Christianisme et non-violence: La seule religion qui a prévu son propre échec (Do not think that I have come to bring peace)

Massacre of the innocents (Euan Uglow, after Poussin)

 The Blessed Virgin Chastising the Infant Jesus Before Three Witnesses: A.B., P.E. and the Painter, 1926 (oil on canvas) Ernst, Max (1891-1976) PETER WILLI, ,

Ne réponds pas à l’insensé selon sa folie, de peur que tu ne lui ressembles toi-même. Proverbes 26:4
Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Jésus (Matthieu 10 : 34-36)
Pensez-vous que je sois venu apporter la paix sur la terre? Non, vous dis-je, mais la division. Car désormais cinq dans une maison seront divisés, trois contre deux, et deux contre trois; le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. Jésus (Luc 12: 51-53)
Alors Hérode, voyant qu’il avait été joué par les mages, se mit dans une grande colère, et il envoya tuer tous les enfants de deux ans et au-dessous qui étaient à Bethléhem et dans tout son territoire … Mathieu 2: 16
Quand les hommes se diront: Paix et sécurité! c’est alors que tout d’un coup fondra sur eux la perdition. Thessaloniciens 5: 2
L’heure vient même où qui vous tuera estimera rendre un culte à Dieu. Jean 16: 2
Vous avez appris qu’il a été dit: oeil pour oeil, et dent pour dent. Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas tenir tête au méchant: au contraire, quelqu’un te donne-t-il un soufflet sur la joue droite, tends lui l’autre, veut-il te faire un procès et prendre ta tunique, laisse-lui même ton manteau. Matthieu 5: 38-40
Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc rusés comme les serpents et candides comme les colombes. Matthieu 10: 16
Il vaut mieux qu’un seul homme meure et que la nation entière ne périsse pas. Caïphe (souverain sacrificateur, Jean 11: 50)
Alors les scribes et les pharisiens amenèrent une femme surprise en adultère; et, la plaçant au milieu du peuple, ils dirent à Jésus: Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes: toi donc, que dis-tu? Ils disaient cela pour l’éprouver, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. Comme ils continuaient à l’interroger, il se releva et leur dit: Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. Et s’étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre. Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu’aux derniers; et Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu. Alors s’étant relevé, et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit: Femme, où sont ceux qui t’accusaient? Personne ne t’a-t-il condamnée? Elle répondit: Non, Seigneur. Et Jésus lui dit: Je ne te condamne pas non plus: va, et ne pèche plus. Jean 8: 3-11
Je vous donne ma paix. Je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Jean 14: 27
Si ton ennemi a faim, donne-lui du pain à manger; S’il a soif, donne-lui de l’eau à boire.Car ce sont des charbons ardents que tu amasses sur sa tête, Et l’Éternel te récompensera. Proverbes 25:  21-22
Ne rendez à personne le mal pour le mal. (…) Ne vous vengez point vous-mêmes (…) Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger; s’il a soif, donne-lui à boire; car en agissant ainsi, ce sont des charbons ardents que tu amasseras sur sa tête. Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien. Paul (Romains 12: 17-21)
 Le volé qui sourit dérobe quelque chose au voleur. Shakespeare (Othello, I, 3)
Tendre l’autre joue est une sorte de jujitsu moral. Gerald Stanley Lee
Le christianisme est la seule religion qui aura prévu son propre échec. Cette prescience s’appelle l’apocalypse. René Girard
Vous avez appris qu’il a été dit: oeil pour oeil, et dent pour dent. Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas tenir tête au méchant : au contraire, quelqu’un te donne-t-il un soufflet sur la joue droite, tends lui l’autre, veut-il te faire un procès et prendre ta tunique, laisse-lui même ton manteau. (Matthieu 5 : 38-40) La majorité des modernes voit dans ces recommandations une « utopie pacifiste » manifestement naïve et même condamnable car inutilement servile, doloriste et « probablement masochiste ». Cette interprétation porte la marque des idéologies qui voient des programmes politiques partout et attribuent « l’irrationalité » de nos rapports à la seule « superstition ». Jésus nous demande-t-il vraiment de ramper aux pieds du premier venu, de quémander les gifles que personne ne songe à nous donner, et de nous porter volontaires pour satisfaire les caprices des puissants ? Cette lecture n’est attentive qu’en apparence au texte de saint Matthieu. De quoi s’agit-il en vérité dans cette citation ? D’abord d’un furieux qui nous gifle sans provocation, ensuite d’un individu qui s’efforce de nous voler légalement notre tunique, le vêtement principal, souvent unique, dans l’univers de Jésus. Une conduite aussi exemplairement répréhensible suggère quelque arrière-pensée de provocation. Ces méchants ne désirent rien tant que de nous exaspérer, pour nous entrainer avec eux dans un processus de surenchère violente. Ils font leur possible, au fond, pour susciter les représailles qui justifieraient leurs déchainements ultérieurs. Ils aspirent à l’excuse de la légitime défense. Si nous les traitons comme ils nous traitent, ils vont bientôt maquiller leur injustice en représailles pleinement justifiées par notre violence à nous. Il faut les priver de la collaboration négative qu’ils réclament de nous. Il faut toujours désobéir aux violents, non seulement parce qu’ils nous poussent au mal mais parce que notre désobéissance peut seule couper court à cette entreprise collective qu’est toujours la pire violence, celle qui se répand contagieusement. Seule la conduite recommandée par Jésus peut étouffer dans l’œuf l’escalade à ses débuts. Un instant de plus et il sera trop tard. Si précieux soit-il, l’objet d’un litige est généralement limité, fini, insignifiant par rapport au risque infini qui accompagne la moindre concession à l’esprit de représailles, c’est-à-dire au mimétisme une fois de plus. Il vaut mieux abandonner l’objet. Pour bien comprendre le texte de saint Matthieu, on peut le rapprocher d’une phrase où saint Paul affirme que renoncer aux représailles c’est poser « des charbons ardents » sur la tête de son adversaire, autrement dit c’est mettre ce dernier dans une situation morale impossible. Ce langage de tacticien paraît éloigné de Jésus. Il suggère l’efficacité pratique de la non-violence avec une pointe de cynisme, semble-t-il. Cette impression est plus apparente que réelle. Parler de « cynisme » ici, c’est minimiser les exigences concrètes de la non-violence, à l’instant où la violence se déchaine contre nous… Mes propres remarques n’acquièrent tout leur sens que dans le monde où nous vivons, toujours menacé de sa propre violence désormais. Même s’il était possible jadis de tenir pour « irréaliste » le Sermon sur la montagne, c’est impossible désormais et, devant notre puissance de destruction toujours croissante, la naïveté a changé de camp. Tous les hommes désormais ont le même intérêt vital à la préservation de la paix. Dans un univers vraiment globalisé, le renoncement aux escalades violentes va forcément devenir, de façon toujours plus manifeste, la condition sine qua non de la survie. (…) Il n’a jamais dit : ‘N’ayez pas d’ennemis’, mais: ‘Aimez vos ennemis’, ce qui suppose précisément qu’on en ait. Mais, en invitant à ‘tendre l’autre joue’, Jésus invite à sortir de la logique proliférante de la violence. René Girard (« Celui par qui le scandale arrive », 2001, pp. 41-43)

