Diplomatie allemande: Attention, un scandale peut en cacher bien d’autres (There are ministries in Berlin which to this day have not examined their role during the Nazi years)

Ribbentrop with Munich friends (1938)
Ribbentrop with Hitler and Weisacker friends (affter Russia pact)Ribbentrop with Mufti friend (1942)Immediately after World War II, senior officers in the French foreign service conspired to rescue Haj Amin Al-Husseini, the former mufti of Jerusalem, who had taken up residence in Nazi Germany during the war and who was answerable, upon Germany’s defeat, for various war crimes, including active support for the extermination of the Jews. The French, having sheltered him in Paris for months, eventually let him escape to Egypt in 1946 carrying a forged passport. The Quai’s flirtation with Islam over the years resulted in official France turning a blind eye to the mass immigration of Arabs and Muslims. The result, today, is street violence, ethnic rioting and terrorist activity. It is not just Israel or the Jews who have been betrayed, but France itself. David Pryce-Jones
Quelqu’un m’a demandé pourquoi je ne dis plus qu´Israël doit être détruit… J´ai répondu qu´il n’était plus nécessaire de le dire, vu que ce régime est déjà en voie d´être détruit. Mahmoud Ahmadinejad
Pourquoi accepterions-nous une troisième guerre mondiale à cause de ces gens là?
Daniel Bernard (ambassadeur de France, après avoir qualifié Israël de “petit pays de merde”, Londres, décembre 2001)
Les Israéliens se sont surarmés et en faisant cela, ils font la même faute que les Américains, celle de ne pas avoir compris les leçons de la deuxième guerre mondiale, car il n’y a jamais rien de bon à attendre d’une guerre. Et la force peut détruire, elle ne peut jamais rien construire, surtout pas la paix. Le fait d’être ivre de puissance et d’être seul à l’avoir, si vous n’êtes pas très cultivé, enfant d’une longue histoire et grande pratique, vous allez toujours croire que vous pouvez imposer votre vision. Israël vit encore cette illusion, les Israéliens sont probablement dans la période où ils sont en train de comprendre leurs limites. C’était Sharon le premier général qui s’est retiré de la bande de Gaza car il ne pouvait plus la tenir. Nous défendons absolument le droit à l’existence d’Israël et à sa sécurité, mais nous ne défendons pas son droit à se conduire en puissance occupante, cynique et brutale … Michel Rocard
Cet attentat odieux a voulu frapper les israélites qui se rendaient à la synagogue, il a frappé des Français innocents qui traversaient la rue Copernic. Raymond Barre (le 3 octobre 1980, TFI, suite à l’attentat de la synagogue parisienne de la rue Copernic, 4 morts, 20 blessés)
“c’était des Français qui circulaient dans la rue et qui se trouvent fauchés parce qu’on veut faire sauter une synagogue. Alors, ceux qui voulaient s’en prendre aux Juifs, ils auraient pu faire sauter la synagogue et les juifs. Mais pas du tout, ils font un attentat aveugle et y a 3 Français, non juifs, c’est une réalité, non juifs. Et cela ne veut pas dire que les Juifs, eux ne sont pas Français.”
C’est « une campagne » « faite par le lobby juif le plus lié à la gauche » (…) « je considère que le lobby juif – pas seulement en ce qui me concerne – est capable de monter des opérations qui sont indignes et je tiens à le dire publiquement. »
(le 20 février 2007 sur France Culture diffusée le 1er mars)
Il y a une clique qui depuis 1979 me poursuit pour me faire apparaître antisémite.
(le 6 mars 2007 sur RTL)
Est-ce que tous les fonctionnaires de l’Etat qui étaient en fonction à l’époque auraient dû abandonner leurs responsabilités? (…) Quand on a des responsabilités essentielles dans un département, une région ou à plus forte raison dans le pays on ne démissionne pas. On démissionne lorsqu’il s’agit vraiment d’un intérêt national majeur» (…)«car il fallait faire fonctionner la France» (…) «ils ont essayé tant bien que mal de limiter ce drame qu’a été la persécution des Juifs». «Et n’oublions pas quand même qu’en France, c’est le pays où le nombre de Juifs sauvés a été le plus élevé” Raymond Barre
La situation est tragique mais les forces en présence au Moyen-Orient font qu’au long terme, Israël, comme autrefois les Royaumes francs, finira par disparaître. Cette région a toujours rejeté les corps étrangers.Dominique de Villepin (Paris, automne 2001)
Le point de départ, c’est ce tabou absolu qu’est la fin possible d’Israël. Je pense que, ne serait-ce que pour l’exorciser, il faut en parler. Que se passera-t-il le jour où Israël sera lâché par les Etats-Unis, son seul véritable allié ? J’ai voulu travailler sur ce scénario pour montrer à quel point les dirigeants israéliens actuels menaient une politique suicidaire. Les romans servent aussi à cela. (…) Après tout, c’était un roman, je n’étais pas obligée de coller à la stricte vérité, je pouvais – je devais même – donner libre cours à mon imagination ! Ce qui a été le plus dur, ou le plus excitant, c’est que la réalité ne cessait de me rattraper. J’ai inventé le personnage de Sokolov avant que Liebermann n’accède au pouvoir, j’ai inventé cette épidémie de peste qui affole la planète avant qu’H1N1 ne panique la terre entière, j’ai inventé le coup de gueule de la secrétaire d’Etat américaine avant que le vice -président américain Joe Biden ne se mette en colère contre Israël pour la poursuite de sa politique de colonisation ! A un moment, j’ai eu peur de ne plus surprendre. (…) c’est après avoir imaginé dans mon roman que les juifs seraient accusés d’avoir empoisonné l’eau de la Mecque, que j’ai découvert qu’il s’était produit exactement le même phénomène au Moyen-Âge. Immense émotion. (…) Je pense qu’à trop tirer