Election française: Pourquoi les pauvres ne votent plus à gauche (What’s the matter with Billancourt?)

Ironically, it was the Assad tyranny itself that had summoned those furies in its campaign against the American war in Iraq. It had provided transit and sanctuary for jihadists who crossed into Iraq to do battle against the Americans and the Shiites; it even released its own Islamist prisoners and dispatched them to Iraq with the promise of pardon. Now the chickens have come home to roost, and an Alawite community beyond the bounds of Islam is facing a religious war in all but name. Fouad Ajami
In fact, far from eliminating radicalization, there is reason to believe that Western values can actually exacerbate Islamist tendencies. It is already known that Western concessions to Islam — in the guise of multiculturalism, “cultural sensitivity,” political correctness, and self-censorship — only bring out the worst in Islamists. Yet even some of the most prized aspects of Western civilization — personal freedom, rule of law, human dignity — when articulated through an Islamist framework, have the capacity to “radicalize” Muslims. (…) Western notions of autonomy and personal freedom have even helped “Westernize” the notion of jihad into an individual duty, though it has traditionally been held by sharia as a communal duty. Nor should any of this be surprising: a set of noble principles articulated through a fascistic paradigm can produce abominations. ‘…) just as a stress on human freedom, human dignity, and universal justice produces good humans, rearticulating these same concepts through an Islamist framework that qualifies them with the word “Muslim” — Muslim freedom, Muslim dignity, and Muslim justice — leads to what is being called “radicalization.” Raymond Ibrahim
Vous allez dans certaines petites villes de Pennsylvanie où, comme dans beaucoup de petites villes du Middle West, les emplois ont disparu depuis maintenant 25 ans et n’ont été remplacés par rien d’autre (…) Et il n’est pas surprenant qu’ils deviennent pleins d’amertume, qu’ils s’accrochent aux armes à feu ou à la religion, ou à leur antipathie pour ceux qui ne sont pas comme eux, ou encore à un sentiment d’hostilité envers les immigrants. Barack Obama
Nous qui vivons dans les régions côtières des villes bleues, nous lisons plus de livres et nous allons plus souvent au théâtre que ceux qui vivent au fin fond du pays. Nous sommes à la fois plus sophistiqués et plus cosmopolites – parlez-nous de nos voyages scolaires en Chine et en Provence ou, par exemple, de notre intérêt pour le bouddhisme. Mais par pitié, ne nous demandez pas à quoi ressemble la vie dans l’Amérique rouge. Nous n’en savons rien. Nous ne savons pas qui sont Tim LaHaye et Jerry B. Jenkins. […] Nous ne savons pas ce que peut bien dire James Dobson dans son émission de radio écoutée par des millions d’auditeurs. Nous ne savons rien de Reba et Travis. […] Nous sommes très peu nombreux à savoir ce qu’il se passe à Branson dans le Missouri, même si cette ville reçoit quelque sept millions de touristes par an; pas plus que nous ne pouvons nommer ne serait-ce que cinq pilotes de stock-car. […] Nous ne savons pas tirer au fusil ni même en nettoyer un, ni reconnaître le grade d’un officier rien qu’à son insigne. Quant à savoir à quoi ressemble une graine de soja poussée dans un champ… David Brooks