 

« (…) preuve surtout que le « aimez vos ennemis » et autres bêtises de ce gnangnan de Jésus-Christ, genre « quand on vous frappe sur la joue gauche, tendez l’autre joue » sont à dégager à la poubelle (…)

Enième illustration du malentendu dont sont systématiquement l’objet les célèbres paroles du Christ sur la violence que ces lignes trouvées hier sur le Net

Certes, ce ne sont pas des paroles faciles puisqu’au delà de l’auto-préservation, l’impératif catégorique d’amour du prochain inclut aussi nécessairement la défense du plus faible (et comme on l’a vu avec Hitler et Auschwitz, le pacifisme inconditionnel peut non seulement faire le lit du bellicisme mais l’attiser).

Mais surtout, comme l’Evangile lui-même ne cesse de le répéter, du fait que le bien lui-même est susceptible de provoquer la violence (« je ne suis pas venu apporter la paix mais l’épée, pas l’union mais la division »- et ce dès sa naissance avec le « Massacre des innocents » par Hérode).

Pour la bonne raison (qui la fait d’ailleurs souvent apparaître comme la plus violente des religions: les mythes en effaçant souvent les traces ou, d’autres comme l’islam s’arrêtant en chemin dans sa dénonciation, notamment pour les non-musulmans) que, comme l’explique bien Girard, la dénonciation du caractère fondateur et protecteur du phénomène de bouc émissaire dans les sociétés humaines par la révélation judéo-chrétienne ne peut, paradoxalement et faute de prise de conscience et de réconciliation non-sacrificielle, que déchainer la violence.

D’où, autre spécificité du discours évangélique souvent inaperçue des commentateurs mais bien décrite par Girard (qui précise néanmoins qu’il « ne tient pas toute défense face à la violence pour illégitime » et que son « point de vue n’est pas celui d’un pacifisme inconditionnel »), l’impérieuse nécessité, dans un univers désormais dépourvu de ses ennemis et de ses béquilles sacrificielles (« Il vaut mieux qu’un seul homme meure et que la nation entière ne périsse pas. » Caïphe, souverain sacrificateur, Jean 11: 50), d’un traitement radical de la violence (couper court à l’emballement et donc ne pas répondre à la provocation) qui tienne aussi compte du caractère collectif (ie. sujet à la contagion mimétique) des conduites humaines (confirmé aujourd’hui par la science et notamment les neurosciences).

Et ce, en bien comme en mal, car le vice comme le mal fonctionne aussi en cercles, « vicieux » ou « vertueux » (voir le refus de la première pierre imité de proche en proche par les dénonciateurs de la femme adultère sauvée par le Christ).

D’où aussi l’ultime paradoxe de ce monde qui est le nôtre, à la fois le meilleur et le pire qui ait jamais existé. Un monde qui n’a jamais autant tué (voir la première partie du XXe siècle) mais jamais autant sauvé de vies (voir, légende mise à part, l’action du roi du Danemark pour les juifs).

