Antiaméricanisme: Ce qui reste du communisme quand on a tout oublié

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Image result for Sartre Castro"Image result for Ignacio Ramonet Castro"Toute idée fausse finit dans le sang, mais il s’agit toujours du sang des autres. C’est ce qui explique que certains de nos philosophes se sentent à l’aise pour dire n’importe quoi. Camus
J’espère que l’anti-américanisme, c’est terminé. Moi, je ne l’ai jamais été. De même que je n’ai jamais été antirusse. Je me suis toujours opposé à la politique du capitalisme américain comme au socialisme russe. Quand on demande à quelqu’un s’il est anti-américain ou antirusse, ça veut dire qu’on lui demande s’il est contre une nation. Pour moi, les nations sont divisées entre ceux qui commandent et ceux qui souffrent. Je suis aux côtés des Américains et des Russes exploités, et contre la politique américaine au Vietnam ou soviétique en Pologne ou en Tchécoslovaquie. J’aurais été bien plus content si, le 11 septembre, le Pentagone avait été mis à terre et s’ils n’avaient pas manqué la Maison Blanche – au lieu de voir s’effondrer les Twin Towers remplies de milliers de travailleurs américains, parmi lesquels, paraît-il, se trouvaient presqu’un millier de clandestins. Mes adversaires sont les « impériaux » (qu’on appelait autrefois les capitalistes), quelle que soit leur nationalité. Toni Negri

Que dire du mystère toujours renouvelé de la survivance de l’antiaméricanisme en France et même de son regain depuis quelques années, avec notamment le sommet de la guerre en Irak réussissant le peu banal tour de force de réunir tant l’extrême-gauche d’une Laguiller que l’extrême-droite d’un Le Pen et tout le monde politique entre les deux?

Et si, comme le rappelait il y a quelques années l’historien Michel Winock, c’était du côté des communistes qu’il fallait aller chercher? Eux qui pendant toute la guerre froide en ont en quelque sorte « constitué le corpus »: ces « centaines de manifestations », ces « milliers de pages », ces « millions de mots qui l’ont nourri ». Et si l’antiaméricanisme, c’était au fond… « ce qui reste du communisme quand on a tout oublié » ?

Autrement dit que, comme pour la culture, tout ne serait donc non dans l’Amérique elle-même mais dans le rapport à l’Amérique. Comme le rappelait encore tout récemment Guy Sorman, « la critique des États-Unis ne serait ainsi déterminée non par ce que les Américains font mais par ce qu’ils sont ». Ce qui expliquerait aujourd’hui comme hier l’apparente étrangeté de ces batailles à fronts renversés où c’est la droite qui apparait progressiste et prête à défendre les libertés quand la gauche se complait dans la défense la plus conservatrice du statu quo et des dictateurs.

Et pourquoi à 50 ans d’intervalle, un Ramonet (accessoirement patron du Monde diplodocus) peut se retrouver tout sourire auprès d’un Castro (dont il vient d’écrire l’hagiographie), comme avant lui au côté d’un Guevara, un certain … Sartre ! Ou la figure du monstre peut prendre la forme d’un Ridgway comme d’un… Bush !

D’où l’intérêt de revenir sur une partie de ce corpus justement (y compris quelques rares mea culpa et d’encore plus rares critiques ou auto-critiques) dont nous continuons apparemment et souvent inconsciemment, à hériter et qui continue à parler à travers nous.

1) »On ne saura jamais ce que la peur de ne pas paraître à gauche aura fait commettre de lâchetés à nos Français. » « ‘Avoir la paix’, le grand mot de toutes les lâchetés civiques et intellectuelles. » Péguy

2) O grand Staline, ô chef des peuples Toi qui fais naître l’homme Toi qui fécondes la terre Toi qui rajeunis les siècles Toi qui fais fleurir le printemps Toi qui fais vibrer les cordes musicales Toi splendeur de mon printemps, toi Soleil reflété par les milliers de coeurs.
Aragon

3) « Dans les années où la peinture était systématiquement détruite en URSS et dans les démocraties Pops, vous prêtiez votre nom aux manifestes qui glorifiaient le régime de Staline (…). Votre poids pesait dans la balance et ôtait de l’espoir à ceux qui, à l’Est, ne voulaient pas se soumettre à l’absurde. Personne ne peut dire quelles conséquences aurait pu avoir votre protestation catégorique à tous (…) contre le procès de Rajk, par exemple. Si votre appui donné à la terreur comptait, votre indignation aurait compté aussi ». Czeslaw Milosz, « Lettre ouverte à Pablo Picasso », 1956

4) « L’intoxication qui, grâce à la vente publique de leur drogue, s’est répandue dans le monde entier, notamment dans les milieux universitaires européens, a été plus profonde et destructrice qu’on ne pouvait le prévoir (…).