Les tea party ne se résument pas à des positions pro life et anti-masturbatoires, la révolte est bien plus large et profonde (…), elle est sans doute à rapprocher aux mouvements souterrains résilients depuis des années qui se font désormais jour en Hollande, en Allemagne, en Suède maintenant, en Italie et en France depuis quelques temps, à savoir le refus, hétérogène, de se voir imposer d’en haut une vision idéaliste, désincarnée, réduisant le vivre ensemble au “care”, comparant toute volonté de conserver un certain art de vivre comme réactionnaire, analysant enfin tout refus de confondre ouverture et disparition comme raciste. (…) Les tea party sont évidemment dénoncées par les idéologues de Hollywood, de New York, de Washington DC, et aussi de st Germain des Prés puisqu’ils incarnent tous le nihilisme étatiste dénoncé par les tea party en ce qu’il parasite l’espace public, l’idéal public, la volonté commune, et très pratiquement les fonds publics pour fabriquer leur gloire par la victimisation (du “care”) c’est-à-dire par la transformation du peuple en assistés scotchés aux frasques de leur ego supposé artistique (…). Il ne s’agit donc pas de populisme, mais de se libérer de chaînes installées à nos poignets pour notre bien alors que ces bienfaiteurs sont en réalité le principal obstacle pour réellement faire de l’espace commun un bien au service de toutes et de tous. Lucien SA Oulahbib (16/9/2010)
Les propos antisémites se sont banalisés. Pour le BNVCA la propagande anti-israelienne soutenue, voire relayée par des élus politiques, des universitaires, des syndicalistes, constitue la source principale de ce fléau, car en attisant la haine d’Israel, elle pousse à l’acte antijuif. C’est le cas du Conseil Municipal de Champigny qui fait preuve d’ un activisme démesuré dans ce domaine. Voyages à répétition à Gaza. Motions votées pour la libération du terroriste franco palestinien Salah Hamouri. Soutien du Maire à la flottille illégale pour Gaza ; coopération de solidarité avec le camp palestinien d’Al Fawwar à Hébron etc etc….Volonté de nommer le terroriste Barghouti citoyen d’honneur etc… Sammy Ghozlan
« Populiste » est aujourd’hui, en Europe et en tout cas en France, un jugement négatif, presque une insulte. Il n’en est pas ainsi partout. Aux Etats-Unis, le populisme fait partie du répertoire politique acceptable. Opposer le sentiment ou la revendication populaires aux élites est une arme dont l’usage par un politicien, démocrate ou républicain, ne choque personne, car le peuple peut en effet avoir des intérêts ou des priorités autres que celles des puissances économiques, des autorités administratives ou judiciaires, des gouvernants. Il revient aux grands partis et à leurs candidats soit de capter ces attentes et d’y répondre, soit de les neutraliser. Au contraire, les totalitarismes qui ont mis l’Europe à feu et à sang y ont disqualifié le populisme.  (…) Le procès fait aux baby-boomeurs est le même aux Etats-Unis. Là-bas aussi, les jeunes contestataires des années 1960-1970 sont accusés d’avoir détourné le Parti démocrate de son alliance historique avec la classe ouvrière blanche, laquelle, du coup, prêta l’oreille aux républicains, de Ronald Reagan à George Bush junior. Le mouvement néoconservateur est né en réaction à l’abandon, par les démocrates, des idéaux nationalistes (anticommunistes) et plébéiens qu’ils avaient portés, de Franklin Roosevelt à Lyndon Johnson. Roger Pol-Droit

