Terrorisme: La France vient-elle d’éviter son propre Fort Hood? (Has France just avoided its own Fort Hood?)

CERNJe trouve cette France-là monstrueuse. (…) Je trouve détestable cette atmosphère de flicage, de vulgarité… Besson, Hortefeux, tous ces gens-là, je les trouve monstrueux. Marie Ndiaye (prix Goncourt 2009)
Quand un jeune Français d’origine algérienne affiche un drapeau algérien, il y a cette dimension de renversement des anciennes dominations. Il se dit: “Je mets fin au rapport colonial, je montre clairement que l’ancienne colonie est indépendante.” Le message est aussi social: “On a été exploités dans les usines mais on joue au football aussi bien que les autres”. Michel Wieviorka (Ecole des hautes études en sciences sociales)
Comme tous les virus, le terrorisme infecte les personnes à basse résistance. Et sûrement le major Hasan n’est pas le seul musulman américain qui, pour des raisons d’histoire personnelle, a perdu son équilibre et est ainsi devenu vulnérable. (…) C’est un rappel que, contrairement au stéréotype de droite, l’Islam n’est pas une religion intrinsèquement belligérante. (…) Plus les Américains dénigrent l’Islam et se montrent soupçonneux des musulmans sur leur lieu de travail, plus le virus a des chances de se propager – et chaque apparition du virus tente à son tour plus de gens à dénigrer l’Islam et à se montrer soupçonneux des musulmans. Chaque fois que vous avez un tel système de rétroaction positive comme ceci, un incident isolé peut vous entrainer sur une pente glissante. Robert Wright
S’ils peinent à étayer leurs convictions par des faits, plusieurs chercheurs, sous le couvert de l’anonymat, dénoncent un contexte de “délire sécuritaire”, accentué par le sentiment “antimusulman” du fonctionnaire de défense en poste au CNRS. Il se murmure par exemple que la jeune musulmane chercheuse en microbiologie sanctionnée à Toulouse l’a été “parce que, dans le cadre de ses recherches, elle avait accès à des virus”. Le Monde
Si les faits sont avérés, comment un ingénieur d’un si haut niveau a-t-il pu être conduit à soutenir une telle organisation terroriste? Mathieu Guidère (professeur de veille stratégique multilingue à l’Université de Genève)
La réplique des Musulmans qui consiste à dénoncer ces attitudes comme autant de préjugés, comme le “nouvel antisémitisme” ou encore comme une “islamophobie” est aussi mal fondée que d’accuser les antinazis de “germanophobie” ou les anticommunistes de “russophobie”. Au lieu de se présenter comme des victimes, les Musulmans feraient mieux de contrer ces craintes en développant une version modérée, moderne et fraternelle de l’Islam qui rejetterait l’Islam radical, le djihad et l’assujettissement des « infidèles ». Daniel Pipes
Le terroriste isolé devient une menace de plus en plus sérieuse. Spécialiste du pôle antiterroriste parisien
Ces nouveaux profils sont d’autant plus difficiles à détecter qu’ils peuvent correspondre à des individus parfaitement insérés. Professionnel du renseignement à Paris

La France vient-elle d’éviter son propre Fort Hood?

Après la fusillade du 5 novembre dernier qui a fait 13 morts et une trentaine de blessés sur la base militaire américaine de Fort Hood au Texas par l’un de ses propres employés, le psychiatre militaire de 39 ans Nidal Malik Hasan …

Pendant que le bouffon préféré de nos belles âmes dénonce « l’injuste condamnation » du « combattant révolutionnaire » vénézuélien Carlos IlichRamirez Sanchez et qu’au moindre prétexte nos chères têtes blondes des banlieues désoeuvrées fleurissent nos rues de croissants rouges et de voitures brulées (qu’on imagine les conséquences d’une victoire frauduleuse de l’équipe de France contre.. leur Algérie chérie!) …

Et pour nos champions de la culture de l’excuse et de la repentance à sens unique qui, n’ayant toujours pas compris qu’on est en guerre, n’ont de cesse de critiquer la surveillance policière sur internet ou dans nos établissements de recherche

Retour sur l’arrestation, probablement déjà oubliée, d’un physicien franco-algérien du Cern le 12 octobre dernier en Isère qui projetait une attaque contre une caserne de chasseurs alpins d’Annecy pour « punir la France de son implication en Afghanistan ».

