Iran: Mais qui se cache derrière les… jihadistes du peuple?

OMPIOMPI lebensbornQui n’a été abordé par les avenantes membres de l’Organisation des Moudjahidines du Peuple Iranien (OMPI)?

Qui ne les a vus Place de la Sorbonne ou ailleurs et qui n’a entendu leur laïus si bien rodé?

Qui n’a été intrigué par ce bizarre mélange de secte islamiste et de groupuscule marxiste?

Ces sortes d’improbables hybrides d’OLP et d’Hare Krishna avec leurs si seyants foulards pastels, leurs voix et manières douces ainsi que leurs stands de photos de tortures et de brochures marxistes ou féministes?

Et ce d’autant plus que maints de leurs membres ont effectivement été victimes des geoles iraniennes et peuvent vous en montrer les photos ou même.. les stigmates sur leur propre corps!

Comme elles ne manquent pas de vous rappeler, ce qui est exact, que c’est eux qui en 2003 (grâce aux satellites israéliens?) ont révélé le programme d’enrichissement nucléaire de l’Iran caché depuis une vingtaine d’années …

Même si, comme on le découvre sur le site d’opposants d’Iran-Resist, elles se montrent beaucoup plus discrètes sur leur passé plus que sulfureux (nombre d’attentats antiaméricains, enrôlement auprès de Saddam dans sa guerre contre l’Iran ou sa répression contre les kurdes et les chiites, attribution d’un camp en Irak même où ils sont toujours) …

Comme sur leurs bizarres habitudes sectaires (culte de la personnalité et pratiques pour le moins totalitaires – jusqu’à l’assassinat ! – de leurs gourous, interdiction, apparemment, des relations sexuelles, envoi de leurs enfants – présentés comme des orphelins des victimes de la répression de Téhéran – en Europe dans une sorte de « lebenborn », etc.) …

D’où alors ce formidable talent de propagande et d’entrisme, avec leurs pétitions, fêtes, manifs ou colloques dans leur paisible communauté d’Auvers-sur-Oise, qui en ont fait les enfants chéris de tout ce que l’intelligentsia française compte de plus chic, des Verts au PCF, en passant par la Mère Mitterrand, l’Abbé Pierrre, mais aussi, apparemment, des Glucksmann, Tertrais ou Encel …

Extraits:

L’OMPI professe alors une doctrine politique marxiste islamique. Selon cette doctrine, Dieu a créé le monde, mais il a aussi crée une évolution historique à l’issue de laquelle une société sans classe prendrait le dessus sur l’injustice capitaliste (alors que l’Islam reconnaît la propriété et la société marchande – ndlr)

Des assistants parlementaires nous racontent comment le groupe envoie régulièrement de jeunes et jolies femmes dans les halls des parlements, sénats congrès avec des pétitions inoffensives à faire signer, et la plupart des délégué n’ont aucune idée de ce que le groupe traîne derrière lui. Les dévots de l’OMPI obtiennent ainsi des résultats et en 1992 1500 parlementaires sont même allés jusqu’à apporter leur soutien au CNR comme unique alternative démocratique au régime de Khomeiny. Et parmi eux figurait une majorité de représentants américains à la chambre des députes [22]. Selon l’historien Abrahamian du Baruch College, l’OMPI est en train de rééditer la stratégie de l’OLP pour obtenir sa représentativité de la Palestine dans la communauté internationale.

Ils omettent de parler de leur passé anti-américain et de leurs actions terroristes anti occidentales et parfois même ils les nient. Aujourd’hui, Massoud Radjavi et sa seconde épouse Maryam s’emploient à avoir un contrôle total sur tous les membres du groupe. Les portraits du couple s’étalent en large dans leurs journaux, télévisions, sites Web et dans toutes les manifestations. En occident, l’OMPI interdit à ses membres de lire autre chose que les journaux et publications du groupe. De nombreux OMPI-istes vivent en communauté et participent à des groupes d’étude et de travail obligatoires. Dans le camp Ashraf en Irak où de nombreux membres se tenaient ensemble jusqu’à la chute de Saddam Hussein, on menait une vie communautaire digne des sectes, le célibat y était fortement encouragé, la volonté individuelle y était combattue et les membres ne devaient pas avoir de contact avec les gens du dehors sauf certains dûment répertoriés [24].

Même si en 2003 l’OMPI a révélé le programme d’enrichissement nucléaire de l’Iran (en le majorant au passage), ce groupe continue de pénétrer la défense iranienne et d’assassiner ses adversaires.

Le « Lebensborn » de Radjavi a façonné des êtres sans attaches familiales, insensibles et superbement fidèles à l’Organisation. En Occident, ces enfants permettent au mouvement de recueillir des aides sociales. Ils participent aussi aux campagnes de collectes de fonds organisées sur la voie publique.

Moudjahidines / OMPI / CNRI : Oeuvres des Radjavi !
17.03.2006 Résumé des dernières folies de Maryam et Massoud Rajavi

Le CNRI ou Conseil National de la Résistance d’Iran est une structure supposée regrouper plusieurs mouvements d’opposition à la République Islamique d’Iran. Pendant un temps, le PDKI, mouvement des communistes kurdes iraniens en a fait partie. Aujourd’hui, les Moudjahidines sont les seuls membres du CNRI qui leur sert de façade politique.

MEK : Moujahidin E Khalq en fârsi,
MKO : Mojahidin E Khalq Organization,
OMPI : l’Organisation des Moudjahidines du Peuple iranien,
Ce sont les divers noms d’une même structure commandée le couple Radjavi (Rajavi).

