite connaissance de cause. Sara Daniel (Le Nouvel Observateur, le 8 novembre 2001, démenti par la suite)
Le fait est que nous savons qu’il y a un trafic d’organes en Israël. Et nous savons aussi qu’il y a des familles qui affirment que les organes de leurs enfants ont été prélevés. Ces deux faits mis ensemble suscitent le besoin d’une enquête plus élaborée. David Boström (journaliste suédois)
Tout ce qui se passe dans le monde aujourd’hui est la faute des sionistes. Les Juifs américains sont derrière la crise économique mondiale qui a aussi frappé la Grèce. Mikis Theodorakis (2011)
Ce que je crois profondément, c’est que ce type de folie s’enracine dans l’état d’une société et ce qui me frappe depuis longtemps, c’est que dans la société française ce type d’atteintes, d’attentats, d’actes se multiplient.(…) Il y a, depuis trop longtemps, un climat qui se dégrade en France et la vie politique n’est pas étrangère à ce climat. (…) Le fait de montrer du doigt les uns ou les autres en raison de leur présence dans le pays, de leur origine, de leur situation sociale, c’est d’une certaine manière faire flamber ce genre de passion, ce genre de sentiment […] On lance des sujets dans le débat, on prononce des mots et ces mots-là, après, ils roulent comme une avalanche et quelquefois ils tombent sur des fous.  François Bayrou
Il y a un degré de violence et de stigmatisation dans la société française qui est en train de grandir, c’est inacceptable (…). Les hommes publics ont le devoir de veiller à ce que les tensions, les passions, les haines ne soient pas à chaque instant entretenues. Le fait de montrer du doigt les uns et les autres en fonction de leur origine, c’est faire flamber les passions et on le fait parce que dans ce feu-là il y a des voix à prendre (…). On lance des sujets dans le débat, on prononce des mots qui roulent comme une avalanche et parfois tombent sur des fous. Nous ne savons rien sur celui qui a perpétré cette tuerie mais nous sentons bien que cela n’est pas sans lien avec une certaine évolution de la France. François Bayrou
Il y a des mots qui peuvent effectivement avoir des conséquences. Il y a des mots qui influencent, qui pénètrent, qui libèrent. Ceux qui ont une responsabilité doivent maitriser leur vocabulaire. François Hollande
S’il est à ce stade bien tôt pour tirer des conclusions hâtives, il est évident que l’assassinat qui a été perpétré ce jour peut trouver sa source dans un antisémitisme qui serait, chez l’assassin, arrivé à sa forme la plus barbare et en même temps la plus lâche. (…) Au-delà, comment ne pas penser aux similitudes qui existent entre cette tuerie et les assassinats de plusieurs militaires la semaine dernière dans le Sud-Ouest ? Abattus selon un modus operandi similaire, ils avaient pour point commun d’être d’origine maghrébine et antillaise (…) il se pourrait qu’en 2012, dans notre pays, une personne commette des crimes racistes de sang-froid. (…) Si tel était le cas, il faudrait, alors que le 21 mars qui approche et qui est celui de la Journée internationale contre le racisme, s’interroger sur l’affaissement dans notre pays de la parole politique, intellectuelle et médiatique envers les discours racistes et en faveur des discours de vivre ensemble. Dominique Sopo (président de SOS racisme)
La similitude avec les lâches assassinats de sang froid des 3 militaires de Montauban d’origine antillaise et maghrébine laisse penser dans les deux cas à des motivations racistes et antisémites. Ils témoignent d’une montée préoccupante et générale de la haine et de l’intolérance religieuse dans notre pays, à l’égard de toutes les religions, quelles qu’elles soient. Arnaud Montebourg (député PS, communiqué, via l’AFP)
Tuerie de Toulouse. Des enfants et une école juive.abjection totale.un fou?peut être mais le climat délétère et la haine sont des excitants. Corinne Lepage
L’utilisation de la haine en particulier contre les juifs qu’elle vienne d’extrême droite ou gauche doit être combattue. Corinne Lepage
Avis aux pyromanes de la défense d’une « identité nationale » perçue comme une entité fermée, frileuse, nourrie au ressentiment et à la haine … Bernard-Henri Lévy
L’heure n’est pas à déverser des torrents de haine ni à attiser les peurs ou les extrémismes. La poudre raciste, antisémite et xénophobe répandue depuis trop longtemps dans les esprits de notre peuple fait planer sur notre République de graves dangers à la moindre mèche allumée. La tolérance et le respect d’autrui doivent prévaloir, la haine et les divisions être bannies. Marie-George Buffet
Ça a l’air d’être un fou mais ce n’est peut-être pas un hasard si ça arrive en pleine campagne. Il y a peut-être un calcul politique derrière pour faire diversion par rapport à la crise. Philippe Poutou (candidat du NPA)
Ce n’est pas seulement l’affaire des juifs, c’est aussi une peur générale “de l’autre”, une peur qui est évidemment exploitée par les politiciens français en ce moment. Orlando Radice (Jewish Chronicle, Londres)
