Présidence Obama: Retour à la doctrine Eisenhower? (Back to ‘He’s a bastard but he’s our bastard’?)

We got him!
La politique étrangère des pays industrialisés ne doit pas devenir l’otage des pays producteurs de pétrole. Henry Kissinger
Certains semblent croire que nous devrions négocier avec des terroristes et des radicaux, comme si un discours ingénieux suffisait à persuader ces derniers qu’ils se trompent depuis le début. Nous avons déjà entendu cette illusion ridicule par le passé. Lorsque les chars nazis marchaient sur la Pologne en 1939, un sénateur américain avait dit: ‘Monsieur, si seulement nous avions pu parler à Hitler, tout cela ne serait jamais arrivé. Nous avons l’obligation d’appeler cela le confort illusoire de l’apaisement, qui a été discrédité à maintes reprises dans l’Histoire. George Bush (devant le parlement israélien, le 15 mai 2008)
Il n’y a aucune raison que nous ne puissions restaurer le respect dont jouissait l’Amérique et le partenariat qu’elle avait avec le monde musulman voilà 20 ou 30 ans de cela. (…) J’ai déclaré durant la campagne qu’il est très important pour nous de faire en sorte que nous utilisions tous les outils de la puissance américaine, y compris la diplomatie, dans nos relations avec l’Iran. Barack Hussein Obama
Obama marche sur les traces de Bush. (Une du principal quotidien iranien Keyhan)
L’argument selon lequel la liberté ne peut venir que de l’intérieur et ne peut être offerte à des peuples lointains est bien plus fausse que l’on croit. Dans toute l’histoire moderne, la fortune de la liberté a toujours dépendu de la volonté de la ou des puissances dominantes du moment. Le tout récemment disparu professeur Samuel P. Huntington avait développé ce point de la manière la plus détaillée. Dans 15 des 29 pays démocratiques en 1970, les régimes démocratiques avaient été soit initiés par une puissance étrangère soit étaient le produit de l’indépendance contre une occupation étrangère. (…) Tout au long du flux et du reflux de la liberté, la puissance est toujours restée importante et la liberté a toujours eu besoin de la protection de grandes puissances. Le pouvoir d’attraction des pamphlets de Mill, Locke et Paine était fondé sur les canons de la Pax Britannica, et sur la force de l’Amérique quand la puissance britannique a flanché. (…) L’ironie est maintenant évidente: George W. Bush comme force pour l’émancipation des terres musulmanes et Barack Hussein Obama en messager des bonnes vieilles habitudes. Ainsi c’est le plouc qui porte au monde le message que les musulmans et les Arabes n’ont pas la tyrannie dans leur ADN et l’homme aux fragments musulmans, kenyans et indonésiens dans sa propre vie et son identité qui annonce son acceptation de l’ordre établi. Mr. Obama pourrait encore reconnaître l’impact révolutionnaire de la diplomatie de son prédecesseur mais jusqu’à présent il s’est refusé à le faire. (…) Son soutien au  » processus de paix » est un retour à la diplomatie stérile des années Clinton, avec sa croyance que le terrorisme prend sa source dans les revendications des Palestiniens. M. Obama et ses conseillers se sont gardés d’affirmer que le terrorisme a disparu, mais il y a un message indubitable donné par eux que nous pouvons retourner à nos propres affaires, que Wall Street est plus mortel et dangereux que la fameuse  » rue arabo-musulmane ». Fouad Ajami

La “doctrine Eisenhower” serait-elle de retour?

Après la flagrante reprise, au grand désarroi des mollahs eux-mêmes, de la plupart des approches quand ce n’est pas le personnel de son prédécesseur et même de son adversaire de campagne …

Et un discours d’investiture et une première interview télévisée consacrée à une chaîne arabe qui ont à nouveau démontré la véritable obsession de rupture avec la politique de l’ancien président Bush (jusqu’à la douteuse élégance, une semaine à peine après son installation, de critiquer son propre pays sur une chaine étrangère!) de J’ai-des membres-de-ma-famille-qui-sont-musulmans-et-j’ai-vécu-dans-les-pays-musulmans-et-l’Amérique-est-un-pays-de-musulmans-de-juifs-de-chrétiens-et- de-non-croyants …

Il faut toute la sagacité d’un Fouad Ajami pour rappeler, contre les tenants de l’éternel statu quo, que « la liberté a toujours dépendu de la volonté de la ou des puissances dominantes du moment ».

Mais aussi pour pointer la formidable ironie de voir un Barack Hussein Obama débuter son mandat en « défendant les vieilles habitudes » et l’ordre établi contre « la force pour l’émancipation dans les terres musulmanes » d’un George W. Bush.

En somme un véritable retour à la « doctrine Eisenhower”, la bonne vieille politique de tolérance face aux despotes et tyrans du monde arabe pour raisons de guerre froide et de protection de la “station-service” du monde (« C’est un salaud mais c’est notre salaud ») à laquelle, avec notamment le renversement du tortionnaire Saddam, la doctrine Bush (en gros « la fin des impunités et des immunités ») avait justement mis un terme.