Qui sème le vent …

 Alors qu’en Syrie un régime qui avait pendant des années lâché ses islamistes sur l’expérience démocratique de ses voisins libanais ou irakiens se voit, sur le dos de sa propre population et grâce à la passivité et à la complicité conjuguées du Carter noir de Washington et des virtuoses toujours impunis des chaises musicales de l’Axe Moscou-Pékin, payer de sa propre pièce …

Et que dans nos propres banlieues dites « sensibles » une municipalité qui avait instrumentalisé le conflit israélo-palestinien voit une séance interrompue dans un des cinémas de la ville par les cris de « mort aux juifs » de ses chères têtes blondes …

Pendant que dans une campagne présidentielle théoriquement gagnée d’avance après 15 ans de contrôle du pouvoir par une droite largement elle aussi délégitimée, la gauche française semble, à l’instar de son homologue américaine et malgré l’amère leçon d’il y a dix ans, plus démunie que jamais face aux populismes lepéniste ou mélenchoniste …

Retour, avec deux ouvrages de Laurent Bouvet et de Jean-Philippe Domecq, sur les rapports historiquement ambivalents de la gauche française (écolos compris) avec le pouvoir …

Et, sans compter la tentation conspirationniste, son abandon non moins historique aux petits partis protestataires et extrémistes et au profit d’un « peuple de substitution » d’immigrés …

Des « aspirations populaires » telles que « le travail, bien sûr, mais aussi l’identité nationale, le modèle d’autorité social-familial, le sens de l’appartenance et de la protection collectives, etc. » …

L’alerte populiste, un défi démocratique

Roger Pol-Droit

Le Monde des livres

09.02.12

Faut-il en avoir peur ? Seulement peur ? L’histoire commande de s’en méfier et, aujourd’hui, le Tea Party américain et les mouvements xénophobes d’Europe font craindre que des forces politiques agressives ne trouvent un appui populaire suffisant pour accéder au pouvoir. Mais le populisme n’est-il qu’un danger à désigner, un adversaire à combattre, ou bien est-il aussi un signal à entendre ?

L’une des caractéristiques propres au populisme contemporain est que, à la différence de ses devanciers russe et nord-américain du XIXe siècle, sud-américain du XXe, il n’est pas revendiqué par ceux qui le pratiquent. Ils sont les premiers à savoir que leur posture inquiète à mesure qu’elle séduit. En France, Jean-Luc Mélenchon est le seul à assumer l’accusation de populisme, mais cette transgression, proclamée haut et fort, est cousue de fil blanc. L’ancien sénateur et ministre socialiste veut obtenir des commentateurs un certificat d’exclusion.

« Populiste » est aujourd’hui, en Europe et en tout cas en France, un jugement négatif, presque une insulte. Il n’en est pas ainsi partout. Aux Etats-Unis, le populisme fait partie du répertoire politique acceptable. Opposer le sentiment ou la revendication populaires aux élites est une arme dont l’usage par un politicien, démocrate ou républicain, ne choque personne, car le peuple peut en effet avoir des intérêts ou des priorités autres que celles des puissances économiques, des autorités administratives ou judiciaires, des gouvernants. Il revient aux grands partis et à leurs candidats soit de capter ces attentes et d’y répondre, soit de les neutraliser.

Au contraire, les totalitarismes qui ont mis l’Europe à feu et à sang y ont disqualifié le populisme. Ils ont même provoqué l’effacement du peuple, écrit Laurent Bouvet dans Le Sens du peuple, au profit de la société. La promotion des peuples, résultant à la fois de la diffusion de la démocratie et de l’affirmation des nationalités, au XIXe siècle, a débouché, après la première guerre mondiale, sur celle des masses, supports du communisme en Russie et des fascismes en Europe occidentale. Les désastres qui en ont résulté vingt ans plus tard ont amené les citoyens des démocraties victorieuses à se détourner de la croyance dans les bienfaits de la multitude unie, pour s’intéresser plutôt à ceux du progrès économique et de l’épanouissement individuel. Mai-68 est, en France, le moment où la disparition du peuple fut « actée », alors même que le Quartier latin s’imaginait rejouer les journées révolutionnaires du siècle précédent.

Le livre de Laurent Bouvet expose, dans leur riche variété, des analyses qui aboutissent toutes, avec des perspectives différentes, au constat d’une séparation entre la gauche et le peuple, d’un oubli ou d’un rejet de celui-ci par celle-là. L’émergence politique de « jeunes issus du baby-boom protestant contre une société qui ne leur fait pas suffisamment de place » a selon lui transformé la gauche. Celle-ci a conservé, jusqu’en 1983, un discours et une pratique « de classe » – nationalisation, planification, autogestion, droits sociaux et syndicaux -, mais elle s’est convertie en réalité, dans la même période, aux idées libérales, qui placent l’individu au centre de la société au lieu qu’il s’intègre à la collectivité politique, sociale et nationale. Selon Bouvet, après le tournant de la rigueur, présenté mensongèrement comme une parenthèse, le Parti socialiste a mis sa politique économique en accord avec ses choix de société.