Un monde qui aurait la capacité de libérer et multiplier tout, à la fois les possibilités les plus merveilleuses comme les plus apocalyptiques.

La première société de l’histoire à savoir qu’elle est mortelle, non par un acte ultime d’un Dieu justicier et vengeur comme le croient encore certains chrétiens fondamentalistes, mais par ses propres moyens démultipliés …

Jésus, modèle de non-violence?
Pierre Schmidt
La Croix
le 21-12-2007

Le Christ a subi la violence sans y répondre, tout en luttant contre les injustices. La non-violence évangélique n’exclut ni les conflits ni la « sainte colère », mais ne porte pas atteinte à la vie

«Vous avez entendu qu’il a été dit : “Œil pour œil et dent pour dent” (Ex 21, 24). Eh bien ! moi je vous dis de ne pas tenir tête au méchant ; au contraire, quelqu’un te donne-t-il un soufflet sur la joue droite, tends-lui encore l’autre ; veut-il te faire un procès et prendre ta tunique, laisse-lui même ton manteau ; te requiert-il pour une course d’un mille, fais-en deux avec lui. À qui te demande, donne ; à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos » (Mt 5, 38-42).

Voici l’injonction non violente de Jésus dans les Évangiles. Elle est plutôt radicale, et pour certains peu crédible. Elle a même engendré une expression – tendre l’autre joue – sur laquelle plane immédiatement un soupçon de naïveté, d’angélisme mièvre, de passivité masochiste et inefficace.

Ailleurs dans l’Évangile, Jésus va pourtant encore plus loin. Non seulement il faut « tendre l’autre joue », mais en plus, il faut « aimer ses ennemis ». « Vous avez entendu qu’il a été dit : “Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.” Eh bien ! moi je vous dis : aimez vos ennemis, et priez pour vos persécuteurs, afin de devenir fils de votre Père qui est aux Cieux, car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes » (Mt 5, 43-45).

Et s’il fallait étayer encore un peu plus un « portrait du Jésus non violent » en s’appuyant sur l’Évangile, on pourrait bien sûr citer le Sermon sur la montagne, celui qui comporte les Béatitudes : « heureux les doux, car ils posséderont la terre », « heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu »… Rajoutons le récit de la Passion, et Jésus apparaît très nettement comme celui qui ne répond pas à la violence qui lui est faite, Jésus le non-violent, Jésus le doux.

Une « non-violence évangélique »
Ce n’est pas si simple. L’Évangile livre aussi, par ailleurs, le fameux épisode des marchands du Temple : « Jésus trouva dans le Temple les vendeurs de bœufs, de brebis et de colombes et les changeurs assis. Se faisant un fouet de cordes, il les chassa tous du temple, et les brebis et les bœufs ; il répandit la monnaie des changeurs et renversa leurs tables et aux vendeurs de colombes il dit : “Enlevez ça d’ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de commerce” » (Jn 2, 14-16). Épisode bien connu où Jésus se met dans une « sainte colère ». Autre contre-exemple ? « Je ne suis pas venu apporter la paix sur la terre, mais le glaive » (Mt 10, 34).

Jésus est-il donc vraiment non-violent ? « Oui et non », répond le P. Christian Mellon, jésuite, ancien secrétaire de la commission Justice et Paix-France, auteur d’un « Que sais-je ? » sur la non-violence : « Non, si l’on entend par là qu’il a un projet du type Gandhi ou Luther King. Oui, si l’on veut souligner qu’il refuse toute attitude, tout geste qui porte atteinte à la vie ou à la dignité des hommes, même ceux qui se conduisent en “ennemi”. On peut donc parler d’une “non-violence évangélique”, si l’on précise qu’elle ne signifie ni refus du conflit – comment faire régner la justice sans entrer en conflit ? – ni rêve naïf d’un monde qui ne serait traversé par le mal, la haine, la violence, le péché. »

D’ailleurs, le philosophe et théologien dominicain Bernard Quelquejeu définit la non-violence comme la « décision de principe de refuser toute pensée, toute action, toute institution visant à porter atteinte à la vie ou à la dignité d’autrui ».

« Il pouvait se mettre en colère (…) mais il n’a détruit personne »
Évêque de Cayenne (Guyane française) et ancien curé du ghetto noir de Soweto (Afrique du Sud) pendant les années d’apartheid, Mgr Emmanuel Lafont croit « profondément » à un Jésus non violent, « présenté comme le Prince de la paix ».