sur la corde, les dirigeants israéliens pourraient un jour la faire rompre. On a vu au printemps dernier que les Etats-Unis étaient capables de s’emporter contre ce pays qu’ils soutiennent à bout de bras. Moi, je crois qu’il faudrait un Obama à Israël, et aux Palestiniens aussi. Encore une fois, pas forcément pour régler les problèmes d’un coup de baguette magique, c’est malheureusement impossible, mais au moins pour changer la perception que le monde a de cette région. La chance pour qu’il émerge trois Obama en un minimum de temps est malheureusement très faible. Il faut y croire. (…) cela n’a pas toujours été facile. Les autorités israéliennes étaient à cran à l’époque où j’étais là-bas. Les journalistes français étaient considérés par beaucoup au sein du gouvernement comme pro-palestiniens et donc anti-israéliens, voire pire, tout simplement parce qu’ils allaient faire leur boulot en allant raconter, outre les soubresauts de la société israélienne, ce qui se passait dans les territoires palestiniens, qui n’était pas souvent très beau à voir car ces territoires étaient bouclés à double tour par les Israéliens. J’ai eu droit à ces critiques, comme certains autres. Mais je m’en suis remise. Alexandra Schwartzbrod
Je suis extrêmement troublée car il y a là presque toute la trame de ce roman sur lequel je travaille depuis trois ans : Israël montré du doigt par le monde entier à cause d’une opération qui a dérapé, la brouille entre la Turquie et Israël, les Arabes israéliens accusés de manquer de loyauté envers l’Etat hébreu, le secrétaire-général de l’ONU qui monte au créneau, l’administration américaine qui sent qu’elle doit bouger… Je suis troublée mais pas surprise. Je n’ai pas bâti cette trame au hasard. Ce roman est extrêmement réfléchi. J’ai voulu raconter ce qu’il risquait de se passer si les dirigeants israéliens continuaient à se comporter comme ils le font depuis un certain temps : en gouvernant main dans la main avec l’extrême droite et avec un sentiment total d’impunité. Je ne pensais simplement pas que la réalité rejoindrait aussi vite la fiction. Alexandra Schwartzbrod
Et si Israël disparaissait ? (…) Tout débute par l’explosion d’une usine bactériologique en Russie qui libère le fléau de la peste. Des pèlerins contaminent La Mecque en plein hadj. Alors que les morts se comptent par centaines de milliers, la rumeur d’un complot juif enfle. Les bruits atteignent l’Etat hébreu, qui se retrouve au bord de la guerre civile. Le Point
“Adieu Jérusalem”, dit le titre en forme d’épitaphe : et c’est bien d’un adieu qu’il s’agit, lancé à une certaine idée fraternelle et ouverte de l’humanité, sacrifiée sur l’autel des intégrismes de tous poils, barbes ici, papillotes là. (…) Tout commence en Russie, dans une usine chimique à la Tchernobyl dont l’explosion engendre une contamination qui ramène sur le devant de la scène ce vieux mal qui répand la terreur : la peste noire, laquelle éclate, par pèlerins qui en véhiculent le germe, lors du grand rassemblement du hadj à La Mecque. Et comme toujours, quand le mal rôde, il faut un bouc émissaire. L’Histoire montre assez que les Juifs ont en la matière une bonne longueur d’avance : rien d’étonnant à ce que la colère arabe s’enflamme contre eux, et rien d’étonnant à ce que le conflit déjà exacerbé largue toutes les amarres pacifiques pour devenir affrontement irrationnel et suicidaire. Le Dauphiné
Les romans sont parfois de magnifiques ouvrages géopolitiques si l’auteur allie le talent d’écriture à de solides connaissances. C’est le cas d’Alexandra Schwartzbrod, journaliste à Libération, qui fut en poste à Israël de 2000 à 2003. Pascal Boniface
Il ne viendrait à personne l’idée d’accuser de racisme quelqu’un qui critiquerait le gouvernement américain, russe, chinois ou autre. S’élever contre la politique étrangère de George Bush par exemple en condamnant la guerre d’Irak, s’inquiéter de la situation des droits de l’homme en Chine ou du sort des Tchétchènes en Russie ne conduit pas à être accusé de racisme antiaméricain, antichinois ou antirusse. Si quelqu’un vient à critiquer l’action de Nicolas Sarkozy, on ne lui reprochera pas immédiatement de verser dans la francophobie. Il y a bien une spécificité israélienne en la matière. On confond très souvent à dessein l’opposition à la politique d’un gouvernement, la critique légitime qui peut en être faite, et une opposition à l’existence même de l’État ou une haine raciale contre son peuple. (…) De même, antisémitisme et antisionisme ne sont pas assimilables. L’antisionisme est l’opposition à l’existence de l’État d’Israël. (…) Confondre volontairement antisémitisme, antisionisme et critique de l’action du gouvernement israélien est malhonnête intellectuellement ... Pascal Boniface
Pouvez-vous imaginer la Chine, l’Iran ou même la Grande-Bretagne, envoyer un haut diplomate à une discussion qui définirait leur pays comme un État voyou? Participant au debat de Cambrige sur Israel Etat-voyou (oct. 2010)
Il y a des ministeres a Berlin qui a ce jour n’ont toujours pas examine leurs roles pendant les annees du nazisme. Der Spiegel
That is a first step — but it doesn’t go far enough. It plays to public interest in the history of the Foreign Ministry, but for this reason the findings should be made accessible for general research and passed on to the federal archives. The ministry should also look into the art collections at German embassies. Along with the Goethe Institute, every single embassy should have its history investigated. (…) Every ministry should investigate its own role during the Nazi era. That applies to institutions like the health or economy ministries, where, as yet, no investigations have been made. Claudia Roth