A moins que ce ne soit que la simple continuation de la fin du deuxième mandat Bush qui, une fois le travail fait mais aussi devant la formidable ingratitude des intéressés et l’opposition du reste du monde, avait considérablement mis de l’eau dans son vin?

Obama Tells Arabia’s Despots They’re Safe
America’s diplomacy of freedom is officially over.
The WSJ
January 27, 2009

« To the Muslim world, we seek a new way forward, based on mutual interest and mutual respect, » President Barack Obama said in his inaugural. But in truth, the new way forward is a return to realpolitik and business as usual in America’s encounter with that Greater Middle East. As the president told Al-Arabiya television Monday, he wants a return to « the same respect and partnership that America had with the Muslim world as recently as 20 or 30 years ago.

Say what you will about the style — and practice — of the Bush years, the autocracies were on notice for the first five or six years of George. W. Bush’s presidency. America had toppled Taliban rule and the tyranny of Saddam Hussein; it had frightened the Libyan ruler that a similar fate lay in store for him. It was not sweet persuasion that drove Syria out of Lebanon in 2005. That dominion of plunder and terror was given up under duress.

True, Mr. Bush’s diplomacy of freedom fizzled out in the last two years of his presidency, and the autocracies in the Greater Middle East came to a conviction that the storm had passed them by and that they had been spared. But we are still too close to this history to see how the demonstration effect works its way through Arab political culture.

The argument that liberty springs from within and can’t be given to distant peoples is more flawed than meets the eye. In the sweep of modern history, the fortunes of liberty have been dependent on the will of the dominant power — or powers — in the order of states. The late Samuel P. Huntington made this point with telling detail. In 15 of the 29 democratic countries in 1970, democratic regimes were midwifed by foreign rule or had come into being right after independence from foreign occupation.

In the ebb and flow of liberty, power always mattered, and liberty needed the protection of great powers. The appeal of the pamphlets of Mill and Locke and Paine relied on the guns of Pax Britannica, and on the might of America when British power gave way. In this vein, the assertive diplomacy of George W. Bush had given heart to Muslims long in the grip of tyrannies.

Take that image of Saddam Hussein, flushed out of his spider hole some five years ago: Americans may have edited it out of their memory, but it shall endure for a long time in Arab consciousness. Rulers can be toppled and brought to account. No wonder the neighboring dictatorships bristled at the sight of that capture, and at his execution three years later.

The irony now is obvious: George W. Bush as a force for emancipation in Muslim lands, and Barack Hussein Obama as a messenger of the old, settled ways. Thus the « parochial » man takes abroad a message that Muslims and Arabs did not have tyranny in their DNA, and the man with Muslim and Kenyan and Indonesian fragments in his very life and identity is signaling an acceptance of the established order. Mr. Obama could still acknowledge the revolutionary impact of his predecessor’s diplomacy, but so far he has chosen not to do so.

The brief reference to Iraq in the inaugural could not have been icier or more clipped. « We will begin to responsibly leave Iraq to its people, » Mr. Obama said. Granted, Iraq was not his cause, but a project that has taken so much American toil and sacrifice, that has laid the foundations of a binational (Arab and Kurdish) state in the very heart of an Arab world otherwise given to a despotic political tradition, surely could have elicited a word or two of praise. In his desire to be the « un-Bush, » the new president fell back on an austere view of freedom’s possibilities. The foreign world would be kept at an emotional and cultural distance. Even Afghanistan — the good war that the new administration has accepted as its burden — evoked no soaring poetry, just the promise of forging « a hard-earned peace. » The nation had cast a vote for a new way, and had gotten the foreign policy of Brent Scowcroft.

Where Mr. Bush had seen the connection between the autocratic ways in Muslim lands and the culture of terror that infected the young foot soldiers of radicalism, Mr. Obama seems ready to split the difference with their rulers. His embrace of the « peace process » is a return to the sterile diplomacy of the Clinton years, with its belief that the terror is rooted in the grievances of the Palestinians. Mr. Obama and his advisers have refrained from asserting that terrorism has passed from the scene, but there is an unmistakable message conveyed by them that we can return to our own affairs, that Wall Street is more deadly and dangerous than that fabled « Arab-Muslim Street. »

Thus far the political genius of Mr. Obama has been his intuitive feel for the mood of this country. He bet that the country was ready for his brand of postracial politics, and he was vindicated. More timid souls counseled that he should wait and bide his time, but the electorate responded to him. I suspect that he is on the mark in his reading of America’s fatigue and disillusionment with foreign causes and foreign places. That is why Osama bin Laden’s recent call for a « financial jihad » against America seemed so beside the point; the work of destruction has been done by our own investment wizards and politicians.