Qui confirme qu’avec la prolifération sur l’Internet des sites et forums islamistes et la religion et l’idéologie islamiste qui la motivent, « le terroriste isolé devient une menace de plus en plus sérieuse » et que « le terrorisme islamiste ne recrute pas que chez les chômeurs et les petits délinquants ».

Ou même les prétendument « dérangés »

Les projets fous de l’islamiste du Cern
Jean-Marc Leclerc
Le Figaro
23/11/2009
Outre les chasseurs alpins d’Annecy, il cherchait des cibles parmi des personnalités en France.

Le mystère Adlène Hicheur commence à s’éclaircir. Ce physicien franco-algérien de 32 ans, employé sur le site du Cern à Genève et arrêté le 12 octobre dernier à Vienne (Isère), envisageait de s’en prendre au 27e bataillon de chasseurs alpins d’Annecy. Outre cet objectif, une source de haut niveau confie au Figaro qu’«il devait faire valider par l’échelon algérien d’autres projets», comme «l’élimination de personnes physiques à haute responsabilité , des hommes politiques ou autres. Tout cela devait être vu et discuté avec ses interlocuteurs.» Le chercheur était en lien depuis des mois, via Internet, avec un correspondant identifié comme un membre d’al-Qaida pour le Maghreb islamique (Aqmi).

Concernant le 27e BCA, Hicheur l’aurait désigné pour «punir l’armée, et plus généralement la France, de son implication en Afghanistan», assure un magistrat. Dans un courriel à ses contacts, le terroriste présumé aurait même fourni des indications sur la caserne afin de préparer l’action.

Au quartier Tom-Morel, siège du 27e BCA, le silence est de rigueur. Mais un militaire constate que ce bataillon était une «cible à double titre». D’abord, fait-il valoir, «parce que le 27 a envoyé trois compagnies en Afghanistan». Ensuite, poursuit-il, «parce qu’il célèbre l’anniversaire de Sidi-Brahim, en souvenir d’un combat héroïque des chasseurs alpins en Algérie contre l’émir Abd el-Kader». Un fait d’armes qui, selon cet officier, «n’aura pas échappé aux islamistes, férus de symboles».

Au pôle antiterroriste parisien, un spécialiste voit dans cette affaire la confirmation que «le terroriste isolé devient une menace de plus en plus sérieuse». Quelques contacts pris sur Internet peuvent ainsi faire basculer la vie d’individus jusqu’alors inconnus des services de police. «C’est pour nous le pire des scénarios», estime un cadre de la Direction générale de la police nationale. Ce commissaire constate notamment l’influence croissante de certains sites et forums islamistes sur des personnalités à l’esprit plus ou moins dérangé. Des électrons libres en somme, qui peuvent frapper à tout moment, après s’être imprégnés de la prose de prêcheurs qui les téléguident. L’Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat) a multiplié les alertes en ce sens au cours de ses dernières réunions. La police a déjà identifié plus de vingt sites «particulièrement nocifs». Elle s’étonne même de l’augmentation des consultations dont ils font l’objet depuis l’Hexagone. Beaucoup de ces sites sont nés après la fermeture de minbar.com, qui fut le point de ralliement de nombreux moudjahidins à travers l’Europe.