Attention, un scandale peut en cacher bien d’autres!

Alors que nos specialistes en relations internationales a la Pascal Boniface ne manquent jamais une occasion d’apporter leur petite contribution a la derniere mouture de la Solution finale ( (attention pas des juifs cette fois-ci on est entre gens bien eleves mais de leur seul Etat mais non pas bien sur – cherchez l’erreur – des Etats americain, russe, chinois ou francais?) …

Ou que nos anciens diplomates ou revolutionnaires a la Hessel ou Debray se recyclent dans les appels au boycott d’Israel ou les prestations de pom pom girls pour des organisations solution-finalistes comme le Hamas …

Pendant que, lorsqu’ ils ne priment pas des ouvrages sur l’inexistence de non, pas la France, nos valeureux journalistes jouent a la politique-fiction (non, pas: Et si la France disparaissait?) et que nos universites (Cambridge, s’il vous plait!) organisent des debats sur la voyoutude de non, pas l’Iran ou la Coree du nord que certains puissent se rejouir d’avoir « gagnes »…

Voici que l’on decouvre, a la faveur d’une enquete de quatre  historiens depeches par l’ancien ministre des Affaires etrangeres allemand Joschka Fischer sur le secret de polichinelle du passe nazi de l’ancien ministere de l’artisan du Pacte germano-sovietique et des Accords de Munich …

Que, 65 ans apres la guerre, nombre de ministeres allemands n’ont toujours pas termine leur denazification !