« Dans la logique fondamentale de l’Évangile, ce ne sont ni la haine ni la violence qui peuvent juguler la haine et la violence, mais l’amour et la bienveillance. Jésus a certes été supprimé par la violence, mais sa mort est devenue source de vie », souligne-t-il, avant de préciser : « Cela ne veut pas dire que Jésus supportait passivement l’injustice. Il pouvait se mettre en colère, comme le montre l’épisode des marchands du Temple, mais il n’a détruit personne. La non-violence n’a rien à voir avec la résignation face à la violence. »

À ce sujet, Mgr Lafont a quelques souvenirs personnels. « À Soweto, plus j’ai rencontré la violence, plus je l’ai haïe. Je voyais qu’elle détruisait ceux qui s’en servaient. En août 1990, quand la violence s’est de nouveau emparée de Soweto (NDLR : faisant 600 morts, à la suite de la libération de Nelson Mandela), certains ne savaient plus quoi faire. C’est à ce moment-là que j’ai décidé de jeûner. La seule manière d’avoir une parole possible et audible, alors, c’était de se mettre en état de prière et de jeûne. Je l’ai fait pendant treize jours, et je n’ai jamais autant parlé que ces jours-là avec ceux qui sont venus me voir ! Vivre la non-violence radicalement, c’est pour moi le sens même de l’Évangile. »

Un Dieu « étranger à toute vengeance »
La non-violence évangélique se joue au « cœur des conflits », souligne le P. Mellon, et « le chrétien doit d’abord réhabiliter la notion de conflit ». « Dans ses diatribes contre les scribes et les pharisiens, son expulsion des marchands du Temple, on voit que Jésus n’hésite pas à affronter ses ennemis avec vigueur, précise le jésuite. Il n’a jamais dit : “N’ayez pas d’ennemis”, mais : “Aimez vos ennemis”, ce qui suppose précisément qu’on en ait. » Mais, en invitant à « tendre l’autre joue », « Jésus invite à sortir de la logique proliférante de la violence ».

Une innovation fondamentale pour l’anthropologue René Girard, qui, dans toute son œuvre – depuis son livre Des choses cachées depuis la fondation du monde (1978) – montre que l’Évangile « présente un Dieu comme étranger à toute vengeance, désireux par conséquent de voir les hommes renoncer à la vengeance ».

Il s’agit là d’une « pédagogie de la responsabilité », explique le théologien moraliste François Vaillant, auteur de La Non-Violence dans l’Évangile (Éd. de l’Atelier), se référant à l’épisode de la femme adultère : « Le Nazaréen a renversé le jeu. Il renvoie ses adversaires à leur propre conscience. C’est encore le propre de toute action non violente », insiste-t-il.

Une action qui n’est ni naïve ni passive, souligne encore Mgr Lafont, mais qui au contraire agit pour la justice et de manière « efficace », et « demande l’engagement de tout le monde : la non-violence suppose une solidarité beaucoup plus grande entre les gens ». Et l’évêque de Cayenne de citer le roi Christian X du Danemark qui, au cours de la Seconde Guerre mondiale, répondit à l’obligation des juifs de porter l’étoile jaune en arborant lui aussi l’insigne de la honte, suivi en cela par une part importante de la population. Mgr Lafont conclut : « Quand un peuple tout entier s’engage, que voulez-vous faire ? ».

Voir aussi l’excellent Onion:

God Angrily Clarifies ‘Don’t Kill’ Rule

The Onion

Sep 26, 2001

NEW YORK—Responding to recent events on Earth, God, the omniscient creator-deity worshipped by billions of followers of various faiths for more than 6,000 years, angrily clarified His longtime stance against humans killing each other Monday.

« Look, I don’t know, maybe I haven’t made myself completely clear, so for the record, here it is again, » said the Lord, His divine face betraying visible emotion during a press conference near the site of the fallen Twin Towers. « Somehow, people keep coming up with the idea that I want them to kill their neighbor. Well, I don’t. And to be honest, I’m really getting sick and tired of it. Get it straight. Not only do I not want anybody to kill anyone, but I specifically commanded you not to, in really simple terms that anybody ought to be able to understand. »

Worshipped by Christians, Jews, and Muslims alike, God said His name has been invoked countless times over the centuries as a reason to kill in what He called « an unending cycle of violence. »

« I don’t care how holy somebody claims to be, » God said. « If a person tells you it’s My will that they kill someone, they’re wrong. Got it? I don’t care what religion you are, or who you think your enemy is, here it is one more time: No killing, in My name or anyone else’s, ever again. »

The press conference came as a surprise to humankind, as God rarely intervenes in earthly affairs. As a matter of longstanding policy, He has traditionally left the task of interpreting His message and divine will to clerics, rabbis, priests, imams, and Biblical scholars. Theologians and laymen alike have been given the task of pondering His ineffable mysteries, deciding for themselves what to do as a matter of faith. His decision to manifest on the material plane was motivated by the deep sense of shock, outrage, and sorrow He felt over the Sept. 11 violence carried out in His name, and over its dire potential ramifications around the globe.

« I tried to put it in the simplest possible terms for you people, so you’d get it straight, because I thought it was pretty important, » said God, called Yahweh and Allah respectively in the Judaic and Muslim traditions. « I guess I figured I’d left no real room for confusion after putting it in a four-word sentence with one-syllable words, on the tablets I gave to Moses. How much more clear can I get? »

« But somehow, it all gets twisted around and, next thing you know, somebody’s spouting off some nonsense about, ‘God says I have to kill this guy, God wants me to kill that guy, it’s God’s will,' » God continued. « It’s not God’s will, all right? News flash: ‘God’s will’ equals ‘Don’t murder people.' »

Worse yet, many of the worst violators claim that their actions are justified by passages in the Bible, Torah, and Qur’an.