La perspective d’un tueur en série visant des groupes religieux ou minoritaires répand la peur à travers le pays, et va sans doute poser des questions sur les remarques controversées à propos de la religion ou de l’immigration qui ont été formulées pendant la campagne présidentielle. (…) Le président Nicolas Sarkozy a fait l’objet de critiques de la part des leaders religieux et de son propre parti, accusé de virer vers la droite. The Telegraph
Quand nous pensons à ce qui s’est passé aujourd’hui à Toulouse, quand nous nous souvenons de ce qui s’est passé en Norvège il y a un an, quand nous savons ce qui se passe en Syrie, quand nous voyons ce qui se passe à Gaza et dans différentes parties du monde, nous pensons aux jeunes et aux enfants qui perdent leur vie. Catherine Ashton (en marge d’une réunion sur la jeunesse palestinienne à Bruxelles)
Cette personne a effectué des séjours en Afghanistan et Pakistan dans le passé, c’est quelqu’un qui a des attaches avec des personnes qui se réclament du salafisme et du jihadisme. (…) Il se revendique être un moudjahidine (un combattant de Dieu), appartenir à Al-Qaïda et avoir voulu venger les enfants palestiniens autant qu’avoir voulu s’en prendre à l’armée française compte tenu de ses interventions à l’extérieur. Claude Guéant
Il y a une lourde tradition historique dans l’histoire des attentats anti-juifs sanglants de ces trente dernière années en France à incriminer à priori l’extrême-droite. Or -c’est aussi une lourde tradition historique, mais cette fois au plan factuel- ces pistes se sont révélées chaque fois fausses. Je pense à Copernic comme à la rue des Rosiers : les auteurs des attentats se sont en effet révélés, après enquête, des radicaux arabo-islamiques. Ce que je dis là -et qui vaut pour le passé- ne vaut évidemment pas forcément pour aujourd’hui ou pour demain. Car moi, je refuse de conjecturer. Mais je n’accepte pas qu’on fasse l’impasse sur ces leçons de l’histoire. (…) Lorsque je vois, par exemple, SOS-Racisme incriminer d’ores et déjà l’extrême-droite et elle seulement, cette association tombe clairement dans la travers que je dénonce, et cela pour des raisons idéologiques transparentes. De même, je n’apprécie pas les déclarations de Mélenchon ou de Bayrou qui ont mis en cause le ton de la campagne présidentielle. Soyons sérieux: je ne sache pas que cette campagne ait été violemment antisémite. Ce sont pourtant des enfants juifs que le tueur ou le fanatique a poursuivis pour les assassiner. Encore une fois, je suis parfaitement clair: je ne privilégie aucune thèse. Ainsi je ne sais pas si le tueur- qui serait le même dans le cas de l’école juive de Toulouse et dans l’assassinat des militaires à Montauban – a assassiné ces deniers à cause de leur origine ou, au contraire, parce que leur régiment revenait d’Afghanistan. Gilles-William Goldnadel
Il y a une énorme  différence entre les parents qui emmène leurs  enfants à l’école et ceux qui les mettent intentionnellement en s’en  servant de boucliers humains. Avigdor Lieberman (ministre des Affaires  étrangères d’Israël)
Cinq islamistes présumés, des Français d’origine bosniaque, ont été interpellés dans la région de Besançon (Doubs) mardi, a-t-on appris vendredi auprès de la direction de la police judiciaire. (…) Selon les enquêteurs, les suspects envisageaient de « faire le djihad » mais n’avaient pas encore finalisé leur projet.Une dizaine d’armes de poing, des armes d’épaule, dont une kalachnikov, ainsi que du matériel de chasse et de camouflage ont été saisis lors de perquisitions à Besançon et dans sa région. Le groupe, qui fréquentait une mosquée de Besançon, était surveillé depuis plusieurs années par les Renseignements généraux, qui auraient constaté au fil des années « sa radicalisation », a-t-on précisé. Les membres du groupe étaient soupçonnés de s’entraîner régulièrement en forêt et ont été vus achetant du matériel, notamment des treillis. Parmi eux, figurent un étudiant et un enseignant du secondaire. « Ils souhaitaient passer à l’action lorsque l’occasion s’en présenterait », a -t-on souligné de source proche de l’enquête. Le Point (16/11/2007)
Cinq islamistes présumés interpellés dans plusieurs départements français L’Express (27/04/2010)
S’ils peinent à étayer leurs convictions par des faits, plusieurs chercheurs, sous le couvert de l’anonymat, dénoncent un contexte de “délire sécuritaire”, accentué par le sentiment “antimusulman” du fonctionnaire de défense en poste au CNRS. Il se murmure par exemple que la jeune musulmane chercheuse en microbiologie sanctionnée à Toulouse l’a été “parce que, dans le cadre de ses recherches, elle avait accès à des virus”. Le Monde (13.06.09)
Si les faits sont avérés, comment un ingénieur d’un si haut niveau a-t-il pu être conduit à soutenir une telle organisation terroriste? Mathieu Guidère (professeur de veille stratégique multilingue à l’Université de Genève, 10.10.09)