Interview With Green Party Chief Claudia Roth

SPIEGEL

10/28/2010

‘Each Ministry Must Examine Its Own Nazi Past’

A federal commission to research the German Foreign Ministry’s wartime past made its findings public Thursday. Claudia Roth, head of country’s Green Party, says each federal ministry should launch a similar investigation. Doing so, she says, is the best way to fight right-wing extremism.

For some days now, German politicians have been debating new information about the role of the country’s Foreign Ministry during the Nazi era. An investigation conducted by of a commission comprised of prominent historians concluded that the diplomats worked much closer with the Hitler regime than previously had been thought. Former Foreign Minister Joschka Fischer of the Green Party convened the commission back in 2005. On Thursday, current Foreign Minister Guido Westerwelle officially presented the study’s findings.

During his term in office, Fischer issued an order that the Foreign Ministry cease to publish obituaries for former diplomats who had been members of the Nazi party when they die, an order that was recently repealed by Westerwelle. In an interview with SPIEGEL ONLINE, Green Party co-chair Claudia Roth seriously criticizes the Free Democratic Party politician for the move and calls on all German ministries to investigate and come clean about the role they played in the Third Reich.

SPIEGEL ONLINE: Are the Greens now feeling proud of Joschka Fischer (the politician who launched the probe into the Foreign Ministry)?

Roth: We should thank our former foreign minister for bringing something hideous and shameful to light — that Nazi ideas were fully adopted by white-collar workers in the Foreign Ministry. Joschka Fischer stood up to criticism that he would foul his own nest, and with his order to start the historical commission he made it clear that the ministry’s pride in itself (as a haven of resistance to Hitler) was no longer acceptable.

SPIEGEL ONLINE: Fischer also mandated that former Nazi party members should not be honored posthumously. Under the current foreign minister, Guido Westerwelle, that ruling was lifted. Do you understand this decision?

Roth: I find it impossible to understand and impossible to forgive. It is a sort of anticipatory obedience to the institution’s working culture. Westerwelle has betrayed the people who do not want to sweep German history under the rug. With its talk of a « temporary arrangement, » his ministry is trying to pull itself discreetly out of this affair.

SPIEGEL ONLINE: Westerwelle has already announced that the findings will be incorporated into training for future German diplomats. Do you think this goes far enough?

Roth: That is a first step — but it doesn’t go far enough. It plays to public interest in the history of the Foreign Ministry, but for this reason the findings should be made accessible for general research and passed on to the federal archives. The ministry should also look into the art collections at German embassies. Along with the Goethe Institute, every single embassy should have its history investigated.

SPIEGEL ONLINE: You are demanding a lot from the Foreign Ministry. At the same time there are ministries in Berlin which to this day have not examined their role during the Nazi years. What should be done with them?

Roth: It’s a completely unacceptable situation. For that reason I appeal to Minister of State Bernd Neumann, who is responsible for how we deal with the past, to act. Every ministry should investigate its own role during the Nazi era. That applies to institutions like the health or economy ministries, where, as yet, no investigations have been made

SPIEGEL ONLINE: Your former colleague Otto Schily (once a Green, now a Social Democrat), fought hard to avoid a similar investigation into the Interior Ministry while he led it (under former Chancellor Schröder). Why was there no firm position on this under Schröder’s government?

Roth: I regret very much that there was no common attempt. In fact, Otto Schily wasn’t open to discussion on this issue. He was against re-examining the ministries’ roles during the Third Reich. But some ministries did it, for example the Agriculture Ministry, under Renate Künast. Also the Finance Ministry, later, under Peer Steinbrück, began to review its own history.

SPIEGEL ONLINE: Why is resistance to probing institutional history still running so high in many ministries?

Roth: I experienced the same phenomenon, personally, in my own district, when I decided to review Augsburg’s Third Reich history. In the worst possible way, I was told I was denigrating my own region. This attitude remains widespread in Germany. It makes me hope that the new report on the Foreign Ministry will put pressure on other ministries. I am not taking this position just to dwell on history, but because I believe that remembering the crimes of the Third Reich — and clarifying what happened — are the best tools for fighting contemporary right-wing extremism and racism.