« To be honest, there’s some contradictory stuff in there, okay? » God said. « So I can see how it could be pretty misleading. I admit it—My bad. I did My best to inspire them, but a lot of imperfect human agents have misinterpreted My message over the millennia. Frankly, much of the material that got in there is dogmatic, doctrinal bullshit. I turn My head for a second and, suddenly, all this stuff about homosexuality gets into Leviticus, and everybody thinks it’s God’s will to kill gays. It absolutely drives Me up the wall. »

God praised the overwhelming majority of His Muslim followers as « wonderful, pious people, » calling the perpetrators of the Sept. 11 attacks rare exceptions.

« This whole medieval concept of the jihad, or holy war, had all but vanished from the Muslim world in, like, the 10th century, and with good reason, » God said. « There’s no such thing as a holy war, only unholy ones. The vast majority of Muslims in this world reject the murderous actions of these radical extremists, just like the vast majority of Christians in America are pissed off over those two bigots on The 700 Club. »

Continued God, « Read the book: ‘Allah is kind, Allah is beautiful, Allah is merciful.’ It goes on and on that way, page after page. But, no, some assholes have to come along and revive this stupid holy-war crap just to further their own hateful agenda. So now, everybody thinks Muslims are all murderous barbarians. Thanks, Taliban: 1,000 years of pan-Islamic cultural progress down the drain. »

God stressed that His remarks were not directed exclusively at Islamic extremists, but rather at anyone whose ideological zealotry overrides his or her ability to comprehend the core message of all world religions.

« I don’t care what faith you are, everybody’s been making this same mistake since the dawn of time, » God said. « The Muslims massacre the Hindus, the Hindus massacre the Muslims. The Buddhists, everybody massacres the Buddhists. The Jews, don’t even get me started on the hardline, right-wing, Meir Kahane-loving Israeli nationalists, man. And the Christians? You people believe in a Messiah who says, ‘Turn the other cheek,’ but you’ve been killing everybody you can get your hands on since the Crusades. »

Growing increasingly wrathful, God continued: « Can’t you people see? What are you, morons? There are a ton of different religious traditions out there, and different cultures worship Me in different ways. But the basic message is always the same: Christianity, Islam, Judaism, Buddhism, Shintoism… every religious belief system under the sun, they all say you’re supposed to love your neighbors, folks! It’s not that hard a concept to grasp. »

« Why would you think I’d want anything else? Humans don’t need religion or God as an excuse to kill each other—you’ve been doing that without any help from Me since you were freaking apes! » God said. « The whole point of believing in God is to have a higher standard of behavior. How obvious can you get? »

« I’m talking to all of you, here! » continued God, His voice rising to a shout. « Do you hear Me? I don’t want you to kill anybody. I’m against it, across the board. How many times do I have to say it? Don’t kill each other anymore—ever! I’m fucking serious! »

Upon completing His outburst, God fell silent, standing quietly at the podium for several moments. Then, witnesses reported, God’s shoulders began to shake, and He wept.

39 Responses to Christianisme et non-violence: La seule religion qui a prévu son propre échec (Do not think that I have come to bring peace)

  1. ????? dit :

    T’es qui toi pour juger ma religion, soit t’es un athée qui réfléchis trop sur Dieu, soit un chrétien t’a fait du mal ou soit t’es d’une autre religion et tu cherche a retourner le christianisme. C’est sur que tu le fais pas pour montrer ça parce que tu t’ennuie.

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  2. […] Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Jésus […]

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  3. […] Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Jésus […]

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  4. […] Comme ils continuaient à l’interroger, il se releva et leur dit: Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. Et s’étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre. Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu’aux derniers. Jean 8:7-9 […]

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  5. […] Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Jésus […]

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  6. […] du 11/9, tant du respect de la seule force que, corollairement, de la dimension provocatrice de la faiblesse, sans lesquels on ne peut comprendre nombre des réactions actuelles des masses fanatisées […]

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  7. […] brebis au milieu des loups. Soyez donc rusés comme les serpents et candides comme les colombes. Jésus (Matt. 10: […]

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  8. […] Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Jésus […]