Attention: une barbarie peut en cacher une autre!

A l’heure où l’auteur apparemment identifié des toutes récentes tueries de Toulouse et de Montauban a commencé à balancer l’habituelle logorrhée jihadiste antisioniste et de soutien à la prétendue cause palestinienne …

Où, avec les actuelles sanctions bancaires contre les apologues persans de la Solution finale, la piste d’une éventuelle commande de Téhéran n’est peut-être pas à écarter …

Comme après l’arrestation, depuis longtemps oubliée, d’un physicien franco-algérien du Cern il y a moins de trois ans en Isère qui projetait une attaque contre une caserne de chasseurs alpins d’Annecy pour “punir la France de son implication en Afghanistan” ou, avant le sauve qui peut général, du refus de soldats français d’origine musulmane d’intervenir en Afghanistan …

Et alors que tant la démesure que l’assaut d’unanimisme de la réaction de la classe politique française (même l’Autorité palestinienne y a été de son petit couplet hypocrite) à une telle barbarie en arriverait presque à faire douter de leur sincérité …

Comment ne pas voir la singulière convergence de vue avec la chef de la politique étrangère européenne Catherine Ashton qui comme à son habitude n’a pas manqué de comparer  « les parents qui emmènent leurs enfants à  l’école » en France et « ceux qui les mettent intentionnellement en danger à Gaza en s’en servant de  boucliers humains »?

Mais aussi l’incroyable deux poids deux mesures et la peut-être plus sournoise encore barbarie en chambre de notre classe médiatico-politique face aux actes de vraie barbarie que subit depuis des décennies la population israélienne?

Catherine Ashton compare Gaza et la tuerie de Toulouse

Aschkel

20 mars 2012

Stupeur en Israël et choc au sein des communautés juives à travers le monde. Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne, a comparé le sort des enfants de Gaza avec ceux de Toulouse, et annonce qu’elle versera des millions d’euros supplémentaires

Pas de constructions en Israël dans les localités juives ou à Jérusalem, pas de dossier sur son bureau – les vacances en somme, la mère Ashton était silencieuse depuis quelque temps, mais voilà c’est fait, et elle l’a fait !

Nous avons décidé à la rédaction de rester polis !