Le procès fait aux baby-boomeurs est le même aux Etats-Unis. Là-bas aussi, les jeunes contestataires des années 1960-1970 sont accusés d’avoir détourné le Parti démocrate de son alliance historique avec la classe ouvrière blanche, laquelle, du coup, prêta l’oreille aux républicains, de Ronald Reagan à George Bush junior. Le mouvement néoconservateur est né en réaction à l’abandon, par les démocrates, des idéaux nationalistes (anticommunistes) et plébéiens qu’ils avaient portés, de Franklin Roosevelt à Lyndon Johnson. L’ennui pour cette thèse est que le même Johnson, président de la guerre du Vietnam, imposa à la fois les lois sociales de la « grande société » et la reconnaissance des droits civiques des Noirs, ce qui montre que la fidélité à la majorité et la justice pour les minorités peuvent aussi s’articuler l’une à l’autre.

La gauche française, c’est-à-dire le Parti socialiste et, dans une certaine mesure, son concurrent écologiste, sont-ils responsables, par défaut, de l’émergence et de la persistance de ce que Pierre-André Taguieff a caractérisé comme le « national-populisme » ? Pour Bouvet, la gauche « a nourri elle-même cet ennemi mortel de ses renoncements et de ses insuffisances », en délaissant des « aspirations populaires » telles que « le travail, bien sûr, mais aussi l’identité nationale, le modèle d’autorité social-familial, le sens de l’appartenance et de la protection collectives, etc. ». Taguieff, lui, incrimine à la fois la droite et la gauche, estimant que, méprisées par l’une autant que par l’autre, « les classes populaires ont été poussées vers le Front national ». Ces deux auteurs, qui s’entre-citent élogieusement, jugent la gauche française coupable d’avoir élu un peuple de substitution à celui qu’elle a renoncé à défendre, les immigrés prenant la place des ouvriers et des employés autochtones.

Cependant, le national-populisme, s’il s’inscrit dans les particularités de chaque pays, a une dimension européenne. C’est un produit des échecs économiques et politiques de la construction européenne, qui entretiennent le rejet de celle-ci par une partie de la population. Ce n’est pas un hasard si les deux pays qui, par référendum, en 2005, ont refusé le traité constitutionnel européen, la France et les Pays-Bas, ont en commun la pression qu’exerce, sur leur vie politique, une extrême droite xénophobe. L’Europe est condamnée pour son impuissance à protéger ses citoyens contre les effets négatifs de la mondialisation et pour son refus d’entrer en conflit avec des civilisations différentes, autrement dit de combattre la présence et l’extension, sur son sol, de la religion musulmane.

Sur ce point, Tzvetan Todorov s’oppose au populisme, qu’il tend à réduire à la xénophobie, ce rejet de ceux d’en face qui, selon Taguieff, s’ajoute souvent, mais pas toujours, à l’hostilité contre ceux d’en haut. Au terme de l’ample critique qu’il déploie contre les sociétés occidentales, le livre de Todorov donne à penser que la démocratie doit certes se méfier de ses « ennemis intimes », mais tout autant se garder de ses faux amis. Toutefois, s’il partage nombre de répulsions populistes face aux sociétés d’aujourd’hui, s’il est intarissable dans sa haine du libéralisme, préfixé bien sûr « néo » et « ultra », Todorov s’accorde à défendre les mêmes « droits humains » que ses ennemis libéraux, ce qui est, au final, rassurant.

Face au populisme, on n’est pas plus avancé. « Marine Le Pen change-t-elle la donne ou donne-t-elle le change ? » Ainsi Taguieff formule-t-il la question à laquelle personne ne parvient à répondre aujourd’hui. Probablement la présidente du Front national n’en sait-elle rien elle-même, alors qu’elle a décidé de rapprocher son parti de ces mouvements néopopulistes d’Europe du Nord qui n’ont pas grand-chose à voir avec l’extrême droite totalitaire du siècle dernier et dont le ferment est identitaire et antimusulman.