But foreign challengers and rogue regimes are under no obligation to accommodate our mood and our needs. They are not hanging onto news of our financial crisis, they are not mesmerized by the fluctuations of the Dow. I know it is a cliché, but sooner or later, we shall be hearing from them. They will strip us of our illusions and our (new) parochialism.

A dispatch from the Arabian Peninsula bears this out. It was learned, right in the midst of the news cycle announcing that Mr. Obama has ordered that Guantanamo be shut down in a year’s time, that a Saudi by the name of Said Ali al-Shihri — who had been released from that prison in 2007 to his homeland — had made his way to Yemen and had risen in the terror world of that anarchic country. It had been a brief stop in Saudi Arabia for Guantanamo detainee No. 372: He had gone through a « rehabilitation » program there, then slipped across the border to Yemen, where he may have been involved in a terror attack on the U.S. Embassy in the Yemeni capital in September of last year.

This war was never a unilateral American war to be called off by an American calendar. The enemy, too, has a vote in how this struggle between American power and radical Islamism plays out in the years to come.

In another time, the fabled era of Bill Clinton’s peace and prosperity, we were mesmerized by the Nasdaq. In the watering hole of Davos, in the heights of the Alps, gurus confident of a new age of commerce pronounced the end of ideology and politics. But in the forbidding mountains of the Afghan-Pakistan frontier, a breed of jihadists that paid no heed to that mood of economic triumphalism was plotting for us an entirely different future.

Here we are again, this time led by our economic distress, demanding that the world abide by our own reading of historical challenges. We have not discovered that « sweet spot » where our economic fortunes intersect with the demands and challenges of an uncertain world.

Mr. Ajami is professor of Middle East Studies at The Johns Hopkins University, School of Advanced International Studies. He is also an adjunct research fellow at Stanford University’s Hoover Institution.

Voir aussi:

Obama: les peuples ont tous certains espoirs et rêves en commun
Contre Info
28 janvier 200

Barack Obama a accordé sa première interview à la chaine Al Arabiya Durant cet entretien, il définit son approche du conflit israélo-palestinien, aborde le futur des relations entre les USA et le monde arabe et musulman, ainsi qu’avec l’Iran. Sur tous ces sujets, Obama manifeste sa différence avec l’administration sortante, en affirmant vouloir « écarter les idées préconçues », « écouter » et non plus « commencer par imposer » comme l’Amérique en avait coutume. « Nous sommes prêts à engager un nouveau partenariat fondé sur le respect mutuel , » déclare Barack Obama, qui rappelle que des membres de sa famille sont musulmans, qu’il a vécu dans des pays musulmans, et que la leçon qu’il retire de son expérience multiculturelle, c’est que tous les peuples ont en partage des rêves et des espoirs communs.

Barack Obama s’entretient avec Hisham Melhem pour Al Arabiya, 27 janvier 2009

Monsieur le Président, vous venez de rencontrer votre envoyé personnel au Moyen-Orient, le sénateur Mitchell. De toute évidence, sa première tâche est de consolider le cessez-le-feu. Mais au-delà, vous avez déclaré que vous vouliez oeuvrer activement et vigoureusement au rétablissement de la paix entre Palestiniens et Israéliens. Dites-nous un peu comment envisagez-vous votre rôle personnel, parce que, comme vous le savez, si le président des États-Unis n’est pas investi, rien ne se passe – comme le montre l’histoire des tentatives de paix. Allez-vous proposer des idées, lancer des propositions, des paramètres, comme l’un de vos prédécesseurs ? Ou tout simplement inciter les parties à arriver à leurs propres résolutions, comme votre prédécesseur immédiat l’avait fait ?

Je crois que le plus important, c’est que les États-Unis s’engagent tout de suite. George Mitchell est un homme d’une grande stature. Il est l’une des rares personnes qui ont une expérience internationale de médiateur dans des accords de paix.

Ce que je lui ai dit, c’est de commencer par écouter, parce que trop souvent les États-Unis ont commencé par imposer – dans le passé sur certaines de ces questions – et que nous ne comprenons pas toujours tous les facteurs qui sont impliqués. Alors, écoutons. Il va dialoguer avec toutes les principales parties concernées. Et il me fera ensuite son rapport. A partir de là, nous formulerons une réponse spécifique.

En fin de compte, nous ne pouvons pas dire aux Israéliens ou aux Palestiniens ce qui est bon pour eux. Ils vont avoir à prendre des décisions. Mais je pense que le moment est venu pour les deux parties de réaliser que la voie sur laquelle ils sont engagés ne les conduira pas à la prospérité et à la sécurité de leurs populations. Et que, au contraire, il est temps de revenir à la table des négociations.

Cela va être difficile, cela va prendre du temps. Je ne veux pas préjuger de nombre de ces questions, et je veux faire en sorte que les attentes ne soient pas posées de telle sorte que nous pensions que cela puisse être résolu dans quelques mois. Mais si nous commençons à faire des progrès réguliers sur ces questions, je suis absolument convaincu que les États-Unis – travaillant en tandem avec l’Union européenne, avec la Russie, avec tous les États arabes dans la région – je suis absolument certain que nous pouvons faire des progrès significatifs.

