Mondial 2010: Le jour de la honte est arrivé (Shame on Thierry Henry! Shame on France!)

What a disgrace!

Pratiqué avec sérieux, le sport n’a rien à voir avec le fair-play. il déborde de jalousie haineuse, de bestialité, du mépris de toute règle, de plaisir sadique et de violence; en d’autres mots, c’est la guerre, les fusils en moins. George Orwell
Thierry Henry est un volleyeur français d’origine antillaise, guadeloupéen (La Désirade) par son père et martiniquais par sa mère, né le 17 août 1977 aux Ulis … Notice wikipedia modifiée
Il aurait pu être un phare d’intégrité. A la place, il a jeté la honte, sur lui-même et sur le football. Henry parle avec éloquence, mais pour moi, il sera toujours un faussaire hypocrite, quelqu’un qui ne se préoccupe que de lui-même.Tony Cascarino (ancien international irlandais)
C’est un scandale, une honte, avec un H majuscule. C’est une grande chance qu’on ait eu affaire à des Irlandais qui sont des mecs sympas, parce que si ça avait été un autre pays, un pays chaud, il y aurait eu des morts au stade. Thierry Roland (commentateur sur M6)
Henry a en plus eu le culot de fêter dans l’euphorie l’un des tirs les plus mensongers de l’histoire du jeu. Mentir en mots, c’est moche, mais mentir en gestes peut être obscène. A Bola (quotidien portugais)
Je ne crois pas qu’un joueur de son envergure, avec son expérience, avec son palmarès, le nombre de sélections qu’il a eues en équipe de France, avec l’amour qu’il a du jeu, qu’il soit un homme à faire de la pratique anti-sportive. Rama Yade (UMP)
La main de Thierry Henry, c’est le summum de la chance. Il a fait son job, c’est l’arbitre qui aurait dû voir la main. Ce n’est pas de la tricherie, le football c’est comme ça. Daniel Cohn-Bendit (Europe-Ecologie)
La morale de ce match, c’est que l’on peut tricher du moment qu’on n’est pas pris. L’équipe de France va traîner pendant des années cette image d’équipe de tricheurs. Philippe de Villiers (Mouvement pour la France)
[L’engouement des Français d’origine algérienne] répond à une logique d’exclusion. Le regard de la population française sur cette partie de la population française dont l’intégration s’est parfois mal faite, qui peut connaître le racisme et les discriminations et qu’on continue d’appeler « immigrés », exprime souvent du rejet. Si on vous dit à longueur de journée : « Vous êtes différent, vous n’avez pas entièrement votre place dans la société », il arrive un moment où vous vous dotez d’éléments identitaires qui permettent de résister au mépris.
Quand un jeune Français d’origine algérienne affiche un drapeau algérien, il y a cette dimension de renversement des anciennes dominations. Il se dit: « Je mets fin au rapport colonial, je montre clairement que l’ancienne colonie est indépendante. » Le message est aussi social : « On a été exploités dans les usines mais on joue au football aussi bien que les autres ». Michel Wieviorka (Ecole des hautes études en sciences sociales)

Entraineur (français) qui propose de rejouer un match controversé, joueur (anglais) qui signale à l’arbitre sans obtenir gain de cause un penalty immérité pour son propre camp, joueur (allemand) qui obtient l’annulation d’un penalty litigieux, joueur (italien) qui voit annulé sur sa demande son but marqué de la main, joueur de tennis (suédois) qui demande qu’on rejoue un point décisif …

Au lendemain d’une prétendue victoire de l’équipe de France où, derrière leur Thierry Henry de capitaine, les joueurs français ont atteint des sommets tant de nullité athlétique que d’ignominie sportive …

Pendant que nos rues prenaient d’étranges couleurs vert et rouge croissant sur fond de pillages, vitrines brisées et voitures incendiées (plus de 300 pour la seule soirée!) …