UE : des millions d’euros pour l’AP

Les pleurnicheries de l’AP ont fonctionné une fois de plus. Le chef de cabinet terroriste Salam Fayyad a annoncé que l’Union Européenne – qui croule déjà sous les dettes – s’était engagée à verser 35 millions d’euros à l’Autorité Palestinienne « pour des travaux d’infrastructures en Judée-Samarie et dans la Bande de Gaza ». C’est Catherine Ashton, fervente pro-palestinienne, qui l’a personnellement annoncé à Fayyad à Bruxelles. Sous l’appellation « travaux d’infrastructures » se cachent notamment les tentatives euro-palestiniennes de créer des réalités sur le terrain dans l’édification de facto d’un Etat terroriste et dans la lutte en coulisse que se livre l’UE contre la présence juive en Judée-Samarie et dans la partie orientale de Jérusalem.

Shraga Blum

Elle dit :

« Quand nous pensons à ce qui s’est passé aujourd’hui à Toulouse, quand nous nous souvenons de ce qui s’est passé en Norvège il y a un an, quand nous savons ce qui se passe en Syrie, quand nous voyons ce qui se passe à Gaza et dans différentes parties du monde, nous pensons aux jeunes et aux enfants qui perdent leur vie », a dit Catherine Ashton en marge d’une réunion sur la jeunesse palestinienne à Bruxelles.

Catherine Ashton a ensuite poursuivi son hommage aux jeunes Palestiniens qui « contre toute attente, continuent à apprendre, à travailler, à rêver et aspirent à un meilleur avenir ».

Un tel parallèle est choquant à bien des égards. Comment celle qui est censée incarner la politique étrangère de l’Union européenne a-t-elle pu mettre sur un pied d’égalité des enfants de Gaza qui ont perdu la vie dans des dommages collatéraux d’opérations anti-terroristes visant justement à protéger les enfants du sud d’Israël contre les tirs de roquettes avec ceux de Toulouse ?

Faut-il également rappeler que le Hamas utilise cyniquement les enfants comme boucliers humains en tirant des roquettes depuis des zones d’habitations ?

Chaque mort d’enfants est une tragédie unique. Etait-il donc bien nécessaire de comparer deux tragédies quand, de toute évidence, rien ne les rapproche ?

Voir aussi:

Des enfants juifs pris pour cible devant une école d’Ozar Hatorah de Toulouse. Peut-on faire un rapprochement avec une désinformation diffusée par une employée arabe israélienne de l’ONU ou l’AP ?

Hélène Keller-Lind

lundi 19 mars 2012

Tirs sur des enfants et des adultes devant une école d’Ozar Hatorah. Un bilan de quatre morts dont trois enfants. Le tueur aurait-il été inspiré par la mort de deux enfants de Gaza faussement attribuée à Israël ? Même si l’on ne sait rien sur l’assassin pour l’heure, il est difficile de ne pas faire le rapprochement entre les images postées sur Internet et un tueur qui vide le chargeur de deux armes sur des enfants juifs et ceux qui les accompagnent.

Selon les témoignages recueillis et diffusés par les médias dans la foulée de l’attaque terroriste perpétrée devant, voire même à l’intérieur de l’école juive d’Ozar Hatorah de Toulouse, l’assassin aurait tiré délibérément et à bout portant avec deux armes sur les enfants qui arrivaient à l’école et ceux qui les accompagnaient. Un adulte et trois enfants sont morts. Il y a des blessés, dont un très grave.

Difficile de ne pas penser aussitôt aux photos et dépêches insoutenables qui ont circulé récemment sur Internet, l’une montrant une fillette couverte de sang dans les bras d’un homme, l’autre un petit garçon. Enfants qui, nous affirmait-on, auraient perdu la vie dans des tirs aériens israéliens, tirs ciblés en réponse à des tires de missiles et roquettes sur les populations civiles du sud d’Israël.Or, même si les organisations terroristes gazaouies sont délibérément implantées dans des zones d’habitation et qu’il y a parfois des morts civils lors de frappes israéliennes, dans ces deux cas il s’agissait de désinformation.