Le 5 novembre dernier, la fusillade de Fort Hood, aux États-Unis, où treize personnes ont trouvé la mort, n’a fait que confirmer les craintes des experts de la Place Beauvau. Car le psychiatre militaire de 39 ans, Nidal Malik Hasan, à l’origine de cette action, n’avait éveillé les soupçons de personne. Et pourtant, selon les enquêteurs, ce lone terrorist avait consulté plusieurs sites se réclamant de la mouvance islamiste radicale. Il avait aussi échangé des courriels avec des personnes appartenant à cette nébuleuse.

«Ces nouveaux profils sont d’autant plus difficiles à détecter qu’ils peuvent correspondre à des individus parfaitement insérés», assure un professionnel du renseignement à Paris. Leur amateurisme sur le plan criminel reste malgré tout leur faille, car ils laissent des traces. «De ce point de vue, Internet est devenu un facteur déterminant pour l’enquête», explique un policier spécialisé. La police a d’ailleurs intensifié sa veille pour détecter les «signes prédictifs d’un passage à l’acte», explique-t-on dans l’entourage du ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux.

Cette traque est conduite en coulisse par les hommes de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) du préfet Bernard Squarcini. À partir de mots-clés, grâce à des logiciels spécialement conçus. En infiltrant également les forums de discussion, pour appâter les éventuels candidats à la guerre sainte.

Voir aussi:

Halim H., le physicien du CERN qui aimait trop Al-Qaida
Ian Hamel
Le Matin
10 octobre 2009-
Halim H., le physicien du CERN qui aimait trop Al-Qaida

Halim H., au CERN depuis 2003, avait manifesté son envie de commettre au moins un attentat. Il en était au stade « de souhait, d’envie », selon des sources proches du dossier.

Travaillant pour le CERN et à l’EPFL, Halim H., 32 ans, n’a absolument pas le profil des jeunes désoeuvrés des banlieues françaises attirés par Al-Qaida au pays du Maghreb islamique. La police française n’a pas encore sollicité la collaboration de la Suisse. A Lausanne, ses ordinateurs attendent d’être saisis

Jeudi dernier, la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) arrêtait à Vienne, dans le département de l’Isère (France), deux frères soupçonnés d’être en relation par Internet avec Al-Qaida au pays du Maghreb islamique (AQMI). Le plus jeune d’entre eux a été remis en liberté hier soir, sans charge retenue contre lui.

Fin mai 2009, une cellule d’Al-Qaida basée au Mali avait annoncé sur un site islamique qu’elle avait décapité Edwin Dyer, un touriste britannique, enlevé quelques mois auparavant en même temps qu’un couple de Suisse et une Allemande.

L’aîné, Halim H., 32 ans, est un physicien travaillant pour le Centre européen de recherche nucléaire (CERN) de Genève et chargé de cours à l’EPFL (lire encadré). L’un des derniers travaux de Halim porte sur le « contrôle des faisceaux éjectés du synchrotron à protons du CERN au moyen d’un ordinateur en mode conversationnel ». « Si les faits sont avérés, comment un ingénieur d’un aussi haut niveau a-t-il pu être conduit à soutenir une telle organisation terroriste ? » s’interroge Mathieu Guidère, professeur de veille stratégique multilingue à l’Université de Genève. Agrégé d’arabe, il est l’un des meilleurs spécialistes d’Al-Qaida au Maghreb. Habituellement, le terrorisme islamiste recrute chez les chômeurs et les petits délinquants. Pas chez les diplômés de l’université Pierre et Marie Curie de Paris.

Intention de passer à l’action

Que reproche-t-on à Halim et à son jeune frère âgé de 25 ans ? Non seulement d’être allés sur des sites Internet djihadistes proches de la mouvance d’Al-Qaida, comme Al-Ekhlass, mais aussi d’avoir répertorié des cibles potentielles pour commettre des attentats. « Pour qu’un magistrat délivre une commission rogatoire, on peut penser que les suspects ne se contentaient pas de fanfaronner. Ils envisageaient clairement de passer à l’acte », estime Mathieu Guidère. Les services secrets ont ainsi saisi au quartier de l’Ile, une cité HLM à Vienne, au sud de Lyon, deux ordinateurs portables, trois disques durs et des clés USB. Les deux suspects ont été transférés dans les locaux de la DCRI à Levallois-Perret dans les Hauts-de-Seine.