OMPI L’organisation des Moudjahidines est né en 1965 en Iran, et selon l’un de ses anciens membres, sur la base « d’un mélange éclectique du chiisme et de marxisme ». Le parti se jette à corps perdu dans l’action terroriste sous le régime du Shah. En 1971, la plupart de ses dirigeants sont arrêtés et exécutés. Seul en réchappe Massoud Rajavi, le 1er lieutenant de Moussa Khiâbani, le chef militaire de cette organisation qui a été tué par une bombe le 2 février 1981.

Sous l’autorité de Rajavi, le mouvement se radicalise. Il assassine six ressortissants américains [1] puis, en 1979, s’associe à la Révolution islamique conduite par Khomeiny. Rapidement des tensions éclatent avec ce dernier et, en 1981, l’organisation des Moudjahidines est décrétée hors-la-loi par la République Islamique.

La même année, elle perpétue plusieurs attentats en Iran. On lui attribue à tort celui du Siège du Parti Islamique qui fit 72 morts. Cet attentat est l’œuvre de Rafsandjani qui élimina son principal rival Beheshti. Le nombre de 72 victimes est également fictif car il fait référence aux 72 martyrs du chiisme : en vérité, il y eu plus de 150 victimes.

Les Moudjahidines endossèrent la responsabilité de l’affaire car en fait ce mensonge leur convenait et bâtissait leur légende de « Force Incontournable en Iran ».

Cette légende est encore entretenue et renouvelée par des réseaux d’amis politiques ( Les Verts, Pôle Républicain MRC, J-P. Chevènement et George Sarre, Ensemble contre la peine de Mort, PCF, MRAP et des personnalités comme Danielle Mitterrand, Edith Cresson, Mgr Gaillot, Abbé Pierre, etc. ) qui profitent des largesses de cette organisation.

Fuyant l’Iran, Massoud Rajavi trouve alors asile en France. Mais, en 1987, il fait les frais du rapprochement entre Paris et Téhéran, l’affaire Eurodif / Otages français au Liban. Si sa femme, Maryam Rajavi, demeure dans l’Hexagone avec quelques hommes, Massoud est expulsé. Il part pour l’Irak, où Saddam le reçoit à bras ouverts.

Dans la guerre Iran-Irak (1980-1988), Bagdad a su utiliser cette organisation. Les hommes des Moudjahidines espionnaient leurs compatriotes et participaient aux attaques contre les enfants soldats de Khomeiny: ils étaient chargés d’intercepter ces jeunes soldats inexpérimentés, perdus derrière les lignes irakiennes, et de les exterminer.

Reconnaissant, Saddam Hussein offre une base militaire à Massoud Rajavi : la petite citadelle d’Achraf à une cinquantaine de kilomètres de Bagdad. On a beaucoup exagéré les effectifs de ce camp, les portant jusqu’à 10 000 hommes.

En réalité, ils ne dépassent pas 1500 combattants, bien équipés cependant, du moins selon les critères irakiens. Ils jouissent des mêmes soldes et des mêmes équipements que la Garde républicaine irakienne, troupe d’élite profitant d’un régime privilégié. Saddam leur fait même donner des chars d’assaut et des transports de troupes blindés. Achraf est une véritable petite ville autonome.

Dans son réduit d’Achraf, chef incontesté après Dieu sinon après le maître de l’Irak, Massoud Rajavi laisse libre cours à ses délires tyranniques. En 1990, se référant à la tradition chiite, il se déclare Imam et affirme avoir reçu son pouvoir de Dieu. Ses fidèles sont priés d’interpréter ses rêves comme des signes de son inspiration divine.
Un ancien moudjahid raconte : « En 1990, Massoud a décrété le divorce idéologique. Les hommes et les femmes, disait-il, ne peuvent pas combattre avec pugnacité contre Khomeiny s’ils vivent ensemble… ».

Les anciens époux durent se déclarer leur haine réciproque au cours de happenings publics. Du même coup, il interdit les relations sexuelles entre membres des Moudjahidine. Seul son couple, avec Maryam, échappe à la règle car, selon ses théories, ils sont tous deux des « Humains spéciaux » !

En 1991, la première guerre du Golfe est l’occasion d’une nouvelle poussée de despotisme. Sous prétexte de les protéger des dangers auxquels les exposent les combats, âgés de 2 mois à 15 ans, 800 enfants des membres des Moudjahidine sont séparés des parents et expédiés en Europe. Ces enfants deviendront un moyen de pression sur les parents qui étaient menacés de ne jamais les revoir s’ils « désobéissaient » à Rajavi.
• RED LEBENSBORN

Le « Lebensborn » de Radjavi a façonné des êtres sans attaches familiales, insensibles et superbement fidèles à l’Organisation. En Occident, ces enfants permettent au mouvement de recueillir des aides sociales. Ils participent aussi aux campagnes de collectes de fonds organisées sur la voie publique.
Si, en dépit de ces restrictions et manipulations, quelqu’un tente de quitter l’Organisation des Moudjahidine, il se retrouve dans la prison du camp d’Achraf, ensuite extradé vers l’Iran ou exécuté.

Aveux d’un ancien en fuite Mohammed Hossein Sobhani est un déserteur de l’Organisation des Moudjahidine. Membre permanent de l’organisation depuis 1978, il était en charge de la sécurité du camp d’Achraf. Au cours de l’année 92, il exprime devant Massoud Rajavi son désaccord avec la ligne politique des Moudjahidines, principalement pour son alliance avec Saddam Hussein.

Au mois d’août 92, convoqué à une rencontre d’explication, Frère Sobhani est roué de coups de poings et coups de pieds par ces frères et sœurs devant l’Imam Rajavi, avant d’être enfermé en cellule d’isolement et torturé à plusieurs reprises. Sobhani parviendra à s’échapper dix ans plus tard, profitant d’un échange de prisonniers avec l’Iran.

