Terrorisme: La violence vient plutôt de la police

Obama liar
Je ne regrette pas d’avoir posé des bombes. Je pense qu’on n’en a pas fait assez. Bill Ayers (fondateur du groupe terroriste des Weathermen et ami de Barack Obama, le 11 septembre 2001)
Les autonomes ne sont pas nécessairement violents. Généralement, la violence vient plutôt de la police comme on l’a vu à Gênes avec la mort de Carlo Giuliani, ce manifestant tué par balle par la police italienne. La plupart des actions des autonomes sont aujourd’hui des actions non-violentes du type manifestation, occupation, ou piquets de grève. Sébastien Schifres (doctorant en science politique et militant du mouvement des « autonomes »)
A mort, l’Etat, les flics et les patrons! Slogan de manifestation (devant le Centre de rétention, de Vincennes le 11 novembre dernier)
Nous voulons plus de trains, pas moins de trains. Les cheminots et les usagers ont déjà assez à faire avec les saboteurs venus de la direction de la SNCF, du gouvernement et de l’Union européenne qui font reculer le service public ferroviaire. La force des cheminots, c’est leur nombre et leur détermination, pas les agissements isolés qui ne profitent ni aux usagers ni aux cheminots en lutte. C’est à se demander à qui profite le crime. Olivier Besancenot
Cet attentat odieux a voulu frapper les israélites qui se rendaient à la synagogue, il a frappé des Français innocents qui traversaient la rue Copernic. Raymond Barre (TF1, le 3 octobre 1980)
Alors que « le drapeau rouge flotte sur la Maison-Blanche »

Président-tout récemment élu aux Etats-Unis et adulé en France qui fraye avec un ancien terroriste regrettant de n’avoir pas fait plus d’attentats …

Président français qui refuse l’extradition d’une terroriste italienne des Brigades rouges qui a toujours du sang sur les mains …

Prétendu postier lui aussi de Neuilly et figure montante de l’opposition anticapitaliste qui recrute du côté des anciens membres du groupe terroriste Action directe dont le fondateur se vantait tout dernièrement dans l’Express de son assassinat du PDG de Renault Georges Besse …

Groupe de casseurs néo-anarchistes qui s’attaquent aux trains de voyageurs et qui dénoncent la violence de la police …

Sortie en France cette semaine d’un film allemand sur les « grands moments de la RAF » (dixit Le Monde!), la tristement célèbre bande à Baader

On le voit, la longue tradition de complaisance pour la violence dite « politique » a encore de beaux jours devant elle au pays autoproclamé des droits de l’homme.

Et aide peut-être à comprendre qu’il ait fallu 28 ans (mais 26 ans après les responsables de la fusillade de la rue des Rosiers courent toujours!) pour que la justice française se décide à demander l’extradition du chef du commando (arrêté aujourd’hui au Québec) de l’attentat contre la synagogue de la rue Copernic dans le 15e arrondissement de Paris (4 morts: trois Français et une Israélienne, 20 blessés) le 3 octobre 1980 …

Un certain Hassan Diab, membre du mouvement palestinien FPLP du docteur Habache, alors allié de l’OLP d’Arafat (et avec le mouvement Septembre noir duquel il perpétra d’ailleurs l’attaque de la bourse du diamant d’Anvers un an plus tard – le 20 octobre 1981: 3 morts et un blessé en face aussi d’une synagogue – attentat aussi revendiqué ar Action directe) qui coulait des jours tranquilles comme professeur de sociologie à l’université d’Ottawa…

Attentat qui nous avait d’ailleurs valu le défilé dans la rue d’un certain François Mitterrand, alors leader de l’opposition, pour dénoncer au coté de Simone Veil, le retour de l’extrême droite et de la menace fasciste (il y avait certes eu une revendication d’un groupe dit des Fascistes Européens Nationaux) …

Comme la tristement fameuse sortie du premier ministre Raymond Barre sur ces « Français innocents » victimes d’un attentat qui visait de présumés coupables « israélites » …

Terrorisme
Attentat de la rue Copernic: le poseur de bombe présumé interpellé au Canada
Christophe Dubois
L’Express
le 13/11/2008

Hassan Diab, d’origine palestinienne, a été arrêté vingt-huit ans après l’explosion d’une bombe devant une synagogue parisienne, qui avait fait 4 morts. L’enquête a été relancée en 2007. Elle passe par le Liban, l’Allemagne et les Etats-Unis. Récit.

Vingt-huit ans après les faits, l’auteur présumé de l’attentat de la rue Copernic à Paris (XVIe arrondissement), qui a fait quatre morts (trois Français et une Israélienne) et 20 blessés le 3 octobre 1980, a été interpellé à la mi-journée (heure canadienne) à Gatineau (province de Québec) par la gendarmerie royale canadienne.

Hassan Diab, d’origine palestinienne, âgé de 54 ans, a été arrêté dans le cadre d’un mandat d’arrêt international délivré, au début du mois de novembre, par le juge parisien Marc Trévidic. L’épilogue d’une longue traque menée par les services antiterroristes français. Des perquisitions ont été effectuées dans les domiciles et les bureaux de l’enseignant, qui donne des cours de sociologie à l’université d’Ottawa.