Et contre les cyniques tenants du sport real politik du pas vu pas pris, les mêmes qui avaient soutenu le coup de folie de Zidane en 2006 et qui refusent aujourd’hui de même envisager, selon le précédent d’un match de qualification pour le Mondial 2006 entre l’Ouzbékistan et le Bahreïn à la suite d’une erreur d’arbitrage, la demande du Premier ministre irlandais de rejouer le match

Retour, avec l’Express, sur de véritables histoires de « gentlemen » du sport qui montrent bien comment l’ancien joueur d’Arsène Wenger et idole du football anglais aurait pu, avec ses coéquipiers, « entrer dans la légende » des grandes équipes et des grands sportifs.

Au lieu, sans compter les éventuelles pertes de revenus publicitaires pour cause de menaces de boycott et d’éventuel retrait de ses sponsors (près de la moitié de ses 18 millions annuels pour le sportif français le mieux payé et 3e mondial mais à la fin de carrière plutôt à court de résultats sportifs), des sifflets et huées qui risquent dorénavant de saluer son parcours …

Thierry Henry n’a pas retenu les leçons de fair-play
Philippe Broussard, Henri Haget, Boris Thiolay, Matthieu Deprieck, L’Express
le 19/11/2009

D’Arsène Wenger à Robbie Fowler en passant par Miroslav Klose, les histoires de « gentlemen » ne manquent pas. Ni dans le football, ni dans d’autres sports comme le tennis.

Le verbe encore plus mesuré qu’à l’habitude, Arsène Wenger, qui commentait le match sur TF1, n’a pas vraiment fêté le hold-up des Bleus face à l’Irlande. Il faut dire que l’entraîneur d’Arsenal est considéré par les Britanniques comme l’incarnation du fair-play depuis un fameux 8ème de finales de la coupe d’Angleterre opposant son équipe à Sheffield United, le 13 février 1999.

Lors de ce match, Arsenal s’impose (2-1) grâce à un but de son avant-centre Marc Overmars sur une touche rapidement jouée alors que les joueurs de Sheffield avaient sorti volontairement le ballon du terrain à la suite de la blessure d’un des leurs. Dans ce cas, la règle non écrite aurait voulu qu’Arsenal rende le ballon à son adversaire. Mais Overmars, lui, a marqué, l’arbitre a validé le but, et le club londonien s’est qualifié sans mérite.

C’est là que Wenger a fait autant pour le rapprochement franco-britannique que le tunnel sous la Manche. A l’issue du match, de sa propre initiative, il propose que la rencontre soit rejouée dans son intégralité dix jours plus tard. Les dirigeants de Sheffield United acceptent. Même les tabloïds de sa Gracieuse Majesté n’ont pas assez de superlatifs pour louer Arsène le « sportsman ». Moralité de l’histoire: lors du deuxième match, Arsenal se qualifie sur le même score (2-1), mais à la régulière. Et c’est ainsi que les grands clubs, et les grands hommes, entrent dans la légende.

Un attaquant fait annuler un pénalty en sa faveur

Thierry Henry n’a pas à réfléchir trop longtemps pour trouver un autre exemple de fair-play. Cette fois, les faits remontent à mars 1997, et concernent toujours son ancien club d’Arsenal. Ce jour-là, l’équipe londonienne reçoit les Reds de Liverpool. L’arbitre de la rencontre siffle un penalty pour une faute supposée du gardien d’Arsenal, David Seaman, sur l’attaquant adverse Robbie Fowler. Celui-ci s’approche alors de l’arbitre et, assurant qu’il n’y a pas faute, lui demande de revenir sur sa décision. L’homme en noir n’en fait rien, et maintient le pénalty. Fowler se charge lui-même de le frapper, sans grande conviction. Le portier des Gunners repousse le ballon, repris aussitôt par un joueur de Liverpool, l’Irlandais Jason McAteer, qui marque. Ce jour-là, Liverpool s’est imposé (2-1) et mais Fowler a renforcé son image de « seigneur ».