Un groupe terroriste iranien organise son colloque à Paris
22.05.2006

Le lobby clandestin des Moudjahedines de Peuple (de Maryam Radjavi) continue de proliférer et fait de nouveaux victimes : André Glucksmann, Bruno Tertrais et Frédéric Encel.

S’il est un fait indéniable, c’est que l’union des opposants iraniens serait la meilleure des choses. Mais encore faut-il définir cette opposition. Alors que nous devrions tous montrer un visage uni et combattre un ennemi unique qui est la république islamique, nous avons appris à nous méfier de certains opposants iraniens, depuis les officiels (ceux que nous savons téléguidés par Téhéran) jusqu’à ceux qui ont été un temps partie prenante de la révolution islamique avant de s’en éloigner parce que leurs dirigeants n’avaient pas eu le poste convoité. Parmi eux il est une organisation plus spécieuse que les autres, l’OMPI (organisation des moudjahedines du peuple), actuellement basée à Auvers-sur-Oise.

Cette organisation, listée comme terroriste et que nous considérons toujours comme tel, a par le passé bénéficiée des largesses et des facilités du régime de Saddam Hussein, se chargeant de basses besognes et de combattre aux côté des forces de Bagdad contre les kurdes irakiens ou dans le conflit Irak-Iran. C’est d’ailleurs ce qui fait que pour une écrasante majorité d’iraniens de tous bords mieux vaut encore composer avec le régime des mollahs qu’avec cette organisation doctrinaire marxiste religieuse où le culte du leader est poussé à son paroxysme comme leur a enseigné leur modèle Kim Il Jung. Les méthodes de ce groupe et de ces chefs, les Radjavi, présentent très souvent des aspects rappelant étrangement les méthodes d’enrôlement dans les sectes alors que cette organisation en a bien souvent la forme. On y fait même des mariages arrangés (lien) et en nombre comme un certain révérend Moon ou on se suicide par le feu sur commande…
Les grandes manoeuvres continuent !

Connus sous divers noms, en anglais, en français ou en persan, cette organisation fait actuellement un lobbying intense en Europe et aux USA pour se faire retirer de la liste terroriste avec le soutien de nombreuses personnes peu au fait de l’Iran, des iraniens et des oppositions. Souvent de gauche, c’est en partant de bons sentiments que de nombreuses personnalités françaises comme Edith Cresson, Danielle Mitterrand, Régine Deforges, Jean Ferrat, José Bové, Mouloud Aounit, Bernard Stasi, Mgr Gaillot ou l’Abbé Pierre apportent un soutien qui ne contribue qu’à les discréditer encore plus [1].

A ces personnalités, depuis un certain temps viennent de se rajouter les noms d’André Glucksmann, de Bruno Tertrais et de Frédéric Encel [2] qui pour la deuxième fois participeront à un colloque organisé par les Moudjahedines.

Les Moudjahedines (OMPI/CNRI/MEK) organisent donc les 22/05 à Paris et 25/05 à Washington deux grands débats pour débattre à propos du programme nucléaire iranien.

Le meeting de Paris qui se déroulera dans les salons Hoche près de l’Étoile ne nécessite même pas de s’inscrire par avance. Il est officiellement organisé par un Think Tank de Londres nommé «Gulf Intelligence Monitor» (GIM) qui mérite d’être présenté.

Ce groupe de Londres a été crée en 2003 par un dénommé Simon Bailey et les recherches sur ce groupe nous renvoient systématiquement aux sites de l’OMPI, que ce soit le site IRAN-FOCUS ou celui de CNRI.

Tout aussi parlant est la visite du site de Gulf Intelligence Monitor dont les quelques textes sont tous à propos de l’Iran mais avec des référencements OMPI-istes. Nous n’avons trouvé aucun livre, étude, dossier ou simple article à mettre à l’actif de ce Think Tank ou de l’un de ses supposés consultants depuis 2003. Simon Bailey et ses collègues ne sont connus d’aucun autre Think Tank ou chercheurs. Il semblerait qu’il s’agisse de prête-noms pour une organisation écran.

Ce besoin et cette habitude de passer par d’autres organisations écran, est un reste des habitudes des moudjahedines alors qu’ils étaient dans la clandestinité, mais aujourd’hui, elle a une réelle utilité : le nom de l’OMPI est lié au terrorisme et ferait fuir les participants, les intervenants et l’assistance.

Cependant, il y a parmi les intervenants 5 américains, Bill Cowan, Thomas McInerney, Charles T.Nash, Paul E.Vallely & Ray Tanter, tous d’anciens militaires à la retraite membres « Iran Policy Committee », un lobby monté par un ex-officier de la CIA. « Iran Policy Committee » est présidé par Raymond Tanter et le groupe de pression a pour objectif de convaincre l’administration Bush de retirer l’OMPI de la liste américaine des organisations terroristes.

«Iran Policy Committee», Bill Cowan, Thomas McInerney, Charles T. Nash, Paul E. Vallely et Ray Tanter sont les lobbyistes officiels de l’OMPI aux Etats-Unis.

Parallèlement aux efforts de Tanter et depuis un certain temps, les disciples des Radjavi ont modifié leurs discours officiels : ils ne parlent plus de supprimer par la violence (si besoin) leurs adversaires (même si dans les faits ils continuent). Aujourd’hui l’OMPI fait savoir à qui veut l’entendre qu’elle est un groupe démocrate et non violent…..et on est prié de les croire sans rire et sans trembler !