Selon Taguieff, le pire qui puisse arriver à ces démagogues serait d’être admis dans le jeu politique normal, plutôt que d’être dispensés de démontrer leur aptitude à résoudre les problèmes qu’ils dénoncent. Rien n’indique, toutefois, que le FN mariniste soit prêt à des alliances. Sauf, naturellement, s’il les dirige. Mais alors, pour la démocratie, il sera trop tard.

Voir aussi:

Psychanalyse de la gauche

Le Monde des livres

09.02.12

Evidemment, Jean-Philippe Domecq a un peu raison, et c’est très agaçant. Sa thèse est claire : « La gauche n’aime pas le pouvoir. Elle n’aime pas ça. Pas vraiment… » Dans le contexte d’une campagne présidentielle, pareille allégation est faite pour choquer. Comment ? Mais enfin, que dit-il ? En ce moment même, ne voit-on pas tous les jours des candidats de gauche qui se battent pour être élus ?

Certes, mais Jean-Philippe Domecq se place sur la longue durée, or, de ce point de vue, son hypothèse semble confirmée par l’histoire, car la gauche est rarement au pouvoir : « Huit à dix fois moins que la droite en deux siècles. Le fait est vrai, vérifiable, comptable exactement en France et dans la plupart des pays d’Europe. » Ainsi, additionnons le Cartel des gauches en 1924, le Front populaire, les sept mois de Mendès France et les quelques mois de Guy Mollet : avant 1981, on arrive à peine à cinq ans de gauche en France. Le constat est frappant, et même alarmant. « Au fond de la mentalité de gauche, il y a que le pouvoir salit, écrit Jean-Philippe Domecq. Elle n’a pas tort. »

Mais la psychanalyse de la gauche française, qui semblait être le propos initial du livre, devient bientôt un réquisitoire politique contre la gauche de la gauche. En effet, selon l’auteur, c’est elle qui est responsable des échecs répétés de la gauche en France. Evidemment, le 21 avril 2002 et l’élimination de Lionel Jospin au premier tour de la présidentielle semblent conforter cette thèse. N’est-ce pas la dispersion des voix de gauche qui a causé cette débâcle ?

Autre cas d’école, les élections de 2000 remportées par George Bush face à Al Gore. Certes, il y eut ce décompte ahurissant, les bulletins mal lisibles, les décisions très partisanes de la Cour suprême en Floride et la victoire très discutable des républicains, avec 537 voix d’avance. Mais, ajoute l’auteur, « 2 934 410 électeurs de gauche votèrent pour un candidat écologiste qui n’avait aucune chance de gagner ». Résultat : ceux qui désapprouvaient Bush au nom de ce candidat écologiste, Nader, épaulèrent ceux qui approuvaient Bush. Dernier exemple, cette voix qui manqua à Prodi, le 24 janvier 2008, celle d’un chef de micro-parti, lors d’un vote de confiance qui ramena Berlusconi au pouvoir.

 Des conflits douloureux

Tous ces arguments permettent à Jean-Philippe Domecq de dénoncer le « bovarysme de gauche », « la gauche d’insatisfaction, de déception permanente, d’exigence idéale », qui constitue en définitive une forme de « bêtise stratégique », ni plus ni moins. La thèse est forte, défendue avec panache – non sans mauvaise foi, dans certains cas. Car enfin, imputer la division de la gauche depuis deux siècles à la seule gauche de la gauche est un peu sommaire. C’est oublier une longue histoire de conflits douloureux, au cours desquels la gauche radicale a souvent été non seulement trahie par la gauche modérée, mais parfois même réprimée, y compris dans le sang, comme ce fut le cas en 1848. Mais laissons le passé. Aujourd’hui, si la gauche entend gagner, elle se doit d’être unie. Or, quels que soient l’éloquence et le talent de Jean-Philippe Domecq, ce n’est pas en affirmant que la gauche de la gauche est seule responsable des échecs passés qu’il pourra contribuer à créer un climat favorable à l’union qu’il appelle de ses voeux.