Autre exemple, celui de l’international allemand Miroslav Klose. En mai 2005, alors qu’il évolue à Werder Brême, Klose bénéficie d’un penalty contre Bielefeld. En disant lui-même qu’il n’y pas faute, il obtient de l’arbitre qu’il annule sa décision.

Enfin, on a coutume de dire que les Italiens sont truqueurs, et pourtant Thierry Henry aurait été bien inspiré de suivre l’exemple de Daniele De Rossi. En 2006, sous les couleurs de l’AS Rome, il marque de la main. Les joueurs de Messine protestent. L’arbitre les ignore et valide le but. De Rossi s’avance alors vers lui et lui signale sa faute. Le goal est annulé. L’AS Rome l’emporte finalement 2-1.

La classe Wilander

L’histoire du tennis offre aussi quelques beaux exemples d’honnêteté sportive. Celle du Suédois Mats Wilander, par exemple…

Juin 1982. Demi-finale du tournoi de Roland-Garros. Un gamin de 17 ans, Wilander, affronte le numéro 5 mondial, l’argentin José-Luis Clerc. Menant deux sets à un et 6-5 dans la quatrième manche, Wilander obtient une balle de match sur le service de son adversaire. L’échange est interminable. A la quatorzième frappe, l’argentin lâche un coup droit décroisé qui mord la ligne. La balle est annoncée « faute ». Jacques Dorfmann, le fameux juge-arbitre de Roland-Garros, annonce: « Jeu, set et match Wilander, 7-5, 6-2, 1-6, 7-5 » et descend de sa chaise.

Clerc va voir Dorfmann, proteste, estimant que sa balle est bonne. Wilander s’approche du filet, semble hésiter. Il fait un tour sur lui-même, secoue la tête, l’air de dire: « Non, pas comme ça… » Puis, il se plante devant l’arbitre. Lui glisse quelques mots. Et là, stupeur. Dorfmann remonte sur sa chaise et annonce: « A la demande de Mats Wilander, on rejoue le point… »

Un joueur qui refuse de gagner sur une balle de match litigieuse en sa faveur: du jamais vu dans le tennis professionnel. Une immense ovation salue ce geste de fair-play. On rejoue donc le point. Quelques secondes plus tard, Clerc expédie un revers dans le filet. Cette fois, Wilander a bel et bien gagné. A la régulière. Le surlendemain, en finale, il s’impose en quatre sets face à Guillermo Vilas et devient, à 17 ans et 9 mois, le plus jeune vainqueur de Roland-Garros. Il sera par la suite numéro 1 mondial. Mais, ce jour de juin 1982, Wilander a certainement signé le coup le plus élégant de toute sa carrière.

Voir aussi:

Arsène Wenger offers an FA Cup rematch to Sheffield United 13
Arsenal
February 1999

The FA Cup often throws up weird and wonderful situations but in 1999 Highbury witnessed one of the strangest episodes in the competition’s history.

Arsenal were drawn at home against Sheffield United in the Fifth Round and beat the Yorkshire team 2-1 thanks to goals from Patrick Vieira and Marc Overmars. However, the winning goal caused plenty of controversy.

The ball had been kicked into touch by a United player so one of his team-mates could receive treatment. But when Kanu received possession from the resulting throw, he broke away down the right and squared for Overmars to score.

The Blades were outraged and pointed the finger at Kanu but the Nigerian had simply misunderstood the situation, unaware that a United player had needed treatment. Nonetheless, the dispute was not going to be settled easily.

Arsène Wenger stepped in and, recognising the unique situation Arsenal found themselves in, he offered United manager Steve Bruce a chance to replay the match at Highbury.

Wenger’s gracious offer was accepted and, with the FA’s consent, the rematch took place 10 days later. Overmars and Dennis Bergkamp put Arsenal in charge and, although the Blades grabbed a late consolation, they suffered another 2-1 defeat.