« C’est une famille très nombreuse, installée à Vienne depuis une vingtaine d’années. Le plus jeune n’a apparemment pas d’occupation bien précise. Quant au physicien, il travaillait très souvent à son domicile », raconte Benjamin Boutier, journaliste du Dauphiné Libéré à Vienne. Halim H., en présentant sa thèse en 2006, se définit comme « un jeune garçon qui a tenté le pari de l’école ».

Frapper la mouvance islamiste

« Al-Qaida au pays du Maghreb est l’organisation la plus antifrançaise. Elle est intervenue récemment pour dénoncer les propos de Nicolas Sarkozy sur la burqa. Mais jusqu’à présent, elle n’a jamais réussi à recruter des opérationnels, susceptibles de commettre des attentats sur le territoire français », fait remarquer Jean-Pierre Filiu, professeur à Sciences Po Paris également spécialiste d’Al-Qaida. La stratégie des services secrets français consiste à « frapper la mouvance islamiste avant qu’elle ne nous frappe ».

En ce qui concerne Halim H., toute la question est de savoir si l’on peut juger les intentions avant le passage à l’acte. Selon nos sources, il n’aurait pas acheté d’explosifs, ce que l’on appelle dans le jargon antiterroriste des « actes matériels de préparation ». Le journaliste Jacques-Marie Bourget, spécialiste du renseignement, se montre dubitatif. « Sarkozy a créé un grand service de renseignement, en regroupant la DST et les RG. La DCRI se retrouve dans l’obligation de faire du « chiffre », d’arrêter des « terroristes » pour montre son efficacité. On a vu ce qu’a donné l’enquête sur les sabotages de la SNCF : un fiasco total. Tous les suspects ont été libérés. »

Les ordinateurs du suspect seraient toujours à l’EPFL

Halim H. serait entre autres chargé de cours à l’EPFL. « Il y a une personne qui correspond aux descriptions parues dans les médias, confirme le porte-parole Jérôme Grosse. Mais il n’y a pas de certitude à ce stade. » Ce physicien venait à Lausanne une fois par semaine. Contacté, le directeur du Laboratoire de physique des hautes énergies au sein duquel le présumé terroriste travaillerait ne souhaite pas s’exprimer. « D’après ses collègues, il n’y avait rien de suspect dans son comportement », rapporte Jérôme Grosse. L’EPFL s’est mise à disposition de la police fédérale (FedPol). « Pour l’instant, les ordinateurs qu’il utilisait sont toujours chez nous. » A Berne, on affirmait hier soir ne pas encore avoir reçu de demande d’entraide de France. « Nous avons été informés de l’arrestation, mais l’affaire est entre leurs mains », précise le porte-parole de la FedPol. A. H.

4 Responses to Terrorisme: La France vient-elle d’éviter son propre Fort Hood? (Has France just avoided its own Fort Hood?)

  1. fonjallaz dit :

    Monsieur,

    Je vous prie d’effacer vos accusations d’antisémitisme, pures calomnies, honteuses diffamations, et de me le faire savoir. Ou alors argumenter vos accusations?

    Salutations
    Julien Fonjallaz

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  2. jcdurbant dit :

    Quelles « accusations d’antisémitisme »?

    Et contre qui?

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  3. […] après l’arrestation, depuis longtemps oubliée, d’un physicien franco-algérien du Cern il y a moins de trois ans en Isère qui projetait une attaque contre une caserne de chasseurs […]

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  4. […] qu’après avoir été fustigé pour ses déclarations prétendument bellicistes, un petit pays menacé depuis des années […]

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