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  9. […] Vous avez appris qu’il a été dit: oeil pour oeil, et dent pour dent. Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas tenir tête au méchant : au contraire, quelqu’un te donne-t-il un soufflet sur la joue droite, tends lui l’autre, veut-il te faire un procès et prendre ta tunique, laisse-lui même ton manteau. (Matthieu 5 : 38-40) La majorité des modernes voit dans ces recommandations une « utopie pacifiste » manifestement naïve et même condamnable car inutilement servile, doloriste et « probablement masochiste ». Cette interprétation porte la marque des idéologies qui voient des programmes politiques partout et attribuent « l’irrationalité » de nos rapports à la seule « superstition ». Jésus nous demande-t-il vraiment de ramper aux pieds du premier venu, de quémander les gifles que personne ne songe à nous donner, et de nous porter volontaires pour satisfaire les caprices des puissants ? Cette lecture n’est attentive qu’en apparence au texte de saint Matthieu. De quoi s’agit-il en vérité dans cette citation ? D’abord d’un furieux qui nous gifle sans provocation, ensuite d’un individu qui s’efforce de nous voler légalement notre tunique, le vêtement principal, souvent unique, dans l’univers de Jésus. Une conduite aussi exemplairement répréhensible suggère quelque arrière-pensée de provocation. Ces méchants ne désirent rien tant que de nous exaspérer, pour nous entrainer avec eux dans un processus de surenchère violente. Ils font leur possible, au fond, pour susciter les représailles qui justifieraient leurs déchainements ultérieurs. Ils aspirent à l’excuse de la légitime défense. Si nous les traitons comme ils nous traitent, ils vont bientôt maquiller leur injustice en représailles pleinement justifiées par notre violence à nous. Il faut les priver de la collaboration négative qu’ils réclament de nous. Il faut toujours désobéir aux violents, non seulement parce qu’ils nous poussent au mal mais parce que notre désobéissance peut seule couper court à cette entreprise collective qu’est toujours la pire violence, celle qui se répand contagieusement. Seule la conduite recommandée par Jésus peut étouffer dans l’œuf l’escalade à ses débuts. Un instant de plus et il sera trop tard. Si précieux soit-il, l’objet d’un litige est généralement limité, fini, insignifiant par rapport au risque infini qui accompagne la moindre concession à l’esprit de représailles, c’est-à-dire au mimétisme une fois de plus. Il vaut mieux abandonner l’objet. Pour bien comprendre le texte de saint Matthieu, on peut le rapprocher d’une phrase où saint Paul affirme que renoncer aux représailles c’est poser « des charbons ardents » sur la tête de son adversaire, autrement dit c’est mettre ce dernier dans une situation morale impossible. Ce langage de tacticien paraît éloigné de Jésus. Il suggère l’efficacité pratique de la non-violence avec une pointe de cynisme, semble-t-il. Cette impression est plus apparente que réelle. Parler de « cynisme » ici, c’est minimiser les exigences concrètes de la non-violence, à l’instant où la violence se déchaine contre nous… Mes propres remarques n’acquièrent tout leur sens que dans le monde où nous vivons, toujours menacé de sa propre violence désormais. Même s’il était possible jadis de tenir pour « irréaliste » le Sermon sur la montagne, c’est impossible désormais et, devant notre puissance de destruction toujours croissante, la naïveté a changé de camp. Tous les hommes désormais ont le même intérêt vital à la préservation de la paix. Dans un univers vraiment globalisé, le renoncement aux escalades violentes va forcément devenir, de façon toujours plus manifeste, la condition sine qua non de la survie. Rene Girard […]

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  10. […] Vous avez appris qu’il a été dit: oeil pour oeil, et dent pour dent. Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas tenir tête au méchant : au contraire, quelqu’un te donne-t-il un soufflet sur la joue droite, tends lui l’autre, veut-il te faire un procès et prendre ta tunique, laisse-lui même ton manteau. (Matthieu 5 : 38-40) La majorité des modernes voit dans ces recommandations une « utopie pacifiste » manifestement naïve et même condamnable car inutilement servile, doloriste et « probablement masochiste ». Cette interprétation porte la marque des idéologies qui voient des programmes politiques partout et attribuent « l’irrationalité » de nos rapports à la seule « superstition ». Jésus nous demande-t-il vraiment de ramper aux pieds du premier venu, de quémander les gifles que personne ne songe à nous donner, et de nous porter volontaires pour satisfaire les caprices des puissants ? Cette lecture n’est attentive qu’en apparence au texte de saint Matthieu. De quoi s’agit-il en vérité dans cette citation ? D’abord d’un furieux qui nous gifle sans provocation, ensuite d’un individu qui s’efforce de nous voler légalement notre tunique, le vêtement principal, souvent unique, dans l’univers de Jésus. Une conduite aussi exemplairement répréhensible suggère quelque arrière-pensée de provocation. Ces méchants ne désirent rien tant que de nous exaspérer, pour nous entrainer avec eux dans un processus de surenchère violente. Ils font leur possible, au fond, pour susciter les représailles qui justifieraient leurs déchainements ultérieurs. Ils aspirent à l’excuse de la légitime défense. Si nous les traitons comme ils nous traitent, ils vont bientôt maquiller leur injustice en représailles pleinement justifiées par notre violence à nous. Il faut les priver de la collaboration négative qu’ils réclament de nous. Il faut toujours désobéir aux violents, non seulement parce qu’ils nous poussent au mal mais parce que notre désobéissance peut seule couper court à cette entreprise collective qu’est toujours la pire violence, celle qui se répand contagieusement. Seule la conduite recommandée par Jésus peut étouffer dans l’œuf l’escalade à ses débuts. Un instant de plus et il sera trop tard. Si précieux soit-il, l’objet d’un litige est généralement limité, fini, insignifiant par rapport au risque infini qui accompagne la moindre concession à l’esprit de représailles, c’est-à-dire au mimétisme une fois de plus. Il vaut mieux abandonner l’objet. Pour bien comprendre le texte de saint Matthieu, on peut le rapprocher d’une phrase où saint Paul affirme que renoncer aux représailles c’est poser « des charbons ardents » sur la tête de son adversaire, autrement dit c’est mettre ce dernier dans une situation morale impossible. Ce langage de tacticien paraît éloigné de Jésus. Il suggère l’efficacité pratique de la non-violence avec une pointe de cynisme, semble-t-il. Cette impression est plus apparente que réelle. Parler de « cynisme » ici, c’est minimiser les exigences concrètes de la non-violence, à l’instant où la violence se déchaine contre nous… Mes propres remarques n’acquièrent tout leur sens que dans le monde où nous vivons, toujours menacé de sa propre violence désormais. Même s’il était possible jadis de tenir pour « irréaliste » le Sermon sur la montagne, c’est impossible désormais et, devant notre puissance de destruction toujours croissante, la naïveté a changé de camp. Tous les hommes désormais ont le même intérêt vital à la préservation de la paix. Dans un univers vraiment globalisé, le renoncement aux escalades violentes va forcément devenir, de façon toujours plus manifeste, la condition sine qua non de la survie. Rene Girard […]