Ces fausses informations auraient-elles été déterminantes dans la décision du tueur de Toulouse de prendre pour cibles des enfants juifs ?

Une photo mise en ligne par une Arabe israélienne pétrie de haine, employée de l’ONU

L’information semblait digne de foi. La photo de la fillette, tuée le 11 mars, selon la légende l’accompagnant, avait été mise en ligne par une employée de l’ONU décrite par ses amis comme féministe et militante des Droits de l’Homme. Cette Arabe israélienne de Nazareth, présentée comme palestinienne, mettait en ligne en 2011 une vidéo dans laquelle elle expliquait lutter activement contre « l’occupation ». Disant faire « partie de la société israélienne », elle accusait pourtant Israël en ces termes « ce pays a fait de moi une réfugiée palestinienne dans mon propre pays, il est responsable de ma Nakba… et de l’occupation de mon peuple qui vit dans les frontières de 1967…il est responsable de millions de réfugiés dans le monde arabe ».

On la voit filmée complaisamment en meneuse dans des rallies accusant Israël d’occuper toute la Palestine – lire Israël -. Dans cette vidéo elle se targue d’avoir été active au sein du parti politique arabe israélien Hadash lorsqu’elle était étudiante à Haïfa – en Israël-. Khoolod Badaw se plaint que ses activités multiples, notamment au sein des syndicats d’étudiants arabes l’aient fait exclure de l’université quelque temps.

Comparant le quartier où elle a grandi à « un grand camp de réfugiés », elle est filmée dans la maison confortable de ses parents à Nazareth et décrit la colère qui a baigné son éducation et son rejet de tout ce qui est israélien – sauf ses études, semble-t-il…- . Elle se plaint du « régime raciste »en place, selon, elle en Israël. Une haine d’Israël la pousse à aller faire ses courses à Amman en Jordanie car, dit-elle « la question ne se pose pas, ce que l’on achète n’est pas fabriqué en Israël ». Selon elle les terres dont ont été expulsés les Palestiniens de Safuri, dont sa famille est originaire, ont été volées et sont occupées par un kibbutz. Dans sa diatribe elle accuse les Israéliens d’être différents car occidentaux, de tenir un double langage et d’avoir construit sur les « ruines d’une nation ».

C’est cette femme dont la haine viscérale d’Israël est connue que l’OCHA – Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires pour l’ONU– emploie à Jérusalem comme « coordinatrice de l’information et des médias dans les Territoires palestiniens occupés ». Ce qui donne une idée de l’objectivité du travail de cette organisation. C’est cette femme haineuse qui a posté sur Internet une photo en tête des tweets sur Gaza…

Une photo datant de 2006 d’une fillette morte dans un accident

Israël démentait, montrant que cette photo était en réalité celle d’une fillette morte en 2006 lors d’un accident. Prise en flagrant délit de mensonge, Khoolod Badaw déclarait laconiquement sur Twitter « Correction:j’ai tweeté la photo en pensant qu’elle était du dernier round de violence et il s’avère qu’elle est de 2006. Ceci est mon compte personnel ». Depuis elle ne se manifeste plus sur les réseaux sociaux. Mais, compte tenu de la haine d’Israël qu’elle ne se privait pas d’exposer, compte tenu du poste qu’elle occupe il semble exclu qu’il ait pu s’agir d’une simple erreur…

L’Ambassadeur d’Israël auprès des Nations unies, Ron Prosor, a demandé son départ et a demandé que l’OCHA prenne officiellement ses distances par rapport à son employée.

Des associations comme Honest Reporting dénoncent cette imposture et demandent que les Nations unies ouvrent une enquête sur cette employée. Une pétition pour demander son renvoi a été ouverte.

Les amis politiques de celle-ci crient à l’erreur et à la chasse au sorcière…

Repris par une agence de presse, un porte-parole palestinien ment sur les conditions de la mort d’un autre enfant.

Le 14 mars, une déclaration mensongère palestinienne par Adham Abu Salmi, porte-parole du ministère de la Santé de Gaza, faite à l’agence de presse Associated Press, accusait un tir israélien d’avoir tué Barka al-Mugrahbi, un enfant de 8 ans. Dépêche très largement reprise. Or il n’y a eu aucune frappe israélienne dans la région. Vérification faite, l’enfant a été touché par des tirs palestiniens lors de funérailles. L’AP a publié une seconde dépêche démentant la première….