Vous avez dit en substance que nous ne devrions pas nous pencher sur des questions telles la délimitation de la frontière Israélo-Palestinienne. Vous avez parlé d’une sorte d’approche globale de la région. Devons-nous nous attendre à un autre paradigme, en ce sens que dans le passé l’une des critiques – tout au moins du côté arabe, la partie musulmane – était que tout ce que les Américains ont toujours essayé avec les Israéliens….. Désormais, il existe un plan de paix arabe, un plan de paix ayant un aspect régional, que vous avez mentionné. Y aura-t-il un changement, un changement de paradigme ?

Voici ce que je crois être important. Regardez la proposition qui a été mis de l’avant par le roi Abdallah d’Arabie saoudite…

Oui…

Je pourrais ne pas être en accord avec tous les aspects de cette proposition, mais il a fallu beaucoup de courage…

Absolument.

…pour proposer quelque chose qui soit aussi important que cela. Je pense qu’existent dans la région des idées sur la façon dont nous pourrions rechercher la paix.

(JPG) Je pense qu’il est impossible pour nous de réfléchir uniquement en termes de conflit israélo-palestinien et de ne pas penser en tenant compte de ce qui se passe avec la Syrie ou l’Iran ou le Liban ou l’Afghanistan et le Pakistan. Ces éléments sont interdépendants. Ce que j’ai dit, et je pense que Hillary Clinton l’a exprimé également, c’est que si nous nous intéressons à l’ensemble de la région et transmettons au monde arabe et au monde musulman le message que nous sommes prêts à engager un nouveau partenariat fondé sur le respect mutuel et l’intérêt mutuel, alors je pense que nous pouvons faire des progrès significatifs.

Maintenant, Israël est un allié important des États-Unis. Il ne cessera pas d’être un allié important des États-Unis. Et je continuerai à penser que la sécurité d’Israël est primordiale. Mais je pense aussi qu’il y a des Israéliens qui comprennent l’importance de parvenir à la paix. Ils seront prêts à faire des sacrifices si le moment est approprié et s’il y a un partenaire sérieux dans l’autre camp.

Ainsi, ce que nous voulons faire, c’est écouter, écarter certaines idées préconçues qui ont existé et se sont installées au cours des dernières années. Je pense que si nous faisons cela, alors il existe une possibilité de parvenir au moins à certaines avancées.

Je veux vous poser une question concernant l’ensemble du monde musulman, mais permettez-moi une dernière question sur le sujet israélo-palestinien. Il existe de nombreux Palestiniens et des Israéliens qui ressentent une grande frustration aujourd’hui, dans la situation actuelle, et sont en train de perdre espoir. Ils sont désabusés, et ils estiment que la perspective de la solution des deux Etats s’éloigne, principalement en raison de la colonisation dans les territoires occupés palestiniens. Sera-t-il encore possible de voir un Etat palestinien – dont vous connaissez les contours – durant le premier mandat Obama ?

Je pense qu’il est possible que nous voyions un Etat palestinien – je ne vais pas définir un calendrier sur cette question – qui soit contigu, qui permette la liberté de mouvement de son peuple, qui permette des échanges avec les autres pays, qui permette la création d’entreprises et de commerces afin que les gens aient une vie meilleure.

Voyez, je pense que quelqu’un qui a étudié la région comprend que la situation des Palestiniens ordinaires, dans de nombreux cas, ne s’est pas améliorée. Le critère ultime, pour l’ensemble de ces dialogues et de ces conversations, est celui là : les enfants des territoires palestiniens vivront-ils mieux ? Pourront-ils avoir un avenir ? Et l’enfant d’Israël sera-t-il (ou elle) confiant dans sa sécurité ? Si nous pouvons nous focaliser sur le fait de rendre leur vie meilleure, et regarder de l’avant, et non pas simplement penser à tous les conflits et les tragédies du passé, alors je pense que nous avons la possibilité de faire de réels progrès.

Mais cela ne sera pas facile, et c’est pourquoi George Mitchell s’y rend. C’est quelqu’un qui est doué d’une extraordinaire patience, ainsi que de compétences extraordinaires, et c’est ce qui sera nécessaire.

Absolument. Permettez-moi d’élargir le point de vue à l’ensemble de la région. Vous prévoyez de vous adresser au monde musulman durant vos 100 premiers jours de mandat, à partir d’une capitale musulmane. Les spéculations vont bon train sur le nom de cette capitale. (Rires.) Si vous pouviez préciser plus avant, ce serait merveilleux.

(JPG) Etes-vous préoccupé ? Parce que, permettez-moi de vous le dire honnêtement, quand je vois certaines choses au sujet de l’Amérique, dans certaines régions, je ne veux pas exagérer… il y a une diabolisation de l’Amérique.