Les magistrats, les policiers de la Brigade criminelle et de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) se sont déplacés au Canada afin d’obtenir l’extradition du suspect, ce qui pourrait prendre plusieurs semaines. Ce professeur, qui possède la double nationalité libano-canadienne, est soupçonné d’avoir confectionné et posé la bombe, entreposée dans la sacoche d’une moto, stationnée devant la synagogue de la rue Copernic. L’explosion aurait pu faire de nombreuses autres victimes: l’engin a explosé quelques minutes avant la sortie de nombreux fidèles rassemblés le soir de la fête de Shabbat.

L’attentat n’a jamais été revendiqué. Cependant, les enquêteurs soupçonnent qu’il a été perpétré par le Front populaire de la libération de la Palestine- Opérations Spéciales (FPLP-OS), un groupuscule palestinien des années soixante-dix, opposé à Yasser Arafat. Des services « amis » de l’ex-DST avaient mis les policiers français sur la piste de ce groupe. L’Allemagne avait racheté le fichier des membres de ce groupe et mis à disposition ces informations auprès de divers pays européens. En France, elles sont longtemps restées enfouies dans le dossier d’instruction.

Expertises graphologiques, comparaison de photos, auditions de témoins

L’enquête a été relancée dans le courant de l’année 2007. Magistrats et policiers se sont déplacés à travers de multiples pays (Liban, Etats-Unis, Allemagne, Danemark…) pour reconstituer le puzzle de cet attentat. Ils ont entendu de nouveaux témoins et cherché les pièces à conviction. Ils ont notamment exploité une fiche d’hôtel parisien remplie par le suspect lors de son séjour à Paris au moment de l’attentat de la rue Copernic et effectué des comparaisons graphologiques avec des documents officiels remplis par Hassan Diab lors d’un séjour aux Etats-Unis : un premier expert a jugé « très probable » une correspondance entre les deux écritures et un second « à 100% » qu’il s’agissait du même auteur.

Les policiers ont également mis la main sur une photo d’Hassan Diab, datant de 1981, figurant sur un passeport saisi par la police italienne: elle correspond trait pour trait au portrait-robot qui avait été dressé par des témoins, qui ont aperçu l’homme qui a déposé la bombe devant la synagogue. Ils ont pu aussi établir que l’homme avait effectué de nombreux déplacements en Europe au moment de l’attentat.

L’exploitation de ces renseignements donne aujourd’hui un espoir aux victimes de l’attentat de voir un jour un procès se dérouler en France dans le cadre d’une procédure criminelle. Cependant, la procédure d’extradition peut prendre plusieurs semaines au Canada. Hassan Diab, qui vivait jusqu’alors paisiblement au Canada, est également soupçonné d’avoir participé à l’attentat qui a visé en octobre 1980 -soit un an avant la rue Copernic- la bourse du diamant d’Anvers, située, elle aussi, à quelques pas d’une synagogue. Il a toujours contesté les faits, évoquant une « homonymie ».

Vraies fausses pistes

Le 3 octobre 1980, une moto piégée explose devant la façade de la synagogue de la rue Copernic à Paris, dans le XVIe arrondissement. Quatre personnes trouvent la mort dans cet attentat, le premier de ce type en France, qui suscite une très grande émotion. Le Premier ministre, Raymond Barre, évoquera même extrêmement maladroitement des « victimes innocentes » pour dire qu’aucun membre de la communauté juive n’a été tué par la bombe…

Dans un premier temps, dans le climat politique de l’époque, cette opération sanglante est attribuée à l’extrême droite. On évoque une mystérieuse « piste espagnole » qui confirmerait cette hypothèse. A Paris, François Mitterrand, alors leader de l’opposition, défile dans la rue, au coté de Simone Veil, pour dénoncer le retour de l’extrême droite et la menace fasciste.

Pourtant, l’enquête menée par la section antiterroriste de la brigade criminelle de la Préfecture de police de Paris, s’oriente très vite vers une piste moyen-orientale. Les policiers retrouvent le magasin où la moto a été achetée, avenue de la Grande-Armée, à Paris. Le vendeur est formel : l’homme qui a payé en liquide est de type arabe. Les enquêteurs vont recueillir d’autres témoignages allant dans le même sens, dont celui d’une jeune femme qui a passé la nuit avec le terroriste. Ils retrouvent également sa trace dans plusieurs hôtels parisiens.

Ils obtiennent très rapidement la certitude que l’attentat a été commis par un membre du FPLP, le mouvement palestinien radical dirigé par le docteur Habache, opposé à l’OLP. Mais, à l’époque, il existait des liens étroits entre cette organisation et celle de Yasser Arafat. Une version qui s’imposera peu à peu, même si la justice ne parviendra pas alors à remonter la trace du tueur.

Jean-Marie Pontau

1 Responses to Terrorisme: La violence vient plutôt de la police

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