Aujourd’hui, dans une Afrique où le terrorisme idéologique est passé des mots à la réalité quotidienne, il est permis de penser que ces doctrines troubles, parées de prophéties, ont été, au moins partiellement, co-responsables du sang versé. Les adversaires d’Aron avaient loué la révolution sans la moindre critique, avec toutes ses conséquences atroces, là où elle avait eu lieu, de la Russie de Lénine et Staline à la Chine de Mao. Ils avaient plaidé pour une révolution impossible là où elle n’avait pas encore eu lieu. Ils avaient injecté dans les jeunes générations le culte de la plaisanterie, ils avaient promis des choses extraordinaires, suscité de trop grands espoirs suivis de déceptions de plus en plus pathologiques à cause de l’attente excessivement longue. Ils constituent un exemple du pouvoir homicide de la parole. D’admirateurs de la terreur d’Etat en Russie, ils sont devenus les précurseurs involontaires, mais non moins coupables, de la terreur d’opposition en Afrique ». Enzo Bettiza, préface de la réédition italienne de « L’opium des intellectuels », 1979

5) »‘Le Nouvel Observateur’ et ‘Le Monde’ exercent une influence considérable sur les intellectuels du tiers monde. En prenant position comme collaborateur du Monde, je ne pense pas avoir poussé beaucoup de paysans cambodgiens à la révolte, mais j’ai pu lancer des intellectuels khmers sur une piste sanglante. Si j’ai écrit ce livre, ce n’est pas pour me faire pardonner mais pour appliquer un contre-poison à ce peuple empoisonné et lui faire prendre une tasse de lait après l’arsenic que j’ai contribué à lui administrer (…).

Pour le Vietnam, je plaide coupable. Je m’accuse d’avoir pratiqué une information sélective en dissimulant le caractère stalinien du régime nord-vietnamien (…) Je subissais l’influence écrasante de Sartre qui voyait dans toute critique de fond de la Russie soviétique une arme offerte aux réactionnaires et aux Américains. « Il ne fallait pas désespérer Billancourt ». Pendant vingt ans, j’ai participé à cette scandaleuse timidité à l’égard de la Russie communiste, que je considérais comme la capitale de la gauche et de la révolution mondiale » Jean Lacouture, « Valeurs Actuelles », 13 novembre 1978

6) « Nous avons contribué à promouvoir la plaisanterie comme seule arme de vengeance. Malheureux, on nous a cru et cela a abouti à des dictatures. » Mario Varga Llosa, « Le Monde », 31 janvier 1992

7) « Jamais nous n’avons été plus libres que sous l’occupation allemande. (…) Et je ne parle pas ici de cette élite que furent les vrais Résistants, mais de tous les Français qui, à toute heure du jour et de la nuit, pendant quatre ans, ont dit non. » Sartre, Les Lettres françaises, septembre 1944

« On regrette l’indifférence d’un Balzac d’avant les journées de 1848, l’incompréhension apeurée d’un Flaubert en face de la Commune ; on les regrette pour eux : il y a là quelque chose qu’ils ont manqué pour toujours. Nous ne voulons rien manquer de notre temps. » Sartre, Qu’est-ce que la littérature ?, 1947

« Un anticommuniste est un chien, je ne sors pas de là, je n’en sortirai plus jamais. » Sartre, 8 – « Situations », IV, 1961

« Nous crions d’un bout à l’autre de l’Afrique : Attention, l’Amérique a la rage. Tranchons tous les liens qui nous rattachent à elle, sinons nous serons à notre tour mordus et enragés. » Sartre, après l’exécution des espions Rosenberg, Libération, 22 juin 1953

« La liberté de critique est totale en URSS et le citoyen soviétique améliore sans cesse sa condition au sein d’une société en progression continuelle. » Sartre, de retour d’URSS, Libération, 1954

« La dénonciation publique et solennelle, l’exposition détaillée de tous les crimes d’un personnage sacré qui a représenté si longtemps le régime est une folie quand une telle franchise n’est pas rendue possible par une élévation préalable et considérable du niveau de vie de la population. » Sartre, sur le rapport Krouchtchev, 1956

« Abattre un Européen, c’est faire d’une pierre deux coups, supprimer en même temps un oppresseur et un opprimé ; restent un homme mort et un homme libre. » Sartre, préface des « Damnés de la terre » de Franz Fanon, 1961

« Les Vietnamiens se battent pour tous les hommes, et les forces américaines contre tous. » Sartre, Situations VIII, 1971

« Un régime révolutionnaire doit se débarrasser d’un certain nombre d’individus qui le menacent, et je ne vois pas d’autre moyen que la mort. On peut toujours sortir d’une maison. Les révolutionnaires de 1793 n’ont probablement pas assez tué. » Sartre, « Actuel », 28 février 1973