13 Responses to Mondial 2010: Le jour de la honte est arrivé (Shame on Thierry Henry! Shame on France!)

  1. SD dit :

    « Je ne crois pas (…) qu’il soit un homme à faire de la pratique anti-sportive ». Rama Yade (UMP): c’est pourtant lui-même qui l’affirme ! Ce n’est pas très beau de mentir. Venant d’une arriviste opportuniste, aux convictions fluctuantes, qui hésite entre UMP et PS, cela n’a rien d’étonnant. Cela en dit long sur les valeurs d’honnêteté et de probité de la dame, qui n’a visiblement rien compris à la notion de compétition sportive. Rama Yade est aussi compétente pour être aux Sports que Claude Allègre aux championnats d’Europe de Gymnastique Rythmique et Sportive (GRS : des majorettes de très haut niveau, aussi beau à regarder que le patinage artistique).

    « La main de Thierry Henry, c’est le summum de la chance. » :
    Ce n’est pas de la chance puisque c’est volontaire ! Déformation des mots et des conceptes typiques d’un extrémiste, ici d’extrême gauche.
    « Ce n’est pas de la tricherie, le football c’est comme ça. » Daniel Cohn-Bendit (Europe-Ecologie). Hommage d’un tricheur professionnel à un autre, ça c’est de la reconnaissance. L’âme du sport, c’est le fair-play pas le résultat.

    Wenger, La grande classe ! Mais je ne sais pas s’il a toujours les mêmes convictions aujourd’hui.

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  2. danboy dit :

    Liez ce commentaire fait Roy Keane, ancien joueur Irlandais et ancien capitaine de Manchester Unidted
    http://www.20minutes.fr/article/365056/Sport-Les-Irlandais-sont-des-pleureuses-selon-Roy-Keane.php

    Henry Tricheur ? OK petit rappel des faits alors. – L’Irlande était dans le groupe 8 en concurrence avec la Bulgarie pour jouer les barrages. Lors d’un match face à la Georgie, les Irlandais ont obtenu un penalty imaginaire (regarder sur YouTube vous verrez). Ce qui a permis à la fin du match d’accéder aux barrages. Et pourtant personnes ne crie au scandale ? Bravo pour le fair-play irlandais ! Et nous, on doit s’excuser ? Cherchez l’erreur . Je ne dis pas qu’on doit faire pareil, je dis juste que l’Irlande balaye devant sa porte avant de faire des leçons de morale. Et à la FIFA de régler ces problèmes en mettant plus d’arbitres s’ils ne veulent pas mettre la vidéo. Toute équipe a bénéficié des erreurs d’arbitrage au moins une fois. Le match France-Serbie, exclusion de Lloris sur une faute imaginaire, là aussi scandale ? Là aussi il faut que le joueur Serbe aille voir l’arbitre pour lui signaler qu’il n’y a pas pénalty (qui rappelons le, ce penalty a permis à la Serbie de faire match nul et de se qualifier). Certes l’Irlande méritait d’être à la Coupe du monde, ils ont mieux joué, mais il n’y a pas que ça, le foot il faut de la réussite et de la chance. Et là, la chance était que l’arbitre n’a rien vu. N’importe quel joueur aurait fait la même chose, n’aurait rien dit à l’arbitre ! Donc quand j’entends Lizzarazu dire que Henry est honteux, faut arrêter, on se souvient tous de lui en équipe de France lorsqu’il tirait les maillots des autres joueurs … Bref, le vrai fautif dans l’histoire c’est l’arbitre et non Henry.