Voir également:

EU Shows its Hand on Anti-Israel Bias

Jonathan Neumann

Commentary

20.03.12

Reacting to the murder of Jews in Toulouse yesterday, it didn’t take long for the Eurocracy to put its foot in it. But the statement by Baroness Ashton, the High Representative of the [European] Union for Foreign Affairs and Security Policy (not to be confused with any of the other myriad, inane foreign affairs positions), is perhaps more revealing than intended:

When we think about what happened today in Toulouse, we remember what happened in Norway last year, we know what is happening in Syria, and we see what is happening in Gaza and other places.

Having never been elected to any of the various British and European roles she has filled in her inexplicable career, she is perfectly placed to speak for the EU. And, making the statement on the sidelines of a meeting in Brussels with Palestinian Arab youths, she went on to contend that they, ‘‘against all odds, continue to learn, work, dream and aspire to a better future.’’

Jonathan noted earlier the offensive comparison of the discriminate murder of Jews with the usually exaggerated (on the Palestinian Arabs’ part), usually welcomed (on the Palestinian Arabs’ part) and always inadvertent (on Israel’s part) collateral damage in Gaza. But there is more: the subtle equation of this killer – whom the Baroness, following one of the working theories, assumes to be a neo-Nazi (rather than, say, an Islamist) – and the far-Right Anders Breivik, who murdered children in Norway, as well as the autocratic slaughterer of Syria, Bashar al-Assad, with Israel, betrayed the EU’s perception of Israel as a fascistic state.

Having been condemned by Israel’s Foreign Minister, Defense Minister, Interior Minister, and the Leader of the Opposition, Ashton’s office today released a quiet retraction, protesting the alleged distortion of her original statement. But in fact, Israel’s leaders were right to condemn this addition of insult to injury, these indefensible comparisons, and the EU’s pretension

Corinne Lepage

@corinnelepage

Tuerie de Toulouse. Des enfants et une école juive.abjection totale.un fou?peut être mais le climat délétère et la haine sont des excitants

10 Responses to Tuerie de Toulouse: Attention, une barbarie peut en cacher une autre! (More armchair barbarism from Europe)

  1. […] aussi l’incroyable deux poids deux mesures et la peut-être plus sournoise encore barbarie en chambre de nos salles de rédaction et de nos palais nationaux face aux actes similaires de barbarie que […]

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  2. […] Mais aussi l’incroyable deux poids deux mesures et la peut-être plus sournoise encore barbarie en chambre de notre classe médiatico-politique face aux actes similaires de barbarie que subit depuis des décennies la population israélienne? J.C Durbant […]

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  3. […] les nombreuses tentatives évitées, la France vient à nouveau d’être frappée par un terroriste islamiste […]

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  4. […] la tuerie de Toulouse nos belles âmes n’ont pas manqué de dénoncer un prétendu “climat de haine” issu selon eux de ceux qui osent braver le politiquement correct […]

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  5. […] la tuerie de Toulouse nos belles âmes n’ont pas manqué de dénoncer un prétendu “climat de haine” issu selon eux de ceux qui osent braver le politiquement correct […]

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  6. jcdurbant dit :

    L’hypothèse indic sort enfin:

    Egypte, Turquie, Syrie, Liban, Jordanie, Israël, Afghanistan et Pakistan… La liste des pays par lesquels est passé Mohamed Merah en 2010 et 2011 est longue. Le journal italien Il Foglio affirme, lundi 26 mars, que l’auteur des tueries de Toulouse et Montauban voyageait en réalité sous couvert des services de renseignements français. Selon le quotidien, la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) aurait utilisé le jeune Toulousain de 23 ans comme informateur, obtenant ainsi son entrée en Israël en septembre 2010.

    L’hypothèse d’un Mohamed Merah informateur des services de renseignement n’avait pas émergé jusque-là. Etonnant, confie à FTVi un spécialiste très au fait des relations entre indics et forces de l’ordre. Après tout, « il a toujours voulu travailler pour la France », souligne-t-il, rappelant sa volonté de s’engager dans l’armée puis dans la Légion étrangère.