Ces colloques ne sont que des opérations de relations publiques qui visent à obtenir des supports parmi les médias et les décideurs occidentaux afin de se faire encore une fois passer pour l’unique force de la résistance iranienne ainsi qu’ils aiment à le rappeler. En réalité, leurs opérations terroristes aveugles, qui ont fait beaucoup de victimes dans les populations civiles iraniennes, sont condamnées par les iraniens d’Iran et par les autres opposants qui essaient de se servir des voies démocratiques et légales.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

Une question récurrente est aussi posée de savoir d’où l’organisation tire les revenus pour organiser toutes ses opérations de relations publiques, maintenir tous ses sites Internet, publier toutes ses brochures ?

Une autre question demeure de savoir comment il se fait que le FBI ou la Police Française laissent ce groupe agir aux USA ou en France alors même qu’il est sur le liste des organisations terroristes du Département d’État des USA et de l’Union Européenne ? On sait que des fonds importants leurs furent remis par les agents baasistes irakiens, on sait aussi que des sommes importantes furent détournées au début de la république islamique. Selon les dissidents de l’OMPI, d’importantes sommes leur auraient aussi été remises pour prix de leur trahison envers Saddam (une de plus) lors de l’attaque sur l’Irak (les Moudjahedines ont refusé de combattre et ont fourni les armes fournies par Saddam aux forces coalisées).

Vous avez sur ce site un moteur de recherche qui vous permet de retrouver des articles antécédents. Au cas où votre demande concernerait un sujet précis, vous pouvez nous écrire. Notre équipe vous aidera dans votre recherche.

Bonne lecture et à très bientôt.

[1] Auxquels il faut ajouter : le sénateur PS Jean-Pierre Michel, Sid Ahmed Ghozali, (ex-premier ministre algérien) Marc Reymann (député UMP), Mario Stasi (ancien président du Barreau de Paris)

[2] Info qui reste à confirmer : Suite à notre appel, Frédéric Encel n’aurait pas assisté au Colloque de l’OMPI et il aurait été remplacé par Artur du Plessis.

Des monstres nés en Iran !
12.06.2006

Notre article sur l’OMPI a suscité beaucoup de réactions chez nos lecteurs, les mails que nous avons reçus en sont le témoignage. Outre les mails de défense de cette organisation, nous avons aussi reçu bon nombre de mails de compatriotes nous félicitant enfin de pouvoir lire un tel article mais aussi ceux de personnes qui ne connaissaient pas ce mouvement. Ce n’est pas la première fois que nous traitions un tel sujet et à chaque fois les réactions sont nombreuses. Si besoin était, nous rappelons que cet article n’a pas été signé par une personne parce qu’il est un travail collectif représentant la ligne de pensée de toute une équipe, c’est aussi un témoignage de notre volonté farouche de rester indépendants.

Pour faire suite à notre article voici la transcription d’un article de Michael Rubin paru le 13-01-2006 dans Front Page Magazine qui sera très explicite et qui permettra à nos lecteurs de mieux saisir certains détails.

Peu de groupes terroristes recueillent le soutien qu’à l’Organisation des Moudjahedines du Peuple Iranien. Le 20/10/05 plusieurs membres du Congrès US et de conseillers ont assisté à un briefing. Maryam Radjavi, co-responsable du groupe et présidente auto désignée de l’Iran s’est adressée à eux par une vidéo envoyée de France [1] qui a eu un accueil chaleureux. Sheila Jackson Lee représentante Démocrate du Texas est allée jusqu’à remercier la «soeur Maryam» [2] laquelle a obtenu ce qu’elle voulait : que des représentants des deux partis signent une pétition réclamant le retrait de l’OMPI (MEK) de la «Liste 1997» du Département d’Etat où ils sont classés comme terroristes [3]. Dans une interview du 08/04/03, la représentante républicaine de Floride Ileana Ros-Lehtinen, présidente du sous-comité pour l’Asie Centrale et le Moyen-Orient disait que ce groupe aimait les USA, n’avait jamais lutté contre et les aidait dans la lutte anti-terroriste [4] & [5]. Mais Ros-Lehtinen se trompe et malheureusement son erreur est commune à une certaine gauche et à une certaine droite, qui s’inquiètent réellement pour la liberté de l’Iran mais ne comprennent pas que ce groupe qui en public prône les libertés publiques, la démocratie et la liberté mais qui dans les faits fait exactement l’inverse. Maryam Radjavi et son mari Massoud sont des spécialistes de la communication et de la réécriture des faits, mais l’organisation qu’ils président est tout sauf démocratique, elle est terroriste, autocrate et marxiste.

Origines

L’OMPI a ses origines au début des années 60. Des années durant, les féodaux (grands propriétaires) et les cléricaux (autres propriétaires) avaient bloqué les réformes de l’Iran et le pays était paralysé. En Janvier 1962, le Shah lança sa « révolution blanche » [6], avec entre autres la redistribution des terres aux paysans, droits des femmes accrus, armée du savoir… ce qui irrita profondément les conservateurs sociaux, les ecclésiastiques et les nationalistes (islamistes modérés – ndlr).