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  3. jcdurbant dit :

    « Toute équipe a bénéficié des erreurs d’arbitrage au moins une fois.  » … « Certes l’Irlande méritait d’être à la Coupe du monde, ils ont mieux joué » …

    Pour le match avec la Géorgie, je peux pas dire parce que je l’ai pas vu, mais pour celui-ci, je pense que tout est là justement. Si la France avait, comme l’Irlande, dominé son sujet de A à Z et qu’en plus, ils obtenaient ce but litigieux, on n’aurait pas autant tiqué, alors que là tout le monde est bien obligé de reconnaitre que ça allait complètement contre le cours des près de 2 heures précédentes …

    Mais là imaginez une seconde qu’oubliant la pression de l’enjeu (ie. la volonté générale de la FIFA d’avoir les grosses équipes qualifiées), l’arbitre demande à Henry s’il y avait faute ou pas ou mieux encore (on peut toujours rêver!) que celui-ci se dénonce et qu’allant jusqu’aux tirs aux buts, notre gardien supérieur nous fasse, malgré toutes les scories précédentes, gagner la qualification, quel pied et triomphe pour notre Thierry national, non?

    Alors que là, il va se trainer, pendant toute l’Afrique du sud et probablement après, des sifflets et des huées à tous ses matches et pourra plus jamais mettre les pieds dans l’Angleterre de ses exploits de jeunesse …

    Quant à son ancien entraineur d’Arsenal, je crois aussi que, enjeux économiques obligent, il a depuis bien mis de l’eau dans son vin, mon équipe française préférée ayant effectivement compté dans ses rangs nombre de « plongeurs » patentés …

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  4. danboy dit :

    Je ne remet pas en cause la prestation de l’équipe de France !
    Au match aller, ils ont bien joué (les bleus), et au match retour ils étaient complètement à coté. Il y a des matchs bien et d’autres match moins bien, il y a des jours avec et des jours sans …

    La france devra montrer un autre visage lors des matchs. Sinon il n’iront pas bien loin.

    Pour ce qui est du match Irlande-Georgie, c’etait durant les phases de poule, et il y a notamment un hors jeu de Robbie Keane, une main de Robbie Keane (tout comme henry) et l’arbitre siffle un penalty pour l’Irlande. Tout ça dans la même action. Des vidéos sur YouTube circulent.

    Bref, tout ça pour dire que c’est normal de protester, mais que les irlandais ne protestent pas trop non plus avec des mots comme « tricheurs » ou handballeurs », parce qu’ils ont été dans la même situation, les Géorgiens se sont senti lésé.
    Roy Keane (ancien joueur Irlandais et ancien capitaine de Manchester United) a souligné ce point.
    Et pour tant la FAI (Fédération irlandaise de foot) n’a pas signalé de rejouer le match ? Robbie Keane n’a pas protesté ce penalty ? …

    Cette main, volontaire ou non, est un fait du match, il y en a eu d’autres (Maradona, Schumacher/Bastiston en 82, Messi en 2006, Benfica/Marseille … ), et en aura d’autres tant que la FIFA ne mettra pas en oeuvre la video ou mettre d’autres arbitres.

    Donc faire une lettre ou petition pour rejouer le match, cela reste une action « stérile » à mon sens, puisque ça n’aboutira jamais, et mieux vaut essayer de faire une petition ou une action pour faire entrer la video ou plus d’arbitre.

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  5. danboy dit :

    Oui mais, avec des « si » ou peut refaire le monde … c’est bien connu !
    Donc personne ne peut prédire ce qu’il serait passé !
    La France aurait peut être marqué un 2e but pendant les prolongations … l’irlande aussi … tout est possible.

    Mais le fait est que Henry a choisi la qualification pour son équipe, et ça n’importe quel joueur aurait fait de même.

    Robbie Keane a été signalé à plusieurs reprises durant « fautes de main », il aurait signalé à l’arbitre de touche s’il aurait marqué ? Je ne pense pas ! Surtout après son match face à la Georgie …

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  6. james dit :

    eh oui il n’y a qu’un petit pas pour séparer un grand sportif célèbre d’un sportif célèbre tout court!