Interview conducted by Florian Gathmann

Voir  aussi:

US historian Peter Hayes discusses the role of the German Foreign Office in the Nazi era

Deutsche Welle

28.10.2010

As co-author of a book called « Das Amt und die Vergangenheit » (« The Office and the Past »), Peter Hayes of Northwestern University in the US has gained insight into how German diplomats were involved in Nazi crimes.

Deutsche Welle: One would have thought that 65 years after the end of World War II everything had already been said about the involvement of the German Foreign Office in the Nazi era. But the fact that you and three other historians were commissioned in 2005 by the then German foreign minister, Joschka Fischer, to come up with a comprehensive report on this topic seems to indicate that this is not true. Now that your book is out, the question remains, though, why such a detailed look at German diplomats’ involvement in Nazi crimes comes so late.

Peter Hayes: As you indicated, the immediate occasion was Joschka Fischer’s discovery that the Foreign Ministry’s internal organizations continued to publish laudatory obituaries of individuals who had dubious pasts, and he wanted to put a stop to that. When there was an outcry against what he did, his response was to appoint a commission to look at the history of the Foreign Office and draw up a balance sheet of what actually had happened and had not happened and why an examination of what had happened had not been thorough in the post-war years. That’s where we came in, and we’ve done that now.

Now that your research is finished, what revelations would you single out as having been completely new to you?

There were a number of things that were new to me. I was not aware of how consciously some people in the late 1940s set about building an alibi legend for the Foreign Office. The broad picture of the Nazi-era events that have attracted the most attention in the press however was already known to specialists, particularly the involvement of the Foreign Office in the Holocaust, and especially in dealing with allied states with whom Nazi Germany had to negotiate in order to obtain the Jews to deport. The involvement of German diplomats in that process was not so well known, especially not to the general public.

The head of the commission that compiled the study, German Professor Eckart Conze, told the media that he considered the Foreign Office at the time a criminal organization. Other scholars believe that’s an exaggeration. What’s your take on it?

I wouldn’t have put it exactly as Professor Conze did. I would have said that the Foreign Office was a part of a criminal regime rather than directly calling the Office a criminal organization. But if you think it over carefully, it looks like a distinction without a difference. If the organization in question is part of a criminal operation, if it is an active part promoting the agenda of that operation, then, you know, in the end it’s a criminal organization.

In the past, researchers were quoted as having had enormous difficulties in trying to actually get hold of documents highlighting German diplomats’ activities under the Nazis. How hard – or how easy – was it for you to obtain the material that you needed for the book?

One of the oddest features of the Foreign Office in Germany is that it has its own archives, and they are kept separate from the Federal Archives. As a result, you have people in charge of the archives who have a conflict of interest, if you will. They have double obligations. They are officials of the diplomatic service, and on the other hand they are archivists. This produces very difficult tensions. We had a couple of difficulties in obtaining certain records. We were not informed of the existence of some records. We had to find out about them and then ask directly for them. There were a few moments where it came to extremely vigorous conversations with the archive staff. But I think although we cannot be 100 percent sure that we’ve seen everything we’re reasonably confident that we have the broad outline of the picture.

Interview: Hardy Graupner

Editor: Chuck Penfold

Voir egalement:

Germany’s Nazi diplomats

The machine’s accomplices

A new book shows that the foreign ministry was complicit in Nazi crimes

Oct 28th 2010 | Berlin

IN 1941 Franz Rademacher, who handled Jewish matters for Germany’s foreign ministry, took a business trip to Belgrade. His expense claim disclosed the purpose of his visit: “liquidation of Jews”. This chilling detail appears in “Das Amt und die Vergangenheit” (“The Ministry and the Past”), an 880-page history of the ministry during and after the Nazi era, commissioned by the ministry itself. It shows, says Eckart Conze, one of the four authors, that the ministry “co-operated…with Nazi crimes, including the murder of Jews.” It was “a criminal organisation,” he told Der Spiegel, a magazine.

Earlier studies have made this point. Still, the image lingered, inside and outside the ministry, that Hitler’s diplomats were a cut above other servants of his vile regime. They came from Germany’s upper crust, not the downmarket fanatics that supported the Nazis. They were seen as reluctant accomplices, often acting as “sand in the machine” of a murderous dictatorship, as one diplomat puts it.