Face à cela, voyant l’Iran devenir de plus en plus laïque, et assistant à la venue d’étrangers devant moderniser le pays, Mehdi Bazragan, activiste islamique forma le Mouvement de Libération de l’Iran. Cet ingénieur voulait combiner nationalisme et islamisme. Son groupe proclamait en préambule « nous refusons de nous séparer du chiisme parce que le chiisme est une part intégrale de notre culture populaire » [7], il était proche du l’Hodjatoleslam Taleghani religieux [8] le « modernisant » et au fait du marxisme qui avait été emprisonné dans les années 30. Taleghani devint alors son maître à penser et Bazargan en retour fut nommé premier ministre du gouvernement provisoire aux premiers jours de la révolution de 1979. En Juillet 1962, Amini fâché par les dépenses militaires de l’Iran et le peu d’aide des USA démissionne, le chaos règne et le clergé manifeste contre les réformes sociales, la sécularisation et les lois limitant les privilèges du clergé. Khomeiny prend la tête de ce mouvement. En 1963, la tolérance du Shah pour l’opposition (islamo-gauchiste) cesse et Khomeiny est arrêté lors d’émeutes (les mollahs attaquaient les femmes et les vitriolaient). La police a du ouvrir le feu en faisant quelques morts chez les manifestants et étudiants (islamo-gauchistes– ndlr). L’ironie du sort fera qu’alors même que le Shah muselait son opposition ((islamistes ou communistes), sa politique d’éducation que n’avait jamais connu son pays avant faisait que les campus universitaires devenaient des berceaux d’opposants qui regardaient les mouvements révolutionnaires d’Algérie, Vietnam Cuba et ailleurs.

La naissance de l’OMPI (moudjaheddin é khalgh)

Organisation des Moudjahedines du Peuple iranien ou plus exactement…

Organisation des Jihadistes du peuple Iranien !

A la suite des événements de 1963, le mouvement de Bazargan s’est effondré. Tandis que les plus âgés cherchaient une inspiration nationaliste (et islamique – ndlr) de gauche, que Mossadegh se faisait évincer après avoir joué de la violence de la rue et n’avoir pas condamné le terrorisme, les plus jeunes estimaient la réforme politique impossible et se retrouvaient pour commencer la lutte armée. Parmi ces jeunes qui s’unissaient figurait un étudiant en science politique de l’université de Téhéran, un certain Massoud Radjavi [9]. Ils créaient ainsi le mouvement secret des moudjaheddins (les djihadistes – ndlr) é khalgh, un mouvement clandestin qui mettrait 7 ans encore avant de se faire connaître officiellement (ou du moins publiquement) au monde entier.

L’OMPI professe alors une doctrine politique marxiste islamique. Selon cette doctrine, Dieu a créé le monde, mais il a aussi crée une évolution historique à l’issue de laquelle une société sans classe prendrait le dessus sur l’injustice capitaliste (alors que l’Islam reconnaît la propriété et la société marchande – ndlr). Il s’agissait d’une réinterprétation tellement radicale et même au sein du clergé, l’OMPI était vu avec une grande méfiance. Les mollahs ressentaient l’interprétation de l’OMPI non seulement comme une rupture avec le capitalisme mais aussi avec le clergé chiite qui était considéré comme le clergé sunnite c’est à dire qui n’avait pas su saisir le « dynamisme coranique » [10]. Radjavi et d’autres membres de l’OMPI réinterprétaient ainsi la religion pour justifier le terrorisme, la mort au combat (pendant l’acte de terrorisme – ndlr) étant assimilée au martyr religieux.

C’est avec cette interprétation qu’ils ont créé un précédent dont eux et des groupes terroristes se réclament. Aujourd’hui encore le Hezbollah et ses commandos suicide usent de cela pour se considérer comme martyr !.

Pour mieux se préparer au combat, l’OMPI s’est rapproché de l’OLP (lien Khomeiny-OLP) et au début des années 70, plusieurs des membres de l’OMPI dont Radjavi avaient reçu des formations dans les camps de l’OLP tant en Jordanie qu’au Liban. Plus tard ce sera avec la Libye de Kadhafi que le groupe resserrera les liens, de même qu’avec la république démocratique du Yémen alors dans le giron soviétique.

Le désir de créer un terrorisme spectacle du début va échouer. Un prisonnier les trahira et révélera leurs plans pour faire exploser la centrale électrique lors des cérémonies du 2500e anniversaire de l’empire perse. De même la tentative de kidnapper un neveu du Shah échouera. Radjavi continuera sa rhétorique anti impérialiste, dénonçant pêle-mêle les USA, les banques (occidentales), les sociétés multinationales responsables des problèmes de l’Iran et des pays en voie de développement.

Selon Radjavi, le « but principal est de libérer l’Iran des USA » [11]. Pendant ce temps les tribunaux ne les épargnent pas, condamnant à mort 11 leaders de l’OMPI dont Radjavi. Mais sa peine sera commuée en détention à perpétuité après que le frère de Radjavi ait lancé une campagne internationale pour leur défense tandis que les cofondateurs du mouvement étaient exécutés. Du coup Radjavi se retrouvera idéalement placé [12] pour prendre toutes les commandes de l’OMPI lors de sa libération en Janvier 1979.

A cette époque l’OMPI se renforça en recrutant des membres dans les lycées, les universités, les prisons et surtout parmi les étudiants iraniens qui étaient inscrits dans les universités à l’étranger (Europe de l’Ouest et USA). Le groupe monta alors une radio qui émettait depuis Bagdad contre le régime iranien et employa l’ayatollah de sensibilité gauchiste Dr. Ali Shariati (un prêcheur et non un ayatollah – ndlr). Ce denier en usant d’un langage moins radical s’employa à développer un endoctrinement.

L’emprisonnement et l’exécution des leaders de l’OMPI n’a pas pour autant abattu le mouvement qui allait se manifester encore. Fin mai 1972, juste avant la visite de Nixon à Téhéran, l’OMPI attaqua les intérêts américains en Iran en faisant exploser des bombes contre l’hôtel Intercontinental, Pepsi Cola, General Motors … et échouèrent dans l’assassinat du chargé des affaires militaires US à Téhéran, Lewis Hawkins. Trois mois plus tard l’OMPI bombardait l’ambassade jordanienne pour se venger du roi Hussein et de son action contre l’OLP. En 1973, l’OMPI bombarda les agences de la Pan Am et de Shell, mais aussi réussit cette fois à assassiner Lewis Hawkins. Les étrangers en Iran étaient clairement visés. Plus tard, en 1974, le même groupe terroriste lancera des attaques contre des clubs (boîtes de nuit), des magasins, des policiers et des entreprises détenues par des minorités religieuses non musulmanes qui seront accusés de liens avec Israël et les états-symbole du capitalisme.