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  7. jcdurbant dit :

    « Un grand sportif célèbre » et sportif français le mieux payé (quelque 18 millions d’euros annuels dont près de la moitié en pub) qui, sur son petit coup de folie à lui, risque en plus de perdre, entre les menaces de boycott et le retrait de ses sponsors, une bonne partie de ses revenus issus pour moitié justement (en dépit de ses plutôt maigres résultats sportifs) de la vente de sa bonne image …

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  8. jcdurbant dit :

    Sur la prétendue « souveraineté », invoquée par les patrons de la FIFA, de l’arbitre qui « finit par être le moins bien informé de l’évolution d’un match », voir aussi l’intéressant commentaire de Thréard dans son blog du Figaro:

    « Sur le terrain, l’arbitre est souverain, répètent les patrons du football ? Mais comment peut-il l’être quand des millions de passionnés suivent le match en direct à la télévision, les actions décortiquées et commentées geste après geste au ralenti. Seul avec sa conscience, ses réflexes et son sifflet, l’arbitre finit par être le moins bien informé de l’évolution d’un match. Comment sa souveraineté peut-elle, dès lors, être respectée ? »

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  9. jcdurbant dit :

    Suite au « Henry qui avoue ou s’excuse quand ça compte plus », voici son pote « Zizou coup de boule » (qui dit pas que des bêtises, notamment sur la vidéo):

    « je veux juste dire que Thierry Henry n’est pas un tricheur (…) Il ne faut pas l’accabler plus que ça. C’est un fait de jeu difficile à accepter pour les Irlandais, certes, mais qui arrive très souvent sur
    un terrain de foot (…) Oui forcément que ça l’est (gênant). Ca remet en cause pas mal de choses, notamment le thème de la vidéo. Je pense qu’un jour on y arrivera, de toutes façons, ce n’est plus possible de continuer comme ça. La vidéo c’est bien surtout pour le but. On ne peut pas la mettre pour un hors-jeu, un tacle… sinon le match va durer trois heures et demies … Zizou coup de boule

    Et le salutaire rappel, par un blogueur du Monde (même s’il se plante néanmoins sur le prétendu manque de précédents pour les certes rares gestes de panache – voir ci-dessus), que l’affaire est également la confirmation (dument entérinée par la décision de la FIFA de notre Platini national hier) que la vérité du football, c’est aussi de « faire le métier »:

    « La décision de la FIFA de ne pas faire rejouer France-Irlande confirme en quelque sorte que, dans le football, la tricherie est institutionnalisée.

    N’en déplaise à Rama Yade, Thierry Henry a bien triché. C’est déplorable. Mais ce qui est le plus navrant dans cette affaire, et qui n’a suscité aucun cri d’orfraie, c’est qu’en propulsant les Bleus en Afrique du Sud avec sa main, leur capitaine a, comme on dit dans le milieu, simplement « fait le métier ».

    « Faire le métier », dans le jargon cycliste, consiste à prendre des produits pour améliorer ses performances. Dans le milieu du foot, c’est faire une faute au milieu du terrain pour briser l’élan de l’équipe adverse, retenir un joueur par le maillot sur un corner pour l’empêcher de prendre un ballon de la tête, s’écrouler dans la surface pour obtenir un penalty ou encore susurrer des mots doux à l’oreille de son adversaire pour lui faire perdre ses nerfs et qu’il écope d’un carton.

    Pourquoi s’échiner à invoquer le fameux esprit de fair-play et à vouloir parer de vertus un sport où les vices sont tolérés voire encouragés ? S’il faut trouver une utilité à l' »affaire Henry », c’est que cette main, vue par des millions de téléspectateurs, devrait rappeler à tous ceux qui ne veulent pas le voir, que le football, joyeux divertissement, a une face plus sombre. Car que trouve-t-on si on fouille un peu dans les coulisses de ce show médiatique ? Des histoires de dopage, de corruption de joueurs ou d’arbitres, de matches achetés, de transferts frauduleux, d’insultes racistes ou homophobes, de débordements de violence sur le terrain comme en tribune »…

    Mandard

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  10. jcdurbant dit :

    Et, parlant de vérité du sport, comment résister à la citation d’Orwell?