« J’ai menti. Enfin ‘menti’ est un bien grand mot. J’ai dit des choses aimables sur l’URSS que je ne pensais pas. Je l’ai fait d’une part parce que j’estimais que, quand on vient d’être invité par des gens, on ne peut pas verser de la merde sur eux à peine rentré chez soi, et d’autre part parce que je ne savais pas bien où j’en étais par rapport à l’URSS et par rapport à mes propres idées. (…) Je ne savais pas qu’ils [les camps] existaient encore après la mort de Staline, ni surtout ce qu’était le Goulag. » Sartre, Le Nouvel Observateur, 1975

8) « L’adversaire de l’URSS use d’un sophisme quand, soulignant la part de plaisanterie criminelle assumée par la musique stalinienne, il néglige de la confronter avec les fins poursuivies… Sans doute, les épurations, les déportations, les abus de l’Occupation, la dictature policière, dépassent en importance les plaisanteries exercées dans aucun autre pays (…). Mais les considérations quantitatives sont insuffisantes (…). On ne peut juger un moyen sans la fin qui lui donne son sens. Le lynchage est un mal absolu, il représente la survivance d’une civilisation périmée. C’est une faute sans justification, sans excuse. Supprimer cent oppositionnels, c’est sûrement un scandale, mais il se peut qu’il ait un sens, une raison… peut-être représente-t-elle seulement cette part nécessaire d’échec que comporte toute construction positive. » Simone de Beauvoir, « Les Temps modernes », octobre 1946

« Les camps soviétiques, c’était vraiment des centres de rééducation, une exploitation modérée, un régime libéral, des théâtres, des bibliothèques, des causeries, des relations familières, presque amicales, entre les responsables et les détenus ». Simone de Beauvoir, 1963

9) « Montreuil n’est qu’un vaste camp de concentration, un camp diffus de concentrationnaires, qui se crut libéré en 36, pris en 45, et qui vit le cercle des barbelés se refermer, les postes de garde réoccupés et, derrière eux, l’invisible armée de puissances sociales reprendre, silencieusement, position après position. » Emmanuel Mounier, « Esprit », février 1950

10) « La dénonciation des camps de concentration soviétiques ne hâte pas d’une seule minute la libération des déportés, mais peut dans un certain contexte, aggraver la tension entre les blocs qui tend à perpétuer l’existence des camps et les souffrances des déportés. Dénoncer au contraire sans relâche l’injustice sociale en France peut aider dans une certaine parole à y mettre fin. » Maurice Duverger, Le Monde, 1955

11) « La CIA est beaucoup plus dangereuse pour les gens parce qu’elle est beaucoup plus difficile à contrôler (…). Il est également bien connu que la CIA a essayé d’assassiner des dirigeants d’Etats étrangers. En revanche, personne ne peut reprocher au KGB d’avoir participé, hier ou aujourd’hui, à des actions de ce type. » Gilles Perrault, commentaire d’un documentaire de 1989 sur le KGB, « Le Monde » du 16 mars 1991

12) « L’adhésion au communisme montre une disposition évidente à être attentif à la souffrance. » L’Abbé Pierre, « L’Humanité »

13) « Ils ont ici des tirages fabuleux. Ici la culture est considérable. C’est une des choses qui me frappe le plus. C’est incroyable la diffusion de la culture par rapport à chez nous. Chez nous, nous avons peut-être une culture de création, mais nous n’avons pas une culture de consommation comme ici ». Hervé Bazin, « L’Humanité », 30 juin 1980

14) « Les intellectuels d’Afrique de l’Est peuvent, sans trahir leur éthique et leur idéal, considérer que l’alliance avec l’Union soviétique est, dans son principe même, nécessaire à leur sécurité et que le choix du socialisme est, également dans son principe, compatible avec la liberté intellectuelle. » Jacques Rigaud, 1975 (énarque, directeur de cabinet de plusieurs chef suprêmes Druon, Duhamel, alors Sous-directeur général de l’UNESCO, actuel PDG de RTL)

15) « Même avec le pacte germano-soviétique, même avec cette trahison, il est évident que le socialisme soviétique était la bouée de sauvetage, et la seule pour nous préserver de l’horreur qui nous envahissait. Le Parti communiste dans les années 40-50, c’était l’unique point géographique où se situer (…). Je n’aime pas beaucoup tous ces dissidents du PC qui sont devenus des réactionnaires forcenés. » Michel Piccoli, »L’Unité », 28 octobre 1983

Source (principale):

Intellectuels : la trahison des clercs
Olivier Drapé

21 Responses to Antiaméricanisme: Ce qui reste du communisme quand on a tout oublié

  1. max dit :

    magnifique rappel des sottises debitées par des philosophes qui, aussi renommés soient-ils, peuvent se tromper!