Tout à fait.

Cela devient semblable à une nouvelle religion, et comme dans une nouvelle religion, elle a ses nouveaux convertis, ses propres grands prêtres.

Juste.

C’est un texte religieux…

Juste.

Dernièrement – depuis le 11 septembre et en raison de l’Irak, l’incompréhension s’est élargie, concernant les Américains… pour les générations antérieures, les États-Unis étaient placés très haut. C’était la seule puissance occidentale sans héritage colonial.

Juste.

A quel point êtes vous préoccupé ? ….car les gens sentent que vous avez un autre discours politique. Et je pense que, à en juger par le (inaudible) et Zawahiri et Osama bin Laden et tous ceux-là, vous savez… le « choeur » …

Oui, j’ai noté cela. Ils semblent nerveux.

Ils semblent très nerveux, exactement. Maintenant, dites-moi pourquoi devraient- ils être plus nerveux ?

Je pense que lorsqu’on écoute leurs discours contre moi, avant même ma prise de fonction…

Je sais, je sais.

…ce que cela m’indique, c’est que leurs idées sont en faillite. Aucune des actions qu’ils ont mené n’a fait qu’un enfant dans le monde musulman voie s’améliorer sa situation, ou bénéficie de meilleurs soins de santé de leur fait.

Dans mon discours d’investiture, j’ai évoqué cela. Vous serez jugé sur ce que vous avez construit, et non pas ce que vous avez détruit. Ce qu’ils ont fait, c’est de détruire. Au fil du temps, je pense que le monde musulman a compris que ce chemin ne mène nulle part, sinon à plus de mort et de destruction.

Maintenant, mon travail consiste à faire comprendre que les États-Unis ont un intérêt dans le bien-être du monde musulman, que le langage que nous utilisons doit être celui du respect. J’ai des membres de ma famille qui sont musulmans. J’ai vécu dans les pays musulmans.

Le plus grand d’entre eux…

Le plus grand, l’Indonésie. Ce que je veux transmettre, c’est le fait que lors de tous mes voyages à travers le monde musulman, ce que je suis parvenu à comprendre, c’est que quelle que soit votre foi – et l’Amérique est un pays de musulmans, de juifs, de chrétiens, de non-croyants – quelle que soit leur foi, les peuples ont tous certains espoirs en commun et des rêves en commun.

Maintenant, ma tâche consiste à faire savoir au peuple américain que le monde musulman est rempli de gens extraordinaires qui ont simplement envie de vivre leur vie et de voir leurs enfants vivre une vie meilleure. Mon travail en direction du monde musulman consiste à faire savoir que les Américains ne sont pas vos ennemis. Nous faisons parfois des erreurs. Nous n’avons pas été parfaits. Mais si vous considérez l’histoire, comme vous l’avez rappelé, l’Amérique n’est pas née en tant que puissance coloniale, et il n’y a aucune raison que nous ne puissions restaurer le respect dont jouissait l’Amérique et le partenariat qu’elle avait avec le monde musulman voilà 20 ou 30 ans de cela. Je pense que cela sera une tâche importante.

Mais en fin de compte, les gens vont me juger non pas sur mes paroles, mais sur mes actes et ceux de l’administration. Je pense que ce que vous verrez au cours des années qui viennent, c’est que je ne serais pas d’accord avec tout ce que certains dirigeants musulmans pourront déclarer, ou sur ce qui sera diffusé par une station de télévision du monde arabe. Mais je pense que ce que verrez, c’est quelqu’un qui écoute, qui est respectueux, et qui cherche à promouvoir les intérêts non seulement des États-Unis, mais aussi des gens ordinaires qui sont aujourd’hui victimes de la pauvreté et du manque d’opportunités. Je veux m’assurer que je m’adresse à eux, également.

Dites-moi, le temps passe, aucune décision quant à l’endroit d’où vous visiterez le monde musulman ?

Et bien, je ne vais pas l’annoncer ici….

Afghanistan ?

LE PRÉSIDENT : … mais peut-être la prochaine fois. Mais c’est quelque chose qui sera important. Je veux que les gens comprennent que nous allons entamer une série d’initiatives. L’envoi de George Mitchell au Moyen-Orient est la réalisation de ma promesse faite durant la campagne, que nous n’allions pas attendre la fin de mon administration pour nous occuper de la paix entre israéliens et palestiniens, que nous allions commencer dès maintenant. Cela pourra prendre beaucoup de temps, mais nous allons commencer maintenant. Nous allons donner suite à mon engagement de m’adresser au monde musulman depuis une capitale musulmane. Nous allons donner suite à bon nombre de mes engagements pour faire un travail plus efficace de contact, d’écoute, et de dialogue avec le monde musulman.