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  11. […] Vous avez appris qu’il a été dit: oeil pour oeil, et dent pour dent. Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas tenir tête au méchant : au contraire, quelqu’un te donne-t-il un soufflet sur la joue droite, tends lui l’autre, veut-il te faire un procès et prendre ta tunique, laisse-lui même ton manteau. (Matthieu 5 : 38-40) La majorité des modernes voit dans ces recommandations une « utopie pacifiste » manifestement naïve et même condamnable car inutilement servile, doloriste et « probablement masochiste ». Cette interprétation porte la marque des idéologies qui voient des programmes politiques partout et attribuent « l’irrationalité » de nos rapports à la seule « superstition ». Jésus nous demande-t-il vraiment de ramper aux pieds du premier venu, de quémander les gifles que personne ne songe à nous donner, et de nous porter volontaires pour satisfaire les caprices des puissants ? Cette lecture n’est attentive qu’en apparence au texte de saint Matthieu. De quoi s’agit-il en vérité dans cette citation ? D’abord d’un furieux qui nous gifle sans provocation, ensuite d’un individu qui s’efforce de nous voler légalement notre tunique, le vêtement principal, souvent unique, dans l’univers de Jésus. Une conduite aussi exemplairement répréhensible suggère quelque arrière-pensée de provocation. Ces méchants ne désirent rien tant que de nous exaspérer, pour nous entrainer avec eux dans un processus de surenchère violente. Ils font leur possible, au fond, pour susciter les représailles qui justifieraient leurs déchainements ultérieurs. Ils aspirent à l’excuse de la légitime défense. Si nous les traitons comme ils nous traitent, ils vont bientôt maquiller leur injustice en représailles pleinement justifiées par notre violence à nous. Il faut les priver de la collaboration négative qu’ils réclament de nous. Il faut toujours désobéir aux violents, non seulement parce qu’ils nous poussent au mal mais parce que notre désobéissance peut seule couper court à cette entreprise collective qu’est toujours la pire violence, celle qui se répand contagieusement. Seule la conduite recommandée par Jésus peut étouffer dans l’œuf l’escalade à ses débuts. Un instant de plus et il sera trop tard. Si précieux soit-il, l’objet d’un litige est généralement limité, fini, insignifiant par rapport au risque infini qui accompagne la moindre concession à l’esprit de représailles, c’est-à-dire au mimétisme une fois de plus. Il vaut mieux abandonner l’objet. Pour bien comprendre le texte de saint Matthieu, on peut le rapprocher d’une phrase où saint Paul affirme que renoncer aux représailles c’est poser « des charbons ardents » sur la tête de son adversaire, autrement dit c’est mettre ce dernier dans une situation morale impossible. Ce langage de tacticien paraît éloigné de Jésus. Il suggère l’efficacité pratique de la non-violence avec une pointe de cynisme, semble-t-il. Cette impression est plus apparente que réelle. Parler de « cynisme » ici, c’est minimiser les exigences concrètes de la non-violence, à l’instant où la violence se déchaine contre nous… Mes propres remarques n’acquièrent tout leur sens que dans le monde où nous vivons, toujours menacé de sa propre violence désormais. Même s’il était possible jadis de tenir pour « irréaliste » le Sermon sur la montagne, c’est impossible désormais et, devant notre puissance de destruction toujours croissante, la naïveté a changé de camp. Tous les hommes désormais ont le même intérêt vital à la préservation de la paix. Dans un univers vraiment globalisé, le renoncement aux escalades violentes va forcément devenir, de façon toujours plus manifeste, la condition sine qua non de la survie. Rene Girard […]

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  12. […] Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Jésus […]

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  13. […] Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Jésus […]

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  14. […] Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Jésus […]

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  15. jcdurbant dit :

    LOVE YOUR ENEMIES (even after they’re dead)

    Jesus tells us ‘love your enemies’. Not to hate them even after they are dead. Fundamentally, it struck me as wrong. We’ve buried other bad people, so the difference only that seemed to me that difference was the fact he was Muslim. It’s not up to me to judge or any of us to judge. « What this person did, Tamerlan did. It’s between him and God, and God is the person who judges the soul – but the body belongs to us to bury. I feel at peace. I feel a sense of peace that it was the right decision no matter what happens. It was the right thing to do.