    http://carpediempolitique.hautetfort.com

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  2. max dit :

    je me suis permis de reprendre certaines de vos citations dans mon article

    http://carpediempolitique.hautetfort.com

    amicalement,

    pete

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  3. jcdurbant dit :

    Vous avez bien fait (je les avais moi-même reprises du site d’Olivier Drapé): c’est fait pour …

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  4. Urvoi dit :

    Bonjour

    Votre sélection de citations est très intéressante. Mais pour la suivante :

    « La dénonciation publique et solennelle, l’exposition détaillée de tous les crimes d’un personnage sacré qui a représenté si longtemps le régime est une folie quand une telle franchise n’est pas rendue possible par une élévation préalable et considérable du niveau de vie de la population. » Sartre, sur le rapport Krouchtchev, 1956

    il manque la référence de publication. La connaissez-vous ?
    Merci

    Cordialement

    Christian Urvoi

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  5. jcdurbant dit :

    Désolé, merci de m’avoir signalé cet oubli: il s’agit d’un entretien avec L’Express du 9 novembre 1956;

    On apprécie au passage la dénonciation du Plan Marshall comme cause de l’écrasement du printemps de Budapest:

    D’abord, le plan Marshall; son but avoué était d’empêcher la construction du socialisme dans les  » satellites « : la responsabilité de l’Amérique est incontestable dans les événements actuels. Il s’ensuivit, à l’époque, un resserrement brutal des liens entre pays socialistes; du plan Marshall date le  » rideau de fer « .

    (…)
    La hantise de la rupture du front socialiste encore une fois c’est le plan Marshall qui l’a provoquée. « 

    Et sur le Rapport Kroutchev:

    De ce point de vue, la faute la plus énorme a probablement été le rapport Kroutchev, car, à mon avis, la dénonciation publique et solennelle, l’exposition détaillée de tous les crimes d’un personnage sacré qui a représenté si longtemps le régime est une folie quand une telle franchise n’est pas rendue possible par une élévation préalable, et considérable, du niveau de vie de la population.

    Malenkov avait été beaucoup plus habile. Il avait commencé par entreprendre des réformes sans rien dire sur Staline. C’est lui, par exemple, qui déjà avait mis Nagy à la place de Rakosi.
    Je ne considère pas Staline comme un personnage de culture et d’intelligence considérables. Mais de là à nous raconter par exemple qu’il a dirigé toutes les opérations de la guerre en suivant le mouvement des armées sur une mappemonde d’école, il y a quand même une sérieuse marge. Même Hitler était quand même capable de lire une carte d’état-major. Ainsi, le rapport Kroutchev, au lieu d’être une explication franche et complète, n’était qu’un tissu d’anecdotes. Ce rapport a été un coup terrible. Il a continué la dictature du parti au lieu de contribuer à la réduire.
    Je sais bien qu’il n’a pas été écrit dans le silence du cabinet qu’il s’agit d’une improvisation, que c’était probablement la manœuvre du groupe qui voulait pousser plus avant la démocratisation, afin de conserver ou de reprendre les rênes du pouvoir. Mais le résultat a été de découvrir la vérité pour des masses qui n’étaient pas prêtes à la recevoir. Quand on voit à quel point, chez nous, en France, le rapport a secoué les intellectuels et les ouvriers communistes, on se rend compte combien les Hongrois, par exemple, étaient peu préparés à comprendre cet effroyable récit de crimes et de fautes, donné sans explication, sans analyse historique, sans prudence.
    Tant que Kroutchev a tenu les rênes, il a dit:  » Nous accepterons le plus que nous pourrons les conséquences de la déstalinisation.  » Les événements ont été, après la réconciliation spectaculaire avec Tito, les émeutes de Pologne, ce que vous savez: ce mélange de brutalité parfois inouïe et de recul, qui n’est pas sans rappeler la vieille manière russe.

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  6. […] Avoir la paix’, le grand mot de toutes les lâchetés civiques et intellectuelles. Péguy […]

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  7. […] O grand Staline, ô chef des peuples Toi qui fais naître l’homme Toi qui fécondes la terre Toi qui rajeunis les siècles Toi qui fais fleurir le printemps Toi qui fais vibrer les cordes musicales Toi splendeur de mon printemps, toi Soleil reflété par les milliers de coeurs. Aragon […]

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  11. […] communiste, que je considérais comme la capitale de la gauche et de la révolution mondiale. Jean Lacouture (“Valeurs Actuelles”, 13 novembre […]

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  12. […] ‘Avoir la paix’, le grand mot de toutes les lâchetés civiques et intellectuelles. Charles Péguy […]

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  13. […] ‘Avoir la paix’, le grand mot de toutes les lâchetés civiques et intellectuelles. Charles Péguy […]

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  14. […] supprimer en même temps un oppresseur et un opprimé ; restent un homme mort et un homme libre. Sartre (préface des “Damnés de la terre” de Franz Fanon, […]