Et vous me verrez par la suite poursuivre mon action avec une réduction des troupes en Irak, de sorte que les Irakiens pourront commencer à prendre plus de responsabilités. Enfin, je pense que vous avez déjà observé cet engagement concernant la fermeture de Guantanamo, qui montre clairement que si nous poursuivons résolument les organisations terroristes qui tuent des civils innocents, nous le ferons selon nos conceptions, et nous allons le faire en respectant les règles du droit qui, je le crois, font que l’Amérique est une grande nation.

Le président Bush a formulé le concept de combat contre le terrorisme d’une manière très extensive, comme une « guerre contre le terrorisme », et utilisé parfois certains termes comme fascisme islamique que de nombreuses personnes…. . Vous avez toujours défini les choses d’une manière différente, en particulier contre ce groupe appelé Al-Qaïda et ses membres. Est-ce un moyen de…

Je crois que vous soulevez un point très significatif, qui est que le langage que nous utilisons est important. Ce que nous avons besoin de comprendre, c’est qu’il existe des organisations extrémistes – que ce soient des musulmans, ou par le passé de toute autre confession – qui utilisent la foi comme une justification de la violence. Nous ne devons pas brosser un tableau très grossier, qui décrirait la foi comme une conséquence de la violence commise en son nom.

Je crois que vous verrez notre administration distinguer très clairement entre les organisations comme Al-Qaida – qui prônent la violence, prônent la terreur et la mettent en pratique – et les personnes qui peuvent être en désaccord avec mon administration et certaines de ses actions, ou peuvent avoir un point de vue particulier sur les modalités selon lesquelles leur pays devrait se développer. Nous pouvons avoir des désaccords légitimes mais rester respectueux. Je ne peux respecter des organisations terroristes qui tuent des civils innocents, et nous leur feront la chasse.

Mais, pour l’ensemble du monde musulman, ce que nous allons offrir, c’est la main de l’amitié.

Puis-je terminer par une question sur l’Iran et l’Irak, rapidement ?

C’est à mes collaborateurs de le dire…

MR. GIBBS : Vous avez 30 secondes. (Rires.)

Les États-Unis peuvent-ils vivre au côté d’un Iran nucléaire ? Et si non, jusqu’où irez vous pour l’empêcher ?

Vous savez, j’ai déclaré durant la campagne qu’il est très important pour nous de faire en sorte que nous utilisions tous les outils de la puissance américaine, y compris la diplomatie, dans nos relations avec l’Iran.

Maintenant, le peuple iranien est un grand peuple et la civilisation perse est une grande civilisation. L’Iran a agi d’une manière qui n’est pas propice à la paix et la prospérité dans la région : les menaces contre Israël, leurs efforts vers l’arme nucléaire – qui pourraient déclencher une course aux armements dans la région, qui mettrait tout le monde moins en sécurité, leur soutien à des organisations terroristes dans le passé – aucune de ces choses n’ont été bénéfiques.

Mais je pense qu’il est important pour nous d’être prêts à parler avec l’Iran, à exprimer très clairement où sont nos différences, mais aussi où se trouvent les voies menant vers des progrès. Nous allons au cours des prochains mois définir le cadre général de notre approche. Comme je l’ai dit lors de mon discours d’investiture, si des pays comme l’Iran sont prêts à déserrer le poing, ils trouveront une main tendue de notre part.

Devrons-nous réserver le sujet de l’Irak pour une prochaine entrevue, ou simplement…

MR. GIBBS : Oui… le temps est dépassé, et je dois le ramener dîner avec son épouse.

Monsieur, je vous suis très reconnaissant.

Merci beaucoup.

Merci beaucoup.

J’ai apprécié.

Je vous remercie.

Merci.

Voir enfin:
Dancing Among Landmines–The Obama Al-Arabiya Interview
Victor Davis Hanson
Real clear politics
January 29, 2009

President Barack Obama is being praised for choosing an Arabic TV network for his first formal television interview on the Dubai-based, Saudi-owned Al-Arabiya news channel. I think we can all appreciate the thinking behind such bold outreach, given that the media at home has chortled to the world that our new guy’s unusual background, in sort of Zen-fashion, has befuddled the radical Islamic movement.

The subtext of our satisfaction has been that Obama–African-American, son of a Muslim father, erstwhile resident of Muslim Indochina, with Hussein as his middle name–makes it far harder for the Arab Islamic world to typecast America unfairly as the Great Satan than would be true in the case of an evangelical, Texas-drawling, hard-core conservative Chief Executive like good ‘ole boy George Bush.

True enough, no doubt.

But triangulation is a touchy art and it takes the genius of a Dick Morris cum soulless Bill Clinton to pull off such disingenuousness. In less experienced hands it can be explosive and turn on its user. And Obama will soon learn the dangerous game he is playing. Consider:

1) When abroad it is not wise to criticize your own country and praise the antithetical world view of another–especially if yours is a democratic republic and the alternative is a theocratic monarchy that has a less than liberal record on human rights, treatment of women and homosexuals, and tolerance for religious plurality.