    « Pratiqué avec sérieux, le sport n’a rien à voir avec le fair-play. il déborde de jalousie haineuse, de bestialité, du mépris de toute règle, de plaisir sadique et de violence; en d’autres mots, c’est la guerre, les fusils en moins. »

    George Orwell

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  11. jcdurbant dit :

    Et si, selon un porte-parole de la FIFA, on faisait payer à Henry, après Raul en Ligue des Champions et Tassotti en 94, la qualification douteuse de son équipe ?

    Où, pour calmer le jeu et gagner du temps, on se contentait de lancer l’idée ?

    « La commission de discipline est un organisme indépendant. Elle sera en mesure de voir s’il est nécessaire de se pencher sur ce cas de figure. La possibilité de sanctionner un joueur pour comportement anti-sportif en se basant sur un fait de jeu évident à la vidéo existe déjà » …

    Mais c’est vrai que, comme le dit si bien le Telegraph, « les photos d’un Henry refugié sur l’île martiniquaise de sa mère, exilé sur son ile d’Elbe footballistique, enverraient un message salutaire » …

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  12. jcdurbant dit :

    Après l’épisode Domenech-Ribery-Anelka, comment expliquer que nos compatriotes se reconnaissent à nouveau dans une équipe qui leur fait plaisir ? Nul ne peut nier que les joueurs choisis par Didier Deschamps sont des garçons polis, bien élevés, respectueux, même s’il faut sans doute surveiller Paul Pogba comme le lait sur le feu. Ils ont compris (ou on leur a fait comprendre) que La Marseillaise était un symbole incontournable, pour le public français. L’attitude méprisante, pendants les hymnes, des Ribery-Benzema-Nasri ne passait plus, quand les Italiens chantaient à tue-tête « Fratelli d’Italia », et que toutes les autres équipes montraient leur attachement à leur pays. Ils ont fait cet effort, même si on sent que La Marseillaise, pour Giroud, Griezmann ou Matuidi, c’est autre chose que pour Pogba, mais ce dernier fait tout de même l’effort.

    Et puis, sachons le dire, la victoire contre l’Allemagne, jeudi dernier, a fait plaisir à toute la France, et à de nombreux anciens qui n’oublieront jamais le formidable match de Séville, en 1982, et son issue aussi cruelle qu’injuste. Pour dire les choses crûment, les Français en avaient marre de toujours perdre, en compétition officielle, contre les « casques à pointe », et ils sont contents que les hommes de Deschamps aient mis fin à cette malédiction.

    N’oublions pas un autre phénomène : la vedette de l’équipe, c’est Antoine Griezmann. Il a 25 ans, il est humble, il ramène toujours ses performances à celles du collectif, à celles de l’équipe. Quand il avait 15 ans, personne n’en voulait, en France. C’était la dictature du gabarit, du physique, donc de ce qu’on appelle « les gros Blacks ». Griezmann, jugé trop fluet, n’intéressait aucun recruteur français. C’est pour avoir osé remettre en cause ces critères, et le phénomène de la double nationalité, que certains dirigeants du football français ont été, en 2011, qualifiés de racistes par Thuram et Plenel. Moins stupides, moins dogmatiques, les Espagnols ne sont pas passés à côté d’un tel joyau. Aujourd’hui à l’Atletico de Madrid, Griezmann est considéré comme un des meilleurs joueurs du monde. Et cela fait plaisir aux Français. Les journaleux, qui marquent une préférence pour la diversité, ont beau rabaisser de manière scandaleuse les exploits de Koscielny (pourtant le vrai patron de la défense) et de Giroud (coupable d’avoir remplacé, avantageusement, leur chouchou Benzema), les Français sont ravis de constater que, même minoritaires, les « tauliers » de l’équipe leur ressemblent.