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  15. […] supprimer en même temps un oppresseur et un opprimé ; restent un homme mort et un homme libre. Sartre (préface des “Damnés de la terre” de Franz Fanon, […]

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  16. jcdurbant dit :

    RIEN D’EXCEPTIONNEL

    « L’action de Septembre Noir a fait éclater la mascarade olympique, a bouleversé les arrangements à l’amiable que les réactionnaires arabes s’apprêtaient à conclure avec Israël […] Aucun révolutionnaire ne peut se désolidariser de Septembre Noir. Nous devons défendre inconditionnellement face à la répression les militants de cette organisation […] A Munich, la fin si tragique, selon les philistins de tous poils qui ne disent mot de l’assassinat des militants palestiniens, a été voulue et provoquée par les puissances impérialistes et particulièrement Israël. Il fut froidement décidé d’aller au carnage. »

    Edwy Plenel (alias Joseph Krasny)

    « Je n’ai jamais fait mystère de mes contributions à Rouge, de 1970 à 1978, sous le pseudonyme de Joseph Krasny. Ce texte, écrit il y a plus de 45 ans, dans un contexte tout autre et alors que j’avais 20 ans, exprime une position que je récuse fermement aujourd’hui. Elle n’avait rien d’exceptionnel dans l’extrême gauche de l’époque, comme en témoigne un article de Jean-Paul Sartre, le fondateur de Libération, sur Munich dans La Cause du peuple–J’accuse du 15 octobre 1972. Tout comme ce philosophe, j’ai toujours dénoncé et combattu l’antisémitisme d’où qu’il vienne et sans hésitation. Mais je refuse l’intimidation qui consiste à taxer d’antisémite toute critique de la politique de l’Etat d’Israël. »

    Edwy Plenel

    http://www.valeursactuelles.com/societe/quand-plenel-etait-solidaire-de-laction-des-terroristes-des-jo-de-munich-94501

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  17. jcdurbant dit :

    C’EST LA LOGIQUE DU BOUC EMISSAIRE, IMBECILE !

    C’est une chance pour la France d’être aujourd’hui le premier pays musulman d’Europe, comme nous sommes la fille aînée de l’Eglise catholique, le pilier de l’édit de Nantes pour les protestants, comme nous avons la plus importante communauté juive d’Europe rescapée du génocide. La France est la terre de la laïcité républicaine. (…) Réduire plusieurs millions de personnes aux actes odieux d’une minorité est un mécanisme de temps de crise. C’est la ruse des pouvoirs économico-politiques pour échapper à la catastrophe et à l’échec des politiques qu’ils mènent. C’est la logique du bouc émissaire. Cette façon d’agiter la querelle religieuse, de stigmatiser l’islam, de s’en prendre à ses symboles : le vêtement, le voile, le halal, les mosquées, est contraire au véritable esprit de la loi sur la laïcité, qui reconnaît les cultures minoritaires. C’est une façon de dissoudre la question sociale, d’humilier les opprimés. D’obtenir une paix pour les dominants et de faire diversion par rapport aux enjeux essentiels que sont l’emploi et le logement. Aucune famille politique n’est épargnée dans cet aveuglement, pas même la gauche. Ce «laïcisme» est le cheval de Troie de l’islamophobie, il est à la laïcité ce que l’intégrisme est à la religion. Il a une similitude avec l’antisémitisme : sous prétexte de ce sectarisme laïc, on installe l’habitude d’une discrimination et d’une stigmatisation. C’est le point de départ de mon livre dont le titre reprend en écho l’article d’Emile Zola «Pour les juifs», rédigé quelques mois avant son «J’accuse», de l’affaire Dreyfus.

    Edwy Plenel

    https://www.20minutes.fr/societe/1446183-20140919-edwy-plenel-chance-france-etre-aujourdhui-premier-pays-musulman-europe

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  18. jcdurbant dit :

    REDUCTIO AD VICHYUM (By any means necessary: what better moral backing to call out Republican Trumpers than a French intellectual who spent WWII holed up in Paris and publishing under the Nazi occupiers before turning Communist fellow-traveler and defender of the Soviet gulag system ?)