    Ce qui interpelle, quand même, c’est qu’il était connu de la DCRI non pas spécialement parce qu’il était islamiste, mais parce qu’il avait un correspondant au renseignement intérieur », relève de son côté Yves Bonnet, ex-patron de la Direction de la surveillance du territoire (DST) dans La Dépêche du Midi. « Or, ajoute-t-il, avoir un correspondant, ce n’est pas tout à fait innocent. »

    Mohamed Merah avait été entendu en novembre 2011 par un agent de la DCRI de Toulouse pour « recueillir des explications sur son voyage en Afghanistan », selon Squarcini. C’est ce même agent qui est intervenu pour négocier avec lui lors du siège du Raid et qui s’est entendu dire par Merah : « De toute façon, je devais t’appeler pour te dire que j’avais des tuyaux à te donner, mais en fait, j’allais te fumer. »

    Voir aussi ici:

    Selon Daniele Raineri du quotidien italien Il Foglio, qui cite donc des «sources du renseignement» anonymes, c’est la DGSE qui aurait fait rentrer Mohamed Merah en Israël en tant qu’informateur. Il serait ensuite revenu en Jordanie d’où il se serait envolé pour l’Afghanistan. But de l’opération: «Prouver au réseau djihadiste sa capacité à passer à travers la frontière avec un passeport européen», selon Raineri.

    Toujours selon ces sources anonymes du renseignement citées par Daniele Raineri, il y aurait eu un accord entre Mohamed Merah et la DCRI: «La liberté de mouvement en échange d’informations précieuses», ce qui expliquerait ses nombreux déplacements. Bernard Squarcini a confirmé des voyages au Liban, en Syrie, en Jordanie, en Israël, en Afghanistan et au Pakistan. Eric Denecé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement, ne se prononce pas sur cette hypothèse, mais souligne que si Mohamed Merah «était suivi par la DCRI, ses déplacements étaient forcément connus des services de renseignements français».

    Quelle est la crédibilité de l’hypothèse de l’informateur? Le travail du journaliste italien Daniele Raineri n’est pas exempt de tout reproche. Les Inrocks soulignent qu’après vérification auprès de la DGSE, le journaliste italien n’a pas cherché à joindre le service de renseignement extérieur français. De plus, dans un premier article, Daniele Raineri s’étonnait que Merah connaisse un agent du renseignement et demande à lui parler lors du siège de son appartement, alors que cela s’explique assez logiquement par le fait qu’il avait été interrogé par cet agent le 22 novembre 2011. Bernard Squarcini a quant à lui fermement démenti l’hypothèse d’un informateur mardi 27 mars, expliquant à l’AFP que Mohamed Merah n’était «ni un indic de la DCRI ni d’autres services français ou étrangers».

    Mais un témoignage vient donner un peu de poids à la possibilité d’un lien plus étroit entre Merah et les services de renseignement français que ce que ces derniers veulent bien laisser croire. C’est celui d’Yves Bonnet, ancien patron de la Direction de la surveillance du territoire (une des entités qui en fusionnant avec les RG, a formé la DCRI), qui déclare dans un entretien à la Dépêche du Midi paru ce mardi 27 mars:

    «Ce qui, personnellement, me paraît poser question, c’est que le garçon avait manifestement des relations avec la DCRI comme on l’a appris à travers les déclarations de Bernard Squarcini lui-même. C’est-à-dire qu’il avait un correspondant au Renseignement intérieur. Alors appelez ça “correspondant”, appelez ça “officier traitant”… Je ne sais pas jusqu’où allaient ces relations, voire cette “collaboration” avec le service, mais on peut effectivement s’interroger sur ce point. […] Car ce qui interpelle, quand même, c’est qu’il était connu de la DCRI non pas spécialement parce qu’il était islamiste, mais parce qu’il avait un correspondant au Renseignement intérieur. Or avoir un correspondant ce n’est pas tout à fait innocent. Ce n’est pas anodin.»

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