    Une fois qu’on a dit tout cela, faut-il vraiment pleurer de cette énorme déception ? En cas de victoire, les crapules socialistes auraient instrumentalisé cet événement pour faire oublier leurs brillants résultats à la tête de la France. Ils nous auraient fait le coup de la société multiculturelle, et nous auraient expliqué que c’est grâce à notre diversité (où les « Beurs » sont absents) que la France est championne d’Europe. Et ce Guignol de Hollande aurait été capable de gagner quelques points de popularité, comme au lendemain d’attentats islamistes.

    Mais il y a une contradiction majeure, autour d’un football mondialisé, souvent pratiqué par des mercenaires. Nos dirigeants ont eu beau vouloir remplacer le nom de « Coupe d’Europe des Nations » par « Euro » (quel symbole), le patriotisme des peuples européens n’a jamais été aussi fort, et le football y contribue. Il suffisait, à chaque match, de voir le nombre de drapeaux dans les tribunes, et la ferveur des hymnes nationaux, pour mieux s’en rendre compte. On n’a pas vu un drapeau européen pendant un mois, dans aucun stade.

    Nos dirigeants ont beau nous raconter que l’Europe, c’est la diversité et le multiculturalisme, mis à part la France et quelques pays d’Europe de l’ouest, la plupart des équipes étaient homogènes, blanches, avec, parfois, une ou deux exceptions.

    Et les sympathiques Islandais ont envoyé une image identitaire et patriotique qui est juste le contraire du discours dominant des dirigeants européens.

    N’en déplaise aux enseignants gauchistes, des millions d’enfants ont entendu leurs parents chanter La Marseillaise, et l’ont apprise à cette occasion.

    Conclusion : le pas regretté Rocard, Attali, Hollande, Merkel et autres traîtres qui dirigent nos pays ont beau raconter, au lendemain du Brexit, qu’il faut davantage d’Europe, et donc moins de souveraineté et de nations, il demeure, chez une grande partie des peuples européens, une appartenance identitaire qui va compliquer la vie de ceux qui veulent en finir avec nos pays, et la France en premier. Cela s’appelle l’amour charnel de notre pays, de sa civilisation et de sa terre. Tout ce qu’ils veulent détruire.

    Mais à condition, pour les fêtards, qui ont sorti les drapeaux bleu-blanc-rouge et chanté La Marseillaise durant un mois, de virer Hollande, à la prochaine présidentielle, sans remettre à la place ses clones républicains…

    Sinon, à quoi servirait d’honorer la France, le temps d’un match de football, pour élire, dix mois plus tard, ses pires fossoyeurs…

    http://ripostelaique.com/quand-le-football-mondialise-rehabilite-le-patriotisme-des-francais.html

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  13. jcdurbant dit :

    MAUVAIS SIGNE POUR LA DEMOCRATIE

    « Quiconque a joué au football sait qu’il aurait eu le même réflexe que Thierry Henry. Un mauvais réflexe certes, mais l’arbitre ne le voit pas, c’est comme ça. Ça arrive très souvent. Je me souviens de la dernière demi-finale de la Ligue des champions qui opposait Chelsea à Barcelone : Barcelone s’est qualifiée pour la finale suite à une énorme faute d’arbitrage et a remporté la compétition comme un très beau vainqueur. Personne aujourd’hui ne se souvient de cette faute. Le football est un jeu et j’ai été surpris qu’on revienne autant sur cette qualification. Quand on parle trop de football dans un pays, c’est mauvais signe pour la démocratie. »

    Lilian Thuram
    https://www.lesinrocks.com/2010/01/22/actualite/loffensive-thuram-1134414/

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