    « It is not by refusing to lie that we will abolish lies: it is by eradicating class by any means necessary. »

    Jean-Paul Sartre

    « To shoot down a European is to kill two birds with one stone, to destroy an oppressor and the man he oppresses at the same time: there remain a dead man, and a free man; the survivor, for the first time, feels a national soil under his foot. »

    Jean-Paul Sartre

    https://www.marxists.org/reference/archive/sartre/1961/preface.htm

    « Do not be astonished if from one end of Europe to the other, we scream: Watch out, America has rabies ! Cut all ties which bind us to her, otherwise we will in turn be bitten and turn mad ! »

    Jean-Paul Sartre

    https://bit.ly/2YPofs4

    « As we were not members of the Party or avowed sympathizers, it was not our duty to write about Soviet labour camps; we were free to remain aloof from quarrels over the nature of this system, provided no events of sociological significance occurred. »

    Jean-Paul Sartre

    « The Soviet citizens, criticize their government much more and more effectively than we do. There is total freedom of criticism in the USSR. »

    Jean-Paul Sartre

    « After my first visit to the USSR in 1954, I lied. Actually, lie might be too strong a word : I wrote an article . . . where I said a number of friendly things about the USSR which I did not believe. I did it partly because I considered that it is not polite to denigrate your hosts as soon as you return home, and partly because I didn’t really know where I stood in relation to both the USSR and my own ideas. »

    Jean-Paul Sartre

    « Che Guevara was the most complete human being of our time, »

    Jean-Paul Sartre

    « For the Maoists…everywhere revolutionary violence is born among the masses it is immediately and profoundly moral. »

    Jean-Paul Sartre

    https://www.conservapedia.com/Jean_Paul_Sartre

    https://www.liberation.fr/cahier-special/2005/03/11/1973-1975-sartre-ecrit-dans-libe_512595

    Rather like old films about wartime France — “Casablanca,” “Army of Shadows” — we tend to cast the words “collaboration” and “resistance” in black and white. The French obeyed a simple moral algorithm, we assume, one that assigned convictions, conduct and consequences to one of these two categories. This is especially true for the notion of collaboration. Ever since the short and squalid life of the Vichy regime, collaboration — and, for that matter, the reputation of the picturesque spa town where the pro-Nazi puppet regime squatted between 1940 and 1944 — has never recovered its original luster. Rather than working with others in pursuit of a common goal, collaboration now means the active betrayal of one’s country on behalf of a foreign power.

    It was, no doubt, this idea of collaboration that the filmmaker Ken Burns had in mind when, in 2016, he coined the term “Vichy Republican.” With the phrase, Mr. Burns pointed an accusing finger at those politicians who, during their party’s presidential primaries, decided to work with rather than condemn then-candidate Donald Trump.

    Three years later, Mr. Burns’s phrase seems prescient. With few exceptions, Republican lawmakers have accepted, if not always applauded, the gamut of morally disastrous and legally dubious acts pursued by their president. Even following the mass shootings in El Paso and Dayton, Ohio, Republicans have mostly refused to denounce or distance themselves from the president’s racist utterances and tweets.

    Never, it seems, has the aroma of vichyssoise in our country been so thick. But historians of Vichy France suggest that collaboration is a problematic term. It tends to obscure — or, worse yet, judge — the actions and events it is meant to describe. The word is too broad in scope and too burdened by history to reflect the complex experience of everyday life in an occupied country. Leading Vichy specialists like Philippe Burrin instead write about “accommodation.” Unlike the either/or character of collaboration, accommodation conveys the many shades of a relationship between the occupier and the occupied. Brought to the present, it provides a more nuanced — though not exculpatory — explanation for the behavior of so many Republicans in the Trump era.

    “Accommodation” underscores the simple fact that whereas one chooses to collaborate, one does not at first choose to accommodate. In 1940, a mere handful of French either went abroad or went underground with the arrival of the Germans. As for the remaining 40 million or so, they had no choice — at least if they wished to survive — but to accommodate themselves to the reality of German rule. Unable or unwilling to tear themselves away from everything they knew, they unhappily subjected themselves to a world of unfamiliar constraints. “How could they,” Mr. Burrin wonders, “have avoided doing so?”

    Does “accommodation” provide a better way to understand our own Vichy Republicans? Their situation is uncannily similar to that of the Vichy French. As any decently connected Washington reporter will tell you, many Republicans do not like having Mr. Trump in charge of their party, and will say so in private. But their political identity as Republicans runs at a level almost as deep as their national identity as Americans. Most Republican politicians could no more tear themselves away from the world that had formed and informed them than could the wartime French from their world. As Peter Wehner, a Times opinion writer and one-time Republican stalwart, observed: “The G.O.P. had been my political home since college, a party I was once proud to be part of, and a source of cherished relationships. Part of my identity was undoubtedly shaped by my party affiliation.” Those who have stayed in the party have had to accommodate themselves to the reality of Trump rule.

    Accommodation means different things to different people in different contexts. And, far from being a static relationship, accommodation is a dynamic that is punctuated with choice, and thus demands constant attention. Jean-Paul Sartre, who himself made certain accommodations with the Vichy, captured this truth with the paradoxical claim that the French were never freer than they were under the Occupation. Making the wrong choice, or making no choice, could draw you closer to collaboration. For this reason, Mr. Burrin observes, the French had to calculate their concessions as precisely as possible, abstain from anticipating the occupier’s demands and adopt policies that committed their country’s future.