    Martha Mullen

    We are all brothers and sisters in our humanity. Muslims, Jews, and Christians all believe we are created by God out of one man, a soul and a body. To God belongs the soul, and He has the final judgment. What Tsarnaev did is between him and God. We strongly disagree with his actions, but that does not release us from our obligation to return his body to the earth.

    Administrator

    http://www.nbc12.com/story/22218701/richmond-woman-coordinated-tsarnaevs-burial-in-va

    (while he and his colleagues « strongly disagree » with Tsarnaev’s actions,) « that does not release us from our obligation to return his body to the earth. He can’t bury himself. »

    Bukhari Abdel-Alim (Islamic Funeral Services)

    Boston Marathon bombing suspect Tamerlan Tsarnaev was buried in a Muslim cemetery in Virginia after a Christian woman spearheaded an interfaith effort to find a resting place for his remains, she said in a statement.

    The donation of a plot by Al-Barzakh Cemetery in Doswell, Va., quickly sparked new controversy, with Virginia officials complaining they were not notified and questioning whether any laws were broken that might allow them to « undo » the burial.

    Peter Stefan, the Worcester, Mass., funeral director who had spent a week trying to find someone to take the body off his hands … but cemeteries in several cities refused to take the body for fear of protests, desecration and notoriety. As a Muslim, the 26-year-old could not be cremated. Efforts to send his body back to Russia, where his parents live, also failed.

    http://usnews.nbcnews.com/_news/2013/05/10/18173126-boston-bombing-suspect-buried-in-virginia-county-looking-into-legality?lite

    The father of the man who was killed by FBI agents — after allegedly admitting he and Boston bombing suspect Tamerlan Tsarnaev committed a triple homicide in 2011 — claims that his son is innocent and federal investigators made up their case against him.

    Investigators say Ibragim Todashev told them on Wednesday that he and Tsarnaev killed three people in a Boston suburb two years ago in what sources say was a drug ripoff gone bad.

    Law enforcement officials said that, while confessing to the slayings, Todashev was shot and killed after attacking an agent with a knife.

    But Todashev’s father, Abdul-Baki Todashev, told NBC News on Thursday that the FBI « made up their accusations » and that the American investigators are biased against Chechens.

    http://usnews.nbcnews.com/_news/2013/05/23/18451049-father-of-slain-man-linked-to-boston-bombing-suspect-maintains-sons-innocence?lite

    Bleeding and hunted by police, Dzhokhar Tsarnaev scrawled a note inside the hull of the boat where he was hiding saying that the Boston Marathon bombings were retaliation for American action against Muslims, sources told NBC News on Thursday.

    In the note, Tsarnaev, the lone surviving suspect in the marathon attack, said many of the things he told investigators from his hospital bed days later, after his capture, the sources said.

    http://usnews.nbcnews.com/_news/2013/05/16/18295633-dzhokhar-tsarnaev-scribbled-note-inside-boat-where-he-was-hiding-sources-say?lite

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  16. […] entre la belle-fille et sa belle-mère; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Jésus (Matthieu 10 : […]

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  17. […] Ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu’aux derniers. Jean 8: 9 […]

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  18. […] Le christianisme est la seule religion qui aura prévu son propre échec. Cette prescience s’appelle l’apocalypse. René Girard […]

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  19. […] Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Matthieu 10 : 34-36 […]

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  20. […] Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Matthieu 10 : 34-36 […]

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  21. […] Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Matthieu 10 : 34-36 […]

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  22. […] Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Matthieu 10 : 34-36 […]

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  23. […] Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Matthieu 10 : 34-36 […]

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  24. […] Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Matthieu 10 : 34-36 […]

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  25. […] Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Matthieu 10 : 34-36 […]

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  26. […] Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Matthieu 10 : 34-36 […]

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  28. […] Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Matthieu 10 : 34-36 […]

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  29. […] Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Matthieu 10 : 34-36 […]

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  31. […] Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Matthieu 10 : 34-36 […]

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  33. […] Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Matthieu 10 : 34-36 […]

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  34. […] en tirer, à la manière de ces hérétiques juifs qui un millénaire plus tard fonderont leur religion sur la plus infâme des mises à mort, … son propre récit fondateur […]

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  35. […] en tirer, à la manière de ces hérétiques juifs qui un millénaire plus tard fonderont leur religion sur la plus infâme des mises à mort, … son propre récit fondateur […]

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  36. Coach Purses dit :

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