C’est en 1975 que l’OMPI se divisa en deux factions, des leaders marxistes voulant couper les liens avec l’islam et les autres voulant rester islamiques [13]. Radjavi prit alors la tête de l’OMPI islamique depuis la prison de Ghasr. Les deux OMPI continuèrent de fonctionner en parallèles et à s’en prendre aux cibles occidentales. Alors que l’OMPI marxiste échouait dans une tentative d’assassinat d’un diplomate américain en poste à Téhéran, l’OMPI islamique tuait trois employés de Rockwell International.

La révolution islamique

Alors que les deux factions de l’OMPI prenaient part à la révolution islamique, l’OMPI musulmane s’abritait derrière la bannière de l’ayatollah Taleghani et montait en puissance. Cette OMPI islamique gagnait ses lettres de noblesse pour son rôle déterminant dans la prise d’otages de l’ambassade américaine, mais n’avait pas pour autant rejeté ses idées marxistes. D’ailleurs Radjavi et l’OMPI ont soutenu l’invasion soviétique en Afghanistan et se sont opposés aux moudjaheddins afghans qui luttaient contre. Au début de la révolution islamique Radjavi accrut encore son contrôle sur l’OMPI [14], et divisa la direction entre un Politburo et un Comité Central. Il créa aussi de nombreuses organisations pour recruter et former les membres, cette prolifération d’organisations toutes idéologiquement et politiquement au service exclusif du dirigeant est une caractéristique de l’OMPI qui dure encore aujourd’hui.

Peu de temps après, Radjavi et son OMPI entrèrent en conflit avec les milieux religieux de l’entourage de Khomeiny, les relations entre l’OMPI et Khomeiny devinrent extrêmement tendues. Khomeiny qui était très conservateur considérait le mélange avec le marxisme et le rejet d’une partie de la jurisprudence islamique comme des péchés. Déjà en 1972, alors qu’une délégation cherchait un appui de Khomeiny à Nadjaf, celui-ci leur avait uniquement parlé d’islam, du vrai selon sa vision.

Moins d’un an après son retour en Iran, Khomeiny et ses proches commencèrent à appeler l’OMPI les «incroyants et hypocrites» alors qu’en retour l’OMPI accusait Khomeiny de «détourner» la révolution à son profit et l’accusait d’imposer une dictature. Avant la révolution l’ayatollah avait promis une démocratie islamique des masses alors même qu’il consolidait son pouvoir personnel. Khomeiny eut le dessus, il fit fermer les bureaux de l’OMPI, interdit leurs publications et les contraint à retourner dans la clandestinité. L’OMPI n’était d’ailleurs pas l’unique cible du vieil ayatollah, et après que son pouvoir grandit, il s’en prit alors au président de la république Bani Sadr (un islamo-gauchiste manipulé par les communistes – ndlr) [15] jugé trop modéré et indépendant vis à vis de lui. Bien que Bani Sadr ne rejoignit pas officiellement l’OMPI, il forma une alliance tacite avec le groupe qui en retira un certain prestige.

Bani Sadr et l’OMPI appelèrent à une manifestation le 20/06/80 et ils furent entendus. La foule se pressa en nombre et pas loin d’un demi million de personnes descendirent dans les rues de Téhéran ainsi que dans d’autres villes du pays. Mais Khomeiny et ses fidèles du Parti de la République Islamique étaient aussi prêts, ils déclarèrent que tout manifestant pro OMPI était un ennemi de Dieu susceptible d’une exécution sommaire et ils tinrent parole, il y eut des centaines de morts et les gardiens de la principale prison politique de Téhéran (Evin) se vantèrent même d’avoir exécuté des adolescentes (systématiquement violées avant l’exécution pour ne pas aller au Paradis – lien). Les opposants à Khomeiny ripostèrent, des terroristes (on ne sait pas trop à quel groupe ils appartenaient) firent exploser le siège du parti de la république islamique tuant l’ayatollah Beheshti partisan de la ligne dure ainsi que 72 autres membres du parti (Lire impérativement nos commentaires qui concernent à la fois Beheshti et l’attentat : [16]). Khomeiny se servit de l’occasion pour accélérer son mouvement de nettoyage et organiser des purges. La terreur s’installa, des centaines de personnes furent encore tuées sous les balles d’escadrons islamiques. Alors que Khomeiny consolidait son pouvoir sur la nation, la volonté de soutien du peuple à l’OMPI s’amenuisait.

Pour autant l’OMPI ne se rendit pas et se lança plus avant dans une politique de terrorisme, assassinant par centaines les officiels du régime et membres de la garde révolutionnaire (Pasdaran), faisant exploser leurs domiciles et le bureaux des religieux. Le groupe visa aussi des juges qui avaient condamné des membres de l’OMPI. L’organisation usa même de commando suicide pour tuer les prêcheurs de la prière du vendredi de Téhéran et de Chiraz. A son plus fort l’OMPI prétendait tuer 3 membres officiels du régime par jour en 1982, et d’ailleurs l’OMPI revendique l’assassinat de plus de 10 000 iraniens depuis 1981. Mais alors qu’il touchait le régime en son centre, l’OMPI faisait aussi de plus en plus de victimes innocentes dans la population.