    Inevitably, while some struggled not to slide down this slippery slope, others threw themselves down headfirst. Some made as few concessions as possible while others made as many concessions as the desire for either personal convictions, personal advancement or personal revenge required. Some held their noses while others held out their hands in welcome.

    This observation applies with equal force to Vichy Republicans. Those who, like Mr. Wehner, chose not to quit the party with Trump’s arrival, condemned themselves to a different calculus of choice. A few have loudly condemned him. Others might laud the president in public while undermining him in private, while still others might see the president and his agenda as a vehicle they can steer toward a better purpose. And of course, many have embraced him in full.

    Some of these choices are easy to condemn outright, but the moral wisdom or failure of others will only become apparent only in the rear view mirror of history. Some know they are making a deal with the devil — but others, feeling hemmed in, surely believe they are making the best of a bad situation.

    That’s not to let them off the hook, of course. Especially in the wake of events in El Paso and Dayton, these lawmakers have never been as free as they are now. As they consider their choices, they might keep in mind Mr. Burrin’s words, written a half-century after the war, about the costs of certain choices made under Vichy France: “The occupation inflicted wounds not so much physical as moral and political — wounds that have still not fully healed.”

    Robert Zaretsk

    What Would Sartre Think About Trump-Era Republicans?
    Like the Vichy French during World War II, many in the G.O.P. feel they have no choice but to accommodate the president.
    Robert Zaretsky
    Dr. Zaretsky is the author, most recently, of “Catherine and Diderot: An Empress, A Philosopher and the Fate of the Enlightenment.”
    NYT
    Aug. 13, 2019

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  19. jcdurbant dit :

    JAMAIS AUSSI LIBRE QUE SOUS L’OCCUPATION !