“Das Amt” will shatter that idea. It shows the diplomats to have been inventive and energetic agents of Nazism. Upset that Jewish émigrés in southern Manchuria were being taken for Germans, the consul there proposed stamping the covers of their passports with a red J, a suggestion that Heinrich Himmler, the Gestapo chief, took up. The historians unearthed a letter written in 1936 by Ernst von Weizsäcker, later among a half-dozen diplomats convicted of war crimes at Nuremberg, that called for stripping the novelist Thomas Mann of his citizenship. Diplomats arranged for the deportation of Jews from countries ruled by the Nazis or by allied regimes.

After the war Hitler’s diplomats regrouped to serve a democratic government willing to overlook their pasts. They protected each other. In the 1950s and 1960s the ministry’s legal team helped Germans wanted for war crimes to avoid arrest in neighbouring countries. Even Willy Brandt, a Nazi-resister who became the first Social Democratic foreign minister and is a hero to his party, worked with a diplomat who had helped deport Jews from France.

“Das Amt” came about because Joschka Fischer, the first foreign minister from the Green party, could not abide the whitewashing. In 2003 he banned an employee newsletter from publishing eulogising obituaries of former Nazis. Two years later 128 former diplomats rebelled by honouring a deceased colleague with a showy newspaper notice. Mr Fischer’s response was to summon the historians’ commission. The results, he says, are “deeply depressing.”

“Das Amt” continues a “widening of the sphere of complicity” that marks Germany’s drawn-out reckoning with its past, says David Art, a political scientist at Tufts University in Massachusetts. In recent years public exhibitions have looked at the roles of the justice ministry and the Wehrmacht under the Nazis. A new exhibition in Berlin examines ordinary Germans’ veneration of Hitler. At the aristocratic Auswärtiges Amt the soul-searching has just begun.

Voir par ailleurs:

Débat relancé sur la diplomatie allemande sous le nazisme

L’Express/Reuters

25/10/2010

Le ministère allemand des Affaires étrangères a joué dans l’Holocauste des Juifs un rôle plus actif qu’on ne l’avait pensé jusqu’à présent, révèle une étude de quatre historiens paraissant jeudi en Allemagne.

Plusieurs dizaines d’années après l’effondrement du IIIe Reich, le ministère est resté un havre pour les anciens diplomates nazis, dévoile cet ouvrage collectif intitulé » Das Amt und die Vergangenheit » (Le Pouvoir et le passé).

Selon la thèse du livre, qui remet en cause le mythe voulant que les diplomates allemands aient gardé les mains propres, le ministère était parfaitement au courant des massacres des Juifs et « activement impliqué » dans ces initiatives.

Le livre, qui suscite la polémique outre-Rhin dès avant sa distribution, démontre aussi comment des dignitaires et sympathisants du régime nazi ont pu conserver un emploi au lendemain de la Seconde Guerre mondiale à l’abri du bouclier de respectabilité du ministère.

Depuis 1945, le ministère des Affaires étrangères allemand avait été plusieurs fois passé au crible, mais il en était sorti blanchi de toute tache du passé. C’est la décision de son ancien « patron » Vert Joschka Fischer, en 2005, qui a ‘soulevé le lièvre’.

« Le ministère des Affaires étrangères a pris part aux crimes nazis et, en tant qu’institution, a même été impliqué dans le meurtre de Juifs », assure Eckart Conze, un des quatre historiens désignés par Fischer pour fouiller le passé du ministère sous le IIIe Reich.

« On peut en effet confirmer que le ministère était une organisation criminelle », a-t-il affirmé au magazine Der Spiegel. Au sein de ce service, chacun, selon lui, savait que des Juifs étaient massacrés en Europe de l’Est.

« CHACUN A LA COMPTA SAVAIT CE QUI SE PASSAIT »

Joschka Fischer a mis sur pied cette commission d’historiens à la suite de critiques d’anciens diplomates sur son interdiction de diffuser les nécrologies d’anciens nazis dans le bulletin interne du ministère.

Une centaine d’entre eux, à la retraite ou en activité, s’étaient insurgés notamment contre son refus de publier une biographie de Fran Krapf, un ancien diplomate au passé nazi bien fourni.