 Voir de plus:

A Champigny on crie « mort aux juifs » (lors de « La Vérité si je mens 3 »)

Lessakele

24 février 2012

Le Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme dépose plainte auprès du Procureur de la République de Creteil-Val de Marne- pour des faits à caractère antisémite qui se sont produits le 4 février, 2012 à l’intérieur de la Salle de Cinéma « 66 » de Champigny sur Marne, au cours de la projection du film « LA VERITE SI JE MENS 3. ».durant la séance de 20H30.

Les témoins des faits ont rapporté au BNVCA que des individus ont crié et répété « à Mort Les Juifs » perturbant la séance, obligeant la Direction à suspendre la projection du film. Selon ces témoins, la police est intervenue, sans qu’aucune interpellation n’ai été effectuée pour ce flagrant délit..

Voici la partie de témoignage que les requérants nous ont adressée

«  »le cinéma : studio 66 au 66 rue jean jaurès – 94500 Champigny sur marne. la séance de 20h30. le film « la vérité si je mens » a débuté quand un groupe de jeunes s’est mis à crier 2 fois de suite « à mort les juifs ».

il y a eu une émeute et la séance a été interrompue. Le responsable de l’établissement a aussitôt contacté la police. Ces derniers sont intervenus, ont pratiqué à la vérification de pièces d’identités, puis le groupe a été relâché. une mainte courante a été déposée. » »

Le BNVCA demande au Procureur de la République d’ouvrir une enquête, et à la Police de tout mettre en oeuvre pour retrouver les auteurs des faits et les mettre à la disposition de la justice.

Le BNVCA constate que la haine antijuive persiste en dépit des mesures prises par l’Etat et les Institutions.

Les propos antisémites se sont banalisés. Pour le BNVCA la propagande anti-israelienne soutenue, voire relayée par des élus politiques, des universitaires, des syndicalistes, constitue la source principale de ce fléau, car en attisant la haine d’Israel, elle pousse à l’acte antijuif.

C’est le cas du Conseil Municipal de Champigny qui fait preuve d’ un activisme démesuré dans ce domaine. Voyages à répétition à Gaza. Motions votées pour la libération du terroriste franco palestinien Salah Hamouri. Soutien du Maire à la flottille illégale pour Gaza ; coopération de solidarité avec le camp palestinien d’Al Fawwar à Hébron etc etc….Volonté de nommer le terroriste Barghouti citoyen d’honneur etc…

Le BNVCA a chargé le cabinet d’avocat de Maitre Baccouche d’engager les poursuites.

Drancy le 23/2/12

BUREAU NATIONAL DE VIGILANCE CONTRE L’ ANTISEMITISME 8 Boulevard Saint Simon 93700 Drancy 0668563029 Le Président

Sammy GHOZLAN

Voir enfin:

America’s Alibis for Not Helping Syria

We can lend a hand to its tyrannized people or risk turning the country into a devil’s playground of religious extremism.

Fouad Ajami

The WSJ

February 23, 2012

There are the Friends of Syria, and there are the Friends of the Syrian Regime. The former, a large group—the United States, the Europeans and the bulk of Arab governments—is casting about for a way to end the Assad regime’s assault on its own people. In their ranks there is irresolution and endless talk about the complications and the uniqueness of the Syrian case.

No such uncertainty detains the Friends of the Syrian Regime—Russia, Iran, Hezbollah and to a lesser extent China. In this camp, there is a will to prevail, a knowledge of the stakes in this cruel contest, and material assistance for the Damascus dictatorship.

In the face of the barbarism unleashed on the helpless people of Homs, the Friends of Syria squirm and hope to be delivered from any meaningful burdens. Still, they are meeting Friday in Tunis to discuss their options. But Syrian dictator Bashar al-Assad needn’t worry. The Tunisian hosts themselves proclaimed that this convocation held on their soil precluded a decision in favor of foreign military intervention.