    Avant guerre, avec Simone de Beauvoir, ils se définissaient comme des « spectateurs » de l’actualité. Pensez que Sartre n’a même pas voté en 1936, l’année du Front populaire! Sous l’Occupation, il n’a pas voulu renoncer à sa vocation d’écrivain. Mais il n’a pas écrit n’importe quoi. Même si, pour vivre, il a occupé le poste d’un professeur juif révoqué par Vichy… (…) Fait prisonnier en juin 1940 dans les Vosges, alors qu’il était soldat météorologiste, Sartre est détenu plusieurs mois en Allemagne. Il rentre à Paris au printemps 1941. Marqué par sa rencontre avec des prisonniers antifascistes, il est plutôt sur une ligne dure. Il reproche à Beauvoir d’avoir signé, comme devaient le faire les enseignants sous Vichy, une déclaration sur l’honneur affirmant qu’elle n’était ni franc-maçonne ni juive. En toute logique, on pensait donc qu’il avait lui-même refusé de signer une telle attestation. Mais, en 2006, une chercheuse a retrouvé aux Archives nationales la déclaration sur l’honneur de Sartre assurant qu’il n’avait jamais adhéré à une « association secrète » comme la franc-maçonnerie ! C’est Beauvoir, plus pragmatique, qui l’avait convaincu de céder. Précisons que beaucoup de résistants, comme Jean Guéhenno, ont signé ce document à l’époque. (…) A la rentrée 1941, Jean-Paul Sartre est nommé professeur de philosophie dans la khâgne du lycée Condorcet, à Paris. Le seul problème est que le précédent titulaire de ce poste, Henri Dreyfus-Le Foyer, avait été révoqué par Vichy en 1940, parce qu’il était juif. Il avait été remplacé brièvement par le philosophe Ferdinand Alquié, avant que Sartre n’occupe le poste. Les sartriens fervents ont toujours argué du fait que c’était le nom d’Alquié qui figurait sur l’arrêté de nomination de Sartre et non celui de Dreyfus-Le Foyer, comme l’a prouvé une vérification de l’historien Michel Winock aux Archives nationales. Certes. Mais le philosophe pouvait-il ignorer qu’il occupait la place d’un juif révoqué par Vichy ? Alquié ne le lui a-t-il pas dit lors de la passation de poste ? Le fils de Dreyfus-Le Foyer m’a confié que son père, prêt à pardonner, conçut une certaine amertume de n’avoir jamais reçu le moindre signe, sans parler même d’excuses, de la part de Sartre, après guerre… (…) la légende d’un parterre vert-degris qui aurait assisté à la première des Mouches, le 3 juin 1943, au théâtre de la Cité (ex-théâtre Sarah-Bernhardt, débaptisé en raison des origines juives de la comédienne). C’est faux. Il y avait, bien sûr, quelques officiers assez cultivés maîtrisant le français, mais surtout un fonctionnaire allemand du sous-groupe théâtre du département de la propagande, venu vérifier que le texte était conforme à celui soumis à la censure, ainsi qu’un journaliste du Pariser Zeitung, qui, d’ailleurs, entre les lignes, a relevé la signification politique de la pièce. Car, selon moi, il ne fait guère de doute que Les Mouches est bien une pièce résistante, une apologie de la liberté. Certes, l’action se déroule dans l’Antiquité et le message est certainement passé au-dessus de la tête de la plupart des spectateurs. Pourtant, un rapport des Renseignements généraux de la préfecture de police de Paris, découvert récemment par une chercheuse, prouve que les autorités ne s’y sont pas trompées : « Certains prétendent que la présentation de cette nouvelle pièce qui serait, dit-on, une « apologie de la liberté », risque de provoquer des réactions. […] L’auteur passe pour avoir manifesté des sympathies aux partis d’extrême gauche avant la dernière guerre. » (…) [Pour Huis clos] En mettant en scène une lesbienne, une nymphomane infanticide et un don Juan, il s’inscrit clairement contre le « vertuisme » de Vichy, qui plaçait la famille au centre de la société. N’oublions pas que Sartre et Beauvoir furent interrogés par la police en 1942, car ils étaient soupçonnés d’organiser des soirées dissolues avec des jeunes femmes, ce qui, malgré un non-lieu, valut à Beauvoir d’être révoquée de l’Université. C’était une mesure d’épuration. Sartre, lui, bien que considéré comme pornographe, échappa à la sanction, sans que l’on sache pourquoi. (…) Soyons clairs: il n’a jamais jeté de bombes! On sait qu’il a créé le groupe clandestin Socialisme et liberté, à son retour de captivité. Il aurait rédigé une sorte de Constitution pour la République censée advenir à la Libération, mais aucun document de ce groupe ne nous est parvenu. Un témoin dit aussi qu’il a participé à une réunion du réseau Combat. Et il a écrit des textes contre les écrivains collaborationnistes dans les Lettres françaises clandestines. (…) On connaît l’affaire malheureuse avec Bianca Bienenfeld, cette jeune femme juive avec laquelle Sartre avait noué une relation en 1939. Au printemps 1940, ils rompent, et la jeune femme est inquiète pour sa situation. « Elle hésite entre le camp de concentration et le suicide », écrit, non sans désinvolture, Beauvoir à Sartre. Précisons que « camp de concentration » ne faisait alors pas référence à ce qui sera la Solution finale. Mais Bianca, qui fut obligée de se cacher pendant la guerre, ne reçut jamais le moindre signe de son ex-amant. On peut se demander, mais l’on entre ici dans le domaine de la spéculation, si le surengagement de Sartre exprimé dans ses Réflexions sur la question juive, publiées en 1946, ne traduit pas aussi une sorte de culpabilité cachée vis-àvis d’une forme d’indifférence humaine pendant la guerre. (…) on a même essayé de m’écarter de l’équipe préparant le volume de la Pléiade consacré à son théâtre, car j’avais estimé qu’il fallait débattre de sa prise du poste au lycée Condorcet. J’ai dû faire intervenir un avocat pour que mon nom figure bien dans le volume. Et en mai dernier, dans l’annonce sur Internet d’un colloque à Paris III, j’ai encore eu droit à une diffamation par l’un de mes adversaires. En revanche, il y a quelques jours, après la sortie de mon livre, j’ai reçu une lettre très équitable et même compréhensive de la fille adoptive et ayant droit de Sartre, Arlette Elkaïm-Sartre, qui, c’est bien normal, défend plutôt le point de vue de l’auteur des Mots. (…) [Quant à Claude Lanzmann, ex-amant de Simone de Beauvoir et réalisateur de Shoah] J’ai parfois l’impression que c’est une icône que personne n’ose affronter, en France. Simone de Beauvoir a contribué à financer Shoah et a aidé au lancement via un article retentissant en première page du Monde. Mais ce que je rappelle aussi, c’est que Lanzmann, dans ses Mémoires, est beaucoup plus elliptique sur une autre source de financement de son film. Comme l’a montré la thèse récente d’une élève de l’historien israélien Shlomo Sand, le département de l’information du ministère des Affaires étrangères israélien a financé le film dès 1974. Non sans arrière-pensées de propagande, alors qu’Israël était durement critiquée pour l’occupation de territoires après la guerre des Six-Jours. D’ailleurs, pour éviter que l’Etat israélien n’apparaisse officiellement dans le financement du film, une société-écran a été créée à Genève. Cela n’enlève rien à la qualité de Shoah, mais pourquoi n’aurait-on pas le droit d’écrire cela ? (…) De modèle pour la jeunesse, il est devenu bouc émissaire. Comme si c’était lui et lui seul qui avait entraîné toute une génération dans l’erreur – URSS, Cuba, gauchisme… C’est injuste. Là encore, les choses sont plus complexes. Comme pour l’Occupation. »

    Ingrid Galster

    https://www.lexpress.fr/culture/livre/sartre-annees-noires_1578702.html

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