Radjavi et Bani Sadr s’enfuirent alors à Paris alors que Khomeiny resserrait encore plus sa toute puissance sur le pays. Bien que Bani Sadr et d’autres rejoignaient l’OMPI sous la bannière du Conseil National, de tels accords étaient souvent de courte durée. En 1984, l’ex-président et quelques autres quittaient le giron de l’OMPI en désaccord avec (l’idéologie et) les méthodes autoritaires de Radjavi.

Pendant ce temps là de nombreux partisans de l’OMPI s’échappaient vers l’Irak où ils acceptaient l’aide de Saddam Hussein. Le peu de soutien que disposait encore le groupe en Iran s’évapora quand les iraniens virent que l’OMPI avait rallié le dictateur [17], déclaré la guerre à l’Iran et tué des centaine de milliers d’iraniens pendant la guerre.

Alors que les iraniens n’hésitent pas à dire leur haine de la république islamique, qu’ils sont nombreux à se moquer du guide suprême, que beaucoup réclament Reza Pahlavi le fils de l’ancien Shah, que d’autres parlent d’autres opposants, que certains parlent même des dissidents de la république islamique, sans aucune exception tous sont venimeux à l’encontre de l’OMPI et de ses dirigeants. La violence de l’organisation et sa trahison au nationalisme iranien lui ont fait perdre tout soutien populaire à l’intérieur du pays. Et pour autant ils n’ont pas gagné de soutien irakien. Les services secrets irakiens ont coordonné les activités de l’OMPI [18], les kurdes et les shiites d’Irak accusent le groupe d’avoir participé aux représailles contre les civils irakiens après la révolte de Mars 1991. Selon Ghobad Talabani, le fils du président irakien Jalal Talabani, « jusqu’à la chute du régime de Saddam ils faisaient parti du dispositif militaire irakien et sont hautement impliqués dans la lutte contre la révolte des kurdes en 1991 » [19].

La réécriture

Tandis que l’OMPI perdait à la fois sa puissance révolutionnaire et sa bataille pour les coeurs et les esprits iraniens, Radjavi s’employait inlassablement à réinventer l’image de l’OMPI. Il a d’abord cherché à s’attirer la sympathie en invoquant les martyrs de ses membres. Le groupe s’est d’abord rapproché de ses anciens amis de gauche et nationaliste arabes spécialement en Algérie, au Liban et au sein de l’OLP. L’OMPI a aussi envoyé des délégations auprès des partis communistes grecs et italiens, du parti socialiste indien et du parti travailliste anglais (en France, ils sont proche des Verts et du PCF – ndlr). Et c’est ainsi qu’il a trouvé une audience sympathique de la part des organisations de défense des droits de l’Homme de gauche et d’intellectuels. Le groupe a aussi fait du lobbying auprès des parlementaires européens et a ainsi obtenu en 1986 la signature de 3000 de ces parlementaires lors d’une pétition [20]. L’aveu par l’ayatollah Montazeri, longtemps représentant de Khomeiny que ce dernier avait ordonné l’exécution de 3000 membres emprisonnés de l’OMPI a permis à l’organisation de jouer la carte du martyr [21]. Le site Web du Conseil National de la Résistance parle d’une « organisation avec des contacts officiels avec la plupart des pays européens …&… de relations amicales avec les états du Moyen Orient ». Le groupe continue de monter des pétitions en nombre et sur tous les sujets. Des assistants parlementaires nous racontent comment le groupe envoie régulièrement de jeunes et jolies femmes dans les halls des parlements, sénats congrès avec des pétitions inoffensives à faire signer, et la plupart des délégué n’ont aucune idée de ce que le groupe traîne derrière lui. Les dévots de l’OMPI obtiennent ainsi des résultats et en 1992 1500 parlementaires sont même allés jusqu’à apporter leur soutien au CNR comme unique alternative démocratique au régime de Khomeiny. Et parmi eux figurait une majorité de représentants américains à la chambre des députes [22]. Selon l’historien Abrahamian du Baruch College, l’OMPI est en train de rééditer la stratégie de l’OLP pour obtenir sa représentativité de la Palestine dans la communauté internationale. D’ailleurs sur leur site Web [23] ils signalent beaucoup d’approbations de leur action mais beaucoup de ces approbations sont sorties de leur contexte.

22e8 Aux USA, les membres de l’OMPI sous le nom de MKO appellent sans arrêt les Congressmen, leurs équipes et les autres politiciens pour leur dire ce qu’ils veulent entendre : Seul l’OMPI est capable de combattre l’impopulaire et répressif régime de la république islamique. Ils sont lisses. Les législateurs américains reçoivent à Noël des sabots pleins de chocolats, des représentants de l’OMPI bien habillés et parlant bien contactent les écrivains, politiciens et journalistes qui sont critiques envers Téhéran.

L’ennemi d’un adversaire n’est pas pour autant obligatoirement un ami. C’est avec cette logique que l’administration Reagan avait apporté son appui à un dictateur comme Saddam Hussein. L’OMPI a peu de chose dans son passé pour porter à croire que la démocratie soit son but. Lorsqu’ils combattaient Khomeiny après les purges, ils ne cherchaient qu’à remplacer sa dictature par la leur. Ils omettent de parler de leur passé anti-américain et de leurs actions terroristes anti occidentales et parfois même ils les nient. Aujourd’hui, Massoud Radjavi et sa seconde épouse Maryam s’emploient à avoir un contrôle total sur tous les membres du groupe. Les portraits du couple s’étalent en large dans leurs journaux, télévisions, sites Web et dans toutes les manifestations. En occident, l’OMPI interdit à ses membres de lire autre chose que les journaux et publications du groupe. De nombreux OMPI-istes vivent en communauté et participent à des groupes d’étude et de travail obligatoires. Dans le camp Ashraf en Irak où de nombreux membres se tenaient ensemble jusqu’à la chute de Saddam Hussein, on menait une vie communautaire digne des sectes, le célibat y était fortement encouragé, la volonté individuelle y était combattue et les membres ne devaient pas avoir de contact avec les gens du dehors sauf certains dûment répertoriés [24].