Syria is not Libya, the mantra goes, especially in Washington. The provision of arms to the Syrian opposition is « premature, » Gen. Martin Dempsey, chairman of the Joint Chiefs of Staff, recently stated. We don’t know the Syrian opposition, another alibi has it—they are of uncertain provenance and are internally divided. Our weapons could end up in the wrong hands, and besides, we would be « militarizing » this conflict.

Those speaking in such ways seem to overlook the disparity in firepower between the Damascus ruler with his tanks and artillery, and the civilian population aided by defectors who had their fill with official terror.

The borders of Syria offer another exculpation for passivity. Look at the map, say the naysayers. Syria is bordered by Lebanon, Iraq, Jordan, Turkey and Israel. Intervention here is certain to become a regional affair.

Grant the Syrians sympathy, their struggle unfolds in the midst of an American presidential contest. And the incumbent has his lines at the ready for his acceptance speech in Charlotte, N.C. He’s done what he had promised during his first presidential run, shutting down the war in Iraq and ending the American presence. This sure applause line precludes the acceptance of a new burden just on the other side of the Syria-Iraq frontier.

The silence of President Obama on the matter of Syria reveals the general retreat of American power in the Middle East. In Istanbul some days ago, a Turkish intellectual and political writer put the matter starkly to me: We don’t think and talk much about America these days, he said.

Yet the tortured dissertations on the uniqueness of Syria’s strategic landscape are in fact proofs for why we must thwart the Iran-Syria-Hezbollah nexus. Topple the Syrian dictatorship and the access of Iran to the Mediterranean is severed, leaving the brigands of Hamas and Hezbollah scrambling for a new way. The democracies would demonstrate that regimes of plunder and cruelty, perpetrators of terror, have been cut down to size.

Plainly, the Syrian tyranny’s writ has expired. Assad has implicated his own Alawite community in a war to defend his family’s reign. The ambiguity that allowed the Assad tyranny to conceal its minority, schismatic identity, to hide behind a co-opted Sunni religious class, has been torn asunder. Calls for a jihad, a holy war, against a godless lot have been made in Sunni religious circles everywhere.

Ironically, it was the Assad tyranny itself that had summoned those furies in its campaign against the American war in Iraq. It had provided transit and sanctuary for jihadists who crossed into Iraq to do battle against the Americans and the Shiites; it even released its own Islamist prisoners and dispatched them to Iraq with the promise of pardon. Now the chickens have come home to roost, and an Alawite community beyond the bounds of Islam is facing a religious war in all but name.

This schism cannot be viewed with American indifference. It is an inescapable fate that the U.S. is the provider of order in that region. We can lend a hand to the embattled Syrians or risk turning Syria into a devil’s playground of religious extremism. Syria can become that self-fulfilling prophesy: a population abandoned by the powers but offered false solace and the promise of redemption by the forces of extremism and ruin.

We make much of the « opaqueness » of the Syrian rebellion and the divisions within its leadership. But there is no great mystery that attends this rebellion: An oppressed people, done with a tyranny of four decades, was stirred to life and conquered its fear after witnessing the upheaval that had earlier overtaken Tunisia, Egypt, Libya and Yemen.

In Istanbul this month, I encountered the variety, and the normalcy, of this rebellion in extended discussions with prominent figures of the Syrian National Council. There was the senior diplomat who had grown weary of being a functionary of so sullied a regime. There was a businessman of means, from Aleppo, who was drawn into the opposition by the retrogression of his country.

There was a young prayer leader, from Banyas, on the Syrian coast, who had taken up the cause because the young people in his town had pressed him to speak a word of truth in the face of evil. Even the leader of the Muslim Brotherhood, Riad al-Shaqfa, in exile for three decades, acknowledged the pluralism of his country and the weakness of the Brotherhood, banned since 1980.

We frighten ourselves with phantoms of our own making. No one is asking or expecting the U.S. Marines to storm the shores of Latakia. This Syrian tyranny is merciless in its battles against the people of Homs and Zabadani, but its army is demoralized and riven with factionalism and sectarian enmities. It could be brought down by defectors given training and weapons; safe havens could give disaffected soldiers an incentive, and the space, to defect.