Joschka Fischer a déclaré au Spiegel que la lecture de l’ouvrage des quatre historiens, une somme de 800 pages, l’avait « rendu malade ».

Selon ce document « Les diplomates étaient au courant de la politique envers les Juifs à tout moment et étaient activement impliqués » dans les massacres « à travers l’Europe ».

Dans une note de frais dont fait état Eckart Conze, un diplomate décrit ainsi le motif de son déplacement: « Liquider les Juifs à Belgrade. »

« Chacun à la comptabilité du ministère savait ce qui se passait », ajoute-t-il en précisant que les fonctionnaires des Affaires étrangères étaient impliqués dans des tractations visant à déporter des Juifs en Grèce, France, Hongrie et Serbie.

Les auteurs de « Le Pouvoir et le passé » affirment encore que les chanceliers allemands de l’après-guerre, comme Konrad Adenauer ou Willy Brandt, ont facilité les carrières de diplomates au passé nazi en les nommant dans des pays arabes ou latino-américains ou leurs promotions passaient plus inaperçues qu’ailleurs.

Selon Eckart Conze, 573 des 706 fonctionnaires du ministère étaient membres du parti national socialiste en 1943 et ils en formaient encore plus de 40% de la hiérarchie dans les années 1950.

« L’Allemagne a jeté un regard honnête et douloureux sur son passé », a déclaré à propos de cet ouvrage Elan Steinberg, vice président du Rassemblement des survivants et descendants de l’Holocauste, une organisation américaine.

Voir enfin:

Une étude accablante sur la diplomatie allemande nazie

RTL

28/10/2010

En bref – L’essentiel de l’info

28/10/2010 – 15h20

Selon une étude menée par quatre historiens publiée jeudi en Allemagne, le ministère allemand des Affaires étrangères a joué un rôle plus actif qu’on ne l’avait pensé jusqu’à présent dans la persécution et l’extermination des Juifs durant la Seconde Guerre Mondiale. Après la chute du régime de Hitler en 1945, tout avait été fait pour masquer le rôle joué par le ministère dans l’appareil nazi. En 2005, le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Joschka Fischer avait diligenté une commission indépendante d’historiens pour éclaircir cette page sombre de l’histoire allemande. Dimanche, une association de survivants de l’Holocauste s’est félicité du travail de mémoire réalisé.

En détails

Un des historiens responsables pour l’étude, Eckart Conze, a affirmé à l’édition dominicale du Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAS) que le « ministère des Affaires étrangères a participé activement dès le début à toutes les mesures de persécution, privation de droits, expulsion et d’anéantissement des juifs ».

Dans les archives, les historiens — deux Allemands, un Israélien et un Américain — sont notamment tombés sur des justificatifs de voyage du responsable du service des juifs, Franz Rademacher, qui inscrit comme motif d’un déplacement à Belgrade: « Liquidation des juifs à Belgrade et discussion avec des émissaires hongrois à Budapest ».

Par ailleurs, et malgré les efforts de dénazification, nombre d’anciens hauts diplomates de l’époque nazie ont tranquillement repris leurs fonctions au  ministère à partir de 1951, lorsqu’une loi a permis la réintégration dans la fonction publique de 150.000 anciens fonctionnaires épurés.

Dans les années 1960, souligne par ailleurs le rapport, un des principaux responsables de la politique étrangère du pays avait été Ernst Achenbach, un ancien diplomate qui s’était occupé des déportations lorsqu’il avait été en poste pendant la guerre à Paris. M. Achenbach, qui avait par la suite occupé un poste clé à la commission des  Affaires étrangères du parlement, s’était opposé jusqu’en 1974 à la ratification d’un accord avec la France visant à faciliter la mise en oeuvre de peines prononcées à l’encontre de criminels de guerre nazis.

« L’Allemagne a entrepris de se pencher honnêtement et douloureusement sur son passé », a affirmé dans un communiqué Elan Steinberg, vice-président de l’Association américaine des survivants de l’Holocauste et de leurs descendants  à New York. « Les entreprises du passé qui ont visé à exonérer le ministère des Affaires étrangères et son personnel des crimes de l’Holocauste sont désormais catégoriquement réfutées », a-t-il ajouté

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