Comment la gauche renforce l’OMPI (CNRI)

Avant la libération de l’Irak, il y avait une unanimité rare au sein de l’administration US, du Pentagone au dernier des bureaux, à propos de l’OMPI. En tant qu’organisation terroriste étroitement liée au régime de Saddam Hussein, si les membres prenaient les armes ils seraient considérés comme combattant et abattus et s’ils ne bougeaient pas ils seraient prisonniers. La république islamique d’Iran pouvait réclamer les membres pour des crimes réels ou supposés, mais le fait pour l’OMPI d’être resté en Irak fait qu’à la fin ils sont à la disposition de la nouvelle justice irakienne pour répondre des différentes atrocités commises en Irak et spécialement en 1991.

Lors de la libération de l’Irak, les troupes US ont encerclé le camp d’Ashraf, base principale de l’OMPI en Irak. Ceux des membres qui ne se sont pas enfui durant les combats ont été confiné à l’intérieur par les troupes US. Ils étaient 3800 [25]. Le gouvernement iranien a demandé leur extradition et via des intermédiaires a proposé de les échanger avec des membres d’Al Qaida réfugiés ou arrêtés en Iran. Cette offre a été refusée pour 3 raisons : donner la priorité à la nouvelle justice irakienne, les manquements iraniens au processus lui-même et enfin le fait que l’Iran devait rendre les terroristes d’Al Qaida dans l’intérêt de la justice et non le sien.

Mais le 10/05/2003, l’Agence France Presse cite le général Ray Odierno, commandant de la 4e division d’infanterie : « Je dirais que n’importe quel organisation qui nous restitue son armement doit être considérée comme coopérant pleinement avec nous et que nous devons reconsidérer s’ils sont toujours des terroristes ou pas ». Les propos d’Odierno étaient imprudents et il n’était pas habilité à faire de tels commentaires qui ne représentaient que son avis personnel. L’OMPI est nous l’avons déjà dit maître dans l’art de la propagande et le général ne connaissait pas l’histoire de ce groupe. La suffisance d’un adversaire face à la puissance de son adversaire le rend rusé pas démocrate. La gaffe faite, le Pentagone chercha une réponse. mais ses brillants stratèges sont plus efficaces pour voir les fautes de grammaires de leurs collègues que pour réparer les dommages. Malgré les clarifications ultérieures, les intellectuels de gauche s’engouffrèrent, utilisant les propos personnels d’un seul général comme preuve d’une politique nouvelle. Juan Cole, professeur à l’université du Michigan écrivit « les néoconservateurs du Pentagone ont une espèce d’alliance avec les poseurs de bombes de l’OMPI » [26]. Des partisans anti sémites de Coles utilisèrent sa théorie et la placèrent dans les mains de Radjavi qui en profita pour donner une image fausse de son groupe et se prévaloir d’un support inexistant. D’autres partisans sur des blogs, comme Laura Rozen, William O Beeman, Knight-Ridder, mais aussi les correspondants du Washington Post et l’éditorialiste du New York Times reprirent l’histoire substituant des hypothèses par des faits, en ce citant les uns les autres mais sans jamais apporter des sources. Pas une preuve de cela ne pouvait être apportée, mais c’est comme cela que l’OMPI obtint le support de certains congressmen. Radjavi n’a pas de soutien dans les centres du pouvoir de Washington, mais peu importe, il fait savoir qu’il est soutenu et envoie ses membres le faire savoir même si c’est faux.

A l’ère du réalisme triomphant quelques faits devraient demeurer intouchables. Le terrorisme, l’utilisation délibérée de cibles civiles, ne devraient pas être acceptés. Il ne devrait pas y avoir de circonstances atténuantes. Même si en 2003 l’OMPI a révélé le programme d’enrichissement nucléaire de l’Iran (en le majorant au passage), ce groupe continue de pénétrer la défense iranienne et d’assassiner ses adversaires. Ce qui d’ailleurs est plus la résultante de la corruption de la république islamique qui n’a pas le contrôle de toutes ses affaires. L’OMPI et d’autres groupes peuvent bien acheter et pénétrer les défenses iraniennes, cela n’est pas une raison alors qu’on célèbre le centième anniversaire de la constitution iranienne, pour apporter une aide ou une récompense quelconque au désir mégalomaniaque d’un Radjavi dans sa quête d’un plein pouvoir personnel fait d’un mélange d’islamisme et de marxisme.

De nombreux «monstres de gauche» utilisent la rhétorique de la démocratie pour asseoir leurs ambitions. Massoud et Maryam Radjavi ainsi que l’organisation sur laquelle ils exercent leur contrôle dictatorial ne sont pas une exception. La république islamique d’Iran fait de sa population des victimes, menace les USA et la sécurité régionale. La solution à ces problèmes ne sera pas dans le renforcement d’un groupe ou d’individus aussi mauvais, mais en aidant le peuple iranien dans sa quête de liberté, de démocratie.

1 Responses to Iran: Mais qui se cache derrière les… jihadistes du peuple?

  1. Jean dit :

    Bravo! vous avez fidèlement relayé toute la propagande des mollahs contre les opposants dans votre site! Mes compliments pour ce travail de diabolisation, vous rendez bien service aux mollahs!

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