But here’s what Obama said:

« … All too often the United States starts by dictating…in the past on some of these issues…and we don’t always know all the factors that are involved. So let’s listen…Well, here’s what I think is important. Look at the proposal that was put forth by King Abdullah of Saudi Arabia…I might not agree with every aspect of the proposal, but it took great courage…to put forward something that is as significant as that. I think that there are ideas across the region of how we might pursue peace. »

The end, if unintended, result is that the Saudi King comes across as courageous, while the U.S. President and State Department (e.g., « the United States ») are portrayed as dictatorial-like (« dictating ») in the region.

2) An unspoken rule of American statesmanship is not to be overtly partisan abroad. And in Obama’s case it is high time to arrest the campaign mode, cease the implied « Bush did it » (which ipso facto has a short shelf life), and begin dealing with the world as it is, rather than the world you feel was unfairly presented to you by someone more blameworthy in the past. But again consider:

« But if you look at the track record, as you say, America was not born as a colonial power, and that the same respect and partnership that America had with the Muslim world as recently as 20 or 30 years ago, there’s no reason why we can’t restore that. And that I think is going to be an important task… And so what we want to do is to listen, set aside some of the preconceptions that have existed and have built up over the last several years. And I think if we do that, then there’s a possibility at least of achieving some breakthroughs… but I think that what you’ll see is somebody who is listening, who is respectful, and who is trying to promote the interests not just of the United States, but also ordinary people who right now are suffering from poverty and a lack of opportunity. I want to make sure that I’m speaking to them, as well. »

Perhaps. But once again, the impression comes across as ‘past America bad /present and future America good.’ (Even the senior George Bush learned that lesson at home with his serial « kinder, gentler nation » [e.g., kinder than what?]). And nothing is offered here (other than our lack of a colonial past) about the actual impressive record: amazing American good will in saving Kuwait, objecting to the Kuwaiti deportations of thousands of Palestinians, speaking out against Russia on behalf of the Chechens, trying to save the Somalis, bombing a Christian European Serbia to save the Kosovar and Bosnian Muslims, helping the Afghans against the Soviets, removing the Taliban and Saddam Hussein and trying to invest a $1 trillion in fostering democracy in their places, billions in disease relief for black (and often Muslim) Africa, timely help to the Muslim victims of the tsunami, and liberal immigration laws that welcome in millions of Arabs and/or Muslims. I could go on but you get the picture left out that America, far better than China, Russia, or Europe, has been quite friendly to the Muslim world.

Instead the supposition is that somehow the culpability is largely ours–and therefore ours to rectify. In fact, the widespread hatred in the Islamic world, manifested, and sometime applauded, on September 11, was largely a result of the failures of indigenous autocracy–whether in the past Pan-Arabist, Baathist, theocratic and Islamic, Nasserite, or pro-Soviet statism.

Such repression and failed economic policies, coupled with the sudden ability of a long-suffering populace in a globalized world to fathom that things were bad in the Middle East but no so bad elsewhere, led to growing anger and frustration. That state megaphones (in a devil’s bargain with radical Islamists) preached that the real culprit of general Muslim misery was neither Islamic terrorism nor state dictators nor gender apartheid nor religious intolerance nor state-run economies, but solely the fault of America and the Jews hardly helped.

We should also remember that the Bush record was often quite good: we have not been hit in over seven years; Pakistan’s nuclear proliferation was stopped; Libya gave up its nuclear program; Syria is out of Lebanon; Hamas and Hezbollah have suffered a great deal of damage as a result of their aggressions; there are constitutional governments at work in place of the Taliban and Saddam; the leadership of al Qaeda is scattered and depleted and its brand is diminished in Iraq. The fact that Middle East authoritarian governments might not like all of that; or that radical Muslims find this disturbing; or even that the spokesmen for the unfree populations of the Arab world object–simply does not change the truth. I wish President Obama better appreciated that simple fact, because he surely is a beneficiary of it.

3). Beware of the dangerous two-step. For nearly two years the unspoken rule of the campaign (ask former Senator Bob Kerry or Hillary Clinton herself or talk-show host Bill Cunningham) was that mentioning Obama’s Muslim ancestry was taboo. It was illiberal to evoke his Muslim-sounding name or his Indonesian ancestry, as if one were deliberately trying to suggest his multicultural fides made him less appealing to the square majority in America. But Obama apparently himself is immune to such prohibitions–at least abroad. If he appreciates the off-limits landscape at home, overseas it is suddenly to be showcased to reemphasize his global, multicultural and less parochial credentials. E.g., it comes off as something like: ‘between you and me–typical Americans could not relate to you the way I can–even though back in America to even suggest that I am not typical is sometimes the greatest of sins–albeit in the manner I adjudicate.’ Consider again:

« Now, my job is to communicate the fact that the United States has a stake in the well-being of the Muslim world, that the language we use has to be a language of respect. I have Muslim members of my family. I have lived in Muslim countries…The largest one, Indonesia. And so what I want to communicate is the fact that in all my travels throughout the Muslim world, what I’ve come to understand is that regardless of your faith — and America is a country of Muslims, Jews, Christians, non-believers — regardless of your faith, people all have certain common hopes and common dreams. »

4) At some point, soaring rhetoric makes banality the harder to accept. For all the talking about path- breaking new/old envoy George Mitchell, and the new President’s background, and the novel sensitivity, Obama offered nothing new on the Middle East and Iran, because (1) there is very little new to be offered; and (2) George Bush, apart from the caricatures, was by 2004 about as multilateral as one can be; consider the Quartet, the EU3, the UN efforts at international disarmament with Iran, the use of NATO forces in Afghanistan, the Coalition in Iraq, the efforts to promote constitutional government in the Middle East, and on and on.

There is a danger here that Obama’s hope and change on the Middle East will start to resemble his hope and change on new governance in Washington: utopian promises about absolutely new ethics, followed by the same old, same old as exemplified by the ethical problems encountered by Geithner, Holder, Lynn, Richardson–and by extension Blago, Dodd, Frank, and Rangel. Again, saintly rhetoric only highlights earthly behavior.

I am glad Obama confounds the radical and hostile Islamic world, if it is in fact true that he does. But we are witnessing a delicate balancing act in which he seems to be saying to us « I am best representing you by distancing myself from you and your past ».

Again, that may well work, but also in time may prove not to be what Americans thought they were voting for. So a final Neanderthal thought: some of us would like our President in calm, polite and diplomatic tones to emphasize the past positive Middle East work of his predecessor Presidents Ford, Carter, Reagan, Bush, Clinton and Bush. He should make the case that the United States has tried hard and will try hard again to promote peace in the Middle East, but that certain fundamental facts make that awfully difficult, and often are beyond our control, resting largely in the decisions that others make for themselves–and the inevitable reactions that will follow from a liberal democracy like our own, faced with clear signs of religious intolerance, illiberality, violent aggression, and complicity in the promotion of terror as a political means. In other words, I think Syria, Iran, Hamas, Hezbollah, Pakistan–and to a lesser extent Saudi Arabia, Yemen, and others–know exactly what are they doing and thus the problems that arise between us transcend occasional and unfortunate smoke ’em out/bring ’em on lingo.

Just a modest thought.

Victor Davis Hanson is a classicist and historian at the Hoover Institution, Stanford University, and author, most recently, of « A War Like No Other: How the Athenians and Spartans Fought the Peloponnesian War. »

 

 

 

2 Responses to Présidence Obama: Retour à la doctrine Eisenhower? (Back to ‘He’s a bastard but he’s our bastard’?)

  1. […] sorte de nouvelle doctrine Eisenhower non déclarée que menace de perpétuer une réélection Obama, consistant à  “laisser l’Afrique du Nord aux Frères musulmans et le Levant à […]

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  2. […] L’argument selon lequel la liberté ne peut venir que de l’intérieur et ne peut être offerte à des peuples lointains est bien plus fausse que l’on croit. Dans toute l’histoire moderne, la fortune de la liberté a toujours dépendu de la volonté de la ou des puissances dominantes du moment. Le tout récemment disparu professeur Samuel P. Huntington avait développé ce point de la manière la plus détaillée. Dans 15 des 29 pays démocratiques en 1970, les régimes démocratiques avaient été soit initiés par une puissance étrangère soit étaient le produit de l’indépendance contre une occupation étrangère. (…) Tout au long du flux et du reflux de la liberté, la puissance est toujours restée importante et la liberté a toujours eu besoin de la protection de grandes puissances. Le pouvoir d’attraction des pamphlets de Mill, Locke et Paine était fondé sur les canons de la Pax Britannica, et sur la force de l’Amérique quand la puissance britannique a flanché.  (…) L’ironie est maintenant évidente: George W. Bush comme force pour l’émancipation des terres musulmanes et Barack Hussein Obama en messager des bonnes vieilles habitudes. Ainsi c’est le plouc qui porte au monde le message que les musulmans et les Arabes n’ont pas la tyrannie dans leur ADN et l’homme aux fragments musulmans, kenyans et indonésiens dans sa propre vie et son identité qui annonce son acceptation de l’ordre établi. Mr. Obama pourrait encore reconnaître l’impact révolutionnaire de la diplomatie de son prédecesseur mais jusqu’à présent il s’est refusé à le faire. (…) Son soutien au " processus de paix" est un retour à la diplomatie stérile des années Clinton, avec sa croyance que le terrorisme prend sa source dans les revendications des Palestiniens. M. Obama et ses conseillers se sont gardés d’affirmer que le terrorisme a disparu, mais il y a un message indubitable donné par eux que nous pouvons retourner à nos propres affaires, que Wall Street est plus mortel et dangereux que la fameuse " rue Arabo-Musulmane".  Fouad Ajami […]

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