Meanwhile, we should recognize the Syrian National Council as the country’s rightful leaders. This stamp of legitimacy would embolden the opposition and give them heart in this brutal season. Such recognition would put the governments of Lebanon and Iraq on notice that they are on the side of a brigand, lawless regime. There is Arab wealth that can sustain this struggle, and in Turkey there is a sympathetic government that can join this fight under American leadership.

The world does not always oblige our desires for peace; some struggles are thrown our way and have to be taken up. In his State of the Union address last month, President Obama dissociated himself from those who preach the doctrine of America’s decline.

Never mind that he himself had been a declinist and had risen to power as an exponent of America’s guilt in foreign lands. We should take him at his word. In a battered Syria, a desperate people await America’s help and puzzle over its leader’s passivity.

Mr. Ajami is a senior fellow at Stanford University’s Hoover Institution and co-chairman of the Working Group on Islamism and the International Order.

7 Responses to Election française: Pourquoi les pauvres ne votent plus à gauche (What’s the matter with Billancourt?)

  1. […] qu’à l’instar de cette gauche qui continue à mépriser les aspirations populaires, un ministre de l’Intérieur jusqu’ici plutôt bien […]

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  2. […] de notre Sarkozy national “en dit si long sur leur image” et surtout leur totale perte de contact avec les classes populaires dont elles prétendent défendre les […]

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  3. […] savoir qu’en se coupant de plus en plus de  ”la souffrance sociale des Français les plus exposés et les plus […]

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  4. […] cette France majoritaire et populaire (près de 60% de la population) et marginalisée par la flambée immobilière et les […]

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  5. […] cette France majoritaire et populaire (près de 60% de la population) et marginalisée par la flambée immobilière et les […]

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  6. jcdurbant dit :

    DEPLORABLES, ON VOUS DIT (Moins on est instruit, plus on vote FN – il y a sept ans déjà)

    « C’est un peu le vote des « oubliés ». (…) les enquêtes de terrain montrent que les jeunes sur le point de voter FN sont ceux sur le point de travailler, ou du moins d’entrer dans la vie active. Ils sont dans l’ensemble très pessimistes par rapport à leur avenir. (…) De nombreuses études le montrent, ce sont les jeunes ayant le moins d’instruction qui se tournent vers le Front national. Moins on est instruit, plus on vote FN. On observe que ce sont également ceux qui s’intéressent le moins à la campagne. Leurs préoccupations sont, par exemple, plus portées sur la sécurité et moins sur l’éducation. Ils sont souvent très peu intégrés socialement, avec une certaine précarité professionnelle. C’est ce qui différencie cet électorat de celui de Mélenchon, par exemple. (…) Déjà, dans les années 90, le FN était le premier parti chez les jeunes. Là, ce n’est que le deuxième, mais cette tendance est la conséquence d’un même facteur. En fait, à chaque fois que le pays traverse une crise, cela favorise le vote des jeunes à l’extrême-droite, un vote protestataire. En revanche, même s’il vote FN aujourd’hui, une partie de ces jeunes se tournera vers les autres partis à mesure qu’ils s’intégreront socialement, fonderont une famille, etc. »

    Sylvain Crépon

    Un sondage Ifop montre que 23% des 18-22 ans comptent voter pour Marine Le Pen. Un vote protestataire, mais pas seulement, explique le sociologue Sylvain Crépon. Alors que Marine Le Pen ne décolle pas dans les intentions de vote, voilà une étude qui devrait réjouir la candidate frontiste. Un sondage Ifop pour Libération montre que 23% des jeunes de 18 à 22 ans la choisissent, derrière François Hollande (31%) mais devant Nicolas Sarkozy (21%). Sylvain Crépon, chercheur à l’université de Nanterre et spécialiste de l’extrême-droite, livre son analyse sur une tendance qui n’est finalement pas si récente…

    https://www.lexpress.fr/actualite/politique/moins-on-est-eduque-plus-on-vote-fn_1100733.html

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